[harper=20060206]
[lieu=ottawa]
C’est un grand honneur et une énorme responsabilité d’être assermenté
comme vingt deuxième premier ministre du Canada.
Le changement pacifique de gouvernement que nous vivons aujourd’hui est un
éloquent témoignage pour notre démocratie, et nous devons toujours être
reconnaissants envers les milliers de Canadiens qui ont sacrifié leur vie
pour la défendre.
Et avec cette transition, le moment est venu d’écrire un nouveau chapitre
de l’histoire du Canada.
Le 23 janvier, les électeurs et les électrices du Canada ont opté pour le
changement et je suis heureux de leur présenter aujourd’hui l’équipe
d’hommes et de femmes qui mènera ce changement.
Notre équipe est talentueuse et diversifiée, elle est à l’image du Canada.
Nous allons travailler fort pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Le Cabinet que j’ai constitué est plus petit.
Mais il sera plus ciblé et plus efficace.
Et je tiens à remercier M. Derek Burney et son équipe pour le travail
qu’ils ont accompli dernièrement pour réaliser notre transition.
En tant que gouvernement, notre mission est claire.
Nous miserons sur les réalisations communes des Canadiens et des
Canadiennes, d’hier et d’aujourd’hui pour que notre pays reste fort, uni,
indépendant et libre.
Nous allons accroître la confiance des citoyens de tout le pays dans les
institutions publiques en rendant le gouvernement plus responsable et plus
efficace.
Nous allons favoriser la croissance et l’emploi en récompensant le travail
et l’innovation.
Nous allons améliorer la qualité de vie dans nos collectivités en aidant
nos aînés, nos familles et nos enfants.
Et nous allons renforcer le Canada en défendant la sécurité de nos
quartiers, les intérêts de notre pays et notre unité nationale.
Peu après cette cérémonie, notre Cabinet se réunira pour la première fois.
Nous savons qu’il ne sera pas facile de gouverner dans un contexte
minoritaire.
Mais nous avons nos priorités législatives et gouvernementales.
Et nous collaborerons avec les autres afin de trouver des objectifs à
partager et des idées à mettre en commun.
Notre première priorité, ce sera de faire le ménage au gouvernement.
Et nous nous emploierons sans tarder à adopter et à appliquer la Loi
fédérale sur l’imputabilité.
Les travailleurs canadiens ont besoin d’un véritable allégement fiscal,
sur lequel ils peuvent compter.
C’est pourquoi nous allons réduire la charge fiscale, en commençant par la
TPS.
De plus en plus, nos villes et nos collectivités sont menacées par
l’augmentation de la criminalité rattachée aux armes de poing, aux gangs
de rue et aux drogues.
Nous allons mettre en œuvre une réforme en profondeur de notre système de
justice qui protégera nos concitoyens et nos collectivités.
Élever nos enfants en 2006, ce n’est pas facile.
C’est pourquoi nous allons faire en sorte d’accroître le choix en matière
de garde d’enfants en aidant directement les parents financièrement et en
créant davantage de places en garderie.
Enfin, les Canadiens ont payé pour des services de santé de qualité.
Ils méritent d’avoir accès aux soins quand ils en ont besoin. Une garantie
sur les délais d’attente pour les patients leur assurera cet accès.
Nous allons collaborer avec les provinces afin de mettre en place cette
garantie en matière de santé et régler le problème du déséquilibre fiscal.
Nous avons l’intention de respecter les engagements que nous avons pris
envers la population canadienne.
Il y a plusieurs éléments sur lesquels notre programme se rapproche de
celui des autres partis.
Nous allons nous efforcer d’amener les partis à travailler ensemble.
C’est ce que veulent les Canadiens et c’est ce que veut notre
gouvernement.
En terminant, j’aimerais vous parler de certains des choix que j’ai faits
aujourd’hui.
Au cours de la dernière législature, assis face aux banquettes du
gouvernement, j’ai été constamment impressionné par David Emerson.
C’est un homme d’une grande intelligence. Un homme qui a de brillants
antécédents dans le secteur privé et qui est clairement dévoué à la chose
publique.
J’ai demandé à David Emerson de se joindre au nouveau gouvernement, et il
a accepté.
Je lui en suis reconnaissant et je sais que le ministre Emerson compte
servir avec enthousiasme la population de la Colombie-Britannique – et
l’ensemble des Canadiens – au cours de la prochaine législature.
La région de Montréal est la seconde région métropolitaine en population
au Canada, un centre dynamique et cosmopolite connu dans le monde entier.
Montréal est une ville très importante pour le Canada.
Et elle l’est certainement pour mon gouvernement.
Pour cette raison, j’ai demandé à Michael Fortier, un dirigeant
d’entreprise à Montréal, de se joindre à mon Cabinet. Il sera un excellent
porte-parole pour la grande région de Montréal et pour la population du
Québec dans mon gouvernement.
Le ministre Fortier acceptera le poste de sénateur à condition qu’il
démissionne de son poste et soit candidat au Parlement au cours des
prochaines élections fédérales.
J’ajouterais que Peter Mackay a accepté, en plus de son portefeuille et de
ses responsabilités régionales, de servir à titre de ministre responsable
de l’Île-du-Prince-Édouard au sein du gouvernement.
Le ministre Mackay possède, comme vous le savez, de profondes racines dans
la région de l’Atlantique et il connaît très bien l’Île-du-Prince-Édouard
et son gouvernement provincial.
Il servira bien les intérêts des habitants de cette province au sein du
nouveau Cabinet.
Il est maintenant temps que le nouveau gouvernement du Canada se mette au
travail.
Nous allons relever le défi.
Et nous sommes impatients de vous servir.
Merci.
[harper=20060215]
[lieu=ottawa]
Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour cette
cérémonie spéciale.
Nous soulignons aujourd’hui une date historique pour le Canada.
Cette date est historique pour deux raisons importantes.
Premièrement, il y a 41 ans, le premier unifolié rouge et blanc était
hissé sur la colline du Parlement, puis aux quatre coins de ce grand pays,
d’un océan à l’autre et dans le Grand Nord.
Deuxièmement, c’est un grand jour aujourd’hui parce que le gouvernement et
le peuple du Canada prennent officiellement possession du tout premier
drapeau qui a flotté au sommet de la tour de la Paix le 15 février 1965.
J’aimerais tout d’abord offrir mes remerciements les plus sincères à
Madame Elizabeth Hoffman-Lamoureux pour avoir permis de concrétiser ce
moment. Son mari, l’honorable Lucien Lamoureux, un distingué ancien
président de la Chambre des communes, a protégé ce symbole unique et
puissant de notre pays.
Madame Hoffman-Lamoureux, je vous remercie pour votre générosité et, plus
important encore, pour votre empressement à vous joindre à nous
aujourd’hui et faire de cette cérémonie un événement encore plus
significatif.
Depuis 1867, nos drapeaux nationaux ont été présents lors de bon nombre
des moments marquants qu’ont vécus les Canadiens.
Les versions successives du Red Ensign étaient là sur le champ de bataille
quand les Canadiens ont combattu en Europe pendant la Grande Guerre et
ensuite, dans les régions du monde entier pendant la Seconde Guerre
mondiale.
Le nouvel unifolié nous a aidés à accueillir le monde à l’Expo 67, il a
salué les visiteurs aux Jeux olympiques de 1976 et de 1988 et il flottait,
dans toute sa gloire, quand nous sommes entrés dans un nouveau siècle en
l’an 2000.
L’an dernier, il a accompagné les Forces canadiennes qui ont porté secours
aux sinistrés de l’Asie du Sud, de la Nouvelle-Orléans et du Pakistan.
En fait, au cours des quarante dernières années, la feuille d’érable a
orné le revers des délégués du Canada, elle a été portée bien en évidence
sur les uniformes des Canadiens qui ont travaillé à promouvoir les valeurs
et les intérêts canadiens à l’étranger – elle a même fait le tour du globe
lors de missions spatiales.
Notre drapeau, Mesdames et Messieurs, est plus qu’un emblème sur un bout
de tissu. C’est un symbole national, et les symboles – quand ils
représentent le bien – nous rassemblent.
L’un des mes premiers souvenirs est celui des passions suscitées dans mon
quartier de Toronto par le débat sur le drapeau et celui du jour où ma
classe de maternelle a été témoin de la levée du nouveau drapeau sur le
toit de l’école primaire Northlea.
Ce débat vigoureux, quoique profondément démocratique, sur le choix de
notre drapeau il y a plus de 40 ans, portait sur un emblème, et non sur
une destination.
Pour tous ceux qui ont participé au débat, notre drapeau, peu importe le
choix qui a été fait, représente un pays fort, uni, indépendant et libre.
Il nous représente. Et c’est pourquoi nous ressentons une telle fierté
quand nous l’apercevons au pays et à l’étranger.
Notre devoir, le mien comme Premier ministre et le vôtre comme Canadiens,
consiste à faire en sorte que ce drapeau inspire la même fierté aux
générations à venir.
Car bientôt, nous leur demanderons de porter notre drapeau et notre pays
plus haut et plus loin.
En ce Jour du drapeau national du Canada, célébrons ensemble les valeurs
que symbolise notre drapeau.
Renouvelons notre engagement de préserver ces valeurs fondamentales qui
ont fait du Canada le pays admirable qu’il est devenu.
À tous ceux qui sont présents ici aujourd’hui et à tous les Canadiens :
Heureux Jour du drapeau national du Canada!
Merci.
[harper=20060313]
[lieu=ottawa]
Merci de votre accueil chaleureux.
Je suis très heureux de me retrouver aujourd’hui parmi vous.
Je suis très fier de pouvoir rencontrer les membres de nos Forces armées
qui participent à cette mission fondamentale.
Je veux d’abord vous dire à quel point je suis fier du travail que vous
faites.
Vous risquez votre vie pour :
défendre nos intérêts nationaux;
protéger le Canada et le monde contre le terrorisme;
aider le peuple afghan à reconstruire son pays.
Je vous remercie.
Les Canadiens et les Canadiennes vous remercient.
Le peuple afghan vous remercie.
L’intérêt national du Canada
Votre travail est important puisqu’il est dans notre intérêt national que
l’Afghanistan devienne un pays libre, démocratique et paisible.
Avant d’être affranchi du régime des talibans, l’Afghanistan a souvent
servi d’incubateur pour Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes.
Cette réalité nous a touchés de façon tragique le 11 septembre lorsque
deux douzaines de Canadiens ont perdu la vie – soudainement et
gratuitement – dans la destruction du World Trade Center.
Il s’agissait de Canadiens ordinaires – des gens qui avaient des familles,
des partenaires et des enfants, et qui rêvaient d’un avenir meilleur,
comme l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes – des gens qui sont
morts soudainement et sans raison aux mains de fanatiques.
Depuis, Al-Qaïda a fait du Canada une cible pour des attaques terroristes.
Et au-delà de la menace du terrorisme plane la menace des drogues.
Un Afghanistan instable représente une proie facile pour les barons de la
drogue qui le verraient comme une zone protégée pour produire de
l’héroïne, substance qui fait ses propres ravages dans nos rues.
Le Canada est un grand pays, mais pas une île.
Les événements qui surviennent dans des endroits comme l’Afghanistan nous
concernent et présentent une menace pour nous tous au Canada.
Tradition canadienne de leadership
Mais votre travail n’est pas seulement de défendre les intérêts du Canada.
Il consiste aussi à renforcer le leadership international du Canada et à
prendre position dans les dossiers importants au lieu de simplement
critiquer de l’extérieur.
On ne peut pas mener de l’extérieur.
Je veux que le Canada soit un chef de file.
Et je sais que vous voulez être au service d’un pays qui mène, pas d’un
pays qui se contente de suivre.
Et c’est exactement ce que vous faites : vous participez à une opération
de sécurité de l’ONU dirigée par le Canada et qui respecte vraiment trois
traditions canadiennes, c’est-à-dire : faire preuve de leadership dans les dossiers mondiaux;
intervenir; faire le bien lorsque c’est nécessaire. Mission humanitaire
Finalement, il faut souligner le travail humanitaire remarquable que vous
faites. Vous collaborez avec le peuple et le gouvernement d’Afghanistan
afin d’accroître la sécurité des Afghans, de les aider à rebâtir leur pays
et de leur assurer, ainsi qu’à leurs enfants, une meilleure qualité de
vie.
Bien du travail a déjà été accompli.
La reconstruction contribue à réduire la pauvreté.
Des millions de personnes peuvent maintenant voter.
Les femmes jouissent de plus de droits et de possibilités économiques
qu’on aurait pu imaginer sous le régime des talibans. Les enfants afghans
sont retournés à l’école pour apprendre la même chose que les enfants
canadiens.
Ces causes représentent d’importantes victoires pour le peuple afghan et
méritent qu’on les défende.
Défense des valeurs canadiennes
Bien entendu, il n’est peut-être pas toujours facile de promouvoir ces
valeurs canadiennes fondamentales.
Ce n’est jamais facile pour les hommes et les femmes qui se trouvent sur
la ligne de front.
Et il y a peut-être des gens qui ont envie de tout laisser tomber et de
prendre leurs jambes a leur cou.
Mais ce n’est pas votre façon de faire.
Ni la mienne.
Ce n’est pas non plus la façon de faire des Canadiens et des Canadiennes.
Nous ne prenons pas d’engagements pour nous sauver à la première
difficulté.
Ce n’est pas notre façon de faire et ce n’est pas comme cela que nous
allons procéder.
Conclusion
Mes amis, nous avons fait des progrès réels.
Votre travail est fondamental pour le Canada.
Pour le monde libre.
Et pour le peuple afghan.
Alors que vous vous préparez à retourner au travail, sachez que je suis
avec vous.
Votre gouvernement est avec vous.
Et, ce qui compte le plus, c’est que les Canadiens et les Canadiennes sont
avec vous.
Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060323]
[lieu=ottawa]
Je vous remercie de votre accueil chaleureux.
Il est normal que nous soyons ici en ce jour où nous pouvons tous voir le
bon travail que font les employés du gouvernement fédéral.
J’ai demandé cette rencontre parce que je tiens personnellement à
transmettre mon soutien – et celui de notre nouveau gouvernement – à la
fonction publique.
Comme conservateurs, nous croyons dans l’institution qu’est la fonction
publique et dans l’idéal qu’elle représente. Car si nous célébrons le rôle
essentiel que joue le secteur privé et le monde des affaires pour produire
de la richesse, nous comprenons aussi que notre succès en tant que nation
dépend du rôle vital que doit jouer le gouvernement, et en particulier un
gouvernement national, qui reflète les pratiques exemplaires et les idéaux
les plus élevés de la fonction publique.
Il nous faut un gouvernement efficace, capable de prendre des mesures en
faveur des Canadiens moyens qui travaillent et de leur famille. Un
gouvernement fédéral qui travaille de concert avec les provinces. Et un
gouvernement fédéral qui fait avancer et défend les intérêts du Canada sur
la scène internationale.
Comme vous le savez tous, j’ai récemment eu l’occasion de voir en personne
l’action menée en notre nom – et au nom de l’humanité tout entière – par
les fonctionnaires canadiens en Afghanistan, par nos soldats qui
combattent le terrorisme et enlèvent les mines et les explosifs, par nos
agents de développement qui aident et qui enseignent, et par nos
diplomates qui coordonnent ces efforts sur le terrain et de par le monde.
Voilà des exemples héroïques de services publics rendus dans des
conditions extrêmes. Ces exemples soulignent les raisons pour lesquelles
le fonctionnariat n’est pas qu’une simple profession honorable, mais
qu’elle est d’une importance vitale pour le bien-être de notre pays.
Un gouvernement efficace doit pouvoir compter sur des fonctionnaires
efficaces – et c’est pourquoi je suis si fier d’être présent parmi vous
aujourd’hui.
En effet, lorsque je regarde autour de moi, lorsque je compare les défis
qui sont les miens à ceux, par exemple, du président Karzaï, je vois à
quel point nous avons la chance, dans ce pays, d’avoir une fonction
publique moderne, polyvalente et composée de gens comme vous,
professionnels, dévoués et hautement compétents.
Année après année, vous êtes appelés à administrer et à mettre en œuvre
les lois et politiques de portée considérable du gouvernement du Canada et
ce, de façon équitable, impartiale et sage au profit de tous les
Canadiens. Un simple coup d’œil permet de constater l’énorme diversité de
la fonction publique fédérale du Canada, ainsi que l’étendue de votre
expérience et de votre talent.
Vous êtes les douaniers qui gardent nos frontières contre ceux qui
mettraient nos collectivités en danger en apportant des armes ou des
drogues illégales. Vous êtes les infirmières de la santé publique qui
travaillent assidûment tous les jours, 24 heures par jour, pour améliorer
la santé des collectivités canadiennes, souvent dans des endroits
éloignés. Vous êtes le personnel chargé de la comptabilité, des finances
et de la vérification qui se penche sur les comptes, les factures et les
transactions chaque jour afin de garantir que les précieux impôts des
contribuables sont dépensés judicieusement. Et vous êtes les scientifiques
et les inspecteurs agricoles qui protègent l’approvisionnement alimentaire
de la nation. Bref, vous, les quelque 170 000 personnes qui composez la
fonction publique, vous êtes un groupe dévoué et qui a des principes. Vous
servez le pays de mille et une façon qui sont toutes d’une importance
cruciale pour le bien-être des Canadiens.
Voilà pourquoi je tiens aujourd’hui à vous offrir à tous – et à tous ceux
que vous représentez – les plus chaleureux remerciements de mon
gouvernement et d’une nation reconnaissante pour le dur travail que vous
accomplissez avec dévouement et professionnalisme.
Toutefois, l’excellente fonction publique qui est la nôtre aujourd’hui
n’est pas apparue comme par magie et ne peut être tenue pour acquise. Elle
s’est construite sur plusieurs générations, grâce à de bonnes politiques,
à de saines pratiques et à d’honnêtes gens. Mais sa vie a été semée
d’embûches. Les historiens nous disent par exemple qu’au tout début de
notre histoire, dans l’enfance de notre pays, tout n’allait pas pour le
mieux dans notre service civil naissant, comme nous l’appelions alors. Les
nominations politiques et le népotisme sapaient le moral du personnel et
nuisaient à l’image publique de l’institution que beaucoup soupçonnaient
d’être devenue corrompue et le paradis du favoritisme.
Conscients que le système ne fonctionnait pas aussi bien qu’il aurait dû,
les parlementaires ont effectué un certain nombre de réformes, dont :
la création en 1908 de la commission du service civil pour superviser et
réglementer les nominations et les promotions et s’assurer qu’elles
étaient fondées sur le mérite;
et l’adoption en 1918 de la Loi sur le service civil pour clarifier son
mandat et les procédures qu’il devait suivre.
Combinées, ces deux mesures – la création de la Commission du service
civil et la promulgation de la Loi sur le service civil – ont été les
assises de l’organisation hautement professionnelle et impartiale qu’est
aujourd’hui la fonction publique fédérale.
Récemment, le Parlement a voté une loi pour la moderniser et une loi sur
l’emploi dans la fonction publique. Ces deux lois sont tout à fait
révélatrices des modes de délégation des pouvoirs et de l’importance
accordée au mérite dans le recrutement et les promotions.
Si ces mesures ont constitué de grands progrès, il est encore difficile
aujourd’hui de faire en sorte que la fonction publique observe les normes
les plus exigeantes d’intégrité, d’efficacité et d’imputabilité. Nous
savons tous que l’image du gouvernement du Canada a, ces dernières années,
été ternie par diverses révélations très médiatisées de gaspillages et
d’abus, dont la plus importante a été celle du scandale des commandites.
Comme on pouvait s’y attendre, les Canadiens en ont été très fâchés et
nous ont dit – à nous les politiciens – qu’ils voulaient qu’on y remédie.
Je peux leur dire que les fonctionnaires ne l’ont pas moins été et que,
eux aussi, veulent qu’on y remédie.
Soyons clairs, ni moi ni mon gouvernement ne blâmons les fonctionnaires de
ce qui est arrivé.
Certains ont prétendu que vous en aviez la responsabilité. Et ils ont donc
réagi en imposant de plus en plus de règles pour empêcher les
fonctionnaires de prendre et d’exécuter les décisions pour lesquelles ils
sont payés. A mon avis, il ne pouvait pas y avoir d’approche plus erronée.
Vous n’avez pas dépassé la mesure. Ce sont vos maîtres politiques qui l’on
fait.
Le gouvernement n’imposera pas d’autres règlements. Il verra au contraire
s’il peut annuler ceux qui nuisent à votre efficacité. Par des lois et des
mesures connexes prises au sommet, nous fixerons des principes et des
politiques pour renforcer la bonne gouvernance et ainsi :
renforcer l’efficacité et récompenser l’intégrité,
accorder la responsabilité et exiger l’imputabilité.
Nous pourrons donc donner aux Canadiens et aux Canadiennes le gouvernement
propre et honnête qu’ils attendent et méritent. C’est exactement ce que
nous ferons en adoptant très bientôt la Loi fédérale sur l’imputabilité.
Et c’est là notre intention – faire de la Loi fédérale sur l’imputabilité
et du plan d’action dont elle sera assortie, la première priorité de notre
gouvernement au retour du Parlement.
Essentiellement, nous espérons remplacer la culture du « tout m’est dû »
qui caractérisait l’ancien régime par une nouvelle culture de
l’imputabilité et changer ainsi à jamais la façon dont les choses se
passent à Ottawa.
Cette loi aura des effets positifs pour les fonctionnaires fédéraux.
Elle améliorera votre sort en rendant le système plus juste. Par exemple,
nous croyons qu’il n’est pas normal de parachuter des agents politiques
aux postes élevés, qui vous passeraient ainsi devant, alors que vous vous
y étiez préparés depuis des années. Ce n’est pas juste. Et nous allons
mettre un terme à cette pratique.
Dorénavant, les promotions seront déterminées en fonction des compétences
et du rendement, et non des contacts politiques.
Outre les postes essentiels de la fonction publique, nous appliquerons les
principes du mérite aux milliers de nominations ministérielles qui sont
faites chaque année. C’est pourquoi dès le premier jour, nous avons
insisté pour que toutes les nominations soient fondées sur le mérite. Et
c’est pourquoi nous allons officialiser cela en mettant en place une
commission des nominations publiques pour :
établir des critères fondés sur le mérite pour toute nomination à la
tête de conseils, de commissions et d’organismes fédéraux; et
s’assurer que les concours pour les postes soient largement publicisés
et menés de manière équitable.
Comme vous le savez, nous avons déjà pris des mesures pour rendre les
nominations diplomatiques aux professionnels non politiques, chaque fois
que cela convient. Notre nouvelle commission des nominations publiques
fera non seulement en sorte que les gens compétents soient nommés à partir
d’un processus équitable, mais elle veillera aussi à éliminer les postes
faisant l’objet de nominations politiques, chaque fois que cela n’est pas
nécessaire.
Nous savons qu’une organisation aussi importante que la fonction publique
fédérale ne sera jamais parfaite ou à l’abri de mauvaises actions. Grâce à
la Loi fédérale sur l’imputabilité, nous voulons nous assurer que les
fonctionnaires qui dénoncent des comportements contraires à l’éthique ou
illégaux dont ils sont témoins au gouvernement puissent le faire sans être
menacés de représailles.
Ainsi, la Loi permettra :
d’assurer que tous les Canadiens, et pas seulement les fonctionnaires,
qui rapportent des conduites inacceptables du gouvernement sont
protégés,
d’empêcher que le gouvernement ne puisse dispenser de la Loi les
sociétés d’État et d’autres organismes,
de faire en sorte que les dénonciateurs aient accès aux tribunaux et
disposent d’avis juridiques suffisants.
Les éléments de la loi fédérale sur l’imputabilité que je viens de
mentionner auront un impact positif et direct sur la fonction publique.
Mais je sais que plusieurs autres parties sont aussi d’intérêt. Par
exemple :
le renforcement des pouvoirs des agents indépendants du Parlement, y
compris la vérificatrice générale, et le fait que leur nomination soit
basée sur un consensus des partis politiques;
l’examen et la modification des règles de passation de marché afin que
le processus d’approvisionnement du gouvernement soit libre d’ingérence
politique;
la limite des dons aux partis politiques fédéraux et à leurs candidats
de 1 000 $ par an et l’interdiction des contributions des sociétés et
des syndicats;
des mesures destinées à élargir l’accès à l’information, ainsi que de
nombreuses autres propositions qui seront présentées aux parlementaires
sous forme de projet de loi qu’ils pourront commenter;
l’élimination des pseudofiducies. Les ministres auront soit à placer
leurs affaires dans des vraies fiducies, soit à s’en dessaisir.
Comme je l’ai déjà dit, mon gouvernement apprécie à la fois la création de
richesses par le secteur privé et la fonction publique – les deux
suscitent des vocations nobles. Mais ensemble, elles ne font pas bon
ménage.
Nous sommes résolus à mettre fin au syndrome de la porte tournante
qu’empruntaient si souvent par le passé les cabinets de ministres, la
haute fonction publique et l’industrie du lobbying. Nous interdirons aux
titulaires de ces postes de faire du lobbying auprès du gouvernement
fédéral pendant cinq ans après avoir quitté leurs fonctions. Nous
éclaircirons et renforcerons la Loi sur l’enregistrement des lobbyistes et
les pouvoirs du registraire et nous ferons voter une loi sur le code
relatif aux conflits d’intérêt.
Comme vous pouvez le voir, ces changements – et de nombreux autres que
comporte la Loi – modifieront de façon spectaculaire les modes opératoires
de la politique fédérale et du gouvernement de ce pays. Mais pour que cela
fonctionne, nous aurons besoin de votre aide et de votre collaboration
active – puisque vous êtes les experts en ce qui concerne les réalités et
les opérations quotidiennes du gouvernement fédéral.
Le Canada est un pays fort, uni, indépendant et libre.
Ces atouts nous ont en grande partie été donnés par des générations de
fonctionnaires dévoués et loyaux. Mon gouvernement veut que les
institutions fédérales fassent preuve d’efficacité, d’honnêteté et
d’imputabilité, et qu’elles soient largement perçues comme telles. Cela
veut dire que je compte sur vous – les fonctionnaires fédéraux du Canada –
pour nous aider à offrir des services au pays et à faire preuve de
leadership dans le monde entier.
Mon gouvernement et moi sommes impatients de travailler avec vous en vue
d’offrir aux Canadiens et aux Canadiennes l’administration saine, efficace
et imputable qu’ils attendent et méritent.
Merci beaucoup.
[harper=20060328]
[lieu=ottawa]
Merci beaucoup de me donner l’occasion d’être des vôtres aujourd’hui alors
que nous nous préparons en vue d’une nouvelle législature et d’un nouveau
discours du Trône.
Je sais que vous avez tous travaillé très fort…
… et vos efforts ne sont pas passés inaperçus.
Le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour le
changement. Et ils ont demandé à notre parti de diriger ce changement.
Un changement qui rétablira l’imputabilité à Ottawa.
Un changement qui produira des résultats réels pour les familles actives
ordinaires.
Un changement qui nous permettra de bâtir un Canada fort, uni, indépendant
et libre.
Mes amis, voilà tout un défi.
Mais les Canadiennes et les Canadiens nous ont fait confiance et nous
devons nous montrer dignes de cette confiance. Nous allons honorer nos
promesses.
Bien sûr, le changement que veulent les Canadiennes et les Canadiens n’a
pas l’heur de plaire à tout le monde.
Prenons par exemple notre nouvelle opposition officielle.
À entendre les libéraux, on croirait qu’ils ont le droit d’être au
pouvoir.
On croirait que les récentes élections, au cours desquelles 70 % des
Canadiennes et des Canadiens ont demandé un changement, n’ont jamais eu
lieu.
Ou, si elles ont eu lieu, les gens devraient voter de nouveau pour
rectifier la situation.
Eh bien, ces élections ont eu lieu, les Canadiennes et les Canadiens ont
voté pour le changement, et ils ne veulent pas voter de nouveau.
Ils veulent que nous leur donnions du changement, et c’est ce que nous
allons faire.
Donc, qu’est-ce que nous ferons?
C’est facile : nous allons tenir les promesses que nous avons faites aux
Canadiennes et aux Canadiens pendant la campagne électorale.
Premièrement, nous allons remettre de l’ordre à Ottawa.
Les Canadiennes et les Canadiens ordinaires ont été horrifiés par les abus
commis dans le cadre du scandale des commandites.
Ils n’arrivaient tout simplement pas à croire que leurs impôts – l’argent
qu’ils ont si durement gagné – aient été détournés à des fins de politique
partisane. Cela ne se reproduira plus. Nous allons proposer une nouvelle
loi fédérale sur l’imputabilité.
Une loi qui :
durcira les règles qui régissent le lobbying;
donnera plus de pouvoir aux hauts fonctionnaires indépendants du
parlement;
assurera une protection réelle aux dénonciateurs
mettra fin à l’influence des gros capitalistes au sein des partis
politiques grâce à une réforme du financement électoral.
L’époque des réceptions de lobbying à 5 000 $ est révolue.
En d’autres termes, les Canadiennes et les Canadiens se sont donné le
gouvernement efficace et intègre dont ils rêvaient et auquel ils ont
droit.
Et leurs impôts seront utilisés de manière responsable et respectueuse.
Réduction de la TPS
Nous allons ensuite aider les Canadiennes et les Canadiens ordinaires à
joindre les deux bouts en réduisant la TPS de 7 % à 6 %, puis
éventuellement à 5 %.
Nous allons diminuer les impôts, en commençant par la TPS, parce que nous
voulons que les Canadiennes et les Canadiens gardent une plus grande
partie de leur revenu pour les nécessités de la vie.
Qu’il s’agisse d’économiser pour faire instruire leurs enfants;
de réduire le prix d’achats importants comme un véhicule ou un appareil
ménager
ou de réduire le coût d’articles courants.
Ces réductions vont laisser chaque année des centaines de dollars de plus
dans les poches des Canadiennes et des Canadiens.
Nous allons présenter une série de mesures fiscales dans notre budget.
Ces mesures vont se traduire non seulement par une réduction des impôts,
mais encore par un changement dans la façon de les réduire.
Parce que, sous notre gouvernement, tous les foyers sans exception
profiteront de l’allégement des impôts et auront plus d’argent.
Des collectivités plus sûres
Nous allons aussi rendre nos collectivités plus sûres en sévissant contre
le crime.
Les Canadiennes et les Canadiens doivent pouvoir marcher dans le
centre-ville sans s’inquiéter d’être atteints par une balle perdue tirée
par un bandit, ou heurtés par une voiture faisant une embardée au cours
d’une chasse à travers les rues.
Nous allons faire cela – non pas en attaquant les fermiers ou les
chasseurs de canards – mais en donnant à la police et au système
judiciaire les outils dont ils ont besoin pour faire leur travail.
Et nous attaquerons à la source le problème de la criminalité juvénile en
aidant les jeunes à faire les bons choix.
Des familles plus fortes
Nous allons renforcer les familles en accroissant les choix offerts aux
parents en matière de garde d’enfants.
Car nous savons que chaque famille est différente et qu’il n’y a pas
d’approche universelle capable de répondre aux besoins de chacune.
C’est pourquoi nous leur donnerons le choix en remettant aux parents 1 200
$ par année par enfant de moins de 6 ans.
Les libéraux leur offrent un gros zéro! Vous savez, les libéraux veulent
faire croire aux Canadiennes et aux Canadiens que le choix qu’ils ont est
entre notre programme et le leur.
Mais c’est là un faux choix, car leur plan n’est pas du tout un plan.
Après 13 ans, il n’y a jamais eu de places en garderie libérales
gratuites, universellement accessibles et aisément disponibles, comme ils
aiment le prétendre.
Ce qui signifie que, pour les parents, le choix est clair.
Notre gouvernement offre 1 200 $ par an. Les libéraux offrent un gros
zéro. Notre gouvernement a un plan d’incitatifs fiscaux réel pour créer
125 000 places en garderie sur les lieux de travail.
Le plan des libéraux consiste ni plus ni moins qu’à déplacer l’argent
destiné aux services de garde entre politiciens. Notre plan fournit une
aide financière directe. Pas le leur.
Notre plan permettra de créer des places en garderie. Le leur n’en a pas
créé.
Les Canadiennes et les Canadiens veulent un choix réel en matière de garde
d’enfants, et c’est ce que le présent gouvernement leur donnera.
Nous allons aussi donner aux Canadiennes et aux Canadiens les soins de
santé qu’ils ont payés, en travaillant avec les provinces et en créant des
garanties de délais d’attente pour les patients.
Un tel système permettra aux gens de se faire soigner, aux frais de
l’État, dans une autre région s’ils ne peuvent recevoir près de chez eux
les soins médicaux dont ils ont besoin dans des délais raisonnables.
Il s’agit ici d’offrir plus d’options et une plus grande souplesse aux
Canadiennes et aux Canadiens
Nous devons travailler pour bannir à jamais la possibilité que des gens
meurent pendant qu’ils attendent de recevoir un traitement.
Au cours de la campagne électorale et depuis lors, nous avons clairement
signalé que nous prendrions des mesures pour renforcer notre fédération.
Et je peux vous dire que tous les premiers ministres provinciaux partagent
cette volonté avec nous.
En grand nombre, les Québécoises et les Québécois veulent tourner la page
sur ces querelles stériles.
Et nous allons faire en sorte qu’il y en ait encore davantage qui veulent
se joindre à nous en travaillant avec eux, et non contre eux.
Dorénavant, le fédéral ne se conduira plus en patron qui-sait-tout, et le
Québec trouvera en nous un véritable partenaire. Enfin, nous allons
renforcer et sécuriser le Canada.
Nous allons prendre des mesures pour empêcher :
les criminels de faire entrer des armes et des drogues en contrebande au
Canada
et pour neutraliser les terroristes qui pourraient tenter de semer la
peur et la mort dans notre pays.
Nous allons protéger la souveraineté du Canada dans l’Arctique et
renforcer la place du Canada dans le monde au moyen de la stratégie de
défense « Le Canada d’abord » qui vise à réparer les années de négligence
des libéraux.
Nous allons rétablir la capacité du Canada de défendre ses frontières –
pour que ce pays que nous aimons reste fort, uni, indépendant et libre.
Et nous allons montrer le leadership du Canada dans le monde en apportant
une contribution appréciable et appréciée sur la scène internationale.
Comme nous le faisons en Afghanistan, où nos jeunes hommes et femmes
accomplissent un travail admirable.
C’est pourquoi nous soutenons fermement le travail, la souffrance et le
sacrifice de nos jeunes hommes et femmes en uniforme qui servent en
Afghanistan.
En conclusion, mes amis, les Canadiennes et les Canadiens ont été témoins
du passé.
Et ils en ont eu assez.
Il nous appartient donc de réparer le gâchis et de leur assurer un nouvel
avenir prospère.
Nous savons ce que nous avons à faire.
Nous savons ce que nous voulons accomplir.
Et, mes amis, ne vous y trompez pas, les Canadiennes et les Canadiens sont
avec nous.
Les Québécoises et les Québécois sont aussi avec nous en grand nombre.
À nous de faire en sorte qu’il y en ait encore davantage qui veulent se
joindre à nous.
Mais, dans un Parlement minoritaire, nous allons avoir besoin de votre
aide plus que jamais auparavant.
Et nous allons avoir besoin de la participation et de l’appui actifs des
Canadiennes et des Canadiens d’un bout à l’autre du pays.
Qu’ils écrivent à leurs députés, qu’ils communiquent avec eux par
courriel, par télécopieur et par téléphone pour leur dire de mettre le
plan à exécution.
C’est-à-dire notre plan pour bâtir un Canada meilleur, où un Québec fort
pourra occuper la place légitime qui lui revient.
Merci à tous d’être venus aujourd’hui, merci pour le travail que vous avez
fait pour nous mener jusqu’ici et pour l’appui enthousiaste que vous
manifestez pour tout ce que nous cherchons à accomplir.
Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada!
[harper=20060403]
[lieu=ottawa]
Merci de me permettre d’être parmi vous aujourd’hui.
C’est pour moi un honneur d’être en compagnie de professionnels, hommes et
femmes, qui se consacrent à assurer, partout au Canada, la sécurité de nos
rues et de nos quartiers pour nos familles.
En tant que représentants nationaux des agentes et des agents de police
canadiens, vous êtes les premiers à constater les conséquences graves de
l’augmentation des crimes liés aux armes de poing, aux gangs et aux
drogues.
Comme vous le savez, le Canada est un pays formidable.
Et c’est en partie grâce au faible taux de criminalité que nous avons
toujours eu.
En fait, nos collectivités paisibles et respectueuses des lois font partie
intégrante de l’identité et des valeurs traditionnelles canadiennes.
Cependant, les temps changent.
Nos villes changent.
Et les rues et quartiers sécuritaires auxquels les Canadiennes et les
Canadiens se sont habitués dans leur vie de tous les jours sont menacés
par le taux de criminalité croissant.
Les crimes liés aux drogues sont à la hausse.
Les crimes liés aux gangs sont à la hausse.
Et le taux d’homicides est aussi à la hausse.
Au cours des mois et des années passés, les médias ont fait état d’un
nombre croissant de cas de violence liés aux drogues, aux armes à feu et
aux gangs, surtout dans la ville de Toronto.
Ces incidents ne semblent plus limités au supposés « quartiers mal famés »
: ils se sont produits au centre-ville, endroit fréquenté par les
familles, les travailleurs, les étudiants et les touristes.
De toute évidence, cela ne peut plus durer.
Pour protéger la façon de vivre canadienne, nous devons nous attaquer aux
crimes liés aux armes à feu, aux gangs et aux drogues.
Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez de la rhétorique. Ils
veulent qu’on agisse et qu’on le fasse immédiatement.
Et c’est ce que le nouveau gouvernement du Canada compte faire – agir.
Tenir les criminels responsables de leurs actes
Premièrement, nous allons tenir les criminels responsables de leurs actes.
Nous allons imposer des peines minimales obligatoires pour les crimes
sérieux, violents et répétitifs.
Nous ferons en sorte que les sanctions soient proportionnelles à la
gravité des crimes – et que les criminels violents soient incarcérés pour
éviter qu’ils ne récidivent.
Ce gouvernement enverra un message clair aux criminels.
Si vous commettez un crime grave, vous serez sévèrement punis.
C’est pourquoi, au cours de notre mandat, nous allons prendre les mesures
qui suivent.
Nous imposerons des peines minimales obligatoires aux trafiquants de
drogue, aux individus qui commettent des crimes au moyen d’armes, à ceux
qui en commettent pendant une libération conditionnelle et aux
récidivistes.
Nous mettrons fin aux peines d’emprisonnement avec sursis pour les
crimes graves.
Nous abrogerons la « clause de la dernière chance »
Et nous remplacerons la libération d’office par une libération
conditionnelle méritée.
Les libérations conditionnelles ne seront plus accordées automatiquement –
comme c’est souvent le cas à l’heure actuelle.
La libération conditionnelle est un privilège – et elle doit être méritée.
Accroître le nombre de patrouilleurs
Pour durcir le ton avec les criminels, nous aurons besoin d’un plus grand
nombre d’agentes et d’agents de police.
C’est pourquoi nous travaillerons également avec nos partenaires des
autres ordres de gouvernement pour veiller à accroître le nombre de
patrouilleurs.
Il s’agit d’une démarche essentielle étant donné qu’à l’heure actuelle,
nombre de corps policiers sont sous-financés et travaillent à la limite de
leurs capacités.
Cet état de choses a eu des conséquences graves sur la sécurité publique.
Le manque de patrouilles policières mène invariablement à un accroissement
des crimes et de leur gravité.
Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit que c’était inadmissible.
Alors nous allons prendre les mesures que voici :
nous mettrons en place un nouveau programme à coûts partagés avec les
provinces et les municipalités afin d’embaucher des agentes et des
agents de police supplémentaires.
Nous réinvestirons dans les services de maintien de l’ordre de première
ligne les économies réalisées grâce au registre des armes d’épaule
et nous investirons du nouveau financement fédéral dans les priorités en
matière de justice criminelle – notamment les programmes pour les jeunes
à risque.
Mettre en place une stratégie nationale antidrogue
Lorsqu’il est question de drogues, les parents et les agentes et agents de
police sont du même avis : nous en avons déjà assez en circulation.
Cette augmentation de la production et de la distribution des drogues
dures a déjà été bien documentée.
Et si nous légalisons des drogues comme la marijuana, il sera plus facile
pour nos enfants de s’en procurer.
C’est pourquoi mon gouvernement s’oppose à la légalisation des drogues –
en particulier en raison du tort qu’elles peuvent causer à nos villes et
nos communautés en accroissant la dépendance et les crimes.
Nous ferons plutôt en sorte que les drogues ne soient distribuées ni dans
les rues, ni à nos enfants. Nous assainirons nos collectivités :
en faisant en sorte que les producteurs et les trafiquants de marijuana
se voient imposer des peines d’emprisonnement minimales obligatoires et
des amendes appréciables;
en mettant en place une stratégie nationale antidrogue assortie d’une
campagne de sensibilisation pancanadienne visant à inciter nos jeunes à
ne pas en consommer au départ;
en ne déposant pas le projet de loi du gouvernement libéral sur la
décriminalisation de la marijuana.
Durcir le ton avec les délinquants sexuels
Enfin, nous allons durcir le ton avec les délinquants sexuels et ceux qui
s’en prennent à nos enfants.
Et pour ce faire :
nous créerons une banque d’ADN efficace de tous les délinquants
dangereux et les délinquants sexuels reconnus coupables d’un crime;
nous augmenterons de 14 à 16 ans l’âge du consentement à des relations
sexuelles entre jeunes et adultes;
nous mettrons en place une politique de tolérance zéro pour toute forme
de pornographie juvénile.
Conclusion
Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils veulent que notre
nouveau gouvernement protège la façon de vivre qui fait du Canada un si
grand pays.
Ils nous ont également dit qu’ils voulaient pouvoir vivre normalement sans
craindre d’être abattus par une balle perdue tirée par un gangster
Ou heurtés par une voiture volée faisant une embardée pendant une
poursuite à travers les rues.
Ils nous ont dit qu’ils veulent vraiment s’attaquer au problème de la
criminalité
et qu’ils veulent mettre un terme à la violence liée aux gangs, aux armes
de poing et aux drogues.
Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils veulent de l’action –
pas d’autres belles paroles.
Et c’est ce que nous allons faire – travailler en étroite collaboration
avec des organisations comme la vôtre.
Ensemble, nous pouvons nous attaquer aux crimes violents et rendre nos
rues plus sûres – et nous allons le faire.
En terminant, je tiens à vous remercier de votre attention, mais surtout
du travail précieux et souvent dangereux que vous accomplissez en notre
nom à tous.
Je vous souhaite d’avoir des discussions fructueuses et me réjouis à
l’idée de collaborer avec vous à renforcer et à sécuriser le Canada dans
les années à venir.
Merci beaucoup. À la prochaine.
[Harper=20060404]
[lieu=ottawa]
Honorables Sénateurs et Sénatrices,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames et Messieurs,
À titre de représentante de Sa Majesté la reine Elizabeth II, j’ai
l’honneur de souhaiter la bienvenue aux députés nouvellement élus, à
l’occasion de l’ouverture de la première session de la trente-neuvième
législature du Canada. Les Canadiennes et les Canadiens se réjouissent à
la veille du quatre vingtième anniversaire de Sa Majesté ce mois-ci et
saluent son règne de plus de cinquante ans.
Depuis ma nomination à titre de gouverneure générale du Canada, j’ai eu le
privilège de rencontrer des femmes et des hommes qui renouent chaque jour,
à leur façon, avec ce sentiment d’appartenance à ce vaste espace que nous
avons en partage et où des gens de partout ont trouvé un foyer. Des femmes
et des hommes d’idées, de conviction et d’action. Tous responsables, tous
solidaires et pleinement engagés dans leur quartier, leur ville et leur
pays. Et je suis émue de constater à quel point ce pays est riche de
forces vives.
J’ai été particulièrement impressionnée par la teneur des propos des
jeunes et par l’abondance de leurs idées. Des jeunes qui se cherchent une
place et qui ont soif de se faire entendre. Comme cette nouvelle
génération d’entrepreneurs autochtones qui créent de nouvelles
possibilités. Ou ces jeunes des Forces canadiennes dont les efforts
extraordinaires apportent une promesse d’espoir aux populations affligées.
Plus que jamais, nos jeunes sont non seulement la promesse d’un meilleur
avenir, mais aussi la richesse de notre présent.
J’ai rencontré des gens des deux grandes communautés linguistiques, et je
peux affirmer que notre dualité linguistique est un atout pour le pays. De
même, des artistes canadiens de toutes les disciplines ont réitéré à quel
point l’expression créatrice en disait long sur la santé démocratique
d’une société.
J’ai aussi été à l’écoute de Canadiennes et de Canadiens qui estiment ne
pas avoir souvent voix au chapitre. Des femmes victimes de violence. Des
familles nouvellement arrivées au Canada et qui veulent contribuer à la
société canadienne et à la prospérité collective du pays.
L’écoute de citoyennes et de citoyens de tous les milieux a renforcé ma
conviction déjà profonde que nous habitons un pays de tous les possibles,
où chacune et chacun peut poursuivre librement ses rêves, mais a aussi la
responsabilité de participer à l’édification du pays face aux défis en
perspective.
Bâtir un Canada plus fort
Le 23 janvier, les Canadiens se sont donné un nouveau gouvernement. C’est
un honneur pour celui-ci de se voir confier la conduite des affaires de ce
grand pays.
Le Canada puise sa force dans la diversité exceptionnelle de sa population
et de ses régions. À force de travail ardu et de prévoyance, et grâce à la
providence, nous avons bâti ensemble sur ce vaste territoire l’un des pays
les plus privilégiés de la planète.
Nous avons parcouru un chemin incroyable. Autrefois perçu comme le bout du
monde, notre pays est aujourd’hui à l’avant-garde dans les domaines des
sciences, des affaires, des arts et du sport. Que ce soit sur le podium à
Turin, au cœur des collines accidentées de l’Afghanistan ou dans les
marchés animés de l’Asie, les Canadiens démontrent encore et toujours
qu’ils ont l’étoffe des chefs de file.
Le gouvernement est fier de tout ce que les Canadiens ont accompli, et il
envisage avec enthousiasme les perspectives que l’avenir réserve au pays.
Il sait que les Canadiens peuvent saisir les formidables occasions qui
s’offrent à eux en vue de bâtir un Canada encore plus fort. Toujours à la
poursuite de l’excellence et forts de leurs convictions, les Canadiens
sont déterminés à laisser leur marque, ici au pays et dans le monde
entier.
Afin de bâtir un Canada plus fort, le gouvernement a établi un programme
d’action clair et ciblé. Il assainira les pratiques gouvernementales,
fournira un appui réel aux familles des travailleurs ordinaires et
renforcera la fédération canadienne ainsi que le rôle du Canada sur la
scène internationale.
Une nouvelle feuille de route
Les Canadiens ont opté pour le changement. Ils veulent un gouvernement qui
utilise l’argent des contribuables avec discernement. Un gouvernement qui
place les intérêts des travailleurs ordinaires et de leur famille en tête
de liste. Un gouvernement qui assume la responsabilité de ses actes.
Le gouvernement actuel a reçu le mandat d’apporter les changements que la
population canadienne a réclamés.
Pour changer les choses dans un Parlement minoritaire, il faut travailler
ensemble. À cette fin, le gouvernement mettra l’accent sur les idées et
les buts communs qui aideront les Canadiens à bâtir un Canada plus fort.
Le temps est venu de suivre une nouvelle feuille de route.
Rétablir l’imputabilité au sein du gouvernement
De tous les aspects d’un gouvernement responsable, aucun n’est plus
important que celui d’avoir la confiance des citoyens. Or, la foi des
Canadiens dans les institutions et les pratiques du gouvernement a été
ébranlée. Le nouveau gouvernement fait confiance aux Canadiens et aux
Canadiennes, et il souhaite que ceux-ci fassent de nouveau confiance au
gouvernement. L’heure est à l’imputabilité.
Afin de rétablir cette confiance, la première mesure législative que
présentera le gouvernement sera la Loi fédérale sur l’imputabilité.
Cette loi omnibus et le plan d’action connexe transformeront le régime
actuel de surveillance et de gestion en renforçant les règles et les
institutions qui assurent à la population canadienne transparence et
imputabilité. La Loi interdira les contributions d’organismes et les dons
personnels importants faits aux partis politiques. Elle garantira que les
postes de confiance ne peuvent servir de tremplin pour faire du lobbying
dans le secteur privé. Elle assurera une protection réelle aux
dénonciateurs qui ont le courage d’agir selon leur conscience.
Le gouvernement renforcera l’autonomie des mandataires du Parlement,
notamment celle de la vérificatrice générale, et leur capacité de demander
des comptes au gouvernement. Il garantira davantage de transparence dans
le cadre des nominations, de l’octroi des contrats et des vérifications au
sein des ministères et des sociétés d’État.
Certes, il importe d’avoir en place des mécanismes régulateurs efficaces,
mais ce n’est pas suffisant. La confiance des citoyens se mérite au jour
le jour. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour gagner cette
confiance.
Aider les travailleurs ordinaires et leur famille
Le gouvernement considère que les Canadiens paient trop d’impôts. Grâce à
son plan fiscal, il allégera donc au fil du temps le fardeau fiscal de
tous les Canadiens.
Ainsi, le gouvernement réduira de 1 p. 100 la taxe sur les produits et
services. Cette mesure aidera tous les Canadiens à faire face à la hausse
du coût de la vie et leur laissera plus d’argent dans les poches; elle
contribuera en outre à stimuler l’économie.
Réduire la TPS est le meilleur moyen d’accorder une baisse d’impôt à
l’ensemble de la population, y compris les Canadiens à faible revenu qui
en ont le plus besoin.
Le gouvernement continuera de réduire les impôts de manière responsable,
dans l’intérêt des Canadiens et de l’économie canadienne; il fixera
éventuellement la TPS à 5 p. 100.
S’attaquer au crime
Les Canadiens ont toujours été fiers du faible taux de criminalité au pays
et se sont toujours sentis en sécurité dans les rues des petits villages
comme des grands centres. Ce climat de sécurité est essentiel à la
prospérité des familles et des entreprises.
Malheureusement, nos quartiers paisibles et nos collectivités en santé
sont de plus en plus menacés par la violence armée, les gangs de rue et le
trafic de la drogue.
Le gouvernement veut s’attaquer au crime. Il proposera des modifications
au Code criminel, qui alourdiront les peines pour les délinquants violents
et les récidivistes, en particulier ceux qui commettent des crimes avec
des armes à feu. Il cherchera à prévenir le crime en augmentant la
présence policière dans les rues et en renforçant la sécurité des
frontières.
La prévention du comportement criminel est tout aussi importante; il faut
éviter que celui-ci s’installe. C’est pourquoi le gouvernement travaillera
avec les provinces et les territoires pour aider les collectivités à
offrir des perspectives d’avenir aux jeunes et à mettre fin au cycle de
violence qui détruit tant de vies et de collectivités.
Appuyer les choix en matière de garde d’enfants
C’est sur le socle de la famille que se construira l’avenir du Canada.
L’investissement le plus important que puisse faire le pays est d’aider
les familles à élever leurs enfants.
Le gouvernement reconnaît que toutes les familles canadiennes sont
différentes. Chacune a sa propre réalité, ses propres besoins. Les parents
doivent pouvoir choisir le type de garde qui convient le mieux à leurs
enfants. Le gouvernement aidera donc les parents à concilier travail et
vie familiale en appuyant leurs choix en ce sens au moyen d’une aide
financière directe.
En collaboration avec les provinces et les territoires, les employeurs et
les organismes communautaires sans but lucratif, il encouragera par
ailleurs l’établissement de nouvelles places en garderie.
S’assurer que les Canadiens reçoivent les soins de santé qu’ils ont
financés
Ce sont les impôts versés par les Canadiens qui permettent de financer le
régime public d’assurance santé. Toutefois, ceux-ci doivent souvent
attendre trop longtemps pour recevoir des services essentiels. Cette
situation n’est pas acceptable. Il est temps que les Canadiens reçoivent
les soins de santé qu’ils ont financés.
Le gouvernement fera appel à la collaboration des provinces et des
territoires pour formuler une garantie sur les délais d’attente pour les
services essentiels. Grâce à cette garantie, tous les Canadiens recevront
les traitements médicaux nécessaires dans des délais cliniquement
acceptables.
Un système de soins de santé viable qui permet d’assurer les services en
temps opportun exigera des innovations. Pour la prestation de ces
services, le gouvernement favorisera donc les approches novatrices
conformes aux principes d’un système de santé public universellement
accessible et équitable, lesquels sont formulés dans la Loi canadienne sur
la santé.
Un Canada qui sert les intérêts de tous les Canadiens
Le système fédéral de gouvernement est l’un des grands atouts que possède
le Canada. Les fondateurs du pays ont eu la sagesse de concevoir un
système souple qui ferait place à la diversité et tirerait parti des
points forts des différentes composantes de la fédération.
Pour conserver toute sa force et son efficacité, la fédération canadienne
doit s’adapter aux besoins changeants de la société. S’appuyant sur les
travaux entrepris par la législature précédente, le gouvernement fera
appel à la participation des parlementaires et des citoyens pour l’examen
des enjeux touchant le système électoral et les institutions démocratiques
du Canada. Parallèlement, il cherchera des moyens qui permettraient au
Sénat de mieux refléter les valeurs démocratiques des Canadiens et les
besoins des régions du pays.
Trop souvent, la force de la fédération se trouve compromise par des
querelles de compétences qui brouillent les responsabilités respectives et
empêchent les gouvernements de travailler ensemble dans l’intérêt des
Canadiens.
Le nouveau gouvernement adoptera une nouvelle approche. Il est déterminé à
bâtir une fédération meilleure, dans laquelle les gouvernements uniront
leurs efforts pour aider les Canadiens à réaliser leur potentiel. Pour ce
faire, le gouvernement donnera suite aux préoccupations relatives au
déséquilibre fiscal et s’assurera d’avoir en place des arrangements
fiscaux grâce auxquels tous les gouvernements ont accès aux ressources
dont ils ont besoin pour s’acquitter de leurs responsabilités.
Le gouvernement s’est engagé à favoriser un fédéralisme d’ouverture, qui
reconnaît à un Québec fort et dynamique une place unique au sein d’un
Canada uni. Il travaillera avec le gouvernement et l’Assemblée nationale
du Québec dans un esprit de respect mutuel et de collaboration afin de
favoriser les aspirations des Québécois et des Québécoises.
Dans l’arène internationale, le Canada se fait mieux entendre quand il
parle d’une seule voix, mais cette voix doit nous appartenir à tous. Dans
un monde interdépendant, les décisions sur les enjeux internationaux
touchent non seulement les pays, mais aussi les citoyens, les
collectivités et les régions.
C’est pour cette raison que le gouvernement facilitera la participation
des provinces à l’adoption de positions canadiennes qui ont une incidence
sur des questions de compétence provinciale. Le gouvernement fédéral
reconnaît les responsabilités culturelles particulières du gouvernement du
Québec, et il invitera donc ce dernier à jouer un rôle au sein de
l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la
culture. En misant sur la diversité de l’expérience et du savoir-faire de
chacune des composantes de la fédération canadienne, nous pourrons nous
exprimer d’une voix forte, unie et assurée sur la scène mondiale.
Le Canada – fort, uni, indépendant et libre
À la voix du Canada dans le monde, il faut joindre le geste, tant au pays
qu’à l’étranger. Pour promouvoir nos intérêts dans un monde complexe et
parfois dangereux, il faut faire preuve d’assurance. Il faut aussi faire
preuve d’indépendance dans la défense de la souveraineté du pays et de la
sécurité des citoyens.
Le gouvernement travaillera en collaboration avec nos amis et nos alliés
et adoptera une attitude constructive au sein de la communauté
internationale afin de promouvoir les valeurs et les intérêts que nous
partageons. Dans cette optique, il établira des relations multilatérales
et bilatérales plus solides, notamment avec les États-Unis, notre meilleur
ami et notre plus grand partenaire commercial.
De manière plus générale, le gouvernement est résolu à promouvoir et à
défendre à l’étranger les valeurs qui sont fondamentales pour le Canada :
liberté, démocratie, primauté du droit et droits de la personne. À cet
égard, il fera en sorte que le Canada joue un rôle diplomatique plus
prépondérant, qu’il renforce son appareil militaire et qu’il répartisse de
façon plus judicieuse l’aide accordée à l’échelle internationale.
Tout comme il salue les réalisations de nos anciens combattants, le
gouvernement souscrit sans réserve au rôle vital que jouent maintenant nos
troupes en Afghanistan. Les Canadiens dévoués qui œuvrent en Afghanistan
méritent tout notre appui alors qu’ils risquent leur vie pour défendre les
intérêts nationaux, combattre le terrorisme international et aider le
peuple afghan à repartir à neuf dans un pays libre, démocratique et
paisible.
Conclusion
Le programme d’action clair et ciblé du gouvernement témoigne de
l’engagement qu’il a pris envers les Canadiens et les Canadiennes. Le
gouvernement n’essaiera pas de tout faire à la fois. Il prendra assidûment
des mesures concrètes qui contribueront à la vitalité de la famille, à la
sécurité des collectivités et à la force du pays.
Au cours de cette trente-neuvième législature, le gouvernement présentera
des budgets responsables sur le plan financier et un programme législatif
qui produira les résultats que les Canadiens attendent de leurs élus. Pour
accomplir ce travail, il s’en remettra au soutien et aux conseils d’une
fonction publique dévouée et professionnelle. Pour sa part, il fournira à
la fonction publique le leadership et les outils dont elle a besoin pour
exceller dans le service qu’elle offre aux Canadiens. En reconnaissance du
rôle essentiel des parlementaires, les députés seront invités à examiner
en profondeur certaines lois fédérales importantes, telles la Loi
canadienne sur la protection de l’environnement, la Loi antiterroriste et
la Loi sur les banques. Le gouvernement prendra des dispositions au
Parlement pour présenter des excuses à l’égard de la taxe d’entrée imposée
aux immigrants chinois. D’importants traités internationaux seront en
outre présentés au Parlement pour être mis aux voix.
D’ici la fin de son mandat, et à commencer par les priorités clairement
énoncées aujourd’hui, le gouvernement travaillera sans relâche à atteindre
des résultats concrets. Il fera la promotion d’une économie plus
compétitive et productive. Il cherchera à améliorer les possibilités pour
tous les Canadiens, notamment les Autochtones et les nouveaux immigrants.
Il veillera à accroître la sécurité des aînés. Il prendra des mesures
concrètes pour protéger notre environnement, notamment des mesures pour
réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre.
Le gouvernement reconnaît les difficultés particulières que connaissent
les personnes qui tirent leur subsistance de la terre et des océans, dans
les industries stratégiques que sont les ressources naturelles et
l’agriculture. Il prendra les mesures qui s’imposent pour assurer, après
des années de négligence, un avenir prospère au secteur de l’agriculture.
Le gouvernement répondra aux besoins à court terme, créera des programmes
distincts et plus efficaces de stabilisation du revenu agricole et de
secours en cas de catastrophe, et travaillera avec les producteurs et les
partenaires à assurer la viabilité et la compétitivité à long terme.
L’ensemble de ces mesures vont concourir à assurer au Canada un brillant
avenir.
Grâce aux efforts et à la contribution des membres des deux chambres, le
gouvernement envisage avec enthousiasme de faire fonctionner le Parlement
dans l’intérêt de la population canadienne.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Vous serez appelés à voter les crédits nécessaires pour financer les
services et les dépenses approuvés par le Parlement.
Honorables Sénateurs et Sénatrices, Mesdames et Messieurs les Députés,
Puisse la Divine Providence vous guider dans vos délibérations.
[harper=20060405]
[lieu=ottawa]
Merci, Monsieur le Président, de cette occasion qui m’est offerte de
répondre au discours du Trône, prononcé hier par Son Excellence la
gouverneure générale.
Le contexte du discours du Trône
Monsieur le Président, le 23 janvier 2006, les Canadiennes et les
Canadiens ont voté pour le changement.
Ils ont en grand nombre rejeté treize années de scandales et d’inaction.
Ils ont indiqué clairement qu’ils ne se satisfaisaient plus du statu quo.
Ils ont dit aux politiciens qu’il est temps pour le gouvernement fédéral
de suivre une nouvelle feuille de route et de changer à jamais son mode de
fonctionnement.
Et ils ont demandé à notre parti de prendre la direction de ces
changements attendus depuis si longtemps.
Monsieur le Président, le thème principal de ce discours du Trône est le
vrai changement.
Du changement pour faire le vrai ménage à Ottawa.
Du changement pour offrir de vrais résultats aux travailleurs ordinaires
et à leurs familles.
Du changement pour bâtir un Canada fort, uni, indépendant et libre.
Et nous répondrons à cette demande de vrai changement.
Certains ne veulent toujours pas voir les changements survenir.
J’ai regardé hier le nouveau leader de l’opposition et écouté
attentivement son discours.
Vous savez, j’aime vraiment bien le député du Centre de Toronto.
C’est un homme impressionnant, qui a une grande intelligence et un amour
authentique pour ce pays.
Mais à l’entendre parler, vous croiriez qu’il n’y a pas eu de 23 janvier.
Car si l’honorable député a passé beaucoup de temps à critiquer les plans
du présent gouvernement,
Il a omis de reconnaître publiquement et d’accepter le message que les
Canadiennes et les Canadiens ont transmis à son gouvernement.
Par exemple, il n’a jamais reconnu qu’il y avait eu gaspillage, mauvaise
gestion et corruption, et on ne s’en est jamais excusé.
Il n’y a eu aucune excuse pour la campagne de peur menée par l’honorable
député du parti, parti qui, j’ajouterai, a été le seul à ne baser sa plate
forme que sur ce à quoi il s’opposait.
Pire encore, rien n’indiquait à quel moment les contribuables canadiens –
y compris ceux du Québec – pouvaient s’attendre à retrouver les dizaines
de millions de leurs dollars dilapidés dans le cadre du scandale des
commandites.
L’honorable député semble avoir oublié une chose : si les treize dernières
années ont été bonnes pour les initiés et les amis du Parti libéral qui
ont avancé grâce à l’argent des contribuables.
La vie n’a pas toujours été aussi facile pour les Canadiennes et Canadiens
moyens – dont un grand nombre s’est trouvé à travailler de plus longues
heures, à payer davantage d’impôt, et incapable d’avancer.
Cela, Monsieur le Président, est tout simplement insuffisant.
C’est insuffisant pour le présent gouvernement.
C’est insuffisant pour cette Chambre.
Et c’est certainement insuffisant pour les Canadiennes et les Canadiens
moyens qui travaillent dur, paient leurs impôts et observent les
règlements.
Et c’est certainement insuffisant pour ce pays.
Alors je fais la suggestion qui suit aux députés de l’opposition libérale.
Avant de critiquer,
avant de se plaindre
et avant de critiquer les tentatives réelles :
de faire le ménage a Ottawa,
d’aider les familles qui travaillent fort
et de rendre notre pays plus fort et uni,
dites honnêtement aux Canadiennes et aux Canadiens où sont les millions
manquants.
Dites-leur où ils sont allés et ayez la décence de les rembourser.
Je proposerais donc aux députés de l’opposition que,
avant de blâmer les autres,
avant de se plaindre
et avant de critiquer les honnêtes tentatives :
de nettoyer le gouvernement,
d’aider les familles qui travaillent,
de rendre notre pays plus fort, uni, indépendant et libre,
d’avouer franchement aux Canadiennes et aux Canadiens que des millions ont
été perdus.
De leur dire où ils sont passés et d’avoir la décence de les rembourser.
Les défis à venir
Monsieur le Président, notre gouvernement se tournera vers l’avenir et non
vers le passé.
Et nous mettrons carrément l’accent sur les nombreux défis que doivent
relever les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent alors qu’ils se
débattent :
Pour joindre les deux bouts,
Pour aider leurs enfants à prendre un bon départ dans la vie,
Pour bâtir un Canada for, prospère et uni – qui soit l’envie du monde
entier.
Il y aura des défis : remplacer la culture de la corruption et du « tout
m’est dû » qui a fleuri sous le précédent gouvernement par une culture de
l’imputabilité.
Faire des coupures d’impôts afin que les Canadiennes et les Canadiens
puissent disposer d’un peu plus d’argent pour payer les nécessités de la
vie.
Rendre nos collectivités plus sûres pour que les gens ne soient pas
victimes de crimes violents à la sortie de l’école, dans les magasins ou
au travail.
Aider les familles à composer avec les différentes pressions qui pèsent
sur eux, par exemple celle de trouver un équilibre entre l’éducation de
leurs enfants et la nécessité de gagner sa vie.
Et la tâche difficile de rétablir la réputation du fédéralisme au Québec
et de reconstruire l’influence du Canada dans le monde.
Relever les défis
Ce sont là certains des défis auxquels nous faisons face.
Et nous sommes prêts à nous y atteler.
Nous avons un plan.
Nous avons des priorités.
Et les Canadiennes et les Canadiens sont avec nous.
Le Plan
Monsieur le Président, au cours de la récente élection, nous avons énoncé
nos priorités et un plan destiné au changement.
Les Canadiennes et les Canadiens ont indiqué clairement qu’ils appuient le
changement.
Et ils veulent que nous agissions.
Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez d’un gouvernement sans
orientation, de réunions sans fin et d’une culture politique du tout m’est
dû.
Et ils veulent qu’Ottawa tourne la page.
En se penchant sur les besoins des Canadiennes et des Canadiens ordinaires
et honnêtes, plutôt qu’en permettant à quelques amis du régime de
s’enrichir.
Monsieur le Président, nous avons entendu les Canadiennes et les
Canadiens.
Et nous avons l’intention de réaliser ce que nous avons promis.
En suivant une nouvelle feuille de route – pas une – mais cinq, afin que
nous puissions bâtir un Canada qui fonctionne pour tous les Canadiens et
les Canadiennes et non seulement pour une poignée de privilégiés.
Rendre le gouvernement fédéral plus imputable
Par où commencer?
Eh bien, la première feuille de route que nous avons l’intention de suivre
nous amènera à mettre fin aux 13 années de gaspillage, de mauvaise
gestion, de tergiversations et de corruption qui ont caractérisé le
gouvernement précédent.
Pour régler le problème, nous allons nettoyer le gouvernement fédéral et
le rendre plus imputable et transparent grâce à la nouvelle Loi fédérale
sur l’imputabilité.
La Loi donnera davantage de pouvoirs aux divers agents indépendants du
Parlement, dont la vérificatrice générale.
Ils seront en mesure :
de tenir le gouvernement responsable,
de faire en sorte que les trente et quelques milliards de dollars accordés
par le fédéral sous forme de subventions, de contributions et de contrats
le soient de façon équitable et que les contribuables en aient pour leur
argent.
La Loi fédérale sur l’imputabilité offrira également une vraie protection
aux fonctionnaires et aux autres citoyens qui veulent dénoncer des
comportements illégaux ou non conformes à l’éthique qu’ils observent au
gouvernement fédéral.
Les Canadiennes et les Canadiens pourront mieux examiner les mécanismes
gouvernementaux grâce à des améliorations à la Loi sur l’accès à
l’information.
De plus, nous ferons en sorte que toutes les nominations publiques soient
équitables et fondées sur le mérite et les compétences. À cette fin, nous
créerons une commission des nominations publiques.
En nous inspirant de l’action menée par René Lévesque au Québec il y a
trente ans, nous mettrons fin à l’influence indue des grands contributeurs
aux partis politiques fédéraux :
en interdisant tous les dons des sociétés et des syndicats,
en empêchant les députés et les candidats d’ouvrir des fonds en fiducie
personnels et secrets et
en plafonnant les dons de particuliers à des partis politiques fédéraux à
1000 $ par an. On mettra ainsi fin aux cocktails à 5 000 $ où les grands
donateurs étaient invités à faire du lobbying auprès du Premier ministre.
Nous avons en outre l’intention d’éliminer la culture des lobbyistes
initiés qui a fleuri sous le régime précédent.
– en interdisant à tous les anciens ministres et leurs employés, ainsi
qu’aux fonctionnaires de faire du lobbying pendant cinq ans auprès du
gouvernement fédéral,
– en exigeant un rapport complet des contacts entre les lobbyistes et les
ministres ou les hauts fonctionnaires,
Et en imposant des sanctions sévères en cas de contravention à la Loi sur
l’enregistrement des lobbyistes.
Et nous assainirons le système de passation de marchés du gouvernement
fédéral.
En donnant à la vérificatrice générale le pouvoir d’examiner les
subventions, contributions et contrats fédéraux et de faire le suivi des
subventions accordées.
Coupures d’impôts
Mais nettoyer Ottawa n’est qu’une des nouvelles feuilles de route que nous
devons suivre.
Nous devons tourner la page pour ce qui est des impôts imposés aux
Canadiennes et aux Canadiens.
Depuis quelque temps en vérité, Ottawa taxe trop les Canadiennes et les
Canadiens.
Il enlève trop d’argent à l’économie.
Souvent, il ne contrôle pas ses dépenses.
Et même après que des milliards de dollars aient été gaspillés, mal gérés
ou volés, il en reste encore dans les excédents récoltés par une fiscalité
excessive.
Les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent dur méritent une pause.
Ils travaillent de plus longues heures, paient davantage d’impôts et
économisent moins.
Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez d’être surtaxés.
Et nous sommes d’accord avec eux.
Voilà pourquoi nous devons offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un
allègement fiscal de vaste portée, en commençant par la TPS.
Nous réduirons immédiatement la TPS de 7 % à 6 % – et finalement à 5%.
Tout cela est logique puisque la TPS est la seule taxe que chaque
Canadienne et chaque Canadien doit payer même s’ils ont un salaire très
bas.
Alors une réduction de la TPS profite à tout le monde – notamment les
personnes qui ne gagnent pas suffisamment d’argent pour payer de l’impôt
sur le revenu et qui ne bénéficieraient pas du tout d’une baisse de leur
taux d’imposition personnel.
L’idée est de permettre aux Canadiennes et aux Canadiens d’avoir un peu
plus d’argent pour répondre à leurs besoins essentiels et économiser pour
payer leurs dépenses familiales.
Laisser moi assurer la Chambre que lorsque le gouvernement présentera
l’une ou l’autre des mesures fiscales, chaque famille canadienne s’en
trouvera mieux.
Monsieur le Président, avant de passer à un autre sujet, nous ne devons
pas oublier que treize années de mauvaise gestion, de scandales et
d’inaction ont laissé en bien mauvais état certains segments de notre
économie.
Cela est particulièrement vrai pour ceux qui travaillent dans nos secteurs
des ressources naturelles, comme nos laborieux agriculteurs – dont
beaucoup s’en sortent à peine.
Ces gens méritent d’être aidés et ils le seront.
Ce ne sera pas facile.
Il n’y a pas de remèdes miracle – mais nous sommes résolus à les aider à
récupérer d’années de négligence de la part du gouvernement fédéral et à
offrir un avenir à long terme à leur industrie.
Renforcer les familles
Mais nous n’avons pas fini.
Nous devons aussi suivre une nouvelle feuille de route pour ce qui est de
la façon dont le gouvernement fédéral aide les familles.
Monsieur le Président, la famille canadienne est le fondement sur lequel
notre société est bâtie et elle représente encore ce qu’il y a de mieux
dans ce pays.
Mais il est vrai que beaucoup de familles n’ont jamais subi autant de
pressions qu’aujourd’hui.
Pour les aider, nous allons offrir aux parents un choix réel pour la garde
de leurs enfants de façon à ce qu’ils puissent trouver un meilleur
équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.
Il s’agit d’aider les parents à payer pour des services qui sont le plus
utiles pour eux et non pour certains bureaucrates ou groupes d’intérêts à
Ottawa.
Nous savons que chaque famille est différente.
Ce qui fonctionne pour l’une ne fonctionne pas nécessairement pour
d’autres.
À cette fin, nous donnerons à chaque famille 1 200 $ par an pour chaque
enfant de moins de six ans.
Elles pourront utiliser cette allocation comme elles l’entendent pour
faire garder leurs enfants.
Ils pourraient choisir une garderie publique ou privée.
Ou l’enfant pourrait être gardé par une voisine.
Ou quelqu’un de la famille.
Ou par n’importe quel autre moyen qui leur convient le mieux.
Nous allons aussi offrir des incitatifs financiers pour aider les
employeurs et les associations communautaires à créer des milliers de
places en garderie, soit sur les lieux de travail ou dans la collectivité.
L’effet conjugué de ces mesures devrait être une bénédiction pour de
nombreux parents canadiens, qui recevront un véritable soutien financier,
au lieu de voir l’argent passer des mains d’un politicien à un autre.
Et il en résultera de nouvelles places bien réelles dans les garderies.
Contrairement à ce qui s’est produit sous le gouvernement antérieur, qui a
dépensé des milliards de dollars en promettant l’accès facile à des places
en garderie gratuites.
Mais ce système et ces places en garderie – gratuites ou pas – ne se sont
jamais manifestées.
Notre gouvernement offre 1 200 $ par année. N’écoutons pas ceux qui
n’offriraient rien aux familles.
Notre gouvernement propose des incitatifs financiers réels pour permettre
l’établissement de 125 000 places dans des garderies sur les lieux de
travail. N’écoutons pas ceux qui veulent se contenter d’élaborer d’autres
études.
Le choix de la Chambre n’en est donc pas vraiment un.
Le plan que nous proposons est un plan véritable qui crée de vraies places
en garderie et profite aux travailleurs ordinaires du Canada.
Monsieur le Président, au cours des dernières années, les universitaires,
les spécialistes, les lobbyistes, les chercheurs, les avocats et autres
politiciens ont reçu énormément de financement au nom de la garde
d’enfants.
Ils ont déjà retiré leur argent du système. Mais maintenant, nous avons
l’intention de mettre de l’avant une mesure législative afin d’aider les
parents, les enfants et les familles directement.
Et c’est le choix que nous avons dans ce Parlement. Les députés peuvent
s’opposer, par un vote, à ce que les parents, les enfants et les familles
reçoivent de l’argent s’ils le souhaitent. Par contre, notre gouvernement
votera pour eux.
Garantir des délais d’attente raisonnables
Monsieur le Président, nous voulons également suivre une nouvelle feuille
de route dans le domaine de la santé.
Les Canadiens s’inquiètent de l’accessibilité des soins de santé.
Ils se demandent pourquoi il faut tant de temps pour obtenir des
interventions salutaires – alors que nous dépensons déjà tant d’argent en
santé dans ce pays.
Dans notre pays, l’État a pris une entente avec ses citoyennes et ses
citoyens.
S’ils paient leurs contributions à un système d’assurance public, ils sont
censés obtenir les traitements médicaux nécessaires lorsqu’ils en ont
besoin.
Eh bien, les Canadiennes et les Canadiennes ont honoré leur part de
l’entente. Ils ont payé leurs impôts. Ils ont payé, encore et encore.
Les Canadiens ont le droit de recevoir des traitements médicaux en temps
opportun.
Et ils ne devraient pas être obligés d’attendre indéfiniment pour obtenir
des soins urgents.
Nous allons donc agir tout de suite pour améliorer les choses – et les
accélérer.
Nous collaborerons avec les gouvernements provinciaux – et non contre eux
– à élaborer une Garantie en matière de délais d’attente pour les
patients.
Pour bien comprendre la façon dont on procéderait, prenons pour exemple la
garantie en matière de délais d’attente annoncée récemment par le
gouvernement du Québec.
Ce plan permettrait aux gens de se faire soigner, aux frais de l’État,
dans des cliniques privées ou des installations publiques d’une autre
région s’ils ne peuvent recevoir localement les soins médicaux dont ils
ont besoin dans des délais cliniquement acceptables.
Il s’agit, à mon sens, d’une nouvelle optique positive en matière de
délais d’attente – qui reflète la nôtre à bien des égards.
Et M. le Président, pour s’assurer que chaque ordre de gouvernement peut
financer les services qu’il doit, nous reconnaissons que nous devons nous
régler le problème du déséquilibre fiscal.
Accroître la sécurité de nos rues
Mais Monsieur le Président, les familles ne vivent pas en vase clos.
Elles vivent en campagne, dans des villages ou dans de grands centres.
Et ce qui arrive dans nos collectivités nous touche tous – pour le
meilleur et pour le pire.
Il est par conséquent important que nos collectivités soient fortes.
Il est capital qu’elles soient des lieux où il fait bon vivre.
Et il est crucial qu’elles soient sécuritaires.
Malheureusement, beaucoup de Canadiens ne s’y sentent pas en sécurité, et
avec raison.
Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils veulent réellement
s’attaquer au problème de la criminalité.
Et ils veulent mettre un terme à la violence liée aux gangs, aux armes de
poing et aux drogues.
Ils veulent de l’action – pas d’autres belles paroles.
Et c’est ce que nous allons leur donner.
Jour après jour, journaux et téléjournaux déversent leur lot croissant
d’histoires de gangs, de violence armée et de trafic de drogues qui ont
mal tourné.
Et un trop grand nombre de Canadiens sont devenus d’innocentes victimes de
crimes violents – simplement par qu’ils étaient au mauvais endroit au
mauvais moment.
Monsieur le Président, ce n’est pas là une caractéristique du mode de vie
canadien.
Nous avons longtemps été fiers de la sécurité de nos rues – mais nous nous
rendons compte que nous ne pouvons plus tenir pour acquis notre style de
vie paisible et ordonné.
Ils en ont marre de ces gangs qui règlent leurs comptes en plein jour.
Ils n’en peuvent plus de ces fous dangereux au volant qui tirent à bout
portant sur de parfaits innocents dans des rues bondées.
Ils en ont marre des gouvernements qui semblent mieux prendre en compte
les droits des criminels violents que les traumatismes et les souffrances
des victimes.
Et ils en ont franchement marre des gouvernements qui lient les mains des
policiers et des juges au point que ceux ci sont incapables de faire leur
travail.
Ils en ont marre de voir leur qualité de vie se détériorer alors que les
crimes violents se produisent dans leurs collectivités, leurs quartiers et
les écoles que leurs enfants fréquentent.
Ils en ont marre et ils veulent que nous agissions.
Ce qui veut dire qu’il est également temps qu’Ottawa suive une nouvelle
feuille de route lorsqu’il est question d’assurer la sécurité publique.
Et c’est exactement ce que nous avons l’intention de faire – en nous
attaquant au crime.
Pour commencer, nous mettrons fin à la pratique du gouvernement précédent
d’accorder des peines peu sévères pour les crimes graves.
C’est donc dire qu’on imposera des peines obligatoires minimales pour les
crimes répétés, graves ou violents ou ceux pour lesquels on utilise une
arme à feu.
Nous durcirons le ton avec les trafiquants de drogue et les prédateurs
sexuels qui s’en prennent à nos enfants.
Nous mettrons plus d’agentes et d’agents d’application de la loi de
première ligne dans les rues de nos collectivités.
À partir de maintenant, la libération conditionnelle ne sera plus un
droit, mais un privilège mérité.
Et nous arrêterons d’investir des sommes exorbitantes dans un registre
inefficace des armes d’épaule et le réinvestir dans des mesures réelles de
contrôle du crime.
Aussi M. le Président, nous investirons du nouveau financement fédéral
dans les priorités en matière de justice criminelle – notamment les
programmes pour les jeunes à risque.
Restaurer l’unité nationale
Enfin, Monsieur le Président, nous aurons besoin de tourner un certain
nombre d’autres pages pour pouvoir bâtir un Canada meilleur.
Par exemple rendre notre pays plus sécuritaire et renforcer son influence
dans le monde.
Monsieur le Président, le Canada est un grand pays.
C’est pourquoi nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour
qu’il soit plus fort, plus uni et, par-dessous tout, un exemple de
liberté, de démocratie et de valeurs humaines partagées.
Monsieur le Président, le scandale des commandites a terni la réputation
du fédéralisme au Québec. Réparer ce tort est manifestement un défi à
relever pour notre nouveau gouvernement.
