Charles-Eugène Boucher de Boucherville, 1874-1878 et 1891-1892
Honorables Messieurs du Conseil Législatif,
Messieurs de l’Assemblée Législative,
C’est avec satisfaction que je vous vois réunis au siège du gouvernement pour délibérer sur les mesures qui vous seront soumises, et je saisis cette occasion pour vous assurer de la confiance que je repose dans votre zèle et votre sagesse.
La crise commerciale qui continue à sévir est un temps d’épreuve qui, je l’espère, se terminera bientôt. Je suis convaincu que l’abondance de la récolte dont nous avons été favorisés, et les grands travaux qui sont exécutés dans la province, devront contribuer à faire disparaître le malaise dont le pays souffre, et à ramener des jours plus prospères.
Vous apprendrez avec plaisir que la commission pour la refonte des statuts a fait des progrès qui nous assurent, pour bientôt, un résultat désiré de tous.
L’acte du Service Civil a été mis à exécution, et un rapport à ce sujet vous sera fait, ainsi que le veut la loi.
Mou gouvernement n’ayant pu s’entendre avec celui d’Ontario sur un compromis dans la question de l’arbitrage, la cause a été, de consentement mutuel, portée en appel au Conseil privé de Sa Majesté, en Angleterre. Nous attendons avec confiance la décision de ce tribunal suprême.
Des mesures importantes pour donner plus d’efficacité au service public vous seront présentées ; vous aurez à considérer divers projets de loi concernant l’agriculture, les écoles de réforme, les asiles et l’acte des licences.
Messieurs de l’Assemblée législative,
Les comptes publics pour l’année fiscale qui vient de s’écouler seront mis devant vous, et des subsides pour l’année prochaine vous seront demandés.
Honorables Messieurs et messieurs,
Un rapport vous sera fait sur les travaux exécutés par les commissaires nommés pour construire le chemin de fer « Québec, Montréal, Ottawa et Occidental ». J’espère que vous serez satisfaits des progrès accomplis dans cette grande entreprise. Convaincu de votre loyauté envers Notre Très Gracieuse Souveraine, et de votre dévouement aux intérêts du pays, je fais des vœux pour que, avec l’aide de la Divine Providence, vos travaux contribuent à accroître le bonheur et la prospérité de cette province.