Discours du trône, Québec, 11 novembre 1876

Charles-Eugène Boucher de Boucherville, 1874-1878 et 1891-1892

Honorables Messieurs du Conseil Législatif,
Messieurs de l’Assemblée Législative,

En vous souhaitant la bienvenue, à l’ouverture de cette seconde session du troisième parlement de la Province de Québec, je suis heureux de pouvoir compter sur votre expérience et sur vos lumières dans l’examen des mesures qui vous seront proposées.

Je regrette que la santé de Son Excellence le Lieutenant-Gouverneur l’ait obligé de demander un congé temporaire, mais j’espère qu’il pourra bientôt reprendre les fonctions de sa charge.

Vous apprendrez avec plaisir que l’emprunt autorisé durant la dernière session a été placé avantageusement, et que le crédit de la Province de Québec occupe un rang honorable sur le marché anglais.

Un projet de loi pour mieux organiser le service public et le rendre plus efficace vous sera proposé.

La crise financière qui se fait sentir partout a été et est encore une cause de grands embarras pour les compagnies de chemins de fer qui, avec une énergie digne de louange, ont déjà fait de grands travaux, mais se trouvent arrêtées par les difficultés du marché monétaire. C’est l’intention de mon gouvernement de leur venir en aide par une mesure qui rencontrera, je l’espère, votre approbation.

Messieurs de l’Assemblée législative,

Les comptes publics seront soumis à votre examen, et les subsides nécessaires vous seront demandés pour les diverses branches du service public.

Les rapports qui seront mis devant vous, sur la colonisation et le rapatriement, démontrent que notre pays continue à faire des progrès satisfaisants pour ceux qui aiment notre belle province de Québec. Je suis convaincu que vous mettrez à l’accomplissement de vos importants devoirs, le zèle, la sagesse et dévouement à Notre Très Gracieuse Souveraine la Reine qui vous ont toujours distingués.

Je prie la Divine Providence de bénir vos travaux et de couronner de succès vos entreprises.

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