Nous allons préconiser une nouvelle approche du fédéralisme, un
fédéralisme d’ouverture :
qui reconnaît les différences qui existent entre nos provinces et nos
territoires – notamment la personnalité unique du Québec;
et qui respecte les pouvoirs accordés à nos partenaires aux termes de
notre constitution.
Après tout, une des plus grandes forces du Canada réside dans le fait
qu’il s’agit d’une fédération.
Et nous reconnaissons que les provinces ont un rôle important à jouer dans
les relations internationales lorsqu’il est question de leurs propres
compétences.
Un bon exemple est notre intention d’inviter le gouvernement du Québec à
participer à l’UNESCO.
Nous avons déjà accru la transparence du processus de nomination des juges
à la Cour suprême – comme en témoigne l’examen de la candidature du juge
Rothstein par un comité de la Chambre des communes.
De plus, nous allons présenter des mesures afin de moderniser le Sénat –
une institution dont la réforme se fait attendre depuis trop longtemps.
Rétablir notre influence à l’étranger
D’autre part, nous allons renforcer la capacité de notre pays :
de défendre notre souveraineté sur notre territoire;
de protéger nos citoyens contre les menaces externes;
d’assumer un rôle de chef de file sur la scène mondiale.
Nous allons adopter une nouvelle politique de défense, « Le Canada d’abord
», qui permettra de réparer les 13 années de négligence volontaire qu’ont
subies nos forces armées et de préserver notre souveraineté de
l’Atlantique jusqu’au Pacifique et à l’Arctique.
Nous sommes toutefois conscients que le Canada n’est pas une île dans
laquelle nous pouvons couler une vie paisible dans un splendide isolement.
C’est la dure leçon que nous ont enseigné deux grandes guerres et que nous
ont rappelé de manière saisissante les événements du 11 Septembre.
Plus récemment, j’ai eu l’occasion de constater par moi-même, dans la
province de Kandahar en Afghanistan, le travail remarquable
qu’accomplissent les troupes canadiennes qui défendent nos valeurs à
l’étranger – souvent au péril de leur vie.
Les Canadiennes et les Canadiens qui se trouvent là-bas offrent des
services d’irrigation aux propriétaires de fermes familiales, d’éducation
aux enfants et de micro-crédit aux femmes.
Il s’agit du travail de nos agents de développement, coordonné par nos
ressources diplomatiques et rendu possible grâce à nos forces de défense
et de sécurité.
Nous voulons que le Canada soit un acteur, au pays et à l’étranger, dans
les grands dossiers de l’heure.
Une nouvelle feuille de route
Voilà donc notre programme, Monsieur le Président.
Un programme de changement audacieux conçu pour tourner la page à Ottawa
et ouvrir un chapitre entièrement nouveau dans l’histoire de notre pays.
Nous voulons changer les choses pour vrai :
en offrant un gouvernement axé sur l’ouverture et l’imputabilité;
en réduisant les impôts;
en s’attaquant au crime;
en donnant aux parents une allocation pour la garde d’enfants;
en assurant des délais d’attente médicalement acceptables;
en renforçant l’unité nationale et en redonnant au Canada sa place dans le
monde.
Voilà ce que nous avions promis.
Et voilà ce que nous avons l’intention d’accomplir.
Il reste qu’il s’agit bel et bien d’un programme ambitieux.
Et qu’il ne sera pas facile de le mettre en œuvre.
Mais l’effort en vaut assurément la peine.
Quand nous aurons atteint notre objectif, nous aurons bâti un Canada
meilleur.
Et un avenir plus certain, où le Québec sera plus fort au sein de notre
fédération.
Nous allons accomplir ce programme dans notre intérêt et dans celui des
nombreuses générations de Canadiens qui viendront après nous.
[harper=20060406]
[lieu=ottawa]
Bonjour Mesdames et Messieurs,
J’aimerais tout d’abord remercier le ministre Thompson de m’avoir invité
ici cet après-midi.
Et j’aimerais lui dire que j’apprécie beaucoup l’énergie et la
détermination dont il a fait preuve jusqu’à présent dans l’exercice de ses
fonctions.
Je suis persuadé que dans les mois qui viennent, le ministre Thompson
continuera de faire avancer, au sein de notre nouveau gouvernement les
questions qui importent aux anciens combattants canadiens.
J’aimerais aussi prendre le temps de remercier les anciens combattants ici
présents, ainsi que les hommes et les femmes qui servent actuellement dans
nos Forces armées canadiennes.
Hier et aujourd’hui, vous incarnez les meilleurs attributs de citoyenneté
et de loyauté à l’égard de notre pays : le courage, la force d’âme et la
bravoure face au danger.
Alors, au nom du gouvernement, je tiens à remercier chacune et chacun
d’entre vous pour vos années au service du Canada tant au pays qu’à
l’étranger.
Comme vous le savez sûrement, j’ai récemment rendu visite à nos troupes
canadiennes en Afghanistan.
Au cours de ma visite, j’ai été profondément ému par la force,
l’enthousiasme et le dévouement dont font preuve ces braves hommes et
femmes lorsqu’ils remplissent leur mission dangereuse mais
extraordinairement importante dans la province de Kandahar.
À Kandahar, le Canada joue un rôle de chef de file dans la mission de
sécurité sanctionnée par l’ONU pour rebâtir ce pays dévasté par la guerre.
Tous les jours, nos soldats font preuve de bravoure pour accroître la
sécurité tout en aidant le peuple afghan à se bâtir un avenir plus
pacifique et démocratique.
Je profite de l’occasion pour remercier, une fois de plus, ces hommes et
ces femmes pour leurs efforts et leur dire que les Canadiennes et les
Canadiens sont fiers de les appuyer et d’appuyer leur mission.
Ce qui m’amène à la question que j’aimerais aborder brièvement avec vous –
l’appui de notre gouvernement à tous nos hommes et nos femmes en uniforme
– en particulier nos anciens combattants.
Parce que de braves hommes et femmes comme vous ont défendu le Canada au
pays comme à l’étranger, notre gouvernement est résolu à vous appuyer
aujourd’hui en adoptant la nouvelle Charte des anciens combattants
Cette Charte prévoira des aides complètes aux personnes blessées ou
incapacitées lorsqu’elles sont au service du Canada.
À l’avenir, lorsque nos militaires quitteront nos Forces, ils peuvent être
assurés que le gouvernement les aidera, ainsi que leurs familles, à faire
la transition vers la vie civile.
L’engagement de nos soldats à l’égard du Canada et leurs loyaux services
leur donnent droit aux meilleurs traitements possibles.
Cette Charte n’est qu’une première démarche en vue d’accorder à nos
anciens combattants le respect et l’appui qu’ils méritent.
Dans les mois à venir, le ministre Thompson et le gouvernement
collaboreront à la mise en oeuvre d’une Déclaration des droits des anciens
combattants qui nous rendra plus aptes à répondre rapidement et
équitablement aux préoccupations de ces derniers.
Par ailleurs, nous comptons créer un poste d’ombudsman pour traiter les
griefs des anciens combattants contre le système.
Voilà, Mesdames et Messieurs, les engagements de notre gouvernement à
l’égard des anciens combattants, et je vous assure que nous travaillerons
avec détermination pour concrétiser ces initiatives.
Merci beaucoup.
[harper=20060406b]
[lieu=ottawa]
Merci, Monsieur le Président, de me permettre de participer au débat
d’aujourd’hui
pour aborder une question d’une importance capitale tant pour ceux qui
travaillent dans ce secteur important de notre économie que pour la
population canadienne.
Car une des affiches brandies en signe de protestation sur la colline hier
portait la mention : « Les agriculteurs nourrissent les villes ».
Alors le futur du secteur agricole canadien est clairement une question
qui nous concerne tous.
Écouter les agriculteurs canadiens
Hier, Monsieur le Président, des milliers d’agriculteurs frustrés se sont
rassemblés sur la colline du Parlement pour informer les députés de cette
Chambre que le statu quo qu’ils ont été obligés de subir pendant trop
longtemps est complètement inadmissible.
Eh bien, je veux leur dire, aujourd’hui, que le nouveau gouvernement du
Canada est d’accord avec eux.
Et que dans les semaines et les mois qui viennent, nous allons prendre des
mesures pour appuyer le secteur agricole canadien.
Car le secteur agricole importe beaucoup à notre gouvernement.
Et nous comprenons très bien les problèmes auxquels les agriculteurs sont
confrontés – en partie parce que plusieurs des membres de notre caucus
viennent des régions rurales.
Dans mon cas, j’ai un lien familial très fort avec le secteur agricole
étant donné que ma mère et mon épouse ont grandi dans une ferme.
Et en fait, nous avons toujours des parents qui travaillent dans le
secteur.
L’orientation que mon gouvernement a en matière de politique agricole sera
façonnée par les députés et les gens des régions rurales de partout au
pays pour qui ont œuvré dans le secteur toute leur vie.
Nous sommes plus forts grâce à ces membres et, honnêtement, nous
comprenons mieux que l’ancien gouvernement les temps durs auxquels les
exploitants de fermes familiales doivent faire face.
Au cours de la dernière législature, presque chaque fois qu’une question
d’agriculture était soulevée à la Chambre, c’était grâce à nos efforts à
titre d’opposition officielle.
Nous avons défendu les agriculteurs canadiens parce que nous sommes
résolus à conserver ce que le Canada a de mieux et nos traditions.
Et rien, Monsieur le Président, n’est plus important que la ferme
familiale.
La ferme a été un élément essentiel de notre nation.
Et on ne peut pas vraiment parler de la souveraineté d’une nation si on
n’a pas de rôle marqué dans la production de nos denrées alimentaires.
Défendre le secteur agricole canadien
C’est pourquoi mon gouvernement se fera le défenseur d’un secteur agricole
qui offre une sécurité de revenu aux familles qui en dépendent et une
sécurité alimentaires à toutes les familles canadiennes.
Pour ce faire, une des premières mesures que prendra mon gouvernement sera
de verser, aux producteurs d’oléagineux et de céréales en difficulté, les
755 millions de dollars que le gouvernement précédent leur avait promis
sans les leur donner.
Contrairement au gouvernement précédent – qui a fait preuve de négligence
et d’inaction – le nouveau gouvernement du Canada a élaboré un plan réel
pour appuyer les agriculteurs canadiens.
Par exemple, nous voulons réformer le programme actuel insuffisant de
stabilisation du revenu agricole (PCSRA) et mettrons en place un programme
distinct d’aide en cas de catastrophe.
C’est bien simple, le PCSRA actuel ne fonctionne pas – un fait que les
agriculteurs canadiens savent trop bien.
Et c’est pourquoi le gouvernement veut remplacer le PCSRA par un nouveau
programme beaucoup plus simple et sensible aux besoins des agriculteurs.
Le nouveau programme devrait tenir compte, de façon adéquate, des coûts de
production, des revenus du marché et de l’évaluation de l’inventaire.
Nous allons également offrir de l’aide pour faire face aux imprévus en
créant un fonds d’aide en cas de catastrophe qui va au-delà du PCSRA.
Au cours de la dernière campagne électorale, nous avons promis de verser
500 millions de dollars annuels supplémentaires aux programmes d’aide à
l’agriculture.
Une promesse que nous allons honorer.
Et soyons clairs : il s’agira de nouveaux fonds qui viendront s’ajouter à
ceux des programmes agricoles en place, pas de fonds réaffectés.
Notre gouvernement va défendre les agriculteurs qui travaillent dans les
secteurs soumis à la gestion de l’offre.
Et nous ferons en sorte que les industries agricoles qui choisissent de
fonctionner dans un système national de gestion de l’offre demeurent
viables.
Notre gouvernement soutiendra toujours les trois piliers de la gestion de
l’offre et l’objectif qu’elle vise, à savoir l’offre de produits de grande
qualité aux consommateurs, à bon prix et avec un rendement raisonnable
pour le producteur.
Le Canada a besoin d’un système de gestion de l’offre fondé sur trois
piliers, c’est-à-dire une planification efficace de la production, un
revenu aux producteurs fondé sur le marché et des importations prévisibles
pour opérer les systèmes de gestion de l’offre canadienne.
Nous allons également aborder de nouveau une question qui a longtemps été
épineuse pour les producteurs céréaliers de l’Ouest – ne pas avoir la
liberté de prendre leurs propres décisions au chapitre du marketing et des
transports.
Mon gouvernement va permettre aux producteurs de décider eux-mêmes
d’adhérer à la Commission canadienne du blé ou de prendre d’autres
arrangements.
Aucun débat sur l’agriculture dans ce pays serait complet, Monsieur le
Président, sans mentionner la diversification. À long terme en effet, les
agriculteurs canadiens devront chercher de nouveaux débouchés commerciaux.
Et mon gouvernement est déterminé à faciliter cette nécessaire
diversification de l’industrie.
Comme le savent déjà ceux dont la terre est le gagne-pain, la demande de
produits agricoles dans le secteur des combustibles renouvelables, comme
l’éthanol et le biodiésel, croît rapidement.
Mon gouvernement a l’intention de conjuguer les objectifs environnementaux
et les objectifs agricoles en exigeant l’utilisation d’en moyenne 5 pour
cent de carburant renouvelable au Canada d’ici 2010.
Cette démarche contribuera non seulement à réduire les émissions et les
gaz à effet de serre, mais aussi à offrir aux consommateurs une protection
contre le prix croissant de l’essence.
En encourageant la consommation de ces carburants, nous créerons de
nouveaux incitatifs pour des investissements fort nécessaires dans les
régions rurales canadiennes.
Et enfin, Monsieur le Président, mon gouvernement compte sérieusement
promouvoir les questions commerciales canadiennes sur la scène
internationale.
Nous croyons que l’ensemble de notre secteur agricole doit être protégé
non seulement par un libre-échange international fort, mais également par
un commerce équitable.
Afin de nous assurer un libre-échange et un commerce équitable, mon
gouvernement appuiera les systèmes commerciaux fondés sur des règles comme
celui de l’OMC qui, selon nous, sont essentiels pour servir les intérêts
d’un pays exportateur comme le nôtre.
L’avenir de l’agriculture et des produits agroalimentaires canadiens
dépend d’un meilleur accès aux marchés.
À cette fin, nous réduirons progressivement toutes les barrières qui
perturbent le marché ainsi que toutes les subventions à l’exportation.
Conclusion
Pour le dire simplement, le nouveau gouvernement du Canada remuera ciel et
terre pour régler les dossiers qui importent à nos agriculteurs et à nos
collectivités rurales.
Au cours de la dernière campagne électorale, nous nous sommes clairement
engagés à défendre les droits des collectivités canadiennes.
Et défendre les droits des collectivités canadiennes signifie défendre les
droits de toutes les collectivités – qu’elles soient urbaines ou rurales.
Il y a trop longtemps déjà que les personnes au pouvoir ne tiennent pas
compte des intérêts des collectivités rurales.
Et je me trouve ici aujourd’hui, Monsieur le Président, pour dire aux
Canadiennes et aux Canadiens que cette ère de négligence a pris fin le 23
janvier.
On ne fera plus la sourde oreille aux préoccupations du Canada rural.
Les Canadiens des régions rurales qui vivent entre les trois océans auront
un allié à Ottawa.
Je ne dis pas que nous allons remédier du jour au lendemain à une décennie
de négligences, mais dans les semaines, les mois et les années à venir,
mon gouvernement va le leur prouver, non par les simples mots qu’ils ont
désormais l’habitude d’entendre, mais par des actes.
Mon gouvernement, avec notre ministre de l’Agriculture Strahl qui mène la
charge, va donner aux agriculteurs canadiens le respect qui leur a été si
longtemps refusé.
Pour la première fois en 13 ans, Ottawa va écouter les agriculteurs
canadiens et leur offrir ce qu’ils méritent.
Merci.
[harper=20060408]
[lieu=ont]
Bonsoir Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie de votre accueil chaleureux.
C’est pour moi un grand plaisir d’être parmi vous ce soir à l’occasion de
la 10e cérémonie annuelle de remise des prix aux entrepreneurs
sino-canadiens.
Avant de commencer, j’aimerais prendre quelques minutes pour remercier et
féliciter l’Association des entrepreneurs sino-canadiens qui a organisé le
magnifique dîner de gala de ce soir.
En à peine dix ans, l’Association est devenue un organisme de premier plan
sur la scène des affaires torontoises.
Grâce aux séminaires organisés à l’intention des ses gens d’affaires et
entrepreneurs, elle a accompli d’immenses progrès dans la réalisation de
sa mission, qui est :
• d’encourager le lancement de nouvelles entreprises,
• de promouvoir les responsabilités sociales chez les entrepreneurs,
• de reconnaître la contribution des entrepreneurs chinois.
Cette organisation peut être fière de l’immense travail qu’elle a accompli
au fil des ans.
Il y a certes de nombreuses personnes éminentes ici ce soir, mais je
voudrais tout particulièrement remercier les coprésidents de l’événement :
• M. Fred Lai, président de l’Association des entrepreneurs sino-canadiens
• Mme Catherine Swift, présidente-directrice générale de la Fédération
canadienne de l’entreprise indépendante
• et M. Norman Morris, directeur des affaires internationales chez Rogers
Publishing.
Nous célébrons ce soir les réalisations de la communauté des affaires
sino-canadienne, qui est bien connue pour son esprit d’entreprise.
Ce n’est un secret pour personne : dans le monde entier, les Chinoises et
les Chinois sont fameux pour leur éthique de travail.
Chaque communauté où ils se sont installés a grandement profité de leur
dur labeur.
Le Canada ne fait pas exception.
Comme vous le savez, la présence chinoise au Canada remonte avant la
Confédération.
Dès les années 1850, des chercheurs d’or chinois de San Francisco se
rendaient en Colombie-Britannique, attirés par la rumeur de l’or dans la
région de la rivière Fraser.
Animés de l’esprit d’entreprise, ces Chinois allaient être bientôt
rejoints par d’autres qui laissèrent leur famille à la poursuite de
débouchés économique dans un pays situé à l’autre bout du monde.
Presque tous des hommes, ces gens ont travaillé dur pour offrir une
meilleure qualité de vie à leur famille restée à la maison.
Des milliers et des milliers d’entre eux allaient bientôt participer au
projet de construction le plus ambitieux de toute l’histoire du Canada –
la construction du Chemin de fer Canadien Pacifique.
On ne peut trop souligner l’importance de ce projet.
En effet, ce premier chemin de fer transcontinental du Canada allait
consolider notre jeune pays.
Cet exploit n’aurait pu être accompli sans la contribution des
travailleurs chinois qui ont tout sacrifié – quelquefois jusqu’à leur vie.
Vous le savez, les conditions de travail d’alors étaient pénibles.
Mais ces gens ont persévéré – et ils ont finalement construit ce qui
deviendrait le pivot du Canada.
Dans les années qui ont suivi, ces gens et d’autres immigrants chinois se
sont répandus dans tout le pays, pour monter des petites entreprises
commerciales comme des buanderies, des restaurants et des petites
épiceries.
Ces petites entreprises se sont très vite intégrées aux communautés
qu’elles desservaient.
Fidèles à la tradition chinoise du dévouement envers la famille, ces
hommes et ces femmes ont travaillé d’arrache-pied pour offrir une vie
meilleure à leurs enfants.
Et grâce à leur travail acharné et à leur réussite scolaire, leurs enfants
et petits-enfants ont, à leur tour, réussi au-delà des rêves les plus fous
de leurs ancêtres arrivés au Canada au XIXe siècle.
En somme, le Canada ne serait pas le pays qu’il est sans leurs
contributions.
Mais n’oublions pas les contributions des immigrants chinois plus récents.
Dans les années 1980 et 1990, le Canada a bénéficié d’une vague
d’immigrants en provenance de Hong Kong, de Taïwan et de la Chine
continentale qui ont rapidement fait une contribution spéciale à leurs
nouvelles communautés.
Cette contribution a été particulièrement remarquable à Toronto et à
Vancouver.
À Toronto par exemple, des hommes et des femmes comme vous ont contribué à
faire de la ville reine du Canada un centre économique important dont
l’influence se fait sentir dans le monde entier.
Et Vancouver est maintenant devenue la porte d’entrée Asie-Pacifique, non
seulement du Canada, mais aussi de l’Amérique du Nord – en grande partie
grâce à la présence sino-canadienne.
En d’autres termes, vous êtes – en votre qualité de présidents, de PDG et
de propriétaires de petites et moyennes entreprises – le carburant du
moteur économique canadien.
Et vous aidez notre pays à avancer sur la scène internationale.
Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à vous remercier des
contributions importantes que vous faites tous les jours à notre pays.
Le Canada est non seulement plus fort du point de vue économique grâce à
vos efforts, mais également du point de vue culturel.
Et si notre pays est de plus en plus cosmopolite et confiant de sa place
sur la scène internationale, c’est en grande partie grâce à vos efforts.
Cela m’amène à parler d’une question qui intéresse particulièrement mon
gouvernement – réparer les torts historiques causés par la taxe
individuelle et la Loi d’exclusion des Chinois.
Mon parti reconnaît depuis longtemps l’injustice de ces mesures
discriminatoires d’hier.
Maintenant, à titre de gouvernement, nous prendrons les mesures
réparatrices que nous dicte notre conscience.
Tel qu’il l’a promis dans le récent discours du Trône, le nouveau
gouvernement du Canada proposera au Parlement que des excuses officielles
soient présentées aux Chinoises et aux Chinois pour leur avoir imposé une
taxe individuelle. Et en consultation avec la communauté sino-canadienne,
nous tentons de dégager un consensus de réconciliation et de réparation
des torts causés durant cette triste période de notre histoire.
Les Sino-canadiennes et les Sino-canadiens ont fait une contribution
précieuse au Canada. Votre communauté ne mérite donc rien de moins que des
excuses en bonne et due forme pour ce préjudice passé.
Notre gouvernement n’oubliera jamais le rôle important que les
Sino-canadiennes et les Sino-canadiens ont joué dans notre société et
accordera toujours à votre communauté le respect auquel elle a droit.
En terminant, j’aimerais une fois de plus vous remercier de votre
invitation à la remise des prix de ce soir et je tiens à féliciter toutes
les personnes qui ont été honorées.
Je suis persuadé que la contribution des Sino-canadiennes et des
Sino-canadiens ne fera que gagner en force dans les années qui viennent.
Merci beaucoup.
[harper=20060412]
[lieu=tn]
Bon après-midi Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d’abord à vous remercier tous de cet accueil chaleureux à
St. John’s.
Je vous remercie également de m’avoir invité à prendre la parole ici
aujourd’hui.
Où que j’aille dans ce grand pays qui est le nôtre, je suis toujours
impressionné par le très vif intérêt que suscite le débat sur des
questions importantes, non seulement pour les gens d’affaires, mais pour
tout le monde.
La Chambre de commerce de St. John’s ne fait bien sûr pas exception à la
règle, et je voudrais la remercier pour la présentation réfléchie qu’elle
a récemment préparée en vue du budget fédéral.
L’apport de groupes comme le vôtre est important pour notre gouvernement
qui cherche à gérer soigneusement l’argent des contribuables.
C’est important pour vous.
Et c’est important pour moi.
Le gouvernement ne doit jamais commettre l’erreur de penser que l’argent
des contribuables lui appartient.
Ces dollars durement gagnés sont une précieuse ressource qui doit servir à
bâtir un meilleur Canada pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Je vous remercie donc de votre apport.
Je voudrais aussi reconnaître certains visages familiers.
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador Danny Williams – qui fait
un travail extraordinaire pour surmonter les problèmes du passé et
s’attacher aux possibilités qui s’offrent. Nous admirons tous la direction
qu’il prend et sa détermination.
Le maire de St. John’s Andy Wells – dont l’image haute en couleurs orne
cette grande ville et qui s’assure que sa voix est entendue dans tout le
pays.
Et en dernier, mais non des moindres, mes collègues au Parlement du
Canada.
Norm Doyle n’a pas pu venir, mais nous avons
du Sénat du Canada, Ethel Cochrane,
le président du caucus du gouvernement pour le Canada atlantique, le
député Fabian Manning,
et le représentant de Terre-Neuve-et-Labrador au cabinet fédéral, le
ministre des Pêches, l’honorable Loyola Hearn.
Merci à vous tous d’être venus cet après-midi.
Je tiens à vous le dire, cela me fait beaucoup de bien d’être de retour à
Terre-Neuve-et-Labrador.
Chaque fois que je visite cette ville et la province, je suis frappé de
voir à quel point elles ont franchi un cap et sont en train de devenir une
plaque tournante de l’économie et des affaires, non seulement au Canada,
mais aussi dans la région atlantique de l’Amérique du Nord.
Le meilleur est encore à venir pour Terre-Neuve-et-Labrador.
Mais vous savez, Terre-Neuve-et-Labrador est plus que son économie.
Cette province est unique.
Son histoire, sa culture, son mode de vie contribuent énormément à faire
du Canada le grand pays qu’il est.
Le 31 mars 1949 ne marque pas seulement le moment de notre histoire où
Terre-Neuve-et-Labrador s’est jointe à la Confédération, mais aussi celui
où notre pays est devenu complet.
C’est pourquoi mon gouvernement est résolu à participer à la construction
d’une Terre-Neuve-et-Labrador plus prospère.
Pendant la campagne électorale, j’ai promis aux gens de
Terre-Neuve-et-Labrador que s’il était élu, notre gouvernement ferait
avancer les dossiers qui leur tiennent à cœur.
Eh bien, maintenant que nous avons ce mandat, nous avons commencé à agir.
C’est pourquoi j’ai été ce matin très heureux d’aller à Gander pour
annoncer la réouverture du bureau de prévisions météorologiques de
Terre-Neuve-et-Labrador.
Comme je l’ai fait remarquer ce matin, des bulletins inexacts ne sont pas
seulement un inconvénient, mais ils présentent un danger réel pour les
milliers d’hommes et de femmes qui travaillent au large des côtes de la
province.
C’est pourquoi notre gouvernement va rouvrir le plus vite possible le
bureau de prévisions météorologiques de Gander.
Et Gander n’est qu’un début.
Dans les semaines, mois et années à venir, nous allons collaborer avec les
membres terre-neuviens de notre gouvernement pour défendre vos intérêts à
Ottawa.
Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens de
toutes les régions de ce grand pays qui est le nôtre ont voté pour une
nouvelle direction et pour le changement.
Et ils ont demandé à notre parti de diriger ce changement.
Le dernier discours du Trône est le prélude aux changements programmés.
Il fait état de l’intention de notre gouvernement d’assainir
l’administration publique en déposant la Loi fédérale sur l’imputabilité,
autrement dit un plan d’action de plus 250 articles qui ont été déposés
hier à la Chambre des communes.
Par ailleurs, le discours du Trône promet un plan réel pour s’attaquer au
crime.
Il fait en outre état de l’engagement que notre gouvernement a pris de
s’occuper des besoins de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens qui
ont de jeunes enfants en proposant une Allocation pour le choix en matière
de garde d’enfants.
Aux termes de notre plan, non seulement nous offrirons aux parents 1 200 $
pour faire garder leurs enfants de la façon la mieux adaptée à leurs
besoins, mais nous chercherons à créer des places en garderie.
Aux termes du discours du Trône, nous nous engageons à régler le problème
des délais d’attente pour des soins médicaux en élaborant avec les
provinces une Garantie de délais d’attente pour les patients pour faire en
sorte que les Canadiennes et les Canadiens obtiennent en temps opportun
les traitements médicaux qu’ils méritent.
Enfin, nous allons offrir un vrai allègement fiscal aux Canadiennes et aux
Canadiens et c’est justement ce sujet que je voudrais aborder aujourd’hui
avec vous.
Notre nouveau gouvernement estime que les Canadiennes et les Canadiens qui
travaillent dur méritent un répit.
En effet, ils travaillent de plus longues heures, dépensent plus d’argent
et économisent moins qu’il y a treize ans.
En somme, les Canadiennes et les Canadiens paient trop d’impôts.
Et notre gouvernement va agir pour réduire les taxes et les impôts. C’est
d’ailleurs là une de nos cinq priorités immédiates.
On ne peut pas dire qu’on a manqué d’argent à Ottawa.
En fait,comme vous le savez tous, c’est tout-à-fait le contraire.
Sous l’ancien gouvernement, des milliards et des milliards de dollars ont
été pris aux Canadiennes et aux Canadiens surtaxés – rien de plus, rien de
moins – pour financer les excédents fédéraux énormes et souvent cachés.
Dans la dernière décennie, quelque 100 milliards de dollars ont été versés
à Ottawa sous formes d’excédents « inattendus ».
Une partie de cette somme a servi à réduire la dette, mais la majorité en
a été consacrée à des dépenses hors budget, non planifiées et mal pensées
– dont littéralement des milliards dans des exemples notoires de
gaspillage, de mauvaise gestion et de scandales.
S’il était resté dans les poches des Canadiennes et des Canadiens, cet
argent aurait pu :
aider les parents à acheter des vêtements et des fournitures scolaires
pour leurs enfants,
aider les propriétaires de petites et moyennes entreprises à investir
davantage dans leurs opérations et créer ainsi d’autres emplois,
permettre d’offrir aux aînés et aux étudiants à court d’argent une petite
aide financière dont ils ont tant besoin.
Simplement dit, cet argent aurait bien servi à aider les Canadiennes et
les Canadiens.
L’ancien gouvernement a-t-il jamais exprimé regret ou honte d’avoir
surtaxé les Canadiennes et les Canadiens?
Pas du tout, il pensait en fait que c’était un sujet de fierté.
Alors que les Canadiennes et les Canadiens ordinaires ne cessaient de
s’appauvrir, l’ancien gouvernement a, en fait, poussé l’audace jusqu’à se
féliciter de les avoir surtaxés.
Retenez bien ceci, Mesdames et Messieurs, cette ère a pris fin le 23
janvier.
Notre gouvernement s’engage à régler le déséquilibre fiscal – et pour nous
ce terme ne se rapporte pas qu’aux relations entre le fédéral et les
provinces.
Nous voulons aussi régler le déséquilibre fiscal actuel entre le
gouvernement fédéral et les particuliers canadiens – l’ensemble de la
population canadienne.
Nous avons un vrai plan qui aboutira à un allègement fiscal pour chaque
famille canadienne.
À cette fin, notre gouvernement commencera par réduire la TPS de 7 % à 6 %
dans le prochain budget, puis à 5 % dans le courant du mandat.
Une réduction de la TPS profitera à tous – y compris à ceux et celles qui
ont des revenus modestes ou faibles – car c’est la taxe fédérale que tout
le monde paie.
La réduction de 1 % de la TPS entraînera immédiatement des
économies annuelles de 4,5 milliards de dollars pour l’ensemble des
Canadiennes et des Canadiens.
Pensez seulement aux économies que nous offrirons aux Canadiennes et aux
Canadiens – surtout à ceux qui gagnent si peu qu’ils ne paient pas d’impôt
sur le revenu.
Ces économies permettront d’aider :
les aînés à payer leurs factures de services publics,
les étudiants à payer leur loyer
et les familles à faible revenu à se nourrir.
Et une fois que notre plan de réduction de la TPS sera entièrement mis en
place, les avantages globaux qu’en tireront les Canadiennes, les Canadiens
et leurs familles seront encore plus importants.
Par exemple, une réduction de la TPS se traduira par des économies
appréciables pour les familles qui achètent de nouvelles maisons ici à
St. John’s.
Dès qu’elle sera pleinement mise en place, notre réduction de la TPS
donnera lieu à des économies de 4 000 $ sur une nouvelle maison d’une
valeur de 200 000 $.
Ou imaginez les économiques réalisées à l’achat d’une mini-fourgonnette.
Une fois que la TPS aura été réduite à 5 %, les économies
moyennes totales se situeraient entre 400 et 500 dollars.
Ce montant suffirait à payer un siège d’auto pour enfant, un nouvel
ensemble de pneus d’hiver ou un autre besoin familial.
Alors vous voyez, si nous honorons notre promesse de réduire la TPS, c’est
pour offrir des résultats réels à l’ensemble de la population canadienne.
Mais la réduction de la TPS n’est que la première d’une série
d’allégements fiscaux que nous offrirons.
Au cours de notre mandat, nous continuerons de réduire les impôts de la
population canadienne.
Nous allons réduire les coûts engagés pour faire des affaires, non
seulement en mettant en œuvre les réductions interrompues à l’impôt des
sociétés, mais aussi en allégeant le fardeau fiscal qui pèse actuellement
sur les petites entreprises.
Les petites entreprises sont essentielles à l’économie canadienne.
En fait, notre croissance économique future dépendra largement de leur
réussite.
Et c’est pourquoi notre gouvernement encouragera les efforts de ces hommes
et de ces femmes en augmentant le seuil du taux d’imposition pour les
petites entreprises.
Comme l’a suggéré cette Chambre de commerce, nous allons augmenter le
seuil d’imposition de son niveau actuel de 300 000 $ à 400 000 $.
Nous réduirons ensuite progressivement jusqu’à 11 % sur cinq ans le taux
qui s’applique à la petite entreprise.
Cette mesure va créer un environnement qui permettra aux petites
entreprises canadiennes d’être florissantes et de croître, ce qui aura
pour effet de créer plus d’emplois dans l’ensemble du pays.
Cela ne s’arrête pas là.
Par exemple, notre gouvernement va aider les familles de jeunes
Canadiennes et Canadiens qui suivent des études postsecondaires en leur
offrant un crédit d’impôt jusqu’à concurrence de 500 $ pour les manuels
scolaires.
En outre, sous notre nouveau gouvernement national, la première tranche de
10 000 dollars d’une bourse d’étude ne sera pas imposée.
Et puis les gens de métier – charpentiers, électriciens, plombiers et
cuisiniers – qui travaillent dur pour le salaire qu’ils gagnent et dont
les coûts du métier sont appréciables.
Nous allons abaisser les barrières financières qu’ils doivent surmonter
pour débuter en adoptant une déduction d’impôt d’un montant maximum de 500
$ pour les outils indispensables au travail de ces hommes et de ces
femmes.
Notre gouvernement va aussi donner un répit aux Canadiennes et aux
Canadiens qui utilisent les transports en commun.
En effet, au cours des deux prochaines années, nous allons adopter un
crédit d’impôt pour leurs cartes de transport mensuelles.
Cette mesure non seulement leur remettra dans la poche des dollars
durement gagnés, mais elle sera aussi favorable à l’environnement
puisqu’elle encourage le recours aux transports en commun.
Nous allons donner aussi un répit aux familles dont les enfants font du
sport en leur offrant un crédit d’impôt d’un montant maximum de 500 $ par
an et par enfant sur les frais d’inscription à des activités sportives.
Ce plan aura deux avantages : il laissera plus d’argents aux Canadiennes
et aux Canadiens qui travaillent fort et il favorisera le bien-être
physique de la jeunesse.
Nous allons aussi offrir aux aînés canadiens un allègement fiscal
tangible.
Les hommes et les femmes qui ont aidé à construire le Canada que nous
connaissons aujourd’hui voient souvent leurs modestes économies fondre
lorsqu’ils reçoivent leurs revenus de retraite.
Nous ferons plus pour les protéger en augmentant la déduction fiscale
fédérale du revenu de retraite de 1 000 $ à 2 000 $ au cours du mandat.
Combinée à la réduction de la TPS, cette mesure va permettre aux aînés de
respirer un peu. Ils y ont bien droit après tous les sacrifices qu’ils ont
faits pour ce pays.
Nous allons réduire les impôts sur les gains en capitaux. Notamment, nous
prendrons le plus rapidement certaines mesures qui concernent tout
particulièrement cette région du Canada.
Nous allons offrir une exemption d’impôt de 500 000 $ lors de la vente
d’une usine de pêches au sein d’une même famille.
En outre, nous allons faciliter les dons aux œuvres de charité en
supprimant l’impôt sur les gains en capitaux sur les actions enregistrées
qui leur sont données.
Une fois cette mesure mise en œuvre, il sera beaucoup plus facile pour les
femmes et les hommes généreux de faire des dons aux œuvres de bienfaisance
de leur choix, ce qui aura pour effet de renforcer toutes les communautés
canadiennes.
Voilà, mesdames et messieurs, les réductions de taxes et d’impôts que nous
avons promises pendant la campagne électorale.
Et ce sont les réductions que notre gouvernement réalisera au cours de son
mandat.
L’allégement fiscal est un élément fondamental de notre programme.
Il s’agit d’une priorité pour notre gouvernement puisque c’est une
priorité pour les travailleurs ordinaires et leurs familles.
Mes amis, l’allègement fiscal ne peut pas profiter à une petite poignée de
privilégiés.
Il doit profiter à tous pour que l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens puissent avoir la chance d’avancer.
C’est pourquoi notre gouvernement prendra des mesures destinées à alléger
le fardeau fiscal de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens –
étudiants, gens de métier, aînés, jeunes familles, gens de la petite
entreprise et usagers des transports en commun.
Voilà l’engagement que nous avons pris envers les Canadiennes et les
Canadiens pendant la campagne électorale et c’est l’engagement que nous
entendons honorer en tant que gouvernement.
Vous le savez toutefois, notre gouvernement est minoritaire.
C’est pourquoi nous devons transmettre clairement le message à tous les
députés du Parlement : les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent
fort paient trop d’impôts depuis trop longtemps.
Tout simplement, vous méritez un répit.
Il faut que tous les partis travaillent avec notre gouvernement pour
réduire les impôts payés par les Canadiennes et les Canadiens.
Empêcher la mise en œuvre de ces allègements fiscaux attendus depuis si
longtemps serait franchement inconcevable.
Pour que le Canada soit fort, notre pays doit travailler pour nous tous.
Et c’est exactement pour cela que notre plan d’allègement fiscal a été
conçu.
Pour qu’il devienne réalité, les Canadiennes et les Canadiens tels que
vous devez écrire à vos députés, les appeler, leur envoyer des courriels
pour leur faire savoir qu’il ne s’agit pas seulement de notre priorité,
mais de votre priorité aussi.
En terminant, j’aimerais réitérer ma conviction inébranlable que le
meilleur reste à venir pour Terre-Neuve-et-Labrador et pour toutes les
régions de notre grand pays.
Dans les semaines et les mois qui viennent, notre gouvernement continuera
de faire avancer le Canada.
Ensemble, je suis persuadé que nous pouvons réaliser de grandes choses.
Merci.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060412b]
[lieu=tn]
Bonjour, mesdames et messieurs,
Je suis heureux d’être ici aujourdhui en compagnie de bien des gens
spéciaux.
Je voudrais en particulier nommer :
Le représentant de Terre-Neuve-et-Labrador au cabinet fédéral, le ministre
des pêches, l’honorable Loyola Hearn,
Le député et président du caucus du Canada atlantique, Fabian Manning,
Un jeune homme à qui l’on doit beaucoup pour notre présence ici
aujourd’hui, Aaron Hynes,
Et enfin, mais non le moindre, un homme que j’ai rencontré à st. John’s il
y a deux mois alors que je signais sa pétition – qui, j’en suis sûr, a été
signée par bien d’autres – le président du comité visant à réinstaurer le
centre météorologique de Gander, M. Pat Fwyer.
En décembre dernier, j’ai promis à la population de
Terre-Neuve-et-Labrador de reconnaître et de respecter le fait que leur
région est unique et a de nombreuses caractéristiques qui leur sont
propres.
Terre-Neuve-et-Labrador est une terre d’une beauté majestueuse et
naturelle – une pierre précieuse dans l’Atlantique du nord.
Mais qu’elle soit située dans des eaux très tumultueuses lui suscite des
complications – la province est notamment en proie à des conditions
météorologiques très difficiles.
Bien sûr, les tempêtes terribles et soudaines ne sont rien de nouveau.
Car les gens de Terre-Neuve et du Labrador ont essuyé les forces de mère
nature depuis des générations.
Ce qui est relativement nouveau, c’est la technologie de prévision
météorologique scientifiquement exacte
Une technologie dont, à notre avis, la population de
Terre-Neuve-et-Labrador devrait pouvoir profiter.
Dans une démarche peu clairvoyante, le gouvernement précédent a fermé les
services de prévisions météorologiques du bureau,
Forçant la province à utiliser les bulletins de la Nouvelle-Écosse.
La fermeture a peut-être fait économiser quelques dollars au gouvernement
libéral, mais avec des mauvais résultats pour Terre-Neuve-et-Labrador.
C`est pour cela que j`annonce aujourd`hui notre plan de restaurer la
capacité de prévisions météorologiques au bureau ici à Gander.
Depuis des années, la province a pâti de prévisions météorologiques
inexactes provenant de milliers de kilomètres dans les Maritimes.
De telles prévisions ne sont pas simplement un invoncénient, mais
présentent quelquefois un danger réel pour la sécurité publique.
Sont en particulier affectés par des prévisions inexactes les milliers de
citoyens de Terre-Neuve-et-Labrador qui travaillent au large des côtes.
Ces hommes et ces femmes doivent dans les bonnes journées faire face aux
conditions météorologiques les plus pénibles de l’Atlantique.
Les mauvais jours, les vents déchaînés et les eaux glacées présentent un
grave risque pour leur sécurité.
Voilà une réalité que les gens de Terre-Neuve-et-Labrador ne connaissent
que trop bien.
Voilà pourquoi j’annonce aujourd’hui que l’un des premiers actes de notre
nouveau gouvernement est d’ouvrir à nouveau les services de prévison du
bureau météorologique de Gander.
Les gens de Terre-Neuve et du Labrador méritent mieux que de se faire dire
qu’il tombera cinq centimètres de neige durant la nuit pour se réveiller
avec au moins dix fois plus le lendemain matin.
L’éducation des jeunes de la province ne devrait pas souffrir d’écoles
fermées en raison de tempêtes qui ne se produisent pas.
La vie des hommes et des femmes qui travaillent sur les eaux déjà
tumultueuse de l’Atlantique ne devraient pas être mise en péril par
l’arrivée d’une bourrasque imprévue.
Bref, la population de Terre-Neuve et du Labrador mérite des prévisions
fiables mieux adaptées à la réalité particulière de la météo de cette
province.
C’est l’engagement que j’ai pris à votre égard en décembre.
Maintenant, à titre de Premier ministre, je peux vous dire sans réserve –
« promesse faite, promesse tenue ».
Notre gouvernement s’est engagé à renforcer la sécurité des communautés
canadiennes entre les trois océans.
Et le rétablissement des services de prévision météorologique au bureau de
Gander est simplement une des mesures que nous avons prises en ce sens à
Terre-Neuve-et-Labrador.
Au cours des mois et des années à venir, notre nouveau gouvernement
continuera de se battre pour cette province et les besoins uniques qui
sont les siens,
On examinera notamment la possibilité de faire un meilleur usage du bureau
météorologique de Gander.
Que ce soit :
Pour protéger vos ressources halieutiques dans la plate-forme continentale
ou au-delà;
Pour dispenser de la taxe sur les gains en capitaux les biens de pêche
transférés au sein d’une famille ou
Pour oeuvrer avec la province pour renforcer ses pouvoirs sur les pêches
locales.
Notre gouvernement continuera de défendre les intérêts de
Terre-Neuve-et-Labrador à Ottawa.
Merci beaucoup.
[harper=20060413]
[lieu=alb]
Je vous remercie de m’avoir accueilli si chaleureusement et de m’avoir
permis d’être avec vous aujourd’hui.
Je suis honoré d’être l’officier salué à votre collation des grades ici à
la base des Forces canadiennes de Wainwright.
Il s’agit d’une occasion de réjouissances et de grande fierté pour vos
familles, vos amis et, en particulier, pour vous.
À titre de Premier ministre, je peux vous dire que c’est aussi le cas pour
le Canada.
Histoire militaire du Canada
En répondant à l’appel des forces canadiennes, vous continuez la tradition
qui fait du Canada le pays fort, uni et indépendant qu’il est aujourd’hui,
Mais aussi le puissant vecteur de la liberté, de la démocratie et des
droits de la personne dans un monde dangereux.
Aujourd’hui, vous commencez à rédiger un nouveau chapitre dans l’histoire
des Forces armées canadiennes
les derniers d’une longue liste de soldats canadiens qui ont servi notre
pays avec fierté et honneur au fil des générations.
Au cours de la Première Guerre mondiale, des soldats comme vous ont percé
les lignes allemandes qui semblaient impénétrables pour prendre Vimy.
Et pendant la Deuxième Guerre mondiale, pendant le jour J, l’armée
canadienne a pris la plage de Juno au cours de la bataille de Normandie.
La première armée canadienne a dirigé les forces alliées qui ont libéré
les Pays-Bas du joug des Nazis – un effort pour lequel les citoyens de ce
pays demeurent profondément reconnaissants à ce jour.
Dans ces moments-là et à de nombreuses autres occasions au cours de notre
histoire, ces militaires canadiens n’ont jamais reculé devant l’ennemi.
Par leur ténacité, ils ont montré l’étoffe d’un pays fort, uni,
indépendant et libre.
Que ce soit pour libérer l’Europe des forces totalitaires, sauver leurs
contemporains victimes de catastrophes naturelles,
ou maintenir la paix et défendre la liberté, la démocratie et les droits
de la personne dans le monde entier,
c’est l’héritage qu’ils perpétueront.
Comme des générations avant vous, vous avez répondu à un appel – l’appel
du service militaire.
Et je crois que le service militaire est la carrière la plus noble à
laquelle vous puissiez aspirer, non seulement parce que vous êtes prêts à
mourir pour votre pays, bien que chaque soldat soit prêt à le faire,
mais parce que vous êtes prêts à vivre pour votre pays.
Et le personnel des Forces armées canadiennes reste ce qu’il a toujours
été – tout simplement les meilleurs militaires et les plus motivés au
monde.
Rôle des militaires canadiens en Afghanistan
Récemment, lorsque j’étais en Afghanistan, j’ai pu constater l’action
héroïque de nos troupes
Qui servent le canada, la communauté internationale et le peuple afghan
avec courage et honneur.
Je me suis récemment rendu en Afghanistan, endroit où nombre d’entre vous
iront probablement servir dans un avenir proche.
J’ai rencontré le personnel des Forces canadiennes dans les casernes et
les camps de la province de Kandahar,
et j’ai examiné l’action qu’ils mènent pour libérer la campagne des
terroristes et des trafiquants de drogue et remplacer les champs de mines
par des champs cultivables.
J’ai fait le tour de l’hôpital militaire de la base où l’on offre une
vaste gamme de traitements et de diagnostics non seulement aux militaires,
mais également aux civils afghans.
J’ai vu l’équipe de reconstruction provinciale, qui coordonne les projets
de travaux publics, qui forme le personnel afghan et qui rebâtit la
société civile.
J’ai ouvert notre première ambassade à Kaboul où, avec la coopération de
nos alliés et de la communauté internationale, on planifie des stratégies
comme celle qui permet maintenant à des millions d’adultes afghans de
voter,
aux enfants afghans d’aller à l’école et aux femmes afghanes de jouir des
droits élémentaires de la personne.
Chaque victoire dans ce pays dangereux n’est possible que parce que des
jeunes hommes et des jeunes femmes comme vous défendent nos valeurs en
offrant des services de sécurité et en risquant leur vie.
Ils offrent de l’aide humanitaire, ils font preuve de leadership
international et ils défendent nos intérêts nationaux dans un monde
dangereux.
Voilà le type de forces armées dont l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens peuvent être fiers – celui auquel vous vous joignez.
Je vois que les talibans ont déclaré publiquement qu’ils ne croyaient pas
que nous ayons la peau assez dure pour rester en Afghanistan.
Je crois comprendre que certaines personnes d’ici croient que nos
engagements ne valent pas le sacrifice.
Mais je sais que vous n’êtes pas de cet avis.
Vous êtes des soldats. Des citoyennes et des citoyens. Des chefs de file.
Les chefs de file ne se contentent pas d’être spectateurs.
Les chefs de file ne critiquent pas depuis leur balcon.
Les chefs de file ne prennent pas leurs jambes à leur coup à la première
difficulté.
Les chefs de file défendent les valeurs.
Les chefs de file mènent leur mission à terme.
Les chefs de file réussissent – comme l’ont toujours fait nos militaires
canadiens, qui transmettent cet héritage. Et vous ferez de même.
Conclusion
Pour terminer, je tiens à féliciter tous les diplômés ici présents
aujourd’hui.
Comme les anciens diplômés pourront en témoigner, c’est un honneur d’être
au service de son pays.
Je suis persuadé que, comme les soldats qui vous ont précédés, vous
continuerez de défendre les intérêts et les valeurs du Canada tant au pays
qu’à l’étranger avec courage et détermination.
Comme toute la population canadienne, je me réjouis à l’avance de tout ce
que vous allez accomplir dans les années à venir.
Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060418]
[lieu=cb]
Je vous remercie.
C’est un grand plaisir pour moi d’être de retour en Colombie-Britannique.
J’aimerais tout d’abord remercier le centre familial du centre
communautaire Willingdon, qui a eu l’amabilité de nous laisser utiliser
leurs locaux.
Lieu de rencontre et de socialisation des parents et des familles, le
centre Willingdon contribue non seulement à renforcer les familles, mais
aussi la ville de Burnaby.
J’aimerais aussi signaler la présence d’Helen Ward, présidente de
l’association Kids First.
Kids First est vraiment une organisation remarquable – car elle s’attache
avant tout au bien-être de nos enfants.
Kids First reconnaît en effet que les parents doivent être en mesure de
choisir le type de garde qui convient le mieux à leurs situation et
besoins particuliers.
Dans leur action de bénévolat, Helen et Kids First font exactement cela –
aider les parents à trouver le type de garderie qui répond aux besoins de
leurs enfants.
Que l’enfant soit gardé par un parent ou un voisin, qu’il soit gardé toute
la journée à la maison par le père ou la mère ou qu’il aille en garderie
de jour – Kids First apprécie la valeur de tous les choix qui sont faits.
Merci, Helen, de votre action au sein de Kids First et de nous avoir aidé
à organiser notre table ronde de parents et d’universitaires.
Notre mission
Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont
voté pour le changement.
Et ils ont demandé à notre parti d’en être le maître d’oeuvre.
Nous avons répondu en présentant aux Canadiennes et aux Canadiens un
programme de changement.
Un programme fondé sur de grands principes tels que :
un gouvernement imputable,
la récompense des efforts,
le soutien des familles
et un Canada fort et uni où tout le monde travaille ensemble.
Nous avons un plan et nous avons pris des engagements. Et dans notre
premier discours du Trône, nous avons énoncé cinq priorités immédiates que
nous commencerons à mettre en œuvre dès ce printemps.
Cinq priorités
Nos priorités reflètent ces principes.
Nos priorités sont résumées dans le discours du Trône.
Nous savons ce que nous voulons faire.
Et nous avons un plan pour concrétiser cette volonté.
Nos plans commencent par la Loi fédérale sur l’imputabilité, qui va
permettre d’assainir le gouvernement et qui va obliger les politiciens à
rendre des comptes sur la façon dont ils utilisent votre argent.
Nous poursuivrons en réduisant les impôts de l’ensemble des Canadiennes et
des Canadiens – en commençant par la TPS, qui passera de 7 % à 6 %, et
finalement à 5 %.
Nous nous attaquerons à la criminalité – en particulier celle qui est liée
aux armes de poing, aux gangs et aux drogues, et qui touche tout
particulièrement les villes comme Vancouver.
Nous travaillerons avec les provinces pour établir une Garantie en matière
de délais d’attente pour les patients – qui permettra de donner aux
Canadiennes et aux Canadiens les soins dont ils ont besoin, quand ils en
ont besoin.
Et comme je l’ai dit à Helen Ward et aux autres parents ce matin, nous
offrirons aux familles canadiennes un plan universel pour le choix en
matière de garde d’enfants.
La situation concernant la garde d’enfants
En tant que mari et père de jeunes enfants, je suis particulièrement
sensible aux difficultés que connaissent les jeunes familles.
On travaille plus fort.
On voyage plus longtemps pour aller au travail.
Et les familles d’aujourd’hui ont de plus en plus de mal à joindre les
deux bouts.
Et ces difficultés sont encore plus criantes quand il s’agit de faire
garder les enfants.
La stratégie libérale pour la garde d’enfants
Le gouvernement précédent a longtemps parlé de garde d’enfants.
Et depuis les élections, les libéraux essaient de se donner bonne
conscience.
Mais malgré tous leurs discours, leurs résultats sont bien minces.
Leur programme national de garde d’enfants ne s’est jamais concrétisé.
Les parents n’ont certainement pas eu d’appui financier.
Et après 13 ans de discours, on attend encore ces places gratuites et
universellement accessibles en garderie fédérale.
Où est donc allé tout l’argent consacré à la garde d’enfants?
Pour commencer, dans la poche des politiciens.
Puis dans la poche d’une foule d’universitaires, de chercheurs et de
groupes d’intérêts spéciaux.
Qu’en est-il des parents?
Aucun appui financier direct et aucune nouvelle place.
Mes amis, l’ancienne approche a été un échec.
Et pour les parents qui attendent depuis longtemps des services de garde,
c’est inadmissible.
Comme une mère l’a fait remarquer au cours de la campagne électorale :
« Les libéraux ont promis des services de garde quand ma fille avait
quatre ans et qu’elle était à la prématernelle. Elle a maintenant dix-sept
ans et elle attend qu’ils rompent les promesses qu’ils ont faites au sujet
des études postsecondaires. »
Il est temps de prendre une nouvelle approche.
Une approche qui élimine les intermédiaires bureaucratiques.
Une approche qui appuie directement les parents.
Une approche qui crée des places réelles.
Plan du gouvernement en matière de garde d’enfants
Au cours des treize dernières années, on n’a eu droit qu’à des belles
paroles en matière de garde d’enfants.
Mais la réalité est qu’aucune famille canadienne n’a reçu d’appui
financier direct.
Sous les libéraux, aucune place en garderie n’a été créée.
Cette année, pendant que nous mettons fin graduellement aux ententes de
financement déjà prises avec les provinces, nous avons le temps de mettre
en place un nouveau programme visant à créer des places réelles en
garderie.
Dans l’immédiat nous allons, dès ce printemps, prévoir dans notre premier
budget une allocation familiale en matière de garde d’enfants de 1200 $
par année et par enfant de moins de six ans.
La question qui se pose à l’opposition est simple.
Est-ce qu’ils appuient l’allocation de 1200 $ pour les enfants ou est-ce
qu’ils appuient plutôt le statu quo, c’est-à-dire rien du tout?
La nouvelle approche de la garde d’enfants est en vigueur dès maintenant.
Nous demanderons au Parlement d’approuver une allocation pour le choix en
matière de garde d’enfants.
Une allocation qui fera en sorte que les parents reçoivent directement
1200 $ par an et par enfant de moins de six ans.
Le calcul, mes amis, est très simple.
Un enfant : 1200 $ par année.
Deux enfants : 2400 $ par année.
Trois enfants : 3600 $ par année.
Cette approche n’exige aucune négociation fédérale-provinciale.
Elle n’exige aucun financement à des universitaires, des chercheurs ou des
groupes d’intérêts spéciaux.
Elle élimine les intermédiaires bureaucratiques.
Elle offre un appui réel.
Elle offre aussi un versement direct.
Et elle sera mise en oeuvre dès que le Parlement aura approuvé notre plan.
Notre nouvelle approche donne davantage de choix aux parents.
Elle reconnaît et appuie les deux tiers des parents qui n’envoient pas
leurs enfants dans les garderies en établissements ouvertes de 9 h à 17 h.
Et elle sera renforcée par un plan visant la création de places en
garderie.
Au cours de l’année qui vient, nous consulterons nos collègues du
Parlement pour trouver la meilleure façon de créer des places.
Tout comme nous chercherons des façons de mieux intégrer notre allocation
universelle pour le choix en matière de garde d’enfants aux autres
programmes d’appui aux familles.
Mais je veux être bien clair : notre seul intérêt est d’élaborer un plan
de création de places en garderie qui fonctionne.
Tout comme nous voulons garantir un appui financier direct à chaque
famille canadienne.
Fini les espaces fantômes. Fini les fonds utilisés entièrement par les
bureaucrates et les promoteurs. Nous voulons de vrais services de garde
pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Aller droit au but
Compte tenu des engagements que nous avons pris à l’égard des provinces
pour l’année qui vient, nous disposons d’un peu de temps pour élaborer un
nouveau plan de création de places qui fonctionne.
Notre premier budget permettra d’offrir aux parents canadiens une
allocation universelle pour le choix en matière de garde d’enfants de 1200
$ par enfant de moins de six ans.
Les partis d’opposition appuient-ils notre plan d’offrir aux parents
1200 $ par an et par enfant ou préfèrent-ils le statu quo?
La question de ce printemps est claire.
Et les parents canadiens attendent la réponse des membres de l’opposition.
Les parents connaissent la position du nouveau gouvernement du Canada.
L’engagement que nous avons pris en campagne électorale était clair.
Nous avons été élus pour honorer nos promesses.
Et les Canadiennes et les Canadiens, surtout les parents de jeunes
enfants, veulent que nous respections nos engagements et s’attendent à ce
que nous le fassions.
Et vous pouvez être certains que nous allons nous en remettre à la
population si nous avons à le faire.
Le choix est entre les mains de l’opposition.
Conclusion
Mes amis, au cours de l’année qui vient, nous allons chercher des façons
de mieux intégrer notre nouvelle allocation familiale universelle en
matière de garde d’enfants aux prestations parentales existantes.
Mais soyons clairs, notre nouveau gouvernement national va respecter son
engagement à l’égard des familles canadiennes.
Car ces familles veulent recevoir 1200 $ par an et par enfant et
s’attendent à ce montant.
Et nous allons déposer notre projet au Parlement et le remettre, au
besoin, entre les mains des Canadiennes et des Canadiens.
Mes amis, les parents nous ont dit qu’ils en avaient assez des promesses
vides.
Ils en ont assez des solutions universelles.
Et ils en ont assez que tout le monde, sauf eux, reçoive du financement
pour la garde d’enfants.
Les parents ordinaires – des gens qui travaillent fort, qui paient leurs
impôts et qui respectent les règles – n’ont pas de groupes d’intérêts
spéciaux financés avec les fonds des contribuables.
Ils n’ont pas le temps d’organiser des manifestations.
Et ils ne se rendent certainement pas à Ottawa régulièrement pour des
conférences de presse.
Mais nous savons que les parents ordinaires appuient notre plan.
Et aujourd’hui, j’aimerais leur dire :
Si vous voulez moins de discours et plus d’action dans le dossier de la
garde d’enfants…
Si vous voulez 1200 $ par an et par enfant…
Si vous voulez que le Parlement continue d’offrir des résultats tangibles
aux parents ordinaires qui travaillent, appelez vos députés.
Dites-leur que vous êtes en faveur du choix.
Dites-leur que vous êtes en faveur de l’allocation annuelle de 1200 $ par
enfant.
Et dites-leur que vous appuyez le programme.
Ensemble, nous pouvons faire du choix en matière de garde d’enfant une
réalité.
Concrétisons notre plan.
Merci beaucoup.
[harper=20060419]
[lieu=man]
Merci Vic.
Collègues du Parlement du Canada,
Monsieur le Premier ministre Doer et les membres de l’assemblée
législative,
Monsieur le Maire Katz et les membres du conseil municipal,
Madame Jennifer Jones et autres invités d’honneur,
Monsieur Pierre Blouin et nos commanditaires de MTS Allstream,
Madame la Présidente Jean McClellan et les autres membres de la Chambre de
commerce du Manitoba,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d’abord de vous dire que je suis très heureux d’être à
Winnipeg aujourd’hui.
Et c’est en grande partie parce que je me trouve dans une pièce en
compagnie des Manitobains remarquables avec qui j’ai l’honneur de
travailler à Ottawa.
Nous avons des députés chevronnés comme Joy Smith et Steven Fletcher ici à
Winnipeg, Vic Toews et Merv Tweed (Inky Mark, Brian Pallister, James
Bezan, Janis Johnson, Terry Stratton) et bien sûr notre tout nouveau
membre du caucus conservateur, de qui nous sommes très fiers, Rod
Bruinooge.
Ils forment une équipe fantastique. Et ils travaillent fort. Pour leurs
électeurs. Pour le Manitoba. Et pour le Canada.
De concert avec leurs collègues de partout au Canada, ils font en sorte
que notre nouveau gouvernement national tienne les promesses qu’il a
faites aux Canadiennes et aux Canadiens.
Notre mission
Nous avons élaboré un plan et pris des engagements.
Et dans notre premier discours du Trône, nous avons énoncé cinq priorités
immédiates que nous concrétiserons dès ce printemps.
Aujourd’hui j’aimerai vous parler de notre engagement à sévir contre les
crimes liés aux armes, aux gangs et aux drogues – engagement que nous
allons respecter.
Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont
voté en faveur du changement.
Et ils nous ont demandé d’en être le maître d’œuvre.
Nous avons répondu en leur présentant un programme de changement.
Du changement qui ramènera l’imputabilité et l’intégrité à Ottawa.
Du changement qui renouvellera le fédéralisme afin de bâtir un Canada qui
répond à nos besoins à tous.
Du changement qui donnera au Canada un rôle plus important sur la scène
internationale.
Et du changement qui fera en sorte que toute la population, et non une
poignée de privilégiés, jouisse des débouchés et de la prospérité.
Bref, un programme qui se démarque des scandales et de l’inaction passés
afin d’offrir imputabilité et orientation au Canada.
Cinq priorités
Comme nous l’avons clairement indiqué dans notre discours du Trône, notre
programme immédiat compte cinq priorités. Pas quinze. Pas cinquante. Cinq.
Nous savons ce que nous voulons faire.
Et nous avons un plan et un point d’ancrage pour le faire.
Notre plan commence avec la Loi fédérale sur l’imputabilité – un programme
visant à assainir le gouvernement et à veiller à ce que les politiciens
fassent preuve d’imputabilité lorsqu’il est question de votre argent.
Nous honorerons notre promesse de réduire les impôts de l’ensemble de la
population canadienne – en commençant par réduire la TPS de 7 % à 6 % et
finalement à 5 %.
Nous collaborerons avec les provinces à l’établissement d’une Garantie en
matière de délais d’attente pour les patients – afin de donner aux
Canadiennes et aux Canadiens les soins de santé dont ils ont besoin au
moment où ils en ont besoin.
Comme je l’ai dit hier aux parents de Vancouver, nous donnerons aux
familles canadiennes le choix universel en matière de garde d’enfants en
leur versant 1200 $ par an et par enfant de moins de six ans.
Et, ce qui importe peut-être le plus est que nous nous efforcerons de
préserver la façon de vivre canadienne en nous attaquant au problème
croissant des crimes liés aux armes de poing, aux gangs et aux drogues.
S’attaquer au crime
C’est ce dont j’aimerais vous parler aujourd’hui.
Le Canada est un grand pays, et c’est en partie grâce au faible taux de
criminalité qu’il a toujours eu.
Les communautés paisibles et respectueuses des lois font partie intégrante
de l’identité et des valeurs traditionnelles canadiennes.
Et rien n’incarne mieux ces valeurs importantes que la Gendarmerie royale
du Canada.
Crée en 1873 par Sir John A. Macdonald, la Police à cheval du Nord-Ouest –
comme on l’appelait à l’époque – a joué un rôle primordial pour faire
régner la loi et l’ordre dans l’Ouest canadien.
Presque partout dans l’Ouest canadien, la loi a été instaurée avant
l’arrivée des colons – une histoire et une expérience qui diffèrent
beaucoup de celles des États-Unis.
Les Canadiennes et les Canadiens ont bien raison d’être fiers de cet
héritage.
Cependant, les temps changent.
Nos communautés changent.
Et les rues et quartiers sécuritaires auxquels les Canadiennes et les
Canadiens en sont venus à s’attendre dans leur vie de tous les jours sont
menacés par le taux croissant de crimes liés aux armes de poing, aux gangs
et aux drogues.
Et comme vous le savez, Winnipeg n’a pas été à l’abri de ce problème
national.
Cette ville – un centre d’excellence culturelle, de passion sportive et
d’œuvres caritatives – est néanmoins aux prises avec beaucoup trop
d’introductions par effraction, de vols de voitures,
de crimes violents, d’homicides et d’autres crimes violents.
Nombreux sont ceux qui ont tenté d’ignorer l’augmentation des crimes liés
aux armes de poing, aux gangs et aux drogues.
Certains ont cherché à en minimiser l’importance.
D’autres sont même allés jusqu’à blâmer entièrement le problème sur «
l’exclusion sociale ».
Cependant, mes amis, prétendre qu’un problème n’existe pas, le banaliser
ou l’excuser ne nous aidera pas à le régler.
En tant que nation, nous avons un choix à faire.
Soit nous faisons face au problème directement, soit nous maintenons le
statu quo et le laissons s’aggraver.
Pour moi, pour les membres du caucus du Manitoba et pour le nouveau
gouvernement du Canada, la réponse est claire : nous allons faire quelque
chose.
Dans le cadre de notre réforme complète de la justice pénale, nous nous
pencherons sur trois dossiers clés ce printemps.
Sous la gouverne du ministre de la Justice Vic Toews, ancien procureur
général respecté de cette province, nous comptons :
– imposer des peines d’emprisonnement minimales obligatoires pour les
crimes graves, répétés et violents,
– mettre fin aux sentences conditionnelles et aux assignations à résidence
– et faire passer de 14 à 16 ans l’âge du consentement à des relations
sexuels entre adolescents et adultes.
Peines minimales obligatoires
En premier lieu, je compte faire en sorte qu’on impose des peines
d’emprisonnement minimales obligatoires :
• aux criminels qui commettent des infractions graves liées au trafic de
drogues et aux armes,
• aux personnes qui commettent des crimes pendant une libération
conditionnelle,
• aux récidivistes et aux criminels violents.
Cette mesure contribuera grandement à combattre l’épidémie d’armes de
poing, de gangs et de drogues qui sévit dans nos rues.
Il est primordial de s’attaquer au crime parce qu’il devient clair que les
crimes de plus en plus nombreux liés aux armes à feu, aux gangs et à la
drogue ne représentent pas une tragique série d’actes attribuables au
hasard.
Le gangstérisme alimente en grande partie le problème de la criminalité.
Et il faudra toute la détermination des gouvernements national et
provinciaux ainsi que des corps de police locaux pour venir à bout de ce
fléau.
La récente découverte de huit hommes assassinés sur une ferme près de
London, en Ontario, nous a rappelé de manière saisissante la réalité
brutale du crime organisé.
Les hommes exécutés auraient appartenu à la redoutable bande de motards
les Bandidos.
Ce crime – que la police a qualifié de « purge interne » – a secoué et
horrifié les Canadiennes et les Canadiens dans tout le pays.
Et avec raison.
Une violence aussi systématique n’a pas sa place dans la société
canadienne.
Et je tiens à préciser que notre gouvernement n’a nullement l’intention
d’assister sans rien faire à la croissance effrénée de la violence du
crime organisé.
À ceux qui voudraient s’adonner au trafic de la drogue pour la revendre à
nos enfants, notre message est clair…
À ceux qui voudraient introduire illégalement des armes à feu dans notre
pays, notre message est clair…
À ceux qui voudraient semer la terreur dans nos quartiers par leurs actes
violents, notre message est clair…
Notre message est clair :
Nous allons fournir à la police et aux procureurs les moyens nécessaires
pour débusquer vos opérations, pour y mettre fin et pour vous jeter en
prison.
Supprimer les condamnations avec sursis
Ensuite, un point qui se rapproche beaucoup du précédent, nous allons
faire le nécessaire pour mettre fin aux condamnations avec sursis.
Il est tout simplement inadmissible de permettre à certains criminels qui
ont été condamnés pour des infractions violentes graves – que ce soient
des agressions sexuelles, des crimes à main armée ou des infractions liées
à la drogue – de purger leur peine à domicile.
Sous le nouveau gouvernement du Canada, les auteurs d’infractions graves
vont devoir purger leur peine là où ils devraient le faire : en prison.
Hausser l’âge du consentement
Enfin, ce printemps, nous prendrons notre première mesure pour protéger
nos enfants.
Nous protégerons notamment les jeunes en faisant passer de
14 à 16 ans l’âge du consentement à des relations sexuelles entre
adolescents et adultes.
Comme vous le savez, cette mesure très attendue nous met au même niveau
que la plupart des pays du monde. Elle est particulièrement importante à
l’ère de l’Internet, où trop de cyberprédateurs s’en prennent aux jeunes.
Les mesures qui viendront ensuite
Ces trois réformes clés du système de justice seront suivies d’autres
mesures, y compris pour lutter contre le fléau du crime organisé.
Une étape à la fois, nous allons créer un système de justice criminelle
qui a comme priorités la sanction des crimes, la primauté des droits de la
victime et la protection d’une société respectueuse des lois.
Nombre d’autres mesures seront prises, dont effectuer de nouveaux
investissements de fonds fédéraux dans la prévention des crimes impliquant
les jeunes à risque.
Ces trois réformes judiciaires clés ne sont que le début de notre plan
visant à réformer le système de justice criminelle dans ce pays.
Sévir contre le crime organisé ne représente toutefois qu’une partie de la
solution au problème des armes à feu, des bandes et des drogues.
On prendra nombre d’autres mesures, dont certaines qui portent sur la
prévention du crime et les jeunes à risque.
Nous sommes conscients du fait que les enfants n’ont pas tous la chance de
naître dans un bon foyer.
Un foyer où les parents leur donnent l’exemple et leur montrent le droit
chemin.
Et il arrive trop souvent – et trop vite – que ces jeunes ont de mauvaises
fréquentations.
Le gouvernement ne peut pas faire en sorte que tous les enfants et toutes
les familles fassent les bons choix.
Mais nous pouvons faciliter ces bons choix. Nous pouvons leur donner plus
d’occasions de faire des choix avisés.
Et c’est précisément ce que nous allons faire avec notre plan de promotion
des choix avisés.
Nous allons investir dans les activités communautaires éducatives,
culturelles et sportives et dans la formation afin d’offrir espoir et
soutien aux jeunes à risque.
Nous allons également mettre en place une stratégie nationale de lutte
antidrogue qui équipera nos jeunes des connaissances dont ils ont besoin
pour rejeter le risque d’adopter un style de vie associé aux drogues.
Quelle est la position de l’opposition?
Mesdames et Messieurs, au cours de la dernière campagne électorale, il a
souvent été question de s’attaquer aux crimes.
Mais pendant 13 ans, les libéraux et les autres partis de l’opposition ont
voté contre toutes les mesures visant à renforcer le système de justice
criminelle et à protéger les Canadiennes et les Canadiens respectueux des
lois.
Alors la question qui se pose à l’opposition est simple. Appuient-ils nos
mesures directes pour rendre plus sévère le système de justice criminelle?
Mesdames et Messieurs, comme vous le voyez, les semaines et les mois à
venir seront remplis d’activité pour le gouvernement.
Nous savons ce que nous voulons accomplir. Et nous avons un plan pour y
parvenir.
Nous avons décidé de nous attaquer aux crimes et nous allons le faire.
Mais comme nous sommes minoritaires, certaines décisions devront être
prises par d’autres partis, notamment sur la question de la criminalité.
Pendant les 13 dernières années, nous avons été assis en face des libéraux
et nous les avons vu opposer – encore et encore – chacune des mesures de
réforme du système de justice criminelle que nous avons proposées, et trop
souvent, ils ont été appuyés par les autres partis d’opposition.
Vous vous rappellerez que pendant que les crimes liés aux gangs, aux armes
de poing et aux drogues devenaient sérieux, la priorité du gouvernement
précédent et de ses alliés était de dépenser des millions de dollars,
année après année, pour un registre des armes d’épaule, c’est-à-dire un
milliard de dollars pour un registre inutile des armes utilisées par les
chasseurs de canards.
Vous vous rappellerez aussi que pendant la campagne, tous les partis se
sont réveillés tout à coup et ont commencé à parler de combattre le crime
et de durcir le ton avec les criminels.
Eh bien, je suis croyant, alors je crois à la conversion. En fait, je
crois même aux conversions de la dernière heure.
Mais j’ai besoin de preuves.
La clarté de notre programme d’action pour s’attaquer aux crimes obligera
les libéraux et les autres à prendre position.
Nous présenterons un projet de loi pour chaque mesure que nous entendons
prendre.
Seront-ils en faveur des peines obligatoires minimales pour les crimes
graves, violents et répétés, notamment les crimes commis avec des armes de
poing?
Vont-ils collaborer avec nous pour mettre fin aux détentions à domicile?
Et vont-ils nous aider à hausser l’âge du consentement pour la protection
des enfants?
Nous savons ce qu’en ce pensent les Canadiennes et les Canadiens.
Ils pensent comme nous.
Maintenant, il est temps pour les membres de l’opposition de dire ce
qu’eux en pensent.
Conclusion
Mesdames et Messieurs, le nouveau gouvernement national du Canada tiendra
sa promesse de protéger les communautés.
Les Canadiennes et les Canadiens ont droit à des rues et à des quartiers
sécuritaires.
Nous avons promis d’agir et nous tiendrons promesse.
Mesdames et Messieurs, au Canada, chaque personne devrait pouvoir vivre
dans une communauté sécuritaire et dynamique.
Quand l’une d’entre elles pâtit, les effets s’en font lentement ressentir
à l’échelle du pays.
Quelle sorte d’esprit communautaire peut régner quand les gens ont peur de
circuler dans la rue?
Quand les voisins se surveillent avec méfiance et inquiétude?
Lorsque des crimes sont commis et que les autorités ferment les yeux?
Ce n’est pas là le Canada dont nous avons hérité, ni le Canada de mon
enfance, et ce n’est pas le Canada dans lequel la génération actuelle
mérite de grandir.
Nous pouvons faire mieux.
Et nous allons faire mieux.
C’est pourquoi notre nouveau gouvernement national prendra des mesures
pour s’attaquer à la criminalité.
C’est là l’engagement que nous avons pris à l’égard des Canadiennes et des
Canadiens pendant la campagne électorale et c’est l’engagement que notre
gouvernement a l’intention d’honorer.
Comme vous le savez, notre gouvernement est toutefois minoritaire.
C’est pourquoi nous avons besoin que ce message soit transmis clairement à
tous les députés du Parlement canadien.
Si vous êtes en faveur des peines minimales obligatoires…
Si vous voulez que cesse la détention à domicile…
Et si vous souhaitez que soit haussé l’âge du consentement…
Appelez votre député et dites-lui d’appuyer le plan d’action.
Honnêtement, après tout ce qui s’est dit au cours de la campagne
électorale, le fait d’entraver la mise en œuvre de ces réformes très
attendues serait inexcusable.
Ensemble, nous pouvons réduire le problème croissant des crimes liés aux
armes à feu, aux gangs et à la drogue,
et nous pouvons protéger le mode de vie canadien.
Alors pour veiller à ce que nos réformes soient concrétisées, les
Canadiennes et les Canadiens comme vous doivent écrire à leur député, leur
téléphoner ou leur envoyer un courriel pour leur dire que ce n’est pas
seulement la priorité du gouvernement, mais aussi la vôtre.
En terminant, j’aimerais réitérer ma conviction inébranlable que le
meilleur est à venir pour Winnipeg et le Manitoba et pour l’ensemble de ce
grand pays.
Dans les semaines et les mois qui viennent, notre gouvernement continuera
de faire avancer le Canada.
Ensemble, je suis persuadé que nous pouvons réaliser de grandes choses.
Merci beaucoup et à la prochaine.
[harper=20060420]
[lieu=que]
Merci Isabelle,
Mesdames et Messieurs les invités d’honneur, les membres de la Chambre de
commerce,
Mesdames et Messieurs,
C’est toujours un plaisir pour moi de revenir à Montréal, et je remercie
la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et en particulier votre
présidente, Isabelle Hudon, pour sa gracieuse invitation.
Mesdames et Messieurs, avant de commencer j’aimerais rendre un hommage
spécial aux députés du Québec qui font partie de notre nouveau
gouvernement national.
Ce sont des hommes et des femmes de qualité et intègres que j’ai l’honneur
d’avoir pour collègues. Ce sont :
les députés Luc Harvey, Jacques Gourdes, Daniel Petit, Steven Blaney et
Christian Paradis,
les sénateurs Pierre Claude Nolin et Andrée Champagne,
le ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités,
Lawrence Cannon,
la ministre de la Coopération internationale et ministre responsable de la
Francophonie et des langues officielles, Josée Verner,
le ministre de l’Industrie, Maxime Bernier,
le ministre du Travail et du Développement économique pour le Québec,
Jean-Pierre Blackburn,
et, en particulier, la personne qui, à ma demande, a interrompu une
carrière lucrative dans le secteur privé pour représenter au Cabinet
fédéral la Grande région de Montréal, Michael Fortier.
Mes amis, Montréal est, sans contredit, une ville importante – pour le
Québec, le Canada et le monde – et, quoi qu’en disent les libéraux – je
suis déterminé à ce que Montréal soit pleinement représentée au sein de
notre gouvernement.
En fait, tous les Canadiens souhaitent être à Montréal à ce moment de
l’année.
La nature retrouve ses couleurs, les terrasses leurs clients, le Canadien
a la fièvre des séries éliminatoires, et les gens ont le goût de faire le
ménage de printemps.
Et ça tombe bien.
Car notre gouvernement a aussi le goût de faire le grand ménage. En fait
nous l’avons commencé la semaine passée en déposant à la Chambre des
Communes la loi fédérale sur l’imputabilité.
Aujourd’hui à Montréal nous nous retrouvons dans un Palais des congrès
moderne, pour discuter de questions d’actualité.
Mais nous sommes aussi en un lieu historique, rassemblés par une
institution honorable.
Quand une cinquantaine d’hommes d’affaires ont fondé le Montreal Committee
of Trade, l’ancêtre de votre association, en 1822, la Confédération
n’existait même pas encore.
Un de nos anciens premiers ministres, Lester Pearson, a déjà dit que le
Canada avait plus de géographie que d’histoire.
Je suis, bien sûr, la dernière personne au monde qui oserait contredire un
ancien premier ministre libéral…
Il n’en demeure pas moins que des changements politiques appréciables sont
survenus à différentes périodes de notre histoire.
Et le 23 janvier de cette année, les Canadiennes et les Canadiens des
quatre coins de ce grand pays qui est le nôtre ont voté pour le
changement.
Et ils ont demandé à notre parti d’en être le maître d’œuvre.
Le grand changement du 23 janvier n’est pas arrivé tout seul
et ce n’est pas un accident.
Ici même, dans ce Palais des congrès, en mars 2006, le nouveau parti
conservateur a tenu son premier congrès national et a défini son programme
de changement.
C’est ici que nous avons adopté un programme politique moderne.
C`est ici que nous sommes devenus l’alternative à un gouvernement dépassé
et discrédité.
Et c’est ici, au cœur de Montréal, que nous sommes devenus la voix d’un
nouveau fédéralisme d’ouverture.
Je suis venu ici aujourd’hui vous dire : oui, sous un nouveau gouvernement
conservateur, bien des choses vont changer.
Nous n’oublions pas que notre slogan au Québec durant la dernière élection
était « changeons pour vrai ».
Et nous allons y donner suite.
Résultats des élections
Il est toutefois important, Mesdames et Messieurs, de prendre un moment
pour penser aux résultats des élections fédérales.
Le clou de la soirée du 23 janvier partout au Canada a été les résultats
que notre parti a obtenus dans la province de Québec.
Écarté au départ par presque tous les observateurs, nous avons obtenu plus
du quart des suffrages au Québec, fait élire les députés remarquables qui
se trouvent ici aujourd’hui et terminé au deuxième rang dans la plupart
des autres circonscriptions.
Comment expliquer ces résultats?
J’aimerais croire, bien sûr, que cela s’explique par mes qualités
personnelles – mon pouvoir de séduction, comme on dit – mais je doute
qu’ils y soient pour quelque chose.
Les Québécoises et les Québécois ont certainement été attirés par des
éléments de notre programme, mais j’en parlerai dans un moment.
