Charles-Eugène Boucher de Boucherville, 1874-1878 et 1891-1892
Honorables Messieurs du Conseil législatif,
Messieurs de l’Assemblée législative,
Je salue avec plaisir votre présence au siège du gouvernement, à l’occasion de cette première session de la nouvelle Législature. Des devoirs importants vous appellent et j’ai confiance que vous les remplirez avec patriotisme et avec succès.
Le premier de ces devoirs sera d’étudier, avec le plus grand soin, la situation financière.
J’espère que vous unirez vous efforts à ceux de mon gouvernement pour rétablir l’équilibre entre les recettes et les dépenses et relever le crédit de notre Province, tout en répondant à ses légitimes aspirations vers le progrès.
Messieurs de l’Assemblée législative,
Les comptes publics pour l’année dernière vous seront soumis ; je regrette d’avoir à vous dire qu’ils relèvent un déficit considérable.
Le budget des dépenses de l’année prochaine a été préparé au point de vue d’une stricte économie. Mon gouvernement espère que, lorsque le temps lui aura permis de faire une revue complète du service public ; il pourra encore en diminuer les dépenses.
Honorables Messieurs du Conseil législatif,
Messieurs de l’Assemblée législative,
Vous serez appelés à légiférer sur diverses matières importantes, entre autres, sur les mines, sur l’administration des terres publiques et sur l’industrie laitière.
Vous serez invités à étudier la question du trafic des liqueurs enivrantes, afin de donner, le plus tôt possible, à la province, la législation que réclame l’opinion publique sur cette matière.
La réorganisation des tribunaux dans la province, la codification des lois sur la procédure civile occuperont aussi votre attention.
Que la Providence bénisse vos travaux et qu’elle vous guide dans l’accomplissement de la tâche difficile qui vous incombe.