Mais cela va encore plus loin. Je crois que la population a compris la
signification réelle de notre slogan – c’est désormais plus que «
Changeons pour vrai ». Le temps est venu d’un nouveau départ vers
l’avenir, le temps est venu de tourner une page de notre histoire.
Je crois que les Québécoises et les Québécois ont voulu davantage que
protester contre un gouvernement sans orientation et une opposition
inutile. Ils veulent tourner la page et sortir de l’ère de la polarisation
politique.
Il se peut que les libéraux fédéraux croient réellement que tout devrait
partir d’Ottawa et que quiconque s’oppose à leur corruption doit être de
mèche avec les séparatistes. Mais les Québécoises et les Québécois n’y
croient tout simplement pas.
Le Bloc croit vraiment que toute la gestion devrait se faire à partir de
Québec, mais qu’eux-mêmes devraient siéger au Parlement fédéral ad vitam
aeternam. Les Québécoises et les Québécois comprennent la contradiction.
La vérité est que les Québécoises et les Québécois ne veulent ni du point
de vue libéral sur le fédéralisme ni de celui du Bloc sur l’indépendance.
Ils ont eu 40 ans pour choisir l’un ou l’autre et ils ne le feront pas.
Les Québécoises et les Québécois veulent un Québec fort dans un bon
Canada. C’est le message que notre gouvernement a entendu. Nous allons
tourner la page. Pas simplement en rejetant la séparation (ce que, comme
gouvernement fédéral, nous rejetons évidemment) mais en changeant le
débat, en changeant le programme et en changeant la fédération.
Mon enfant, mon choix
Laissez-moi vous expliquer pourquoi je cite une des priorités que nous
avons énoncées dans le discours du Trône – la garde d’enfants.
Pour les parents d’aujourd’hui, réconcilier les obligations familiales et
professionnelles est le défi du siècle.
Pour relever le défi, la dernière chose dont les parents ont besoin, c’est
d’être privé de choix.
C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada entend donner un coup de
main à toutes les jeunes familles.
Nous allons verser aux parents une allocation familiale de 1 200 $ par an
pour chaque enfant de moins de six ans.
Et comme il fallait s’y attendre, les bloquistes et les libéraux sont
contre.
Pour les libéraux, c’est le fédéral qui doit décider.
Pour les bloquistes, c’est la province qui doit décider.
Mais notre gouvernement pense que, pour le bien-être des enfants, ce sont
les parents qui doivent décider!
Le gouvernement précédent avait consulté des centaines d’experts pour
concevoir son plan complet.
Nous avons préféré faire confiance à des millions d’experts.
Et ces experts s’appellent Maman et Papa.
Imputabilité
Un autre exemple de priorité énoncée dans le discours du Trône est la
question de l’imputabilité.
Comme je viens de dire, la semaine passée, notre nouveau gouvernement a
déposé son premier projet de loi, la Loi fédérale sur l’imputabilité.
Cette loi nous permettra de faire ce que nous avons promis – le grand
ménage.
Ce n’est pas, comme le Bloc voudrait nous le faire croire, une question de
fédéralisme. C’est simplement une question de gouvernement efficace.
Il n’y a pas de gouvernement efficace sans confiance. Et il n’y a pas de
confiance sans intégrité et imputabilité.
Par exemple, j`ai dit que nous sommes inspirés par les actions de René
Lévesque.
Nous allons réformer le mode de financement des partis politiques fédéraux
selon le modèle instauré par René Lévesque à Québec – non pas parce M.
Lévesque était un souverainiste, mais parce qu’il a assaini le
gouvernement.
Fini les petits secrets, fini les trésors cachés, fini les ristournes aux
amis ou aux caisses du parti, et fini les enveloppes brunes.
Nous allons mettre fin à la culture du « tout m’est dû ».
Et la remplacer par une culture axée sur l’imputabilité.
Il s’agit de la loi anti-corruption la plus sévère et la plus complète de
toute l’histoire canadienne.
Elle contient une série de mesures exhaustives visant à assainir le
gouvernement.
Une fois mise en œuvre, la Loi :
Réduira radicalement le plafond des dons personnels aux partis politiques
tout en interdisant les dons des sociétés et des syndicats,
empêchera les anciens ministres, les employés ministériels et les hauts
fonctionnaires de profiter de la fonction publique en leur interdisant
pendant cinq ans de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral,
protègera les dénonciateurs tout en donnant plus de pouvoirs au directeur
du Registre des lobbyistes, au Commissaire à l’éthique, au commissaire à
l’information et la vérificatrice générale pour qu’ils puissent faire
appliquer des règles claires,
nettoiera les nominations fédérales, les contrats, la publicité, les
sondages et les politiques d’achat,
assujettira pour la première fois à la Loi sur l’accès à l’information
toute une gamme d’institutions fédérales comme les sociétés d’État, les
agents indépendants et les fondations spéciales.
Bref, la Loi fédérale sur l’imputabilité changera à tout jamais la façon
dont on fait des affaires à Ottawa – non seulement pour améliorer l’image
du fédéralisme au Québec après le scandale des commandites (même si c’est
ce qu’elle fera), mais aussi parce que chaque contribuable canadien a le
droit de s’attendre à mieux de la part de son gouvernement fédéral.
Réduire les impôts, l’ultime décentralisation
Il en va de même pour le déséquilibre fiscal.
Comme vous le savez, notre gouvernement reconnaît l’existence d’un
déséquilibre fiscal, mais, comme tous ceux qui participent au débat, nous
avons notre propre définition du déséquilibre fiscal.
Oui, il existe un déséquilibre fiscal entre les ordres de gouvernement –
et j’y viendrai dans un moment.
Mais le déséquilibre fiscal qui est probablement le plus important au
Canada est celui qui existe entre les ordres de gouvernement et les
particuliers et sociétés qui paient trop d’impôts.
Même si, comme le voulaient les libéraux et les bloquistes, nous ramenions
à un seul niveau de gouvernement tous les pouvoirs de taxation, cela ne
règlerait pas réellement le déséquilibre fiscal.
Comme chacun sait, Ottawa taxe trop.
Sous le gouvernement sortant, des milliards et des milliards de dollars
ont été soutirés aux Canadiennes et aux Canadiens par l’imposition
excessive d’impôts, pour financer, ni plus ni moins, d’importants
excédents fédéraux souvent cachés.
Au cours des dix dernières années, environ 100 milliards de dollars en «
excédents inattendus » ont été versés à Ottawa.
Une partie de cet argent a servi à payer la dette, mais la majorité a été
affectée à des dépenses hors budget, non planifiées et irréfléchies,
notamment des milliards de dollars dépensés inutilement, en mauvaise
gestion et dans des scandales.
Entre les mains des Canadiennes et des Canadiens, cet argent aurait permis
:
aux parents d’acheter des vêtements et des fournitures scolaires pour
leurs enfants;
aux propriétaires de petites et de moyennes entreprises d’investir
davantage dans leurs opérations, et par conséquent, de créer de nouveaux
emplois;
aux provinces de respirer un peu mieux en leur accordant des fonds qui
auraient pu aider les aînés et les étudiants à court d’argent.
En bref, cet argent aurait pu servir pour aider tous les Canadiens.
C’est pourquoi nous réduirons les impôts dans le prochain budget fédéral
des dépenses.
Et nous réduirons les impôts pour tous en commençant par une réduction de
la TPS de 1 %.
Les riches, les pauvres, et toutes les catégories intermédiaires. Ceux qui
ont voté pour le Bloc ou le NPD, les Libéraux ou les Conservateurs.
Même ceux qui sont trop jeunes pour voter, mais assez vieux pour
consommer.
Il existe aussi un déséquilibre fiscal entre Ottawa et chaque contribuable
au pays.
Et nous le réglerons en réduisant les impôts et les taxes au cours de
notre mandat – pas seulement la TPS, mais l’impôt des particuliers,
l’impôt des sociétés, l’impôt sur les gains en capital – la gamme complète
des réductions d’impôts nécessaires pour profiter à l’ensemble de la
population canadienne et des entreprises de chez nous.
Déséquilibre fiscal
Mais je veux en revenir pour un instant à la question qui, j’en suis
certain, intéresse particulièrement les Québécoises et les Québécois,
c’est-à-dire le déséquilibre fiscal entre les ordres de gouvernement.
Ce n’est pas la priorité la plus facile que nous aurions pu choisir.
Mais nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre, comme pays et
comme société, de se fermer les yeux et de laisser le problème pourrir.
Comme vous le savez, contrairement a l`ancien gouvernement, nous
reconnaissons l’existence du déséquilibre fiscal.
Parce que c’est un problème réel
Le déséquilibre fiscal influe sur presque toutes les provinces et les
municipalités canadiennes
et nuit au bon fonctionnement de la fédération canadienne.
Lorsqu’un ordre de gouvernement bénéficie d’excédents appréciables en
dépit d’une mauvaise gestion et que les autres ont de la difficulté à
payer les services essentiels sans s’endetter, la question doit être
réglée.
Mais ici au Québec, le déséquilibre fiscal a atteint une importance
considérable.
Il sert à ceux qui soutiennent que la fédération nuit aux intérêts du
Québec.
Ces disputes ont maintenu le Bloc en vie … artificiellement.
Mais dans la nouvelle approche du fédéralisme que je propose, le Québec
aura sa place.
Et le Bloc aura du mal à faire la sienne.
Parce que nous élaborerons, permettez-moi d’être clair à ce sujet, des
propositions spécifiques en matière de déséquilibre fiscal au cours de la
prochaine année. Et laissez-moi vous dire ce que toutes ces propositions
n’incluront pas : elles n’incluront pas d’augmentation des dépenses
fédérales dans des domaines de compétence provinciale exclusive.
Votre nouveau gouvernement national respectera la Constitution canadienne.
Aucune proposition ne sera présentée au Cabinet fédéral s’il ne respecte
pas la division des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et
provinciaux.
Le fédéralisme d’ouverture et le leadership national
Ce qui m’amène à notre point de vue sur le fédéralisme, le fédéralisme
d`ouverture.
Une des forces du Canada est son système de gouvernement fédéral.
Les fondateurs de notre pays ont eu la clairvoyance d’établir un système
fédéral souple afin de permettre la diversité et d’être une source de
force et d’innovation.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est de tirer parti de l’expérience et de
l’expertise que les provinces et les territoires peuvent apporter au
dialogue national.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est le respect des domaines de compétence
provinciale.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est d’encadrer le pouvoir fédéral de
dépenser, dont les libéraux fédéraux ont abusé, se moquant au passage de
tous les Canadiens qui travaillent fort et paient leurs impôts.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est l’établissement de mécanismes formels
pour obtenir la rétroaction des provinces pour l’intégrer au développement
de la position du Canada dans le cadre des négociations internationales ou
avec des organisations qui relèvent de la compétence des provinces.
Le fédéralisme d’ouverture représente une chance de sortir le Québec du
piège de la polarisation.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est d’inviter le Québec à l’UNESCO.
Il est surtout évident qu’il est temps de tourner la page et d’examiner la
question de la présence du Québec à l’UNESCO.
Pour les libéraux, et je cite des candidats à la direction comme Joe Volpe
et Michael Ignatieff, la simple pensée de faire jouer un rôle au Québec à
l’UNESCO est une menace à l’existence même du Canada.
Et pour le Bloc québécois, si le Québec ne peut opposer un veto à la
position du Canada à l’UNESCO, il s’agit d’une humiliation.
Ces positions extrêmes tentent de miner ce qui est simplement un
arrangement sensé – donner au Québec un rôle plus important et coopératif
au sein d’un organisme lorsque ses préoccupations linguistiques et
culturelles sont en jeu.
C’est l’idée même du fédéralisme d’ouverture – un Québec plus fort dans un
Canada meilleur – et c’est ce que le nouveau gouvernement national a
l’intention de concrétiser.
Le fédéralisme d’ouverture ne vise pas à créer des « choux-choux » ni à
attiser les jalousies.
Le temps est venu d’établir de nouvelles relations avec les provinces, des
relations ouvertes, honnêtes et respectueuses.
Certains voudraient retourner en arrière, retourner vers la polarisation,
la confrontation et la corruption.
Ce n’est pas ainsi qu’un fédéralisme d’ouverture fonctionne.
Il faudra collaborer, avec tous les ordres de gouvernement, et être clairs
au sujet du rôle et des responsabilités de chacun.
Il faudra assortir les ressources et les responsabilités.
Il faudra se tourner vers l’avenir et déterminer ce que nous pouvons
accomplir ensemble.
Conclusion
Mesdames et messieurs, en cours de route, il y aura parfois des désaccords
et des déceptions, c’est dans la nature des fédérations.
Toutefois, les solutions raisonnables et honorables sont à notre portée.
Le nouveau gouvernement du Canada a une nouvelle philosophie et une
nouvelle attitude.
Nous sommes prêts à amorcer une nouvelle ère pour aller de l’avant, dans
un Canada fort, uni, indépendant et libre et avec un Québec confiant,
autonome, solidaire et fier.
Le débat politique au Québec est polarisé depuis près de deux générations.
Il a empoisonné la fédération et opposé les centraliseurs et les
séparatistes dans une guerre que personne ne peut remporter, mais que
personne n’est prêt à abandonner.
Mais croyez-en ma parole, les Québécoises et les Québécois veulent passer
à autre chose. Il en va de même pour votre nouveau gouvernement national.
Nous passons à autre chose et nous nous tournons vers l’avenir avec
confiance.
J’ai confiance dans les Canadiens pour s’occuper de leurs enfants et
dépenser leur argent.
J’ai confiance dans notre leadership dans le monde, qui s’exprime en
Afghanistan.
J’ai confiance dans mon équipe de ministres et de députés, pour un
gouvernement intègre, ciblé et efficace.
Et j’ai confiance dans le fédéralisme d’ouverture, car il peut conjuguer
l’épanouissement du Québec et le développement du Canada.
Merci beaucoup. À la prochaine.
[harper=20060421]
[lieu=ottawa]
Invités d’honneur,
Collègues du Parlement du Canada,
Membres de l’Empire Club et du Canadian Club,
Mesdames et Messieurs,
Merci.
Et merci de vos aimables commentaires d’introduction, Monsieur le
Président (William G.) Whittaker.
Je commencerai par me faire l’écho des vœux les plus sincères transmis à
Sa Majesté la reine Elizabeth II, qui célèbre aujourd’hui son 80e
anniversaire.
J’ai eu le privilège de rencontrer Sa Majesté et je l’ai trouvée
chaleureuse, aimable, intelligente et sage.
Sa connaissance du Canada et sa profonde affection pour ce pays et son
peuple m’ont impressionné.
Je sais que nous espérons tous qu’elle puisse régner encore longtemps avec
la dignité et la grâce que nous admirons en elle depuis plus d’un
demi-siècle.
Je suis particulièrement heureux de prendre la parole à cette réunion
mixte des clubs Empire et Canadian, qui sont les tribunes de conférenciers
les plus anciennes et les plus respectées de notre pays.
Tout au long de votre histoire, vous avez accueilli nombre des plus grands
leaders de ce monde – des géants tels que Winston Churchill, Indira
Ghandi, Ronald Reagan, Bill Gates et Margaret Thatcher ainsi que
pratiquement tous les premiers ministres canadiens du siècle dernier.
Et c’est pour moi un privilège de figurer dans cette longue liste, Premier
ministre débutant que je suis.
Nécessité du changement
Mais je ne suis pas ici pour parler d’histoire.
Je suis ici pour parler de changement.
Le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour le
changement.
Et ils ont voté pour que l’on prenne une nouvelle direction.
Et ils ont demandé à mon parti d’en être le maître d’œuvre
et d’offrir au Canada un leadership et une nouvelle direction.
Il n’est pas toujours facile de faire preuve de leadership, surtout
lorsqu’on est minoritaire au Parlement.
Mais je sens chez les Canadiennes et les Canadiens une soif de leadership.
Ils sont fatigués des discours et de l’inaction.
Des promesses qui n’aboutissent à rien.
D’un gouvernement qui sait bien taxer le peuple,
mais qui trop souvent ne donne pas de résultats efficaces.
Notre mission
Par contraste, notre nouveau gouvernement national veut offrir une mission
claire et faire preuve de détermination :
pour instaurer des réformes et rendre le gouvernement responsable de ses
actes,
pour instaurer une plus grande sécurité pour les particuliers et les
collectivités,
pour renouveler le fédéralisme afin que notre pays reste uni, indépendant,
fort et libre,
pour donner au Canada un rôle plus significatif sur la scène mondiale,
pour bâtir un avenir prospère pour l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens et de leurs familles – et non pour une poignée de privilégiés.
Nos réalisations à ce jour
Avec ces objectifs en tête, nous avons dû réagir aux problèmes auxquels
notre gouvernement fait face.
Nous avons dû pourvoir à un poste à la Cour suprême du Canada.
Pour la première fois de notre histoire, nous avons exigé que notre
candidat soit soumis aux questions d’un comité formé de députés du
Parlement.
Il s’agit d’une démarche historique sans précédent pour démocratiser notre
plus haut tribunal et le rendre plus transparent.
Nous avons réagi aux événements survenus sur la scène internationale de
façon à faire avancer les intérêts et les valeurs de notre pays.
Nous avons ainsi été le premier pays occidental à couper l’aide financière
au Hamas, en montrant clairement que le terrorisme n’est pas acceptable.
Nous avons ainsi inscrit les Tigres tamouls dans la liste des
organisations terroristes interdites au Canada, chose qui aurait dû être
faite il y a des années.
Nous avons ainsi dénoncé les mesures anti-démocratiques prises par le
gouvernement du Bélarus, dont l’emprisonnement d’un journaliste canadien
qui ne faisait rien d’autre que son travail.
Je me suis ainsi rendu en Afghanistan pour appuyer directement l’action
vitale qu’y mènent nos soldats, nos diplomates, nos agents de police et
nos travailleurs humanitaires.
Je saisis toutes les occasions qui s’offrent à moi de rappeler aux
Canadiennes et aux Canadiens que nos femmes et nos hommes en uniforme
mènent une action de premier ordre. Ils font preuve de leadership dans une
mission internationale et défendent les valeurs et les intérêts du Canada.
Ces hommes et ces femmes en uniforme méritent donc notre appui
inconditionnel.
Nous avons dû très vite nous pencher sur les défis que doivent surmonter
les agriculteurs du Canada, agriculteurs que les citoyens des villes
tiennent quelquefois pour acquis, mais qui assurent la sécurité
alimentaire de notre nation.
L’un des premiers gestes de notre cabinet a été de leur offrir un
programme d’aide d’urgence de 750 millions de dollars en attendant de
trouver des solutions à long terme.
Et dernière mesure, mais non la moindre, nous avons décidé de réaffirmer
vigoureusement la souveraineté du Canada dans l’Arctique.
Comme le dit le vieux dicton que vous connaissez tous « inutilisation
égale abandon », nous n’allons pas renoncer aux revendications historiques
du Canada sur nos eaux septentrionales.
Nos cinq priorités
Mesdames et Messieurs, au cours de la campagne électorale, nous avons
présenté un plan et pris des engagements.
Dans le discours du Trône, nous avons énoncé cinq priorités immédiates que
nous comptons concrétiser dès ce printemps.
Aujourd’hui, je veux vous parler de la Loi fédérale sur l’imputabilité et
du vrai nettoyage que nous allons faire à Ottawa – c’est une promesse que
nous avons l’intention de tenir.
Bien sûr, le Parlement est désormais en session.
Et tout au long de cette session, nous nous inspirerons des cinq priorités
immédiates énoncées dans le discours du Trône.
Ce sont les priorités que nous avons fait valoir pendant la campagne.
Ce sont les priorités que les Canadiennes et les Canadiens ont choisi en
déposant leur bulletin de vote.
Et ce sont les promesses faites pendant la campagne que nous avons
l’intention de tenir dans les mois à venir.
Ces priorités sont clairement définies, faciles à retenir, assorties de
résultats bien précis et peu nombreuses.
Il y en a cinq. Pas quinze, ni cinquante, mais cinq.
Nous savons ce que nous voulons faire.
Et nous avons un plan et des objectifs clairs pour le faire.
Les Canadiennes et les Canadiens paient trop d’impôts. Voilà pourquoi nous
procéderons à un allègement fiscal pour l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens, en commençant par réduire la TPS de sept à 6 %, et
finalement à 5 %.
La multiplication des crimes liés aux armes à feu, aux gangs et à la
drogue est inacceptable. Voilà pourquoi nous allons travailler à préserver
le mode de vie canadien et à renforcer le système de justice pénale.
Les familles, les parents et les enfants méritent notre appui. Voilà
pourquoi nous remplaçons un programme de garderies qui a subventionné les
politiciens, les chercheurs et les militants par un autre programme qui
aidera financièrement les familles et créera de vraies places en garderie.
Nous travaillerons avec les provinces pour établir une Garantie de délais
d’attente pour les patients et donner ainsi aux Canadiennes et aux
Canadiens les soins de santé dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin.
Et la plus haute de toutes ces priorités sera, après des années de
gaspillage, de mauvaise gestion et de scandales, de nettoyer le
gouvernement à Ottawa.
Accroître l’imputabilité à Ottawa
Chacune de ces priorités est importante. Mais aucune ne l’est autant que
d’assainir la politique et le gouvernement.
Un gouvernement imputable et démocratique est le fondement sur lequel se
bâtit tout le reste.
Les problèmes du passé – fraudes, vols et malversations systémiques – ont
non seulement trompé les contribuables, mais ont aussi terni la réputation
du fédéralisme dans la province de Québec.
Il fallait faire quelque chose.
Nous avons donc commencé le nettoyage la semaine dernière.
Le président du Conseil du Trésor John Baird a déposé notre premier projet
de loi fédérale sur l’imputabilité.
Cette loi changera le système.
Elle ne rendra pas le gouvernement parfait, car les gens ne sont pas
parfaits.
Mais elle offrira aux gouvernements des règles plus strictes et plus
précises à suivre et permettra d’appliquer les correctifs et les sanctions
nécessaires lorsqu’elle ne sera pas respectée.
La Loi fédérale sur l’imputabilité contient une série de mesures
détaillées pour assainir le gouvernement et faire un grand ménage de
printemps à Ottawa.
Une fois mise en œuvre, la Loi :
donnera plus de pouvoir au commissaire à l’éthique, à la vérificatrice
générale et au directeur du registre des lobbyistes,
mettra fin à l’influence de l’argent dans les partis politiques fédéraux,
empêchera les anciens ministres, personnel ministériel et hauts
fonctionnaires d’utiliser leurs relations pour profiter de leur service
public;
offrira une protection blindée aux dénonciateurs;
donnera à la vérificatrice générale le pouvoir de faire le suivi du
financement des subventions et des contributions fédérales,
élargira la portée de la Loi sur l’accès à l’information,
mettra sur pied un bureau indépendant du budget parlementaire,
assainira les marchés, les sondages, l’approvisionnement et les
nominations en établissant une Commission des nominations publiques.
Pour commencer, elle donnera davantage de pouvoirs aux mandataires
indépendants du Parlement.
Le pouvoir de la vérificatrice générale sera étendu. Elle pourra ainsi, en
plus de suivre les milliards de dollars de subventions et contributions
octroyées, vérifier les bénéficiaires. Ce pouvoir aurait permis de
détecter des années avant le scandale des commandites.
Le bureau du registre des lobbyistes sera plus autonome et ne permettra
plus que la fonction publique devienne le tremplin d’une carrière
profitable dans le secteur privé. Entre autres choses, la Loi interdira à
tous les anciens ministres, employés ministériels et hauts fonctionnaires
de faire du lobbying pendant cinq ans auprès du gouvernement fédéral.
Les employés du gouvernement seront soumis à un code beaucoup plus strict
en ce qui concerne les conflits d’intérêt. Le code sera consacré dans la
loi et appliqué par un nouveau commissaire à l’éthique qui aura reçu une
formation judiciaire.
L’accès à l’information sera beaucoup plus étendu. Il couvrira pour la
première fois les activités de toute une série d’agences, de sociétés
d’État et de fondations gouvernementales.
Ces dernières années, le Parlement pouvait difficilement superviser les
mesures financières en raison de prévisions budgétaires grossièrement
inexactes. La Loi fédérale sur l’imputabilité fera en sorte que tous les
députés élus aient en mains des informations exactes et impartiales sur
lesquelles fonder leurs décisions en créant un bureau du budget
parlementaire indépendant.
La Loi assainira la vie politique en mettant fin à l’influence de la haute
finance. Elle interdira les dons des sociétés et des syndicats aux partis
politiques fédéraux, éliminera les fonds de fiducie secrets pour les
politiciens et limitera à 1 000 $ par an les dons des particuliers aux
partis politiques. Il n’y aura plus de réceptions où le Premier ministre
ou d’autres ministres se rendent disponibles pour 5 000 $ par personne.
Nous ne nous débarrasserons pas de ceux qui exposent les malversations,
comme le faisait l’ancien gouvernement. La Loi fédérale sur l’imputabilité
offrira en effet une protection absolue aux dénonciateurs.
Et la Loi assainira la publicité, les contrats, les achats, les sondages
fédéraux et les nominations gouvernementales.
Créer une commission des nominations publiques
Plus précisément, nous nous assurerons que toutes les nominations
fédérales sont nécessaires et que la sélection est équitable et fondée sur
le mérite.
Dans cette optique, nos mesures d’imputabilité comprendront la création
d’une Commission des nominations publique.
Pendant trop longtemps, le choix des candidats à la direction des
commissions, des agences et des sociétés d’État du gouvernement fédéral a
été entaché de favoritisme et de clientélisme.
Soyons bien clairs : les gouvernements devraient pouvoir nommer des gens
qui appuient leur programme – là n’est pas la question – mais ces emplois
devraient être réels, les candidatures nombreuses et les compétences
autres que la simple loyauté au parti.
Dorénavant, les nominations seront toutes examinées par une commission
composée de cinq membres impartiaux.
Son mandat ne sera pas de faire des nominations, mais de s’assurer des
critères objectifs sont établis pour les postes, de même que des processus
appropriés pour le recrutement et la sélection dans l’ensemble des
ministères et agences du gouvernement.
Établir ce cadre sera laborieux, mais ce sera essentiel pour passer de ce
que le juge Gomery appelait la culture du tout m’est dû à une nouvelle
culture de la responsabilité.
C’est pourquoi je suis heureux de pouvoir annoncer aujourd’hui qu’un
éminent canadien a accepté d’assumer le poste de président fondateur de la
Commission des nominations publiques. Cette personne est parmi nous
aujourd’hui et je vous présente M. Gwyn Morgan.
Je ne peux vous dire à quel point j’ai été ravi que Gwyn accepte mon
invitation d’occuper ces fonctions pour le peuple du Canada.
Les gens de son calibre sont rares dans ce pays, ou dans tout autre
d’ailleurs. Comme vous le savez, il a récemment pris sa retraite du poste
de président-directeur général de la société EnCana après une brillante
carrière de 30 ans dans l’exploitation pétrolière.
Gwyn a fait d’EnCana l’une des plus grandes compagnies publiques du Canada
et l’un des plus importants producteurs de gaz naturel sur le continent.
Pendant toute sa carrière, il s’est fait le champion de la transparence et
de l’éthique dans les secteurs privés et publics.
Bref, personne n’est plus qualifié que lui pour surveiller un processus
amélioré, plus transparent et plus professionnel pour les nominations dans
l’ensemble des agences et des ministères fédéraux.
Et qui plus est, il le fera pour un dollar par an.
Gwyn, au nom de la population du Canada, je vous remercie.
On s’oppose à une meilleure imputabilité à Ottawa
Mesdames et Messieurs, nous voulons adopter la Loi fédérale sur
l’imputabilité, mais comme notre gouvernement est minoritaire, nous avons
besoin d’aide pour concrétiser les réformes que la Loi entraînera.
Nous ne nous faisons pas d’illusions. Le Parti libéral fédéral n’appuiera
jamais ces changements. Les libéraux feront tout ce qui est en leur
pouvoir pour les entraver, tant à la Chambre des communes qu’au Sénat,
parce qu’ils banniront à tout jamais leur culture du tout m’est dû.
Nous avons besoin de l’appui des autres partis pour établir une culture de
l’imputabilité, et nous avons besoin que vous, membres du public, leur
disiez que vous voulez que le Parlement adopte la Loi fédérale sur
l’imputabilité.
Mes amis, je tiens à vous rappeler que dans un gouvernement minoritaire,
l’adoption de la Loi fédérale sur l’imputabilité n’est pas un fait
accompli.
Je m’attends à ce que les propositions soient peaufinées au cours du
processus parlementaire et j’espère que les membres du Nouveau Parti
Démocratique et du Bloc Québécois pourront nous faire des suggestions
utiles.
Je remarque toutefois que les membres du gouvernement précédent se sont
montrés particulièrement virulents dans leurs critiques.
Mais leurs plaintes sont assez éparpillées.
Ils affirment parfois que la LFI va trop loin.
Ils affirment ensuite le contraire.
Ils disent tantôt que la Loi couvre trop de points, tantôt qu’elle n’en
couvre pas assez.
Cependant, mes amis, permettez-moi de vous rappeler que cette loi compte
plus de 250 articles.
Et qu’ont-ils tous en commun? Le fait que le Parti libéral n’était pas
prêt à en mettre un seul en place lorsqu’il était au pouvoir.
Et maintenant, certains sénateurs libéraux menacent de retarder le projet
de loi à la Chambre haute.
C’est le comble – des personnes nommées par leurs alliés politiques qui
entravent des projets de loi visant à accroître l’imputabilité du
Parlement.
Ils craignent – semble-t-il – que la LFI soumette le Sénat au même Code
sur les conflits d’intérêt que les Communes et ils n’aiment pas l’idée
qu’on crée un poste de directeur des poursuites publiques indépendant.
Après le scandale des commandites, ce n’est pas surprenant.
Mesdames et Messieurs, le fait que les membres du Parti libéral, tant aux
Communes qu’au Sénat, envisagent d’entraver ou de retarder l’adoption de
la Loi fédérale sur l’imputabilité est intolérable.
Et c’est d’autant plus offensant que la Loi a été élaborée en réponse à
leurs actions.
Des actions qu’ils ont d’abord niées.
Des actions qui ont ensuite été confirmées par une commission d’enquête.
Des actions sur lesquelles le peuple canadien a passé un jugement en
janvier dernier.
À en croire certains membres du gouvernement précédent, le 23 janvier
n’aurait jamais eu lieu.
En fait, on croirait que le scandale des commandites n’a jamais eu lieu.
Pourtant, il a eu lieu.
Et nous devons réagir pour assainir la vie politique et le gouvernement.
Nous devons réagir pour assurer un meilleur respect des lois et des fonds
des contribuables.
Nous devons faire quelque chose pour redorer l’image du fédéralisme dans
la province de Québec.
Maintenant, je peux comprendre pourquoi certains membres du gouvernement
précédent entravent l’adoption de la Loi fédérale sur l’imputabilité.
Elle menace leur façon de collecter des fonds.
Elle menace leur façon de faire des affaires avec les lobbyistes.
Elle menace leur façon de récompenser leurs amis.
Et elle menace la capacité qu’ils ont, à titre de politiciens, de masquer
les erreurs une fois qu’elles ont été commises.
C’est pourquoi ils s’en prendront à la Loi.
C’est pourquoi ils tenteront d’empêcher qu’elle soit adoptée.
Mais nous ne nous laisserons pas abattre,
car les Canadiennes et les Canadiens veulent cette Loi.
Ils en ont assez des pointilleux.
Ils en ont assez des excuses ridicules des politiciens pour justifier leur
incapacité de faire le ménage à Ottawa.
Ils nous disent de mettre notre programme en place et d’adopter la Loi.
Je déclare à M. Graham et à ses collègues qu’ils ont un choix à faire.
Et les Canadiennes et les Canadiens vous ont à l’œil.
C’est aussi simple que cela.
Bâtir un meilleur Canada
Mesdames et Messieurs, le nouveau gouvernement national du Canada tiendra
les engagements qu’il a pris à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.
Les Canadiennes et les Canadiens ont droit à un gouvernement responsable.
Nous montrerons l’exemple et nous honorerons nos promesses.
Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez de l’inaction et des
promesses vides.
Ils veulent qu’on prenne des mesures décisives en matière d’imputabilité.
Qu’on prenne des mesures décisives pour abaisser leurs impôts.
Qu’on prenne des mesures décisives pour lutter comme le crime
et qu’on prenne des mesures décisives pour garder le Canada – notre Canada
– fort, uni, indépendant et libre.
Mes amis, nous savons ce que nous avons à faire.
Nous savons ce que nous voulons réaliser
et nous croyons que les Canadiennes et les Canadiens ordinaires – les gens
qui travaillent fort, qui paient leurs impôts et qui respectent les règles
– sont avec nous.
Mais à titre de gouvernement minoritaire, nous avons besoin de votre aide.
Si vous voulez une meilleure imputabilité et un gouvernement plus sain à
Ottawa, téléphonez à votre député, envoyez-lui des courriels ou rendez-lui
visite pour lui dire de voter en faveur de la Loi fédérale sur
l’imputabilité.
Si vous voulez voir des allégements fiscaux, dites à votre député
d’appuyer la réduction de la TPS et d’alléger le fardeau fiscal de
l’ensemble des Canadiennes et Canadiens.
Et si vous voulez voir des résultats tangibles pour les parents qui
travaillent et des sentences plus sévères pour les criminels, dites à
votre député que vous voulez qu’il nous appuie afin de renforcer les
familles et de rendre nos communautés plus sûres.
Il s’agit là de démarches vitales pour bâtir un Canada meilleur et plus
fort.
Mes amis, votre gouvernement veut faire avancer notre pays en lui donnant
une orientation et un point d’ancrage et en faisant preuve de leadership.
Nous savons que si nous agissons avec conviction et détermination à titre
de nation, le meilleur reste à venir pour Toronto, l’Ontario et toutes les
régions de notre grand pays.
Ensemble, je suis persuadé que nous pouvons réaliser de grandes choses.
Merci.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060427]
[lieu=ottawa]
M. le Président, Honorables Collègues…
L’importance des industries traditionnelles du Canada
Depuis mon retour au Parlement, j’ai consacré énormément de temps aux
questions critiques qui affectent l’industrie canadienne des ressources.
Si la majorité des Canadiennes et des Canadiens sont citadins, notre
réussite économique dépend pourtant en grande partie de nos fermes, de nos
forêts et de nos pêches.
Sans parler de nos mines, de nos rivières et de nos puits de pétrole.
Nos ressources ne sont pas qu’une partie de notre patrimoine.
Ce sont des industries qui créent des emplois.
Des industries qui soutiennent nos communautés.
Des industries vitales pour le mieux-être de notre pays.
Parmi les nombreux problèmes auxquels font face les secteurs de
l’agriculture et des ressources, j’ai, depuis que je suis Premier
ministre, accordé la priorité au conflit du bois d’œuvre.
Comme tous les parlementaires le savent, la résolution de ce conflit est
cruciale.
Pour notre industrie.
Pour les communautés qui dépendent du bois d`oeuvre.
Pour les travailleurs forestiers et leurs familles.
L’entente
Je suis donc heureux de vous annoncer que nous avons conclu une entente
une entente qui mettra enfin un terme à ce conflit.
Je suis heureux d’annoncer que les États-Unis ont accepté les principales
conditions du Canada pour le règlement du conflit du bois d’œuvre.
La position de négociation du Canada était solide. Nos conditions étaient
claires. Et cette entente répond aux attentes.
Le Canada a demandé un accès stable et prévisible au marché américain.
les États-Unis ont convenu d’offrir aux producteurs canadiens l’accès sans
restriction au marché américain dans les conditions actuelles du marché.
Pour être bien clair, avec les prix que commande présentement le marché,
cela veut dire ni quota, ni tarif.
Le Canada a demandé qu’on rembourse les droits de douane prélevés.
les États-Unis ont convenu de rembourser aux producteurs canadiens au
moins quatre milliards de dollars américains de droits.
Pour être clair, notre industrie recevra un minimum de quatre milliards de
dollars américains.
Le Canada a demandé aux États-Unis de tenir compte de différentes
conditions d’exploitation.
Les États-Unis ont consenti à faire preuve de souplesse à l’égard de nos
provinces et de nos régions
Las des disputes juridiques, le Canada a demandé une solution à long
terme.
Les États-Unis ont convenu de conclure une entente de sept ans avec
possibilité de renouvellement.
Le Canada a demandé une exemption pour les producteurs de l’Atlantique.
les États-Unis y ont consenti.
Le Canada a demandé une exemption pour les moulins en bordure de la
frontière du Québec
Les États-Unis y ont consenti.
Enfin, le Canada exprime depuis longtemps aux États-Unis son inquiétude
que d’autres nations obtiennent une part du marché américain au détriment
du Canada.
Les États-Unis ont convenu de prendre des dispositions relatives à un
tiers pays pour couvrir pareille situation.
Un accès stable et prévisible au marché.
Quatre milliards de dollars en remboursement de droits.
La souplesse pour les provinces.
Une entente à long terme.
C’est ce que le Canada voulait.
C’est ce que nous avons obtenu.
Voilà une entente avantageuse pour tous.
Il s’agit là, Chers Collègues, d’une entente avantageuse.
Une entente qui résout ce conflit de longue date et qui nous permet
d’aller de l’avant.
Elle nous permet, par exemple, de nous pencher sur les autres enjeux
auxquels fait face l’industrie forestière canadienne.
Ou sur les autres questions qui influent sur la relation commerciale
canado-américaine.
Ou encore sur la nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour le bois
de sciage nord-américain dans les marchés mondiaux.
Comment nous en sommes arrivés là
L’entente d’aujourd’hui est le résultat d’un engagement intense de la part
de notre gouvernement.
Pour ma part, j’ai profité de tous mes échanges avec le président pour
attirer son attention sur cette question et lui demander d’agir
rapidement.
Nos ministres et nos fonctionnaires sont passés à l`action sans tarder.
Ensemble, ils ont travaillé sans relâche à dégager une entente qui défende
les intérêts nationaux du Canada et qui aide les collectivités et les
travailleurs de chez nous.
J’aimerais en particulier remercier mon collègue qui se trouve être en ce
moment à Washington, l’honorable député de Vancouver-Kingsway, ministre du
Commerce international…
… et aussi l`honorable député de Beauce, le ministre de l’Industrie,
également à Washington.
Je tiens aussi à remercier Michael Wilson, notre ambassadeur aux
États-Unis…
… de même que Claude Carrière, notre chef de mission adjoint à Washington.
Et après avoir consulté nos partenaires provinciaux et de l`industrie, je
suis heureux d’annoncer que la Colombie-Britannique, le Québec et
l’Ontario,
Les provinces qui produisent la presque totalité du bois d’œuvre au
Canada, nous ont donné leur appui.
Le premier ministre Gordon Campbell.
Le premier ministre Jean Charest.
Le premier ministre Dalton McGuinty.
Je les remercie de travailler avec nous.
Merci de défendre si vigoureusement les intérêts des provinces et les
intérêts nationaux du Canada et de les faire avancer.
Tournons-nous vers l’avenir
En terminant, j’aimerais dire que cette entente montre que lorsqu’on se
concentre sur ce qui peut être fait,
lorsque l’on travaille dur à la poursuite de nos objectifs
et lorsqu’on fait passer les intérêts nationaux en premier, on peut
obtenir des résultats.
Croyez-en ma parole, cette entente ne règle pas tous les enjeux de
l’industrie du bois d’œuvre.
C’est toutefois une étape importante.
Et comme je l’ai indiqué, elle nous permettra de donner suite à de
nombreuses autres questions bilatérales cruciales pour nos emplois, nos
familles et nos communautés.
Aujourd`hui, c`est un grand jour.
Je me réjouis de poursuivre nos travaux avec l’industrie, nos provinces et
nos partenaires en vue de consolider le Canada.
Merci!
[harper=20060501]
[lieu=ottawa]
Merci Monsieur le Président.
Le 23 juin 1985, le vol 182 d’Air India entre Montréal et Londres a
explosé près de la côte de l’Irlande.
En tout, 329 passagers et membres de l’équipage, dont plus de 80 enfants,
ont péri dans ce tragique accident.
En janvier de l’année suivante, le Bureau canadien de la sécurité aérienne
a conclu que l’appareil avait été détruit par une bombe.
De toute évidence, il s’agissait d’un acte de terrorisme, d’un crime qui a
fauché la vie de centaines d’innocents.
Les Canadiennes, les Canadiens ainsi que toute la communauté
internationale ont demandé que les auteurs de ces actes soient traduits en
justice.
Malheureusement, pour diverses raisons, cela n’a pas encore été possible.
Et, tristement, cela ne se produira peut-être jamais.
Plus de vingt années ont passé depuis cette terrible tragédie, et bien que
les Canadiennes et les Canadiens ne l’aient pas oubliée, ils sont portés à
croire que les circonstances entourant l’accident sont liées à la
situation politique en Inde.
Mais nous ne devons jamais oublier que la grande majorité des victimes du
vol 182 étaient des citoyennes et des citoyens de notre pays. Des
Canadiennes et des Canadiens.
Ces personnes et leur famille sont venues au Canada, tout comme nos
ancêtres, pour jouir d’une meilleure qualité de vie dans un pays offrant
des possibilités illimitées.
Les vies et les rêves de ces 329 hommes, femmes et enfants, ainsi que ceux
de leurs familles, ont été brisés le 23 juin 1985.
Il est de notre devoir, en tant que Canadiennes et Canadiens, de tout
faire pour faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais.
L’attentat à la bombe commis contre le vol 182 d’Air India a fait l’objet
de nombreuses enquêtes.
Mais pour des raisons qu’eux seuls connaissent vraiment, les gouvernements
précédents n’ont pas lancé d’enquête publique officielle.
Il s’agit là de la première étape qui aurait permis de clore le dossier
pour les familles des victimes, de donner des réponses aux principales
questions en suspens et peut-être de prévenir d’autres actes de
terrorismes contre les Canadiennes et les Canadiens.
Une enquête publique complète est nécessaire.
C’est ce que nous avons promis aux familles.
Et nous allons tenir notre promesse.
Cette enquête sera lancée immédiatement et menée par un Canadien
remarquable, M. John Major, juge à la retraite de la Cour suprême.
Le juge Major a rencontré les familles à Ottawa, Vancouver et Toronto et
ensemble, ils ont établi les modalités détaillées qui suivent.
Il a accepté de présider cette commission, et je suis persuadé qu’il
mènera son enquête sur les faits entourant cette tragédie avec rigueur et
sensibilité.
Monsieur le Président, je tiens à souligner que cette enquête n’est pas
une question de représailles.
Il ne s’agit pas non plus de refaire les procès criminels sur cette
affaire qui se sont déroulés à Vancouver de 2003 à 2005.
Cela ne servirait à rien.
Cette enquête vise plutôt à trouver la réponse à plusieurs questions
importantes soulevées au cours des 20 dernières années au sujet de la pire
tuerie dans l’histoire du Canada.
Cette enquête témoigne de notre compassion collective envers les personnes
que cet acte de terrorisme a privées d’une mère, d’un père, de frères et
sœurs, de parents ou d’amis.
Nous formons le vœu sincère que cette mesure permettra aux personnes
endeuillées de tourner enfin la page.
Cette enquête permettra d’analyser les éléments qui sont apparus depuis
1985 et de les appliquer au contexte actuel. Aujourd’hui plus que jamais,
le gouvernement du Canada doit être prêt à agir pour protéger les
citoyennes et les citoyens contre la menace du terrorisme.
Sous la direction du juge Major, nous espérons qu’une enquête ciblée et
efficace fournira des renseignements qui nous aideront à doter le Canada
des méthodes et des services de police, des systèmes de sécurité dans les
aéroports et des lois antiterroristes les plus efficaces au monde.
En terminant, je tiens à souligner les efforts des familles des victimes
du vol 182 d’Air India en faveur de la tenue d’une enquête publique
complète, et à rendre hommage à leur ténacité.
Certains des conjoints ou des parents des personnes qui ont péri dans
cette tragédie sont eux-mêmes décédés au cours des deux dernières
décennies.
Souvent ce sont leurs enfants ou d’autres membres de leur famille qui ont
ensuite pris le relais.
L’attente a été longue et déchirante, mais leur foi et leur volonté de
connaître la vérité, aussi douloureuse soit-elle, n’ont jamais fléchi. Ils
sont une source d’inspiration pour nous tous.
Monsieur le Président, nous ne pouvons pas changer le passé.
Par contre, nous pouvons aider à assurer un certain apaisement aux
familles qui ont perdu des êtres chers à bord du vol 182.
De plus, en obtenant des réponses et en repérant les failles dans le
système actuel, nous pouvons faire en sorte de sauver des vies.
J’invite tous les députés à appuyer les efforts de notre gouvernement à
cet égard.
Merci.
[harper=20060505]
[lieu=que]
Tout d’abord, j’aimerais remercier le premier ministre Charest et son
gouvernement.
Je tiens également à remercier le ministre Mackay pour son travail durant
les discussions qui font en sorte que nous sommes ici aujourd’hui.
Mais surtout, je tiens à souligner la contribution des ministres et des
députés conservateurs qui ont joué un rôle primordial.
Nous sommes heureux aujourd’hui de compter parmi nous :
la ministre de la région de Québec, Josée Verner,
les ministres Lawrence Cannon, Maxime Bernier, Jean-Pierre Blackburn et
Michael Fortier,
la secrétaire du Premier ministre, Sylvie Boucher,
le secrétaire parlementaire en matière d’agriculture, Jacques Gourde,
le député de Lévis-Bellechasse, Steven Blaney,
le député de Louis-Hébert, Luc Harvey,
le député de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Daniel Petit,
et la sénatrice Andrée Champagne.
Bientôt, nous allons célébrer le 400e anniversaire de la fondation de
Québec.
Je comprends la fierté que ressentent les Québécoises et les Québécois à
la veille de cet évènement historique.
Notre gouvernement fera sa part pour que cet anniversaire soit dignement
célébré et qu’il reste un souvenir vivace,
parce que l’anniversaire de la fondation de Québec
c’est aussi l’anniversaire de la fondation du Canada.
C’est pourquoi je suis toujours impressionné de me trouver ici à
l’Assemblée nationale
le premier Parlement canadien.
En 1792, c’est ici à Québec qu’on a entendu les premières expressions de
notre démocratie parlementaire.
Certains de nos premiers députés parlaient français, d’autres, anglais.
Certains étaient nés ici et s’appelaient déjà Canadiens,
certains venaient de France,
d’autres d’Angleterre, d’Écosse ou d’Irlande.
Mais, avec des accents différents, provenant de cultures différentes
ils disaient la même chose.
Ils disaient : ensemble, nous pouvons
bâtir un grand pays et
donner un meilleur avenir à nos enfants.
À leur façon, ils disaient :
« Il suffit de respecter les différences qui caractérisaient nos vieilles
sociétés et les valeurs que nous avons en commun en tant que jeune pays. »
L’une des forces du Canada est son système de gouvernement.
Les fondateurs de notre pays ont eu la clairvoyance d’établir un système
fédéral souple afin de permettre à des voix fortes et distinctes de se
rassembler dans la poursuite d’objectifs communs et, ce faisant, d’être
une source de force et d’innovation.
Le fédéralisme d’ouverture de notre nouveau gouvernement national consiste
à tirer parti de l’expérience et de l’expertise que les provinces et les
territoires peuvent apporter au dialogue national.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est le respect des domaines de compétence
provinciale.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est tirer parti de l’expertise des provinces
et de l’intégrer aux positions du Canada dans le cadre des négociations
internationales ou au sein d’organisations qui œuvrent dans des domaines
touchant leurs compétences.
Le fédéralisme d’ouverture cherche à sortir le Québec du piège de la
polarisation.
C’est l’idée même du fédéralisme d’ouverture – un Québec plus fort au sein
d’un Canada meilleur – et c’est ce que notre gouvernement a l’intention de
concrétiser.
Le fédéralisme d’ouverture ne vise ni à créer des « chouchous » ni à
attiser les jalousies.
Le temps est venu d’établir de nouvelles relations avec les provinces, des
relations ouvertes, honnêtes et respectueuses.
Certains voudraient retourner en arrière, retourner vers la polarisation,
l’affrontement et la corruption.
Ce n’est pas ainsi qu’un fédéralisme d’ouverture fonctionne.
Il faudra collaborer, avec tous les ordres de gouvernement, et reconnaître
les rôles et les responsabilités de chacun.
Il faudra se tourner vers l’avenir et déterminer ce que nous pouvons
accomplir ensemble.
Il est surtout évident qu’il est temps de tourner la page et d’examiner la
question de la présence du Québec à l’UNESCO.
Pour les libéraux, et je cite des candidats à la direction comme Joe Volpe
et Michael Ignatieff, la simple pensée de faire jouer un rôle au Québec à
l’UNESCO est une menace à l’existence même du Canada.
Et pour le Bloc, si le Québec ne peut opposer un veto à la position du
Canada à l’UNESCO, il s’agit d’une humiliation.
Ces positions extrêmes tentent de miner ce qui est simplement la
reconnaissance d’un rôle plus important et coopératif du Québec au sein
d’un organisme qui se penche souvent sur des dossiers linguistiques et
culturels.
Le fédéralisme d’ouverture, c’est inviter le Québec à prendre sa place à
l’UNESCO et à y exprimer sa voix et, ce faisant, à complémenter les
travaux du Canada au sein de la famille des nations de l’ONU.
Et c’est ce que nous faisons aujourd’hui.
Je suis très fier, au nom du gouvernement du Canada, d’avoir conclu
aujourd’hui, avec le premier ministre Jean Charest, un accord qui
permettra au Québec de participer pleinement à l’action de l’Organisation
des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture.
Cet accord établi un rôle formel pour le Québec à l’UNESCO.
Désormais, le Québec participera pleinement, formellement et directement à
toutes les activités de l’UNESCO, avec la délégation permanente du Canada.
L’accord d’aujourd’hui établit des mécanismes nouveaux et sans précédent
pour assurer au Québec la place et la voix qui lui reviennent à l’UNESCO.
Nous allons aussi explorer des façons innovatrices et des mécanismes par
lesquels l’UNESCO pourrait mieux tirer profit de l’apport des États
fédérés dans ses travaux.
L’accord d’aujourd’hui illustre clairement une nouvelle ère de progrès
dans un Canada fort, uni, indépendant et libre, et avec un Québec
confiant, autonome, solidaire et fier.
Cet accord donne au Québec plus d’ascendant sur les questions touchant sa
langue et sa culture et renforce sa place dans le Canada.
Pour le Québec, pour le Canada, cet accord est un gain historique.
En donnant au Québec un rôle formel à l’UNESCO en collaboration avec le
gouvernement du Canada, cet accord historique ne représente ni la
centralisation, ni la séparation, mais un arrangement qui symbolise notre
vision d’une fédération canadienne à la fois forte et souple.
Cet accord viendra non seulement appuyer l’évolution de notre propre
fédération, mais il permettra aussi de renforcer et d’accroître notre
présence et notre influence dans le monde. Il montre à la communauté des
nations réunies à l’ONU que notre fédéralisme est un atout et une force
pour nous, au pays comme à l’étranger.
Cet accord est bénéfique pour le Québec
et il est bénéfique pour le Canada.
Découlant du fédéralisme d’ouverture, les Engagements de Québec, que j’ai
précisés ici même le 19 décembre dernier, comprenaient une invitation au
gouvernement du Québec à participer à l’UNESCO.
Alors que nous signons aujourd’hui cet accord, cet engagement est
maintenant honoré et nous allons voir très bientôt les avantages
qu’apporte une action commune à l’UNESCO.
Et je pense que vous avez tous et toutes une raison supplémentaire d’être
fiers d’être Québécois et Canadien.
Merci.
[harper=20060508]
[lieu=ottawa]
Merci, Mesdames et Messieurs.
Je vous remercie beaucoup de votre accueil chaleureux.
Et merci, Gord, pour cette aimable introduction.
Comme beaucoup d’entre vous le savez, Gord est l’un des membres fondateurs
de CALU.
Un homme qui, comme nombre d’entre vous, croit à l’esprit d’entreprise et
aux valeurs qu’il incarne – comme le dur labeur, l’innovation et la
réussite.
Il s’agit là de valeurs que nous souhaitons depuis longtemps voir guider
le gouvernement du Canada,
et je vous remercie, Gord, pour votre appui au fil des ans.
Par exemple, lorsque je me suis adressé à votre organisation l’an dernier,
j’ai parlé des torts que des années de scandales libéraux avaient causés.
J’ai parlé de la nécessité de mettre un terme au gaspillage, à la mauvaise
gestion flagrante et à la corruption
Et j’ai aussi parlé du besoin de faire le grand ménage au gouvernement.
Et bien, c’est précisément ce que nous avons entrepris de faire le mois
dernier lorsque nous avons déposé le projet de loi anti-corruption et
réformateur le plus exhaustif de toute l’histoire du Parlement canadien,
la Loi fédérale sur l’imputabilité.
Cette loi réformera complètement les mesures législatives sur le
financement électoral et mettra fin à l’influence de l’argent dans les
partis politiques fédéraux,
en faisant en sorte que seuls les particuliers puissent faire des dons et
que ces dons se limitent à un maximum de 1000 $ par année.
Elle mettra fin au mécanisme de porte tournante qui opère entre les
cabinets de ministres, la bureaucratie et les sociétés de lobbying,
en interdisant aux ministres, à leur personnel et aux hauts fonctionnaires
de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral pendant cinq ans après
leur départ.
Elle assainira les processus de passation de marchés, de sondages,
d’approvisionnements, de publicité et de nomination afin de faire en sorte
qu’ils ne servent pas seulement à récompenser les amis politiques.
Pour veiller à ce que le système reste sain, nous accorderons également
plus de pouvoir aux agents indépendants de surveillance comme la
vérificatrice générale
et nous protégerons les dénonciateurs qui présentent des preuves
d’inconduite.
Enfin, nous allons assurer la transparence du processus budgétaire en
établissant un bureau indépendant du budget parlementaire.
L’idée est de remplacer la culture du tout m’est dû très prisée sous
l’ancien gouvernement
et de donner aux Canadiennes et aux Canadiens un gouvernement sain et
efficace.
Un gouvernement qui rend des comptes.
Un gouvernement qui traite l’argent des contribuables avec respect.
C’est ce pour quoi les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23 janvier
et c’est ce que nous allons leur donner.
À une autre occasion, je vous ai parlé de l’importance de rétablir nos
relations avec les États-Unis.
L’an passé, j’avais aussi promis de rétablir notre relation spéciale aux
plans du commerce et de la sécurité avec notre client le plus important et
voisin immédiat – les États-Unis.
Et nous avons commencé à prendre des mesures, par exemple, en renégociant
et en renouvelant l’accord du NORAD.
Cependant, peut-être que la mesure la plus importante que nous avons prise
a été de conclure une entente pour mettre fin à l’accablant différend du
bois d’œuvre avec les États-Unis qui durait depuis des années.
Cette entente est bonne pour le Canada et les producteurs canadiens. Elle
offre :
le remboursement de plus de 80 % des fonds – plus de 4 milliards de
dollars US – engagés dans des poursuites sans fin,
un accès stable et garanti au marché américain, dont aucun quota ni tarif
dans les conditions actuelles du marché et
une protection contre les exportations de bois bon marché de tiers pays.
Cela montre ce qu’on peut réaliser quand on privilégie la bonne volonté et
le dur labeur au détriment des politiques malhonnêtes et des paroles
creuses.
Le plus important, Mesdames et Messieurs, c’est que je vous ai toujours
dit qu’un gouvernement conservateur aura des priorités économiques
différentes.
Nous accordons de l’importance au secteur privé et à l’esprit
d’entreprise.
Nous croyons que lorsqu’on récompense le dur labeur et l’innovation, on
crée des possibilités.
Nous sommes conscients du fait que les entreprises sont florissantes
lorsque le gouvernement privilégie un milieu qui récompense la réussite.
Le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour ce type de
changement et nous allons le leur donner.
Et la semaine dernière, c’est ce type de changement que le ministre
Flaherty a offert avec son premier budget.
Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a offert un budget excédentaire,
un budget responsable, un budget conservateur.
Il a offert un budget qui réduit les taxes et les impôts des particuliers,
des familles et des entreprises canadiennes de toutes les tailles.
Le budget commence en réduisant les impôts.
Il permet d’économiser deux dollars de taxes sur chaque dollar de
nouvelles dépenses.
En fait, au cours des deux prochaines années, nous comptons offrir près de
20 milliards de dollars aux particuliers en réduction d’impôts – plus que
dans les quatre derniers budgets fédéraux combinés.
Il réduit la taxe de vente.
Il réduit l’impôt des particuliers.
Il réduit l’impôt des sociétés.
Il réduit les taxes à l’immigration.
Il réduit l’impôt sur le capital et l’impôt sur le gain en capital.
Et caetera. Ce budget prévoit la réduction de 29 différents types de
taxes, rien de moins.
Grâce à nos réductions d’impôts, plus de 650 000 Canadiennes et Canadiens
à faible revenu seront rayés des rôles d’imposition.
Comme vous le savez, nous allons commencer nos réductions en faisant
passer la TPS de 7 % à 6 % à compter du 1er juillet.
Nous réduisons également l’impôt des particuliers non seulement en
augmentation l’exemption personnelle et en assurant des taux peu élevés
aux personnes à faible revenu,
mais aussi en offrant un crédit canadien pour l’emploi qui profiterait en
particulier aux travailleurs de la classe moyenne.
Nous allons donner un répit aux Canadiennes et aux Canadiens travailleurs
en offrant un nouveau crédit canadien pour l’emploi jusqu’à concurrence de
500 $.
Ce montant doublera à 1000 $ en janvier 2007.
Ces réductions se traduiront par de véritables économies pour les
Canadiennes et les Canadiens ordinaires.
Les familles qui gagnent entre 15 000 $ and 30 000 $ par année
économiseront près de 300 $,
tandis que celles qui gagnent entre 45 000 $ et 60 000 $ économiseront
près de 650 $.
Des économies qui leur permettront d’avancer un peu.
Qui leur permettront de payer pour les choses nécessaires
ou d’épargner pour payer les études de leurs enfants.
Pour acheter ce qu’ils veulent.
Après tout, c’est leur argent.
Ils ont travaillé fort pour le gagner.
Alors ils devraient être en mesure d’en garder une plus grande partie. Il
en va de même pour les entreprises.
Nous allons également exploiter le potentiel entrepreneur de notre secteur
de la petite entreprise.
Nous allons hausser le revenu admissible au taux d’imposition de 12 % de
300 000 $ à 400 000 $.
Et ce taux passera de 11, 5 % en 2008 à 11 % en 2009.
Par ailleurs, nous allons réduire l’impôt que paient les sociétés
canadiennes en :
En faisant passer de 21 % à 19 % le taux général d’impôt des sociétés et
ce, d’ici 2010, soit deux ans avant la date prévue,
en éliminant la surtaxe des sociétés
et en se débarrassant complètement de l’impôt fédéral sur le capital.
Vous serez nombreux à constater que le budget contient également des
exonérations appréciables de l’imposition du gain en capital.
Ainsi, jusqu’à concurrence de 500 000 $, les transferts de capitaux
d’entreprises de pêche au sein d’une même famille ne seront plus imposés.
C’était déjà le cas pour les agriculteurs et les exploitants de lots
boisés.
Il n’y aura pas non plus d’impôt sur les gains en capital pour les valeurs
offertes aux œuvres de bienfaisance. À notre avis, cette mesure suscitera
un important apport de fonds aux agences sociales et culturelles.
Et ne croyez pas que j’aie oublié la promesse que nous avons faite pendant
la campagne électorale de permettre des reports plus substantiels de
l’impôt sur le gain en capital.
Nous continuons de nous pencher sur ce dossier pour l’an prochain.
Notre budget contient également de nouvelles initiatives budgétaires,
mais elles sont ciblées dans les domaines de compétence fédérale et nous
sommes déterminés à restaurer le système de gestion des dépenses.
Dans les dépenses, notre budget est ciblé.
Laissez-moi vous dire, Mesdames et Messieurs, que je m’inquiète des taux
d’accroissement des dépenses.
Dans ce budget, ils sont loin des nombres à deux chiffres que nous avons
connus ces dernières années, mais ils augmentent encore au moins au même
rythme que ceux de la croissance économique.
Le ministre Flaherty et le président du Conseil du Trésor, John Baird, se
sont engagés à refondre le système de gestion des dépenses,
qui ne marche plus du tout,
et ils m’ont promis des résultats d’ici le début de l’automne.
Mais déjà nos dépenses sont davantage contrôlées et ciblées.
Nos grandes priorités sont peu nombreuses – il y en a cinq et non quinze
ou cinquante.
Il n’y aura plus de gaspillage d’argent dans des priorités sans cette
changeantes et grandissantes.
Nous savons quoi croire.
Nous savons à quoi nous en tenir.
Et la vaste majorité de nos dépenses sera consacrée à des domaines de
compétences clairement fédéraux.
Assurer la sécurité publique et la surveillance de nos frontières,
rendre plus sévère le système pénal et renflouer l’effectif de la GRC
et, bien sûr, amorcer le long travail de reconstruction de nos forces
armées.
Comme première étape pour régler le déséquilibre fiscal, nous avons
augmenté les transferts aux provinces dans les domaines de leur
compétence.
Déjà, la plupart des provinces s’approche d’une position excédentaire et,
grâce à un gouvernement fédéral moins centralisé,
nous constatons une nette amélioration dans le dossier de l’unité
nationale.
Nos dépenses, quand nous en ferons, reflèteront les priorités réelles des
Canadiennes et des Canadiens ordinaires.
L’an dernier, j’ai également promis de ne pas imposer aux Canadiennes et
aux Canadiens une approche universelle irréfléchie de la garde d’enfants.
L’ancien gouvernement était prêt à verser, au nom de la garde d’enfants,
des milliards de dollars aux bureaucrates, aux militants et autres
politiciens.
Dans notre budget, la majorité de cet argent est versée aux parents.
Tous les parents qui ont des enfants d’âge préscolaire recevront la
nouvelle prestation universelle de 1 200 $ pour la garde d’enfants.
Nous croyons en effet que ce sont les parents, et non les gouvernements,
qui devraient faire le choix en matière de garde d’enfants.
Nous investissons en outre dans notre économie et notre avenir,
particulièrement les jeunes.
Nous finançons davantage les infrastructures publiques qui connaissent
depuis longtemps un navrant déclin dans ce pays.
Et nos investissements dans l’éducation postsecondaire sont appréciables.
Pour ce faire, nous offrirons aux provinces un milliard de dollars
supplémentaires pour l’infrastructure postsecondaire
et nous aiderons les jeunes et leur famille à payer pour leurs études
postsecondaires :
en exemptant de l’impôt fédéral tous les revenus provenant de bourses,
en offrant un nouveau crédit d’impôt pour les manuels scolaires et
en élargissant les critères d’admissibilité des étudiants au Programme
canadien de prêts aux étudiants grâce à une réduction du montant que les
parents doivent débourser.
Nous n’avons pas oublié non plus ceux qui se destinent aux métiers
spécialisés.
En effet, nous adoptons une déduction fiscale d’un montant maximum de 500
$ qui vient s’ajouter au nouveau crédit d’impôt pour l’emploi.
Et nous encourageons les employeurs à recruter des apprentis grâce à un
nouveau crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 2 000 $.
Et voilà.
Mesdames et Messieurs, le 23 janvier les Canadiennes et les Canadiens ont
voté pour le changement.
Et ils ont confié à notre parti le mandat d’en être le maître d’œuvre.
Seulement 100 jours se sont écoulés, mais nous sommes résolus à diriger et
nous sommes résolus à produire des résultats.
Nous avons promis d’assainir le gouvernement.
Nous avons déposé le projet de loi fédérale sur l’imputabilité.
Nous avons promis de réduire les impôts et de mettre le Canada sur la
bonne voie au plan économique.
Voilà les priorités de notre budget.
Nous avons promis de nouer une relation plus mûre avec les États-Unis et
d’appuyer réellement nos hommes et nos femmes en uniforme. C’est ce que
nous faisons.
Nous avons donc bien démarré.
Nous faisons d’autres choses dont, si je suis encore ici l’an prochain,
j’aurai un peu plus de temps de vous parler :
par exemple, de la lutte contre les crimes liés aux armes de poing, aux
gangs et aux drogues et du rétablissement de la sécurité de nos rues.
Et ce dans un esprit de collaboration avec toutes les provinces afin de
créer un Canada fort, uni, indépendant et libre
et avec un Québec confiant, autonome, solidaire et fier.
En attendant, laissez-moi vous rappeler que nous essayons de faire tout
cela dans un Parlement minoritaire.
Et ils sont nombreux, dans ce Parlement, qui, pour leurs propres raisons
politiques, ne veulent pas voir de changement, même positif,
ou, dirais-je, surtout s’ils sont positifs.
Nous aurons de besoin de votre aide – de l’aide de tous ceux et celles qui
sont ici présents, de cette organisation, et de tous ceux et celles que
vous connaissez et qui appuient ce que nous faisons.
Aidez-nous en envoyant des courriels et des lettres aux députés de tous
les partis politiques, ou en leur téléphonant.
Dites-leur que vous en avez assez des scandales, de l’inaction et de
l’indécision.
Dites-leur d’appliquer le plan.
Le plan que nous avons afin d’adopter le budget et de réduire les impôts.
Le plan que nous avons pour faire passer l’entente sur le bois d’œuvre et
rétablir une bonne relation avec les États-Unis.
Le plan que nous avons pour adopter la Loi fédérale sur l’imputabilité et
assainir le gouvernement.
Le plan que nous avons pour bâtir un Canada fort et le faire avancer.
Le plan pour lequel les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23
janvier.
Le plan que nous poursuivons pour que, comme le disait notre slogan de
campagne, nous puissions changer pour vrai.
Merci beaucoup.
[harper=20060512]
[lieu=ont]
Bonjour Mesdames et Messieurs.
Bon matin.
Merci de votre présentation, Raminder, et merci à tous et à toutes d’avoir
pu vous joindre à moi aujourd’hui.
C’est merveilleux de voir autant de visages familiers.
Nous nous sommes rencontrés pour la première fois le 4 janvier…
Un jour glacé d’hiver, ici même à Mississauga…
dans ce même hôtel…
dans cette même salle…
j’avais pris alors plusieurs engagements envers vous.
Des engagements que je vous avais promis de respecter une fois élu Premier
ministre.
Je vous avais dit qu’un nouveau gouvernement conservateur prendrait les
engagements suivants :
• il diminuerait de moitié la taxe d’établissement,
• il créerait une agence fédérale qui aiderait les nouveaux Canadiens à
faire reconnaître leurs titres de compétences,
• il financerait davantage l’établissement des immigrants,
• il lancerait une enquête judiciaire complète sur l’attentat à la bombe
commis contre le vol d’Air India en 1985 et
• il présenterait des excuses officielles pour la taxe d’entrée imposée
aux Chinois.
Mes amis, un peu plus de quatre mois se sont écoulés depuis que j’ai pris
ces engagements envers vous.
Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous confirmer que :
• les frais relatifs au droit de résidence permanente ont été coupés,
• des fonds ont été réservés pour la création d’une nouvelle agence de
reconnaissance des titres de compétences étrangers,
• le budget prévoit plus de trois cent millions de dollars pour le
financement supplémentaire de l’établissement des immigrants,
• l’enquête sur Air India a été mise en place,
• et notre nouveau gouvernement a annoncé dans le discours du Trône que
nous allons présenter des excuses à l’égard de la taxe d’entrée imposée
aux immigrants chinois.
Chers amis, quand nous étions dans l’opposition, nous disions ce que nous
allions faire. Maintenant que nous sommes au pouvoir, nous le faisons.
Nous avons donné rapidement suite à ces promesses parce qu’elles sont
importantes pour vous et elles sont importantes pour l’ensemble des
Canadiennes et des Canadiens.
En fait, elles sont importantes pour tous les citoyens et toutes les
citoyennes de ce grand pays.
Tout le monde est gagnant lorsque les nouveaux venus apportent leurs
compétences et leurs valeurs dans ce pays.
– Leurs compétences dans les technologies, les métiers, la médecine,
l’ingénierie ou les sciences humaines.
– Leurs valeurs que sont le travail acharné, le respect de l’ordre public,
et le dévouement envers leur famille et leurs enfants.
C’est pour cela que notre budget de la semaine passée annonçait la coupure
des frais relatifs au droit de résidence permanente de 50 %.
Ces soi-disant « frais d’utilisation » ne sont rien d’autre qu’un impôt.
Chers amis, les gouvernements conservateurs favorisent l’abaissement des
taxes et des impôts équitables.
C’est pourquoi nous réduisons immédiatement les frais relatifs au droit de
résidence en les faisant passer de 975 $ à 490 $.
Comme nous l’avions promis.
Les immigrants et leur famille auront plus d’argent pour commencer leur
nouvelle vie au Canada.
Mais ce n’est qu’un début.
Nous vous avons dit en janvier que le gouvernement devait faire davantage
pour attirer les travailleurs qualifiés et faire en sorte que leurs
qualifications soient utilisées.
Parce que tous les groupes culturels ont fait – et peuvent faire –
d’importantes contributions à notre économie et notre société.
Parce qu’il est profondément regrettable et tout à fait injuste de
négliger l’expérience, l’éducation et les titres de compétences.
Et parce que le Canada rivalise avec le reste du monde pour attirer chez
lui les meilleurs et les plus brillants.
Voilà pourquoi notre nouveau gouvernement a, dans son premier budget,
réservé des fonds pour créer une agence canadienne qui sera chargée
d’évaluer et de reconnaître les titres de compétences étrangers.
Nous savons combien il est dur de se faire une nouvelle vie dans un
nouveau pays.
Souvent les immigrants tombent dans une étrange toile bureaucratique et
dans une jungle administrative qui leur est inconnue.
Au Canada, il y a 13 instances différentes, 15 professions réglementées et
plus de 400 organismes de réglementation.
Il est donc clair que les nouveaux immigrants ont besoin qu’on leur tende
la main pour pouvoir s’y retrouver dans ce dédale.
L’agence y veillera de concert avec tous nos partenaires – les provinces,
les organismes de réglementation professionnelle, les employeurs et les
immigrants.
– De cette façon, les compétences, la formation et les titres de
compétences des nouveaux venus seront reconnus.
Respectés.
Et récompensés.
Notre objectif commun sera de faire en sorte que ceux et celles qui ont
été formés et qui sont prêts à travailler dans leur domaine de compétences
puissent intégrer plus rapidement le marché du travail.
Parce que nous voulons avoir les meilleurs au monde au Canada.
Et qu’eux veulent venir s’établir ici.
C’est pour cette raison, par exemple, que nous venons d’accorder des
permis de travail aux étudiants étrangers dont les compétences sont utiles
à l’extérieur des campus.
Mais ce ne sont pas là les seules mesures que prévoit notre budget.
Il affecte en outre 307 millions de dollars sur deux ans au titre du
financement supplémentaire de l’établissement.
Cet argent neuf permettra à nos partenaires au sein du système
d’immigration d’aider les nouveaux venus à devenir membres à part entière
de la famille canadienne.
Du soutien pour apprendre l’anglais ou le français langue seconde.
Du soutien aux titres du logement, de l’éducation et de l’emploi.
C’est le moins que nous puissions faire pour des gens qui ont répondu à
notre appel et qui ont choisi le Canada.
Mes amis, le nouveau gouvernement du Canada reconnaît que c’est un
privilège pour nous tous que de vivre dans un pays aussi comblé.
Nous reconnaissons également que nous avons le devoir de partager cette
chance avec d’autres.
Un des moyens les plus généreux de le faire est d’accueillir des orphelins
d’outre-mer chez nous.
C’est précisément ce que font les Canadiennes et les Canadiens.
Des Canadiennes comme Agnes Lee.
La professeure Lee de l’Université McMaster est parmi nous aujourd’hui en
compagnie de sa fille adoptive Kate.
Aggie est arrivée au Canada de Hong Kong à l’âge de 10 ans.
Katie est arrivée au Canada de la Chine à l’âge de 10 mois.
Son nom Chinois signifie « rayon de soleil porte-bonheur », et je crois
savoir pourquoi.
Bébé, elle a été abandonnée à l’orée d’un village en Chine.
Elle ne portait aucune identification – rien qu’une note avec sa date de
naissance.
Quelques mois plus tard, elle a été adoptée par Aggie et son mari Rob
Marsh, qui l’ont ramenée au Canada.
Quel rayon de soleil porte-bonheur en effet.
Mais il a fallu 14 mois avant que Katie n’obtienne la citoyenneté
canadienne.
Pendant cette période, sa famille a dû se rendre aux États-Unis.
Parce que Katie n’avait pas la citoyenneté canadienne, elle a dû faire
prendre ses empreintes digitales à la frontière.
Je suis heureux d’annoncer que Katie est maintenant citoyenne du Canada.
Et comme vous pouvez le voir, sa chance est aussi celle du Canada.
Cependant, l’octroi de la citoyenneté n’aurait pas dû prendre tant de
temps.
C’est pour cela que notre gouvernement s’est engagé à simplifier le
processus d’adoption à l’étranger.
Lundi prochain, nous allons présenter un projet de loi qui simplifiera
l’acquisition de la citoyenneté canadienne pour les enfants nés à
l’étranger et adoptés par des Canadiens.
Les parents comme Aggie et Rob font beaucoup d’efforts et de dépenses pour
accueillir ces enfants dans leur famille.
Ils ouvrent leur cœur et leur foyer pour offrir des possibilités à des
enfants qui viennent souvent de pays démunis ou ravagés par la guerre où
on a perdu le sens de la valeur d’une vie humaine.
J’ai donc le plaisir d’annoncer que notre gouvernement aidera à renforcer
ces familles adoptives en les intégrant pleinement dans la famille
canadienne le plus rapidement possible.
Les parents nous ont demandé de les aider à acquérir la citoyenneté
canadienne pour leurs enfants adoptés à l’étranger.
Et c’est-ce que nous allons faire.
Parce que nous tenons nos promesses envers les nouveaux Canadiens tout
comme nous tenons nos promesses envers l’ensemble des Canadiens.
Nous tenons notre promesse de réduire les impôts.
Nous tenons notre promesse de faire le ménage au gouvernement.
Nous tenons notre promesse d’offrir un choix en matière de garde
d’enfants.
Nous tenons notre promesse de régler le déséquilibre fiscal et d’établir
des garanties sur les délais d’attente pour les services de santé
essentiels.
Nous tenons notre promesse de sévir contre les criminels qui menacent le
mode de vie paisible qui attire au Canada des gens du monde entier.
Parce que les Canadiens en avaient assez de voir où le pays se dirigeait.
Ils voulaient du changement, et c’est-ce que nous leur apportons.
Du changement pour les nouveaux Canadiens et pour l’ensemble des
Canadiens.
Nous avançons jour après jour…
vers un nouveau Canada, un Canada meilleur.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060516]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi,
Mesdames et Messieurs les athlètes olympiques et paralympiques,
Collègues des deux côtés de la Chambre et du Sénat,
Distingués invités,
Canadiennes et Canadiens,
merci de votre accueil chaleureux.
J’apprécie certes les applaudissements, mais nous ne sommes pas ici pour
honorer les politiciens.
Nous sommes ici pour vous honorer, vous, nos athlètes olympiques et
paralympiques.
Pour louer vos efforts extraordinaires.
Votre dévouement.
Et votre esprit sportif.
Vous avez été à Turin.
Vous avez porté la feuille d’érable.
Et vous nous avez tous rendus fiers d’être Canadiennes et Canadiens.
Mais il y a eu tellement d’autres moments merveilleux.
Au total, vos camarades et vous avez remporté 37 médailles pour le Canada.
Un record qui fait la fierté des Canadiennes et des Canadiens de St.
John’s à Victoria.
Et pour beaucoup d’entre vous, il s’agissait d’une première expérience.
D’une occasion d’apprendre.
De participer à la compétition.
De grandir.
Vous êtes l’avenir.
Et les Canadiennes et les Canadiens se réjouissent à la perspective de
voir vos succès et de les partager.
Dans l’ensemble, Équipe Canada a montré que nous pouvons concurrencer les
meilleurs au monde.
Comme dans tous les Jeux olympiques et paralympiques, il y a des moments
que nous n’oublierons jamais en tant que nation.
Comment oublier le sourire joyeux de Cindy Klassen, qui a gagné cinq
médailles, y compris l’or, en patinage de vitesse, devenant ainsi
l’athlète la plus médaillée du Canada?
Et Cindy n’a pas été la seule à remporter plusieurs médailles.
Ou le paralympien Brian McKeever, qui est parmi nous aujourd’hui.
Brian a gagné quatre médailles en ski de fond, y compris des médailles
d’or dans les courses de cinq et dix kilomètres.
Et parlant de skieurs, nous voulons souligner la présence d’une autre
athlète – Jennifer Heil, qui a remporté la première médaille d’or pour le
Canada à Turin.
Le Canada a remporté une autre victoire sur les pentes lorsque Dominique
Maltais s’est emparée du bronze dans la nouvelle discipline olympique de
la planche à neige féminine.
Le Québec a apporté d’autres médailles au Canada lorsque les patineurs sur
courte piste Éric Bédard et Mathieu Turcotte, qui sont parmi nous
aujourd’hui, ont remporté l’argent avec leurs co-équipiers François-Louis
Tremblay et Jonathan Guilmette dans le 5 000 mètre relais.
Vous avez rempli de fierté le Québec et le Canada.
Une victoire dans l’épreuve féminine des bosses.
Pendant les jours et les nuits où les Canadiennes et les Canadiens étaient
rivés à leur écran de télévision, notre équipe féminine de hockey a
complètement dominé la compétition, surpassant les autres équipes.
Et je suis heureux de voir plusieurs membres de cette équipe avec nous
aujourd’hui.
Bien sûr, nous ne pourrons jamais oublier le courage de Todd Nicholson
d’Ottawa, qui a porté le drapeau du Canada aux cérémonies d’ouverture des
Jeux paralympiques.
Bien qu’il ait songé à prendre sa retraite de capitaine de l’équipe
masculine de hockey sur luge, il s’est remis de ses blessures et a mené le
Canada à la médaille d’or.
Ces moments – et de nombreux autres que l’on ne peut plus mentionner,
tellement il y en a – ont témoigné au monde entier du courage et de la
détermination des Canadiennes et des Canadiens.
Ces qualités seront largement étalées lorsque le Canada accueillera le
monde aux jeux de Vancouver-Whistler en 2010.
À ces jeux, le monde ne se contentera pas de voir la performance des
Canadiennes et des Canadiens.
Le monde verra aussi le Canada dans toute sa beauté.
Un pays de gens bien, de paysages magnifiques et dont l’histoire est
glorieuse.
Chers amis, nous avons un grand pays.
Une nation forte, unie, indépendante et libre.
Nos athlètes olympiques et paralympiques représentent ce que le Canada a
de mieux à offrir.
À vous, nos athlètes olympiques et paralympiques, je tiens à adresser des
remerciements chaleureux de la part de toute la population canadienne pour
vos performances remarquables à Turin.
Nous avons hâte de voir d’autres manifestations remarquables de
l’excellence canadienne.
Merci.
[harper=20060517]
[lieu=ottawa]
Merci Monsieur le Président.
Pourquoi votons-nous?
Comme le savent les députés ici présents, au cours de la dernière campagne
électorale, j’ai clairement promis de soumettre les nouveaux traités
internationaux et engagements militaires au vote de la Chambre.
Si j’ai fait cette promesse, c’est qu’avant d’envoyer des diplomates, des
travailleurs humanitaires ou des soldats dans des missions dangereuses à
l’étranger, il est important de pouvoir leur dire que les parlementaires
partagent leurs objectifs et appuient leurs travaux.
C’est l’occasion d’un tel vote.
La semaine dernière le ministre des Affaires étrangères s’est rendu en
Afghanistan.
Pendant que ce dernier était en Afghanistan, le président Karzaï a demandé
que le Canada prolonge son opération de paix et de sécurité dans son pays
au-delà de notre engagement actuel, qui prend fin en février 2007.
Et cette opération de nos forces armées est fondamentalement liée à nos
efforts diplomatiques et humanitaires.
Le président Karzaï et le peuple afghan attendent notre réponse.
Aussi voterons-nous ce soir pour un engagement renouvelé – un vote qui
aurait dû être fait depuis longtemps.
Comme les députés le savent, nos diplomates, nos travailleurs humanitaires
et nos soldats sont déployés depuis cinq ans en Afghanistan.
En dépit du fait que les députés de trois des quatre partis, dont les
libéraux qui les y ont envoyés, ont constamment exprimé leur appui à notre
mission en Afghanistan. Les Canadiennes et les Canadiens sur le terrain –
à Kaboul, à Kandahar au site de l’EPR – n’ont jamais reçu de mandat clair
de ce parlement.
Monsieur le Président, cela n’est pas juste pour les hommes et les femmes
braves qui portent la feuille d’érable.
Ils ont besoin de savoir que le Parlement, leur parlement, les soutient.
Et la demande du président Karzaï est pour nous l’occasion d’expliquer nos
plans à venir et de renouveler notre engagement.
Aussi débattons-nous aujourd’hui.
Et ce soir, nous voterons.
Il est urgent de procéder à cet exercice.
Notre vote doit être rapide.
Un débat long et prolongé sur plusieurs jours placerait nos hommes et nos
femmes sur le terrain dans l’incertitude
et les rendrait vulnérables à des attaques ennemies plus virulentes.
Ils doivent savoir quelle est notre position.
Pour pouvoir vaquer à leurs occupations
et mener l’action que nous, les parlementaires, voulons qu’ils mènent.
Le président Karzaï n’est pas le seul à attendre la décision du Canada.
Nos alliés internationaux et de l’OTAN nous observent.
Eux aussi veulent que nous renouvelions notre engagement.
Comme le savent les députés, les Pays-Bas et le Royaume-Uni – nos deux
principaux partenaires dans le sud de l’Afghanistan – ont récemment
renouvelé leur engagement.
Des engagements de deux et trois ans respectivement.
Les Néerlandais…
les Britanniques…
ont fait leur choix.
Et ce soir, nous faisons le nôtre.
Monsieur le Président, la raison de notre présence en Afghanistan est
claire.
Elle est dans l’intérêt de ce pays.
Nous sommes là-bas sur invitation du gouvernement afghan.
Et nous participons à une opération multinationale sanctionnée par l’ONU.
Notre mission là-bas n’est pas une sorte d’option parmi tant d’autres qui
auraient autant de mérites.
Ce n’est pas un projet fabriqué artificiellement pour tenir nos soldats et
nos diplomates occupés.
Et ce n’est surtout pas le fruit d’une volonté unilatérale de la part du
Canada.
Les événements du 11 septembre 2001 ont été un signal d’alarme.
Non pas seulement pour les Américains, mais pour tous les peuples qui
vivent dans des nations libres et démocratiques.
Deux douzaines de Canadiennes et de Canadiens ont été tués dans les
attaques des tours jumelles – ce sont des citoyens ordinaires comme nous –
avec leurs histoires, leurs familles et leurs rêves.
Et après New York et Washington, ce sont d’autres villes et pays qui ont
été attaquées, notamment Madrid, Bali, Londres, la Turquie et l’Égypte.
Monsieur le Président, nous devons être clairs : le Canada n’est pas à
l’abri de telles attaques.
Et nous ne serons jamais à l’abri tant que nous sommes une société qui
défend la liberté, la démocratie et les droits de la personne.
Il n’est pas surprenant qu’Al-Qaïda ait choisi le Canada, en même temps
que d’autres nations, en vue d’une attaque.
Le même Al-Qaïda qui, de concert avec les talibans, s’est emparé d’un
Afghanistan non démocratique pour en faire un havre où sont planifiées les
attaques terroristes dans le monde entier.
Monsieur le Président, nous ne pouvons tout simplement pas laisser les
talibans reprendre, avec l’appui d’Al-Qaïda ou d’autres éléments
extrémistes semblables, le pouvoir en Afghanistan.
On ne peut pas permettre cela.
La persistance de poches de talibans après la défaite du régime suppose
que notre action dans ce pays n’a jamais été une opération de maintien de
la paix au sens traditionnel.
Al-Qaïda et les talibans ne s’intéressent pas à la paix.
Ils prennent pour cibles des civils, dont des femmes et des enfants, en
cherchant à imposer de nouveau au peuple afghan leur volonté et leur
vision sombre et arriérée de la vie.
Ils promettent à leurs disciples le ciel après la mort, et ils créent
l’enfer sur terre.
Le précédent gouvernement a reconnu cet état de choses.
En fait, le leader de l’opposition officielle n’a jamais hésité à exprimer
son appui pour ses concitoyens en Afghanistan.
Qui, au cours du débat du mois dernier sur notre mission en Afghanistan
déclarait : « Pour commencer, je tiens à me faire l’écho du ministre, qui
a dit à
quel point nous appuyons nos troupes. Nous sommes très fiers d’elles. »
Et à maintes reprises, il a corrigé les informations inexactes qui
circulaient au sujet de notre rôle en Afghanistan :
Je cite : « Nous sommes en Afghanistan parce que les Afghans veulent qui
nous y soyons. Il ne s’agit ni d’une invasion, ni d’une occupation. Il
s’agit d’aider les gens. »
L’appui à la mission a été réitéré le mois dernier à la Chambre par le
député de Vancouver-Sud qui déclarait : « Notre gouvernement a appuyé ce
déploiement. Nous étions d’avis, et nous le sommes toujours, que la
destruction totale des agents et de l’infrastructure d’approvisionnement
et de formation qui font de l’Afghanistan un refuge pour le terrorisme
international sert au mieux l’intérêt national du Canada. »
L’appui à nos troupes a aussi été constamment exprimé par le Bloc
québécois et même par des députés du Nouveau Parti démocratique.
Le député de Sackville-Eastern Shore a fermement déclaré, et je cite : «
j’appuie la mission et la présence de nos troupes en Afghanistan à
l’instar de mon parti. »
Et de renchérir la députée de La Pointe-de-l’Île qui déclarait : «
Pourquoi être en Afghanistan? Parce que c’est une question de solidarité
internationale qui peut engager les Québécois à être là. »
Je peux vous dire, Monsieur le Président, pour en avoir pris directement
connaissance, que nos hommes et nos femmes en Afghanistan sont
reconnaissants aux nombreux députés, de partis si divers, d’avoir appuyé
leurs travaux.
Ensemble, les diplomates, les travailleurs humanitaires et les soldats de
35 pays travaillent avec le gouvernement de l’Afghanistan pour rebâtir le
pays.
Nous offrons nos connaissances.
Une aide financière.
Et la sécurité.
La sécurité qui permet au peuple afghan :
d’instaurer un système de justice.
De développer son économie.
De construire des écoles, des hôpitaux et des systèmes d’irrigation.
Et oui, d’assurer que les droits du peuple afghan sont protégés.
Le droit des femmes d’être traitées comme des êtres humains.
Le droit de regarder, de lire et de dire tout ce qu’on veut.
Le droit de choisir ses leaders par voie électorale.
Aider le peuple afghan à atteindre ces objectifs présente des risques
réels.
Des risques pour les Afghans.
Des risques pour nos alliés.
Et, comme nous le savons tous, des risques pour les Canadiennes et les
Canadiens.
Nous le savons.
Mais les risques ne sont pas propres à cette époque ou à cet endroit.
Il y avait des risques lorsque le Canada est allé dans les Balkans.
À Chypre.
Pendant la crise de Suez.
Et bien sûr en Corée et pendant les deux guerres mondiales.
Les Canadiennes et les Canadiens acceptent les risques lorsque ces
derniers sont au service d’une bonne cause.
Et, Monsieur le Président, de l’avis du gouvernement, l’émergence d’un
Afghanistan stable, sécuritaire, auto-suffisant et démocratique qui ne
servira plus jamais de refuge aux terroristes ou aux trafiquants en vaut
la peine.
Les Canadiennes et les Canadiens, en particulier les jeunes, me demandent
souvent ce que j’ai vu en Afghanistan. Ils veulent connaître le travail
que nous y faisons.
Le travail – leur dis-je – est à la fois sérieux et complexe.
Nous œuvrons de concert avec nos partenaires de l’Afghanistan, de l’ONU,
de l’OTAN et des ONG dans une action internationale intégrée pour appuyer
le rétablissement de ce pays.
Cela n’est possible que grâce aux 27 000 soldats – y compris le personnel
des Forces canadiennes – qui contribuent à stabiliser l’Afghanistan pour
que l’on puisse entreprendre une aide humanitaire et de développement
vitale.
Les défis sont énormes.
Il n’y a pas de remède miracle.
Et le succès ne peut être assuré par les seuls moyens militaires.
En fait, le Canada et ses alliés conviennent tous que nous devons soutenir
simultanément la bonne gouvernance et le développement économique afghan
pour arriver à une reprise durable.
C’est pourquoi nous avons ouvert en 2003 une mission à Kaboul et doublé
récemment son effectif.
Quotidiennement, les Canadiennes et les Canadiens de notre ambassade
travaillent directement avec les Afghans, l’ONU, la Banque mondiale,
l’OTAN et nos autres partenaires pour que la construction de cette nation
soit une réussite.
Cela suppose de faire en sorte que les ressources destinées au
développement soient en place – et distribuées équitablement à la
population afghane.
Monsieur le Président, nos travaux portent fruit.
Dans un peu plus de trois courtes années, douze millions d’Afghans –
hommes et femmes – se sont inscrits pour voter au cours de deux élections
historiques
Près de cinq millions d’enfants ont été inscrits dans les écoles, dont un
tiers de filles.
Près de quatre millions de réfugiés sont rentrés au pays.
Et plus de la moitié des villages afghans ont reçu des subventions pour
leur permettre d’entamer les travaux de reconstruction.
Tout cela dans un pays où, il y a quelques années à peine, il n’y avait
pas d’élections, l’éducation publique était presque inexistante, les
femmes n’avaient aucun droit et l’avenir était sombre.
J’ai été moi-même témoin de ces progrès.
Et j’ai été fier de savoir que le Canada était sur place et qu’il
contribuait à ces progrès.
Les prochaines étapes pour le Canada
Monsieur le Président, en collaboration avec nos alliés et le peuple
afghan, le Canada a réalisé de grandes choses.
Mais il reste beaucoup à faire.
L’Afghanistan demeure le cinquième pays le plus pauvre au monde.
Les Talibans cherchent à revenir au pouvoir.
Et trop de gens doivent s’en remettre au trafic de la drogue pour répondre
aux besoins de leurs familles.
Nous devons prolonger notre mission afin de terminer les travaux entamés
par le gouvernement précédent.
Nous avons besoin d’améliorer les normes de sécurité dans le sud
Afghanistan pour qu’elles soient conformes à celles du nord et de l’ouest
du pays.
Nous devons faire en sorte que les enfants du sud de l’Afghanistan
puissent aller à l’école en toute sécurité
et nous devons faire en sorte que les gens de là-bas puissent obtenir les
choses que nous tenons pour acquises : de l’eau potable, des routes
déminées et des sources d’énergie fiables.
Le fait de stabiliser le sud de l’Afghanistan permettra également au
gouvernement national afghan d’améliorer l’infrastructure démocratique
émergente de ce pays :
une commission des droits de l’homme indépendante,
une force policière professionnelle
et une nouvelle banque centrale.
Canada – un pays parmi plusieurs
Monsieur le Président, notre mission en Afghanistan est un exemple de plus
de la tradition de leadership canadien dans les affaires mondiales.
Une tradition dont nous sommes tous fiers.
Une tradition qui privilégie l’action au détriment des belles paroles.
Les résultats au détriment du processus.
Les principes au détriment des politiques.
Monsieur le Président, les gouvernements alliés qui ont déployé des
missions dans ce pays sont très diversifiés.
Des conservateurs.
Des libéraux.
Des démocrates socialistes.
Des gens et des partis qui seraient naturellement en désaccord sur nombre
de questions politiques de tous les jours – tout comme nous à la Chambre –
mais qui sont tous résolus à :
renforcer la démocratie,
assurer aux femmes l’égalité des droits,
réduire la pauvreté
et protéger le monde libre contre la menace du terrorisme.
Afin d’atteindre ces objectifs, nos alliés conviennent qu’il nous faut
éliminer la menace que posent Al-Qaïda et les talibans et former les
forces de sécurité afghanes afin qu’elles soient en mesure d’assurer
sécurité et stabilité dans leur propre pays.
Rester jusqu’au bout
Par conséquent, Monsieur le Président, notre gouvernement cherche à
obtenir l’aval du Parlement pour reconduire la mission canadienne en
Afghanistan.
Nos hommes et nos femmes ont besoin de savoir que nous avons les mêmes
objectifs qu’eux.
Que nous appuyons leurs efforts
et que nous sommes disposés – malgré les sondages qui tantôt montent,
tantôt baissent – de les appuyer pour les quelques années qui viennent.
Afin qu’ils puissent terminer le travail que le gouvernement précédent a
entamé.
Nous demandons au Parlement de prendre un engagement portant sur trois
volets :
La diplomatie,
le développement
et la défense.
Tous les trois indissociables,
et nous demandons au Parlement d’appuyer les projets suivants :
Premièrement, la construction d’une ambassade canadienne permanente et
sécuritaire à Kaboul qui servira les intérêts du Canada et répondra aux
besoins de l’Afghanistan pendant au moins 15 ans.
Deuxièmement, l’approbation d’une dépense supplémentaire de 310 millions
de dollars au titre de l’aide au développement de l’Afghanistan entre l’an
prochain et 2010-2011.
Ce qui placera la contribution totale du Canada à près d’un milliard de
dollars sur dix ans.
Et en dernier lieu, Monsieur le Président, nous cherchons à reconduire la
mission des Forces canadiennes à Kandahar ainsi que les efforts des
militaires, des diplomates, des travailleurs humanitaires et des agents de
police canadiens au sein de l’EPR pendant 24 mois.
Cette reconduction couvrira la période de février 2007 à 2009.
Prolonger la mission des Forces canadiennes aura des répercussions au
point de vue opérationnel.
Nous assumerons un autre mandat de chef de file de novembre 2007 à mai
2008 ainsi que le leadership global de l’ISAF à compter de février 2008.
Vers la fin de chaque année – 2006, 2007, 2008, les ministres des Affaires
étrangères, de la Coopération internationale et de la Défense nationale
évalueront les résultats avec nos alliés selon les critères établis à la
Conférence de Londres et feront connaître leur évaluation aux
parlementaires.
Alors voilà Monsieur le Président.
Une réaffirmation de l’intention du Canada…
Exprimée par le truchement d’un engagement clair et renouvelé.
Un engagement qui tire parti de nos réalisations passées.
Un engagement conforme aux valeurs canadiennes.
Un engagement qui nous permet de terminer le travail que le gouvernement
précédent a commencé.
Il incombe maintenant à la Chambre de faire ce choix.
Merci.
[harper=20060518]
[lieu=ottawa]
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de la Chambre,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
C’est un grand privilège pour moi de souhaiter la bienvenue au Premier
ministre d’Australie, le très honorable John Howard, et à son épouse
Janette.
Comme vous le dira toute personne qui a pris le vol Canada-Australie, nos
deux pays ne sont pas exactement voisins.
Des milliers de kilomètres nous séparent.
Nous sommes dans des hémisphères différents.
De part et d’autre de l’équateur.
Or, malgré les distances qui séparent nos deux pays, nous sommes
remarquablement semblables à bien des égards.
Le Canada et l’Australie ne seraient pas les pays qu’ils sont aujourd’hui
sans les contributions, culturelles et autres, de leurs peuples
autochtones.
Nos premières nations respectives ont été ensuite rejointes par des vagues
d’immigrants – de gens qui sont venus au Canada et en Australie pour avoir
une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
Les deux pays sont caractérisés par leur beauté naturelle et leur milieu
sauvage rude et souvent impitoyable.
La terre, qu’il s’agisse de la sèche cambrousse australienne ou du
bouclier canadien rocheux, a joué un grand rôle pour façonner nos
caractères nationaux respectifs.
À nos deux peuples, elle a donné en héritage l’autonomie et la
détermination.
Du point de vue politique, nous entretenons tous les deux un lien durable
avec la Couronne.
Et un engagement à l’égard du fédéralisme.
Au fil des ans, les Australiens et les Canadiens ont voyagé et vécu
ensemble.
Dans la ville natale du Premier ministre Howard, Sydney, des collectivités
comme Canada Bay et des noms de rue comme la promenade Marceau évoquent
les Canadiennes et les Canadiens qui ont pris la route de l’Australie
après les rébellions dans le Haut et le Bas-Canada.
Toronto dans l’État de New South Wales a été nommé en l’honneur d’Edward «
Ned » Hanlon, l’un des plus grands rameurs du Canada et ancien résident de
Toronto, en Ontario.
Mais le point peut-être le plus important, c’est que nos deux pays ont, à
maintes reprises, collaboré étroitement lorsqu’il a été question de
défendre une juste cause.
Je pense en particulier aux deux Guerres mondiales et à la Guerre de
Corée, où nos troupes se sont battues ensemble pour défendre la liberté et
promouvoir les idéaux que sont la démocratie et les droits de la personne.
Notre engagement commun à l’égard de ces valeurs demeure, à ce jour,
inchangé.
Par exemple, le Canada et l’Australie contribuent activement aux activités
de stabilisation et de maintien de la paix en Afghanistan.
Il est clair que nos deux nations ont beaucoup de choses en commun et bien
des raisons d’être fières.
La liberté.
La démocratie.
La primauté du droit.
Autant de valeurs dont ne peuvent que rêver des millions de personnes dans
le monde.
Des valeurs que nous ne devrions jamais tenir pour acquises.
Des valeurs que les peuples du Canada et d’Australie demandent à leurs
représentants élus de maintenir.
Monsieur le Président, le Premier ministre Howard est un leader de
principe qui voit loin.
Il voit une Australie qui honore son passé tout en se tournant vers
l’avenir.
Il voit une Australie de possibilités économiques pour tous grâce à une
économie florissante – économie florissante qui répond aux besoins de
l’ensemble des Australiennes et des Australiens.
Il voit une Australie qui vaut plus que son pesant d’or sur la scène
internationale.
Et sous son leadership décisif, l’Australie possède maintenant tous ces
attributs.
Aujourd’hui, l’Australie est une nation confiante à la fois fière de ses
symboles historiques nationaux et ouverte aux peuples du monde entier.
L’Australie est aussi une nation prospère.
Sous la gouverne du Premier ministre :
les impôts ont baissé tandis que la productivité s’est accrue,
le taux de chômage a baissé tandis que le PIB a augmenté,
un nombre record de nouveaux emplois ont été créés et de plus en plus
d’Australiennes et d’Australiens sont propriétaires fonciers.
Voilà un bilan économique dont on peut certainement être fier.
Par ailleurs, comme l’a annoncé, le mois dernier, le trésorier Peter
Costello, le gouvernement du Premier ministre Howard a remboursé la dette
nationale nette.
Une réalisation impressionnante quand on songe que la dette nationale
nette de l’Australie s’élevait à près de 100 milliards de dollars lorsque
son gouvernement a été porté au pouvoir en 1996.
Et finalement, grâce au leadership du Premier ministre, l’Australie a
consolidé sa place de leader international.
Qu’il s’agisse de préserver les droits de la personne au Timor oriental,
de prendre part à la lutte mondiale contre le terrorisme ou de manifester
un formidable leadership régional et international lors du tsunami
dévastateur de décembre 2004, l’Australie défend bravement les valeurs qui
lui sont chères :
la démocratie,
les droits de la personne
et un monde plus sûr pour les générations à venir.
Ces valeurs, Monsieur le Président, sont celles de ce gouvernement et de
l’ensemble des Canadiennes et Canadiens.
En terminant, j’aimerais vous dire toute mon admiration pour le Premier
ministre Howard et lui offrir mes plus sincères félicitations pour le
travail remarquable qu’il a accompli depuis son ascension au pouvoir il y
a une dizaine d’années.
Ses réalisations sont admirables.
Pas mal pour quelqu’un qui se dit libéral.
Mais sérieusement, Monsieur le Président, par son leadership, le Premier
ministre Howard fait avancer son pays.
Il bâtit une Australie plus forte pour les citoyennes et les citoyens de
cette nation.
Une Australie qui collabore avec ses alliés, dont le Canada.
Et donc, sans plus tarder Mesdames et Messieurs, j’ai l’immense plaisir de
présenter l’homme qui a toujours été – et sera toujours, j’en suis sûr –
un ami loyal du Canada, le Premier ministre d’Australie, Monsieur John
Howard.
[harper=20060524]
[lieu=ont]
Mesdames et Messieurs les membres de la Chambre de commerce de London,
Mesdames et Messieurs les invités à la table d’honneur,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie, David (Gurnham) de cette introduction des plus
généreuses.
Et je vous remercie tous et toutes de votre accueil chaleureux.
Je crois que c’est la première fois que je m’adresse à votre organisation.
Toutefois, au fil des ans, j’ai eu l’occasion de m’adresser aux membres de
chambres de commerce de tout le pays.
Et je suis toujours impressionné par le dévouement de ces organisations
envers leurs collectivités et leur attachement au débat de politiques
publiques.
Alors je vous remercie une fois de plus de votre dévouement et de votre
engagement, et je vous remercie également de m’avoir invité à prononcer
quelques mots aujourd’hui.
C’est ma première visite à London depuis la dernière campagne électorale.
Et je suis particulièrement fier d’être accompagné de deux collègues du
Parlement qui ont également été élus en janvier dernier.
Le premier, un parlementaire d’expérience, le député
d’Elgin-Middlesex-London et membre du Comité de la procédure et des
affaires de la Chambre, Joe Preston.
La deuxième, une nouvelle venue, la députée de Lambton-Kent-Middlesex et
membre du Comité de la Chambre sur les affaires des anciens combattants et
du Comité de la Chambre sur l’industrie, les sciences et la technologie,
Bev Shipley.
Comme vous le savez tous, les quatre derniers mois ont été exigeants,
chargés et stimulants.
Et les choses doivent bien aller. En fait, l’autre jour, m’a femme s’est
précipitée dans mon bureau pour m’annoncer que j’avais battu le record de
longévité de John Turner.
Le pire, c’est qu’elle avait l’air très surprise.
Trève de plaisanteries, la semaine dernière, nous avons souligné nos cent
premiers jours au pouvoir.
Je suis heureux d’annoncer que nous avons réalisé des progrès importants
et que nous avons concrétisé les changements promis au cours de la
campagne.
Comme approche, nous avons choisi d’axer notre programme législatif sur
quelques priorités clés – et de suivre trois objectifs de base :
faire le ménage à Ottawa et responsabiliser le gouvernement fédéral,
changer les priorités fédérales pour offrir des avantages réels et
tangibles aux parents ordinaires qui travaillent et aux petites
entreprises
et renforcer notre pays tant ici qu’à l’étranger.
Lorsque je suis passé à London pendant la dernière campagne électorale,
j’ai parlé des torts causés par des années de scandales sous le
gouvernement précédent.
J’ai aussi parlé du besoin de mettre fin au gaspillage, à la mauvaise
gestion flagrante et à la corruption.
Et du besoin de faire le ménage au gouvernement.
Eh bien, c’est justement ce que nous avons commencé à faire le mois
dernier,
lorsque nous avons déposé la mesure législative réformatrice et
anti-corruption la plus exhaustive de l’histoire du Parlement canadien.
La Loi fédérale sur l’imputabilité.
Il s’agit d’un projet de loi omnibus comportant plus de 200 clauses.
Il réformera les mesures législatives en matière de financement électoral
:
en faisant en sorte que seuls des particuliers puissent faire des dons aux
partis politiques fédéraux et que ces dons se limitent à 1000 $ par année.
Elle mettra fin au mécanisme de portes tournantes entre les cabinets
ministériels, la bureaucratie et les sociétés de lobbying,
en interdisant aux ministres, au personnel ministériel et aux hauts
fonctionnaires de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral pendant
les cinq années suivant leur départ.
Elle assainira les processus de contrats, de sondages, d’achats et de
publicité afin de faire en sorte qu’ils ne servent pas seulement à
récompenser les amis politiques.
Pour que le système reste intègre, nous accorderons également des pouvoirs
accrus aux agents indépendants comme la vérificatrice générale
– qui, j’aimerais ajouter, vient de dévoiler que d’autres millions de
dollars des contribuables ont été dilapidés en étant détournés indûment
vers le registre fédéral des armes à feu.
La Loi fédérale sur l’imputabilité ne rendra pas le gouvernement parfait,
car les gens ne sont pas parfaits.
Mais quand les choses se gâtent sérieusement, la Loi offrira une
protection blindée aux dénonciateurs qui présentent des preuves de fautes.
Nous dresserons des budgets honnêtes et aiderons les membres du Parlement
à faire leur travail en établissant un bureau indépendant du budget
parlementaire.
Notre gouvernement est également toujours résolu à assainir les processus
de nominations à Ottawa.
– Bien que l’opposition se soit récemment opposée à la nomination de Gwyn
Morgan et de son équipe de gestionnaires du secteur privé qui étaient
disposés à assurer une supervision indépendante du processus
– pour 1 $ par année, qui plus est,
nous irons néanmoins de l’avant. Certaines des opérations de la Commission
des nominations publiques sont déjà en place, et notre gouvernement
instaurera les principales mesures en matière d’éthique qui suivent,
avec ou sans l’opposition, nous ne garderons que les postes nécessaires
et ne nommerons que les personnes qualifiées pour les occuper.
Notre but est de remplacer la culture du tout m’est dû que privilégiait le
gouvernement précédent
et d’offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un gouvernement intègre et
efficace.
Un gouvernement qui rende des comptes.
Un gouvernement qui traite l’argent des contribuables avec respect.
C’est ce pour quoi les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23
janvier.
Et c’est ce que nous allons leur donner.
Mais ce qui est encore plus important, Mesdames et Messieurs, c’est que
notre gouvernement s’est fixé une série de priorités très différentes de
celles du gouvernement précédent
– priorités qui reflètent les besoins réels des travailleurs ordinaires et
de leurs familles, notamment le besoin d’alléger le fardeau fiscal qui
pèse sur eux.
Mesdames et Messieurs, il ne suffit pas de seulement assainir Ottawa,
– nous devons aussi changer les priorités du gouvernement fédéral afin
qu’il gère l’argent des contribuables avec respect et qu’il l’utilise dans
l’intérêt de ceux qu’il est censé servir, c’est-à-dire les parents qui
travaillent.
Le 23 janvier, le peuple canadien a voté pour ce type de changement.
C’est ce type de changement que le ministre des Finances, Jim Flaherty, a
offert dans son premier budget.
Un budget excédentaire.
Un budget responsable.
Un budget qui réduit l’impôt que paient les particuliers, les familles et
les entreprises de toutes tailles.
Il offre une réduction de taxes de deux dollars pour chaque dollar de
nouvelles dépenses.
Au cours des deux prochaines années, nous offrirons à la population
canadienne des réductions d’impôt de l’ordre de 20 milliards de dollars –
plus que dans les quatre derniers budgets fédéraux combinés.
Nous réduirons les taxes de vente.
Nous réduirons l’impôt sur le revenu des particuliers.
Nous réduirons l’impôt des sociétés.
Nous réduirons les taxes à l’immigration.
Nous réduirons les taxes sur le capital et les gains en capital.
Quelle que soit la taxe, nous y avons pensé.
Ce budget ne contient pas moins de 29 réductions de taxes.
Et plus de 650 000 Canadiennes et Canadiens à faible revenu seront
carrément exempts des rôles d’imposition fédéraux.
Bien entendu, cette année, à la Fête du Canada, la TPS passera de 7 % à 6
% – changement qui profite à toutes les Canadiennes et tous les Canadiens
sans exception.
Nous réduisons également l’impôt sur le revenu des particuliers.
Pas seulement en augmentant le taux personnel d’exemption et en gardant
les taux d’intérêts bas,
mais également en offrant crédit d’impôt à l’emploi qui sera
particulièrement profitable aux travailleurs de la classe moyenne.
Ce crédit d’impôt, d’une valeur maximale de 500 $ devant doubler à 1000 $
en janvier 2007, donnera un répit aux travailleuses et aux travailleurs
canadiens.
Ces réductions se traduiront par des économies réelles pour les
Canadiennes et les Canadiens ordinaires.
Les familles qui gagnent entre 15 000 $ et 30 000 $ par année
économiseront près de 300 $, tandis que celles qui gagnent entre 45 000 $
et 60 000 $ épargneront près de 650 $.
Des fonds qui les aideront à avancer un peu,
qui leur permettront de payer pour les nécessités de la vie
ou de faire des économies pour payer les études de leurs enfants.
De faire ce qu’ils veulent.
Après tout, c’est leur argent.
Ils ont travaillé fort pour le gagner
et ils devraient pouvoir en garder une plus grande partie.
C’est également vrai pour les entreprises.
Nous allons exploiter le potentiel des entrepreneurs de notre secteur des
petites entreprises.
Nous allons, par exemple, faire passer de 300 000 $ à 400 000 $ le taux du
revenu imposable admissible des petites entreprises.
Et ce taux passera de 12 % à 11,5 % en 2008 et à 11 % en 2009.
Le budget allégera le fardeau fiscal qui pèse sur tous les employeurs
canadiens et il prévoit également un certain nombre d’exemptions
importantes au titre de l’impôt sur les gains en capital.
Par exemple, les titres donnés à des œuvres de bienfaisance ne seront pas
assujettis à l’impôt sur les gains en capital
– ce qui se traduira par une injection importante de nouveaux fonds dans
les organismes sociaux et culturels partout au pays.
En fait, il a déjà encouragé le don de 50 millions de dollars en actions à
un organisme caritatif ici en Ontario.
Notre budget comporte aussi de nouvelles initiatives en matière de
dépenses,
Maintenant, permettez-mois de vous dire, Mesdames et Messieurs, que je
suis préoccupé de l’ampleur de la croissance des dépenses fédérales sous
le gouvernement précédent.
Les dépenses de notre budget ont beaucoup baissé comparativement aux
augmentations dans les deux chiffres que nous avons vues ces dernières
années.
Mais les dépenses augmentent tout de même au moins aussi rapidement que la
croissance économique.
Alors le ministre Flaherty et le président du Conseil du Trésor, John
Baird, cherchent des façons de réformer le système de gestion des dépenses
du gouvernement fédéral qui ne fonctionne pas comme il le devrait.
Je me réjouis de recevoir les recommandations au début de l’automne.
Si notre gouvernement devra toutefois faire face à des enjeux au plan des
dépenses, il ne gaspillera pas d’argent pour des priorités sans cesse
changeantes et croissantes.
Nous savons quoi croire.
Nous savons à quoi nous en tenir.
Et nos dépenses sont axées sur des domaines de compétence fédérale.
Comme assurer la sécurité publique et la surveillance de nos frontières.
Rendre plus sévère la justice pénale et accroître les effectifs de la GRC
et rebâtir les Forces armées canadiennes.
Lorsque nous faisons des dépenses, nous voulons le faire en tenant compte
des priorités des Canadiennes et des Canadiens ordinaires.
Nous avons, par exemple, promis de prendre une nouvelle approche de la
garde d’enfants.
Le gouvernement précédent était disposé à transférer des milliards de
dollars à des bureaucrates, à des promoteurs et à d’autres politiciens au
nom de la garde d’enfants.
Aux termes de notre budget, tous les parents qui ont des enfants d’âge
préscolaire recevront directement une Prestation universelle pour la garde
d’enfants de 1 200 $.
Parce que nous croyons que ce sont les parents, et non les gouvernements,
qui devraient exercer leur choix en matière de garde d’enfants.
Nous investissons en outre dans notre économie et dans notre avenir.
Nous investissons davantage dans nos infrastructures publiques et offrons
des crédits d’impôt aux usagers des transports en commun.
Nous offrons aux étudiants de nouveaux crédits pour les revenus de bourses
et les manuels scolaires et proposons un allègement fiscal pour les coûts
des outils assumés par les apprentis et les gens de métier.
Nous donnons aux aînés la possibilité d’économiser sur l’impôt des
retraites privées et nous aidons les parents à assumer les coûts
d’inscription de leurs enfants à des activités sportives.
Ce sont les choses que nous avons promises pendant la campagne électorale
et que nous réalisons maintenant.
Bien entendu, un gouvernement national n’a pas seulement pour rôle
d’offrir des avantages et des services, il doit aussi le faire de façon
responsable et efficace.
Il doit aussi consolider l’héritage laissé par nos fondateurs comme
Macdonald, Cartier et les autres – notre grand pays, le Canada, une nation
qui est forte, unie, indépendante et libre.
Nous prenons d’autres mesures pour régler le déséquilibre fiscal et
promouvoir l’unité nationale, et pour faire en sorte que les Québécoises
et les Québécois, ainsi que les Canadiennes et les Canadiens pansent les
plaies que leur a causées le scandale des commandites.
Comme première étape de nos efforts pour régler le déséquilibre fiscal,
nous avons accru les transferts aux provinces dans leurs domaines de
compétence.
Et, finalement, un certain nombre de provinces se retrouvent avec un
excédent budgétaire.
Grâce à un gouvernement fédéral qui n’a pas de philosophie
centralisatrice,
– Nous voyons déjà une nette amélioration au plan de l’unité nationale, y
compris l’entente qui a donné au Québec un rôle historique à l’UNESCO.
De plus, nous agissons pour rétablir notre relation spéciale au plan du
commerce et de la sécurité avec notre client le plus important et voisin
immédiat – les États-Unis.
Nous travaillons à sévir contre la criminalité liée aux armes à feu, aux
bandes et à la drogue et rétablir la sécurité de nos rues et de nos
quartiers.
Pour cela, nous avons soumis au Parlement des projets de loi destinés à
mettre fin aux peines d’emprisonnement avec sursis pour les crimes graves
– et, pour les infractions graves commises au moyen d’une arme à feu, nous
avons proposé des peines d’emprisonnement obligatoires.
Nous avons renégocié, renouvelé et fait passer au Parlement l’entente sur
le NORAD.
Nous avons en outre conclu une entente qui met fin au différend paralysant
de longue date sur le bois d’œuvre qui nous opposait aux États-Unis.
Mesdames et Messieurs, cette entente est bonne pour le Canada et elle est
bonne pour les producteurs Canadiens.
Aux termes de cette entente :
nous récupérons plus de 80 % des sommes – soit plus de 4 milliards de
dollars – qui avaient été bloquées dans des procès sans fin,
nous avons un accès stable et garanti au marché américain, sans quotas ni
tarifs aux conditions actuelles du marché
et nous sommes protégés des exportations de bois bon marché provenant de
pays tiers et destinées aux États-Unis.
Tout cela montre ce qui peut être réalisé lorsque l’on fait passer la
bonne volonté et le travail acharné avant la politique crasse et les
paroles creuses.
Et c’est la même approche directe que nous adoptons pour d’autres dossiers
internationaux. Par exemple :
nous avons tenu tête au gouvernement du Hamas,
nous avons élaboré une entente internationale efficace sur les changements
climatiques,
nous avons offert une nouvelle aide au Darfour
et nous avons instauré la sécurité et la démocratie à Kandahar, en
Afghanistan.
Et voilà.
Mesdames et messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont
voté pour le changement.
Ils ont donné à notre parti le mandat d’en être le maître d’œuvre.
Un peu plus de 100 jours se sont écoulés depuis.
Et nous sommes déterminés à être des leaders…
…déterminés à tenir nos promesses.
Nous avons promis d’assainir le gouvernement
et nous avons adopté la Loi fédérale sur l’imputabilité.
Nous avons promis de réduire les impôts et d’offrir des avantages aux
familles canadiennes qui travaillent.
Ce sont là les priorités de notre budget.
Nous avons promis de travailler à unifier le pays, à sévir contre le
crime, à nouer une relation plus mûre avec les États-Unis et à jouer un
rôle de leader dans le monde.
Et dans ces dossiers aussi, nous avons fait des progrès.
Nous avons donc fait un bon départ.
Mais la suite ne sera pas facile.
Car nous avons un Parlement minoritaire.
Où les appuis peuvent fluctuer.
Où les positions des partis peuvent changer en un clin d’œil.
Nous avons eu un avertissement la semaine dernière.
Nous avions convenu de voter pour appuyer nos hommes et nos femmes en
uniforme en Afghanistan en prolongeant leur mission – une mission que leur
avait confiée le précédent gouvernement.
Le processus était appuyé par tous les partis, et nous avions le soutien
constant des libéraux et des bloquistes pour une mission qui dure depuis
des années.
Mais le jour du vote, ils ont tourné le dos à nos soldats, juste pour
voter contre le gouvernement.
Cela montre que, dans ce Parlement minoritaire, rien n’est sacré – pas
même nos soldats – et que rien ne doit être tenu pour acquis.
Ainsi, si vous voulez que la Loi fédérale sur l’imputabilité soit adoptée
et que nous fassions des réformes à long terme pour assainir le
gouvernement à Ottawa, vous devez faire savoir à vos députés comment vous
vous sentez.
Si vous pensez que le budget doit être voté, que les Canadiennes et les
Canadiens devraient avoir de réels allègements fiscaux ou que les parents
devraient recevoir un soutien financier pour leurs enfants d’âge
préscolaire,
– et bien dites à vos députés que vous voulez que cela soit fait.
Si vous voulez que notre pays et nos militaires se tiennent debout,
– si vous voulez voir la fin du différend sur le bois d’œuvre et assurer
notre commerce avec les États-Unis,
– ou si vous voulez que les criminels soient punis pour leurs crimes et
que la société en soit protégée,
– vous devez donc faire connaître votre point de vue.
Pour faire en sorte que ce Parlement fonctionne, pour que les mesures
soient réellement adoptées, les Canadiennes et les Canadiens tels que vous
doivent écrire aux députés de tous les partis, les appeler ou leur envoyer
des courriels pour leur faire savoir que ces priorités ne sont pas
seulement les nôtres, mais aussi les vôtres.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060525]
[lieu=cb]
Bonjour Mesdames et Messieurs,
Le Canada est un grand pays.
Et il l’est en partie parce que le taux de criminalité y a toujours été
bas.
Nous le devons surtout au bon travail de la Gendarmerie royale du Canada.
Fondée en 1873 par Sir John A. Macdonald, la Police à cheval du Nord-Ouest
– comme on l’appelait à l’époque – a contribué à instaurer l’ordre et le
droit dans l’Ouest canadien.
Qu’il ait été question de patrouilleurs à cheval à la frontière ou de
patrouilleurs en hélicoptère au-dessus de la région métropolitaine de
Vancouver, ils ont toujours été là pour les Canadiennes et les Canadiens.
Je remercie les membres de la GRC de nous accueillir ici aujourd’hui.
Et je les remercie de leur service exemplaire à cette nation.
Le faible taux de criminalité auquel nous sommes habitués est dû en grande
partie aux efforts qu’ils déploient,
à leur dévouement,
à leur professionnalisme
et à leur bravoure.
Les agents de la GRC ne peuvent cependant pas changer l’époque dans
laquelle nous vivons.
Les temps changent.
Nos collectivités changent.
Les crimes liés aux armes de poing, aux gangs et à la drogue sévissent
dans nos rues,
Et les agents de la GRC et autres agents chargés de l’application de la
loi ont besoin d’aide et d’appui de leurs supérieurs.
Aide et appui que notre gouvernement est en mesure de leur accorder.
Fini les excuses.
Fini les promesses rompues.
Fini le respect des droits des criminels au détriment de ceux de leurs
victimes.
Nous nous attaquerons aux crimes liés aux armes de poing, aux gangs et à
la drogue.
Nous protégerons notre façon de vivre canadienne.
En fait, nous prenons des mesures importantes à cette fin en déposant un
projet de loi pour :
imposer des peines minimales obligatoires pour les crimes liés aux armes
de poing et
mettre fin aux peines conditionnelles – y compris les assignations à
domicile – pour les crimes graves.
Nous continuerons de suivre notre programme relatif à la sécurité des
collectivités ce printemps en déposant un projet de loi pour faire passer
de 14 à 16 ans l’âge de la protection.
Ce n’est qu’un début.
Et cela signifie, entre autres, sévir contre les courses de rue, activité
imprudente qui cause trop souvent la mort.
La lutte contre les courses de rue a été l’une des causes qu’a défendues
mon ancien collègue et député de Surrey North, le regretté Chuck Cadman.
Un homme altruiste qui a consacré ses années à Ottawa à se battre pour
assurer la sécurité des rues.
Soyons clairs.
Les courses de rue ne consistent pas à amuser les enfants.
C’est une activité imprudente, dangereuse et qui trop souvent cause la
mort.
Chuck, qui est malheureusement décédé l’an dernier, le savait.
Un des événements qui a poussé Chuck à participer au dossier sur les
courses de rue a été le décès tragique d’Irene Thorpe.
Irene, mère de deux enfants et veuve depuis peu, faisait une promenade du
soir à Vancouver lorsqu’elle a été heurtée par un adepte des courses de
rue qui a perdu le contrôle de son véhicule après avoir atteint une
vitesse de 140 km/h.
Cet acte horrible et inimaginable a été commis dans la rue d’une ville.
Une rue où les mères conduisent les enfants à leur pratique de
soccer.
Une rue qu’empruntent les cyclistes pour aller au travail.
Et une rue où les gens se promènent le soir.
L’ampleur de cette tragédie conjuguée à la légèreté de la peine imposée
aux contrevenants a poussé Chuck à agir.
Il est devenu le promoteur infatigable du durcissement des peines imposées
aux adeptes des courses de rue.
En décembre 2002, Chuck a déposé un projet de loi d’initiative
parlementaire en vue de durcir les peines imposées aux adeptes de courses
de rue.
Malheureusement, son projet de loi n’est jamais devenu une loi.
Depuis le décès prématuré de Chuck l’été dernier, son épouse Dona a repris
la cause qui le passionnait tant.
Je voudrais féliciter Dona pour poursuivre les travaux exemplaires de
Chuck et la remercier du dévouement et de l’engagement dont elle a fait
preuve au cours de sa bataille pour sévir contre les courses de rue.
Car les courses de rue sont un problème grave qui font tous les ans de
nouvelles victimes.
Pensez au nombre de décès causés par ces courses en 2006 seulement.
En janvier, trois jeunes hommes ont perdu la vie sur une autoroute de
l’est de Vancouver lorsque leur véhicule s’est retrouvé dans un fossé et
coupé en deux en heurtant une colonne d’alimentation. Un autre passager
est décédé plus tard à l’hôpital.
Le même mois, Tahir Khan de Toronto, qui devait devenir citoyen canadien
quelques jours plus tard, a perdu la vie lorsque son taxi a été percuté
violemment par une voiture qui faisait une course.
Et un homme de Burnaby a été tué lorsqu’il a perdu le contrôle de sa
voiture et blessé les occupants de deux autres voitures qui venaient en
sens inverse et qui se sont retrouvés à l’hôpital le jour de la fête des
Mères.
En deux mots, les courses de rue tuent.
C’est un crime grave pour lequel les peines d’emprisonnement devraient
être sévères.
Voilà pourquoi le nouveau gouvernement du Canada présentera un projet de
loi qui s’attaquera de front aux courses de rue.
Premièrement, nous créerons à ce sujet une nouvelle infraction au Code
criminel.
Grâce à laquelle ce genre de délinquants se verra imposer des peines plus
sévères.
De plus, notre projet de loi imposera des périodes d’interdiction de
conduire à ceux et celles qui sont trouvés coupables de courses de rue.
Et la peine sera de plus en plus sévère après chaque infraction.
Ces mesures correspondent en grande partie à ce que voulait Chuck dans son
projet de loi d’initiative parlementaire.
Parce que, tout comme lui et de si nombreux militants infatigables, notre
gouvernement est résolu à rendre nos rues plus sûres.
Nous sommes engagés à mettre sur pied un système de justice pénale qui
imposera des peines sévères aux auteurs de crimes graves.
Nous voulons des collectivités saines dans lesquelles les Canadiennes et
les Canadiens peuvent s’épanouir.
Dans les semaines et les mois qui viennent, mon gouvernement poursuivra
sans relâche les efforts qu’il déploie pour construire un Canada plus sûr
et plus fort pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.
Merci.
[harper=20060526]
[lieu=ottawa]
Mesdames et Messieurs les membres de la Chambre de commerce de Victoria,
Mesdames et Messieurs les invités de la table d’honneur,
chers Collègues du Parlement du Canada,
Mesdames et Messieurs les députés de l’assemblée législative,
Votre Excellence le maire Alan Lowe,
Mesdames et Messieurs,
C’est toujours pour moi un plaisir de me rendre à Victoria.
Une ville magnifique à cette époque de l’année.
et c’est toujours pour moi un honneur de prendre la parole dans les
chambres de commerce de tout le pays.
Ces organisations sont connues pour leur engagement envers leurs
collectivités et leur attachement au débat des questions publiques. C’est
pourquoi je vous remercie de votre invitation.
Hommage aux militaires
Avant d’aller plus loin, j’aimerais remercier personnellement de leur
présence ici le contre-amiral Roger Girouard, commandant des forces
maritimes du Pacifique et le commandant de la base des Forces canadiennes
d’Esquimault, Mike Williamson.
Depuis que je suis Premier ministre, j’ai eu la chance de rencontrer
certains de nos militaires
les nouveaux diplômés de Wainwright, des officiers de haut rang à Ottawa
et, bien sûr, les soldats du front d’Afghanistan.
Les hommes et les femmes des Forces canadiennes sont les personnes les
plus accomplies de notre nation.
Je suis fier de ce que le Parlement ait récemment voté la prolongation de
la mission du Canada en Afghanistan.
Les hommes et les femmes des Forces canadiennes y font un excellent
travail,
ils aident le peuple afghan à rebâtir son pays et ils protègent les
Canadiennes et les Canadiens du terrorisme mondial,
tout comme ils font un excellent travail ici et d’ailleurs partout où ils
servent dans le monde.
Je transmets donc à l’amiral et au commandant mes remerciements pour
l’action que vous et votre personnel des Forces canadiennes menez pour
nous tous.
Au cours de la dernière campagne électorale fédérale, je suis venu en
Colombie-Britannique et ici même sur l’île.
Les gens de cette province m’ont dit qu’ils en avaient assez de lire au
sujet des scandales, de la mauvaise gestion et de la corruption.
Ils en avaient assez de la culture politique fédérale qui ne sert qu’aux
initiés d’Ottawa plutôt qu’aux gens qui travaillent et à leur famille.
Assez de l’inaction dans les dossiers qui intéressent particulièrement le
peuple de la Colombie-Britannique.
Et partout où je vais, les gens s’inquiètent du système politique fédéral.
Ils pensent que nos institutions et pratiques démocratiques ne sont plus
de notre temps.
Et que les provinces comme la Colombie-Britannique sont insuffisamment
représentées et n’ont pas le poids qu’elles méritent à la Chambre des
communes et au Sénat.
Bien des choses se sont passées depuis décembre et janvier derniers.
Les Canadiennes et les Canadiens sont allés aux urnes.
Nous avons un nouveau gouvernement national à Ottawa.
Et ce gouvernement a commencé à s’atteler aux dossiers qui préoccupaient
les Colombiens-Britanniques durant la campagne.
Et les choses doivent bien aller, car l’autre jour mon épouse a fait
irruption dans mon bureau pour me dire que je venais de battre le record
de longévité de John Turner.
Et ce qui est le plus troublant, elle semblait surprise.
Mais trêve de plaisanterie, les gens de la Colombie-Britannique ont eu
raison d’en avoir d’assez des scandales, de la mauvaise gestion et de la
corruption à Ottawa.
Et c’est pour cela que le premier projet de loi de notre gouvernement est
axé sur l’imputabilité.
Personne ne s’attend à ce que le gouvernement soit parfait, mais les
bornes ont été dépassées avec le programme des commandites.
Dans tout le pays, les Canadiennes et les Canadiens ont dit que nous
devions faire quelque chose – pour changer le système et faire en sorte
qu’un incident de cette ampleur ne se reproduise jamais.
Et c’est exactement ce que nous faisons.
Notre premier acte législatif est la Loi fédérale sur l’imputabilité, un
projet de loi omnibus qui comprend plus de 200 clauses.
Il témoigne de la détermination qui est la nôtre d’assainir Ottawa après
le programme des commandites.
Pour commencer, elle change les modes de financement des partis politiques
dans ce pays.
Jamais plus de dons de la haute finance.
Jamais plus de fonds de fiducie secrets.
Jamais plus de contributions des sociétés et des syndicats.
Les partis politiques seront financés par le peuple et par les électeurs.
Et les partis ne pourront plus compter sur des petits groupes de riches
donateurs pour appuyer leurs opérations et financer leurs campagnes.
La Loi sur l’imputabilité nettoiera les systèmes de contrats, de
publicité, de sondage et d’approvisionnement d’Ottawa – de façon à ce que
les contribuables en aient pour leur argent.
Elle donnera aussi une protection réelle et totale aux dénonciateurs qui
apportent les preuves d’inconduite.
La loi mettra fin au système des portes tournantes dont se servaient les
bureaux des ministres, l’administration et les firmes de lobbying.
Et elle assujettira pour la première fois toute une série d’agences
gouvernementales, de fondations et de sociétés d’État à la surveillance de
la vérificatrice générale et à l’accès à l’information.
Nous allons faire aussi en sorte d’avoir des budgets qui reflètent la
vérité et aider le Parlement à faire son travail en mettant sur pied un
bureau indépendant du budget parlementaire.
Enfin, notre gouvernement est toujours résolu à assainir le processus de
nominations à Ottawa.
Bien sûr, l’opposition a récemment voté contre Gwyn Morgan et son équipe
du secteur privé qui étaient prêts à assurer une surveillance du processus
en toute indépendance,
et en plus pour un dollar par an.
Néanmoins, nous insisterons. Certaines des opérations de la Commission des
nominations publiques sont déjà en place. Avec ou sans l’opposition, notre
gouvernement adoptera les mesures d’éthique fondamentales suivantes :
Nous ne garderons que les postes qui sont nécessaires.
Et nous ne nommerons que des gens compétents à ces postes.
Il s’agit de remplacer la culture du « tout m’est dû » qui était très
prisée par le précédent gouvernement et de donner aux Canadiennes et aux
Canadiens un bon gouvernement, un gouvernement honnête.
Un gouvernement qui soit responsable.
Un gouvernement qui traite avec respect votre argent.
C’est pour cela que les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23
janvier.
Et c’est ce que nous allons leur offrir!
Les gens de la Colombie-Britannique ont également eu raison de demander
qu’Ottawa cible ses priorités de façon à améliorer la situation des
travailleurs et de leurs familles au lieu de chercher à récompenser les
amis du régime.
C’est pourquoi notre gouvernement s’est fixé une série de priorités très
différentes de celles du gouvernement précédent, notamment le besoin
d’alléger le fardeau fiscal.
Les politiciens parlent souvent de déséquilibre fiscal entre Ottawa et les
provinces.
Eh bien, il y a un autre déséquilibre fiscal et il est bien plus
important, c’est celui qui existe entre le gouvernement fédéral et ses
citoyens contribuables.
Année après année, Ottawa roulait sur l’or. Même après le gaspillage, la
mauvaise gestion et les scandales, des excédents de plusieurs milliards de
dollars semblaient encore tomber du ciel.
Ne vous y trompez pas, ces excédents n’avaient qu’une seule raison – des
impôts excessifs.
Le 2 mai, nous nous sommes attachés dans notre budget à régler ce
déséquilibre fiscal en introduisant une série de mesures radicales
d’allègement fiscal.
Vingt-neuf réductions distinctes.
Vingt milliards de dollars sur deux ans.
Plus d’allègements fiscaux que dans les quatre derniers budgets combinés.
Nous avons, évidemment, promis de baisser de 7 % à 6 % la TPS le 1er
juillet,
d’abaisser l’impôt sur le revenu en adoptant un crédit d’impôt à l’emploi
qui passera de 500 $ à 1 000 $ au cours de la prochaine année,
et d’offrir une série d’avantages fiscaux destinés à aider les familles
modernes à faire face à l’augmentation du coût de la vie.
Des crédits d’impôts pour les usagers des transports en commun, pour les
outils des gens de métier et des apprentis, pour les activités sportives
des enfants, pour les revenus des régimes privés des aînés et pour les
coûts des manuels scolaires des étudiants.
En fin de compte, il y aura des baisses d’impôts pour tous les Canadiens
et les Canadiennes.
Et le nom de plus de 650 000 Canadiennes et Canadiens à faible revenu ne
figurera plus sur les registres de l’impôt.
Nous sommes fiers de ce budget.
Car il s’attache à donner des résultats réels pour les travailleurs
ordinaires et leur famille.
Pour la même raison, nous sommes fiers des ressources supplémentaires que
nous consacrons à de nombreux programmes prioritaires, comme la garde
d’enfants.
Nous abandonnons les programmes de garde d’enfants qui enrichissent
essentiellement les militants, les bureaucrates et d’autres ordres de
gouvernement,
en faveur d’un avantage de base qui, dès le 1er juillet sera offert
directement aux familles canadiennes qui ont des enfants d’âge
pré-scolaire.
Parce que ce sont les parents et non les politiciens qui devraient avoir
le choix en matière de garde d’enfants.
Comme je l’ai dit, Mesdames et Messieurs, les Colombiens-Britanniques
m’ont depuis longtemps exprimé le sentiment qu’Ottawa ne tient pas compte
des questions propres à leur province.
Je pense surtout au dossier de l’industrie forestière, votre première
industrie.
Les gens m’ont dit par exemple qu’ils veulent que des mesures soient
prises pour régler les problèmes de l’industrie forestière.
Ils voulaient que l’on règle le différend de longue date sur le bois
d’œuvre.
Et en particulier dans des régions de l’intérieur, ils voulaient davantage
de soutien dans la lutte contre la dendroctone du pin.
Permettez-moi de vous dire…
l’une de mes plus grandes fiertés en tant que Premier ministre a été de
conclure une entente sur le bois d’œuvre.
Cela n’a pas été facile.
Comme les gens d’ici le savent, c’est une question complexe.
Nous avions de nombreuses divergences avec les Américains.
Et pour être franc, il y avait aussi de nombreux désaccords internes entre
les provinces et certains éléments de l’industrie sur la façon dont le
Canada devait procéder.
Mais nous l’avons fait.
Les États-Unis ont accepté nombre de nos exigences, notamment :
Rembourser 4 milliards de dollars retenus dans des procès sans fins,
assurer un accès stable au marché américain, sans tarifs ni droits dans
les conditions actuelles du marché et
offrir nombre d’avancées, dont des protections contre les ventes de bois
de pays tiers aux États-Unis.
L’entente aurait été impossible sans l’exceptionnel leadership de la
Colombie-Britannique.
Le premier ministre Gordon Campbell à Victoria.
Et David Emerson défendant à Ottawa les intérêts de la
Colombie-Britannique.
Je salue leurs efforts.
Notre entente montre que lorsque vous placez le travail acharné avant les
discours creux, vous pouvez obtenir des résultats.
Pour les travailleurs, pour l’industrie et pour les
Colombiens-Britanniques.
Les différends commerciaux ne sont pas la seule menace à l’industrie du
bois d’œuvre.
Il y a aussi la dendroctone du pin qui ravage depuis plus de dix ans les
forêts de la Colombie-Britannique.
J’ai vu les dommages de mes propres yeux.
De vastes forêts saines devenant rouges et mourant.
Le budget 2006 prévoit 200 millions de dollars au cours des deux
prochaines années pour amorcer la lutte contre l’épidémie et aider les
collectivités affectées.
Grâce au leadership provincial et au soutien financier fédéral, je sais
que nous pouvons faire aboutir cet effort commun en Colombie-Britannique.
Tout comme nous pouvons avancer dans le dossier de la porte d’entrée du
pacifique, les Olympiques de Vancouver-Whistler et – en ce qui concerne
l’une des toutes premières décisions du nouveau gouvernement,
régler le problème du terminal Ridley à Prince Rupert.
La Colombie-Britannique et la réforme démocratique
Au début du discours, j’ai mentionné l’Afghanistan.
En ce moment des Canadiennes et des Canadiens collaborent avec le
gouvernement de l’Afghanistan pour stabiliser et rebâtir ce pays et pour y
mettre sur pied des institutions démocratiques.
Et bien que le Canada et l’Afghanistan soient à des années lumières l’un
de l’autre en termes de développement démocratique, nous avons nos propres
défis à relever chez nous.
Comme les Colombiens-Britanniques le font valoir depuis longtemps, nous
devons améliorer le système politique fédéral.
Le moderniser.
Le rendre plus démocratique.
Et pour faire en sorte que les provinces comme la Colombie-Britannique
aient une représentation effective à Ottawa.
Votre province a longtemps été une pionnière de la réforme démocratique.
La Colombie-Britannique a été l’une des premières provinces à accorder le
droit de vote aux femmes.
Et également l’une des premières à tenir des élections multipartites.
Et plus récemment, vous avez tenu un débat vigoureux et un référendum sur
la question de la réforme électorale.
De plus, la Colombie-Britannique a instauré les élections à date fixe.
Et vous appuyez depuis longtemps les changements au Sénat canadien.
Une réforme démocratique sérieuse ne sera pas facile.
Elle ne peut se faire du jour au lendemain.
Et le Canada n’a pas pour l’instant envie d’interminables négociations
constitutionnelles.
Nous pouvons pour autant amorcer les premières étapes d’une réforme.
Des étapes nécessaires.
Pratiques.
Cela peut se faire sans nous paralyser dans des querelles
constitutionnelles.
Nous avons bien commencé en tenant le premier examen parlementaire d’une
nomination à la Cour suprême dans l’histoire du Canada.
Nous l’avons fait parce que les juges font l’objet de nominations
politiques et ont un grand pouvoir.
Les Canadiennes et les Canadiens méritent de savoir qui ils sont.
Et de quelle façon ils comptent interpréter la loi.
J’ai l’impression que les Canadiennes et les Canadiens ont été rassurés en
entendant le juge Marshall Rothstein.
Et après avoir été questionné par des députés élus, celui-ci siège
désormais à la Cour suprême de notre pays.
Conformément à notre intention de procéder à des réformes nécessaires,
pratiques et réalisables de notre système politique fédéral, nous
avancerons sur deux fronts au cours des prochaines semaines.
Premièrement, nous déposerons un projet de loi prévoyant des élections à
date fixe au niveau fédéral.
Comme vous le savez, la Colombie-Britannique – de même que l’Ontario et
Terre-Neuve-et-Labrador – ont choisi cette voie.
Des élections à date fixe empêcheraient les gouvernements de déclarer
soudainement des élections pour obtenir des avantages politiques à court
terme.
Elles permettraient à tous les partis de lutter à armes égales.
Les règles seraient claires pour tout le monde.
Dans notre projet, nous demanderons des élections à date fixe tous les
quatre ans, avec la première à l’automne 2009.
Une telle loi doit évidemment respecter les votes de confiance.
De façon à faire toujours prévaloir la majorité.
Mais des élections à date fixe empêchent les leaders de manipuler le
calendrier simplement pour obtenir des avantages politiques partisans.
Je sais bien que d’après les sondages, nous aurions la majorité si une
élection se tenait aujourd’hui.
Mais les sondages montrent aussi que personne ne veut d’élection inutile.
Aussi, à moins d’être battus ou que l’on nous empêche de gouverner, nous
voulons avancer et faire fonctionner ce Parlement minoritaire au cours des
trois prochaines années.
Deuxièmement, nous amorcerons la réforme du Sénat.
Comme je l’ai dit pendant la campagne, cette institution devrait être
réformée pour mieux refléter les besoins actuels et démocratiques des
régions du Canada.
Une assemblée législative du XXIe siècle ne peut rester dominée par des
personnes nommées, susceptibles de siéger pendant des décennies sans
mandat démocratique et de contrarier les plans du gouvernement élu.
Il y a bien sûr d’autres priorités de réforme démocratique que nous devons
réaliser et que nous réaliserons. Par exemple, comme je l’ai promis
pendant la campagne, donner à la Colombie-Britannique sa juste part des
sièges à la Chambre des communes.
Et voilà.
Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont
voté pour le changement.
Ils ont donné à notre parti le mandat d’apporter ce changement.
Et c’est ce que nous allons leur offrir.
Un peu plus de 100 jours se sont écoulés depuis.
Et nous sommes déterminés à diriger…
…déterminés à tenir nos promesses.
Nous avons promis d’assainir le gouvernement.
Et nous avons présenté la loi fédérale sur l’imputabilité.
Nous avons promis de réduire les impôts et d’offrir des avantages aux
familles canadiennes qui travaillent.
Et ce sont là les priorités de notre budget.
Nous avons promis de nous pencher sur certains des problèmes les plus
critiques auxquels doit faire face la Colombie-Britannique et de procéder
aux réformes démocratiques que cette partie du pays exige depuis
longtemps.
Et nous avançons aussi dans d’autres dossiers.
C’est donc un bon début.
Mais la suite ne sera pas facile.
Car nous avons un Parlement minoritaire.
Dans lequel les appuis peuvent fluctuer.
Les positions des partis peuvent changer du jour au lendemain.
Nous avons eu un avertissement la semaine dernière.
Nous avions convenu d’un vote pour appuyer nos hommes et nos femmes en
uniforme en Afghanistan en prolongeant leur mission.
Le processus était appuyé par tous les partis et nous avions le soutien
constant des libéraux qui avaient en premier envoyé nos troupes sur le
terrain.
Mais, le jour du vote, ils (et les bloquistes) ont changé de position. Ils
ont tourné le dos à nos troupes juste pour pouvoir voter contre le
gouvernement.
Cela montre que dans un Parlement minoritaire, rien n’est sacré – pas même
nos troupes – et que rien ne peut être tenu pour acquis.
Si vous voulez donc faire en sorte que la Loi fédérale sur l’imputabilité
soit votée et que nous fassions les réformes à long terme nécessaires pour
faire le grand ménage du gouvernement à Ottawa, vous devez faire connaître
vos sentiments aux députés.
Si vous pensez que le budget doit être voté, que les Canadiennes et les
Canadiens devraient avoir de réels allègements fiscaux ou que les parents
qui ont des enfants d’âge préscolaire devraient recevoir un soutien,
vous devez dire à vos députés que vous voulez que cela soit fait.
Si vous voulez que l’on donne suite aux préoccupations de la
Colombie-Britannique, que l’on mette fin au différend sur le bois d’œuvre
et que l’on assure nos relations commerciales avec les États-Unis, ou
encore que l’on introduise des réformes démocratiques fondamentales au
Parlement,
vous devez faire connaître votre point de vue.
Pour faire en sorte que le Parlement fonctionne, que les choses soient
réellement accomplies, les Canadiennes et les Canadiens comme vous doivent
écrire aux députés de tous les partis, les appeler ou leur envoyer des
courriels pour leur faire savoir qu’il ne s’agit pas seulement de nos
priorités, mais aussi des vôtres.
Je vous remercie de nouveau de votre invitation et de votre attention.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060602]
[lieu=que]
Bonjour Mesdames et Messieurs.
Merci Gloria (Kovach) de votre aimable introduction.
Je tiens à saluer notre hôte cordial, le maire Gérald Tremblay.
Deux membres de mon caucus du Québec sont ici,
l’honorable Michael Fortier, ministre des Travaux publics et des Services
gouvernementaux,
– le sénateur Pierre-Claude Nolin
– ainsi que deux de mes députés de l’Alberta, James Rajotte et Rahim
Jaffer. Je vous demande de les applaudir.
Je suis très heureux de cette occasion qui m’est offerte de m’adresser de
nouveau à la Fédération canadienne des municipalités.
Nous avons beaucoup de choses à dire.
La dernière fois que je vous ai parlé en juin à St. John’s, j’étais chef
de l’opposition.
Je vous avais communiqué des points de vue sur des questions importantes
auxquelles fait face notre pays.
Je vous avais résumé ma vision de l’avenir.
La façon dont nous renforcerions le Canada.
La façon dont nous gouvernerions le pays.
Et la façon dont nous tournerions la page à Ottawa.
À l’époque, bien sûr, nous n’étions pas le gouvernement.
Nous ne pouvions donc pas tenir ces promesses.
Mais tout cela a changé le 23 janvier.
Les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour tourner le dos au passé.
Et ils ont demandé à notre parti de conduire le pays dans l’avenir.
Ils en avaient assez des scandales.
Assez de l’inaction.
Assez d’un gouvernement qui, à leur avis, avait été trop longtemps au
pouvoir.
Ils ont donc effectué un changement.
Et nous ont demandé de former un nouveau gouvernement.
Le changement est ce que nous avons promis aux Canadiennes et aux
Canadiens.
Un changement de direction.
Un changement de style.
Et le changement, c’est ce que nous commençons à offrir.
Je voudrais aujourd’hui vous parler de la façon dont notre projet de
changement vous affectera, vous, les leaders communautaires du Canada.
Si nous travaillons dans différents ordres de gouvernement,
nous devons rendre des comptes aux mêmes contribuables.
Et ces contribuables savent ce qu’ils veulent.
Des services publics de qualité.
La prospérité et une économie forte.
Des rues sûres et des quartiers prospères.
Et tout cela grâce à des impôts modestes et justes.
Vous êtes la ligne de front du gouvernement.
Vous offrez des services essentiels comme ceux de la police, des
ambulances et des pompiers.
Vous faites en sortes que les bus marchent, que les rues soient pavées et
que les parcs et les terrains de jeu soient propres et verts.
Nuit et jour, vous répondez au téléphone.
À des appels de citoyens en colère qui exigent que leur chemin soit
déneigé.
Que quelqu’un fasse taire le chien du voisin.
Qu’une ampoule soit changée dans la rue.
Et vous faites un excellent travail – souvent pour un salaire modeste et
sans reconnaissance.
Mais vous le faites parce que vous vous souciez du bien commun.
Vous vous souciez des collectivités qui sont les vôtres.
Et le Canada n’en est que plus fort.
Mon travail est différent.
Premièrement, je dois faire face aux journalistes.
Qui ont commencé leur carrière dans les hôtels de ville.
J’en profite pour les remercier de leur contribution.
Mais comme vous, je prends les appels.
Des appels exigeant des paiements de transfert.
Des déploiements de troupes.
Ou des ententes commerciales.
Mais en dernière analyse, nous servons les mêmes maîtres.
Et nous sommes jugés par eux.
Comme je l’ai mentionné, nous avons beaucoup de choses à dire.
Sur la façon que nous allons avancer.
En tant que municipalités.
En tant que provinces.
Et ce qui est plus important encore – vous en conviendrez tous – en tant
que pays.
Dans tout gouvernement, tenir les engagements exige un travail d’équipe.
Aux échelons fédéral et provincial, le travail est prévu par la
constitution, par notre système de gouvernement.
Et je suis fier d’être appuyé par un cabinet solide.
Des gens comme Lawrence Cannon, ministre des Transports, de
l’Infrastructure et des Collectivités.
Il fait un travail important, mais je pense que personne n’est plus
qualifié que lui pour le faire.
En plus d’avoir été membre de l’Assemblée nationale du Québec, Lawrence a
été conseiller municipal de Gatineau juste avant l’élection.
À ce titre, il a présidé le conseil des transports local.
Je suis fier de Lawrence qui fait partie de mon équipe à Ottawa.
Au nom des collectivités du Canada, il parle d’une voix forte au cabinet.
Autre ministre dont le rôle est crucial pour les questions qui nous
préoccupent tous est celui des Finances, Jim Flaherty.
L’homme qui tient les cordons de la bourse.
Vous êtes nombreux à le connaître déjà.
Il vous a consulté avant de déposer son budget et il vous a écoutés.
En conséquence, le budget et le grand programme du gouvernement portent
sur d’importantes questions pour les municipalités canadiennes.
En conséquence, le budget prévoit des crédits sans précédents pour les
infrastructures.
Des crédits pour l’établissement des immigrants et l’appui à leur offrir.
Des crédits pour la lutte contre la criminalité.
Des crédits pour l’environnement.
Et des crédits pour le logement abordable.
Vous nous avez demandé un financement stable à long terme.
C’est exactement ce que nous vous avons offert.
Comme vous nous l’avez demandé, les engagements de financement sont
stables et à long terme.
Y compris 16,5 milliards de dollars pour de nouveaux investissements dans
les infrastructures au cours des quatre prochaines années.
Nous avons augmenté le financement pour moderniser nos autoroutes et nos
postes frontières : un total de 2,4 milliards de dollars au cours des cinq
prochaines années.
Nous avons investi près de 600 millions de dollars dans l’initiative de
porte d’entrée du Pacifique,
– pour les routes, les ponts et les ports qui relieront la
Colombie-Britannique – et tout le Canada – aux marchés en croissance
rapide de l’Asie.
Nous avons mis de côté 2 milliards de dollars pour les investissements
stratégiques dans des projets urgents dans des secteurs comme les
autoroutes, le transport en commun, le traitement des eaux usées et
l’atténuation des crues.
Nous renouvelons le Fonds pour l’infrastructure rurale municipale en y
injectant 2,2 milliards de dollars.
Nous honorons en outre l’engagement qui a été pris aux termes du Nouveau
Pacte pour les villes et les collectivités, de conserver le transfert de
la taxe sur l’essence, soit 5 cents par litre, ce qui représente un
montant de cinq millions de dollars sur cinq ans.
Et nous maintenons le rabais de 100 % de la TPS – soit la portion fédérale
de la TVH – en faveur des administrations municipales.
Mais il y a plus.
Une police efficace est extrêmement importante pour vos concitoyens.
Surtout maintenant, en raison des crimes de violence liés aux drogues et
aux gangs qui se multiplient dans nos rues.
D’innocents passants sont tués par balle dans la rue Yonge, il y a des
courses de rue meurtrières à Vancouver,
– des guerres de bandes de motards criminelles en Ontario et au Québec.
Voilà pourquoi nous dépensons 161 millions de dollars pour recruter 1000
nouveaux agents de la GRC et procureurs fédéraux.
Nous prenons en outre des mesures pour mettre fin à la contrebande d’armes
à la frontière et nous investissons
50 millions de dollars dans des programmes destinés à prévenir la
délinquance chez les jeunes.
De plus, pour faire en sortent que les criminels violents ne se retrouvent
plus dans nos rues, nous réformons les règles liées aux peines.
Nous instituons des peines de prison obligatoires et sévères pour les
crimes commis au moyen d’une arme à feu.
Et nous mettons fin aux peines avec sursis – les assignations à résidence
– pour les crimes graves, qui seront sanctionnés par de lourdes peines de
prison.
Notre gouvernement reconnaît que les villes du Canada attirent la grande
majorité des immigrants qui viennent dans notre pays pour saisir des
débouchés économiques et avoir une meilleure vie.
Pour faciliter leur intégration dans la société canadienne, nous avons
réduit de moitié le droit à payer pour obtenir la résidence permanente.
Ils auront ainsi 500 $ de plus dans les poches quand ils commenceront leur
vie au Canada.
Plus de 300 millions de dollars ont en même temps été réservés pour les
organisations qui aident les nouvelles Canadiennes et les nouveaux
Canadiens à s’établir au pays.
Afin de les aider à apprendre les langues officielles du Canada et à
trouver leur place dans notre économie et dans notre société.
Tout cela dans un seul but : assurer que les nouvelles Canadiennes et les
nouveaux Canadiens contribuent pleinement à vos collectivités.
Nous investissons aussi dans le logement abordable pour les collectivités
à la fois urbaines et rurales.
Jusqu’à 800 millions de dollars sont consacrés pour répondre à la demande
croissante de logement abordable dans nos villes.
Et jusqu’à 300 millions de dollars sont prévus pour améliorer les
conditions de logement des Canadiennes et des Canadiens autochtones qui
vivent en dehors des réserves.
Un montant semblable sera destiné aux pénuries aiguës de logement dont
souffrent les Autochtones des réserves,
et les besoins d’eau et de services d’hygiène publique urgents seront pris
en charge par le Fonds pour l’infrastructure municipale rurale.
Ce Fonds vise à faire en sorte que l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens – citadins ou ruraux, autochtones ou non – profitent tous des
avantages que généreront nos investissements dans les infrastructures,
– cela même qui fait de nos collectivités des endroits formidables où
vivre.
Mais ces investissements ne sont pas le souci numéro un de nombre de nos
collectivités – surtout les plus grandes.
Beaucoup se soucient du caractère vivable actuel – et futur – de leurs
villes qui grandissent et dont le rythme devient effréné.
Les embouteillages des autoroutes les enragent et la qualité de l’air les
inquiète.
Je remarque que le rapport des maires des grandes villes demande qu’un
programme national de transport public soit mis en place.
C’est pourquoi nous investissons jusqu’à 1,3 milliard de dollars dans les
réseaux de transport urbains et quelque 1,1 milliard de dollars sur cinq
ans dans un nouveau crédit d’impôt pour les usagers de l’autobus, du métro
et du train léger sur rail.
Cela se traduira pas une réduction du nombre de véhicules sur nos routes,
une baisse des émissions de gaz polluants et un air plus pur.
Mais ce n’est qu’une partie de notre stratégie environnementale.
Le mois dernier, mes ministres de l’Agriculture, des Ressources naturelles
et de l’Environnement ont rencontré leurs homologues provinciaux à Regina.
Je suis heureux de dire qu’ils ont convenu de fixer la cible nationale à 5
% de biocarburant renouvelable dans l’essence canadienne et le diesel
d’ici 2010.
Le développement d’énergie à base de céréales, de maïs et d’autres
végétaux offrira de nouvelles possibilités aux agriculteurs et aux
collectivités rurales qui dépendent de ces cultures, et le carburant plus
propre sera profitable à tout le monde.
Les villes canadiennes sont déjà considérées parmi les plus propres et les
plus saines du monde. Nous sommes déterminés non seulement à ce qu’elles
le restent
– Mais aussi à ce qu’elles s’améliorent.
Et c’est de cela qu’il s’agit dans notre budget et pour notre gouvernement
– des résultats concrets et des améliorations réelles.
Maintenant que nous avons parlé de quelques-unes des principales mesures
que nous avons prises et qui, je sais, vous intéressent, j’aimerais parler
plus généralement des relations financières entre les gouvernements au
Canada.
Bien sûr, dans une fédération parfaitement équilibrée, les différents
ordres de gouvernement ne seraient pas toujours divisés sur la question de
l’argent des contribuables.
Nous aurions tous des responsabilités clairement définies et les
ressources pour les assumer.
J’espère que vous m’inviteriez quand même à vos conférences, mais nous
aurions besoin de trouver d’autres sujets de discussion que les ententes
de financement, les paiements de transfert et le déséquilibre fiscal.
La présente discussion est, cependant, une conséquence directe de la
situation qui s’est développée au cours de la dernière décennie.
– Une décennie pendant laquelle Ottawa a enfin équilibré son budget, mais
en grande partie parce qu’il a transmis le problème aux gouvernements
provinciaux
– qui, à leur tour, ont souvent fait la même chose aux municipalités.
Au cours de la dernière décennie, le gouvernement fédéral a équilibré son
budget en grande partie par des réductions de transferts aux provinces
– Réductions dont les municipalités ont souvent payé la facture.
En même temps, pendant des décennies, mais surtout ces dernières années,
Ottawa s’est mêlé des affaires provinciales et locales.
Dans des domaines où il n’avait pas beaucoup d’expertise.
Quand il a négligé ce qu’il devait faire.
En conséquence, nos rôles et responsabilités dans nos champs de
compétences respectifs sont brouillés.
Nos arrangements budgétaires sont déséquilibrés.
Et nos relations politiques, tendues.
Maintenant qu’Ottawa et la plupart des provinces ont mis de l’ordre dans
leurs affaires,
– Nous devons assurer le financement à long terme et prévisible de tous
les ordres de gouvernement de façon à ce que les réductions massives
qu’ont vues les années 1990 ne se reproduisent plus.
La question du déséquilibre fiscal est claire.
Ottawa baignait dans des excédents budgétaires de plusieurs milliards de
dollars
– même après des exemples extraordinaires de gaspillage, de mauvaise
gestion et de scandales,
– pendant que les provinces et les municipalités accusaient des déficits
dans la prestation de services essentiels.
Notre parti a été le premier à demander que des mesures soient prises pour
régler le déséquilibre fiscal.
C’est pourquoi il y a longtemps que nous avons reconnu que les
municipalités avaient besoin de nouveau financement pour composer avec
leurs déficits croissants au plan de l’infrastructure.
C’est pourquoi nous avons appuyé le remboursement de la TPS aux
municipalités et pourquoi, il y a plusieurs années, nous avons proposé et
appuyé le transfert relatif à la taxe sur l’essence.
Il s’est agi d’étapes importantes, voire même historiques, vers une
meilleure autonomie fiscale des administrations municipales.
En janvier, notre gouvernement conservateur s’est engagé à entamer
immédiatement des consultations avec les provinces, les territoires et les
municipalités pour régler la question du déséquilibre fiscal.
Nous avons réaffirmé notre engagement dans le discours du Trône et l’avons
concrétisé dans le budget de 2006.
Et je suis heureux d’indiquer que nous avons déjà réalisé des progrès
appréciables. Laissez-moi vous dire comment nous avons fait.
Premièrement, grâce à une meilleure intégrité et transparence de nos
documents budgétaires,
– qui seront appuyées par la création d’un bureau indépendant du budget
parlementaire,
– les excédents fédéraux seront choses du passé.
Deuxièmement, si nous devions nous retrouver avec des excédents
budgétaires imprévus, nous avons clairement indiqué que nous sommes
disposés à discuter de formules pour les partager avec les provinces.
Mais, de toute façon, étant donné notre décision d’accorder une marge
fiscale considérable au chapitre de l’impôt des particuliers, de l’impôt
des sociétés et des taxes de consommation, nous ne nous attendons pas à
des excédents fédéraux importants à l’avenir.
Troisièmement, grâce aux meilleurs transferts que nous avons offerts aux
provinces et à cette marge fiscale, les provinces sont maintenant capables
de se retrouver elles-mêmes en situation excédentaire.
En fait, c’est déjà le cas pour la plupart d’entre elles.
Finalement, je devrais aussi mentionner que, non seulement nous faisons
davantage de transferts aux provinces et que nous nous mêlons moins de
leurs affaires,
– nous concentrons aussi nos nouvelles dépenses de programmes dans des
secteurs de compétences clairement fédéraux,
– des secteurs qui ont été longtemps négligés,
– des secteurs tels que les affaires autochtones, la sécurité aux
frontières et nos forces armées.
Le budget 2006 comportait également un guide pour les discussions futures
intitulé Rétablir l’équilibre fiscal au Canada.
Dans le cadre de discussions qui auront lieu cet été et cet automne au
sujet de l’équilibre fiscal, j’ai demandé au ministre Cannon de rencontrer
les représentants des provinces, des territoires et des municipalités afin
d’aborder la question du rôle du fédéral dans l’infrastructure.
Le rôle du fédéral doit être défini par rapport aux projets d’importance
nationale. Le financement fédéral doit être versé à long terme et être
prévisible.
Et nous devons nous assurer que tous les ordres de gouvernement et les
administrations municipales rendent des comptes aux Canadiennes et aux
Canadiens.
J’ai également demandé au ministre Flaherty de rencontrer les membres de
la FCM lorsqu’il préparera le prochain budget fédéral pour veiller à ce
que ce dernier reflète les perspectives des administrations municipales.
Bien entendu, d’un point de vue constitutionnel, le gouvernement fédéral
doit traiter avec les provinces sur de nombreuses questions qui vous
importent.
Mais l’équilibre fiscal n’est pas qu’une question de relations
fédérales-provinciales. Au bout du compte, c’est une question de relations
entre les citoyens et les gouvernements et administrations.
Et les municipalités – généralement représentées par votre fédération –
sont un partenaire important dans ce dialogue.
Mais puisque vous aurez à traiter directement avec les provinces,
permettez-moi de vous dire qu’à mon avis, un modèle de relations
provinciales-municipales existe déjà.
Et c’est ici, dans la province de Québec.
Comme vous le savez tous, le Québec surveille religieusement ses
responsabilités constitutionnelles, dont celles qui se rapportent aux
affaires municipales.
Le gouvernement du premier ministre Charest a presque terminé de régler le
déséquilibre fiscal de la dernière décennie en élaborant une entente de
partenariat d’équilibre budgétaire avec ses propres municipalités.
S’il existe un modèle pour l’avenir des relations intergouvernementales,
je pense qu’il se trouve ici au Québec.
Récemment, le premier ministre Charest a signé l’entente sur un nouveau
partenariat fiscal et financier avec les municipalités.
Le financement des villes du Québec doublera pendant les six ans que
durera cette entente.
L’entente leur offre un financement stable, prévisible et à long terme.
Ainsi, les fonctionnaires et politiciens municipaux pourront mieux
répondre aux besoins de leur clientèle et planifier pour l’avenir.
Comme l’a déclaré le premier ministre Charest, l’entente représente un
changement « en profondeur » des rapports qu’entretient la province avec
les municipalités.
Je crois que Québec est sur la bonne voie.
Et je vous recommande d’insister auprès de vos gouvernements provinciaux
afin qu’ils examinent le modèle québécois avec soin.
D’ici là, nous ferons notre part.
En insistant auprès des provinces pour qu’elles respectent leurs
obligations à l’égard des municipalités et en poursuivant le dialogue avec
les deux ordres de gouvernement.
J’estime que le nouvel esprit de coopération parmi les gouvernements et
les administrations municipales nous aidera à servir les intérêts de
l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens, où qu’ils vivent.
Conclusion
Alors voilà.
Notre gouvernement a été à l’écoute de vos préoccupations. Mieux encore,
nous avons été à l’écoute des préoccupations de vos citoyennes et
citoyens.
Et nous avons commencé à agir.
Nous avons stimulé les dépenses dans les infrastructures.
Nous avons investi dans les transports en commun et le logement abordable.
Nous avons sévi contre le crime pour sécuriser nos rues et nous avons
pris des mesures visant à procurer des revenus stables, prévisibles et à
long terme à tous les ordres du gouvernement.
Nous avons réalisé des progrès importants au cours des quatre derniers
mois, mais il reste beaucoup à faire.
Je vous promets que notre gouvernement continuera d’honorer les
engagements qu’il a pris à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.
Nous continuerons de travailler chaque jour, comme vous le faites, à
offrir des résultats tangibles pour améliorer la situation des personnes
réelles.
Nous traiterons vos contribuables et les miens avec le respect auquel ils
ont droit.
Afin de leur inspirer du respect pour le gouvernement,
Et de mériter la confiance que les Canadiennes et les Canadiens nous ont
accordée.
Ce ne sera pas facile.
En particulier dans un gouvernement minoritaire.
Alors je vous demande de nous aider à atteindre nos objectifs communs.
Merci beaucoup. À la prochaine.
[harper=20060603]
[lieu=ottawa]
Je vous remercie de cet accueil chaleureux.
Et je vous remercie de me donner l’occasion de partager la tribune avec :
le ministre de la Défense nationale, Gordon O’Connor et
le chef d’état-major de la Défense, le général Hillier.
C’est un grand honneur pour moi de pouvoir assister aujourd’hui à la
cérémonie d’assermentation des nouvelles recrues militaires et des
réservistes qui intègrent la Force régulière.
Votre choix de faire partie des Forces canadiennes est aujourd’hui plus
qu’une décision individuelle.
Il signifie que vous continuez une tradition historique et honorable de
service militaire pour le Canada.
Un nouveau chapitre dans l’histoire de générations de Canadiennes et de
Canadiens qui ont protégé leur nation tant au pays qu’à l’étranger.
Il s’agit d’une responsabilité de taille.
Mais vous êtes prêts à l’assumer.
Les Forces canadiennes
Les Canadiennes et les Canadiens tiennent leurs militaires en haute
estime.
Et à juste titre.
Depuis l’établissement de notre Confédération en 1867, le personnel
militaire canadien a servi notre pays avec fierté et honneur.
En temps de guerre comme en temps de paix.
Ils ont combattu avec nos alliés pendant les deux guerres mondiales.
Il se sont battus contre la tyrannie pendant la Guerre froide – tant en
Europe qu’en Corée.
Et ils ont servi dans des zones dangereuses dans le monde entier au cours
de missions de maintien de la paix.
Ils ont souvent fait face à de graves dangers – et ont souvent payé de
leur vie.
Ces hommes et ces femmes ont cependant toujours fait preuve de grande
bravoure.
De sens du devoir.
D’amour de la patrie.
Ils ont montré la force d’âme et le courage nécessaires pour mener à bien
leur mission.
Et c’est à eux que le Canada doit sa force, son unité, son indépendance et
sa liberté.
C’est pourquoi le service militaire est le service le plus important que
quiconque pour rendre à notre nation.
La mission afghane
Un bon exemple de ce fait est la mission actuelle en Afghanistan.
Où le personnel des Forces canadiennes joue un rôle primordial afin
d’aider le peuple afghan à rebâtir son pays ravagé par la guerre.
Et afin de sécuriser le Canada en faisant en sorte que l’Afghanistan ne
puisse plus jamais servir de refuge aux groupes terroristes.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai visité l’Afghanistan.
Le dévouement et le courage de nos soldats m’ont inspiré.
Ils protègent également le peuple afghan et les travailleurs humanitaires
afin que ceux-ci puissent poursuivre leurs efforts humanitaires et de
développement essentiels.
Ils soignent les personnes malades, blessées et âgées.
Ils protègent les écoles pour que les enfants puissent recevoir une bonne
éducation.
Ils font en sorte que des élections libres puissent avoir lieu
et que les femmes puissent jouir des droits fondamentaux qui reviennent à
tous les citoyens.
Chaque citoyen afghan vit actuellement de profonds changements.
Des changements qui leur permettront de jouir des libertés que nous,
Canadiennes et Canadiens, tenons pour acquises.
Mais, bien entendu, ce n’est pas tout ce que font les membres des Forces
canadiennes en Afghanistan.
En collaboration avec 35 nations alliées et l’armée et la police
nationales afghanes, ils aident à libérer la campagne afghane des groupes
terroristes et des barons de la drogue.
Ils enlèvent les mines antipersonnel une par une.
Ils protègent les routes et les principales installations publiques et
gouvernementales.
Ils se trouvent à l’un des endroits les plus dangereux au monde et se
tiennent en première ligne pour nous protéger.
Nous vivons dans un monde de danger et ce n’est pas en fermant les yeux
que nous nous en tirerons.
Aujourd’hui, les Canadiennes et les Canadiens ont appris que, avec le
concours du SCRS et de nos services de renseignement, la GRC et la police
de Toronto ont arrêté dix-sept individus et les ont accusés d’infractions
de terrorisme aux termes du Code criminel.
Leur cible aurait été le Canada.
Les institutions canadiennes.
L’économie canadienne.
Le peuple canadien.
Comme ce fut le cas à d’autres moments de notre histoire, nous sommes
ciblés en raison de qui nous sommes.
Et de notre façon de vivre.
De notre société, de notre diversité et de nos valeurs.
Des valeurs comme la liberté, la démocratie et la primauté du droit.
Des valeurs qui font du Canada un grand pays.
Des valeurs que les Canadiennes et les Canadiens chérissent.
Des valeurs que les citoyennes et les citoyens comme vous veulent
défendre.
Je tiens à féliciter les membres de la GRC, du SCRS et des autorités
policières locales pour avoir mené à bien cette opération.
Nous continuerons de les appuyer en renforçant nos lois, nos politiques et
les ressources consacrées à la lutte contre le terrorisme tant au pays
qu’à l’étranger.
Aujourd’hui, les mesures canadiennes de renseignement et de sécurité ont
porté fruit.
Le nouveau gouvernement du Canada poursuivra ses efforts pour assurer la
sécurité nationale de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Et c’est que vous, membres des Forces canadiennes, nous aiderez à faire
avec le concours de la police et des services de renseignement.
Des Forces canadiennes dont on doit être fier
Dimanche, notre pays célébrera la Journée des Forces canadiennes.
Journée où les Canadiennes et les Canadiens montrent à quel point ils sont
fiers des jeunes hommes et des jeunes femmes qui défendent l’honneur de
notre pays,
qui en assurent la sécurité
et qui garantissent aux Canadiennes et aux Canadiens un avenir meilleur et
plus sécuritaire.
C’est là le type de forces armées auquel se joindront les nouvelles
recrues.
Des forces armées qui :
• font preuve de leadership international,
• appuient les efforts humanitaires et
• défendent la sécurité nationale du Canada.
Des forces armées dont nous pouvons être fiers.
C’est pourquoi les Canadiennes et les Canadiens vous appuient.
C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada est entièrement avec
vous.
Et c’est pourquoi nous faisons en sorte que vous disposiez de tout ce dont
vous avez besoin pour faire votre travail.
Conclusion
En terminant, je tiens à vous souhaiter le meilleur des succès au cours de
vos carrières au sein des Forces canadiennes.
Nous vous appuyons
alors que vous servez votre pays,
défendez notre souveraineté,
assurez la sécurité de nos citoyennes et de nos citoyens
et faites la promotion de nos valeurs dans le monde entier.
Ce sera parfois difficile.
Vous irez au bout de vos limites
et montrerez de quoi vous êtes capables.
Mais le jeu en vaudra la chandelle.
En vous regardant aujourd’hui, je constate que vous êtes prêts à relever
le défi.
Merci. Que Dieu soit avec vous dans tout ce que vous vivrez.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060610]
[lieu=ont]
Merci Monsieur le Président.
Mesdames et Messieurs invités à la table d’honneur,
Mesdames et Messieurs les membres de la Chambre de commerce
indo-canadienne,
Mesdames et Messieurs,
Je veux tout d’abord vous remercier de votre accueil chaleureux,
et Merci, Ajit, de votre aimable introduction.
Je suis heureux d’être présent ce soir à votre gala et à votre remise de
prix annuels.
Depuis 29 ans, la Chambre de commerce indo-canadienne défend
vigoureusement vos gens d’affaires et, en fait, toute la communauté
indo-canadienne.
Pour le Canada, vous êtes un grand pont entre notre grand pays et l’une
des régions les plus importantes et à la croissance la plus rapide au
monde aujourd’hui.
Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à féliciter votre
organisation pour le travail exceptionnel qu’elle effectue pour ses
membres, la communauté indo-canadienne et le Canada.
Nous célébrons ce soir les réalisations de femmes et d’hommes
exceptionnels de la communauté d’affaires indo-canadienne. Et je profite
de l’occasion pour mentionner les initiatives que notre nouveau
gouvernement a prises pour appuyer les familles canadiennes, réduire les
impôts et les obstacles à la croissance, et promouvoir les avantages de
l’immigration.
Comme vous le savez, la communauté indo-canadienne a une riche histoire,
remplie d’exemples d’accomplissements tout à fait remarquables par des
gens ordinaires.
Les premiers immigrants de l’Inde sont venus au Canada à la fin du XIXe
siècle, la plupart s’installant sur la côte ouest.
Par rapport aux normes d’aujourd’hui, ces temps-là étaient très durs – et
encore plus pour ces nouveaux venus.
La plupart occupaient des emplois très pénibles
et faisaient tous les jours face à l’adversité.
Mais ils ont persévéré.
Et grâce à leur travail acharné et à leur détermination, ils ont bâti des
communautés florissantes dans des villes telles que Vancouver et Victoria.
Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les attitudes
ont commencé à changer.
Et le Canada a ouvert ses portes à de plus en plus d’immigrants de l’Inde
et de tous les pays du monde.
Quelle que soit l’époque et le lieu, il n’est jamais facile de prendre la
décision de quitter un pays et une culture dans lesquelles sa famille a
vécu pendant des générations.
Mais c’est aussi une occasion qu’ont voulu saisir des millions de gens,
espérant une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs enfants.
Et en quelques générations, l’ambition et l’énergie de ces immigrants ont
apporté la prospérité et le dynamisme à ce grand pays qui est le nôtre
aujourd’hui.
Et cela est particulièrement vrai des contributions faites par les
Indo-Canadiennes et les Indo-Canadiens.
Pour jauger l’ampleur des talents de la communauté indo-canadienne, il
suffit de regarder la liste des lauréats de l’an dernier.
Je pense ainsi aux réalisations de Manjit Minhas, la lauréate du Prix
jeunesse.
À l’âge de 18 ans, Mme Minhas a ouvert en Alberta, sa province natale, sa
première compagnie, Mountain Crest Liquors.
Elle a créé depuis d’autres compagnies.
L’an dernier, les compagnies que possède et exploite Mme Minhas ont
réalisé un chiffre d’affaires de plus de 25 millions de dollars.
C’est un record d’autant plus phénoménal pour quelqu’un dans la vingtaine.
Le lauréat du prix de l’homme d’affaires 2005, Rob Bakshi, est un autre
exemple de l’esprit d’entreprise de ce calibre.
En 1996, M. Bakshi a créé Silent Wireless Enterprises, compagnie qui, dans
sa première année seulement, a réalisé un chiffre d’affaires de 5,6
millions de dollars.
En 2004, ce chiffre avait décuplé et la compagnie était distinguée dans le
magazine Profit comme l’une de celles dont la croissance était la plus
rapide au Canada.
Et ce ne sont que deux exemples dans une liste qui rallonge chaque année.
Or, de tels succès ne devraient surprendre personne.
Ils sont le résultat direct des valeurs fortes qui définissent la
communauté indo-canadienne.
Des valeurs comme :
• le travail acharné,
• des familles fortes,
• et l’excellence dans l’éducation.
J’honore votre engagement envers ces valeurs,
car ces valeurs mêmes servent de fondement de la réussite du Canada en
tant que nation.
Et voilà pourquoi le programme de notre gouvernement national reflète ces
valeurs.
Nous allons :
• diminuer les taxes de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens en
réduisant par exemple la TPS de 7 % à 6 % à partir du 1er juillet et nous
allons adopter un crédit d’impôt à l’emploi qui, de 500 $ passera à 1 000
$ le 1er janvier 2007.
• Nous allons encourager l’éducation postsecondaire en offrant un crédit
d’impôt pour les manuels scolaires et en dispensant tous les revenus de
bourses de l’impôt fédéral.
• Et nous allons appuyer toutes les familles canadiennes en offrant une
prestation universelle de 1200 $ pour le choix en matière de garde pour
tous les enfants de moins de six ans, à partir du 1er juillet.
• Et puisque je parle des familles, laissez-moi aussi vous dire que notre
gouvernement redoublera d’efforts au cours des semaines à venir pour faire
voter une loi qui permettra de lutter contre le fléau de la criminalité
liée aux armes, aux gangs et aux drogues qui sévit dans un trop grand
nombre de nos collectivités.
• Nous allons sévir contre les courses improvisées dans les rues, mettre
fin aux peines avec sursis (ce qu’on appelle « les assignations à
résidences ») pour les crimes graves, en imposant des peines
d’emprisonnement obligatoires pour les crimes commis avec des armes à feu.
Ce sont là les priorités de notre gouvernement tout simplement parce que
ce sont aussi celles des Canadiennes et des Canadiens ordinaires comme
vous.
Notre gouvernement est tout simplement résolu à bâtir un Canada meilleur.
Un Canada plus fort.
Pour nous tous.
Comme on le sait bien dans la communauté indo-canadienne, il ne peut y
avoir un Canada fort sans une économie forte.
– Une économie dans laquelle les hommes et les femmes qui prennent des
risques, qui mettent sur pied des entreprises, qui créent des emplois et
qui favorisent la prospérité sont récompensés et non pénalisés.
Or, ce n’est un secret pour personne que les impôts trop élevés freinent
la réussite des entreprises.
Qu’on soit un nouvel immigrant qui vient d’ouvrir un restaurant ou un
Canadien de la deuxième génération qui gère une société d’informatique de
plusieurs millions de dollars, les impôts élevés sont une entrave.
Ils nuisent à la création de nouveaux emplois.
Ils prennent l’argent des investissements
et ils finissent souvent par financer la bureaucratie.
Les membres de notre gouvernement sont conscients de ce fait, c’est pour
cette raison qu’ils agissent.
Le dernier budget du ministre des Finances, l’honorable Jim Flaherty, vise
particulièrement à aider les entreprises de toutes tailles et à stimuler
la croissance économique.
Il prévoit par exemple :
• la réduction des taux d’impôts des sociétés et l’élimination de la
surtaxe de toutes les sociétés dès janvier prochain,
• la liquidation de l’impôt fédéral sur le capital en 2006 – deux ans plus
tôt que prévu et
• l’accroissement, de 300 000 $ à 400 000 $ le montant du revenu des
petites entreprises admissible au taux d’imposition et l’abaissement du
taux de 12 % à 11 %, au cours des deux prochaines années
fiscales.
Utiliser efficacement l’argent des contribuables et garder les impôts à
des niveaux modestes et un des principes fondamentaux du gouvernement
conservateur.
Et, au fur et à mesure que nos ressources nous le permettront, nous
continuerons d’alléger le fardeau fiscal de ce pays de façon à mieux
concurrencer les meilleurs.
Parce que notre gouvernement est résolu à aider le Canada à réaliser son
plein potentiel économique.
De façon à ce que l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens – qu’il
s’agisse de nouveaux immigrants ou de Canadiennes et de Canadiennes de la
huitième génération (comme mes enfants) – puissent avancer.
Et de bâtir une vie meilleure pour eux et pour leur famille.
C’est l’essence même du Canada.
Une terre de possibilités où chacun – quelle que soit sa race, son
ethnicité ou sa religion – peut réussir.
Où ce que vous faites est plus important que ce que vous êtes.
Où des gens de contextes différents se côtoient dans la vie comme au
travail.
Et où tout le monde comprend que les immigrants ne sont pas seulement
essentiels à notre avenir économique,
mais qu’ils font partie intégrante du passé, du présent et de l’avenir du
Canada!
Ce qui m’amène au dernier sujet dont je veux parler ce soir –
l’immigration.
Comme je l’ai déjà dit, notre gouvernement est un si grand partisan de
l’immigration qu’il redouble d’efforts pour attirer des immigrants
hautement qualifiés et leur faciliter l’intégration dans notre marché du
travail et dans la société canadienne.
L’immigration fait partie de notre histoire et notre avenir en dépend.
Et comme toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, ils veulent avoir
l’occasion de travailler dur et d’avancer.
Ils ne cherchent pas de traitement de faveur.
Ils veulent juste être traités équitablement.
Voilà pourquoi, au cours de ses premiers cent jours au pouvoir, notre
nouveau gouvernement national a :
• Réduit de moitié les frais d’immigration imposés par le gouvernement
précédent.
• Cette mesure permettra aux nouvelles Canadiennes et aux nouveaux
Canadiens d’avoir un peu plus d’argent en poche de façon à ce que leur
famille puisse avancer et commencer leur nouvelle vie.
• Nous avons en outre affecté 300 millions de dollars supplémentaires au
budget des services d’établissement des immigrants pour faciliter
l’intégration des nouveaux venus dans la société canadienne.
Nous prenons également des mesures concrètes pour régler la pénurie de
main d’œuvre à laquelle le Canada fait face dans nombre de secteurs clés
de notre économie.
Ces pénuries sont particulièrement irritantes quand on sait que le Canada
compte déjà des millions d’immigrants qui possèdent les compétences et la
formation nécessaires pour faire le travail.
Le problème – vous le connaissez – est que, souvent, ils ne peuvent ni
faire évaluer ni faire reconnaître leurs compétences par les employeurs ou
les organismes professionnels ou de délivrances de licences appropriés.
Par conséquent, ces femmes et ces hommes n’ont d’autre choix que
d’accepter des emplois pour lesquels ils sont très surqualifiés.
Notre gouvernement reconnaît que cet état de choses ralentit non seulement
notre économie, mais qu’il représente également un gaspillage tragique de
potentiel humain.
Et voilà pourquoi nous nous apprêtons à créer une nouvelle agence pour
reconnaître les titres de compétences étrangers.
Cette agence aidera les nouveaux immigrants à se retrouver dans le dédale
bureaucratique en travaillant de concert avec les provinces, les
professionnels, les organismes de délivrance de licences et les
employeurs.
Nous pourrons ainsi faire en sorte que les compétences, la formation et
les titres des nouveaux arrivants soient reconnus, respectés et
récompensés.
Pour ce faire, nous avons mis quelques 18 millions de dollars de côté pour
les deux prochaines années.
C’est un investissement valable.
Un investissement qui – nous l’espérons – rapportera beaucoup aux nouveaux
arrivants.
Un investissement qui assurera notre avenir économique.
Un investissement qui fera du Canada un endroit plus attirant pour les
immigrants hautement qualifiés en provenance de pays comme l’Inde.
Mesdames et Messieurs, notre Canada est fier d’être un carrefour mondial.
Notre histoire a été façonnée par les millions de personnes qui nous ont
précédés.
Tout comme notre avenir dépend des millions de personnes qui nous
succéderont.
Dans cette histoire de notre nation, les contributions de votre communauté
à la vie économique et culturelle du Canada sont – et continuent d’être –
substantielles.
Elles le seront en effet à l’avenir. Notre gouvernement espère conclure
cette année avec l’Inde un accord de promotion et de protection de
l’investissement étranger. Cela devrait encourager le libre-échange entre
nos deux pays et offrir de nouvelles possibilités aux Canadiennes et aux
Canadiens.
La communauté indo-canadienne des affaires aide déjà le moteur économique
du Canada à rouler à plein régime,
– et elle élargit notre horizon alors que nous prenons notre place
concurrentielle sur la scène internationale.
Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à vous remercier pour
ces contributions.
En particulier, je veux offrir mes sincères félicitations à toutes les
lauréates et à tous les lauréats qui seront ce soir honorés.
Votre travail acharné, vos qualités d’entrepreneur et votre détermination
sauront sûrement inspirer une nouvelle génération d’hommes et de femmes
d’affaires indo-canadiens à atteindre des sommets encore plus élevés.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060615]
[lieu=ottawa]
Merci Monsieur le Président,
Je suis fier d’annoncer aujourd’hui que le Canada renforce son appui à la
reconstruction de l’Afghanistan.
Comme je l’ai indiqué le 17 mai lorsque les membres de la Chambre ont voté
pour prolonger la mission canadienne en Afghanistan, notre gouvernement
s’engage à aider à reconstruire cette nation ravagée.
Nous le faisons pour trois raisons.
Premièrement parce que la sûreté et la sécurité nationales des Canadiennes
et des Canadiens est en jeu.
Comme les Nord-Américaines et les Nord-Américains l’ont appris le 11
septembre 2001, le terrorisme est une menace pour nous tous.
Et nous devons l’affronter où qu’il se trouve, tant au pays qu’à
l’étranger.
C’est là une réalité à laquelle nous a ramené, sans l’ombre d’un doute,
l’arrestation récente d’un certain nombre de personnes accusées
d’infractions en vertu de la Loi antiterroriste.
Deuxièmement, nous le faisons parce que nous sommes déterminés à montrer
le leadership du Canada sur la scène internationale afin de regagner la
confiance de nos alliés et de montrer que nous faisons notre part dans les
missions des Nations Unies.
Troisièmement, nous le faisons parce que le peuple et le gouvernement
d’Afghanistan nous ont demandé de l’aide.
Et c’est dans la nature des Canadiennes et des Canadiens de partager la
paix et la prospérité dont ils jouissent chez eux avec des pays ravagés
par la guerre, la pauvreté ou les catastrophes naturelles.
Monsieur le Président, beaucoup de choses ont été accomplies depuis que le
Canada et ses partenaires de la coalition de 35 pays a décidé d’aider le
peuple afghan à stabiliser la sécurité et que 60 nations ont entrepris la
tâche de reconstruire le pays.
Par exemple, au cours des dernières élections, quelque 12 millions
d’Afghanes et d’Afghans se sont inscrits pour voter – la grande majorité
pour la première fois de leur vie.
En outre :
• trois millions cinq cent mille réfugiés ont été réinstallés,
• près de cinq millions d’enfants – dont un tiers de filles – sont
inscrits à l’école primaire,
• cent vingt mille femmes afghanes ont bénéficié de microcrédit pour
mettre sur pied leur propre entreprise,
• de vastes quantités d’armes lourdes, de munitions et de mines ont été
remises, confisquées ou détruites
• et 11 000 villages ont été reconstruits dans les campagnes.
L’engagement financier que le Canada a pris afin d’appuyer ces travaux
d’importance est actuellement à hauteur d’un milliard de dollars sur dix
ans.
Le budget de 2006 prévoit 100 millions de dollars pour l’exercice actuel.
Mais il reste encore beaucoup à faire.
C’est pourquoi je suis heureux de vous annoncer aujourd’hui que nous
ferons une autre contribution à la reconstruction de l’Afghanistan.
À savoir que le Canada versera 15 millions de dollars à la Banque
asiatique de développement afin d’aider l’Afghanistan à reconstruire les
systèmes d’irrigation nationaux endommagés par des années de conflits et
de négligence.
Il s’agit d’une initiative importante.
Depuis des siècles, les Afghanes et les Afghans ont recours à des méthodes
d’irrigation traditionnelles pour produire leur alimentation.
Jusqu’à 80 % de la production agricole dépend de l’irrigation et plus de
la moitié de l’économie nationale dépend de l’agriculture.
Grâce à la contribution du Canada, un certain nombre de systèmes
d’irrigation seront reconstruits.
Ce qui stimulera la production alimentaire.
Et permettra aux agriculteurs de cultiver d’autres choses que le pavot qui
transformé, finit par se retrouver dans nos rues sous la forme de drogues
illégales.
Monsieur le Président, les Canadiennes et les Canadiens devraient être
très fiers de nos travaux pour appuyer la reconstruction de l’Afghanistan.
Ils peuvent être fiers du personnel courageux des Forces canadiennes qui
collabore avec les troupes alliées, la police afghane et les membres de
l’armée nationale afghane pour accroître la sécurité dans ce pays.
Et ils peuvent être fiers de leurs diplomates et de leurs travailleurs
humanitaires qui coopèrent avec le peuple afghan à jeter les bases d’un
Afghanistan pacifique, démocratique et prospère
en offrant de l’eau potable, des routes déminées et des sources d’énergie
fiables,
en construisant davantage d’écoles et d’installations de santé
et en aidant les Afghanes et les Afghans à bâtir l’infrastructure
démocratique de leur pays, par la création d’institutions importantes
comme :
• une commission indépendante des droits de la personne,
• une nouvelle banque centrale et
• une force de police professionnelle.
L’annonce d’aujourd’hui représente une étape de plus dans nos travaux
et une autre étape de notre collaboration avec nos alliés et le peuple
afghan pour établir un Afghanistan pacifique, prospère et démocratique.
Un Afghanistan qui ne servira plus jamais de refuge à des groupes
terroristes internationaux comme Al-Qaïda.
Un Afghanistan qui peut prendre la place qui lui revient dans la
communauté des nations.
Il s’agit d’une mission importante.
Mission à laquelle notre pays est fier de participer.
Merci beaucoup.
[harper=20060616]
[lieu=ont]
Bonjour.
Je suis heureux d’être aujourd’hui à l’Aéroport international Pearson en
compagnie du ministre des Transports, Lawrence Cannon, et du ministre des
Finances, Jim Flaherty.
Je tiens à remercier John Kaldeway, PDG de GTAA, et son personnel qui sont
avec nous aujourd’hui,
– de même que Dwayne Hihn, directeur général de BAX Global, nos hôtes.
Nul besoin de lire les sondages pour savoir que les Canadiennes et les
Canadiens se préoccupent de plus en plus de la sûreté nationale.
Nous en parlons à l’école.
dans les cafés,
à la maison.
Les Canadiennes et les Canadiens ont été témoins des attaques d’Al-Qaïda
et d’autres groupes semblables dans le monde entier.
Des attaques qui ont secoué des nations.
Causé la mort de civils innocents.
Même celle de Canadiennes et de Canadiens.
Nous savons qu’Al-Qaïda a pris le Canada comme cible d’attaques
terroristes.
Et les arrestations récentes dans la région de Toronto ont ramené les
Canadiennes et les Canadiens à cette réalité.
C’est également une préoccupation du nouveau gouvernement du Canada.
C’est pourquoi nous jouons un rôle de premier plan dans la reconstruction
de l’Afghanistan, ancien refuge d’Al-Qaïda.
C’est pourquoi le SCRS, notre agence nationale de renseignement, travaille
activement avec les autres agences du monde entier.
Et c’est pourquoi nous avons, en tant que gouvernement, pris des mesures
proactives pour faire en sorte que diverses organisations terroristes
internationales ne reçoivent plus de financement.
Mais la lutte contre la terreur n’est pas une simple activité des
gouvernements à l’étranger.
Avec les incidents survenus dans le monde entier, nous avons pu constater
que le risque est souvent à l’échelle nationale.
Nous devons donc faire preuve de vigilance.
C’est la raison pour laquelle le nouveau gouvernement du Canada :
• procède à un examen complet des mesures législatives antiterrorisme de
notre pays,
• accroît la sécurité de nos frontières
• et maintenant, prend de nouvelles mesures pour mieux protéger nos
systèmes de transport.
Ces dernières années, les systèmes de transport d’un certain nombre de
pays européens ont été la cible d’attaques parfois réussies de groupes
terroristes.
Nous devons faire plus pour que le Canada puisse prévenir le terrorisme au
pays. Nous devons également être prêts à intervenir en cas d’attaque
terroriste en sol canadien.
C’est pourquoi je suis heureux d’annoncer aujourd’hui que nous lançons
quatre nouvelles initiatives destinées à accroître la sûreté et la
sécurité de divers modes de transports terrestres, aériens et maritimes.
Ce sont des initiatives importantes afin de lutter contre le terrorisme.
Premièrement, nous allons rehausser la sécurité dans les aéroports
canadiens.
Les bagages de passagers et le fret aérien qui circulent dans des
aéroports comme Pearson seront vérifiés encore plus rigoureusement qu’ils
ne le sont maintenant.
Une attention spéciale sera accordée au fret aérien transporté par avion
pour passagers.
Deuxièmement, nous affecterons davantage de ressources aux organismes
responsables de la sécurité du transport aérien au pays.
L’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien est
responsable de la vérification des passagers et des passeports ainsi que
de la protection des voyageurs.
Elle fait déjà un excellent travail, mais cette initiative l’aidera à
s’adapter et à s’améliorer davantage.
Troisièmement, nous rehausserons la protection de notre système
ferroviaire.
Ces mesures accroîtront la sécurité des trains de voyageurs, des trains
légers sur rails, des métros et de leurs stations.
Enfin, nous avons l’intention de rehausser la sécurité portuaire.
Nous aiderons notamment les opérateurs de traversiers nationaux à
sécuriser davantage leurs vaisseaux.
Et grâce au programme de sûreté du transport maritime, nous instaurerons
un système exhaustif pour vérifier les antécédents des travailleurs
portuaires.
Ces nouvelles mesures sont globales et importantes.
Leur coût total sera de plus d’un quart de milliard de dollars sur deux
ans.
C’est de cette façon que nous sortirons vainqueurs de la lutte contre le
terrorisme. En modernisant l’équipement et les procédures, en trouvant les
lacunes et en anticipant les actions des agents de la haine et de la
terreur.
Nous travaillons en étroite coopération avec nos partenaires pour veiller
à ce que toutes les agences et les organisations qui participent à cet
effort coordonnent leurs interventions,
dont les divers services de police et unités de renseignement. Les
récentes arrestations de présumés conspirateurs terroristes à Toronto ont
montré l’efficacité de la coopération interinstitutions.
Ont participé à ces arrestations des équipes intégrées de la sécurité
nationales ou EISN.
Ces équipes comptent le personnel, les ressources et le savoir-faire de la
GRC, du SCRS et des services de police provinciaux et municipaux.
Ensemble, ils témoignent de notre capacité remarquable de reconnaître et
de prévenir des menaces terroristes potentielles.
Nous comptons nous appuyer sur ce genre de réussite.
Mesdames et Messieurs, la situation est claire.
Le Canada peut choisir de ne pas tenir compte du terrorisme – et en subir
les conséquences.
Ou agir – et garder les Canadiennes et les Canadiens en sûreté.
Nous allons agir – dès maintenant.
Les mesures que notre gouvernement annonce aujourd’hui nous aideront à
mieux protéger nos systèmes de transport et à assurer la sécurité des
Canadiennes et des Canadiens.
Merci beaucoup.
[harper=20060619]
[lieu=cb]
Je vous remercie de cet accueil chaleureux.
Je tiens à saluer nos hôtes, le maire Sullivan et le premier ministre
Campbell
et à souhaiter la bienvenue à tous nos invités internationaux, notamment :
– madame la sous-secrétaire Tibaijuka
– et les vice-présidents De Castro et Shein.
Je suis heureux d’avoir l’occasion de m’adresser aux membres de cette
troisième séance du Forum urbain mondial, au cours de laquelle nous
pourrons échanger des idées et planifier des mesures pour assurer la
réussite, la viabilité et la sécurité de nos villes.
Notre gouvernement reconnaît que les villes du Canada attirent de plus en
plus de gens des communautés rurales désireux de saisir des débouchés
économiques.
L’urbanisation est un phénomène fascinant.
L’une des tendances les plus importantes de notre époque est peut-être la
migration massive des gens des régions rurales vers les milieux urbains.
Cet exode se produit dans les pays industrialisés depuis deux siècles.
– Il est maintenant de plus en plus répandu dans les pays en
développement.
Parmi ces millions de personnes qui migrent vers les grandes villes,
nombreux sont ceux qui réalisent leurs rêves et s’offrent, ainsi qu’à
leurs enfants, à leurs familles et à leurs communautés, des vies
meilleures.
Pour les autres, le chemin vers la ville mène à la pauvreté, à
l’itinérance et à la tragédie.
Mais la migration se poursuit, car l’urbanisation est un phénomène
puissant et que l’on ne peut freiner.
Certains nostalgiques trouvent les villes trop grandes, trop peuplées et
trop impersonnelles.
Toutefois, au fil des âges, les grandes villes ont été un symbole des
sociétés florissantes.
Comme l’a fait remarquer la regrettée Jane Jacobs, visionnaire urbaine
canadienne :
– « quels que soient l’époque ou l’endroit où les sociétés ont été
florissantes et prospères plutôt que stagnantes et en déclin, les villes
créatives et viables ont été au cœur du phénomène. »
Il s’agit d’une vérité intemporelle. La santé de nos sociétés et de nos
villes vont de pair.
Et pour les décideurs comme nous, l’enjeu est d’assurer que nos villes
demeurent saines et fortes.
C’est d’autant plus vrai pour le Canada qui, contrairement à son image
traditionnelle, est une nation dont la population vit principalement dans
les grandes villes.
Il y a cent ans, le Canada était surtout une nation rurale d’un peu plus
de 6 millions d’habitantes et d’habitants.
La ville de Vancouver même en comptait moins de 30 000.
Aujourd’hui, 80 % de nos 30 millions de citoyennes et de citoyens
vivent dans des centres urbains. Et le grand Vancouver est notre troisième
ville en importance avec ses 2,2 millions d’habitants.
Les communautés rurales continuent à jouer un rôle important et vital.
Par exemple, le pays compte des dizaines de milliers de fermes familiales.
Bien entendu, les villes et les villages ruraux demeurent des centres
économiques et sociaux vitaux pour les dizaines de milliers de
propriétaires de fermes familiales partout au pays.
Il en va de même pour d’innombrables petites collectivités qui bordent
notre frontière boréale. Ils appuient nos industries des ressources
naturelles – nos mines, nos champs pétroliers et gaziers, nos pêches et
nos forêts.
C’est à ces endroits que s’est façonnée l’identité canadienne.
En quatre siècles seulement, le Canada est passé d’une étendue sauvage à
l’ère de l’information en passant par les révolutions agraire et
industrielle.
Tout a commencé lorsque les premières nations canadiennes ont formé un
partenariat commercial avec les nations européennes les plus puissantes à
la Renaissance, l’Angleterre et la France.
Ensemble, ils ont peuplé la moitié d’un continent, converti ses bassins
hydrographiques en voie de trafic maritime et mis en place les premiers
établissements.
L’industrialisation a amené le chemin de fer et la croissance économique
rapide.
Ont ensuite suivi d’énormes vagues d’immigrants de l’Europe et du monde
entier.
Ils ont préparé les terres à l’agriculture, ont commencé à exploiter le
potentiel extraordinaire des ressources naturelles du pays et jeté les
assises des grandes villes d’aujourd’hui.
Cet amalgame unique de cultures et de géographie a créé l’une des sociétés
les plus diverses, harmonieuses et florissantes sur terre.
Un de mes prédécesseurs a dit : « le Canada a trop de géographie et pas
assez d’histoire. »
Je ne suis pas d’accord. Je crois que si notre histoire est aussi riche,
c’est surtout grâce à notre vaste géographie.
Nos vastes étendues ont inspiré les Canadiennes et les Canadiens à voir
grand.
Le côté sauvage et inexploité de notre pays a engendré le dur labeur et
l’autonomie.
Et la richesse de nos ressources naturelles a appris aux Canadiennes et
aux Canadiens à être généreux et non avides.
Aujourd’hui, les deux tiers d’entre nous habitons dans des villes de 100
000 habitants ou plus.
Et la plupart des gens occupent des emplois postindustriels bien loin du
secteur des ressources.
Mais nous traitons nos villes à peu près comme nos ancêtres traitaient les
frontières.
Nous nous attendons à beaucoup d’elles :
– nous travaillons fort pour les faire progresser et les rendre plus
prospères
– et nous les partageons généreusement avec les nouveaux arrivants du
monde entier.
Je suis heureux de dire que par conséquent, les villes canadiennes sont
généralement reconnues comme parmi les meilleures au monde.
J’ai peut-être l’air de me vanter, mais je ne suis pas le seul à être de
cet avis.
L’an dernier, le magazine The Economist a placé Vancouver, Toronto et ma
ville de Calgary dans sa liste des dix meilleures villes au monde.
Calgary occupe le 10e rang dans la liste.
Toronto, le 9e et Vancouver, le premier.
Trois villes parmi les dix meilleures.
– C’est toute une réalisation
– et tout un défi de les garder dans cette liste.
Comme toutes les ressources renouvelables, elles doivent être exploitées
avec soin pour les générations futures.
Le Canada en est conscient.
Nous reconnaissons l’importance vitale des villes au point de vue
économique et culturel dans le monde moderne.
Et nous savons que l’avenir de notre nation dépend d’une planification
urbaine avisée.
Qu’est-ce que cela comporte?
Les théoriciens ont gaspillé des océans d’encre pour trouver la formule de
« l’urbanisation durable ».
Mais si les décideurs influencent le destin de leurs villes – pour le
meilleur ou pour le pire – en réalité, les villes saines sont bâties de
toutes pièces.
Les quartiers sains jettent les assises de villes saines.
Et les familles saines jettent les assises de quartiers sains.
Les villes saines comptent des groupes bénévoles dans les quartiers au
cœur même de leur organisation politique.
Ils sont communément appelés « ligues communautaires » ou « associations
communautaires ».
Les sociétés philanthropiques et les organismes bénévoles scolaires et
religieux assument des fonctions semblables.
Parmi leurs activités, citons :
– les collectes de fonds pour les projets récréatifs,
– l’organisation d’activités sociales,
– la production de bulletins communautaires,
– la négociation avec les promoteurs immobiliers,
– la protection des enfants,
– la lutte contre la criminalité en collaboration avec la police
– et – bien sûr – l’opposition à la mairie.
Ces activités permettent de dégager les priorités et de trouver le
personnel des administrations locales :
• les hommes et les femmes qui occupent les postes de maires et
d’échevins,
– qui construisent des rues et des trottoirs,
– qui fournissent de l’eau potable et des réseaux de transports en commun,
– qui gèrent les bibliothèques et les sites d’enfouissement
– et qui entretiennent les parcs et les terrains de jeu pour qu’ils soient
propres et verts.
Et, bien sûr, ces éléments contribuent à l’atteinte des objectifs et à la
réussite de nos provinces, de nos territoires et, au bout du compte, de
notre pays.
Les fondateurs de notre confédération ont inscrit les valeurs de « paix,
d’ordre et de bonne gouvernance » dans notre constitution.
Ces valeurs évoquent les compromis et les sacrifices qui sont nécessaires
pour assurer l’harmonie sociale et le progrès économique.
Nous acceptons que les impôts justes, l’exercice responsable de la liberté
personnelle et un engagement à l’égard de la collectivité et du bénévolat
sont des prix modestes à payer pour un pays, et des villes, en santé.
Les villes canadiennes sont-elles parfaites?
Bien sûr que non.
Comme tous les pays, nous faisons face à des problèmes comme la
toxicomanie, l’éclatement de la famille, l’itinérance, la pauvreté et la
criminalité.
Ces problèmes ne sont pas apparus du jour au lendemain. Et nous n’avons
pas de solution rapide et peu coûteuse pour les régler.
Mais le nouveau gouvernement du Canada est déterminé à s’attaquer à ces
problèmes.
C’est pourquoi notre nouveau gouvernement accorde une si haute priorité au
renforcement des villes dès les premiers mois de son mandat. Nous sommes
résolus à faire en sorte que les villes Canadiennes comptent toujours
parmi les meilleurs endroits au monde où vivre, travailler et investir.
Pour le nouveau gouvernement national du Canada, l’un des éléments
essentiels pour renforcer nos villes est de veiller à ce qu’elles
disposent des ressources nécessaires pour servir leurs citoyennes et leurs
citoyens. Cela veut dire s’efforcer à rétablir l’équilibre fiscal et
juridictionnel entre les deux ordres de gouvernement et les
administrations municipales.
Il y a dix ans, notre gouvernement fédéral a finalement enrayé son énorme
déficit budgétaire. Mais pour ce faire, il a réduit les transferts aux
provinces et s’est déchargé de ses responsabilités à leur détriment. Les
provinces ont souvent rendu la pareille à leurs municipalités. En
conséquence, il y a eu une décennie pendant laquelle le gouvernement
fédéral a ramassé d’énormes excédents, quelquefois imprévus.
Alors que les provinces et les municipalités se débattaient pour offrir
des services essentiels sans s’endetter.
Notre gouvernement est résolu à régler ce déséquilibre.
La question du déséquilibre fiscal est claire.
Et je suis heureux d’indiquer que nous avons déjà réalisé des progrès
appréciables.
Nous avons augmenté les transferts et réduit les impôts en donnant ainsi
aux autres ordres de gouvernement davantage de ressources et de marge de
manœuvre fiscale pour qu’ils aient accès aux recettes dont ils ont besoin
pour servir leurs citoyennes et leurs citoyens.
Par exemple, nous avons reconduit deux programmes fiscaux qui nous
tenaient à cœur depuis longtemps.
Combinée au remboursement de la TPS sur les dépenses municipales, la part
de cinq cents par litre de la taxe sur l’essence permettra aux
municipalités canadiennes de recevoir 7,1 milliards de dollars au cours
des quatre prochaines années.
Nous nous attelons en outre au déficit croissant en matière
d’infrastructure.
Le premier budget fédéral prévoit pour la première fois 16,5 milliards de
dollars de financement stable et à long terme pour améliorer
l’infrastructure des collectivités canadiennes.
Et près de 600 millions de dollars seront réservés à la
Colombie-Britannique pour appuyer l’initiative de porte d’entrée
Asie-Pacifique.
Ces fonds permettront de rénover les routes, les ponts et les
installations portuaires qui relient notre économie aux marchés asiatiques
en croissance rapide.
Les routes, les autoroutes et les ponts sont importants pour notre
réussite économique. Mais nous savons tous que les villes doivent être
viables au plan environnemental.
Elles ont besoin d’eau et d’air purs et d’espaces verts.
Les villes Canadiennes sont déjà considérées parmi les plus propres et les
plus saines du monde.
Nous sommes déterminés non seulement à ce qu’elles le restent mais aussi à
ce qu’elles s’améliorent.
Et c’est ce que visent notre budget et notre gouvernement : des résultats
concrets et des améliorations réelles.
Voilà pourquoi notre budget prévoit 2 milliards de dollars
d’investissements pour financer des projets environnementaux tels que le
traitement des eaux usées, l’atténuation des inondations et les transports
en commun.
Et, pour encourager les Canadiennes et les Canadiens à délaisser leur
voiture, notre gouvernement offre en outre de généreux crédits d’impôts
aux usagers des transports en commun.
Ce qui contribuera à décongestionner la circulation et à améliorer la
qualité de l’air.
Nous nous sommes de plus entendus avec les provinces pour fixer un
objectif national de 5 % de biocarburant dans l’essence et le diésel
canadiens d’ici 2010. L’augmentation de biocarburant renouvelable et
propre provenant du maïs ou des céréales est un autre volet de notre
propre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Mais la réussite et la viabilité de nos villes ne suffit pas. Il faut
aussi qu’elles soient sûres.
Les villes du Canada ont la réputation bien méritée de compter parmi les
plus sécuritaires au monde.
Récemment, cette situation a été ternie par la multiplication des crimes
violents liés aux bandes, aux armes à feu et aux drogues. Notre
gouvernement prend la criminalité au sérieux. Une police efficace est
extrêmement importante pour vos concitoyennes et vos concitoyens.
Surtout maintenant, en raison des crimes de violence liés aux drogues et
aux gangs qui se multiplient dans nos rues.
D’innocents passants sont tués par balle dans la rue Yonge, il y a des
courses de rue meurtrières à Vancouver,
des guerres de bandes de motards criminelles en Ontario et au Québec.
Au Parlement, nous avons déposé un projet de loi afin de mettre fin aux
peines avec sursis – qu’on appelle les assignations à résidence – pour les
crimes graves et afin d’appliquer des peines de prison obligatoires pour
les crimes violents commis avec des armes à feu.
Nous venons de présenter un autre projet de loi pour sévir contre les
courses de rue. En effet, ce problème s’empire et fait beaucoup de trop de
victimes innocentes.
Mais nous reconnaissons aussi que la criminalité provient très
généralement des quartiers affligés par le chômage, la pauvreté et les
familles brisées.
Les quartiers défaillants sont comme les États défaillants : ce sont des
terreaux favorables à la criminalité et à la violence.
Voilà pourquoi notre budget offre aussi aux collectivités 50 millions de
dollars pour lancer des initiatives qui donneront aux jeunes d’autres
débouchés que les armes à feu, les bandes et la violence.
Le logement abordable est un autre élément clé d’un environnement urbain
sécuritaire et prospère.
Grâce au dynamisme de l’économie canadienne, les marchés immobiliers de la
plupart de nos grandes villes sont florissants.
L’année passée seulement, le prix moyen d’une maison à grimpé de plus de
30 % à Calgary et de plus de 20 % à Vancouver.
C’est une bonne nouvelle pour ceux qui sont déjà propriétaires, mais pas
nécessairement pour les jeunes, les nouveaux immigrants et les Canadiennes
et Canadiens à faible revenu, qui aspirent à acheter une maison.
Pour que nos ville réussissent et prospèrent, il nous faut trouver des
moyens de fournir des logements adaptés à toutes les bourses.
Nous investissons aussi dans le logement abordable pour les collectivités
à la fois urbaines et rurales.
Notre budget prévoit jusqu’à 1,4 milliard de dollars pour aider les
gouvernements provinciaux et territoriaux à mettre sur le marché des
logements abordables.
Jusqu’à 300 millions de dollars sont tout particulièrement destinés aux
populations autochtones qui quittent de plus en plus les réserves pour
trouver une meilleure vie dans nos villes.
Malheureusement, l’obstacle le plus sérieux que connaît notre monde
moderne est très certainement le terrorisme qui fait planer une sombre
menace sur les villes du monde entier.
Grâce au superbe travail de nos forces de sécurité, le Canada a été
épargné des horreurs subies à New-York, Londres, Madrid et ailleurs.
Mais les arrestations récentes de 17 personnes accusées d’infractions
liées au terrorisme nous rappellent que le potentiel de violence nourrie
par la haine est très réel au Canada. Certains en ont conclu que la
société ouverte et multiculturelle du Canada nous a rendus plus
vulnérables au terrorisme.
À mon avis, c’est exactement l’inverse qui est vrai. Convenablement
nourrie, la diversité du Canada est notre grand atout.
Dans presque toutes les villes de ce pays, vous trouverez un quartier
chinois, italien, français, ou une enclave commerciale et résidentielle
indienne.
Ces quartiers et bien d’autres reflètent la stupéfiante diversité ethnique
du Canada.
Ces quartiers prospèrent parce qu’ils ne sont pas isolés de l’ensemble de
la collectivité.
Au contraire, les boutiques du quartier chinois et les restaurants du
quartier italien attirent tout le monde.
Nous avons évité le ghetto – fléau de la vie urbaine dans bien des
endroits – zone d’exclusion appauvrie propice au crime et au repliement
ethnique.
On peut certes trouver dans n’importe quelle collectivité des apôtres de
la terreur
– des gens qui se servent des symboles culturels ou religieux pour
justifier des crimes violents.
Ils détestent les sociétés ouvertes, pluralistes et démocratiques comme la
nôtre parce qu’ils préconisent exactement le contraire, une société
fermée, homogène et dogmatique.
Mais ils seront rejetés, ainsi que leur vision.
Rejetés par les femmes et les hommes généreux et de bonne volonté qui se
trouvent dans toutes les collectivités, et rejetés avec le plus de force
par les hommes et les femmes de la collectivité même qu’ils prétendent
représenter,
– comme nous avons pu le constater au Canada depuis ces arrestations.
Ce qui définit en effet le Canada – ce pays et ses villes – c’est d’être
une terre de possibilités où tous – quelles que soient leur ethnie ou leur
religion – travaillent, vivent et réussissent ensemble.
Un endroit où votre avenir est plus important que votre origine.
Notre gouvernement fera son possible pour que notre société soit en sûreté
et ne conforte pas le terrorisme.
Et nous le ferons en préservant et en consolidant la diversité culturelle
qui fait notre force.
Mesdames et Messieurs, j’espère que les idées que j’ai échangées avec vous
et celles que vous proposeront d’autres conférenciers, seront utiles pour
relever les défis auxquels nous devons tous faire face au cours des années
à venir.
Et j’espère que vous prendrez note de la réussite du Canada dans la
création d’environnements urbains sains.
Les villes Canadiennes ne sont pas parfaites, mais notre bilan du siècle
dernier nous indique que les Canadiennes et les Canadiens sont de
remarquables bâtisseurs de villes.
Des bâtisseurs de villes attirantes et agréables pour ceux qui sont à la
recherche d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leur famille.
Bien sûr, le travail n’est jamais terminé.
C’est pourquoi nous continuerons d’accueillir notre part des millions
d’immigrés du monde,
– nous continuerons d’œuvrer à rendre nos villes plus sécuritaires, plus
propres et plus prospères que jamais.
Pour que le Canada puisse rester ce qu’il a toujours été :
– une terre de possibilités pour tous et un exemple d’espoir montrant au
monde comment des peuples hétérogènes peuvent travailler ensemble pour
créer une société pacifique, ordonnée et bien gouvernée.
Merci beaucoup.
Et bienvenue à Vancouver, en Colombie-Britannique et au Canada.
[harper=20060622]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi.
Mesdames et Messieurs les invités d’honneur,
Chers Collègues des deux côtés de la Chambre des communes et du Sénat.
Chers Canadiennes et Canadiens.
Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui.
Avant de commencer, je voudrais prendre le temps de remercier les
personnes toujours en vie qui ont payé la taxe d’entrée, leurs conjoints
et les membres de leurs familles qui sont venus ici aujourd’hui.
Je sais que nombre d’entre vous ont fait un long voyage pour prendre part
à cette journée importante et nous vous en sommes reconnaissants.
Je tiens également à témoigner ma gratitude à la ministre du Patrimoine
canadien, l’honorable Bev Oda, et à mon secrétaire parlementaire, Jason
Kenney.
Si nous présentons aujourd’hui des excuses aux immigrants d’origine
chinoise, c’est surtout grâce à leur dur labeur et à leur détermination de
nous voir réparer ce tort historique.
Aujourd’hui est une journée importante.
– Une journée qui nous permet de tourner la page d’un triste chapitre de
notre histoire,
– de commencer à apaiser notre conscience nationale
– et de nous tourner vers l’avenir comme une seule nation.
Le Canada est un pays magnifique.
Fort, uni, indépendant et libre.
Une nation :
– prospère,
– diversifiée,
– magnifique
– et juste.
C’est pourquoi tant d’immigrants sont venus chez nous
et pourquoi tant d’autres veulent suivre leur exemple.
Mais à certaines époques de notre histoire, il nous est arrivé, comme aux
autres, de faire des erreurs.
Parfois même graves.
Quand cela se produit, il est nécessaire de l’avouer.
C’est ce que notre gouvernement a fait aujourd’hui en présentant des
excuses officielles à la communauté sino-canadienne pour la taxe d’entrée
qui a été imposée aux Chinoises et aux Chinois.
– Et en exprimant notre chagrin le plus profond pour la loi d’exclusion
des chinois.
Comme je l’ai dit à la Chambre des communes il n’y a pas si longtemps, gar
nar dai doe heem.
Ces mesures étaient honteuses.
Elles ont séparé les familles,
elles ont été la cause de grandes difficultés financières et elles ont
fait preuve de discrimination à l’égard de certaines personnes – pour la
seule et unique raison que celles-ci étaient différentes.
– Des gens qui avaient pris la décision difficile de quitter leurs êtres
chers et leur culture pour aller vivre dans un pays à l’autre bout du
monde.
Un sacrifice extraordinaire à tous points de vue,
sacrifice pour lequel on ne les a ni félicités ni remerciés,
mais plutôt punis.
Ces nouveaux arrivants chinois, fiers et travailleurs, ont dû subir
l’humiliation d’avoir à payer une taxe d’entrée.
Même si la taxe d’entrée remonte à plusieurs décennies,
ses répercussions se font toujours sentir sur la communauté
sino-canadienne.
Une réalité qui m’a été signifiée avec force lorsque j’ai récemment
rencontré, à Vancouver, un groupe de personnes qui s’étaient vu imposer
cette taxe.
Les expériences et les souvenirs dont elles m’ont fait part m’ont
profondément touché.
Leur histoire est faite de
• sacrifice
• de privations et de détermination ainsi que
• de triomphe dans l’adversité.
Ces personnes sont venues au Canada pour travailler fort et avoir une vie
meilleure.
Et, ce faisant, contribuer à la construction d’un Canada plus fort et
meilleur pour nous tous.
Au fil des ans, les sino-canadiennes et les sino-canadiens ont multiplié
les réalisations enviables.
Un fait que me rappelle la Salle des chemins de fer dans laquelle nous
nous trouvons, qui a logé le comité parlementaire responsable des chemins
de fer.
Un endroit particulièrement approprié puisque les travailleurs chinois ont
joué un rôle si important dans la construction des chemins de fer du
Canada.
En particulier celle du Canadien Pacifique.
Entamée en 1881 et terminée quatre ans plus tard, la construction de ce
lien transcontinental a été la structure d’acier qui a soudé notre pays
ailleurs naissant.
On lui doit en grande partie la colonisation de l’Ouest
Et elle a joué un rôle de premier plan dans le développement de l’économie
canadienne.
Bref, le chemin de fer Canadien Pacifique a contribué à façonner le Canada
que nous connaissons aujourd’hui.
Sa construction n’aurait pas été possible sans les efforts de milliers de
travailleurs chinois.
On n’a toutefois pas remercié ces hommes
ni applaudit à leur dur labeur.
Au lieu de cela, le gouvernement d’alors a mis en œuvre la taxe d’entrée
pour tenter de dissuader d’autres Chinoises et Chinois d’immigrer.
Pour tenter de les exclure.
C’était un acte impensable.
Un acte pour lequel les Canadiennes et les Canadiens sont profondément
désolés.
Le Canada est infiniment plus riche grâce aux contributions qu’ont faites
et que continuent de faire les Sino-Canadiennes et les Sino-Canadiens.
De Vancouver à Montréal et au-delà, en passant par Toronto, les
Canadiennes et les Canadiens d’origine chinoise ont renforcé toutes les
collectivités dans lesquelles ils se sont établis.
Votre éthique de travail.
Votre dévouement à la famille et au pays.
Votre esprit d’entrepreneur.
Voilà les qualités qui ont aidé à façonner le Canada par le passé et qui
nous permettront d’avancer au XXIe siècle.
Un pays fort.
Un pays indépendant.
Un pays qui prend avec assurance la place qui lui revient sur la scène
internationale.
Mais avant que nous puissions nous tourner ensemble vers l’avenir en tant
que Canadiennes et Canadiens, nous devons réparer les torts causés par la
taxe d’entrée.
Les excuses d’aujourd’hui – ainsi que les mesures réparatrices
individuelles et collectives – n’effaceront pas les souvenirs douloureux
dont ces mesures passées sont responsables.
Mais elles permettront aux Chinoises et aux Chinois de panser leurs
plaies.
– Elles nous permettront de nous délester du fardeau du passé,
– afin que nous puissions nous unir pour faire avancer le Canada.
J’espère sincèrement que les excuses d’aujourd’hui vous aideront en
quelque sorte à tourner la page et vous donneront le sentiment que justice
a maintenant été faite.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20060622b]
[lieu=ottawa]
Monsieur le Président, je m’adresse aujourd’hui à la Chambre pour
officiellement tourner la page d’un chapitre malheureux de l’histoire
canadienne.
Durant cette période, un groupe de personnes – qui ne cherchaient qu’une
vie meilleure – a été maintes et maintes fois ciblé, et ce, délibérément,
pour des traitements injustes.
Je parle, bien sûr, de la taxe d’entrée imposée aux Chinoises et aux
Chinois qui ont immigré dans ce pays ainsi que des autres mesures
restrictives qui ont suivi.
Le Canada que nous connaissons aujourd’hui ne serait pas ce qu’il est sans
les efforts des travailleuses et des travailleurs chinois qui ont commencé
à arriver au milieu du dix-neuvième siècle.
Presque exclusivement des jeunes hommes, ces immigrants ont pris la
décision difficile de quitter leur famille pour tenter leur chance à
l’autre bout du monde dans un pays qu’ils appelaient la « montagne dorée
».
À partir de 1881, plus de 15 000 de ces pionniers chinois ont été associés
à la plus grande construction de la nation qu’ait connu notre histoire –
je veux parler de la construction du chemin de fer Canadien Pacifique.
Des rives du Saint-Laurent, en passant par les étendues sans fin du
bouclier et des prairies, à travers les majestueuses Rocheuses et les
terrains accidentés de la Colombie-Britannique,
– ce lien transcontinental a été la structure d’acier qui a soudé notre
pays naissant.
Il s’agissait d’un exploit d’ingénierie,
– qui a contribué à la colonisation de l’Ouest, puis au développement de
l’économie canadienne,
– et un exploit accompli essentiellement à la sueur de ces ouvriers
chinois.
les conditions dans lesquelles ces immigrants chinois travaillaient
étaient au mieux très pénibles et quelquefois impossibles :
à peu près un millier d’entre eux ont tragiquement laissé la vie dans la
construction de ce chemin de fer.
Et malgré tout, ces immigrants chinois ont persévéré, contribuant ainsi à
assurer l’avenir du Canada.
Mais dès que le chemin de fer a été terminé, le Canada leur a tourné le
dos.
Tout d’abord, aux termes de la Loi de l’immigration chinoise de 1885, une
taxe d’entrée de 50 $ a été imposée aux Chinoises et aux Chinois pour les
dissuader d’immigrer.
Non content des conséquences de cette taxe, le gouvernement l’a haussée à
100 $ en 1900, puis à 500 $ – soit l’équivalent de deux ans de salaire –
en 1903.
Cette taxe est restée en vigueur jusqu’en 1923, année où le gouvernement a
modifié la Loi de l’immigration chinoise fermant effectivement la porte à
la quasi-totalité des Chinoises et des Chinois jusqu’en 1947.
Le dominion de Terre-Neuve avait une loi semblable en vertu de laquelle
une taxe d’entrée était imposée entre 1906 et 1949, année où cette
province est entrée dans la confédération.
Le gouvernement du Canada reconnaît les stigmates et l’exclusion subies à
cette occasion par les Chinoises et les Chinois.
Nous reconnaissons le coût élevé que représentait cette taxe pour les
nombreux parents restés en Chine et qui n’avaient pu se retrouver,
– ou quelquefois avaient vécu séparés dans l’extrême pauvreté pendant de
nombreuses années.
Nous reconnaissons aussi que le fait de ne pas réellement reconnaître des
injustices historiques a empêché nombre d’entre eux de se sentir
pleinement Canadiennes et Canadiens.
Par conséquent, Monsieur le Président, au nom de tous les Canadiens et du
gouvernement du Canada nous présentons des excuses complètes aux
Canadiennes et aux Canadiens d’origine chinoise pour la taxe d’entrée
– et nous sommes profondément désolés de l’exclusion des immigrants qui a
suivi.
gar nar dai doe heem.
Il ne s’agit pas aujourd’hui de reconnaître notre responsabilité – mais de
nous réconcilier avec ceux qui ont enduré de si grandes difficultés et
avec l’ensemble de la communauté sino-canadienne,
– qui continue d’apporter une si précieuse contribution à notre grand
pays.
Si les tribunaux canadiens ont jugé légaux la taxe d’entrée et
l’interdiction d’immigrer, nous acceptons pleinement la responsabilité
morale de reconnaître ces politiques honteuses de notre passé.
Pendant plus de six décennies, ces mesures financières vexantes visant
exclusivement les Chinoises et les Chinois ont été délibérément appliquées
par l’État canadien.
Il s’est agi d’une grave injustice, injustice que nous avons l’obligation
morale de reconnaître.
Afin de donner plus de poids aux excuses d’aujourd’hui, le gouvernement du
Canada offrira des paiements symboliques aux personnes qui ont été
soumises à la taxe d’entrée et qui sont encore vivantes et aux conjoints
de celles qui sont décédées.
Par ailleurs, nous établirons un fonds pour participer au financement de
projets communautaires visant à reconnaître la portée des mesures de
guerre passées et les restrictions apportées à l’immigration des
communautés ethnoculturelles.
Aucun pays n’est parfait.
Comme tous les autres, le Canada a commis des erreurs par le passé. Nous
en sommes conscients.
Toutefois, le peuple canadien est juste et bon, et il prend des mesures
réparatrices lorsqu’il s’est trompé.
Même si la taxe d’entrée – produit d’une époque profondément différente de
la nôtre – remonte à un passé lointain, nous nous sentons tenus de réparer
ce tort historique pour la simple raison qu’il est en notre devoir de le
faire, ce que nous dicte l’esprit canadien.
En terminant, Monsieur le Président, permettez-moi d’assurer aux membres
de la Chambre que notre gouvernement continuera de s’efforcer de faire en
sorte que pareilles mesures injustes ne soient plus jamais appliquées.
Nous sommes tous responsables de bâtir un pays fermement fondé sur la
notion d’égalité des chances, sans égard à la race ou à l’origine
ethnique.
Les profonds regrets que nous inspirent les mesures racistes de notre
passé stimuleront notre engagement indéfectible à construire un avenir
meilleur pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Je vous remercie.
[harper=20060714]
[lieu=ext]
[pays=RU]
Bonsoir Mesdames et Messieurs.
Je vous remercie beaucoup de votre accueil chaleureux.
Et je remercie spécialement M. Dahdaleh pour sa généreuse introduction.
J’aimerais débuter en saluant quelques personnes qui se trouvent ici ce
soir :
• le haut-commissaire canadien intérimaire à Londres,
Guy Saint-Jacques. Je crois savoir qu’il a donné une
superbe réception en l’honneur de la fête du Canada à
Trafalgar Square cette année,
• le haut-commissaire de Sa Majesté au Canada, David Reddaway
• et votre ministre d’État à l’énergie, Malcolm Wicks.
Mesdames et Messieurs, je prononce aujourd’hui ma première allocution
devant un auditoire de gens d’affaires à l’extérieur du Canada depuis mon
élection comme Premier ministre.
Et quel meilleur choix que votre organisation distinguée
puisque que la Chambre de commerce Canada-R.-U. fait la promotion du
commerce entre nos deux pays depuis près de
90 ans
et puisque le lien commercial entre nos pays remonte à la fondation même
du Canada.
En fait, deux siècles avant notre Confédération en 1867, la majeure partie
du Canada appartenait à une corporation londonienne, la puissante
Compagnie de la Baie d’Hudson, qui l’exploitait et le gouvernait.
Notre coparrain ce soir, le Canada Club, doit sa fondation en 1810 aux
commerçants de fourrures de la Compagnie du Nord-Ouest, principal
concurrent et partenaire éventuel de la Hbc.
Toutefois, les affaires ne constituent qu’une facette de notre histoire
commune.
Notre histoire a été façonnée par nombre d’expériences communes, de
valeurs partagées et de liens familiaux anciens.
Dans mon cas, la famille Harper a pu retracer ses ancêtres connus au nord
de l’Angleterre et au sud de l’Écosse au
XVIIe siècle.
Liens historiques
Mais un bien meilleur orateur que moi – ou que tout autre Harper des 400
dernières années – a un jour décrit en ces termes les relations
Canada-R.-U. :
Les liens qui unissent le Canada à sa mère patrie sont plus souples que
l’élastique, plus forts que l’acier et plus serrés que tout matériau connu
des scientifiques.
…le Canada comble l’écart entre l’ancien et le nouveau monde et unit le
monde avec un nouveau lien de camaraderie. [traduction libre]
L’orateur, vous l’aurez probablement deviné, n’était nul autre que
l’incomparable Winston Churchill.
Ces paroles ont été prononcées à Ottawa, en 1929, à l’occasion d’une
visite de l’ensemble de ce qu’il appelait « le grand dominion ».
Il a prononcé 16 allocutions dans 9 villes.
Chaque allocution a été prononcée à guichet fermé et saluée d’ovations
debout répétées.
Pendant cette visite, M. Churchill a rappelé aux Canadiennes et aux
Canadiens ce qu’ils devaient à la Grande-Bretagne. Selon lui, au cœur de
notre relation se trouve :
« le cercle doré de la Couronne qui nous lie tous ensemble au passé
glorieux qui nous ramène aux Tudor, aux Plantagenet, à la Grande Charte,
au bref d’habeas corpus, aux pétitions de droits et à la common law
anglaise…
…toutes ces pierres de gué considérables que les peuples britanniques ont
façonnées et forgées pour la joie, la paix et la gloire de l’humanité. »
[traduction libre]
Combien il avait raison.
C’est ce que la Grande-Bretagne a donné au Canada et bien plus encore. Par
exemple :
• la démocratie parlementaire,
• un engagement à l’égard des libertés fondamentales,
• la révolution industrielle et
• l’esprit d’entreprise et l’économie de marché libre.
Sans parler de Shakespeare, de Dickens, de Kipling, de Lewis et de
Chesterton.
Bien sûr, nous n’avons pas accepté tout notre héritage britannique.
Les taux de participation au rugby et au soccer ne sont certainement pas
aussi élevés qu’au hockey.
Et le principe du cricket continue d’échapper aux Canadiennes et aux
Canadiens.
Mais sérieusement, une grande partie de ce que le Canada est aujourd’hui
s’explique par le fait que nous avons été une colonie de l’empire
britannique.
Je sais qu’il est de mauvais ton ces jours-ci de parler du colonialisme en
termes positifs.
Et bien entendu, aucune partie du monde n’a été épargnée des excès de
l’impérialisme.
Mais dans le contexte canadien, les actions de l’empire britannique ont
été en grande partie bienveillantes et, occasionnellement, brillantes.
Les dispositions magnanimes de l’Acte de Québec de 1774 assuraient la
survie de la langue et de la culture françaises au Canada – pour le plus
grand bénéfice de notre pays.
Et les traités négociés avec les peuples autochtones de notre pays, s’ils
étaient loin d’être parfaits, ont compté parmi les plus justes et les plus
généreux de l’époque.
Le génie de la gouvernance dont a fait preuve notre mère patrie alors
explique sans doute en partie la raison pour laquelle la quête
d’indépendance du Canada a été si longue, si patiente et si pacifique.
Et cela explique aussi pourquoi notre reine est toujours notre reine et
pourquoi notre « lien de camaraderie » demeure aussi fort à ce jour qu’il
l’était à l’époque de M. Churchill.
Alliés éternels
Ce lien, Mesdames et Messieurs, a été forgé aux bons comme aux mauvais
jours.
Parfois dans les flammes de la guerre.
Lorsque le sang des Britanniques a coulé, celui des Canadiens a coulé.
Une génération de nos jeunes hommes partage l’éternité avec leurs
homologues britanniques dans les champs de France.
Une autre génération de Britanniques et de Canadiens a combattu, côte à
côte, le fascisme nazi.
Tandis qu’une autre a aidé nos cousins américains à résister à la menace
du communisme soviétique.
Et depuis ce bref moment illusoire où nous avons pensé être témoins de «
la fin de l’histoire », nous nous sommes alliés dans un nouveau conflit
mondial.
Il s’agit d’un conflit sans frontières.
Un conflit qui se passe tant au pays qu’à l’étranger.
Un conflit dans lequel l’agresseur ne défend aucune cause, mais dans
lequel il cherche néanmoins à imposer sa volonté.
Par des actes terroristes destructeurs.
Par le massacre de personnes innocentes.
Et par la perversion de leur foi.
Alors, une fois de plus, nous devons faire face, comme disait Churchill, à
« des groupes de bandits qui cherchent à assombrir la lumière du monde. »
Et une fois de plus, nous devons nous en remettre à nos valeurs, exploiter
nos ressources et faire preuve d’une volonté inébranlable pour les
vaincre.
Cette guerre contre les terroristes ne sera pas facile à mener.
Elle ne sera pas non plus courte.
Mais elle doit être gagnée.
Et le nouveau gouvernement national du Canada est absolument déterminé,
une fois de plus, à travailler en étroite collaboration avec ses alliés
britanniques pour rester jusqu’au bout et gagner la bataille.
Le nouvelle politique étrangère et de défense du Canada
Mesdames et Messieurs, au cours de la campagne électorale de l’hiver
dernier, j’ai précisé très clairement la position de mon parti en matière
de défense nationale,
– de politique étrangère
– et de lutte contre le terrorisme.
Nous avons promis de rebâtir les forces armées longtemps négligées du
Canada,
de réaffirmer la souveraineté canadienne dans nos territoires arctiques
et de reprendre le modeste rôle de leadership que nous avions sur la scène
internationale.
Et c’est exactement ce que nous faisons depuis que les Canadiennes et les
Canadiens nous ont accordé leur confiance le 23 janvier.
L’une des premières mesures que j’ai prises comme Premier ministre a été
de rendre visite à nos soldats dans le sud de l’Afghanistan, soldats qui
travaillent en étroite collaboration avec les forces britanniques dans les
provinces de Kandahar et de Helmand.
Ensemble, ils combattent les talibans et aident le gouvernement afghan à
reprendre le contrôle de ces régions.
Et ils aident le peuple afghan a reconstruire son pays ravagé par la
guerre.
Le Canada, comme la Grande-Bretagne, s’est engagé à poursuivre cette
mission pendant au moins deux ans de plus.
Et nous nous sommes engagés à faire notre devoir pour assurer la paix et
la sécurité mondiales à long terme.
Voilà pourquoi mon gouvernement a augmenté les dépenses en matière de
défense de deux milliards de livres et demi (plus de
5 milliards) dans son premier budget.
Nous accroissons les Forces canadiennes en recrutant et en formant 23 000
nouveaux soldats réguliers et réservistes
et nous leur offrons les outils dont ils ont besoin pour mener à bien
leurs missions.
Le mois dernier, nous avons lancé un nouveau programme important
d’approvisionnement militaire.
Nous ferons l’acquisition de nouveaux navires de transport, d’un nouveau
groupe de camions militaires, d’hélicoptères
à transport moyen et lourd et de grands aéronefs de transport stratégique
et tactique.
Toutes ces acquisitions feront en sorte que les Forces canadiennes soient
plus nombreuses, plus fortes et plus en mesure d’intervenir rapidement en
cas de menaces au pays et à l’étranger.
Sécurité nationale
Comme vous le savez trop bien, la menace terroriste ne vient pas que de
l’extérieur.
Les Canadiennes et les Canadiens ont été choqués et consternés par les
attentats dans le métro de Londres qui ont coïncidé avec le Sommet du G8
de l’an dernier.
Nous prenons aussi cette menace très au sérieux.
Et nous prenons des mesures pour la contrer.
Premièrement, en accroissant les ressources humaines et financières
nécessaires pour rehausser la sécurité nationale.
Notre premier budget consacre trois quarts de milliards de livres (près de
1,5 milliard de dollars) à améliorer l’intervention en cas d’urgence et la
sécurité de nos frontières et de nos systèmes de transport.
Nous comblons les lacunes et les écarts et travaillons d’arrache-pied pour
anticiper les actions des agents de la haine et de la terreur.
Deuxièmement, nous travaillons en étroite collaboration avec nos alliés
internationaux pour infiltrer les réseaux terroristes mondiaux.
Nous échangeons des renseignements et coordonnons des enquêtes.
Par exemple, l’arrestation, le mois dernier, de 17 personnes dans la
région de Toronto a marqué le point culminant d’une enquête de deux ans au
cours de laquelle nous avons échangé des renseignements avec les autorités
du Royaume-Uni et des
États-Unis.
L’enquête et les arrestations effectuées au Canada ont donné lieu à
d’autres arrestations en Grande-Bretagne.
Nous avons également joué un rôle de chef de file dans les efforts
internationaux pour couper le financement du terrorisme.
La semaine dernière, Toronto a été nommé le quartier général permanent du
Groupe Egmont, qui représente des services de renseignement financier de
101 pays.
Mais notre meilleure arme contre le terrorisme, nous la devons également à
notre héritage britannique – notre société ouverte et démocratique et,
plus précisément, notre appréciation de la diversité culturelle.
Il est vrai, bien sûr, que les apôtres de la terreur utilisent les
symboles de la culture ou de la foi pour justifier les crimes de violence.
Ils détestent les sociétés ouvertes, diversifiées et démocratiques comme
la nôtre parce qu’ils veulent tout le contraire : des sociétés fermées,
homogènes et dogmatiques.
Mais ils seront rejetés, ainsi que leur vision. Rejetés par les hommes et
les femmes généreux et de bonne volonté dans toutes les collectivités.
Et, ce qui compte le plus, c’est qu’ils seront rejetés par les hommes et
les femmes des collectivités mêmes qu’ils disent représenter.
Fait que nous avons déjà observé au Canada depuis les arrestations
récentes.
Car quel que soit leur héritage religieux, ethnique ou culturel, les
Canadiennes et les Canadiens reconnaissent que notre pays est une terre
remplie de promesses.
Où tous ceux qui ont la volonté de réussir peuvent bâtir un avenir
brillant pour eux et leur famille. Un pays où vos contributions comptent
plus que vos origines.
Mesdames et Messieurs, notre gouvernement fera tout ce qui est en son
pouvoir pour faire en sorte que notre société soit sécuritaire et que le
terrorisme ne soit pas toléré au Canada.
Et nous le ferons en préservant et en consolidant les valeurs que nous
avons hérité de vous,
– la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du
droit,
– les valeurs sur lesquelles le Canada est fondé, les valeurs qui unissent
l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens et les valeurs qui garderont
nos deux pays forts et sécuritaires.
Commerce entre le Canada et le R.-U.
Et bien sûr, tout pays fort et sécuritaire s’appuie sur une économie forte
et stable.
Et grâce à notre budget équilibré,
– nos réductions de taxes et d’impôts,
– la réduction de la dette,
– nos ressources naturelles très en demande,
– notre économie compétitive,
– la propreté et la sécurité de nos villes
– et notre population hautement qualifiée,
– le Canada est un pays extraordinaire où faire des affaires.
Comme il l’a montré avec son premier budget, le nouveau gouvernement
national du Canada préconise les budgets équilibrés,
– les taux d’intérêts bas,
– la réduction de la dette,
– les impôts moins élevés,
– une union économique plus forte
– et une économie ouverte et concurrentielle.
Nous prenons appui sur des bases solides.
Les fondements de notre économie sont solides.
Le Canada est maintenant l’un des pays du monde industrialisé où il est le
plus avantageux de faire des affaires.
Nos ressources naturelles sont très en demande.
Nos villes sont propres et sécuritaires – et nos politiques
environnementales et de justice pénale visent à les rendre encore plus
propres et plus sûres.
Notre population travaille dur, elle est très compétente et elle a une
vision globale.
Bref, le Canada est l’endroit idéal pour faire des affaires.
Mais je n’ai pas besoin de vous le dire.
Les investissements britanniques au Canada ont doublé depuis 1999, passant
de sept à 14 milliards de livres (soit de
15 à 30 milliards de dollars).
Une nouvelle superpuissance énergétique
Les investisseurs britanniques ont ciblé principalement notre secteur
énergétique prospère.
Ils ont reconnu l’émergence du Canada comme une puissance énergétique à
l’échelle internationale – une « superpuissance énergétique » que notre
gouvernement a l’intention de bâtir.
Je n’exagère pas.
Nous sommes actuellement le cinquième producteur d’énergie au monde.
Nous sommes respectivement au troisième et au septième rang en ce qui
concerne la production mondiale de gaz et de pétrole.
Nous produisons plus d’hydroélectricité que tout autre pays au monde.
Et nous sommes le plus grand fournisseur d’uranium.
Mais ce n’est qu’un début.
Notre gouvernement fait de nouveaux investissements dans les sources
d’énergie renouvelables comme les biocarburants.
Et un océan de sable imprégné de pétrole gît sous la fondrière du nord de
l’Alberta – ma province d’origine.
Les sables bitumineux sont le deuxième gisement mondial après celui de
l’Arabie saoudite, plus important que ceux de l’Iraq, de l’Iran ou de la
Russie.
Extraire le bitume, en retirer le pétrole et le convertir en pétrole
synthétique brut est un défi monumental.
L’entreprise exige d’immenses capitaux, une technologie faramineuse et une
armée d’ouvriers spécialisés.
En deux mots, c’est une entreprise de proportions épiques, égale à la
construction des pyramides ou de la Grande Muraille de Chine.
Mais en plus grand.
D’ici 2015, notre production de pétrole devrait atteindre près de quatre
milliards de barils par jour
dont les deux tiers proviendront des sables bitumineux.
Le Canada est déjà aujourd’hui le seul pays ne faisant pas partie de l’
OPEPl’OPEP capable d’accroître sa production.
Et soyons clair : nous sommes un producteur stable et fiable dans un monde
explosif et imprévisible.
Nous croyons dans le libre échange de produits énergétiques fondé sur les
principes d’un marché concurrentiel et non sur des stratégies de monopoles
égoïstes.
Voilà pourquoi les décideurs de Washington – sans parler des investisseurs
de Houston et de New York – parlent du même souffle du Canada et de la
sécurité énergétique continentale.
Voilà pourquoi, il y a quatre ans, le Canada a devancé les Saoudiens,
devenant pour les États-Unis le plus grand fournisseur de produits
pétroliers.
Et voilà pourquoi les analystes de l’industrie recommandent le Canada «
qui jouit, en matière d’investissements énergétiques, de la meilleure
situation au monde. »
Les entreprises britanniques sont déjà de grands acteurs dans le secteur
canadien de l’énergie.
BP, qui est ici depuis cinquante ans, est déjà l’un de nos plus grands
producteurs de gaz naturel et elle a un intérêt important dans le prochain
grand projet gazier
– le delta du fleuve Mackenzie dans les Territoires du Nord-Ouest.
Le groupe BG a déjà fait d’immenses investissements dans la vallée du
fleuve Mackenzie.
Il y a des billions de pieds cubes de gaz dans la région et nous espérons
que l’immense pipeline nécessaire pour l’acheminer sur les marchés
méridionaux verra enfin le jour.
L’an dernier, les entreprises britanniques ont investi près de trois
milliards de livres (soit plus de 6 milliards de dollars) dans nos
secteurs de l’énergie et des métaux.
Et je pense que nous verrons ces investissements grandir davantage lorsque
l’on connaîtra la stature du Canada comme étant la plus grande réserve
énergétique de l’Ouest.
Le commerce entre le Canada et le Royaume-Uni
Bien sûr, le secteur de l’énergie n’est pas la seule source des
investissements britanniques.
Il y a déjà quelque 650 compagnies britanniques et leurs filiales opérant
au Canada. Vous employez plus de 70 000 personnes dans 20 industries
différentes.
L’an dernier, les exportations britanniques au Canada ont approché les
cinq milliards de livres (soit 10 milliards de dollars).
Et même si vous ne faites pas d’affaires chez nous, il y a des chances que
vous y passiez vos vacances.
Ainsi, nous avons accueilli l’an dernier près d’un million de visiteurs
provenant du Royaume-Uni.
Et nous espérons vous voir très nombreux aux Jeux olympiques d’hiver de
2010 qui auront lieu à Vancouver et Whistler, en Colombie-Britannique.
En Grande-Bretagne, le Canada n’a pas la présence qu’il souhaiterait
avoir, mais il progresse.
Je suis content de voir tous ces blackberrys.
Vous savez qu’ils sont faits au Canada.
Le producteur ontarien, Research in Motion, a récemment reçu de Whitehall
des approbations de sécurité et a commencé à vendre ses merveilleuses
petites machines à plusieurs ministères.
Il y a bien des chances que la carte vidéo de votre écran d’ordinateur ait
été faite par ATI Technologies de Toronto.
L’un de nos héros nationaux est la compagnie Bombardier dont le siège est
au Québec. Elle produit des avions et des wagons de train.
Et croyez-le ou non, mais Bombardier est le plus grand employeur à temps
plein d’Irlande du Nord.
Autrement dit, nous ne sommes plus seulement des scieurs de bois et des
porteurs d’eau.
Bien que nous nous y connaissions toujours très bien dans ces choses-là
aussi. Le grand plateau de granit appelé le bouclier canadien regorge de
métaux précieux.
Nous sommes depuis longtemps un grand producteur de nickel, d’or, de
cuivre, de potasse, de charbon et de ciment.
Mais vous serez peut-être étonnés d’apprendre que le Canada est
aujourd’hui le troisième producteur de diamants au monde.
Il y a dix ans, les diamants canadiens n’étaient qu’un rêve de
prospecteur.
Il y a aujourd’hui trois mines en exploitation et deux autres verront
bientôt le jour.
Et, selon les prévisions de la Banque Royale, les diamants permettront
d’injecter plus de 30 milliards de livres (soit près de 70 milliards de
dollars) dans l’économie canadienne au cours des 25 prochaines années.
Le bouclier contient en outre le tiers de l’uranium mondial.
Il n’y a pas aujourd’hui de biens aussi précieux que celui-ci dans le
secteur des ressources.
Son prix a atteint un sommet depuis trois décennies.
Il y a aujourd’hui près de 200 nouveaux réacteurs projetés, planifiés ou
en construction dans le monde.
Et comme vous le savez, la Grande-Bretagne est l’un des pays qui envisage
d’accroître ses capacités nucléaires.
Et rappelez-vous que le Canada n’est pas seulement un producteur
d’uranium.
Nous sommes aussi à la fine pointe de la technologie avec nos réacteurs
CANDU et nous sommes les leaders mondiaux pour la gestion sécuritaire des
déchets de combustibles.
Voilà une autre raison de voir dans le Canada une superpuissance
énergétique et un candidat idéal pour les investissements britanniques.
Je sais que ces dernières années, la Grande-Bretagne s’est tournée avec
succès vers l’Union européenne.
Mais ce qui fait depuis des siècles la réussite de l’entreprise
britannique, c’est sa capacité de flairer les débouchés et de les
exploiter sans tarder.
Une autre chose que nous avons apprise de vous.
Pardonnez-moi de vous le rappeler aujourd’hui, mais le monde s’en vient
chez nous à grands pas.
Et nous voulons que la Grande-Bretagne fasse autant partie de notre avenir
que de notre passé.
Conclusion
Pour terminer, Mesdames et Messieurs, je n’ai aucun doute que les « liens
de camaraderie » dont parlait M. Churchill au début du XXe siècle seront
tout aussi forts durant le XXIe.
La « petite île » et le « grand dominion » sont éternellement liés par la
langue, la culture, l’économie et les valeurs.
Voilà pourquoi nos rapports commerciaux sont si forts et si fructueux et
qu’ils ne peuvent que se resserrer à l’avenir.
Voilà pourquoi nos troupes servent encore côte à côte – cette fois-ci en
Afghanistan – pour défendre la liberté et bâtir la démocratie.
Voilà pourquoi nos services secrets travaillent main dans la main pour
garder nos pays sûrs et sécuritaires.
Et voilà pourquoi c’est pour moi un honneur de m’adresser aujourd’hui à
vos organisations.
Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada et que Dieu sauve la reine.
[harper=20060725]
[lieu=ont]
Bonjour à tous et à toutes et merci de vous joindre à nous ce matin.
Avant de commencer, j’aimerais prendre le temps de saluer les invités
distingués qui se trouvent parmi nous aujourd’hui :
Mike McCarthy, ancien vice-président de la Société canadienne de
l’hémophilie,
John Plater, président du groupe de travail sur l’hépatite C et le VIH de
la Société canadienne de l’hémophilie et
Joey Haché, ardent défenseur du dédommagement pour toutes les victimes.
J’aimerais remercier ces trois hommes pour leur travail acharné et leur
dévouement au fil des ans.
Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à leurs
efforts.
J’aimerais également féliciter Tony Clement pour son excellente gestion du
dossier depuis qu’il est devenu ministre de la Santé
ainsi que son secrétaire parlementaire, Steven Fletcher, qui s’est fait le
défenseur du dédommagement pour tous depuis son arrivée à Ottawa en 2004.
Je suis en outre heureux de voir qu’il y a des députés :
le député de Cambridge, Gary Goodyear,
le député de Kitchener-Conestoga, Harold Albrecht, et
le député de Halton, Garth Turner.
J’ai le grand plaisir d’être avec vous aujourd’hui pour annoncer une
entente qui nous rapproche de la fin d’un chapitre troublant de l’histoire
récente du Canada.
Un chapitre dans lequel des milliers d’hommes et de femmes ordinaires ont
contracté – bien malgré eux – l’hépatite C, terrible maladie pour laquelle
il n’existe aucun traitement.
À cause de produits sanguins contaminés, ces Canadiennes et ces Canadiens
ont été contraints de vivre dans la douleur et la souffrance.
Malheureusement, nombre des personnes infectées nous ont quittés.
Chacun de ces décès représente une tragédie canadienne.
Ces hommes et ces femmes avaient des espoirs, des rêves, des aspirations –
et des familles.
Nous ne pouvons malheureusement pas changer le passé.
Et aucune action ni aucune parole n’effacera jamais la douleur et la
souffrance qu’ont endurées les victimes.
Nous pouvons toutefois faire en sorte que toutes les personnes ayant
contracté cette terrible maladie soient traitées équitablement et avec
compassion.
Nous dédommagerons ainsi les hommes et les femmes qui avaient contracté la
maladie avant 1986 et après 1990 et qui n’étaient pas couverts par les
arrangements pris par le précédent gouvernement.
C’était d’ailleurs une des principales recommandations de la Commission
Krever qui s’est penchée sur la question du sang contaminé.
Le juge Krever a été clair dans son rapport – on ne devrait faire aucune
distinction entre les personnes ayant contracté la maladie entre 1986 et
1990 et celles qui ont été infectées avant et après cette période.
Son raisonnement était simple : toutes les personnes devraient être
dédommagées également puisque qu’elles sont toutes des victimes qui ont
souffert.
Notre parti a toujours été d’accord avec cette conclusion.
Et maintenant que nous formons le gouvernement, nous prenons des mesures
en ce sens.
C’est pourquoi je suis aujourd’hui ravi d’annoncer que le nouveau
gouvernement du Canada a convenu des éléments fondamentaux d’un règlement
pour toutes les personnes ayant contracté l’hépatite C par le système
d’approvisionnement en sang avant le 1er janvier 1986 et après le 1er
juillet 1990.
Aux termes de cette entente, nous honorerons l’engagement que nous avons
pris de dédommager toutes les personnes ayant contracté l’hépatite C par
du sang contaminé, quelle que soit la date de leur infection.
L’entente annoncée aujourd’hui jettera les bases d’un règlement définitif
avec ce groupe de victimes laissées pour compte.
Lorsqu’on aura convenu d’un règlement définitif et qu’on l’aura fait
approuver par les tribunaux, le nouveau gouvernement du Canada versera
près d’un milliard de dollars dans un fonds de règlement spécial visant
uniquement à dédommager les personnes infectées avant le 1er janvier 1986
et après le 1er juillet 1990.
Le montant que chaque personne recevra sera déterminé en fonction de
divers facteurs relatifs au progrès de la maladie.
On dédommagera également les ayants cause des victimes qui, tragiquement,
ne sont plus parmi nous.
Bien que ce dédommagement ne puisse effacer la douleur et la souffrance
des victimes ou les souvenirs douloureux de ceux qui ont perdu des êtres
chers à cause de cette maladie, les membres de notre gouvernement espèrent
très sincèrement qu’il leur permettra de tourner la page.
Le dédommagement annoncé aujourd’hui sera versé :
dès que l’on aura mis la dernière main à l’entente définitive entre le
gouvernement et l’avocat des plaignants qui participent aux recours
collectifs dans cette affaire,
dès que les tribunaux de quatre provinces jugent acceptable l’entente
approuvée
et dès qu’une structure administrative aura été établie afin d’assurer un
traitement juste et efficace des réclamations des personnes admissibles.
Ces étapes ne se réaliseront pas du jour au lendemain, j’en conviens.
Mais soyez assurés que notre gouvernement fera tout ce qui est en son
pouvoir pour veiller à ce que ces questions soient réglées aussi
rapidement que possible,
Car ces hommes et ces femmes ont assez attendu.
Merci.
[harper=20060812]
[lieu=nuna]
Good morning. Bonjour. Ublakut.
Je vous remercie de votre accueil chaleureux.
Et je vous remercie, Paul (Okalik), de cette introduction des plus
généreuses.
Monsieur le Leader territorial,
Monsieur le Commissaire Hanson,
Monsieur le Ministre O’Connor,
Monsieur le Colonel Whitecrosse,
Monsieur le Maire Sheutiapik.
Mesdames et Messieurs les Aînés,
Mesdames et Messieurs les Citoyennes et les Citoyens d’Iqaluit,
Je suis très heureux d’être à Iqaluit, la plus jeune capitale du Canada.
Votre ville est la première que je visiterai au cours de ma première
visite dans le Nord depuis mon entrée en fonctions.
Pendant les prochains jours, je m’arrêterai à deux autres endroits au
Nunavut : d’abord à la base militaire d’Alert, à l’extrémité nord du
Canada, puis à la nouvelle mine de diamants Jericho dans l’ouest du
territoire.
Je me rendrai aussi dans les capitales du Yukon et des Territoires du Nord
Ouest, soit à Whitehorse et à Yellowknife.
Je suis particulièrement ravi de me trouver ici pour la Journée des Forces
canadiennes afin de pouvoir observer de très près la marine, l’armée de
terre et la force aérienne en action à l’occasion du lancement de
l’Opération Lancaster.
C’est toujours un honneur pour moi de rencontrer de nouveau nos membres
des Forces armées, hommes et femmes.
D’un océan à l’autre et dans le monde entier, les troupes canadiennes font
un travail indispensable pour notre pays.
En effet, ils défendent notre souveraineté, protègent nos intérêts et
luttent pour la démocratie, la liberté et la primauté du droit.
À titre de Premier ministre, l’une de mes premières initiatives a été de
rendre visite à nos braves soldats déployés en Afghanistan.
Comme vous le savez, ils accomplissent un travail incroyable et ce, dans
des conditions extrêmement difficiles et dangereuses.
Je me suis également donné comme priorité de rencontrer les nouvelles
recrues au terme de leur entraînement aux bases des Forces canadiennes
Wainwright et Ottawa.
Et au cours de mon récent voyage en Europe et au Sommet du G8, en Russie,
je me suis rendu au monument commémoratif du Canada à Vimy, en France,
pour rendre personnellement hommage aux soldats canadiens morts au combat.
À chaque arrêt, j’ai été témoin d’exemples passés et présents de
persévérance, de bravoure et de dévouement à l’égard de notre pays.
Sachez que le nouveau gouvernement du Canada est très fier de ses
militaires.
Et à cet égard, nous vous appuyons sans réserve et vous soutiendrons dans
toutes vos prochaines missions.
L’Opération Lancaster est une mission très importante.
Elle témoigne de l’engagement de notre nouveau gouvernement à défendre la
souveraineté du Canada sur notre territoire arctique.
Il s’agit d’un engagement que j’ai pris en décembre dernier lorsque j’ai
promis de m’assurer que tous les pays respectent la compétence du Canada à
l’égard des îles, des cours d’eau et des ressources dans l’Extrême
Arctique.
Cependant, il faut plus que des belles paroles pour défendre notre
souveraineté dans l’Arctique.
Il faut une présence canadienne troupes sur le terrain, dans les airs et
en mer ainsi qu’un gouvernement reconnu à l’échelle internationale pour
respecter ses engagements.
D’où l’importance cruciale de tels exercices.
Et c’est pourquoi nous sommes parfaitement clairs et francs dans toutes
nos déclarations en matière de politique étrangère.
Si nous voulons que les autres pays nous prennent au sérieux, nous devons
dire ce que nous pensons et être sincères dans nos affirmations.
Et je suis ici aujourd’hui pour vous dire très clairement ceci : la
frontière canadienne de l’Arctique est incontestable.
Elle s’étend de l’extrême nord du Labrador et remonte la côte est de l’île
d’Ellesmere jusqu’à Alert.
Puis, elle trace le périmètre ouest des îles Reine-Elizabeth jusqu’à la
mer de Beaufort.
De là, elle longe les côtes des Territoires du Nord Ouest et du Yukon
jusqu’à la frontière canado-américaine, en Alaska.
Tout le long de la frontière, notre zone s’étend à 200 milles dans les
eaux environnantes, tout comme le long de nos côtes donnant sur l’océan
Atlantique et l’océan Pacifique.
Pas plus. Pas moins.
La souveraineté du Canada dans l’Arctique est profondément ancrée dans
l’histoire.
Il y a près de cent ans, en 1909, une plaque a été installée sur l’île
Melville par le réputé marin québécois Joseph Bernier, capitaine du navire
du gouvernement canadien, l’Arctic.
Cette plaque proclamait, au sol pour la première fois, la souveraineté du
Canada dans tout l’archipel arctique.
Puis, des années 1920 jusqu’aux années 1940, le grand navigateur canadien
Henry Larsen a patrouillé nos eaux arctiques à bord de la célèbre goélette
de la GRC, la St. Roch..
Les nombreux voyages effectués par Larsen ont confirmé le principe premier
de la souveraineté de l’Arctique : il fallait l’utiliser sans quoi on le
perdrait.
Dans les années 1980, le gouvernement conservateur de l’ancien Premier
ministre Brian Mulroney a réussi à faire reconnaître notre territoire
arctique en vertu des lois internationales.
Le Canada figure parmi les 150 pays, dont la plupart des pays européens,
la Russie, l’Inde et la Chine, qui ont ratifié la Convention des Nations
Unies sur le droit de la mer.
Seul un petit nombre de petits pays n’y ont pas encore adhéré.
J’ai été très clair lorsque j’ai soutenu que le Canada compte faire
respecter ses droits en vertu de la Convention des Nations Unies sur le
droit de la mer.
Et aujourd’hui, je demande à tous les pays d’adhérer au traité et de se
joindre au Canada et au reste du monde pour respecter la primauté du droit
et de la mer.
Mesdames et Messieurs, les gouvernements canadiens manquent depuis trop
longtemps à leur obligation d’affirmer rigoureusement notre souveraineté
dans l’Arctique.
Ils n’ont pu fournir les ressources nécessaires pour surveiller,
patrouiller et protéger efficacement nos eaux septentrionales.
Par conséquent, des navires étrangers franchissent peut être régulièrement
notre territoire sans permission.
Chaque incursion représente une menace potentielle pour la sûreté et la
sécurité des Canadiennes et des Canadiens.
Nous devons toujours savoir qui sont ces navires et pour quelle raison ils
franchissent notre territoire.
Nous devons être certains que tout navire qui mouille dans nos eaux
respecte nos lois et nos règlements, particulièrement ceux qui visent à
protéger le fragile environnement de l’Arctique.
Notre nouveau gouvernement n’acceptera aucun compromis.
Nous avons d’ailleurs déjà commencé à prendre les mesures nécessaires à
cet égard.
Ce mois-ci, pour la première fois de notre histoire, notre gouvernement a
amorcé des vols de surveillance au-dessus des eaux de l’Arctique pour
détecter toute pollution.
Dans le cadre de l’exercice militaire que nous entreprenons aujourd’hui,
la Marine canadienne se rendra plus loin au nord qu’elle n’y est allée
depuis plusieurs décennies.
Entre temps, nous examinons la possibilité de construire un port en eau
profonde dans l’Arctique qui permettra à la Marine de couvrir encore plus
de territoire.
Nous sommes déterminés à augmenter la présence de l’armée dans le Nord en
créant un nouveau centre d’entraînement arctique et en revitalisant les
Rangers canadiens.
De nouveaux drones d’observation longue portée sans pilote patrouilleront
continuellement l’Arctique.
Enfin, nous explorons également des technologies qui permettraient au
Canada d’assurer une surveillance sous-marine, notamment des capteurs
acoustiques et de détecteurs de mouvement pour repérer les sous-marins et
les navires qui pénètrent dans les eaux arctiques canadiennes.
Certains membres de l’opposition soutiennent qu’il est coûteux et inutile
d’accorder autant d’importance à la souveraineté du Canada dans
l’Arctique.
Certains se sont même rendus dans le Nord et ont affirmé que nos plans de
dépenses là-bas sont du gaspillage.
À cela, je réponds que la première obligation d’un gouvernement est de
défendre l’intégrité de ses frontières.
Et cette responsabilité aura de plus en plus d’importance, car les
ressources du Nord, en particulier le pétrole et le gaz, deviendront
encore plus précieuses.
Les technologies utilisées pour le transport et l’exploitation des
ressources dans le Nord sont de plus en plus sophistiquées, mais aussi de
plus en plus abordables.
De surcroît, le passage du Nord-Ouest est de plus en plus accessible
chaque année. Certains scientifiques prédisent même que d’ici dix ans, il
sera praticable toute l’année.
Bref, le potentiel économique et stratégique du développement des
ressources du Nord est de plus en plus précieux et vital pour notre
nation..
Et, croyez-en ma parole, nous ne sommes pas les seuls à le savoir.
Jamais le besoin d’affirmer notre souveraineté dans l’Arctique et de
prendre les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité de notre
territoire n’a été aussi impératif.
Le Nord a le plein potentiel de jouer un rôle d’envergure dans le
développement économique et social du Canada.
Il attire non seulement l’attention de la communauté internationale, les
investissements de capitaux et les personnes, mais il stimule également le
développement commercial et économique.
Le gouvernement du Canada a donc l’énorme responsabilité de veiller à ce
que le développement se fasse selon notre volonté.
En particulier, nous devons nous assurer que l’écosystème unique de la
région et les traditions culturelles des peuples autochtones qui
l’habitent seront respectés et protégés.
C’est ce que nous avons promis, et nous allons tenir parole.
Certes, nous voulons que le monde sache que le Nord canadien sera le
théâtre de développements exceptionnels, mais il ne faut pas se méprendre
:
nous sommes ici au Nunavut, « notre terre ». Comme le Yukon, les
Territoires du Nord-Ouest et toutes les îles de l’Arctique.
Et je vous donne ma parole que nous utiliserons tous les outils à notre
disposition pour assurer notre souveraineté sur « notre terre », y compris
les hommes et les femmes des Forces armées qui lancent aujourd’hui
l’Opération Lancaster à Iqaluit.
Je vous en donne ma parole.
Thank you, merci, Nakuqmiit.
Que Dieu bénisse « notre terre » du Nord et protège nos foyers et nos
droits!
[harper=20060817]
[lieu=tno]
Merci beaucoup et merci de cet accueil chaleureux de Yellowknife.
Et merci, Monsieur Handley, de votre généreuse introduction.
Yellowknife marque la dernière étape de ma visite dans le Nord canadien en
tant que Premier ministre.
J’ai fait des milliers de kilomètres, traversé trois fuseaux horaires et
visité une plus grande partie de notre merveilleux pays que bien des
Canadiennes et des Canadiens le feront au cours de leur vie.
J’ai été à Whitehorse, dans le Yukon, qui a été établie depuis des
générations; à Iqaluit, une nouvelle capitale au Canada; à Jericho, la
dernière mine de diamant; et à Alert, au-delà de laquelle il n’y a plus de
vie humaine.
Et je termine mon voyage de retour à Yellowknife, ville florissante – dont
l’avenir brillant peut être un modèle pour tout le Nord.
Au cours des dernières années, la ville a enregistré quelques-uns des taux
de croissance économique et d’emploi les plus élevés de tout le Canada.
Manifestement, les mines Diavik et Ekati ont grandement contribué à votre
succès, mais il ne faut pas oublier l’exploration pétrolière et gazière,
la recherche d’autres minéraux solides, la taille et le polissage de
diamants et la récente explosion du tourisme axé sur les aurores boréales.
Vous avez une population jeune et de plus en plus instruite. Vous disposez
de nouvelles mines à différentes étapes de leur conception et de leur
développement.
Vous avez, en outre, réglé la plupart des revendications territoriales en
suspens dans votre territoire.
Yellowknife et les Territoires du Nord-Ouest sont donc prêts à mener le
Nord vers une nouvelle ère.
Une ère de croissance économique rapide, de conditions sociales améliorées
et d’autonomie croissante face à Ottawa.
Cette visite a été le point fort de mon été.
Elle m’a permis de voir certains des endroits et de rencontrer certaines
des personnes qui représentent l’avenir du Nord.
Elle m’a aussi permis d’attirer vers le Nord l’attention des Canadiennes
et des Canadiens qui habitent le sud du pays.
De les amener à songer à l’importance pour nous tous du développement
économique et social du Nord et de la souveraineté dans l’Arctique.
L’idée que la plupart des gens du Sud se font du Grand Nord tient plus du
roman que de l’expérience pratique.
Enfants, nous avons tous été bercés par les récits fabuleux d’explorateurs
de l’Arctique comme Hudson, Franklin, Frobisher et Amundsen,
Et par les histoires fantastiques que nous ont racontées des écrivains
comme Pierre Berton, Farley Mowat, Jack London et Robert Service.
Nous avons perçu le Nord à travers les peintures de Lawren Harris et
Frederick Varley et à travers les sculptures inuites.
Tout cela – et le dur climat auquel l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens doit faire face une partie de l’année – a contribué à bien
enraciner le Nord dans l’âme canadienne.
Nous vivons dans un pays nordique et nous nous percevons comme des gens du
Nord.
Mais il s’agit surtout d’une vision du Nord tel qu’il était et non tel
qu’il est ou tel qu’il pourrait être.
Il est temps de songer à un nouveau Nord, un Nord fort, prospère et
affranchi des politiques gouvernementales paternalistes du passé.
Voilà la raison de ma présence ici aujourd’hui.
Je suis venu écouter.
Je suis venu apprendre.
Je suis venu entamer un dialogue avec les dirigeants communautaires
désireux de bâtir le nouveau Nord.
Et je suis venu défendre votre cause à Ottawa et partout au Canada.
Par le passé, le Nord – et surtout son peuple autochtone – a manqué nombre
de bonnes occasions.
Mais je ne suis pas devenu Premier ministre pour revenir sur le passé.
Je veux que notre nation se tourne vers l’avenir.
Car je crois que maintenant, c’est enfin le tour du Nord.
Ses ressources n’ont jamais été plus en demande.
Les prix des produits du Nord n’ont jamais été aussi élevés.
Et les gens du Nord n’ont jamais été aussi unis dans leur désir de trouver
de vrais emplois et de réaliser de vrais progrès du point de vue
économique.
Ils veulent exploiter le potentiel extraordinaire de leur région.
Ils veulent jouir des mêmes possibilités que les autres Canadiennes et
Canadiens.
Ils veulent avoir des chances égales d’avancement.
Ils veulent de bons emplois et des rues sûres.
Un environnement propre et sain.
Et des vies meilleures pour leurs collectivités et leurs familles.
Vous avez la chance d’avoir une nouvelle génération de dirigeants
communautaires qui reconnaissent qu’il est grand temps de faire des
changements et que le Nord doit saisir cette chance.
Ils comprennent que le développement économique et le développement social
vont de pair.
Et que la croissance n’est pas incompatible avec la préservation des
traditions culturelles et la protection de l’environnement.
Le nouveau gouvernement du Canada le comprend aussi.
Et nous travaillons de concert avec les gens du Nord pour atteindre ces
objectifs.
Nous utilisons nos Forces armées, dont les Rangers canadiens, pour
affirmer la souveraineté du Canada dans l’Arctique et pour préserver la
force et la liberté du Grand Nord.
Nous collaborons avec nos partenaires territoriaux afin de développer les
vastes ressources naturelles de la région en vue de créer des emplois et
de favoriser la prospérité au profit des gens du Nord et de l’ensemble des
Canadiennes et des Canadiens.
Nous travaillons aussi de concert avec les collectivités du Nord pour
rehausser le niveau de vie de façon à ce que tout le monde ait accès à de
bonnes écoles, à des logements adéquats et à des soins de santé de
qualité.
Commençons d’abord par parler de souveraineté.
En décembre dernier, j’ai promis d’affirmer la compétence du Canada sur
les îles, les cours d’eau et les ressources de l’Extrême-Arctique.
Mais il faut plus que des belles paroles pour défendre la souveraineté.
Il faut une présence canadienne sur le terrain, dans les airs et en mer
ainsi qu’un gouvernement reconnu à l’échelle internationale pour respecter
ses engagements.
C’est ce genre de gouvernement que j’entends diriger.
Nous avons promis de sécuriser notre frontière septentrionale.
C’est d’ailleurs exactement ce que nous avons l’intention de faire.
Et comme je l’ai déjà dit, la frontière s’étend de l’extrême nord du
Labrador et remonte la côte est de l’île d’Ellesmere jusqu’à Alert,
jusqu’au périmètre de l’archipel arctique, la mer de Beaufort et la
frontière avec l’Alaska.
Et comme je le dis à tout le monde, y compris à nos amis américains, notre
souveraineté s’étend, comme pour l’Atlantique et le Pacifique, à 200
milles dans les eaux de l’océan Arctique.
Ni plus, ni moins.
Notre gouvernement a déjà commencé à confirmer ses paroles par des actes.
Pour la première fois, nous avons effectué ce mois-ci des vols de
surveillance de la pollution dans nos eaux arctiques.
Ce mois-ci également, nous avons mené des exercices militaires dans
l’Ouest et l’Est de l’Arctique dans des zones septentrionales que n’avait
pas patrouillées la marine canadienne depuis des décennies.
Et nous avons tenus nos engagements, à savoir :
De construire un port en eau profonde dans l’Arctique qui permettra à la
Marine de couvrir encore plus de territoire.
D’étendre la présence de l’armée dans le Nord en créant un nouveau centre
d’entraînement arctique et en revitalisant les Rangers canadiens.
De procéder à une surveillance aérienne permanente dans tout l’Arctique.
Et de nous doter d’une capacité de surveillance sous-marine afin de
détecter les sous-marins et les navires qui pénètrent dans nos eaux
arctiques.
Bref, le nouveau gouvernement du Canada comprend le premier principe de la
souveraineté dans l’Arctique : faire valoir cette souveraineté ou la
perdre. Et nous n’avons pas l’intention de la perdre.
Il revient à Ottawa de protéger la souveraineté du Canada.
J’aimerais maintenant parler de la façon dont Ottawa et les territoires
peuvent travailler ensemble à libérer le trésor de ressources qui se
trouve dans le Nord.
Et de la façon d’utiliser ce trésor comme tremplin afin de créer une
économie diversifiée et dynamique dans cette région.
Il y a 30 ans, nombre de gens du Nord étaient d’accord avec le juge Thomas
Berger.
Il a conclu dans sa fameuse enquête sur le gazoduc de la vallée du
Mackenzie que le Nord n’était pas prêt pour le développement à grande
échelle.
On ne disposait ni des compétences, ni de l’infrastructure. Les
revendications territoriales n’étaient pas réglées et les protections
environnementales n’étaient pas encore en place.
Et, en rétrospective, on n’était pas prêt, d’un point de vue économique,
pour des méga-projets énergétiques comme le gazoduc du Mackenzie.
C’était l’époque. Mais les temps ont changé.
Les prix augmentent. Il en va de même pour la demande.
On estime que le Canada dispose de réserves potentielles de pétrole pour
cent ans, mais seulement de réserves assurées pour huit ans.
Nous avons besoin d’accroître la production et la livrabilité.
Et la grande majorité des gens du Nord est plus que prête à concrétiser ce
projet.
Ils reconnaissent que le gazoduc de la vallée du Mackenzie a le potentiel
de transformer le Nord en ce que certains qualifient « de prochaine
Alberta ».
Où les emplois sont nombreux.
Où vos entrepreneurs peuvent créer de nouvelles entreprises qui servent la
région et bien au-delà.
Où vos gouvernements peuvent réaliser une indépendance financière encore
plus grande.
Et où le développement des ressources peut engendrer la création d’une
économie plus vaste et plus solide axée sur le tourisme, la fabrication
locale, la production d’artisanat et la science et la technologie du Nord.
De façon à ce que les familles et les collectivités puissent grandir et
prospérer à long terme et non seulement le temps que durera une mine ou un
champ pétrolier.
Mais soyons clairs : le projet de gazoduc de la vallée du Mackenzie est
loin d’être chose faite.
Il est menacé par la concurrence que lui oppose le projet de gazoduc de
l’Alaska.
Par les coûts exorbitants de la main d’œuvre et des matériaux.
Par l’émergence de gaz naturel liquide importé comme alternative viable au
gaz de l’Arctique pour le marché nord-américain.
Et par ceux qui se concentrent tellement sur leurs propres questions et
préoccupations qu’ils risquent de saborder une occasion historique pour
l’ensemble du Nord de progresser.
Bref, il s’agit pour le Nord d’une occasion qui passe tous les mille ans,
mais aussi d’une occasion pour laquelle les gens du Nord doivent être
prêts à se battre.
Mesdames et Messieurs, je vois le gazoduc comme un symbole.
Si le projet est mené à bien, il signalera aux investisseurs du monde
entier que le Nord canadien est enfin arrivé à maturité. Il signalera en
particulier que les Territoires du Nord-Ouest sont enfin arrivés à
maturité.
Au cours d’une allocution que j’ai prononcée à Londres le mois dernier,
j’ai décrit le Canada comme une superpuissance énergétique émergente.
Une partie de cette énergie se trouve dans le delta du Mackenzie, mais il
en reste encore beaucoup plus à découvrir dans l’Arctique de l’Est et
l’Extrême-Arctique.
J’ai aussi parlé aux investisseurs britanniques de nos autres atouts
énergétiques, par exemple l’uranium et l’énergie hydroélectrique,
ainsi que de notre industrie naissante du diamant de même que l’or,
l’argent, le nickel et les autres métaux précieux incrustés dans le
Bouclier canadien.
Dans un monde changeant et imprévisible, les investisseurs cherchent des
producteurs stables et fiables de ces produits.
Des endroits où les politiques gouvernementales sont fondées sur les
principes du libre marché, non sur des stratégies politiques
égocentriques.
Afin que le Canada soit en mesure de recueillir du capital
d’investissements international, ces principes doivent être respectés par
les gouvernements national, provinciaux et territoriaux ainsi que par les
administrations municipales
pour que les gens du Nord et l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens
puissent profiter des emplois, de la prospérité et des progrès qui
découlent du développement des ressources.
Mesdames et Messieurs, le groupe d’examen conjoint du projet de gazoduc de
la vallée du Mackenzie a annoncé le mois dernier qu’il avait besoin de
cinq mois supplémentaires pour entendre le point de vue de tous ceux qui
veulent faire valoir leur opinion.
Qu’il en soit ainsi. Après 30 ans, je suppose que le projet peut attendre
encore cinq mois.
Le processus réglementaire doit être respecté.
Mais nous devrions profiter de l’occasion pour nous poser des questions
difficiles.
Pourquoi, par exemple, faut-il tant de temps pour faire approuver des
projets d’exploitation des ressources dans le Nord?
On me dit qu’il faut environ trois ans pour faire approuver une mine au
Nunavut comparativement à environ neuf mois au Québec.
Nous devons aussi nous demander pourquoi, 30 ans après qu’il ait été
proposé, nous ne savons toujours pas quand le projet de gazoduc de la
vallée du Mackenzie sera approuvé et même s’il le sera.
La réponse à ces questions se trouve, en partie, à Ottawa.
Pendant des années, Ottawa a pris autant de mesures pour nuire au
développement du Nord que pour le faciliter.
Et lorsqu’il a permis des développements, Ottawa a ramassé presque toutes
les recettes.
C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada a toujours dit que le
transfert des responsabilités et le partage des recettes de l’exploitation
des ressources vont de pair.
Si Ottawa est prêt à donner aux territoires plus de responsabilités et
plus de contrôle sur leurs destinées,
les territoires auront, de toute évidence, besoin de plus de revenus pour
honorer leurs nouvelles obligations.
Cela est conforme à notre nouvelle approche du fédéralisme fiscal.
Dans notre premier budget, nous avons promis de rétablir l’équilibre
fiscal au Canada,
de nous concentrer sur nos responsabilités fédérales et laisser les
gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux gérer leurs
compétences.
Tout cela afin de mettre un terme aux excédents budgétaires gigantesques
qu’Ottawa a amassés année après année,
et afin de faire en sorte qu’ils disposent des ressources dont ils ont
besoin pour respecter leurs obligations.
Les membres de mon gouvernement veulent vous aider à atteindre cet
objectif.
Nous sommes résolus à renouveler et à renforcer la formule de financement
des territoires et la péréquation.
Et une nouvelle entente sur le partage des recettes de l’exploitation des
ressources ne peut être dissociée de ces négociations.
Mais laissez-moi vous rappeler une fois de plus que
rien de tout cela ne se produira à moins que le Nord ne bâtisse une
économie de marché ouverte et concurrentielle dans laquelle l’industrie
des ressources peut être florissante.
Rien de cela ne se produira à moins que ne se réalisent des projets tels
que le gazoduc de la vallée du Mackenzie parce que, sans eux, aucun
paiement de transfert ne donnera au Nord l’avenir qu’il mérite.
Bien entendu, le Nord ne se limite pas à ses ressources naturelles.
En fait, sa plus grande ressource est sa population.
Au cours de ma visite au nord du 60e parallèle, j’ai vu autant, sinon
plus, de diversité que dans les métropoles du sud du Canada.
Les Dénés, les Inuits, les Anglais, les Inuvialuits, les Français, les
Métis et nombre d’autres groupes ethniques sont représentés dans les
collectivités dispersées le long de la frontière septentrionale du Canada.
Nous sommes tous, d’abord et avant tout, canadiens, mais le génie de notre
pays fait en sorte que nous réussissons à trouver des moyens de vivre et
de travailler ensemble tout en gardant nos langues, nos façons de vivre,
nos croyances et nos traditions ancestrales.
Nous sommes vraiment choyés de vivre dans un pays comme le nôtre. Notre
diversité est notre richesse.
Mais comme dans toutes les nations, nous avons un certain bagage
historique.
Et dans l’histoire canadienne, ce sont les peuples autochtones qui ont le
plus souffert.
Les membres de mon gouvernement le reconnaissent. Il en va de même pour la
grande majorité des Canadiennes et des Canadiens.
Et la seule solution est de travailler ensemble vers un avenir meilleur.
Nous souhaitons sincèrement trouver des solutions pratiques aux problèmes
qui affligent les collectivités autochtones.
Afin de faire en sorte que les Premières Nations canadiennes soient des
partenaires à part entière dans notre économie et notre société globales
tout en conservant la sagesse des anciennes cultures autochtones qui
rehaussent tant la culture canadienne contemporaine.
Les défis sont nombreux, mais nous avons déjà commencé à y faire face.
Nous avons promis de consacrer 300 millions de dollars au logement
abordable dans le Nord, montant dont la majorité profitera aux peuples
autochtones.
Nous avons entrepris des réformes du système de justice pénale qui
traiteront des graves problèmes que connaissent les collectivités du Nord.
Nous prenons des mesures pour assainir les sites industriels contaminés
dans le Nord, dont la mine Giant ici à Yellowknife.
Et nous travaillons avec tous les intervenants au développement des
ressources du Nord afin de faire en sorte que les peuples autochtones
soient des partenaires à part entière et des bénéficiaires égaux de
l’avenir du nouveau Nord.
Mesdames et Messieurs, j’aimerais vous laisser sur un extrait de l’hymne
canadien non officiel de Stan Rogers – le passage du Nord-Ouest.
Je crois que cette grande chanson capture l’esprit de la vision de notre
gouvernement pour le Nord.
Ne vous inquiétez pas, je n’essaierai pas de chanter comme Stan. Je vais
me contenter de le citer. Il évoquait une image obsédante lorsqu’il
chantait :
« La main de Franklin … traçant une chaude ligne sur une terre aussi
sauvage… à travers le passage du Nord-Ouest jusqu’à la mer (de Beaufort).
»
La « chaude ligne » que nous tracerons de part et d’autre du Nord est la
frontière incontestable du territoire souverain du Canada.
Alors les autres nations sauront clairement où commence et où se termine
notre souveraineté dans l’Arctique et quelles sont les ressources et les
voies maritimes que nous revendiquons.
Mais notre vision consiste aussi à réaliser l’immense promesse du Nord.
Réaliser aujourd’hui le potentiel de progrès et de prospérité que les
anciens explorateurs ne pouvaient qu’imaginer.
Nous nous réjouissons à l’avance du jour où la souveraineté du Canada dans
le Nord sera reconnue et respectée par toutes les nations du monde.
Un jour où l’économie du Nord bourdonnera d’activité et attirera de
nouvelles personnes de tout le Canada et du monde entier.
Et un jour où toutes les collectivités du Nord jouiront de la même qualité
de vie et des mêmes possibilités économiques que les collectivités du sud.
Si je me fie à ce que j’ai vu et entendu dans le Nord ces derniers jours,
je crois que ce jour est plus près que jamais auparavant.
Je vous remercie de votre accueil et de votre attention.
Merci et que Dieu bénisse le Canada – et le Grand Nord libre et fort.
[harper=20060830]
[lieu=sask]
Bonjour Mesdames et Messieurs.
Merci, Monsieur le Commissaire Zachiardelli, de votre généreuse
introduction.
C’est pour moi un honneur de me trouver aujourd’hui dans cette
institution.
Comme vous le savez tous, la Division dépôt de la Gendarmerie royale du
Canada est le centre exclusif de formation du meilleur organisme
d’application de la loi au monde.
C’est aussi le siège historique de la Police à cheval du Nord-Ouest qui
est venu instaurer la primauté du droit dans l’ouest du Canada, il y a de
cela plus de 130 ans.
Le Dépôt, c’est tout cela, mais beaucoup plus encore.
C’est, de façon tout à fait concrète, le dépositaire central des valeurs
canadiennes.
À la toute première page du manuel de formation des cadets de la GRC, les
nouvelles recrues prennent connaissance de leur mission, et je cite :
« maintenir la paix, assurer le respect de la loi et offrir un service de
qualité de concert avec les collectivités qu’elle sert. »
Source d’inspiration, ces mots reprennent l’engagement à la paix, à
l’ordre et au bon gouvernement que les pères fondateurs du Canada ont
inscrit dans la Constitution.
Voilà les valeurs inculquées à des générations de recrues qui sont passées
par ces murs avant d’aller « assurer le respect de la loi » dans toutes
les collectivités du pays.
Elles – et vous – êtes des icones nationales et des modèles qui, en
paroles et en actes, défendez les valeurs fondamentales de notre nation.
C’est dire à quel point cette institution est importante pour notre pays.
Investir dans le Dépôt
Et voilà pourquoi le ministre Day et moi-même sommes ici aujourd’hui.
Pour affirmer que le nouveau gouvernement du Canada honore l’engagement
qu’il a pris de faire des investissements substantiels dans l’avenir de la
GRC.
Dans le budget 2006, nous avons prévu 161 millions de dollars de nouveaux
crédits pour engager 1000 agents de la GRC et procureurs fédéraux.
J’ai aujourd’hui le plaisir d’annoncer la première mesure que nous avons
prise pour atteindre cet objectif :
au cours des deux prochaines années, l’effectif total de la GRC sera
renforcé par plus 600 nouveaux agents à temps plein et près de 400
employés de soutien.
En outre, je suis heureux d’annoncer que, pour pouvoir former ces agents,
nous tenons la promesse que nous avons prise aux termes du budget
d’investir dans l’agrandissement et la rénovation du Dépôt.
Je suis sûr que les cadettes et cadets qui sont ici avec nous connaissent
bien l’histoire passionnante de l’institution.
Et qu’ils sont probablement trop polis pour dire que l’endroit a besoin
d’un grand ménage.
En fait, le Dépôt est la plus vieille institution d’enseignement
postsecondaire de la ville de Regina.
Et comme dans le cas de tous les vieux bâtiments, il faut qu’il soit
rénové à un moment donné.
Vous avez besoin de nouvelles installations
et de plus d’espace.
Les nouveaux bâtiments comprendront entre autres un réfectoire, des
dortoirs et des salles de cours, ainsi qu’une salle de tir.
Une partie de la somme prévue servira à mener une grande campagne de
recrutement
et à offrir un programme renforcé de formation sur le terrain dans le
cadre duquel les diplômés seront, pour leur première affectation,
accompagnés d’agents expérimentés.
Au cours du programme de formation intensive de 22 semaines, les cadets
apprendront non seulement les techniques de pointe, mais aussi à défendre
les valeurs exemplaires de la GRC que sont :
• l’intégrité,
• l’honnêteté,
• le professionnalisme,
• la compassion,
• le respect et
• la responsabilité.
Et vous serez affectés dans toutes les collectivités du Canada, prêts à
répondre aux défis que présente l’application de la loi dans notre monde
d’aujourd’hui et capables de le faire.
Nous demandons énormément aux jeunes femmes et aux jeunes hommes qui
portent la tunique rouge.
Nous leur demandons de protéger les Canadiennes et les Canadiens
respectueux de la loi du fléau de plus en plus terrible de la criminalité
liée aux armes à feu, aux gangs et aux drogues.
Nous vous demandons de surveiller et de prévenir, au pays comme à
l’étranger, les complots terroristes et d’en faire enquête.
Nous vous demandons de participer aux efforts internationaux de maintien
de la paix, parfois dans des circonstances très difficiles et dangereuses.
Nous vous demandons d’intervenir dans des disputes de famille délicates,
de venir en aide à des enfants maltraités et de désamorcer des conflits
communautaires.
C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada ne ménage aucune dépense
pour faire en sorte que la GRC dispose de personnel et d’installations
pour accomplir la mission qui lui est confiée.
C’est également la raison pour laquelle nous travaillons avec les
provinces pour ajouter 2 500 autres agents de police de première ligne
dans nos rues.
La criminalité au Canada – problèmes et solutions
Nul n’est besoin d’être criminologue pour savoir que les crimes graves, en
particulier ceux qui se rapportent aux armes de poing, aux gangs et aux
drogues, sont en hausse au Canada.
Et ils menacent la façon de vivre canadienne.
Vous le savez.
Et je l’entends sans arrêt lorsque je parcours le pays.
Nous aurons besoin d’une GRC forte, qui travaille en partenariat avec des
forces policières locales solides et ce, avec le concours d’un
gouvernement fédéral déterminé à s’attaquer au crime pour inverser cette
tendance.
En plus d’investir dans le Dépôt et d’accroître le nombre d’agents de la
GRC, le nouveau gouvernement du Canada renforce le système judiciaire.
Car rien n’est plus frustrant pour la police et les procureurs de voir
leurs condamnations difficilement obtenues être assorties de peines
dérisoires et inefficaces.
C’est pourquoi nous avons déjà déposé un projet de loi pour imposer de
nouvelles peines minimales obligatoires et sanctionner ainsi les crimes
graves commis au moyen d’une arme à feu.
Nous avons également déposé un projet de loi pour restreindre le recours
aux peines conditionnelles de façon à ce que les grands criminels purgent
leurs sentences en prison, comme il se doit.
Et un autre projet de loi vise à sévir contre les courses de rues, qui ont
fait trop de victimes innocentes.
Enfin, nous avons déposé un projet de loi pour hausser l’âge de la
protection.
Cette mesure aidera à protéger les enfants des prédateurs sexuels, dont
les cybercriminels, qui présentent un tout nouveau défi pour les membres
de la GRC.
Plus de policiers.
Des lois plus sévères.
Des peines plus longues.
Voilà ce qui forme notre plan d’action pour s’attaquer au crime.
Mais ce n’est pas tout…
Les solutions communautaires
La triste réalité est que tous les enfants ne naissent pas dans des foyers
stables et aimants ou qu’ils ne grandissent pas dans des collectivités
saines et prospères.
Les gouvernements ne peuvent réglementer le comportement de chaque enfant
ou de chaque famille, mais ils peuvent prendre des mesures afin de
favoriser les collectivités saines.
C’est la raison pour laquelle notre gouvernement investit dans les
programmes communautaires éducatifs, culturels, sportifs et professionnels
destinés aux jeunes.
Afin de leur apprendre des compétences, de leur donner des possibilités et
de leur donner un autre choix que les gangs, les armes de poing et les
drogues.
Afin de leur montrer qu’il existe une meilleure façon, une façon
canadienne, représentée par les valeurs des institutions les plus
appréciées de notre pays, dont la GRC.
Conclusion
C’est par ces mots que je terminerai, jeunes recrues ici rassemblées.
En plus de toutes les autres choses que l’on demande de vous lorsque vous
devenez des agentes et des agents de police à part entière, j’aimerais
vous demander une chose de plus :
soyez très très fiers de vous-mêmes, de l’uniforme que vous portez et des
valeurs que vous représentez, car vous êtes le symbole même de tout ce que
la société canadienne a de bon à offrir, tout ce qui est vrai, fort et
libre.
Merci. Que Dieu bénisse le Canada!
[harper=20060907]
[lieu=ottawa]
Bonjour.
Je tiens tout d’abord à remercier les sénatrices et les sénateurs de
m’avoir permis de prendre aujourd’hui la parole sur la question de la
réforme du Sénat.
Je crois savoir que c’est la première fois qu’un Premier ministre en
fonctions s’adresse à un comité sénatorial.
Ce qui souligne l’importance que j’accorde à la réforme du Sénat.
Comme nous avons peu de temps
et que notre sujet est important
je m’en tiendrai à l’essentiel.
Importance de la réforme du Sénat
Comme tous ceux et celles qui sont ici présents le savent, promettre la
réforme du Sénat est désormais un rite de passage pour tous ceux qui
aspirent à devenir chef de parti et Premier ministre.
Ces promesses sont habituellement faites dans l’Ouest canadien.
Et ces déclarations d’intentions sont généralement bien accueillies par
les militants du parti, les éditorialistes et le commun des mortels.
Mais une fois l’élection passée, la réforme du Sénat descend au bas de la
liste des priorités du gouvernement.
Rien n’est fait.
Et la vie continue.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, il faut que ça cesse.
Car le Sénat se doit de changer.
Et nous serons les auteurs de ce changement.
Le gouvernement ne veut pas d’autre rapport.
Nous voulons de l’action.
De l’action pour honorer les engagements pris envers les Canadiennes et
les Canadiens au cours de la récente élection fédérale.
Comme vous le savez tous, j’ai promis au cours de la campagne électorale
que si nous étions élus, nous procéderions à la réforme du Sénat.
Et je suis venu ici aujourd’hui pour réitérer personnellement l’engagement
que j’ai pris de faire réformer cette institution.
Sa réforme le rendra plus démocratique,
plus responsable
et plus conforme aux attentes des Canadiennes et des Canadiens qui, comme
nous le savons tous, ne sont pas du tout satisfaits du statu quo.
Reconnaître l’importance du Sénat
Honorables Sénatrices et Sénateurs, je crois à la réforme du Sénat parce
que je crois aux principes qui sous-tendent la Chambre haute.
Le Canada a besoin d’une chambre haute qui fournisse un second avis
sérieux et efficace.
Le Canada a besoin d’une chambre haute qui donne la parole à nos diverses
régions.
Mais le Canada a aussi besoin d’une chambre haute qui ait une légitimité
démocratique.
Et j’espère que nous pourrons collaborer dans cette voie.
Projet de loi S-4 : une réforme modeste
L’adoption du projet de loi S-4 par cet organisme aboutirait à une réforme
modeste, mais positive.
Le projet de loi S-4 n’envisage pas de réforme complète du Sénat.
Mais il représente un changement positif…
…en limitant à huit ans le mandat des sénateurs…
…mandat d’une durée à peu près équivalente à celui de deux gouvernements
majoritaires consécutifs.
Il s’agit, je crois, d’une proposition juste.
Et qui ne heurte pas le bon sens du peuple canadien.
Le fait que les sénateurs puissent être nommés – et ils le sont
quelquefois – pour des mandats de 15, de 30, voire de 45 ans n’est tout
simplement pas acceptable pour la collectivité canadienne du XXIe siècle.
Et cette pratique n’existe presque plus dans les démocraties occidentales
modernes.
Nous devons donc agir.
Le gouvernement croit que le projet de loi S-4 est réalisable grâce à
l’action du Parlement même.
Et les sénateurs savent que le Rapport Molgat-Cosgrove de 1984 sur la
réforme du Sénat proposait non seulement semblable recommandation
concernant les limites du mandat…
…mais faisait même valoir que pareil changement pouvait se faire sans
recourir à la formule générale de modification.
Comme vous le savez, le rapport Molgat-Cosgrove proposait un mandat
légèrement plus long : 9 ans plutôt que les 8 ans avancés dans le projet
de loi S-4.
Comme vous le savez, le rapport Molgat-Cosgrove proposait un mandat
légèrement plus long : 9 ans plutôt que les 8 ans avancés dans le projet
de loi S-4.
Je crois que le rapport Beaudoin-Dobbie proposait, quant à lui, un mandat
de 6 ans.
Et le gouvernement peut faire preuve de souplesse en acceptant de modifier
quelques détails du projet de loi S-4…
pour adopter un mandat de 6 ans, de 8 ans ou de 9 ans.
Il s’agit essentiellement
d’avoir des mandats fixes limités et non fondés sur le critère dépassé de
l’âge.
J’ai eu l’occasion d’examiner avec soin vos délibérations sur ce projet de
loi.
Certains ont dit qu’il allait trop loin, d’autres, pas assez.
Mais nous pouvons tous tomber d’accord sur un point : il va quelque part.
Il propose quelque chose de raisonnable et de réalisable.
Et lorsque vous reprendrez vos audiences à la fin du mois, je vous
demanderais, Mesdames les Sénatrices et Messieurs les Sénateurs, de
trouver une conclusion fructueuse à vos délibérations sur le projet de loi
S-4, car le Sénat se doit de changer.
Et les Canadiennes et les Canadiens suivront de près le dossier pour voir
si le Sénat actuel participera à ce processus de changement.
Prochaines étapes
Comme je l’ai déjà dit, le projet de loi S-4 est une réforme modeste.
Il faut en faire davantage..
Et le gouvernement s’est engagé à y procéder.
Pour honorer l’engagement qu’il a pris de rendre le Sénat plus efficace et
démocratique, le gouvernement présentera, de préférence cet automne, un
projet de loi sur les élections sénatoriales.
Ce projet de loi montrera une fois de plus à quel point le gouvernement
prend la réforme du Sénat au sérieux.
Il montrera en outre aux Canadiennes et aux Canadiens que le Sénat est en
train de changer.
Conclusion
En terminant, j’aimerais vous lire une citation d’un livre que j’ai étudié
récemment. À la page 206, l’auteur écrit, et je cite :
« Il est probable qu’aucune autre question d’ordre publique n’ait autant
fait l’unanimité que celle de la réforme du Sénat. » [Traduction libre]
Il s’agit d’une citation de Robert MacKay,
tirée de son livre The Unreformed Senate of Canada,
publié en 1926.
Honorables Sénatrices et Sénateurs, l’institution qu’est le Sénat du
Canada se doit de réellement changer.
Et j’espère que vous vous joindrez à nous, au gouvernement et au peuple
canadien, en vous associant de façon constructive à ce changement.
L’adoption du projet de loi S-4 serait une avancée modeste.
Et après cela, nous poursuivrons sur cette lancée en faisant d’autres
propositions.
Dans le cadre du plan que nous avons élaboré pour donner aux Canadiennes
et aux Canadiens l’institution responsable et démocratique qu’ils désirent
– et qu’ils méritent.
Merci.
[harper=20060911]
[lieu=ottawa]
Bonsoir.
Il y a aujourd’hui 5 ans que se produisaient les terribles événements du
11 septembre 2001.
Je m’adresse à vous depuis le Hall d’honneur du Parlement canadien.
Je me trouve avec des Canadiennes et des Canadiens dont les vies ont été
touchées par le 11 septembre de façons inimaginables pour la plupart
d’entre nous.
Des hommes et des femmes qui ont perdu des êtres chers dans les attentats
du World Trade Centre.
Tanja Tomasevic, qui a perdu son conjoint, Vladimir,
Danny Eisen, qui a perdu son cousin, Danny, et
Maureen et Erica Basnicki, qui ont perdu respectivement leur conjoint et
leur père, Ken.
Je leur ai demandé de se joindre à moi, car aujourd’hui, les mots ne
suffisent pas.
Alors que nous rendons hommage aux 24 Canadiennes et Canadiens qui ont
perdu la vie en ce triste jour,
leur famille nous rappelle qu’il s’agissait de personnes réelles avec des
vies réelles.
Des vies qui ont été écourtées – exprès – par un acte terroriste
meurtrier.
Comme la plupart des Canadiennes et des Canadiens, je garde un souvenir
vivace de ce matin-là.
Alors que mon épouse Laureen et moi regardions la deuxième tour
s’effondrer à la télévision,
et que nous commencions à nous rendre compte de la gravité de l’événement,
je me suis tourné vers elle et je lui ai dit que cela allait changer le
cours de l’histoire.
Et c’est ce qui est arrivé.
Dans les années qui ont suivi, la terreur a frappé :
Bali, en Indonésie
Madrid, en Espagne
Londres, en Grande-Bretagne
Et dans plusieurs pays, dont le Canada, les forces de sécurité ont réussi
à déjouer des présumés complots terroristes avant leur exécution.
Les cibles et les tactiques étaient différentes dans chaque cas,
mais l’objectif est toujours le même.
Tuer, blesser et terrifier le plus de personnes possibles.
Non pas pour une cause idéaliste, mais simplement au nom d’une idéologie
de haine.
Et si cette guerre de terreur a montré certaines des pires atrocités dont
l’humanité est capable,
elle a aussi montré la grandeur et la générosité d’un grand nombre de gens
ordinaires.
Générosité dont tout le monde a pu être témoin lorsque les Canadiennes et
les Canadiens ont accueilli à bras ouverts les milliers de voyageurs dont
les avions ont été détournés le 11 septembre.
Et en raison de cette guerre de terreur, les gens du monde entier se sont
rassemblés afin d’offrir à toute l’humanité une meilleure vision de
l’avenir.
Pour que cette vision s’impose, il faut affronter la menace du terrorisme.
C’est pourquoi, faisant preuve d’une unité et d’une détermination jamais
vues…
les pays membres des Nations Unies ont lancé leur mission en Afghanistan…
pour aller jusqu’à la source de la terreur du 11 septembre et mettre fin,
une fois pour toutes,
au régime brutal qui maltraitait son propre peuple tout en choyant les
terroristes.
Voilà pourquoi j’ai invité les familles de soldats canadiens qui servent
actuellement en Afghanistan.
Et je tiens à remercier
Raquel Hounsell et
Janice Shaw…
d’être parmi nous aujourd’hui.
Leurs époux sont présentement en Afghanistan, en train de servir leur
pays.
Et le capitaine Edward Kosierb et son épouse Judy, dont le fils est aussi
en Afghanistan.
Leur présence aujourd’hui nous rappelle que des gens réels,
des femmes et des hommes canadiens qui ont une famille et des enfants
s’avancent courageusement pour faire de cette partie de la planète un
monde meilleur.
Et c’est la perspective d’un monde meilleur qui pousse nos soldats à
mettre leur vie en péril.
Chaque jour, des Canadiennes et des Canadiens posent des actes courageux
dans le désert et les montagnes du sud de l’Afghanistan.
Ce sont les récits que l’on n’entend pas
les innombrables actes de courage et de sacrifice qui sont posés chaque
jour sur le champ de bataille.
Et dans les villes et les villages où les Canadiennes et les Canadiens
reconstruisent l’infrastructure fondamentale de cette nation brisée.
Grâce à leurs efforts, les talibans fuient au lieu d’attaquer.
Les femmes jouissent maintenant des droits fondamentaux en tant qu’être
humains,
les enfants ont la possibilité d’aller à l’école
et de nombreuses familles afghanes – mais pas toutes encore – commencent à
rebâtir leur vie.
Car le Canada a toujours accepté ses responsabilités dans le monde
au cours des deux guerres mondiales en Europe et
de la Corée jusqu’aux Balkans,
le Canada a agi à la demande des Nations Unies.
Et comme l’illustrent si clairement les événements du 11 septembre,
où qu’elles soient,
les horreurs de notre monde ne disparaîtront pas si nous faisons la sourde
oreille.
Et on ne peut y mettre fin sans que certains d’entre nous soient prêts à
faire des sacrifices et à prendre des risques énormes.
Je vous demanderais donc ce soir,
de garder dans vos prières et vos pensées
les victimes du 11 septembre et leur famille
et tous les gens ordinaires qui ont péri ou perdu des êtres chers à cause
d’autres actes de terreur.
Je vous demanderais aussi de garder dans vos prières et vos pensées le
personnel et les familles des gens extraordinaires
qui, en Afghanistan et ailleurs, risquent leur vie pour bâtir un monde
meilleur et plus sûr pour nous tous.
Bonne soirée.
[harper=20060920]
[lieu=ext]
[pays=usa]
Bonsoir Mesdames et Messieurs,
Merci, Barbara, de votre aimable introduction.
Et merci à vous tous et toutes de votre accueil chaleureux.
Je voudrais tout d’abord saluer la présence de quelques personnes.
Premièrement, je suis ravi de voir l’ambassadeur du Canada à Washington,
l’honorable Michael Wilson.
Et je voudrais aussi saluer notre ancien consul général à New-York, Pamela
Wallin.
Pamela est originaire de la Saskatchewan, d’où viennent tant de
Canadiennes et de Canadiens exceptionnels. Elle a apporté un peu de sa
province à la « Big Apple », qui n’en est désormais que plus riche.
Au nom des Canadiennes et des Canadiens, je tiens à remercier Pamela
d’avoir si brillamment représenté notre pays.
Nous annoncerons prochainement son successeur.
C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à ce cercle prestigieux. Je
remarque qu’au cours des cent dernières années, vous avez accueilli
certains des plus éminents hommes et femmes d’État.
En tant que Premier ministre depuis moins d’un an, cette invitation est
pour moi un grand honneur.
Commémoration du 11 septembre
Comme vous ne le savez que trop bien, il y a neuf jours, nous marquions le
cinquième anniversaire du 11 septembre.
Ce jour-là, des Américains, des Canadiens et des gens du monde entier
regardaient avec incrédulité et horreur les deux tours jumelles du World
Trade Centre s’effriter et s’écrouler sous les attaques des terroristes.
Les auteurs de ces actes meurtriers pensaient que la force et la volonté
de la ville s’effriteraient et s’écrouleraient elles aussi.
Quelle erreur!
Car la population de New-York – cette ville incomparable et invincible – a
montré qu’elle était plus forte même que le béton et l’acier des tours
jumelles.
Vous vous êtes interrompus pour vous rappeler ceux et celles qui avaient
péri, et vous rappeler les sacrifices déchirants et l’héroïsme manifesté
par un si grand nombre de personnes ce jour-là.
Et puis vous vous êtes remis à l’œuvre, fiers, déterminés et forts.
N’oublions jamais que si nous avons vu, ce 11 septembre, le pire de ce
dont l’humanité était capable, nous avons aussi été témoins d’innombrables
actes extraordinaires de courage et de compassion.
Je pense en particulier à vos courageux policiers, pompiers et autres
hommes et femmes des services d’urgence.
Le Canada a, lui aussi, apporté son aide.
Ce jour-là, les Canadiennes et les Canadiens ont ouvert leurs bras et
leurs foyers à 33 000 passagers dont le vol avait été détourné.
C’était une façon de dire à New-York et au reste du pays que vous n’étiez
pas seuls et que les liens qui nous rassemblent en tant que voisins dans
les moments difficiles sont les plus forts de tous.
Ce jour-la, des immeubles qui étaient à la fois le symbole et une partie
vitale de notre économie mondiale ont été détruits par des agents de la
plus dangereuse menace qui pèse sur la sécurité mondiale.
Et depuis, nous avons réalisé comme jamais auparavant que tous nos défis,
qu’ils soient d’ordre économique, social et politique, sont vraiment de
portée mondiale.
Pourquoi donc, Mesdames et Messieurs, dans un monde agité et incertain,
alors que notre économie et notre sécurité dépendent de développements qui
se produisent dans des terres lointaines, pourquoi – dis-je –
devrions-nous porter notre attention et nos énergies sur le Canada ?
Parce que le Canada est l’opposé d’un monde agité et incertain – c’est un
pays stable et une force du bien – qui a beaucoup à apporter dans ces
temps chaotiques et éprouvants. Et ne vous y trompez pas, le Canada a
l’intention d’apporter sa contribution.
Permettez-moi donc de mettre en relief trois qualités que le Canada a à
offrir face aux difficultés mondiales :
premièrement, une économie forte et robuste et en particulier un secteur
de l’énergie qui est en train de devenir l’un des plus importants du
monde,
deuxièmement, un solide partenariat dans la construction d’une Amérique du
Nord prospère, concurrentielle et sûre et
troisièmement, une volonté commune de faire valoir, dans le monde entier
et de concert avec nos alliés démocratiques, les valeurs et intérêts qui
sont les nôtres.
Le Canada, économie robuste et superpuissance énergétique
Premièrement, le Canada a une économie solide, basée sur les principes
durables du marché libre. Nous sommes en tête des pays du G-7 pour le
rendement économique et fiscal. Et c’est une superpuissance énergétique
émergente, le seul producteur stable et en plein essor de cette
marchandise rare, dans un monde instable.
La faiblesse de l’inflation, la croissance solide et l’un des taux de
chômage les plus bas en trente ans n’expliquent pas à eux seuls la force
économique du Canada.
Au printemps dernier, notre gouvernement conservateur a déposé le neuvième
budget équilibré consécutif.
Cette année et la suivante, nous devrions avoir le PIB le plus haut du G7.
Cela fait 27 trimestres consécutifs que notre compte courant est
excédentaire.
Au plan actuariel, notre régime de retraites est bon pour les 70
prochaines années.
Et nous avons réduit de façon spectaculaire la dette du gouvernement – qui
est descendue à 35 % du PIB – la plus basse du G7 et encore en baisse.
Ce gouvernement a recours à une administration financière solide pour
améliorer notre position concurrentielle.
Nous avons réduit les impôts des particuliers et des sociétés tout en
maintenant un budget équilibré; en fait le taux d’imposition des sociétés
est désormais plus bas ici qu’aux États-Unis.
Aux termes de notre dernier budget, nous avons accéléré les réductions du
taux d’imposition des sociétés qui avaient été retardées par le
gouvernement précédent. Cela nous a permis de passer à l’élimination
complète de la taxe fédérale sur le capital.
Le Canada est de retour : notre situation économique est la meilleure de
tous les pays du G7.
Mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous accélérerons le rythme de ce
cercle vertueux.
Nous continuerons de rembourser la dette.
Nous continuerons de réduire les impôts des particuliers et des sociétés.
Nous continuerons de faire des investissements intelligents tout en gérant
efficacement les dépenses fédérales. Nous examinerons ces dépenses et en
resserrerons la gestion à long terme.
Ces mesures rendront notre économie encore plus forte, ce qui fera du
Canada une destination encore plus intéressante de l’investissement
étranger direct, investissement étranger que nous accueillerons à bras
ouverts.
Bien sûr, la réussite économique du Canada s’explique aussi par l’essor
extraordinaire de notre secteur de l’énergie.
Dans un récent discours à Londres, j’ai qualifié le Canada de «
superpuissance énergétique » émergente.
Normalement, les Canadiens n’aiment pas se vanter de leur domination dans
quoi que ce soit – à part le hockey, bien sûr. C’est pourquoi, je me
contenterai de vous citer des statistiques.
Nous sommes déjà au cinquième rang mondial pour la production totale
d’énergie.
Au septième rang pour la production de pétrole.
Au troisième rang, pour la production de gaz.
Au deuxième rang pour la production hydroélectrique.
Et au premier rang, pour la production d’uranium.
Nous sommes le plus gros fournisseur d’énergie des États-Unis.
Nous sommes le plus gros fournisseur de pétrole, de gaz naturel,
d’électricité et d’uranium de l’Amérique.
La production des sables bitumineux de l’Alberta – les secondes réserves
établies de la planète – s’établit à plus d’un million de barils par jour
et atteindra les quatre millions d’ici 2015.
On sous-estime quelquefois ce que cela implique en termes non seulement
économiques mais aussi de sécurité pour notre continent.
Alors que la sécurité énergétique nous inquiète de plus en plus, que les
événements politiques mondiaux peuvent perturber l’offre mondiale ou le
comportement des grands producteurs,
le plus grand fournisseur d’énergie des États-Unis et son plus grand
partenaire commercial, une vieille démocratie qui croit dans le marché
libre et le respect des contrats.
Notre économie fore et robuste, avec son énorme potentiel, offre
d’extraordinaires possibilités pour les entreprises américaines et elle
est un élément crucial de la sécurité énergétique du continent.
Instauration d’un partenariat continental
Deuxièmement, le Canada est résolu à établir un partenariat solide, de
façon à instaurer une Amérique du Nord prospère, concurrentielle et sûre.
Ce qui m’amène à mon deuxième thème, l’engagement que le Canada a pris
envers un continent nord-américain prospère et sûr.
Nos pays s’adaptent tous deux à la mondialisation de l’économie. Nous
constatons la montée de la Chine, de l’Inde, du Brésil et des autres pays.
Nous voyons se renforcer l’intégration économique européenne.
Compte tenu de la profonde intégration de nos propres économies, ces
difficultés et possibilités mondiales appellent une réaction continentale.
Nous avions une longueur d’avance en 1988 lorsque le Premier ministre
Mulroney et le Président Reagan ont signé le Traité de libre-échange.
Aujourd’hui, le Canada et les États-Unis, ainsi que notre troisième
partenaire de l’ALENA, le Mexique, doivent agir pour positionner nos
forces complémentaires dans un Partenariat nord-américain pour la sécurité
et la prospérité.
Au printemps dernier à Cancun, les présidents Bush et Fox et moi-même
avons développé davantage ce partenariat dans les domaines de la
concurrence, de l’harmonisation de la réglementation, de la gestion des
crises et des frontières intelligentes et sûres.
Nous resserrons notre coopération dans des domaines qui vont de la
surveillance électronique du fret et des normes relatives aux pipelines
jusqu’au renouvellement récent de notre traité historique du NORAD.
Mais notre partenariat dans tous ces dossiers dépend de façon cruciale du
maintien de frontières sûres et efficaces.
Notre frontière ne doit pas être perçue comme une barrière où la sécurité
d’une nation commence et l’autre finit. Cela ne correspond pas à la
réalité.
Nous entretenons la relation commerciale la plus importante dans
l’histoire de l’humanité.
Imaginez l’intensité du lien de nos deux économies. Par exemple, le
corridor Detroit-Windsor, point névralgique de notre industrie automobile
intégrée et frontière la plus traversée au monde. En effet, 10 000 camions
empruntent tous les jours le pont Ambassador.
Environ 300 000 de nos citoyens et plus d’un milliard et demi de dollars
de biens et services passent chaque jour cette frontière, plus que dans
tous les pays de l’Union européenne combinés.
Voilà pourquoi nos deux gouvernements prennent des mesures pour mettre fin
au différend du bois d’œuvre qui a empoisonné notre relation commerciale.
Le Canada fait également sa part pour assurer une meilleure sécurité de
notre côté de la frontière.
Depuis le 11 septembre, le Canada a déployé des efforts importants au plan
de la sécurité nationale pour veiller à ce que les terroristes ne viennent
pas au Canada, qu’ils n’y trouvent pas refuge et qu’ils n’y passent pas en
transit.
Nous avons accru les ressources financières et le personnel de première
ligne afin de renforcer notre sécurité.
Dans notre budget le plus récent, nous avons prévu 1,5 milliard de dollars
afin d’améliorer la protection civile et la sécurité de nos frontières et
de nos systèmes de transport en commun, en plus des milliards déjà
investis depuis les attentats du 11 septembre.
Nous avons fait des investissements considérables pour améliorer la
formation des agents des services frontaliers, les armer et leur fournir
une technologie de pointe tout en nous efforçant de hâter le passage aux
frontières des personnes qui voyagent fréquemment ou des marchandises
fiables et sécuritaires.
Si le Canada et les États-Unis investissent tous les deux fortement dans
la sécurité frontalière, nous ne pouvons tout de même pas laisser des
mesures, aussi bien intentionnées soient-elles, nuire à nos liens vitaux
parce qu’elles n’ont pas été suffisamment raisonnées ou qu’elles sont mal
mises en œuvre.
Prenons par exemple l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère
occidental. Cette loi adoptée par le Congrès exige que, dans moins d’un an
et demi, tous les Américains et les Canadiens soient munis de passeports
ou de documents sécuritaires équivalents pour entrer aux États-Unis – même
ceux qui ne s’y trouvent que quelques heures pour faire des achats,
participer à un tournoi de base-ball ou aller travailler tous les jours.
Nous sommes très préoccupés de l’incidence potentielle de l’Initiative sur
l’économie et les collectivités frontalières de nos deux pays. Vous
devriez l’être tout autant.
De notre point de vue, l’Initiative menace de nous diviser précisément au
moment où nous devrions collaborer étroitement sur les enjeux d’économie
et de sécurité mondiales.
Je ne remets pas en question le fait que les membres du Congrès souhaitent
une meilleure sécurité frontalière.
Mais assurons-nous que l’Initiative fonctionne avant de la mettre en œuvre
et prenons le temps de faire les choses comme il faut.
Et vous, hommes et femmes d’affaires aux États-Unis, qui connaissez
l’incidence que pourraient avoir sur le commerce et le tourisme des
perturbations aux frontières ou sur les chaînes d’approvisionnement
étroitement intégrées, vous jouerez un rôle vital pour veiller à ce que
l’Initiative ne soit mise en œuvre que de façon pragmatique et dans des
délais réalistes.
Promouvoir les valeurs communes dans le monde
Le troisième point que j’aimerais aborder ce soir est la volonté du Canada
de jouer un grand rôle dans les dossiers mondiaux dont il faut s’occuper.
Nous cherchons à collaborer avec nos alliés démocratiques pour faire
avancer nos valeurs et intérêts communs.
Enfin, je veux que l’on comprenne bien que nous sommes déterminés à ce que
le rôle du Canada dans le monde ne se limite pas à ce continent. Notre
besoin de prospérité et de sécurité, nos valeurs de liberté, de
démocratie, de respect des droits de la personne et de primauté du droit
sont, de l’avis de notre gouvernement, non seulement un héritage que nous
partageons, mais elles relèvent aussi du destin commun à l’humanité.
Alors que nous travaillons tous ensemble à assurer la sécurité et la
prospérité de l’Amérique du Nord, nous devons aussi veiller à créer un
monde plus stable et plus juste.
Le Canada collabore étroitement avec ses alliés démocratiques, y compris
les États-Unis, afin d’infiltrer les réseaux terroristes.
Nous assumons un rôle de chef de file dans l’action internationale menée
pour mettre fin au financement du terrorisme.
Toronto sera le nouveau quartier général du Groupe Egmont, qui réunit 101
des unités de renseignement financier du monde pour dépister le
blanchiment d’argent terroriste.
Lorsque le Canada et les États-Unis ont récemment renouvelé le traité du
NORAD, nous y avons ajouté, pour la première fois, une fonction d’alerte
pour les approches maritimes de notre continent comme pour les approches
aériennes et spatiales.
Notre coopération au plan de la sécurité ne se limite pas à ces mesures.
Le Canada assume ses responsabilités dans la lutte internationale contre
le terrorisme.
Notre nouveau gouvernement a récemment investi des milliards de dollars
dans la défense afin de veiller à ce que les Forces canadiennes disposent
de l’équipement dont elles ont besoin pour collaborer avec la communauté
internationale partout où l’on a besoin de nos services.
La Défense a, par exemple, fait l’acquisition d’un nouvel aéronef
stratégique et tactique, de nouveaux hélicoptères et de nouveaux navires
d’approvisionnement, et ce n’est qu’un début.
Après que 24 Canadiennes et Canadiens aient perdu la vie le 11 septembre,
nous avons également pris conscience que la sécurité nationale et la
sécurité mondiales sont indissociables.
Voilà pourquoi le Canada est depuis le début en Afghanistan. Aujourd’hui,
nous comptons 2 300 soldats sur le terrain dans la province de Kandahar,
la plus difficile du pays.
Et nous accusons des pertes réelles. C’est déchirant, mais la défense d’un
monde plus pacifique et démocratique est une tradition de longue date dans
nos deux pays.
Près de 120 000 Canadiennes et Canadiens sont morts au nom de la liberté
sur les champs de bataille d’Europe et du Pacifique, coût terrible de
notre participation aux deux guerres mondiales et à la guerre de Corée.
Le Canada ne s’est pas esquivé. En fait, il a pris part aux deux guerres
mondiales avant les États-Unis.
Cet été, je me suis rendu sur le site du monument commémoratif du Canada à
Vimy, au nord-ouest de la France, théâtre de quelques-unes des plus
terribles batailles de la Première Guerre mondiale.
Pour les Canadiennes et les Canadiens, ce monument commémorant une
victoire dont le coût humain a été exorbitant est plus qu’un monument à la
victoire ou au carnage de la guerre.
Érigé dans une nation moderne, démocratique, pacifique et prospère, il
nous rappelle plutôt les principes constants sur lesquels notre pays est
fondé, les aspirations que nous avons pour les autres peuples et les
actions que nous sommes prêts à entreprendre pour faire de notre monde un
monde meilleur.
Et ces actions ne se limitent pas – et c’est normal – à la sécurité. En
Afghanistan et à bien d’autres endroits, nous faisons la promotion de la
liberté des hommes, des droits des femmes et de l’éducation des enfants,
nous construisons des routes et des infrastructures d’irrigation, nous
luttons contre la maladie et nous protégeons l’environnement.
Différents mais unis
Mesdames et Messieurs, je vous dirai en terminant qu’il est normal que
nous, en tant que nations, ne soyons pas toujours d’accord sur les mesures
à prendre et les priorités à établir.
Mais ces différences ne doivent jamais dissimuler les valeurs et intérêts
vitaux que nous partageons.
Nous avons nos différences et elles sont réelles.
Vos pères fondateurs ont demandé la vie, la liberté et la poursuite du
bonheur tandis que notre constitution a souscrit aux objectifs plus
modestes de paix, d’ordre et de bonne gouvernance. (En passant, nous avons
habituellement droit à deux sur trois.)
Nous avons tous les deux une économie de marché dynamique, mais votre
approche de la politique sociale diffère de la nôtre. Par exemple, notre
système universel de soins de santé a l’aval de tous les partis politiques
au Canada.
Nos deux pays ont été façonnés par des vagues d’immigration successives.
Mais si les États-Unis ont souvent mis l’accent sur le grand creuset
culturel que constitue une même citoyenneté, le Canada a activement
favorisé deux langues nationales et un patrimoine multiculturel.
Nous défendrons notre souveraineté sur tout notre territoire, y compris
les îles, les voies navigables et les ressources de l’Extrême-Arctique,
même si elle se heurte aux revendications américaines.
Au Canada, le hockey est presque une religion – du moins pour les
personnes sensées – plutôt que de passer après le golf et la course
automobile. Et nous jouons au football sur un terrain plus vaste, avec 12
joueurs, et nous faisons un botté de dégagement au troisième essai (au cas
où).
Mais toutes ces différences, grandes et petites, ne nous divisent pas de
façon fondamentale.
La relation entre le Canada et les États-Unis montre au monde à quel point
deux pays peuvent être proches l’un de l’autre, à leur avantage mutuel,
sans perdre ce qui les rend uniques.
Alors, continuons de célébrer nos identités nationales distinctes tout en
entretenant nos liens communs et nos convictions partagées.
Que la frontière qui définit nos pays ne divise jamais nos peuples.
Merci beaucoup et à la prochaine.
[harper=20060921]
[lieu=ext]
[pays=usa]
Monsieur le Secrétaire général,
Distingués Délégués,
Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un honneur, à titre de Premier ministre du Canada, de vous
parler aujourd’hui des enjeux importants auxquels nous faisons face en
tant que membres des Nations Unies.
Les Nations Unies sont nées d’une combinaison des besoins de stabilité et
de sécurité propres à toutes les nations et des idéaux auxquels nous
devrions tous aspirer, à savoir la liberté, la démocratie, les droits de
la personne et la primauté du droit.
Nos responsabilités au sein de l’organisation sont aussi diverses
qu’importantes. Je ne peux toutes les mentionner ni donner à chacune
d’elles le crédit qu’elle mérite.
Pour être efficace, le Canada ne peut diluer ses efforts dans l’ensemble
de ces dossiers. Nous devons concentrer nos ressources considérables, mais
limitées dans les secteurs où nous pouvons changer les choses.
Permettez–moi donc d’aborder un sujet précis et essentiel où se
conjuguent l’intérêt commun et une fin noble, à savoir la mission en
Afghanistan.
Peu après les attaques du 11 septembre 2001, les Nations Unies ont reconnu
qu’en prônant le terrorisme, le régime taliban était une menace à la paix
et à la sécurité mondiales.
Kofi Annan, notre distingué secrétaire général, que nous remercions de ses
dix années de loyaux services, a expliqué en peu de mots la raison pour
laquelle nous devons combattre le terrorisme.
Le terrorisme, a-t-il dit « est une attaque directe contre les valeurs
essentielles que défendent les Nations Unies : la primauté du droit, la
protection des civils, le respect mutuel entre les peuples de confessions
et de cultures différentes; et le règlement pacifique des conflits. »
Voilà pourquoi nous avons, au sein des Nations Unies, la responsabilité de
vaincre le terrorisme. Voilà pourquoi, unanimes et déterminées, les
Nations Unies ont assumé leurs responsabilités et joué leur rôle. Et voilà
pourquoi le Canada, qui a perdu 24 de ses ressortissants dans les attaques
du 11 septembre, a répondu à l’appel.
Et nous sommes là. La mission d’assistance des Nations Unies en
Afghanistan est la plus importante mission politique spéciale de
l’organisation.
Et c’est aussi – et de loin – l’engagement le plus important et le plus
vaste du Canada à l’étranger.
Ainsi, la mission de l’ONU est la mission du Canada.
Il y au moins 19 agences de l’ONU présentes en Afghanistan. Elles oeuvrent
inlassablement à aider le peuple afghan et son gouvernement national à se
débarrasser des auteurs d’actes de terrorisme et à bâtir une démocratie et
une société sûres.
Parallèlement, environ 20 000 soldats – dont plus de quelque 2 500
Canadiens – provenant de 37 pays participent à l’action militaire menée
pour stabiliser l’Afghanistan et pour éliminer une fois pour toutes, les
dernières traces du régime taliban.
Toutes nos actions en Afghanistan – civiles et militaires – sont menées en
conformité avec le mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Bref, nous sommes tous solidaires, de concert avec le gouvernement
démocratiquement élu d’Afghanistan et sous l’égide de l’organisation qui
représente notre volonté collective.
Mais soyons réalistes. Les défis auxquels nous faisons face dans ce pays
sont énormes. Il n’y a pas de remède miracle.
De plus, la réussite ne peut venir que des seules mesures militaires. Nous
le reconnaissons tous. La réussite exige aussi une contribution civile
forte et inébranlable. Des éducateurs, des ingénieurs, des conseillers en
élections, une aide directe et une assistance technique. La liste est
longue, mais ces contributions sont essentielles.
Voilà pourquoi le Canada prend part à des travaux tels que la
reconstruction des écoles de fillettes, détruites par les talibans ivres
de haine.
Voilà pourquoi nous avons augmenté au printemps dernier notre aide au
développement, portant la contribution totale du Canada à près d’un
milliard de dollars sur dix ans, afin d’aider le peuple d’Afghanistan.
Ces deux actions – reconstruction d’une société éclatée et environnement
sécuritaire stable – vont de pair.
Nous faisons des progrès – de cela nous n’en doutons pas. J’en veux pour
preuve les 5 millions de réfugiés rapatriés, les 5 millions d’écoliers et
plus et les 10 millions d’électeurs pour divers scrutins démocratiques.
Plus d’un quart des sièges de l’assemblée législative de l’Afghanistan
sont désormais occupés par des femmes – ce qui est remarquable dans une
nation où il y a encore peu d’années les filles n’avaient pas le droit
d’aller à l’école et les femmes n’avaient aucun droit quel qu’il soit.
Le succès de cette mission, qui procure à la fois la sécurité et le
développement, est essentiel à la sécurité, au gagne-pain et à l’avenir
même du peuple afghan – mais il est aussi vital à la santé et à l’avenir
de notre organisation.
Rappelons-nous que le gouvernement démocratiquement élu d’Afghanistan –
qui est dirigé par le Président Karzaï – a demandé l’aide des Nations
Unies et de ses États membres dans la lutte qu’il mène contre la terreur,
l’intimidation, la violence et l’oppression.
Nous avons répondu. Mais les progrès que nous avons réalisés en
Afghanistan ne sont pas irréversibles. Pas encore.
Des soldats, diplomates et coopérants canadiens sont en première ligne
pour assurer l’avenir de l’Afghanistan. Les Canadiennes et les Canadiens
sont extrêmement fiers du rôle de leader qu’ils ont joué, mais ils
pleurent aussi les pertes qu’ils ont subies.
Nous sommes tout à fait conscients du fait que la mission de l’ONU n’est
pas terminée. Nous ne nous faisons aucune illusion sur les difficultés qui
nous attendent. Ces difficultés ne nous effraient pas, ce qui nous
effraie, c’est l’absenté de volonté commune au sein de cette organisation.
Après tout, si nous trahissons le peuple afghan, c’est nous-mêmes que nous
trahirons. Car il s’agit de la plus forte mission des Nations Unies et
celle qui nous met donc le plus à l’épreuve. Notre volonté commune et
notre crédibilité seront jugées. Nous ne pouvons pas nous permettre
d’échouer. Nous réussirons.
Les Nations Unies font également face à d’autres défis.
En Haïti, par exemple.
Le Canada a joué un rôle important dans ce pays en y envoyant des troupes,
des policiers et des coopérants canadiens afin d’appuyer l’action des
Nations Unies visant à rétablir la stabilité et à instaurer la démocratie.
Et nous offrons à ce pays une aide de 100 millions de dollars par année
pour son développement économique.
Toutefois, ensemble, nous devons faire en sorte que notre force
multinationale permette la stabilité et le progrès, et qu’elle donne au
gouvernement d’Haïti la capacité de venir en aide à ses citoyens, les plus
démunis de l’Hémisphère occidental.
Le Darfour présente aussi un défi important alors que les efforts
multinationaux déployés pour assurer la sécurité passent de l’Union
africaine aux Nations Unies. Il remet en question le principe que cette
assemblée a avalisé l’an dernier – la responsabilité de protéger.
Les Nations Unies ont autorisé là-bas une mission au mandat solide? Mais
le gouvernement du Soudan l’acceptera-t-elle?
Au Moyen-Orient, le Canada s’est joint à la communauté internationale dans
la reconstruction du Liban. Mais la FINUL assurera-t-elle la sécurité à la
frontière septentrionale d’Israël et conduira-t-elle à un processus de
paix dans la région?
La prolifération nucléaire nous menace tous. Sommes-nous prêts à faire en
sorte que les décisions prises par le Conseil de sécurité soient
pleinement appliquées? Agirons-nous pour stopper les activités qui n’ont
d’autres fins que l’acquisition d’armes nucléaires?
Voilà certaines des épreuves auxquelles le monde entier doit faire face.
Mais il y en a aussi propres à cette organisation.
Le nouveau Conseil des droits de l’homme deviendra-t-il une tribune où ces
droits passeront vraiment avant les manœuvres politiques? Ou aura-t-il le
même sort que l’organisation qui l’a précédé et a failli à sa tâche?
Mais je dois vous le dire, les toutes premières indications montrent qu’il
n’y a pas eu beaucoup de changements. On n’a pas encore tourné la page.
Et que fera-t-on pour faire avancer la réforme de l’administration de
l’ONU?
Plus tôt cette année, on a donné au nouveau gouvernement du Canada le
mandat de faire en sorte que notre gouvernement national rende davantage
de comptes, pour faire en sorte que les contribuables en aient pour leur
argent, et que l’on poursuive un programme clair et ciblé qui donne des
résultats concrets.
Les Nations Unies ne devraient accepter rien de moins. Cette organisation
doit rendre davantage de comptes et devenir efficace. La réforme de
l’administration doit se poursuivre et à un rythme accéléré.
Les contribuables des nations membres – et parmi eux, les contribuables
canadiens – font des contributions financières significatives à cette
organisation. Ils ont donc le droit de s’attendre à des mécanismes de
contrôle plus stricts et plus impartiaux, à des rapports plus précis sur
la façon dans les fonds sont dépensés et à des pratiques de recrutement et
de promotion fondées sur le mérite.
Je viens de décrire les épreuves par lesquelles cette organisation sera
jugée.
Le Canada veut que ce jugement soit positif.
Nous étions présents lorsque les Nations Unies ont été crées, motivés, à
l’instar des autres, par un besoin pressant de dégager un nouveau
consensus international dans un monde dévasté par la guerre.
Et à l’instar des autres, nous avons été motivés par notre propre intérêt
pragmatique et de nobles aspirations pour l’humanité toute entière.
Plus de 60 ans après, la formule est toujours la même.
Il est toujours difficile de rassembler les nations pour bâtir un monde
meilleur, de forger un consensus sur des objectifs communs et de trouver
la volonté politique de traduire ces décisions en actes.
Lorsque ces objectifs ont été atteints, le Canada a toujours été là avec
vous – dans la guerre contre le fascisme, pendant la Guerre froide, dans
les dizaines de missions de paix commanditées par l’ONU et, dernièrement,
dans les engagements militaires dans les Balkans et le Golfe persique.
Aujourd’hui, l’Afghanistan est en tête de liste des défis que nous devons
relever collectivement et qui nous appelle à bâtir la paix dans une nation
qui ne la connaît pas encore et où les progrès exigent toute une gamme de
capacités déployées par toute une gamme de nos États membres.
Mon plus cher espoir est que nous puissions déclarer avec fierté aux
leaders de demain : nous, les Nations Unies, avons pris cette
responsabilité en Afghanistan, nous avons été à la hauteur des attentes et
nous avons relevé le défi fermement, collectivement et avec succès.
Dans cette entreprise et les autres dont j’ai parlé, le Canada sera
toujours là avec vous.
Merci.
[harper=20060927]
[lieu=ottawa]
Je vous remercie de votre accueil chaleureux.
Et merci de votre aimable introduction, ambassadrice Moszczenska.
Je suis heureux d’être accompagné cet après-midi par le premier ministre
Bernard Lord – dont c’est d’ailleurs aujourd’hui l’anniversaire – et par
le premier ministre du Québec, Jean Charest.
Nous sommes tous ravis de cette occasion qui nous est donnée de visiter
l’ambassade et de remercier chacun et chacune d’entre vous du travail
acharné que vous accomplissez au nom du Canada.
Notre personnel des ambassades et des missions du monde entier joue un
rôle crucial :
il représente les intérêts du Canada à l’étranger,
il fait la promotion des valeurs canadiennes telles que la liberté, la
démocratie et la primauté du droit
et parfois, sa tâche la plus importante est de venir en aide aux
Canadiennes et aux Canadiens en difficulté.
Au cours des événements survenus cet été au Moyen-Orient, nous avons pu
constater la capacité de réaction des diplomates canadiens en temps de
crise.
Je sais que vous êtes nombreux dans cette pièce à avoir pris part
directement à l’évacuation de ressortissants canadiens au Liban et à
Chypre.
Ayant moi-même modestement participé à cette difficile opération, je peux
vous dire que vos efforts ont été grandement appréciés.
Au nom de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens, je vous remercie du
professionnalisme, du travail acharné et du dévouement dont vous faites
preuve pour votre pays.
Nous marquons aujourd’hui à Bucarest une occasion bien spéciale avec
l’inauguration de la nouvelle chancellerie – symbole des liens solides qui
unissent le Canada et la Roumanie.
Je ne veux pas parler de briques et de mortier ou, en l’occurrence, de
cuivre et de verre, mais de l’engagement envers ce pays et ce peuple que
symbolise cet édifice.
Le Canada a bénéficié de l’apport des milliers de Roumaines et de Roumains
qui se sont installés au Canada à la recherche d’une nouvelle vie, plus
démocratique, libre et prospère.
Avec détermination et courage, le peuple roumain, a transformé son propre
pays – la démocratie prend désormais le relais d’années de tyrannie.
Dans l’intérêt de la paix et de la sécurité collectives, le Canada est
fier d’avoir invité tous les alliés de l’OTAN à ratifier l’accession de la
Roumanie à ce traité important.
Et alors que des centaines de soldats roumains se battent côte à côte avec
nos hommes et nos femmes en Afghanistan,
nous, Canadiennes et Canadiens, sommes fiers d’avoir la Roumanie à nos
côtés pour aider ce pays à passer d’État défaillant à démocratie
naissante.
Mais nous ne devons pas oublier l’aspect culturel, qui est la raison pour
laquelle nous sommes à Bucarest.
Le Canada a été ravi d’appuyer la candidature de la Roumanie lorsque
celle-ci a proposé d’être l’hôte du sommet de la Francophonie.
C’est en effet l’occasion idéale pour tous les pays membres de dialoguer
dans la langue de Molière.
Pour terminer, je tiens à remercier nos hôtes roumains pour l’excellente
organisation qui caractérisera, j’en suis sûr, cet important sommet.
Et encore merci à vous tous et à vous toutes pour l’action que vous menez
afin de resserrer la coopération entre nos deux pays.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada!
[harper=20060928]
[lieu=ottawa]
Monsieur le Secrétaire général, Chers Collègues,
À titre de chef du nouveau gouvernement du Canada, je suis très fier de
présenter aujourd’hui les hommages de mes concitoyennes et de mes
concitoyens à la grande famille de la Francophonie.
Je veux remercier nos hôtes roumains, en particulier le Président Basescu,
pour leur hospitalité.
Je salue aussi notre secrétaire général qui anime l’Organisation
internationale de la Francophonie avec tant de talent qu’il en vient à la
personnifier.
Et j`aimerais aussi souligner la présence du premier ministre du Québec,
Jean Charest, et du premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord.
Au Président, au secrétaire général et à tous les participants à ce
Sommet, je veux, d’emblée, réaffirmer le ferme engagement de tout le
Canada à l’égard de la Francophonie internationale.
Certains parmi vous savez sans doute que le parti que je dirige trouve ses
origines dans les formations politiques qui ont créé la confédération
canadienne en 1867.
Je le mentionne pour souligner que le respect du caractère francophone du
Canada fait partie des principes fondateurs de mon parti et de mon pays.
Et aujourd’hui, comme Premier ministre canadien, j’ai l’intention de
veiller à ce que la personnalité bilingue et multiculturelle du Canada
soit reflétée fidèlement sur la scène internationale.
Il n’est pas étonnant que nous ayons été les premiers à ratifier la jeune
Convention sur la diversité culturelle.
À ce titre, la Francophonie a joué un rôle majeur dans l’adoption d’une
convention à l’UNESCO faisant de la diversité culturelle un cadre de
référence incontournable.
Et vous pouvez aussi compter sur mon appui indéfectible aux objectifs de
la Francophonie internationale.
Cet engagement nous est inspiré, à nous Canadiennes et Canadiens, par la
nature même de notre pays et par notre histoire.
Le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, que nous
célébrerons en 2008, au moment où je serai l’hôte du prochain Sommet, en
partenariat avec le premier ministre Charest, rappelle que la langue
française est la langue fondatrice du Canada.
Mais la survivance du français en terre d’Amérique du Nord depuis quatre
siècles n’est pas un accident de l’histoire.
Si l’on parle encore français au Canada aujourd’hui, c’est grâce au
courage, à la ténacité, et à la créativité de générations de francophones
qui ont enraciné et nourri dans le Nouveau Monde des valeurs et des
espoirs venus de l’ancien continent.
En 1609, un an après la fondation de Québec, l’écrivain français Marc
Lescarbot écrivait : « Ne devront aller en Canada que des gens avides de
grandes entreprises, désireux d’obtenir un renom honorable par des actions
extraordinairement belles et de difficile exécution. »
À travers les âges, sur tous les continents, des communautés d’hommes et
de femmes ont réalisé, en français, « des actions extraordinairement
belles et de difficile exécution. »
C’est notre héritage commun et une source de fierté. Cela doit aussi
devenir une richesse partagée et un motif d’espoir.
La Francophonie doit aussi contribuer à réduire les tensions et les
conflits qui nous affectent.
L’OIF doit devenir un partenaire important dans les efforts de paix et de
réconciliation.
C’est le principal message qu’a exprimé, à Saint-Boniface, la ministre
canadienne responsable de la Francophonie, Josée Verner, qui a présidé la
Conférence sur la prévention des conflits et la sécurité humaine.
Cela a été une étape importante pour notre organisation.
Aujourd’hui, je vous invite à entériner la Déclaration de Saint-Boniface
et à demander au secrétaire général de définir un programme d’action pour
sa mise en œuvre.
La semaine dernière, devant l’Assemblée générale des Nations Unies, j’ai
eu l’occasion d’évoquer les engagements du Canada sur la scène
internationale.
Ces engagements s’exercent naturellement au sein de la Francophonie.
En Haïti, par exemple, nous avons pris acte il y a dix ans.
La communauté internationale a stabilisé la situation militaire dans le
pays, mais ne l’a pas aidé à reconstruire ses institutions, ce qui a
contribué à sa rechute.
Nous croyons que l’appui aux pays en crise doit s’inscrire dans la durée.
C’est pourquoi nous travaillons présentement à rétablir la sécurité et la
stabilité en Haïti.
Cent policiers civils canadiens travaillent aujourd’hui au sein de la
mission de Nations Unies en Haïti.
Haïti est maintenant le plus important bénéficiaire de l’aide canadienne
dans les Amériques, à hauteur de plus de 500 millions de dollars sur cinq
ans.
Mais la tâche est énorme et englobe la réforme judiciaire, la
reconstruction sociale et économique, et surtout, la réconciliation
nationale et le renforcement des institutions démocratiques.
L’OIF fait aussi sa part en Haïti.
Ensemble, je sais que nous réussirons. Nous devons réussir.
Ce pays a trop souffert pendant trop longtemps.
À la frontière de l’espace francophone, nous sommes témoins de la terrible
crise du Darfour où le désir de paix et le besoin de stabilité du
continent africain sont mis à l’épreuve, malgré les efforts remarquables
déployés par l’Union africaine.
Nous sommes d’ailleurs le troisième plus important contributeur à la
mission de l’Union africaine au Soudan et nous sommes sur le terrain
depuis longtemps.
Le Canada contribue à la lutte contre la violence sexuelle et la violence
faite aux femmes.
Nous voulons promouvoir la réforme de la justice, recréer un cadre de
sécurité, réduire le trafic d’armes et renforcer les institutions de
gouvernance et de vie communautaire.
Le gouvernement du Soudan devra passer le flambeau de la mission de
l’Union africain au Soudan aux Nations Unies dès la nouvelle année et avec
un commandement africain.
La Francophonie est aussi interpellée par le drame soudanais parce que la
crise traverse les frontières.
Le Tchad et la République démocratique du Congo ont besoin d’un voisin en
paix et la RDC doit pouvoir effectuer sa transition démocratique sans
distraction extérieure.
Nous devons tous agir pour sauver une population désespérée.
Telle est la responsabilité de protéger.
Les événements dramatiques qui se sont déroulés au Moyen-Orient ont par
ailleurs donné lieu à un mouvement de solidarité que je salue au sein de
la Francophonie
Le Canada a pour sa part créé un fonds d’aide humanitaire de plus de 30
millions de dollars afin de répondre efficacement aux besoins d’aide, de
reconstruction et de stabilisation au Liban.
Je profite de l’occasion pour remercier Chypre, qui va bientôt se joindre
officiellement à nous, pour son aide inestimable dans le rapatriement des
ressortissants canadiens au Liban.
Les engagements pris par la communauté internationale pour la
reconstruction de ce pays doivent être respectés et l’aide promise doit
être acheminée dans les meilleurs délais.
Mais n’oublions pas qu’à long terme, l’objectif reste l’instauration d’une
paix juste et durable pour tous les pays du Moyen-Orient.
La Francophonie doit faire sa part en faveur de l’apaisement des tensions
dans la région.
Je note aussi avec satisfaction qu’une douzaine de membres, membres
associés ou pays observateurs de l’OIF sont présents en Afghanistan.
La semaine dernière j’ai reçu le Président Karzaï au Canada.
Il nous a parlé de la lutte qu’il mène contre la terreur, l’intimidation,
la violence et l’oppression.
Sa visite a permis de démontrer à la population canadienne l’importance de
notre mission en Afghanistan pour la paix et la sécurité du monde.
Mais les mesures militaires ne suffisent pas.
L’avenir dépend tout autant de la contribution d’éducateurs, d’ingénieurs
et de conseiller en élections.
Voilà pourquoi nous avons porté notre aide au développement en Afghanistan
à près d’un milliard de dollars sur dix ans.
Les soldats qui donnent leur vie au champ d’honneur en Afghanistan se
sacrifient pour nous tous.
Et nous demeurons résolus à construire un avenir meilleur pour le peuple
afghan.
Voilà pourquoi je suis heureux que l’éducation soit au cœur de ce Sommet.
C’est une priorité pour la Francophonie et c’est pour le Canada un des
piliers de notre politique de coopération internationale.
Nous savons tous que les nouvelles technologies de l’information et de la
communication révolutionnent nos vies et démocratisent la connaissance par
sa transmission au plus grand nombre.
Alors que nous fêtons l’année Senghor, cet homme d’État, cet écrivain et
ce pédagogue percevait la Francophonie comme un « idéal qui anime des
peuples en marche vers une solidarité de l’esprit ».
À cette solidarité de l’esprit s’ajoute dorénavant celle de l’action.
Nous vivons à l’heure de la réforme des institutions multilatérales.
L’OIF a entrepris sa propre réforme en vue d’une gestion plus efficace.
Nous encourageons le secrétaire général dans ses efforts.
Il peut compter sur l’appui du Canada.
Monsieur le Président, Chers Collègues,
Dans deux ans, la mairesse Boucher, le premier ministre Charest et
moi-même aurons le plaisir de vous accueillir dans la ville de Québec à
l’occasion du 400e anniversaire de sa fondation.
Rares sont les villes nord-américaines qui peuvent célébrer un tel passé.
C’est une date historique pour le Canada tout entier et pour l’Amérique du
Nord.
C’est à partir de cette date que nous avons véritablement commencé à
devenir ce que nous sommes aujourd’hui.
Car la fondation de Québec marque aussi la fondation de l’État canadien.
De Terre-Neuve à la Colombie-Britannique, les Canadiennes et les Canadiens
célèbreront cette grande fête. Nous espérons que vous vous joindrez à
nous.
On dit chez nous que chaque être doit avoir deux villes dans son cœur : la
sienne et Québec.
Vous me pardonnerez de répéter cet adage ici, dans la belle ville de
Bucarest.
Je vous remercie.
[harper=20061005]
[lieu=ottawa]
Monsieur le Président,
Monsieur l’Ambassadeur Wilkins,
Mesdames et Messieurs les Représentants du centre Woodrow- Wilson
Chers Collègues du Parlement du Canada
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Merci, Gwyn Morgan – vous qui êtes une des personnes les plus accomplies,
talentueuses et patriotiques que cette ville ou toute autre ville
canadienne ait jamais connue.
Quel délice que de me trouver dans ma ville d’adoption, parmi tant de
partisans, d’amis et de membres de la famille, au début d’un week-end pour
lequel j’aurai bien des raisons d’être reconnaissant.
Je suis spécialement honoré de recevoir le prix Woodrow-Wilson pour les
services publics. La liste des lauréats précédents compte les noms de
personnes que j’admire et que je respecte depuis longtemps.
Pour quelqu’un qui occupe les fonctions de Premier ministre du Canada
depuis seulement huit mois, je ne suis pas certain d’avoir déjà mérité
cette reconnaissance. Cependant, je suis fier de l’équipe avec laquelle je
travaille, les hommes et les femmes qui ont créé le nouveau Parti
conservateur du Canada, et de ce qu’ils ont été capables d’accomplir dans
un laps de temps assez court.
Pendant ces huit mois, j’ai observé une chose en particulier. Si vous
dites aux Canadiennes et aux Canadiens ce que vous comptez faire et que
vous honorez vos promesses, ils vous respectent.
Depuis les élections, c’est exactement ce que nous avons fait : nous avons
expliqué ce qui, selon nous, importe pour le Canada, et nous avons ensuite
concrétisé notre vision.
Nous avons dit que l’esprit d’entreprise de ce pays a besoin d’être
exploité et que les Canadiennes et les Canadiens méritent d’être
récompensés pour leur dur labeur.
Voilà pourquoi nous avons affirmé que nous comptions mieux gérer l’argent
des contribuables, limiter les dépenses et réduire les impôts. En plus
d’avoir effectué le plus important remboursement de la dette de l’histoire
canadienne, nous honorons ces promesses.
Nous avons dit que les familles saines et prospères sont la pierre
angulaire d’une société de possibilités. Nous avons également dit que nous
ferions en sorte que les programmes gouvernementaux offrent aux parents
qui travaillent des avantages directs réels.
Et en remplaçant, par exemple, les versements aux groupes d’intérêts et
aux bureaucrates par des paiements directs aux parents et aux enfants,
nous honorons nos promesses en matière de garde d’enfants.
Nous avons dit que nous voulions renforcer le système de justice pénale.
En déposant des mesures législatives pour mettre fin aux assignations à
domicile, imposer des peines d’emprisonnement obligatoires pour les crimes
graves et mieux protéger nos enfants contre les prédateurs sexuels, nous
honorons nos promesses.
Nous avons dit que la confiance du public à l’égard du gouvernement avait
été sévèrement ébranlée et que des changements devaient être apportés au
système pour qu’Ottawa soit plus responsable face aux Canadiennes et aux
Canadiens. Nous honorons nos promesses.
Nous avons déposé le projet de loi fédérale sur la responsabilité, série
de réformes gouvernementales la plus imposante de l’histoire canadienne.
Nous l’avons fait adopter à la Chambre des communes en trois mois.
Maintenant, il stagne au Sénat depuis près de quatre mois déjà, ce qui
montre, une fois de plus, pourquoi la prochaine phase de notre programme
de responsabilité doit s’attacher à apporter des changements fondamentaux
à cette institution terriblement dépassée qu’est le Sénat du Canada.
Cela étant dit, les mesures que je viens d’énumérer ne sont qu’un début.
Ce soir, je veux vous parler d’un de mes projets à long terme, si les
Canadiennes et les Canadiens m’en donnent l’occasion.
Cet objectif est de faire du Canada un chef de file sur la scène
internationale. Nous voulons faire en sorte que notre pays soit en mesure
de préserver notre identité et notre souveraineté, de protéger nos
intérêts cruciaux et de défendre nos valeurs les plus importantes dans le
monde.
Si j’ai été frappé par une chose pendant ma courte période au pouvoir,
c’est à quel point les affaires étrangères jouent maintenant un rôle
essentiel dans tout ce que nous faisons.
Le monde est en train de devenir un village. Et presque tous les enjeux
importants auxquels nous devons faire face, qu’il soit question
d’économie, d’environnement, de sécurité, de santé ou d’énergie pour n’en
nommer que quelques-uns, comportent une dimension internationale
importante, pour ne pas dire vitale.
J’ai dit que j’admirais beaucoup de personnes qui se sont vues décerner le
prix Woodrow-Wilson, mais la personne dont j’ai le plus envie de parler,
c’est bien Woodrow Wilson lui-même.
Je vais oublier pour un instant qu’il s’agissait d’un démocrate et du père
de l’impôt sur le revenu.
Woodrow Wilson était aussi un homme extraordinairement accompli. Un
universitaire et un gouverneur d’État qui s’est élevé au poste de
Président des États-Unis, seul docteur à jamais y accéder.
Il est surtout célèbre pour ses « quatorze points », « le programme pour
la paix dans le monde », comme il l’appelait, et sa promotion de la
première organisation multilatérale mondiale, la Société des Nations.
Il a exhorté les États-Unis à jouer un rôle de chef de file sur la scène
internationale et le peuple américain à contribuer à rendre le monde
sécuritaire pour la démocratie. Aujourd’hui, il est facile d’oublier quel
contraste cela représentait avec la position historique isolée des
États-Unis en matière de politique étrangère.
Le Canada, pour sa part, n’a jamais eu le luxe ou l’illusion de
l’isolationnisme.
Si nous ne figurons pas parmi les puissances mondiales, nous jouons depuis
longtemps un rôle d’importance et d’influence dans les organismes
mondiaux.
Notre place au sein du Commonwealth entretient les liens de l’Empire
britannique mondial dont nous avons longtemps et fièrement fait partie.
Notre position au sein de la Francophonie reflète nos liens culturels et
historiques avec la France, qui demeure un pays d`influence avec une
visibilité mondiale.
Nous faisons partie de l’alliance militaire la plus importante au monde,
l’OTAN, en raison de notre rôle disproportionné dans les luttes contre le
fascisme et le communisme.
Nous avons pris les devants pour créer l’ALENA, notre immense bloc
commercial continental.
Et peut-être que tous ces éléments expliquent pourquoi nous avons une
place à la table du G8, l’un des organismes les plus exclusifs au monde.
Tout cela montre que les Canadiennes et les Canadiens ont toujours voulu
un gouvernement qui joue un rôle dans le monde.
Cependant, dans un monde changeant, dangereux et de plus en plus petit,
notre gouvernement se doit de jouer un rôle.
Je crois, par ailleurs, que les Canadiennes et les Canadiens veulent qu’il
s’agisse d’un rôle important, d’un rôle clair, confiant et influent.
Comme fiers citoyennes et citoyens, ils ne veulent pas d’un Canada qui se
contente de suivre. Ils veulent un chef de file.
Ils veulent un Canada qui ne se contente pas de critiquer, mais qui fait
une contribution.
Ils veulent un Canada qui reflète leurs valeurs et leurs intérêts et qui
se démarque.
En tant que Canadiennes et Canadiens, avons-nous le désir et la capacité
de réaliser tout cela?
Jetez un coup d’œil autour de vous : nous nous trouvons parmi des
Canadiennes et des Canadiens à la tête de sociétés qui font des affaires
aux quatre coins de la planète. Et nous ne sommes que dans une seule
région de notre grand pays.
Alors, pendant aussi longtemps que j’aurai le privilège d’être Premier
ministre, j’ai l’intention de faire du Canada un chef de file.
Et si notre gouvernement réussit à atteindre cet objectif, alors peut-être
qu’un jour, je mériterai ce prix prestigieux.
Pour atteindre pareil objectif, il faudra plus qu’une participation dans
les divers organismes multilatéraux dont je viens tout juste de parler.
Les gouvernements précédents ont tous été membres de ces organismes, mais
ils n’ont pas toujours été des chefs de file.
Nous devons avoir mieux. En tant que pays, nous devons aussi être guidés
par des valeurs et des intérêts que nous sommes prêts à défendre. Et nous
devons avoir la capacité d’agir en fonction de ces priorités.
Nous devons être résolus à protéger nos intérêts vitaux et être en mesure
de le faire, à promouvoir nos valeurs de liberté, de démocratie, de droits
de la personne et de primauté du droit, et à préserver l’équilibre et la
justice dans les tribunes internationales auxquelles nous avons voix.
Voilà la direction que prend notre gouvernement. Permettez-moi de faire un
court bilan.
Premièrement, le sommet de l’ALENA à Cancun nous a permis d’entamer des
discussions franches avec notre plus important allié, client et voisin,
les États-Unis d’Amérique, et de commencer à régler des questions.
Le jeu en a valu la chandelle puisque nous avons réussi à dégager une
entente historique sur le bois d’œuvre et à mieux faire apprécier aux
États-Unis la contribution canadienne à la sécurité énergétique
continentale.
Nous avons également eu droit à d’aimables mots de gratitude de la part de
la secrétaire d’État Condoleeza Rice à l’occasion du 5e anniversaire des
attentats du 11 septembre et, tout récemment, un sursis du Congrès sur
leur projet de passeport.
Ensuite, le sommet du G8 en Russie nous a donné l’occasion de parler au
reste du monde du potentiel phénoménal du Canada comme producteur
d’énergie et de ressources naturelles.
Avant d’aller au sommet, je suis passé par Londres pour parler d’énergie
aux investisseurs britanniques, en particulier des sables bitumineux, et
de les informer de ce que vous savez tous depuis longtemps : que le Canada
est le seul producteur mondial en croissance de cette ressource vitale
dont le gouvernement est fiable et sécuritaire.
Comme je l’ai mentionné, le Canada est une superpuissance énergétique
émergente.
C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canada jouera de plus en plus
un rôle de chef de file et qu’il sera secondé par l’Alberta.
Toutefois, ici en Alberta, où l’on sent presque cette puissance
énergétique, il est primordial de comprendre que cette puissance engendre
des responsabilités.
Compte tenu des enjeux environnementaux que présente la production
énergétique, l’Alberta doit également devenir un chef de file dans le
domaine de la production d’énergie respectueuse de l’environnement.
Lorsque je suis revenu du Royaume-Uni, je me suis arrêté à Chypre pour
faire une contribution symbolique à la plus grande évacuation de
ressortissants canadiens de notre histoire. Le Canada a fini par pouvoir
procéder à l’évacuation d’un aussi grand nombre de ressortissants que les
grandes puissances qui disposent de beaucoup plus de ressources militaires
que nous et ce, avec la même diligence que ces dernières.
Ces manœuvres ont témoigné de la coordination et des résultats dont la
fonction publique du Canada est vraiment capable, capacités dont elle a
également fait preuve lorsqu’on a réussi à déjouer un complot terroriste à
Toronto plus tôt cette année.
J’ai également pris quelques jours cet été pour visiter le Nord. Ce voyage
avait deux objectifs.
Je voulais encourager les habitants du Nord à profiter des emplois et de
la prospérité qui découleront du développement des ressources énergétiques
du secteur privé.
Cependant, en visitant Alert et en observant l’Opération Lancaster, j’ai
également voulu souligner l’engagement de notre gouvernement à
reconstruire nos forces armées et à affirmer la souveraineté du Canada,
c’est-à-dire à réaffirmer notre souveraineté dans l’ensemble de notre
territoire, y compris les îles et les voies navigables de notre Arctique.
Pour affirmer notre souveraineté, il faut être présent. Permettez-moi de
vous assurer que nous avons l’intention de l’être.
Au Sommet de la Francophonie, nous avons été en mesure de souligner notre
appui à la Convention des Nations Unies pour la diversité culturelle,
document qui reflète l’histoire unique et l’identité éclectique de ce
pays.
Lorsque nous avons parlé de la situation au Moyen-Orient, nous avons
encore été en mesure de démontrer que loin d’arrêter nos positions
internationales en fonction des vues d’autrui, nous sommes fidèles à nos
principes et tentons de dégager un consensus.
Et permettez moi de parler brièvement de la façon dont notre ministre des
Pêches, l’honorable Loyola Hearn, s’est comporté à cet égard lors des
réunions de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest. En
effet, en maintenant une position ferme et en affirmant clairement que
nous sommes prêts à agir, il a réussi à réaliser de véritables progrès
vers notre objectif de mettre fin à la surpêche internationale au large
des Grands Bancs.
Mais je me dois de mentionner une chose en particulier. Ma visite aux
Nations Unies.
À cette assemblée, j’ai parlé de notre rôle dans la mission où nos
intérêts en matière de sécurité, nos valeurs et nos capacités se
rejoignent sans ambages.
L’Afghanistan.
Il y a cinq ans, ce pays depuis longtemps affligé, était dirigé par les
talibans – tyrans cruels déterminés à anéantir tout vestige de la
civilisation.
Les hommes vivaient dans l’oppression, les femmes, dans l’asservissement
et les enfants, dans l’ignorance.
Certains diront peut être que ce n’est pas le problème du Canada.
Eh bien, au contraire. Et le 11 septembre 2001 a brisé toute illusion en
ce sens – le jour où l’on a compris que les talibans avaient été complices
de ces horribles attaques contre d’innocents civils sur ce continent, y
compris contre des citoyennes et des citoyens de notre pays.
Le Canada et ses alliés se sont joints à la mission des Nations Unies afin
de neutraliser les talibans à la source et de les éliminer une fois pour
toutes.
La mission se déroule sur plusieurs plans.
Nous apportons une certaine sécurité au peuple afghan.
Nous les aidons à reconstruire et à développer leur pays.
Nous travaillons avec eux afin de jeter les bases d’une démocratie durable
et nous participons à tous les aspects de cette mission.
Une démocratie a été instaurée. Des élections présidentielles,
parlementaires et provinciales ont eu lieu, et les femmes détiennent
maintenant un quart des sièges au Parlement.
L’économie est florissante. Le produit intérieur brut a doublé depuis les
cinq dernières années.
De plus en plus d’enfants vont à l’école. En 2001, seuls 700 000 enfants y
allaient, et que des garçons.
Aujourd’hui, 7 millions de jeunes fréquentent l’école, dont le tiers sont
des filles.
La reconstruction progresse. Grâce à l’aide apportée par le Canada, plus
de 13 000 collectivités ont entrepris ou terminé la construction de
nouvelles écoles, de nouvelles installations médicales ainsi que de
systèmes de distribution d’eau, d’égouts et de réseaux électriques.
Nous savons tous cependant que ce ne fut pas chose facile. Et ce ne le
sera pas. Les Forces canadiennes dirigent les opérations dans la province
de Kandahar, le bastion des talibans, les plus résistants de tout le pays.
Ces hommes et ces femmes canadiens qui servent là-bas sont les meilleurs
que nous avons à offrir. Ils sont partis volontairement, en sachant qu’ils
ne reviendraient pas. Et lorsque je suis allé rendre visite à nos troupes
en Afghanistan, j’ai constaté – comme tous en sont témoins, sur le terrain
– à quel point nos militaires sont dévoués, professionnels, compétents et
courageux.
Nous avons vu à quel point les Canadiennes et les Canadiens sont fiers de
nos soldats et de leurs familles.
Et nous avons également constaté à quel point il est difficile de
supporter le chagrin des pertes subies.
Mais, Mesdames et Messieurs, c’est le prix du leadership.
C’est aussi le prix que nous devons consentir pour créer un monde
meilleur. J’ai récemment rencontré les dirigeants de la Lettonie et de la
Roumanie. De tout temps, ces nations étaient destinées à un avenir que
nous croyions sans espoir, un avenir d’oppression et de stagnation.
Mais nous n’avons jamais cessé de nous opposer à l’empire soviétique, et
elles n’ont jamais perdu espoir. Et aujourd’hui, ces deux pays vivent au
sein de démocraties dynamiques, et servent avec nous en Afghanistan.
Lorsque je me tourne vers l’avenir, dans une dizaine d’années environ, je
nourris encore beaucoup d’espoir pour ce pays et sa place dans le monde.
Mais cela n’arrivera pas à moins que des pays comme le Canada se lèvent,
fassent des sacrifices et jouent un rôle de premier plan.
Ce n’est pas nouveau pour ce pays. C’est ainsi qu’il a été construit. Nous
n’avons formé ce pays par les services que nous utilisons, mais pas les
sacrifices que nous avons faits. Ou plus précisément par les sacrifices,
petits et grands, de nos aînés.
Cet été, Laureen et moi nous sommes rendus sur la crête de Vimy dans le
Nord de la France, qui fut le théâtre de certains des pires combats de la
Première Guerre mondiale. C’est là que repose son grand-oncle, James
Teskey, et littéralement des milliers de jeunes hommes comme lui.
La plupart d’entre eux sont morts dans les premiers jours, au cours d’une
bataille dans laquelle les Canadiens, que l’on considérait comme des
colons venant d’un trou perdu, ont mené le dernier assaut victorieux.
Cependant, ce monument sur la crête de Vimy est plus qu’un simple monument
commémorant une victoire ou le carnage de la guerre.
Érigé dans une nation moderne, démocratique, prospère et pacifique, il
nous rappelle les valeurs fondamentales sur lesquelles notre pays est
fondé, les aspirations que nous partageons avec d’autres peuples et les
actions que nous sommes prêts à entreprendre pour vivre dans un monde
meilleur.
En terminant, j’aimerais de nouveau remercier le Centre Woodrow-Wilson
pour cette récompense et promettre de poser des actes qui me rendront
vraiment digne de cet honneur.
J’ai eu le privilège d’être le chef d’une circonscription, le chef d’un
parti politique et, enfin, le chef d’un gouvernement.
Mais nous ne serons dignes de cet honneur que si nous dirigeons un pays et
que nous le faisons en comprenant que toutes les nations du monde sont
unies, pour le meilleur ou le pire, dans un avenir commun.
Nous mènerons le Canada vers un monde meilleur.
Nous établirons les relations et trouverons les capacités qui nous
permettront de préserver notre souveraineté, de protéger nos intérêts et
de défendre nos valeurs – tout comme Woodrow Wilson l’a souhaité pour
toutes nos nations.
Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20061010]
[lieu=ottawa]
Bonjour.
J’ai le plaisir d’être accompagné de quelques collègues :
Gary Lunn, de la Colombie-Britannique, ministre des Ressources naturelles,
Rona Ambrose, ministre de l’Environnement,
Tony Clement, ministre de la Santé,
et Lawrence Cannon, ministre des Transports, de l’Infrastructure et des
Collectivités.
Nous sommes ici ce matin pour parler de l’environnement.
Depuis qu’il est au pouvoir, le nouveau gouvernement du Canada a pris un
certain nombre d’initiatives importantes dans ce dossier, notamment :
réduire les émissions de mercure;
réduire les émissions de substances toxiques par les fonderies de métaux
communs;
offrir de nouveaux incitatifs fiscaux pour la mise en réserve des terres
écosensibles ;
financer le développement de combustibles renouvelables;
offrir un nouveau financement pour l’infrastructure des transports en
commun et des crédits d’impôt aux personnes qui utilisent les transports
en commun.
Toutes ces mesures ont ceci de commun :
elles sont axées sur des résultats réalistes par la création d’un
écosystème plus sain à long terme pour notre génération et les générations
futures.
Entre leur travail et leurs responsabilités familiales, les simples
citoyens subissent déjà assez de pressions sans avoir à se préoccuper de
la qualité de leur environnement et de ses effets sur leur santé.
Cependant, chaque année qui passe, les Canadiens se préoccupent de plus en
plus de cette question, plus précisément de la qualité de l’air qu’ils
respirent.
Malheureusement, ils ont raison de s’inquiéter.
Prenons l’un des indicateurs de la piètre qualité de l’air – le smog.
Ces dernières années, le nombre de journées de smog au Canada et la
gravité de celles-ci ont augmenté.
Cela est tout à fait inacceptable pour notre gouvernement.
La mauvaise qualité de l’air n’est pas qu’un irritant mineur que nous
devons subir.
C’est un grave problème qui présente un risque croissant pour la santé et
le bien-être des Canadiennes et des Canadiens.
Si nous ne nous attaquons pas à la pollution atmosphérique dès
aujourd’hui,
la qualité de l’air que nous respirons continuera à se dégrader.
Voilà pourquoi nous devons agir.
Par le passé, les politiciens à Ottawa passaient plus de temps à parler
d’environnement qu’à s’attaquer aux problèmes pressants comme la pollution
de l’air.
Mais notre nouveau gouvernement préconise une nouvelle approche.
Une approche qui remplacera les discours creux par des résultats.
Une approche qui nous fera passer des manchettes à court terme aux progrès
à long terme.
Une approche qui permettra d’agir face aux enjeux environnementaux.
Voilà pourquoi je suis ici aujourd’hui dans la région métropolitaine de
Vancouver.
Je suis fier d’annoncer que la semaine prochaine,
quand le Parlement reprendra ses travaux, notre gouvernement présentera la
Loi canadienne sur la qualité de l’air.
Cette loi sera le point de départ de la première approche exhaustive.
Elle visera à s’attaquer à la pollution atmosphérique et aux gaz à effet
de serre et, ce faisant, à améliorer la qualité de l’air et à donner suite
à la question du changement climatique.
En mettant l’accent sur une protection et une application accrues, cette
approche sera un point de départ fondamental par rapport à l’approche du
gouvernement précédent.
Si elle est adoptée, la Loi canadienne sur la qualité de l’air nous
permettra de :
remplacer la conformité volontaire par une réglementation stricte au sein
de l’industrie;
remplacer le système actuel, ad hoc et mal adapté, par des normes claires,
cohérentes et exhaustives et
mettre en place une approche globale qui ne traite pas les questions des
émissions de gaz à effet de serre et des polluants comme des cas isolés.
Bref, cette loi permettra de mettre en place le cadre requis pour
améliorer l’air que nous respirons tous.
La Loi canadienne sur la qualité de l’air n’a pas été improvisée à la hâte
lors d’une conférence de presse.
Elle n’a pas été rédigée lors d’une rencontre internationale dans un lieu
exotique.
Et nous n’allons certainement pas engager un comédien pour en faire la
promotion.
C’est un plan sérieux, propre au Canada, qui produira à long terme de
véritables résultats.
Au cours des semaines et des mois qui viennent, notre gouvernement :
tiendra d’importantes consultations avec l’industrie, les provinces et
les territoires;
établira un cadre réglementaire;
mettra les nouvelles technologies à profit
et ira de l’avant pour atteindre nos objectifs.
Ne nous leurrons pas.
Nous connaissons notre destination.
Notre gouvernement remplacera les belles paroles par l’action au plan de
la réduction des polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre.
Comme je l’ai déjà dit, la Loi canadienne sur la qualité de l’air est une
autre mesure prise par le nouveau gouvernement du Canada pour améliorer la
qualité de notre environnement.
Depuis que nous sommes au pouvoir, nous avons pris les mesures suivantes :
réduire les émissions de mercure;
réduire les émissions de substances toxiques par les fonderies de métaux
communs;
offrir de nouveaux incitatifs fiscaux pour la mise en réserve des terres
écosensibles;
dégager de nouveaux crédits pour le développement des carburants
renouvelables;
offrir un nouveau financement pour l’infrastructure des transports en
commun et des crédits d’impôt aux personnes qui les utilisent.
Toutes ces mesures ont ceci en commun – elles sont axées sur des résultats
réalistes par la création d’un écosystème plus sain, à long terme, pour
notre génération et pour les générations futures.
Bien entendu, certains diront que cela ne suffit pas.
Que ces mesures ne vont pas assez loin ou ne sont pas assez radicales.
Mais c’est ce qu’ils ont dit quant le Traité sur les pluies acides a été
signé en 1991.
En fait, c’est ce qu’ils disent d’une façon générale au sujet du dernier
gouvernement conservateur – jusqu’à ce que, plus tôt cette année, ils
aient finalement reconnu que c’est le plus écologique de toute l’histoire
du Canada.
Et, comme l’histoire le montrera une fois de plus, la politique
environnementale fonctionne uniquement quand elle est axée sur des
résultats réalistes à long terme
des résultats qui protégeront notre grand pays, pour nos enfants et nos
petits-enfants.
Et c’est exactement ce que fera la Loi canadienne sur la qualité de l’air.
Merci beaucoup.
Je vais maintenant répondre à vos questions.
[harper=20061011]
[lieu=cb]
Merci, David (Emerson), de votre aimable introduction.
Je salue le ministre (Lawrence) Cannon et le premier ministre (Gordon)
Campbell.
Et je remercie notre hôte le capitaine Gordon Houston, président-directeur
général du port de Vancouver.
Je salue aussi les consuls qui représentent les partenaires commerciaux du
Canada dans la région du Pacifique.
Ainsi que tous les représentants du gouvernement provincial et de
l’industrie.
Je sais que certains d’entre vous ont fait un long voyage pour venir ici
et je les en remercie.
Mesdames et Messieurs,
C’est vraiment un jour historique, un jour qui pendant des décennies
paiera des dividendes à Vancouver, à la Colombie-Britannique et à
l’ensemble du Canada.
Au-delà de cette porte, à travers le bras de mer Burrard et le détroit de
Georgie et au-delà de l’île de Vancouver et de l’océan Pacifique s’étend
un acteur clé de notre destinée économique.
Les nouveaux titans de l’économie mondiale – la Chine, le Japon, la Corée
du Sud, l’Inde et l’Indonésie – sont parmi nos marchés de demain.
Notre pays est dans une position unique pour profiter de la croissance
spectaculaire que connaît la région de l’Asie-Pacifique.
Notre avantage concurrentiel fondamental est la géographie. Nos ports sur
le pacifique sont beaucoup plus près de l’Asie que ceux des États-Unis.
Pour les porte-conteneurs rapides, le voyage à Shanghai, par exemple,
prend presque deux jours de moins de Vancouver que de Los Angeles.
Et facilement trois jours de moins de Prince Rupert.
Or, en dépit de cet avantage et des économies énormes que cela pourrait
représenter pour les navires cargo, le Canada ne traite aujourd’hui que 9
% du trafic de conteneurs de la côte ouest.
Et même si nous avons d’excellents réseaux ferroviaires, routiers et
aériens qui relient la côte à la plupart des grands marchés américains,
seuls 9 % de notre trafic de conteneurs desservent aujourd’hui ces
marchés.
Cela est tout à fait insuffisant.
Le Canada devrait être au croisement de l’immense économie américaine et
des économies asiatiques en plein essor.
Nous pouvons et devons faire mieux.
Voilà pourquoi le nouveau gouvernement du Canada annonce aujourd’hui qu’il
procédera immédiatement au projet de porte et de corridor de
l’Asie-Pacifique, un immense effort qui associera tous les paliers de
gouvernement et le secteur privé.
Les gouvernements des quatre provinces de l’Ouest – qui sont tous
représentés ici – seront nos partenaires clés dans cette entreprise
nationale.
Je pense que nous attendons tous depuis longtemps ce jour.
Nous prenons donc immédiatement des mesures pour lancer douze projets
distincts dans les secteurs de l’infrastructure, de la technologie des
transports et de la sécurité des frontières.
Ces projets couvrent tous les éléments de la porte avec cinq grands
secteurs d’investissements :
Premièrement, tous les grands ports commerciaux, de Rupert à Roberts Bank
feront l’objet d’expansions et d’améliorations majeures; deuxièmement, des
ponts et des routes reliant les ports aux systèmes d’autoroutes nationaux
et transnationaux seront construits ou rénovés; troisièmement, l’autoroute
transcanadienne sera jumelée au parc national Banff; quatrièmement, un
centre de filtrage des conteneurs sera installé dans le port de Prince
Rupert.
Enfin, un système de pointe de gestion de la circulation sera élaboré
pour la région du Lower Mainland de façon à déplacer les conteneurs plus
rapidement et plus efficacement.
Le secteur privé s’est engagé à faire, entre 2004 et 2010, des
investissements en capital de plus de 3 milliards de dollars dans des
projets liés à la porte d’entrée et au corridor.
Grâce à nos efforts concertés, la capacité de circulation des conteneurs
dans nos ports du Pacifique devrait passer de 2 millions par année à 7
millions d’ici 2020.
Cette mesure devrait hausser la part canadienne du marché du conteneur de
la côte ouest à 14 % et grandement accroître le volume de circulation de
conteneurs américains au Canada.
Ce que j’ai annoncé aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, n’est qu’un début.
Le fait d’améliorer nos liens de transport et de commerce internationaux
créera davantage d’occasions d’affaires et d’emplois tant pour les gens de
la Colombie-Britannique que pour l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens.
Cela nous permettra également de redonner au Canada son rôle de concurrent
sérieux et de leader des affaires dans le monde entier.
Je crois fermement que l’Initiative de la porte d’entrée et du corridor de
l’Asie-Pacifique nous aidera grandement à atteindre cet objectif.
Merci beaucoup. Je répondrai maintenant à vos questions.
[harper=20061012]
[lieu=ont]
Bonjour.
J’aimerais commencer par remercier la Toronto Police Association et son
président, Dave Wilson, de nous avoir accueillis aujourd’hui à leur
administration centrale.
Je tiens en outre à remercier de leur présence Tony Cannavino, président
de l’Association canadienne des policiers, Steve Sullivan, président du
Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes et Joe Wamback,
fondateur de la Canadian Crime Victims Foundation et bien sûr les nombreux
agents de police, les victimes et les citoyens.
Pendant des années, l’une des caractéristiques de notre pays a été son
faible taux de criminalité.
La sécurité relative de grandes villes comme Toronto par rapport à leurs
consœurs américaines nous différenciait et nous rendait fiers à juste
titre.
Bref, la sécurité de nos rues faisait partie du mode de vie canadien –
c’était une caractéristique qui nous définissait, presque un droit dont
nous héritions à la naissance et que nous chérissions.
Mais l’augmentation de la criminalité liée aux armes à feu, aux gangs et
aux drogues nous a fait voir qu’on ne peut plus tenir cette
caractéristique pour acquise – et les Canadiennes et les Canadiennes
veulent que des mesures soient prises.
En entrant en fonctions, le nouveau gouvernement du Canada s’est engagé à
lutter contre la criminalité.
Et c’est exactement ce que nous avons fait.
Nous avons présenté :
une loi qui imposerait des peines obligatoires de prison pour les crimes
commis au moyen d’une arme à feu,
une loi qui mettrait fin aux assignations à résidence pour les crimes
graves,
une loi qui rehausserait l’âge de la protection pour le faire passer de 14
à 16 ans afin de préserver nos enfants des prédateurs sexuels et
une loi qui sévirait contre les courses de rues.
Mais nous pouvons et devons faire plus. Et je suis ici aujourd’hui pour
vous annoncer que nous ferons plus.
Lorsque le Parlement reprendra ses travaux la semaine prochaine, le
nouveau gouvernement du Canada déposera une loi qui touchera directement
les grands criminels, les criminels endurcis et les récidivistes.
En quelques mots, nous voulons imposer des conditions plus strictes aux
récidivistes afin de les empêcher de commettre des infractions à
répétition.
Nous ferons en sorte que les criminels vraiment dangereux soient envoyés
en prison pendant une période indéfinie.
Et nous faciliterons les désignations de délinquants dangereux pour que
ceux-ci purgent des peines de durée indéterminée.
Pour ce faire :
Premièrement, nous arrêterons de donner aux délinquants violents ou
sexuels le bénéfice du doute en renversant sur eux le fardeau de la
preuve.
Jusqu’à maintenant, c’est à la Couronne qu’il incombait de prouver
pourquoi un prédateur sexuel récidiviste ou un délinquant violent devait
être déclaré un danger pour la société et enfermé définitivement.
Nous croyons qu’il incombe aux délinquants inculpés d’une troisième
infraction avec violence ou sexuelle de prouver qu’ils ne devraient pas
être déclarés délinquants dangereux.
S’ils ne peuvent le faire, ils seront emprisonnés pendant une période de
temps indéterminée – et ils ne seront pas admissibles à la libération
conditionnelle avant que 7 ans ne se soient écoulés.
Deuxièmement, notre loi assujettira les criminels inculpés à des contrôles
plus serrés en faisant passer de 12 à 24 mois la durée maximum des
engagements de ne pas troubler l’ordre public.
L’engagement de ne pas troubler l’ordre public est une sorte de contrat
passé entre les criminels inculpés et la collectivité.
Il énonce les conditions de comportement acceptable pour les criminels
libérés et leur impose des restrictions.
En contrôlant davantage les criminels inculpés à leur libération, nous
espérons faciliter leur réintégration dans la collectivité.
Troisièmement, en plus de ces réformes législatives, nous investirons dans
le Système national de repérage afin de suivre plus facilement les
délinquants susceptibles d’être dangereux.
Ce système permet de suivre les délinquants susceptibles d’être dangereux
grâce à une collaboration entre agences et aux rapports présentenciels.
Le renforcement du Système national de repérage permettra aux agences
d’application de la loi de mieux suivre les délinquants à haut risque.
Et il permettra de leur imposer des peines appropriées s’ils commettent de
nouveau des infractions.
Le dépôt, la semaine prochaine, de la loi concernant les délinquants
dangereux constituera une autre étape de notre programme pour lutter
contre la criminalité et protéger le mode vie canadien.
Ce projet de loi imposera des conditions plus strictes aux délinquants
violents et aux prédateurs sexuels récidivistes en les empêchant de
commettre des crimes à répétition.
Dans tout le pays, les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils
voulaient que des mesures soient prises pour lutter contre la criminalité.
Et c’est ce que nous faisons.
Mais nous ne pouvons pas le faire seuls.
Nous avons besoin de l’appui des députés de l’opposition pour adopter
cette loi et les autres tout aussi importantes que nous avons présentées
pour lutter contre la criminalité.
Franchement, l’opposition a fait beaucoup de bruit en faveur de ces
mesures pendant la campagne électorale, mais depuis elle laisse traîner
les choses en longueur.
Alors, si vous voulez nous aider à protéger nos rues contre les
délinquants dangereux ou prendre des mesures sévères contre la criminalité
liée aux armes à feu ou mettre fin aux assignations à résidence ou
rehausser l’âge de la protection ou régler le problème des courses de rue
appelez votre député,
envoyez-lui une lettre et
dites-lui de se rallier à nous et de faire adopter cette loi le plus
rapidement possible au Parlement.
Pour que nos rues soient sûres.
Pour que nos collectivités soient sûres.
Et pour faire en sorte que nos familles et nos enfants soient protégés des
prédateurs sexuels et des délinquants violents récidivistes.
Ensemble, nous pouvons contribuer à préserver et à protéger notre mode de
vie canadien.
Merci.
Je répondrai maintenant à vos questions.
[harper=20061018]
[lieu=ottawa]
Monsieur le Président Weinstein,
Monsieur le Vice-Président Dimant,
Mesdames et Messieurs les Membres du B’nai Brith,
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie, Ralph et Frank, de cette aimable introduction et merci à
tous pour cet accueil chaleureux.
Je suis ravi de me trouver ici ce soir à la remise de prix annuelle du
B’nai Brith.
C’est pour moi un honneur de m’adresser aux membres d’une organisation si
distinguée.
Au Canada, le B’nai Brith est en œuvre depuis plus de 130 ans.
Et au cours de ces années, non seulement a-t-il servi de tribune
importante à la communauté juive, mais il a également été un ardent
défenseur des valeurs qui importent aux Canadiennes et aux Canadiens :
l’égalité des chances, le respect universel des droits de la personne et
la démocratie pour tous.
Je remercie ceux et celles qui, au fil des ans, se sont associés au B’nai
Brith et qui ont apporté une contribution si marquée et durable à notre
pays. Je les remercie d’avance pour leur contribution future.
Permettez-moi de parler de notre pays et de notre avenir.
Mesdames et Messieurs, depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau
gouvernement du Canada a suivi un programme ciblé et dynamique.
Nous avons réduit les impôts, nous nous sommes attaqués à la criminalité
et avons déposé un projet de loi exhaustif sur la responsabilité.
Demain, nous progresserons dans une nouvelle direction, nous prendrons une
première étape historique, lorsque nous déposerons le projet de Loi
canadienne sur la qualité de l’air premier cadre réglementaire national
pour le contrôle et la réduction à long terme de la pollution
atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre.
Cependant, je crois qu’au gouvernement, nous avons tous été surpris du
nombre d’heures que nous avons consacré aux relations internationales
depuis notre arrivée au pouvoir.
Je parle ici, bien entendu, de questions aussi variées que l’entente sur
le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis, la défense de notre
souveraineté dans l’Arctique et la prolongation de notre participation à
la mission des Nations Unies en Afghanistan.
Dans ces dossiers, notre nouveau gouvernement a vigoureusement défendu et
mis de l’avant nos valeurs et nos intérêts nationaux sur la scène
internationale.
Cependant, comme vous le savez tous, l’une des questions de politique
étrangère les plus importantes et épineuses auxquelles notre nouveau
gouvernement a dû faire face a été celle de la situation au Moyen-Orient.
Notre approche de cette région du monde a été, comme toutes nos approches,
guidée par nos valeurs : la liberté, la démocratie, les droits de la
personne, la primauté du droit et une opposition sans compromis au
terrorisme.
Ces valeurs, mes amis, ne datent pas d’hier.
Il s’agit de valeurs fondamentales que notre nation a toujours défendues.
L’État d’Israël, nation démocratique, a été attaqué par le Hezbollah,
organisation terroriste. En fait, une organisation terroriste illégale et
inscrite sur une liste au Canada.
Nous luttons contre les terroristes en Afghanistan. Nous avons arrêté de
présumés terroristes ici à Toronto.
Par conséquent, lorsqu’il est question d’un conflit entre Israël et une
organisation terroriste, notre pays et notre gouvernement ne peuvent
rester neutres.
Mesdames et Messieurs, j’ai affirmé que cette position s’appuyait sur les
valeurs que nous avons longtemps défendues comme pays.
Quand j’étais enfant, j’ai eu la chance d’être le plus influencé par mon
père, et l’un des événements marquants de la vie de mon père a été la
Deuxième Guerre mondiale.
Il était trop jeune pour s’enrôler, mais assez vieux pour en avoir tiré
des leçons.
Le monde n’était pas prêt à comprendre l’ampleur de la menace du fascisme,
trop disposé à l’excuser, trop aveugle pour voir ce qu’elle signifiait
pour nous tous.
Comme vous le savez, cet été, nous avons fait l’objet d’attaques sans
merci de la part de l’opposition pour la position que nous avons prise
dans le conflit au Moyen-Orient.
Je comprends pourquoi.
Je comprends que, avec les manchettes, le bruit du combat, les images de
destruction et la souffrance d’innocents, il est parfois difficile de
dégager les vrais enjeux.
Le fait est que ceux qui ont lancé des attaques contre Israël, et ceux qui
appuient pareilles attaques, ne cherchent pas qu’à s’assurer du pouvoir, à
changer certaines frontière ou à réparer des injustices.
Ils cherchent ce qu’ils, et ce que d’autres comme eux, ont toujours
cherché : la destruction d’Israël et celle du peuple juif.
Pourquoi? Il existe des milliers de rationalisations compliquées, mais une
seule raison bien simple. C’est que les Juifs sont différents. Ils ne
sont pas comme eux.
Et parce qu’Israël est différent et seul dans une partie du monde très
complexe. Il est trop facile d’adhérer aux rationalisations et d’ignorer
la vérité.
Et il est trop facile de ne pas tenir compte de ce qu’implique cette
vérité au sens large, ce qui est ressorti comme une évidence au cours de
la Deuxième Guerre mondiale.
Que ceux qui cherchent à détruire les Juifs chercheront aussi, au bout du
compte et pour la même raison, à nous détruire tous.
Voilà pourquoi le nouveau gouvernement du Canada a réagi aussi rapidement
et s’est prononcé aussi clairement au sujet des événements survenus
récemment au Moyen-Orient. Tout comme nous l’avons fait dans le contexte
du terrorisme en Afghanistan.
Voilà pourquoi nous avons été la première nation autre qu’Israël à avoir
coupé le financement au gouvernement du Hamas.
Voilà pourquoi nous avons appuyé le droit d’Israël de se défendre
vigoureusement et efficacement contre le Hezbollah.
Et voilà pourquoi nous nous opposons à la résolution à sens unique
proposée au Sommet de la Francophonie. Elle était injuste. Elle n’était
pas équitable. Elle était non conforme aux valeurs canadiennes.
Maintenant, mes amis, dans le même esprit de vérité et d’ouverture que
nous permet l’amitié, je dois également vous dire que je cherche aussi à
faire en sorte que le peuple palestinien jouisse d’un avenir juste et
équitable.
Les questions de respect de la dignité humaine et celles de donner aux
gens la possibilité de bâtir leur communauté et de réaliser leurs propres
rêves pour autant qu’ils respectent les droits et la dignité d’autrui sont
des valeurs que nous avons en commun.
Notre gouvernement croit en une solution à laquelle participent deux États
dans un Israël sécuritaire, démocratique et prospère vivant côte à côte
avec un État palestinien viable, démocratique et pacifique.
Nous croyons en la nécessité d’une paix juste et durable.
L’Égypte et la Jordanie ont pris des mesures courageuses il y a nombre
d’années pour faire la paix avec Israël. Ils comprennent les avantages de
la paix.
Nous croyons qu’il est plus que temps que les autres États de la région
suivent leur exemple.
Au bout du compte, c’est la seule façon pour tout le monde de progresser.
Et j’ai besoin de croire que c’est ce que désirent vraiment la plupart des
Palestiniennes et des Palestiniens ordinaires, tout comme la plupart des
Israéliennes et des Israéliens et le reste de la population dans la
région.
La mère veut la paix et la sécurité pour son nouveau-né. Le père souhaite
un avenir heureux pour sa famille et sa collectivité.
Le jeune adulte cherche la liberté, les possibilités et la chance
d’avancer.
Mis à part les terroristes, les extrémistes et les fanatiques, qui se
réveille chaque matin en souhaitant que la vie publique de sa collectivité
ou de son pays ne soit qu’un cycle interminable de haine, de violence,
d’oppression et de corruption?
Cependant, au bout du compte, c’est tout ce que nous allons pouvoir jamais
réaliser. C’est pourquoi nous devons faire preuve de vigilance en ce qui
les concerne.
Je ne prétends pas être un expert en matière de politique israélienne,
mais il me semble que le gouvernement israélien au pouvoir ne veut pas
être où il se trouve en ce moment.
Il n’a pas été élu pour faire la guerre, mais bien la paix.
C’est là une grande tragédie puisque le premier ministre Olmert et le
premier ministre Sharon avant lui ont cherché à obtenir un mandat pour
changer les anciennes façons de faire et progresser et non pour se perdre
une fois de plus dans le même litige pour le même territoire.
Ils ont tous les deux dit qu’Israël est prêt à faire les mêmes compromis
douloureux pour la paix.
C’est de ce type de leadership, de vision et d’engagement dont nous avons
besoin et que nous en sommes venu à attendre du grand État d’Israël.
Mes conversations avec le premier ministre m’ont convaincu qu’il aspire
toujours à trouver une paix véritable pour son peuple et ses voisins.
Et je lui ai assuré que c’était aussi ce que voulait le Canada.
Et en tant qu’autre démocratie qui préfère la paix, comme toutes les
vraies démocraties, Israël peut compter sur l’amitié, l’appui et
l’encouragement inébranlables du Canada.
Mesdames et Messieurs, j’ai promis de ne pas parler longtemps ce soir.
Alors permettez-moi de vous dire que depuis les quelques mois que nous
sommes au pouvoir, nous avons été guidés par nos valeurs et nos intérêts
sans équivoque lorsque nous avons traité les questions de politique
étrangère au Moyen-Orient et ailleurs.
Je l’ai fait, par exemple, au Sommet du G8. Dans l’allocution que j’ai
prononcée devant l’Assemblée générale des Nations Unis. Et plus récemment
au Sommet de la Francophonie.
Certains ont prétendu qu’il s’agissait d’un nouveau tournant radical au
chapitre des affaires étrangères.
Ce n’est tout simplement pas le cas.
Au lieu de prendre un nouveau tournant, nous rétablissons le rôle
traditionnel véritable du Canada : celui de chef de file de principe dans
les affaires mondiales.
Un pays dont la position est ferme.
Un pays qui défend les justes causes.
Et un pays qui investit dans les outils de la diplomatie : l’aide
internationale, les renseignements et les capacités militaires.
Mes amis, il s’agit d’un rôle que nous avons joué à maintes et maintes
reprises au cours de notre histoire.
Un rôle dont nous devrions être fiers, en tant que Canadiennes et
Canadiens.
Un rôle qui restera le nôtre.
Je vous remercie et vous souhaite une agréable fin de soirée.
Shalom et que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20061019]
[lieu=ont]
Bon après-midi Mesdames et Messieurs,
Merci, Beth, de votre aimable introduction.
Et merci aux 10 000 hommes et femmes d’affaires indépendants, membres de
l’Insurance Brokers Association of Ontario; les consommateurs de cette
province ont accès à une vaste gamme de services liés aux assurances à des
primes concurrentielles.
Au sein des petites et grandes communautés, les courtiers d’assurance
aident les particuliers et les entreprises à obtenir la protection et les
services dont ils ont besoin lorsqu’ils présentent une réclamation.
Je sais également qu’en tant que professionnels respectés au sein de vos
communautés, bon nombre d’entre vous jouez également un rôle dans des
entreprises locales à but lucratif, des organisations sportives et des
organismes de bienfaisance (et même au sein de partis politiques).
Et c’est pourquoi je suis particulièrement ravi d’être parmi vous
aujourd’hui.
Pour des décideurs comme moi, l’un des plus grands défis auxquels nous
sommes confrontés est de nous assurer de ne pas perdre de vue les réalités
de la vie.
De ne pas oublier la situation globale.
Avec tous les revirements qui se produisent en politique, les pressions
des médias, des bureaucrates et des groupes d’intérêts, vous pouvez vous
imaginer qu’il est facile pour nous, politiciens, et particulièrement ceux
sur la scène fédérale, de nous écarter de nos objectifs.
Et c’est pourquoi il est important de sortir d’Ottawa et de venir à des
endroits comme Niagara Falls, pour que l’on nous rappelle les questions
qui touchent les contribuables canadiens et leurs familles ainsi que les
valeurs qui font de notre pays une nation formidable,
notamment :
le travail acharné et une saine gestion des dépenses;
une volonté de prendre des risques et de saisir au vol les occasions qui
se présentent;
un engagement à faire des études;
une compréhension de l’importance de la famille et de la collectivité.
Voilà des valeurs qui ont permis de faire du Canada l’une des nations les
plus prospères et les plus pacifiques de la planète.
Et c’est ce dont je tiens à vous parler aujourd’hui.
La performance solide et durable de l’économie canadienne, ainsi que la
reviviscence de la force et de la sécurité canadiennes sur la scène
nationale et internationale.
Je suis très fier de dire que nous sommes en tête du G7 au chapitre de la
performance économique et financière.
Pour les investisseurs internationaux, notre plus important atout est
l’énergie.
Et c’est simple : nous sommes le seul pays démocratique et stable dont la
capacité d’exportation énergétique augmente.
Comme je l’ai déjà mentionné, le Canada est une superpuissance énergétique
émergeante.
Ce ne sont pas là de simples prétentions.
Nous occupons déjà le cinquième rang mondial sur le plan de la production
totale d’énergie.
Le septième rang pour ce qui est de la production globale de pétrole, le
troisième au chapitre de la production de gaz.
Le deuxième dans la production hydroélectrique.
Le premier dans la production d’uranium.
C’est nous qui exportons la plus grande quantité d’énergie vers l’économie
la plus forte dans le monde, les États-Unis.
Nous sommes déjà le plus important fournisseur de pétrole, de gaz naturel,
d’électricité et d’uranium en Amérique.
L’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta, qui possède la deuxième
plus importante réserve avérée de pétrole de la planète, s’élève
maintenant à plus d’un million de barils par jour, et devrait atteindre
quatre millions de barils d’ici 2015.
Comme vous le savez, la sécurité énergétique préoccupe de plus en plus les
pays du monde, notamment notre plus gros partenaire commercial du sud.
Ses sources traditionnelles de pétrole s’assèchent ou sont menacées par
l’instabilité politique.
Chaque fois qu’un gouvernement quelque part se soustrait arbitrairement à
ses ententes sur l’exploitation des ressources, nationalise un champ de
pétrole ou se sert de l’énergie comme arme politique, les réserves du
Canada deviennent stables, sûres et fiables.
Nous sommes une démocratie durable qui croit aux marchés libres et aux
contrats exécutoires.
Cependant, la production énergétique entraîne également des
responsabilités, notamment sur le plan de l’environnement.
Aujourd’hui, nous déposerons au Parlement la première loi canadienne sur
la qualité de l’air. Il s’agit du premier plan national à long terme
visant à réglementer, à contrôler et à réduire tant la pollution
atmosphérique que les émissions de gaz à effet de serre.
Ce plan permettra au Canada d’être un chef de file en matière de
développement énergétique propre.
Et la demande pour nos ressources – pas seulement l’énergie, mais aussi la
vaste richesse minérale du Bouclier canadien – ira en augmentant à mesure
que les géants économiques que sont l’Inde et la Chine poursuivent leur
course vers l’industrialisation.
Le potentiel de croissance économique du Canada à long terme est
stupéfiant.
Bien entendu, nous avons aussi des défis de taille à relever, comme les
gens de cette région le savent bien.
Pour les fabricants canadiens, l’industrialisation des pays asiatiques a
entraîné une vive concurrence de la part des entreprises établies dans les
pays à faibles salaires.
C’est pourquoi il est primordial d’assurer la solidité des composantes
fondamentales de notre économie.
Nous avons maintenu de faibles taux d’inflation, une croissance solide et
les taux de chômage les moins élevés des trois dernières décennies.
Grâce à nos acquis, nous pouvons maintenant diriger notre attention vers
des défis particuliers.
Le nouveau gouvernement du Canada est déterminé à exploiter nos forces
économiques inhérentes avec des politiques fondées sur le bon sens. Nous
sommes en train de :
réduire le fardeau fiscal,
cibler nos dépenses,
rembourser la dette et
investir dans des domaines importants comme l’éducation et
l’infrastructure.
Le printemps dernier, le gouvernement du Canada a présenté le neuvième
budget équilibré de suite.
Le mois dernier, nous avons utilisé l’excédent budgétaire de 13,2
milliards de dollars pour effectuer l’une des plus importantes réductions
de la dette de l’histoire canadienne.
Nous pouvons ainsi réduire nos versements d’intérêt de près de 650
millions de dollars par année, et nous sommes en voie de réduire le
rapport de la dette fédérale au PIB de 35 % à 25 % d’ici sept ans.
Le Canada affiche la dette nette la moins élevée des pays du G7, et
presque tous ces pays se dirigent vers un endettement encore plus grand –
contrairement au Canada.
J’aimerais pouvoir dire que les taux d’imposition du Canada sont aussi les
plus bas parmi les pays du G7, mais en vérité, nous avons du rattrapage à
faire.
Notre premier budget a entamé le processus. Nous avons réduit les impôts
des particuliers et des sociétés tout en maintenant un budget équilibré.
Ce budget comprenait 29 mesures de réduction fiscale représentant 20
milliards de dollars sur le deux prochaines années, soit plus
d’allégements fiscaux que dans les quatre derniers budgets réunis.
Comme nous l’avions promis, nous avons réduit la TPS de 7 % à
6 % le 1er juillet dernier. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes
peuvent ainsi profiter de réductions fiscales.
Nos baisses d’impôt sur le revenu permettront à plus de 650 000
Canadiennes et Canadiens à faible revenu de ne plus payer d’impôt.
Par ailleurs, nos nouveaux crédits d’impôt relatifs au transport en
commun, aux programmes d’activité physique pour les enfants, aux outils
des gens de métier, aux livres d’étudiants ainsi qu’aux revenus d’emploi
et de pension aideront à préserver l’environnement et à améliorer la santé
publique, tout en apportant un allégement fiscal dont ont besoin et
méritent les usagers des transports en commun, les travailleurs, les
étudiants et les personnes âgées.
Dans notre budget, nous avons accéléré les réductions du taux d’imposition
des sociétés qui avaient été retardées par le gouvernement précédent,
diminué le taux et le seuil d’imposition des PME et procédé à
l’élimination complète de la taxe fédérale sur le capital.
Grâce à toutes ces mesures, le fardeau fiscal d’Ottawa représente une part
encore plus restreinte de l’économie canadienne.
Sous le gouvernement précédent, les dépenses de programme fédérales ont
augmenté en moyenne de 8,3 % par an au cours des cinq années avant notre
arrivée au pouvoir.
Cette façon de faire n’est tout simplement pas viable, et ce n’est pas le
signe d’une bonne gestion de l’argent des contribuables.
Nous prévoyons réduire cette proportion de moitié d’ici l’an prochain, en
partie grâce aux milliards de dollars économisés en supprimant des
activités non nécessaires, inefficaces ou qui n’en offraient pas pour leur
argent.
Ces mesures nous ont permis de faire des investissements importants dans
l’infrastructure, la garde d’enfants, l’enseignement postsecondaire, la
justice pénale, la défense et autres.
Par exemple, nous avons créé la Prestation universelle pour la garde
d’enfants. Ce programme réoriente les dépenses du gouvernement aux dépens
des lobbyistes, chercheurs et prétendus experts en services de garde.
Et il consacre des ressources supplémentaires aux vrais spécialistes en
matière d’enfants, c’est-à-dire maman et papa.
Bref, mesdames et messieurs, le Canada est de retour : notre situation
économique est la meilleure de tous les pays du G7.
Mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous allons accélérer le rythme de ce
cercle vertueux.
Nous continuerons de rembourser la dette.
Nous continuerons de réduire les impôts des particuliers et des sociétés.
Nous continuerons de bien gérer les dépenses et d’investir dans les
priorités.
Ces mesures rendront notre économie encore plus forte, ce qui fera du
Canada une destination encore plus attrayante pour l’investissement
étranger direct, investissement que nous accueillerons avec enthousiasme.
Et elles contribueront à améliorer notre prestige, notre importance et
notre influence sur l’économie mondiale, ce qui sera bénéfique pour le
Canada ainsi que pour le monde.
Les fondations de la position enviable que nous occupons ont été jetées il
y a vingt ans – lorsque l’Accord de libre-échange entre le Canada et les
États-Unis a été signé en 1988, menant notre pays vers la prospérité qu’il
connaît aujourd’hui.
Mais les répercussions sont encore plus importantes. Plusieurs d’entre
vous se rappelleront l’intensité du débat sur le libre-échange cette
année-là.
Une bataille épique de nature philosophique opposant ceux qui croyaient
bâtir l’économie en élargissant les activités du gouvernement et ceux qui
croyaient y parvenir grâce à la libéralisation des marchés.
L’élection de 1988 a non seulement ratifié l’Accord de libre-échange, elle
a effectivement renversé la politique du statu quo en matière économique,
qui régnait au Canada depuis les années 1960.
Elle a donné le signal que les Canadiennes et les Canadiens étaient prêts
à soutenir la concurrence mondiale.
Que nous étions prêts à mettre de l’ordre dans nos finances publiques.
Et que l’État ne dépérirait pas ni ne disparaîtrait et qu’il était devenu
plus ciblé et efficace.
Ce moment a été décisif pour l’histoire de notre pays et il nous a apporté
les avantages dont nous bénéficions aujourd’hui.
Un pays où les Canadiennes et les Canadiens sont non seulement fiers de
leur pays mais aussi confiants en son avenir.
Un pays où nous voulons et pouvons soutenir la concurrence des plus
grandes puissances dans tous les domaines de l’activité humaine.
Et nous sommes préparés à assumer un rôle de leader pour instaurer la paix
et la prospérité dans les pays parmi les plus démunis, les plus instables
et les plus confrontés à la violence.
Nos besoins de prospérité et de sécurité, nos valeurs que sont la liberté,
la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit sont,
selon mon gouvernement, non seulement un patrimoine que nous partageons,
mais la destinée commune de l’humanité.
Tout comme nous avons décidé en 1988 de travailler pour bâtir une Amérique
du Nord plus sûre et plus prospère, nous devons maintenant travailler pour
bâtir un monde plus stable et plus équitable.
C’est pourquoi le Canada collabore étroitement avec ses alliés
démocratiques dans la lutte mondiale contre le terrorisme.
C’est pourquoi il a adopté un rôle de leadership dans l’effort
international pour empêcher le financement des terroristes; en fait, ces
efforts seront basés à Toronto.
C’est pourquoi nous investissons dans de nouvelles capacités de défense,
pour veiller à ce que les Forces canadiennes disposent de l’équipement
dont elles ont besoin pour collaborer avec la communauté internationale
partout où l’on a besoin de nos services.
C’est pourquoi au cours des cinq dernières années nos militaires, nos
spécialistes du développement et nos diplomates ont participé à la mission
des Nations Unies en Afghanistan, et qu’ils ont adopté un rôle de
leadership dans un des pays les plus pauvres, les plus désespérés et les
plus dangereux du monde, pour s’assurer qu’ils n’attaqueront jamais
l’Amérique du Nord, et qu’ils deviendront sûrs, démocratiques et prospères
pour tous leurs habitants.
Mesdames et messieurs, je ne suis pas convaincu que toutes les personnes
présentes dans cette salle, et certainement pas tous les Canadiens, sont
d’accord avec tout ce que notre gouvernement a fait ou s’est engagé à
faire.
Certains nous ont critiqués, par exemple, pour les différentes initiatives
que nous avons entreprises pour combattre le crime, notamment pour
éliminer les assignations à résidence dans le cas de crimes graves, sévir
contre les courses de rue, proposer des peines d’emprisonnement
obligatoires pour les infractions mettant en jeu les armes à feu, ou faire
passer l’âge de consentement de 14 à 16 ans afin de protéger les
adolescents contre les prédateurs sexuels.
Cette semaine, quand le ministre de la Justice, Vic Toews, a déposé une
nouvelle loi sur les criminels endurcis qui accorderait aux tribunaux
l’option de donner des peines d’emprisonnement de durée indéterminée aux
criminels condamnés à trois reprises pour une infraction grave avec
violence, l’opposition nous a accusé de ne pas respecter les droits des
criminels.
Eh bien, ils ont droit à leurs opinions, mais les Canadiennes et les
Canadiens nous ont demandé de protéger nos rues et notre société, et
c’est ce que nous ferons.
Mais en général, les commentaires que je reçois, même de ceux qui sont en
désaccord avec certains aspects de notre programme, indiquent que les gens
apprécient que le Canada ait enfin un gouvernement qui tient ses
engagements.
Cela dit bien ce que cela veut dire.
Dans la lettre que m’a fait parvenir votre directeur général,
Randy Carroll, pour m’inviter à prendre la parole à cette convention, il a
mentionné que votre Association est extrêmement reconnaissante envers
notre gouvernement pour la position qu’il a prise pendant la campagne
électorale en ce qui concerne la vente de polices d’assurance par les
institutions bancaires.
Je répondrais qu’il n’est pas nécessaire d’être reconnaissant.
Nous avons pris un engagement et nous l’avons tenu. C’est aussi simple que
cela.
Et, au meilleur de notre capacité, c’est ce les Canadiennes et les
Canadiens peuvent attendre de nous, tant et aussi longtemps qu’ils nous
confieront la responsabilité de diriger ce grand pays.
Merci beaucoup.
Que Dieu bénisse le Canada.
[harper=20061023]
[lieu=ottawa]
Bonsoir, Mesdames et Messieurs.
Namasté.
Avant de commencer, je voudrais remercier Deepak de son aimable
introduction.
Comme beaucoup d’entre vous le savez, Deepak remplit brillamment ses
fonctions de secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères.
Depuis qu’il assume ses nouvelles fonctions, Deepak a, entre autres, joué
un rôle de premier plan pour aider le Canada à resserrer ses relations
avec l’Inde, qui est la démocratie la plus peuplée du monde et une
puissance économique émergente.
Il s’est aussi beaucoup intéressé aux questions touchant l’Afrique,
continent où il est né.
Au pays même, Deepak joue un rôle important pour jeter des ponts entre le
nouveau gouvernement du Canada et la communauté indo-canadienne.
Cette action a valu à Deepak plusieurs honneurs dont un prix d’excellence
de la communauté indo-canadienne des affaires.
Le mois prochain, la revue Desi lui rendra honneur en lui décernant le
prix du mérite à Toronto.
Mais plus important encore, c’est grâce à lui que nous sommes rassemblés
pour la septième célébration annuelle du Diwali sur la colline du
Parlement.
Saluez donc Deepak.
Mes Amis, c’est pour moi un grand honneur de me joindre à vous ce soir.
Comme vous le savez bien, le Diwali ou le festival des lumières, est l’une
des grandes fêtes hindoues.
Chaque année, elle est célébrée dans le monde entier par des centaines de
millions de gens.
On ne saurait surestimer l’importance du Diwali, dont le festival
symbolise le plus éternel de tous les thèmes.
Le renouveau de la vie.
Et le triomphe du bien sur le mal.
Alors que vous êtes rassemblés avec les êtres qui vous sont chers pour
célébrer cette joyeuse occasion, sachez que les pensées du nouveau
gouvernement du Canada sont avec vous.
Je profite de cette occasion pour souhaiter aux Musulmans du Canada une
joyeuse et spirituelle Aïd moubârak.
Je crois que l’événement de ce soir a deux buts.
Il va sans dire que nous sommes ici tout d’abord pour célébrer le grand
festival du Diwali.
Mais nous sommes ici pour une autre raison.
Nous sommes ici pour célébrer l’une des plus grandes forces de notre pays
– son attachement au pluralisme.
Depuis sa naissance, le Canada rassemble des individus d’ethnies et de
religions diverses venus ici dans la quête d’un but commun – bâtir un pays
pacifique et prospère profondément attaché au principe de l’égalité des
chances.
La contribution de la collectivité indo-canadienne à cette entreprise est
particulièrement notoire.
Animés d’un engagement inébranlable au travail et à la famille, les
Indo-Canadiennes et les Indo-Canadiens contribuent à bâtir un Canada fort
et meilleur pour nous tous.
Un pays dans lequel vos objectifs importent davantage que votre origine.
Un pays uni et respecté à l’étranger.
Un pays qui a pris un engagement indéfectible envers la liberté, la
démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit pour
l’ensemble du monde.
Bref, un pays dont nous pouvons tous être très fiers.
Pour terminer, je tiens une fois de plus à vous souhaiter un Diwali des
plus agréables et des plus mémorables.
Namasté.
Merci.
[harper=20061025]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi, Mesdames et Messieurs.
Merci, Madame la ministre, de votre aimable introduction.
Et merci, Rahim, de tout le travail que vous avez accompli pour organiser
cette journée.
Votre Altesse, chers Invités et chers Collègues, je vous souhaite la
bienvenue.
Ce jour était attendu depuis bien longtemps.
Au nom du nouveau gouvernement du Canada, j’ai le grand plaisir d’annoncer
que notre pays s’associe avec Son Altesse l’Aga Khan, pour créer le Centre
mondial du pluralisme.
En plus de faire une contribution substantielle au fonds de dotation du
Centre, le gouvernement a l’intention de conclure un contrat de bail par
lequel les anciens bâtiments du musée de la guerre abriteront le siège
mondial du Centre.
C’est, d’une certaine façon, transformer le métal des épées en charrues.
Ce bel édifice patrimonial est situé sur l’historique promenade Sussex.
Entre autres voisins, mentionnons les ambassades de plusieurs des pays les
plus importants du monde, les résidences du Premier ministre et de la
gouverneure générale, notre magnifique Musée des beaux-arts, la Monnaie
Royale Canadienne et, ce qui est on ne peut plus approprié, l’immeuble
prochainement terminé de la Délégation de l’Imam ismaélien.
Je pense que je peux parler au nom de tous ces voisins en accueillant le
Centre mondial du pluralisme dans notre quartier.
Je peux aussi parler au nom de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens
en accueillant le centre dans notre pays.
C’est pour nous un honneur que Son Altesse, le leader des musulmans
ismaéliens du monde entier et l’un des philanthropes les plus réputés de
la planète, ait choisi le Canada comme siège de cette institution
mondiale.
Un honneur en effet, mais pas une surprise.
L’Aga Khan a en effet qualifié le Canada de la « plus grande réussite de
société pluraliste de la planète. »
Les Canadiennes et les Canadiens en sont fiers, Votre Altesse. Le
pluralisme n’est pas seulement pour nous une ambition ou un idéal.
C’est pour nous une réalité.
Le pluralisme est le principe qui nous rassemble en tant que communautés
diverses.
Il est essentiel à notre société civile et à notre prospérité économique.
Il découle de nos valeurs fondamentales que sont la liberté, la démocratie
et la primauté du droit.
Des générations d’immigrants venus du monde entier ont ici trouvé la paix
et la prospérité.
Ils ont trouvé l’égalité des chances, la mise en valeur des différences et
l’ouverture au changement.
Ils ont trouvé un pays où vos objectifs et vos réalisations comptent
davantage que vos origines ou vos fréquentations.
Un pays où des gens provenant d’une multitude de bagages culturels se sont
rassemblés pour créer l’une des sociétés les plus diverses, les plus
harmonieuses et les plus florissantes de la terre.
Tout comme le Canada, la plupart des nations du monde sont composées de
peuples d’ethnies, de cultures et de religions diverses.
Mais beaucoup trop d’entre elles sont soumises à des régimes qui arrivent
à l’hégémonie politique en favorisant la division et les conflits entre
les différentes communautés.
Ils jouent la carte du favoritisme, récompensant certains groupes et en
laissant de côté ou en punissant d’autres.
Leurs politiques alimentent l’instabilité et les conflits. Poussée à
l’extrême, cette conduite peut engendrer des guerres civiles ou même des
génocides.
Les sociétés pluralistes florissantes favorisent l’égale participation de
tous les peuples à la vie politique, économique et socioculturelle.
Le pluralisme permet aux gens de conserver leur héritage culturel,
linguistique et religieux dans un cadre de citoyenneté partagée.
Il commence dans les communautés de base, avec des familles saines et des
quartiers sains.
Les enfants de différents bagages culturels se font des amis dans les
cours de récréation et les terrains de sport, et leurs parents nouent des
liens au sein de groupes communautaires et d’associations d’affaires.
Le maintien des traditions ethno-culturelles qui enrichissent notre
société est le droit de tous au sein des familles, des congrégations
religieuses et des associations culturelles et il n’enlève en rien à la
citoyenneté canadienne commune qui est la nôtre.
Accueillir le Centre mondial du pluralisme ne peut que compléter les
efforts que nous déployons pour faire avancer les valeurs de la liberté,
de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit et
en faire la destinée commune de tous les peuples du monde.
Je crois fermement que le Canada a beaucoup à apporter aux autres pays
dans l’action qu’ils mènent pour trouver et préserver l’harmonie entre les
divers groupes culturels.
Cette institution servira à la communauté mondiale de centre international
d’excellence pour l’étude, la pratique et l’enseignement du pluralisme.
Elle exportera dans d’autres pays les modèles de pluralisme réussis.
La décision du Canada d’appuyer cette nouvelle institution fait suite à la
collaboration fructueuse que notre pays entretient depuis plus de deux
décennies avec le réseau du développement de l’Aga Khan.
Nous collaborons à des projets menés dont le monde entier, y compris en
Afghanistan, où le Canada finance le développement communautaire et
intégré dans quatre provinces.
Le Centre mondial du pluralisme ne fera qu’approfondir et enrichir notre
partenariat dans cette région et ailleurs dans le monde.
Et maintenant, j’ai l’immense honneur de donner la parole à l’un des plus
grands philanthropes du monde, un homme qui a voué sa vie à la promotion
de la paix, un messager d’espoir et de bonne volonté pour l’humanité, Son
Altesse l’Aga Khan.
[harper=20061026]
[lieu=ottawa]
J’ai été ravi de rencontrer le Président désigné Felipe Calderón
aujourd’hui. C’est un homme de principe, ce que je respecte énormément,
et qui a une vision politique et économique du Mexique très réaliste.
M. Calderón va diriger un pays qui a fait de grands progrès pour renforcer
ses institutions démocratiques tout comme sa prospérité économique.
Le Mexique et le Canada partagent un continent, mais M. Calderón et moi,
nous sommes convaincus que nous pouvons faire davantage.
Nos discussions d’aujourd’hui ont porté sur des questions très importantes
pour nos deux pays. Par exemple, comment renforcer l’Accord de libre
échange nord-américain auquel nous sommes parties avec les États-Unis.
Dans le cadre de cet accord, le Mexique est un important partenaire
commercial et investisseur pour le Canada.
Nous avons parlé des moyens de stimuler les échanges commerciaux entre nos
deux pays.
Nous avons discuté de la façon dont nous pourrions utiliser le partenariat
entre le Canada et le Mexique pour améliorer nos relations bilatérales
stratégiques, en particulier dans des domaines comme la compétitivité
économique, le logement, le secteur agro-industriel et l’énergie.
M. Calderón et moi avons aussi parlé de la sécurité nationale et
frontalière. Nous avons tous deux reconnu que des frontières sécuritaires
non seulement protègent nos citoyens, mais font de l’Amérique du Nord un
continent plus sûr et plus viable au plan économique.
Voilà pourquoi le Canada soutient fermement le partenariat pour la
sécurité et la prospérité, accord trilatéral entre le Canada, le Mexique
et les États-Unis.
Lors de leur dernière rencontre à Cancun, nos trois pays se sont entendus
pour travailler sur cinq priorités : la compétitivité de l’Amérique du
Nord, les pandémies humaines, la sécurité énergétique, la gestion des
situations d’urgence et la sécurité des frontières. Je crois que M.
Calderón va poursuivre l’excellent travail réalisé par M. Fox dans ces
domaines.
Le Canada va continuer à élaborer des stratégies communes avec le Mexique
sur d’autres questions hémisphériques et mondiales de première importance.
Je me réjouis à la perspective de travailler avec le gouvernement mexicain
de M. Calderón.
Ensemble, nous allons renforcer les relations politiques bilatérales et le
partenariat commercial et ensemble nous allons rendre nos économies plus
fortes.
Je vous remercie et je vous cède la parole, Monsieur le Président désigné.
Bienvenue au Canada. Nous sommes très heureux que vous soyez ici. Et
encore une fois, félicitations pour votre victoire.
Je me réjouis à la perspective de vous revoir au Canada en 2007 pour la
réunion annuelle des dirigeants de l’ALENA.
[harper=20061027]
[lieu=ottawa]
Distingués invités,
Distingués membre de la Chambre de commerce d’Oakville,
Mesdames et Messieurs.
Je vous remercie de cet accueil chaleureux.
Et merci, Stephen, de cette aimable introduction.
Mesdames et Messieurs, je ne peux vous dire à quel point je suis ravi de
me trouver ici avec vous.
Je suis Premier ministre depuis près de huit mois et, pendant cette courte
période, j’ai appris une chose importante.
À Ottawa, tout le monde veut que vous leur accordiez du temps.
Les bureaucrates veulent que vos journées se résument à des séances
d’information stratégique.
Les diplomates étrangers veulent que vous rencontriez chaque dignitaire
qui met le pied dans la capitale.
Et dans un barrage apparemment infini, les lobbyistes vous sollicitent
pour « un quart d’heure à peine ».
S’il les laissait faire, le Premier ministre du Canada ne passerait son
temps qu’à assister à des réunions en rafales à Ottawa, avec pour seule
pause ce théâtre fabriqué qu’est la période de questions.
Voilà pourquoi je me réjouis autant de me trouver à Oakville avec vous
aujourd’hui…
Pour pouvoir quitter la Colline du Parlement…
et rencontrer des contribuables canadiens.
Ce n’est pas la première fois que je m’absente d’Ottawa ces dernières
semaines…
À Calgary, juste avant l’Action de grâces, j’ai rencontré les employés
d’un fabricant de mobilier de bureau spécialisé innovateur et en pleine
expansion.
Peu après, je me suis rendu à Vancouver où j’ai rencontré un groupe
d’étudiants Canado-Coréens.
Une association communautaire les récompensait de leur rendement
académique en leur offrant des bourses d’études.
Et la semaine dernière, à Niagara Falls, j’ai pris part à un déjeuner
organisé par l’association des courtiers en assurance de l’Ontario.
Certains d’entre vous y étaient peut-être.
Les groupes étaient différents,
mais leurs préoccupations étaient les mêmes.
Ils ne se préoccupaient ni des politiques, ni des sondages, ni des
processus.
En fait, leurs attentes face à leurs gouvernements et à leurs leaders sont
très simples :
énoncez clairement vos positions;
gérez le gouvernement honnêtement et convenablement
et, par-dessus tout, donnez des résultats. Honorez vos promesses.
Je l’avoue, j’ai eu affaire à quelques clients exigeants,
mais tout comme vous, ils ont le droit de l’être.
Vous avez le droit de vous attendre à des résultats concrets.
Parce qu’après tout, c’est de votre argent dont il s’agit et vous l’avez
durement gagné.
Vous avez également droit à un gouvernement qui énonce clairement et
franchement en quoi il croit.
Et, si je puis me permettre, que c’est l’un des secteurs dans lequel le
nouveau gouvernement du Canada a apporté des améliorations.
Vous vous doutez évidemment qu’à titre de politicien, j’ai rencontré, une
journée ou une autre, des gens qui ne sont pas d’accord avec tout ce que
notre gouvernement fait.
Mais ils s’entendent tous sur un point : « au moins, vous dites clairement
qui vous êtes et quelles sont vos positions. »
Nous avons toujours eu comme priorité de dire à la population canadienne
quelle était notre position dans les dossiers qui leur tiennent à cœur.
Des dossiers comme :
la responsabilité,
la lutte contre la criminalité,
la protection de l’environnement et
la santé économique.
Le mois dernier, j’ai clairement énoncé que nous ferions de ces quatre
dossiers notre priorité au cours de la session parlementaire d’automne.
À ce jour, nous avons réalisé des progrès considérables.
Par exemple, nos priorités économiques et financières sont claires. Nous :
remboursons la dette;
axons nos dépenses sur nos priorités et en surveillons la croissance;
investissons dans les moteurs de croissance à long terme comme
l’éducation, la recherche et l’infrastructure;
réduisons l’impôt des familles, des sociétés et des particuliers.
Au chapitre de l’environnement, nous avons déposé la première Loi
canadienne sur la qualité de l’air.
Il s’agit d’une mesure législative complexe, de grande portée et ayant des
répercussions à long terme.
Je vous donnerai cependant la version abrégée et vous montrerai en quoi
elle diffère du plan du gouvernement précédent, le présumé plan de Kyoto.
En premier lieu, cette mesure législative vise la pollution atmosphérique
et les gaz à effet de serre.
Le plan précédent ne touchait pas du tout la question de la pollution
atmosphérique, ni celle du smog, principale préoccupation des Canadiennes
et des Canadiens en fait de qualité de l’air.
Deuxièmement, cette mesure législative vise la réduction des émissions au
pays.
Le plan précédent était fondé sur l’achat de présumé « crédits d’air chaud
».
En d’autres termes, il consistait à envoyer l’argent de vos impôts à
l’étranger sans voir la moindre amélioration environnementale au Canada.
Troisièmement, cette mesure législative fixera des cibles obligatoires
dans l’industrie contrairement aux normes volontaires des libéraux.
Il s’agit donc de différences très marquées.
Aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, j’aimerais attirer votre attention sur
deux autres priorités, la lutte contre la criminalité et la
responsabilité, car il s’agit de questions auxquelles l’opposition
libérale fait obstruction.
Comme nous le savons tous, la sécurité des rues a longtemps caractérisé
notre grand pays.
Pendant longtemps, nous avons été fiers, à juste titre, de voir que la
criminalité était beaucoup moins répandue à des endroits comme Toronto que
dans les villes américaines.
Malheureusement, les temps changent et nos collectivités aussi.
Le taux de crimes liés aux armes à feu, aux gangs et aux drogues est à la
hausse au Canada et la grande région de Toronto en est la plus consciente.
En tant que politiciens, nous avons un choix.
Nous pouvons ne pas tenir compte du problème ou peut-être l’excuser.
Ou nous pouvons agir pour le régler.
Aux dernières élections, les Canadiennes et les Canadiens ont clairement
indiqué qu’ils voulaient qu’on agisse.
Et tous les partis, par seulement le nôtre, ont promis de s’attaquer au
crime.
Voilà pourquoi, depuis le printemps, nous avons déposé des lois qui
permettent :
de mettre fin aux peines d’emprisonnement avec sursis, qu’on appelle «
assignations à résidence », pour les crimes graves;
d’imposer des peines d’emprisonnement obligatoires pour les crimes commis
au moyen d’armes à feu;
de durcir les lois relatives à la lutte contre les courses de rues;
de hausser de 14 à 16 ans l’âge de protection pour lutter contre les
prédateurs sexuels et
de permettre l’incarcération des délinquants les plus violents,
récidivistes et dangereux du pays.
La position de notre gouvernement est claire : des collectivités sûres ne
devraient pas être le luxe de quelques-uns, mais une réalité pour tous.
C’est ce que nous nous sommes engagés à faire et c’est ce que le public
nous a demandé.
Tous les partis ont affirmé qu’ils séviraient contre la criminalité,
Mais que s’est-il passé? Nous sommes presque au début de novembre et les
mesures législatives ont à peine progressé.
Et, cette semaine, l’opposition a voté pour que le premier projet de loi
soit dilué.
Pas au Parlement même, mais bien au cours d’une réunion de comité, ils ont
voté pour rayer du projet de loi toutes les infractions contre les biens,
même les graves.
Les trois partis de l’opposition ont essentiellement voté pour permettre
aux criminels, par exemple, d’entrer chez vous par effraction ou de voler
votre voiture, de purger leur peine à domicile.
Ce n’est pas ce pour quoi les Canadiennes et les Canadiens ont voté.
Ce n’est pas ce qu’ils veulent.
Et ce n’est certainement pas la position que les partis de l’opposition
ont dit défendre au cours de la dernière campagne électorale.
Je lance un appel aux partis de l’opposition afin qu’ils arrêtent de
retarder et de diluer les projets de loi qui visent à protéger nos
collectivités comme ils l’ont promis lors de la dernière campagne
électorale. Qu’ils tiennent parole!
Ce qui nous amène, Mesdames et Messieurs, à la responsabilité, autre sujet
important au cours de la dernière campagne.
Vous vous souviendrez que nous avons eu droit à une série sans précédent
d’enquêtes, de cafouillis et de scandales.
Cela a laissé des traces, surtout au Québec où l’image du fédéralisme a
été ternie au point d’insuffler une nouvelle énergie au mouvement
séparatiste.
Comme nous l’avons indiqué pendant notre campagne, et de façon bien
détaillée, nous avons déposé la série de mesures anti-corruption et de
réforme la plus exhaustive de l’histoire canadienne : la Loi sur la
responsabilité fédérale.
L’objectif de cette loi est sans équivoque : elle vise à changer la façon
de faire les choses à Ottawa…
car, franchement, Ottawa a besoin de changement.
Ainsi, la Loi fédérale sur la responsabilité :
resserre les règles sur le lobbying;
met fin à la pratique qui favorise la nomination de personnel politique à
des postes dans la fonction publique;
met fin à l’influence de l’argent des compagnies et des syndicats et
élimine les dons importants
et crée un poste unique de commissaire à l’éthique et aux conflits
d’intérêts pour lequel une expérience judiciaire est nécessaire.
Et sachez, Mesdames et Messieurs, que tous ces changements ont reçu, au
printemps dernier, l’aval des parlementaires après trois mois de débats.
En fait, aucun député n’a voté contre cette mesure législative.
Mais cette semaine, les propositions dont je viens de parler ont été
renversées par les libéraux qui ont voté pour :
restreindre les enquêtes sur les infractions aux règles électorales et aux
règles concernant le lobbying;
donner un accès politique et partisan spécial à des postes non partisans
du gouvernement;
rétablir les dons importants aux partis politiques et, ce qui est encore
plus notoire pour;
créer pour le Sénat un poste de commissaire à l’éthique aux pouvoirs
dilués.
De quelle façon? Eh bien, ils l’on fait au Sénat.
Exactement.
Après avoir fait traîner la Loi sur la responsabilité pendant plus de
quatre mois au Sénat, les libéraux essaient de renverser les grandes
réformes anti-corruption en se servant de leur majorité de sénateurs non
élus au sein de cette institution non démocratique et désuète.
Mesdames et Messieurs, ce n’est pas pour cela que la Chambre a voté.
Ce n’est pas pour cela que les Canadiennes et les Canadiens ont voté.
Ce n’est pas cela que veulent les Canadiennes et les Canadiens.
Je lance un appel au Sénat libéral afin qu’il arrête de se livrer à des
petits jeux, qu’il adopte la Loi fédérale sur la responsabilité et qu’ils
donnent aux Canadiennes et aux Canadiens le changement pour lequel ils ont
voté.
Et puisqu’on en parle, je voudrais vous dire qu’il n’y a pas d’exemple qui
illustre mieux la nécessité d’une réforme du Sénat.
En fait, le Sénat bloque – depuis cinq mois – notre projet de raccourcir –
de 45 à 8 ans – le mandat des sénateurs!
C’est une autre raison pour laquelle, si le Sénat doit exister, ses
membres devraient être élus par le peuple qu’ils sont censés représenter.
Voilà!
Mesdames et Messieurs, plus tôt cette année, les Canadiennes et les
Canadiens ont voté pour le changement
et ils ont demandé à notre parti d’en être le maître d’œuvre.
Nous sommes déterminés à honorer notre promesse.
Déterminés à offrir les résultats attendus.
Nous avons promis de réduire les impôts, de rembourser la dette et
d’offrir des avantages aux familles canadiennes qui travaillent.
Nous avons promis de mettre en œuvre une loi exhaustive sur la qualité de
l’air.
Nous avons promis de sévir contre le crime.
Nous avons promis de nettoyer le gouvernement et d’adopter la Loi fédérale
sur la responsabilité.
Et nous avons réalisé ce que nous avons promis.
Nous ne nous attendons pas à ce que l’opposition soit toujours d’accord
avec nous – mais nous nous attendons à ce qu’elle soit franche.
Si l’opposition n’est pas d’accord avec nous, elle doit le faire valoir
ouvertement plutôt que dans des réunions de comité et au sein d’un Sénat
non élu et plutôt qu’en faisant constamment obstruction au vote
démocratique.
Et ne vous contentez pas de dire aux Canadiennes et aux Canadiens que vous
n’aimez pas notre gouvernement ou notre parti, ils le savent déjà. Ils
savent que les partis sont en concurrence les uns avec les autres.
Dites au peuple canadien pourquoi vous vous opposez à la responsabilité,
pourquoi vous vous opposez au renforcement des mesures anti-crime – et
expliquez-leur pourquoi vous ne leur en avez pas parlé pendant la campagne
électorale.
Vous savez, je remarque que, pour certains politiciens de l’opposition,
cela montre qu’il faudrait de nouvelles élections.
Eh bien, ils peuvent imposer une élection n’importe quand. Mais nous ne
devrions pas avoir d’élections pour faire adopter ce pour quoi les
Canadiennes et les Canadiens ont déjà voté – ce que veulent les
Canadiennes et les Canadiens.
Mesdames et Messieurs, c’est là mon message d’aujourd’hui. Dans un
Parlement minoritaire, où chaque vote compte, vous devez rappeler à vos
députés ce que vous voulez, ce pour quoi vous avez voté. Ce n’est qu’alors
qu’ils abandonneront leurs jeux et travailleront sur les dossiers en
cours.
Si vous voulez donc des rues et des collectivités sécuritaires, si vous
voulez sévir contre les criminels et mettre fin à l’absurdité des
assignations à résidence pour les crimes graves, vous devez faire
connaître votre point de vue à vos représentants élus.
Si vous voulez faire adopter la Loi fédérale sur la responsabilité et
procéder à des réformes à long terme pour nettoyer le gouvernement à
Ottawa, vous devez le faire savoir à vos députés.
Afin que le Parlement fonctionne.
Que les projets de loi soient réellement adoptés.
Que les lois changent.
Les Canadiennes et les Canadiens comme vous devez envoyer des lettres, des
coups de téléphone et des courriels aux députés de tous les partis pour
leur faire savoir que ce ne sont pas seulement nos priorités, mais aussi
les vôtres.
Merci de m’avoir invité.
Que Dieu bénisse le Canada!
[Harper=20061208a]
[lieu=Ottawa]
Bonsoir Mesdames et Messieurs, les garçons et les filles.
Merci Adrian et Danièle de cette introduction.
Et merci à vous, Marcel de m’avoir invité, ainsi que ma famille, à ce
magnifique événement.
Je suis très heureux de me joindre aujourd’hui à vous sur la Colline du
Parlement alors que l’on s’apprête à allumer les lumières de Noël dans
tout le Canada.
Dans quelques minutes, la capitale nationale baignera dans l’éclat de
centaines de milliers de lumières.
Et je suis fier de le dire : un tiers de ces lumières sont conformes aux
normes environnementales.
Grâce aux Lumières de Noël au Canada, des sites importants de la région de
la capitale nationale – dont la Colline du Parlement, Rideau Hall et 24
Sussex – brilleront de tous leurs feux tout au long des fêtes.
Il en ira de même dans les capitales provinciales et territoriales.
De St. John’s à Iqaluit et à Victoria, les lumières annonceront que la
période de Noël a commencé au Canada.
Pendant les fêtes, les Canadiennes et les Canadiens seront séduits par les
lumières dans toutes nos capitales.
Ce sera l’occasion de se rassembler pour chanter des chansons de Noël,
faire du patin et exprimer cette camaraderie qui nous rapproche un peu
plus les uns des autres en cette période de l’année.
Nous aurons – je l’espère – au moins quelques jours pour nous reposer de
nos vies trépidantes et réfléchir sur la chance que nous avons de vivre
dans le meilleur pays du monde.
Cette chance, nous la devons aux générations de Canadiennes et de
Canadiens qui ont travaillé si dur et qui ont fait des sacrifices immenses
– et je pense ici à nos hommes, nos femmes et nos familles des forces
canadiennes – pour bâtir notre pays et le garder fort, uni, démocratique
et libre.
Dans cet esprit de fêtes, permettez-moi de vous transmettre les meilleurs
vœux de Laureen, de notre famille et les miens.
Quelle que soit la façon dont vous célébrez Noël – en allant à des
réceptions, en échangeant des cadeaux avec parents et amis, en allant à
l’église ou en aidant des voisins moins fortunés –
Laureen et notre famille vous souhaitons, ainsi qu’aux êtres qui vous sont
chers, un très joyeux Noël et une année 2007 heureuse et prospère.
Merci beaucoup et que Dieu bénisse le Canada!
[Harper=20061208b]
[lieu=Ottawa]
Bonjour Mesdames et Messieurs,
J’ai le grand plaisir d’être ici aujourd’hui en compagnie des ministres
Ambrose et Clement et du secrétaire parlementaire Warawa afin d’annoncer
une autre initiative majeure de notre nouveau gouvernement visant à
protéger et à améliorer notre environnement.
Avant de commencer, je tiens à présenter des personnes très importantes
qui sont avec nous aujourd’hui.
Stephen Samis, président de l’Alliance pour la prévention des maladies
chroniques au Canada;
Ken Kyle, directeur des services publics de la Société canadienne du
cancer;
et le Dr John service, président de l’Alliance canadienne pour la maladie
mentale et la santé mentale.
Ce sont tous des intervenants clés dans cette nouvelle initiative que nous
annonçons aujourd’hui.
Enfin, j’aimerais remercier la Dre Virginia Salares, qui vient tout juste
de me faire visiter une maison modèle exempte de produits toxiques
destinée aux personnes souffrant de sensibilité aigue aux produits
chimiques.
L’annonce que nous faisons aujourd’hui les intéressera particulièrement.
Quand nous avons pris le pouvoir, nous avons promis de remplacer les
belles paroles par des mesures concrètes, des mesures pratiques,
réalistes, qui produisent des résultats – parce que ce sont les résultats
qui comptent.
C’est pourquoi nous avons agi rapidement pour améliorer le transport en
commun dans notre premier budget, établi de nouvelles normes concernant
l’utilisation de carburant renouvelable,nous sommes attaqués à la
libération de mercure dans l’environnement.
Et avons fixé des cibles afin de réduire la pollution atmosphérique et les
émissions de gaz à effet de serre pour la toute première fois au Canada,
en adoptant notre Loi sur la qualité de l’air.
Et toutes ces initiatives témoignent de notre engagement d’offrir à
l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens un environnement sain.
Et aujourd’hui, nous dévoilons le prochain volet majeur de notre programme
environnemental, le nouveau plan de gestion des produits chimiques du
Canada.
Le nouveau plan de gestion des produits chimiques du Canada, que j’annonce
aujourd’hui, prévoit des mesures réalistes et exécutoires qui amélioreront
considérablement la protection des Canadiennes et des Canadiens contre les
produits chimiques dangereux.
En fait, il fera du Canada un chef de file mondial pour la mise à l’essai
et la règlementation de produits chimiques utilisés dans des milliers de
produits industriels et de consommation.
Maintenant, les produits chimiques sont, bien sûr, présents dans
l’environnement naturel. Ils sont présents dans ce que nous mangeons, ce
que nous buvons et ce que nous respirons.
Mais la plupart sont inoffensifs. Lorsque les volumes et les combinaisons
sont corrects, ils forment les composantes de la vie.
Et nos scientifiques, nos ingénieurs et nos machinistes les manipulent
pour améliorer notre qualité de vie, augmenter la production alimentaire,
guérir des maladies et nous offrir bon nombre des conforts et des
commodités de la vie moderne.
Mais certains de ces produits sont foncièrement dangereux et peuvent le
demeurer longtemps; ils doivent être bien gérés et réglementés.
Au cours des quatre prochaines années, nous allons renforcer la
règlementation et accélérer l’évaluation des risques pour des milliers de
produits chimiques.
Voilà de quoi traite notre plan de gestion des produits chimiques.
Notre plan nécessitera un investissement de fonds publics considérable
mais, à long terme, il permettra de faire des économies en réduisant les
dépenses de santé publique et de décontamination des sols et de l’eau.
Bien que le Canada ait toujours fait preuve de responsabilité dans la
gestion des produits chimiques, je suis fier d’affirmer que nous
deviendrons un leader mondial à la suite de cette annonce d’aujourd’hui.
Depuis 1994, de nouvelles substances chimiques produites ou importées au
pays ont fait l’objet d’une évaluation rigoureuse par les scientifiques du
gouvernement fédéral, mais quelque 23 000 produits dont nous avons hérité
n’ont pas été soumis à de telles évaluations.
Tous les pays développés sont confrontés au même problème, et tous se sont
engagés à gérer les produits chimiques de façon sécuritaire d’ici 2020.
Le Canada est devenu le premier pays du monde à catégoriser entièrement
les produits chimiques existants.
Nous dépassons l’Amérique et l’Europe, et notre nouveau gouvernement est
déterminé à maintenir notre pays au premier plan de la protection de la
santé et de l’environnement.
Notre plan de gestion des produits chimiques représente la prochaine étape
de ce processus.
Les ministres Ambrose et Clement ont travaillé très fort pour élaborer ce
plan, je les invite à vous en parler plus en détail.
[Harper=20061218]
[lieu=Ottawa]
Bon après-midi.
Avant de commencer, j’aimerais reconnaître certains invités spéciaux qui
sont ici aujourd’hui :
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui sont ici présents à
l’occasion de cette importante annonce.
Et en particulier, le ministre Cannon pour l’excellent travail qu’il a
fait dans ce dossier.
Comme il est le ministre responsable du Québec, cette affaire lui tenait à
cœur depuis bien longtemps.
Et notre présence ici aujourd’hui est due en grande partie aux efforts
qu’il a déployés.
Je remercie en outre le député de Lotbinière–Chutes-de-la-Chaudière qui a
réussi se libérer, malgré un emploi du temps très chargé.
Depuis son élection, Jacques accomplit un excellent travail à titre de
secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture.
Et enfin, je tiens bien évidemment à remercier le président du Comité des
11 000 acres, Marcel Denis.
Le plaidoyer passionné fait par Marcel au fil des ans en faveur des
agriculteurs de Mirabel est vraiment remarquable.
J’aimerais aussi remercier le président de l’Union des producteurs
agricoles du Québec, Laurent Pellerin,
Le président de la Fédération UPA Outaouais–Laurentides, Richard Maheu,
Et enfin le maire de Mirabel, Hubert Meilleur
Mesdames et Messieurs, c’est un plaisir d’être parmi vous aujourd’hui afin
de corriger une injustice historique.
Le 27 mars 1969, le gouvernement fédéral a commis un acte horrible pour la
population de Sainte-Scholastique.
Ottawa a annoncé que leurs terres allaient être expropriées pour permettre
la construction du plus grand aéroport du monde.
Près de cent mille acres des meilleures terres agricoles de la province ne
seraient plus productives.
Sans aucune consultation. Sans aucune considération. Sans aucun choix.
C’était fait dans ce qu’ils disaient « l’intérêt national ».
C’était à l’époque du gouvernement omniprésent et centralisateur.
Ils avaient de grandes idées.
Pour de grands projets.
Qui coûtaient beaucoup d’argent.
Et entraînaient de lourds impôts.
Et une lourde dette.
Mais ça leur était égal. À cette époque, Ottawa prenait ce qu’il voulait.
Cette décision a touché des milliers de personnes.
Des familles ont perdu leur foyer.
Des agriculteurs ont perdu leur gagne-pain.
Et une communauté québécoise qui avait travaillé dur pendant des
générations ne comptait plus.
Et tout ça pour quoi ?
En quelques années seulement, il était clair que Montréal n’avait pas
besoin d’un aéroport de cette taille.
L’aéroport de Dorval existait et, ironiquement, a été rebaptisé du nom du
premier ministre qui a conçu Mirabel.
Je ne dis pas que le projet de Mirabel était une erreur totale.
Il fallait un aéroport pour le fret et un endroit où Bombardier pourrait
construire ses avions.
Mais il suffisait de 6 000 acres.
Et quand les agriculteurs de la région ont demandé pourquoi on ne leur
revendait pas le reste de leurs terres, le gouvernement a répondu «
Oubliez ça », nous en aurons peut-être besoin un jour.
Mais ca n’a jamais été le cas, et les terres n’ont jamais été rendues aux
agriculteurs.
Jusqu’à ce que le premier ministre Brian Mulroney prenne le pouvoir à
Ottawa.
En l’espace d’un an, il a rendu aux agriculteurs 80 % de leurs terres.
Plus tard, les Conservateurs ont permis aux agriculteurs de louer la
majeure partie des terres restantes.
C’était certainement de la bonne volonté, mais ce n’était pas vraiment ce
que voulaient les producteurs.
C’est ce que j’ai constaté quand j’ai visité cette région en novembre
2004.
J’ai rencontré des hommes et des femmes qui souffrent toujours de la
décision prise par Ottawa il y a 35 ans.
Ils ont dit : Donnez-nous une chance de réclamer ce qui nous a été enlevé.
Depuis ce jour, j’ai décidé de me battre pour les agriculteurs de Mirabel.
De terminer ce que mon prédécesseur conservateur avait commencé.
Le même mois, nous avons soumis une motion demandant au gouvernement
libéral précédent d’agir comme il se doit et de vendre les terres
inutilement expropriées.
Le 25 novembre, j’ai présenté la motion suivante : « Que la Chambre
demande au gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent pour
revendre les 11 000 acres de terres arables aux familles et aux
agriculteurs qui ont été expropriés de leurs terres pour la construction
de l’aéroport de Mirabel ».
Les libéraux fédéraux – y compris les députés et ministres du Québéc ont
tous dit « non ».
Mais c’est du passe.
Il y a un nouveau gouvernement à Ottawa.
Un gouvernement qui veut changer les choses – pour vrai avec des gens
comme le ministre Cannon qui est avec nous aujourd’hui.
Lawrence a mené la charge – et il a livré la marchandise.
Voilà pourquoi j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que notre nouveau
gouvernement va permettre aux agriculteurs de Mirabel de racheter les
terres qu’ils louent pour le moment.
In allowing the farmers of Mirabel to reacquire their land, we are
correcting an error of history and looking toward the future.
Nous tenons parole et nous livrons la marchandise.
Un comité de transition sera formé afin d’assurer un consensus acceptable
sur le programme de vente.
L’annonce d’aujourd’hui donne enfin aux agriculteurs de Mirabel la
possibilité de posséder la terre sur laquelle ils travaillent depuis tant
d’années.
Pour certains, la possibilité de posséder la terre qui appartient à leur
famille depuis des générations.
Et la possibilité de tourner la page et de regarder vers l’avenir.
Merci.
[Harper=20070104]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi,
Il ya un an, la population canadienne a voté pour le changement.
Et au cours de la dernière année, le nouveau gouvernement l’a réalisé en
offrant des résultats aux familles et aux contribuables.
Les résultats parlent d’eux-mêmes :
• de nouvelles normes sont désormais en place pour assurer la
responsabilité politique;
• les réductions d’impôt sont généralisées;
• des mesures sont prises pour renforcer le système de justice;
• diverses initiatives pratiques et réalistes ont été entreprises pour
assainir et protéger l’environnement.
Aujourd’hui, au moment où nous entamons la deuxième année de notre mandat,
notre gouvernement est honnête,
notre économie est vigoureuse,
notre pays est uni, et
le Canada joue de nouveau un rôle de leader dans les affaires mondiales.
Mais notre action est loin d’être achevée.
La population canadienne veut nous voir continuer d’avancer,
continuer de renforcer notre grand pays, et
continuer de tenir parole.
C’est la raison pour laquelle nous concentrons déjà nos efforts sur
l’élaboration du prochain budget.
Grâce à notre budget de 2007, nous ferons du Canada un pays encore plus
dynamique :
• en axant les dépenses fédérales sur les résultats;
• en allégeant encore le fardeau fiscal des particuliers et des familles
et
• en rétablissant l’équilibre fiscal au sein de la fédération.
Mais ce n’est qu’un début. En effet, en cette deuxième année au pouvoir,
nous continuerons également :
• d’assurer la sécurité dans nos lieux publics et nos collectivités;
• de faire en sorte que les institutions politiques canadiennes soient
démocratiques et rendent compte de leurs actes, et
• de défendre les intérêts et les valeurs du Canada sur la scène
internationale.
De plus, nous prendrons d’autres mesures dans le dossier de
l’environnement.
Des mesures qui renforcent les initiatives existantes concernant notamment
les biocarburants et le Plan de gestion des produits chimiques.
Des mesures qui entraîneront des améliorations dans les dossiers de la
qualité de l’air et de la lutte contre les changements climatiques.
Ne nous trompons pas – nous allons mener à bien ce dossier.
C’est ce à quoi s’engage l’ensemble de notre gouvernement, engagement dont
témoigne le nouveau comité permanent du Cabinet voué à l’environnement et
à la sécurité énergétique.
Depuis le début de notre mandat, nous avons mis en œuvre notre programme,
car nous connaissons les valeurs et les intérêts que nous défendons.
Nos priorités sont claires.
Et notre équipe est dynamique, unie et engagée.
C’est la raison pour laquelle j’ai si hâte de travailler avec ma nouvelle
équipe ministérielle, qui comprend les nouveaux membres assermentés
aujourd’hui à la résidence de la Gouverneure générale.
Ensemble, nous ferons du Canada un pays plus vigoureux et plus
sécuritaire, un pays meilleur pour l’ensemble de la population canadienne.
Un pays qui répond aux besoins de tous.
Je vous remercie du temps que vous m’avez accordé. Je répondrai
maintenant à quelques questions.
[Harper=20070111]
[lieu=ottawa]
Bonjour Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de me trouver à l’hôpital pour enfants dans le but
d’annoncer le lancement d’une très importante initiative en matière de
soins de santé.
Mais avant de commencer, j’aimerais souligner la présence d’invités de
marque.
La présidente et PDG de l’Hôpital pour enfants, Mary Jo Haddad;
le chirurgien en chef de l’hôpital, le Dr James Wright;
le chirurgien en chef de l’hôpital pour enfants de la
Colombie-Britannique, le Dr Geoffrey Blair;
la PDG de l’Association canadienne des centres de santé pédiatrique,
Elaine Orbinne, et
la vice-présidente de Sick Kids International, Cathy Seguin.
Chacune de ces personnes a joué un rôle dans l’élaboration du projet que
j’annonce aujourd’hui.
Tout comme notre ministre de la Santé, Tony Clement, qui a travaillé fort
dans ce dossier au cours de la dernière année.
J’aimerais également souligner la présence de Mike Wallace, député de
Burlington.
Je tiens enfin à remercier l’organisme Sick Kids de nous accueillir.
Cet hôpital est véritablement l’un des meilleurs établissements de soins
de santé au Canada, qui jouit d’une renommée mondiale et qui est à la fine
pointe de la médecine pédiatrique depuis sa fondation en 1875.
On ne compte plus les Canadiennes et les Canadiens qui ont bénéficié du
savoir-faire et de la compassion du personnel de cet établissement.
J’ai moi-même bénéficié de leurs bons soins lorsque j’étais enfant.
Maintenant, en tant que parent, je sais qu’il n’y a rien de plus déchirant
que la souffrance d’un enfant.
Parce que leurs vies sont si précieuses.
Parce qu’ils représentent notre avenir.
Nos enfants méritent les meilleurs soins médicaux possibles dans les
meilleurs délais possibles.
Malheureusement, en dépit des plus grands efforts de nos médecins, nombre
d’enfants ne reçoivent pas les soins nécessaires en temps opportun.
Il leur arrive trop souvent d’entendre les mots qui hantent tout le
système de soins de santé canadien : « Désolé, vous allez devoir attendre.
»
Par conséquent, les enfants et leurs parents peuvent se retrouver dans des
listes d’attentes pendant des semaines, voire même des mois, ce qui peut
aggraver leur état, prolonger leur souffrance et, parfois, finir en
tragédie.
Nos enfants méritent mieux que cela, et le nouveau gouvernement du Canada
est déterminé à améliorer la situation.
Partout où je suis allé au cours de la dernière campagne électorale, j’ai
entendu les mêmes préoccupations.
« Les délais d’attente sont trop longs. »
« Nous avons peur que nos êtres chers ne puissent pas recevoir les soins
dont ils ont besoin. »
Certes, le problème ne peut être réglé du jour au lendemain, mais on peut
améliorer la situation.
C’est exactement ce que fait notre gouvernement.
Et en moins d’un an, nous sommes bien avancés.
Aujourd’hui, j’annonce que notre gouvernement réalise un autre progrès en
finançant un projet pilote de garantie des délais d’attente en pédiatrie.
Dans le cadre de ce projet de 15 mois, on mettra au point le premier
système pancanadien d’information sur les délais d’attente.
Ce système nous permettra de recueillir des données sur six spécialités
chirurgicales majeures.
Dans un deuxième temps, on élaborera un plan pour les enfants dont le
traitement ne peut attendre.
Finalement, l’initiative d’aujourd’hui aboutira à une garantie de délais
d’attente pour toutes les chirurgies pédiatriques.
Il y a 16 excellents hôpitaux pour enfants dans les villes canadiennes.
Et comme peut en témoigner tout parent qui y a amené ses enfants, la
qualité des soins y est sans égale.
Quelquefois cependant, ce qu’il y a de mieux n’est pas encore suffisant.
Aux termes des mesures annoncées aujourd’hui, nous nous apprêtons à offrir
à ces hôpitaux les outils dont ils ont besoin pour offrir des services
encore meilleurs.
Car « des soins excellents » sont « des soins offerts en temps opportun ».
Je le répète : améliorer l’accès aux services médicalement nécessaires est
un engagement de longue date de notre gouvernement.
Et nous annonçons aujourd’hui le quatrième projet pilote de garantie de
délais d’attente depuis que nous sommes entrés en fonctions.
En moins d’un an, le Ministre Clement a réalisé des progrès considérables.
Ses collaborateurs et lui-même travaillent avec les provinces, les
territoires, les professionnels de la santé et d’autres intervenants, afin
de faire en sorte que l’ensemble de la population reçoive les traitements
dont elle a besoin dans des délais cliniquement acceptables.
Notre gouvernement reconnaît que les soins de santé sont de compétence
provinciale.
Alors notre rôle n’est pas de dicter une conduite, mais bien de collaborer
avec les provinces à l’élaboration d’une garantie de délais d’attente pour
les patients.
En février, le ministre Clement sera l’hôte d’une conférence avec ses
homologues provinciaux et territoriaux afin de présenter les progrès
accomplis à ce jour.
Je suis heureux d’annoncer que toutes les administrations s’orientent dans
la même direction.
Elles partagent toutes l’engagement que nous avons pris de réduire les
délais d’attente, car la santé et le bien-être des Canadiennes et des
Canadiens dépendent du succès de mesures que nous prenons.
Merci.
[Harper=20070119]
[lieu=ottawa]
Bonjour.
Je vous remercie David de votre aimable introduction.
Je remercie également le Collège Pearson de nous accueillir aujourd’hui
dans ses superbes locaux.
Je tiens à dire combien je suis impressionné par votre beau campus et vos
étudiants visiblement exceptionnels.
Je sais que le Collège Pearson accorde énormément d’importance à
l’enseignement du développement durable.
Alors il me semble à propos de me trouver ici aujourd’hui pour annoncer
une autre initiative environnementale pratique et axée sur les résultats.
Mais avant de commencer, j’aimerais vous remercier d’avoir pris le temps
de venir ici.
Le simple nombre d’invités de marque qui se trouvent parmi nous témoigne
de l’importance de l’annonce d’aujourd’hui.
Malheureusement, comme je dispose de peu de temps, je ne peux souligner
leur présence à tous.
J’aimerais tout de même saluer :
le président de l’Association des produits forestiers du Canada, Avrim
Lazar,
le président et directeur de Clean Current, Glen Darou, ainsi que les
autres partenaires qui ont contribué au projet de démonstration de
l’énergie marémotrice de Race Rocks,
notre ministre des Ressources naturelles et député de la circonscription
de Saanich-Gulf Islands, Gary Lunn – Gary a également accompli un travail
formidable comme représentant de la C.-B. et de l’île à Ottawa – et
le nouveau ministre de l’Environnement, John Baird, qui a, bien sûr,
magistralement piloté notre loi fétiche sur la responsabilité fédérale au
Parlement l’an dernier.
Le nouveau gouvernement du Canada prend ses responsabilités
environnementales très au sérieux.
Voilà pourquoi nous avons agi de façon aussi décisive en axant toutes nos
initiatives sur des résultats réalistes.
Depuis son arrivée au pouvoir, notre gouvernement a, par exemple,
déposé un projet de loi sur la qualité de l’air, plan le plus ambitieux de
l’histoire canadienne pour réglementer et réduire les émissions de
polluants atmosphériques et les gaz à effet de serre,
fait du Canada un chef de file mondial dans l’évaluation et la
réglementation des produits chimiques potentiellement dangereux grâce à
son plan de gestion des produits chimiques,
pris des mesures afin de réduire la quantité de mercure émise dans notre
environnement ainsi que les substances toxiques émanant des fonderies de
métaux de base,
a fait des investissements considérables dans l’infrastructure des
transports en commun et instauré un crédit d’impôt personnel pour en
récompenser les usagers.
Si nous avons accompli de grandes choses, nous sommes conscients qu’il
nous reste toujours beaucoup à faire.
Voilà pourquoi nous entreprenons trois nouvelles initiatives
écoénergétiques.
Ces initiatives :
encourageront les Canadiennes et les Canadiens à utiliser l’énergie de
façon plus efficace,
réduiront les émissions de polluants atmosphériques et de gaz provenant
des sources d’énergie conventionnelles et
augmenteront l’offre d’énergie propre au Canada.
Il y a deux jours, le ministre Lunn a annoncé notre Initiative de
technologie écoénergétique, qui appuiera les producteurs d’énergie
canadiens dans les efforts qu’ils déploient pour réduire les émissions.
Et nous présentons aujourd’hui notre Initiative d’écoénergie renouvelable,
qui nous permettra de faire des investissements considérables dans de
nouvelles technologies énergétiques durables.
Parce que le Canada est non seulement riche d’énergies conventionnelles
produites par le pétrole, le gaz, le charbon et l’uranium,
mais il possède aussi en abondance des sources d’énergies naturelles et
renouvelables.
Les vents puissants qui balaient notre terre,
les eaux tumultueuses de nos rivières
et les marées des océans Pacifique, Arctique et Atlantique.
Le potentiel de ces sources d’énergies naturelles et non polluantes est
sans limite.
l’Initiative d’écoénergie renouvelable aidera les scientifiques et les
entrepreneurs à exploiter les forces naturelles qui nous entourent.
La première composante de l’Initiative, Écoénergie renouvelable, stimulera
notre offre d’électricité propre grâce à de généreux incitatifs.
La deuxième composante, Chauffage renouvelable, permettra d’encourager les
technologies de chauffage et de conditionnement de l’air renouvelables
dans les immeubles à bureaux et les logements.
Les incitatifs annoncés aujourd’hui devraient stimuler la production
d’énergie canadienne renouvelable jusqu’à concurrence de 4 000 mégawatts
par an.
En termes de réductions de gaz à effet de serre, cela équivaut à retirer
un millions de voitures de la circulation.
Voilà des mesures pratiques et réalisables sur les changements
climatiques.
Disons simplement que l’initiative d’écoénergie renouvelable vise à
utiliser notre environnement dans le but de le protéger.
Un air plus pur.
Moins d’émissions de gaz à effet de serre.
Et un meilleur avenir pour un Canada plus vert et plus sain.
Notre initiative d’écoénergie définitive sera annoncée ce week-end par le
ministre Lunn.
Il vous en précisera les détails, mais je peux dire que cette initiative
d’écoénergie efficace est la dernière mesure adoptée dans ce dossier par
notre gouvernement.
L’exploitation du pouvoir cinétique de la nature…
par la réduction des émissions provenant de sources d’énergies
conventionnelles
et par la mise sur pied de technologies et d’infrastructures qui réduisent
la consommation d’énergie
permettra de créer un écosystème plus sain pour les générations
d’aujourd’hui et de demain.
Merci.
[Harper=20070126]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi.
Je souhaite annoncer que le gouvernement du Canada a conclu une entente
avec M. Arar concernant ses recours juridiques.
À la suite de cette entente, je lui ai écrit ce qui suit :
« Au nom du gouvernement du Canada, je tiens à vous présenter mes excuses
à vous, à Monia Mazigh et à votre famille pour le rôle que les
responsables canadiens ont pu jouer dans la terrible épreuve que vous avez
vécue en 2002 et en 2003.
Bien que les événements soient survenus sous l’ancienne administration, je
vous prie de croire que ce gouvernement fera tout en son pouvoir pour
donner suite aux préoccupations exprimées par le Commissaire O’connor.
Je crois qu’en arrivant à un règlement négocié, nous avons fait en sorte
que vous et votre famille soyez équitablement dédommagés.
J’espère sincèrement que ces propos et ces mesures vous aideront, vous et
votre famille, dans les efforts que vous déployez pour commencer un
nouveau chapitre de votre vie. »
Comme je l’ai déjà dit, nous ne pouvons revenir en arrière et corriger
l’injustice faite à M. Arar.
Nous pouvons cependant apporter des changements à nos politiques pour
réduire les risques qu’une telle chose ne se reproduise.
• À cette fin, le nouveau gouvernement du Canada a accepté les 23
recommandations contenues dans le premier rapport du Commissaire O’Connor;
• le gouvernement a écrit aux gouvernements syrien et américain pour
dénoncer officiellement le traitement dont M. Arar a fait l’objet;
• le Canada a retiré le nom de M. Arar de sa liste des personnes
surveillées et
• nous avons précisément demandé que les États-Unis modifient leurs
dossiers en conséquence.
Certes, je comprends que les États-Unis aient demandé au Canada de ne pas
faire de pressions pour qu’ils modifient leurs dossiers sur M. Arar.
Le Canada comprend, apprécie et partage pleinement les préoccupations des
États-Unis en matière de sécurité.
Toutefois, le présent gouvernement – le nouveau gouvernement du Canada – a
tous les droits de se porter à la défense de ses citoyens lorsqu’il estime
qu’ils sont injustement traités par un autre pays.
Voilà pourquoi le ministre Day a fait pression pour que le nom de M. Arar
soit retiré de la liste des personnes sous surveillance et que celui-ci
soit réhabilité.
Comme Premier ministre, j’ai pleinement appuyé le ministre Day dans cette
démarche.
Se tournant vers l’avenir, le gouvernement espère bien mettre en œuvre les
recommandations du Commissaire O’Connor tout en assurant la sécurité de
l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Merci.
[Harper=20070126b]
[lieu=que]
Mme la Ministre Verner,
M. le Ministre Després,
Mme la Mairesse Boucher,
Chers amis de la ville de Québec,
Je connais assez mon histoire du Canada pour savoir que le Carnaval de
Québec n’est pas une bonne occasion de faire de longs discours politiques.
En plus, il fait froid!
Mais j’ai voulu venir ici avec ma famille comme Premier ministre du Canada
pour souligner cette tradition si spéciale.
En effet, depuis 113 ans, la population de Québec et de la région célèbre
avec enthousiasme les joies de l’hiver. Les Québécoises et les Québécois
invitent le monde entier au Carnaval afin de fêter ensemble la solidarité
et la fierté.
Au nom du nouveau gouvernement du Canada et de ma famille, je veux vous
souhaiter à tous et à toutes un joyeux Carnaval.
Merci beaucoup et à la prochaine.
[harper=20070202]
[lieu=ottawa]
Bonjour.
Je suis très heureux d’être au centre de réhabilitation de l’hôpital
d’Ottawa pour annoncer une très importante initiative de recherche sur la
santé.
Mais avant de commencer, je voudrais vous présenter quelques personnes
distinguées :
Tout d’abord, celle qui a eu l’amabilité de me présenter, Steven Fletcher.
Steven, qui est secrétaire parlementaire du ministre de la Santé, n’est
pas seulement un ardent défenseur de la recherche sur les lésions de la
moelle épinière, mais aussi une source d’inspiration pour tous et en
particulier pour ses collègues de la Chambre des communes;
Puis notre ministre de la Santé, l’honorable Tony Clement, qui, comme
beaucoup le savent déjà, s’est occupé de façon remarquable de ce grand
dossier.
Et enfin, un homme réputé et respecté par l’ensemble des Canadiennes et
des Canadiens, M. Rick Hansen.
C’est toujours pour moi un honneur de m’entretenir avec Rick. Paralysé de
la taille jusqu’aux pieds depuis l’âge de 15 ans, il a décidé de consacrer
sa vie à dissiper les fausses idées que véhicule la société sur les
capacités des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière.
À cette fin, il a commencé, le 31 mars 1985, un périple extraordinaire à
partir du centre commercial d’Oakridge à Vancouver.
Au cours des deux années suivantes, Rick allait parcourir en chaise
roulante une incroyable randonnée de 40 000 kilomètres dans 34 pays.
Par ce légendaire périple au tour du monde de l’homme en mouvement, il
allait attirer l’attention du monde entier et recueillir des millions pour
la recherche sur les lésions de la moelle épinière.
Fidèle à lui-même, malgré cet incroyable exploit, Rick n’était pas encore
satisfait. Il voulait faire plus. Et il l’a fait.
Au fil des ans, la fondation Rick Hansen a recueilli des millions de
dollars pour la recherche et les programmes destinés à rendre les
collectivités plus accessibles à ceux et celles qui sont atteints de ces
lésions.
Grâce à son leadership et à ses efforts inlassables, Rick Hansen a changé
la vie de plus de quarante mille Canadiennes et Canadiens atteints d’une
lésion de la moelle épinière.
Disons simplement que Rick Hansen est un véritable héros Canadien.
Voilà pourquoi c’est pour moi un tel honneur de partager la scène avec lui
pour commémorer le 20e anniversaire du tour du monde l’homme en mouvement
et je suis fier d’annoncer une contribution de notre gouvernement au
réseau d’application de recherche sur les traumatismes médullaires.
Conçue par des chercheurs et des cliniciens de premier plan, cette
initiative permettra de créer un réseau national.
Elle permettra d’accélérer l’application de découvertes novatrices en
avantages pratiques pour ceux et celles qui souffrent d’une lésion de la
moelle épinière.
Bref, Rick Hansen est un véritable héros canadien.
Voilà pourquoi je suis si honoré de partager la scène avec lui pour
commémorer le
20e anniversaire du Tour du monde l’Homme en mouvement en annonçant une
contribution au Réseau d’application de recherche sur les lésions de la
moelle épinière.
Élaborée par des chercheurs et des cliniciens de renommée, cette
initiative créera un réseau national dont le mandat sera de hâter
l’application pratique de découvertes novatrices au profit des Canadiennes
et des Canadiens atteints de lésions de la moelle épinière.
Puisque notre but ultime est de faire en sorte que les personnes atteintes
de ces lésions puissent remarcher, la majeure partie du financement que
j’annonce aujourd’hui servira à trouver des façons de réduire les cas de
paralysie permanente.
Grâce à cette initiative, des travaux de recherche seront menés afin de
déterminer les soins d’urgence et de courte durée, et les techniques de
réhabilitation les plus efficaces.
On fera des investissements ciblés afin d’accroître la mobilité des
personnes déjà atteintes de lésions de la moelle épinière, de réduire les
complications médicales et de faire en sorte qu’elles soient plus en
mesure de fonctionner et d’être indépendantes.
Nous devons aussi faire en sorte que l’ensemble des Canadiennes et des
Canadiens atteints de lésions de la moelle épinière tirent parti de ces
avantages, pas seulement ceux qui vivent dans les grands centres.
À cette fin, l’initiative d’aujourd’hui permettra la mise en œuvre de
pratiques exemplaires validées dans les collectivités canadiennes.
Que l’on vive à Corner Brook, Sault Ste Marie ou Regina, on devrait
pouvoir bénéficier des meilleures pratiques possibles.
Afin de favoriser de meilleurs traitements, cette initiative permettra
également la mise en œuvre d’un registre national.
Ce registre de données pertinentes sera un outil indispensable pour
optimiser les ressources en place de façon à ce que les personnes
atteintes de lésions de la moelle épinière puissent recevoir des
traitements en temps opportun.
Finalement, afin de veiller à ce que le Canada demeure à la fine pointe de
la recherche dans ce domaine, l’initiative d’aujourd’hui permettra de
mettre en place l’infrastructure nécessaire.
Le réseau de recherche sur les lésions de la moelle épinière sera avant
tout axé sur les avantages immédiats, mais il aidera aussi à accélérer les
percées scientifiques vers un traitement.
C’est un objectif ambitieux.
Mais compte tenu du talent et de la détermination des chercheurs
canadiens, notre gouvernement a l’assurance qu’un jour, ce sera possible.
Le nouveau gouvernement du Canada est fier d’appuyer les efforts de la
Fondation Rick Hansen afin d’améliorer sensiblement et immédiatement la
vie des Canadiennes et des Canadiens atteints de traumatismes de la moelle
épinière.
Chaque jour, grâce à leur persévérance et à leur courage, ces hommes, ces
femmes et ces enfants changent les idées fausses que véhicule la société
sur leurs capacités.
Et si des barrières existent toujours, ces Canadiennes et ces Canadiens
témoignent de ce qu’il est possible d’accomplir lorsque l’on fait preuve
de détermination.
Grâce à l’annonce faite aujourd’hui, j’espère sincèrement pouvoir lever
les derniers obstacles afin que les personnes atteintes de lésions de la
moelle épinière puissent faire des contributions encore plus importantes à
notre société.
Merci beaucoup.
[harper=20070206]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi Mesdames et Messieurs.
Merci beaucoup de m’avoir accueilli si chaleureusement, et merci, Carole
Chouinard, de cette aimable introduction.
Il y a un an jour pour jour, 26 membres de mon Cabinet et moi-même étions
assermentés pour former le nouveau gouvernement du Canada.
Peut-être que c’était l’émotion de la journée ou l’étendue du défi que
nous devions relever, mais je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit-là.
Eh bien, nous voici, douze mois plus tard. Je dois dire que je dors
beaucoup mieux ces jours-ci!
Parce que nous avons réalisé beaucoup de choses au profit des Canadiennes
et des Canadiens au cours de la dernière année, nous pouvons dire
fièrement que nous avons tenu parole et que nous avons livré la
marchandise.
Nous avons commencé à regagner la confiance du public à l’égard du
gouvernement national en déposant la Loi fédérale sur la responsabilité.
Nous avons ciblé les dépenses, remboursé une énorme partie de la dette
nationale et adopté un budget qui offre 20 milliards de dollars en
allégements fiscaux.
Nous avons offert des incitatifs et des allégements fiscaux réels et
concrets – dont bon nombre viennent tout juste d’entrer en vigueur – aux
familles travailleuses de la classe moyenne et aux aînés.
Nous avons offert un choix en matière de garde d’enfants aux personnes qui
savent ce qui convient le mieux aux enfants, c’est-à-dire leurs parents,
grâce à la Prestation universelle pour la garde d’enfants.
Nous avons déposé des projets de loi visant à privilégier d’abord les
droits des victimes et à garder les contrevenants dangereux sous les
verrous.
Nous nous sommes attelés à la tâche plus qu’urgente de reconstruire les
Forces canadiennes et nous avons commencé à rétablir notre rôle de leader
de principe sur la scène internationale.
Nous avons fait les premières démarches en vue de réduire les délais
d’attente des patients et nous avons élaboré un plan réaliste et exhaustif
afin de protéger et d’améliorer notre précieux environnement.
Bref, nous avons honoré les engagements que nous avons pris à l’égard des
Canadiennes et des Canadiens.
Cependant, le leadership ne se limite pas à faire des promesses et à les
tenir.
Encore faut-il réagir aux événements et être à la hauteur de la situation
quand il le faut.
Comme nous l’avons fait pour les fiducies de revenu, la situation
changeante en Afghanistan, et notre motion visant à reconnaître les
Québécoises et les Québécois comme une nation au sein d’un Canada uni.
Toutes nos actions trouvent leur source dans les valeurs et les
aspirations des Canadiennes et des Canadiens.
Toutes nos actions visent à procurer aux Canadiennes et aux Canadiens des
avantages pratiques et concrets.
Et toutes nos actions visent le même but ultime : bâtir un Canada plus
fort, plus sécuritaire et meilleur.
Un Canada qui sert les intérêts de toute la population.
Je veux vous donner aujourd’hui un aperçu détaillé des projets de notre
gouvernement pour l’hiver et le printemps.
D’abord, pour ce qui de renforcer le Canada.
Afin de relever les défis du XXIe siècle, le Canada doit se renforcer dans
quatre dossiers :
les institutions démocratiques;
la fédération;
l’économie et
le rôle dans le monde.
C’est l’engagement du Canada à l’égard de la démocratie qui explique sa
réussite comme pays.
Cependant, la foi que la Canadiennes et les Canadiens ont en notre
démocratie a été ébranlée par les scandales politiques des dernières
années.
L’apathie et le cynisme publics devraient s’estomper comme le souvenir de
ces scandales.
Et je crois que la Loi fédérale sur la responsabilité a déjà fait beaucoup
pour rétablir la confiance de la population canadienne à l’égard de son
gouvernement.
Mais nous devons faire plus encore, et quel meilleur endroit pour
commencer que notre Sénat désuet. Nous devons moderniser la Chambre haute
en fixant enfin des mandats sénatoriaux de durée limitée.
Nous devrions le démocratiser en adoptant notre projet de loi sur les
élections sénatoriales de façon à ce que les Canadiennes et les Canadiens
puissent maintenant choisir leurs représentants au Sénat. La
démocratisation du Sénat s’inscrit simplement dans notre plan de
consolidation de la fédération.
À la fin du XXe siècle, une succession de gouvernements fédéraux a accru,
de façon dramatique, la portée d’Ottawa en matière de finances et de
compétence, ce qui a grandement nui à l’unité nationale et affaibli notre
pays.
Nous avons adopté un style de fédéralisme plus ouvert, le fédéralisme
d’ouverture grâce auquel le Québec a, par exemple, été invité à participer
pleinement aux travaux de l’UNESCO.
Dans notre prochain budget, nous prendrons enfin des mesures afin de
rétablir l’équilibre fiscal au Canada de façon à ce que les provinces et
les territoires disposent des ressources nécessaires pour respecter leurs
obligations à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.
Grâce au budget, les relations fiscales entre les gouvernements
s’appuieront de nouveau sur des principes en offrant un appui et des
transferts fédéraux prévisibles et à long terme.
Nous respecterons leurs compétences, nous nous concentrerons sur les
responsabilités fédérales fondamentales et ferons en sorte que les
programmes fédéraux traitent les Canadiennes et les Canadiens de façon
équitable où qu’ils vivent.
Toutefois, la force d’un pays ne dépend pas seulement de la force de ses
institutions et de ses ententes politiques, mais également d’une économie
florissante.
En novembre dernier, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a dévoilé son
plan pour renforcer notre économie et la rendre plus concurrentielle. Son
plan, Avantage Canada, limitera la croissance du gouvernement tout en
donnant aux particuliers et aux sociétés la liberté nécessaire à la
prospérité dans la conjoncture.
Ce plan s’appuie sur l’engagement que nous avons pris de continuer à
réduire les impôts, à contrôler les dépenses et à rembourser la dette.
Croyez-en ma parole : avec notre budget, nous entreprendrons des mesures
historiques à cet égard.
En particulier, lors du prochain budget, nous intégrerons à un texte de
loi notre « garantie de remboursement d’impôt ».
À l’avenir, lorsque le gouvernement fédéral remboursera la dette
nationale, il devra utiliser les économies d’intérêts réalisées pour
réduire les impôts personnels.
Mais une économie forte ne dépend pas seulement des allégements fiscaux.
La communauté internationale d’investisseurs reconnaît déjà le Canada
comme un grenier de ressources vitales et une superpuissance énergétique
émergente.
Nous ferons des investissements ciblés dans d’autres secteurs clés de
notre économie afin :
de faire du Canada un chef de file mondial en matière de recherche et de
développement;
de donner aux Canadiennes et aux Canadiens l’éducation et la formation
postsecondaires dont ils ont besoin pour réussir et
de bâtir une infrastructure moderne des transports et corridors
commerciaux.
J’ajouterai quelques mots sur l’importance que le gouvernement attache à
ces dossiers.
Grâce à ces investissements supplémentaires, notre gouvernement prend les
engagements les plus longs jamais garantis depuis plus de cinquante ans en
matière d’infrastructures et de corridors commerciaux.
Nous continuerons aussi de défendre nos intérêts dans les secteurs de
l’agriculture et de la foresterie, et nous collaborerons avec les
producteurs pour que leur industrie reste viable et concurrentielle à long
terme.
Les agriculteurs peuvent s’attendre à d’autres mesures qu’offriront les
nouveaux programmes gouvernementaux de soutien du revenu, surtout face aux
coûts de production.
Nous éliminerons les tracasseries administratives qui pèsent sur les
entreprises, nous réduirons la réglementation inutile et nous stimulerons
la concurrence dans le marché canadien.
Et nous adopterons de nouvelles stratégies pour encourager
l’investissement étranger et multiplier sur les marchés mondiaux les
débouchés offerts aux entrepreneurs et aux produits canadiens.
Le quatrième élément de notre stratégie destinée au renforcement du Canada
consiste à rétablir une politique étrangère énergique qui serve les
valeurs et intérêts canadiens.
L’escalade des conflits régionaux et du terrorisme qui a culminé dans les
attentats du 11 septembre perpétrés à New York et à Washington, ont ouvert
les yeux des Canadiens et du monde à de nouveaux dangers.
Le Canada a besoin d’une armée plus forte et il doit jouer un rôle plus
prépondérant dans le monde afin de protéger son peuple et ses intérêts à
l’étranger.
Voilà pourquoi nous allons continuer à reconstruire les Forces
canadiennes, continuer à lutter contre les talibans, et poursuivre nos
efforts de reconstruction au profit de la population de l’Afghanistan.
Dans les semaines qui viennent, nous présenterons au Parlement un rapport
qui résume l’avancement et les défis de notre mission et nous annoncerons
de nouvelles grandes étapes pour ce pays ravagé par la guerre.
En Afghanistan et ailleurs, nous continuerons de collaborer avec les
Nations Unies et nos alliés pour renforcer la stabilité et la sécurité
internationales, et nous continuerons de parler clairement et ouvertement
sur la scène internationale afin de défendre les valeurs fondamentales du
peuple canadien et de tous les peuples civilisés que sont : la liberté, la
démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.
Nous avons en outre rétabli des relations plus saines avec les États-Unis.
Nous visons avec eux une relation fondée sur le respect mutuel.
Nous avons nos intérêts particuliers. Les Américains ont les leurs. Ils
coïncident souvent, mais pas toujours.
Pour qualifier la relation, l’un de mes prédécesseurs utilisait la
métaphore de la souris qui dort près de l’éléphant.
J’ai toujours trouvé que cette comparaison ne rendait pas justice au
Canada.
La métaphore de l’ours grizzli et du carcajou serait plus juste.
Nous sommes peut-être plus petits, mais non moins farouchement déterminés
à protéger notre territoire.
Notre nouvelle approche porte fruit.
Sur le bois d’œuvre, nous avons finalement conclu une entente qui a permis
le remboursement de plus de 5 milliards de dollars aux producteurs
canadiens et mis fin à un litige coûteux qui menaçait un secteur vital de
notre économie.
Dans toute une gamme de dossiers, je crois que les responsables à
Washington savent maintenant plus clairement ce que veut le Canada et ce
qu’il préconise.
Mais tout comme nos intérêts, nos rapports de voisinage ne s’arrêtent pas
49e parallèle.
C’est pourquoi nous nous efforcerons de rétablir les relations dans
l’ensemble des Amériques, avec nos partenaires du Mexique, des Caraïbes
ainsi que de l’Amérique centrale et du Sud.
Les Canadiennes et les Canadiens n’ont plus à s’excuser de leur
gouvernement.
Par conséquent, nous faisons tous meilleure figure sur la scène
internationale ces jours-ci en jouant le rôle de véritable chef de file.
Et nous continuerons de jouer un rôle de premier plan dans les affaires
internationales et d’améliorer véritablement la vie des peuples
défavorisés et opprimés du monde entier.
À bien des égards, le fait de renforcer le Canada nous permettra de
réaliser notre deuxième grand objectif qui consiste à rendre le pays plus
sûr.
À Toronto, pendant mon enfance, les rues et les quartiers sécuritaires
allaient de soi.
Le Canada était reconnu partout dans le monde comme le royaume de la paix;
les crimes étaient rares.
Mais malheureusement, cette situation a changé.
Depuis quelques années, par exemple, le taux d’homicides, souvent associé
aux gangs, aux armes à feu et aux drogues, est monté en flèche.
Pour rendre le Canada plus sûr, notre gouvernement a déposé un projet de
loi visant à chasser les criminels violents et dangereux de nos rues.
Nous voulons que les crimes graves entraînent des peines sévères.
Nous voulons sévir contre les prédateurs sexuels, les adeptes des courses
de rues, les conducteurs aux facultés affaiblies et les délinquants qui
commettent des crimes au moyen d’une arme à feu.
Nous avons fourni aux forces policières plus d’outils et de ressources
pour qu’ils s’attaquent à la criminalité, et nous armerons les douaniers
qui surveillent la frontière.
Nous avons joué un rôle de premier plan dans la lutte internationale
contre le blanchiment d’argent lié au crime organisé et aux groupes
terroristes.
Et nous avons commencé à travailler avec des groupes communautaires dans
les villes canadiennes pour favoriser la prévention du crime et aider les
jeunes à trouver des débouchés plus positifs que la criminalité et la
drogue.
Au cours des mois à venir, nous poursuivrons nos efforts afin d’édifier un
Canada plus sûr en offrant un appui accru aux victimes.
Nous exercerons des pressions auprès des parlementaires pour qu’ils
prennent leurs responsabilités et qu’ils luttent sérieusement contre la
criminalité.
Au cours de la dernière campagne électorale, les partis d’opposition se
sont targués d’être favorables aux peines d’emprisonnement obligatoires en
cas de crimes commis avec une arme à feu, à l’imposition de l’inversion du
fardeau de la preuve pour les libérations sous caution dans le cas des
crimes perpétrés avec une arme, à l’adoption de mesures sévères contre les
délinquants violents et dangereux.
Et nous aussi nous l’étions. Voilà pourquoi nous avons déposé un projet de
loi portant sur ces trois éléments.
Nous avons l’appui de la population. Les forces policières et les
fonctionnaires, notamment des personnes aussi éloignées de nous sur le
plan idéologique que le premier ministre de l’Ontario et le maire de
Toronto, ont également appuyé ces réformes.
Mais les projets de loi traînent toujours au Parlement en raison de
l’obstructionnisme des partis d’opposition.
Croyez-moi, si une élection a lieu avant que ces projets de loi ne soient
adoptés, l’opposition aura beaucoup d’explications à donner.
Le fait de renforcer et de sécuriser le Canada nous permettra d’atteindre
notre troisième objectif important : faire du Canada un meilleur pays.
Nous avons déjà pris des mesures afin d’améliorer la santé de la
population grâce à des initiatives comme notre nouveau Partenariat
canadien contre le cancer, nous avons versé une aide financière à la
Fondation Rick Hansen qui se consacre à la recherche sur les traumatismes
médullaires, et nous avons pris de nouvelles mesures relativement aux
délais d’attente pour les patients, particulièrement les enfants et les
Autochtones.
D’autres initiatives, portant particulièrement sur les délais d’attente
pour les patients, seront annoncées dans les mois à venir.
Nous déposerons en outre un nouveau projet de loi, la Loi sur les
Canadiens handicapés, et procéderons à la création de nouvelles places en
garderie.
Mais les Canadiennes et les Canadiens ont été clairs : ils veulent que
nous accordions par-dessus tout la priorité à la protection et à
l’amélioration de notre environnement.
Mesdames et Messieurs, le défi fondamental de notre époque est de faire de
réels progrès dans le dossier de la protection environnementale en
préservant les emplois et les niveaux de vie.
Et pour trouver cet équilibre, il faudra des données scientifiques
fiables, un débat rationnel et une volonté politique.
Notre gouvernement comprend que le réchauffement de la planète menace
sérieusement la santé et le bien être des Canadiennes et des Canadiens.
Le dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental des Nations
Unies sur l’évolution du climat a d’ailleurs sonné l’alarme une fois de
plus.
On prévoit que les niveaux élevés d’émissions de gaz à effet de serre
présents dans l’atmosphère exacerberont les changements climatiques, ce
qui pourrait s’avérer catastrophique dans de nombreuses régions du globe.
Mes enfants, les vôtres et tous les enfants méritent de grandir dans un
monde où ils peuvent respirer de l’air pur et boire de l’eau potable.
Ils méritent des terres fertiles qui procureront des cultures saines et
assureront la santé du bétail.
Et ils méritent de grands territoires de nature sauvage, des sanctuaires
qui non seulement préservent notre flore et notre faune précieuses, mais
qui permettent également aux êtres humains de plus en plus urbanisés de
reprendre contact avec la nature.
Mais pour pouvoir offrir cet avenir à nos enfants, nous devons avoir un
plan réaliste, pas que de la rhétorique vide de sens.
Notre gouvernement appuie un effort global concerté visant à s’attaquer
aux changements climatiques, effort auquel doivent participer les plus
grands émetteurs, notamment les États-Unis et la Chine.
Nous ne pouvons toutefois pas demander aux autres d’agir à moins d’être
nous mêmes prêts à déployer des efforts ici, en prenant des mesures
concrètes pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution
atmosphérique.
Après plus d’une décennie d’inaction, le Canada affiche l’un des pires
bilans des pays développés en ce qui a trait à la qualité de l’air et aux
gaz à effet de serre.
Le gouvernement précédent avait fixé des cibles ambitieuses en matière de
réduction des gaz à effet de serre, puis ces émissions ont augmenté de 27
% pendant son mandat.
Résultat : il y a davantage de smog dans nos villes ainsi que de cas
d’asthme et d’autres malaises.
Voilà pourquoi notre gouvernement trace une nouvelle voie dynamique.
Notre programme de réglementation de la qualité de l’air se démarque
radicalement des choix évités par le passé.
Dans les semaines qui viennent, et pour la toute première fois, le nouveau
gouvernement du Canada réglementera les émissions de gaz à effet de serre
produites par les grands secteurs industriels.
Pour la toute première fois, nous réglementerons la pollution
atmosphérique produite par les grandes industries.
Pour la toute première fois, nous réglementerons le rendement énergétique
des automobiles, à compter de 2011.
Et pour la toute première fois, nous établirons des objectifs de
conformité exécutoires à court, à moyen et à long terme.
L’ère de la conformité volontaire est révolue.
Dans notre plan environnemental, nous présenterons aux Canadiennes et aux
Canadiens notre nouvelle Initiative d’écoÉNERGIE renouvelable qui vise à
appuyer l’efficacité énergétique et à favoriser l’offre d’énergie
renouvelable.
Ils constateront que la réglementation prescrit une utilisation accrue
d’éthanol et d’autres combustibles verts.
Ils constateront que des mesures sont prises pour rendre plus abordables
les véhicules à faible consommation de carburant.
Ils constateront une protection améliorée contre les produits chimiques
dangereux grâce à notre nouveau plan de gestion des produits chimiques.
Et ils constateront le soutien accordé à des initiatives de préservation
des milieux sauvages comme le projet de conservation de la forêt pluviale
du Grand Ours en Colombie-Britannique.
Le Budget de 2006 a permis d’exonérer de l’impôt les dons de fonds de
terres écosensibles, et nous compléterons cette mesure au cours des
prochaines semaines par d’importantes initiatives de conservation faisant
appel au secteur privé.
Bref, les Canadiennes et les Canadiens bénéficieront d’un Canada plus
propre, plus vert et plus sain – un Canada meilleur.
En nous voyant mettre en place notre programme au cours des prochains
mois, les Canadiens constateront que le nouveau gouvernement du Canada
représente une rupture fondamentale par rapport au genre de gouvernement
auquel ils ont été habitués la plupart du temps au cours du dernier
demi-siècle.
Ils se rendront compte qu’ils ont des choix clairs à faire à l’égard des
plus importants enjeux qui se posent à notre pays.
Un choix clair à faire entre une action décisive qui contribue à bâtir une
économie vigoureuse, à assurer un gouvernement plus intègre et à produire
des résultats concrets,
Et retourner à une époque caractérisée par les dérives, les scandales et
les paroles creuses.
Un choix clair entre une politique étrangère qui défend activement nos
intérêts nationaux et nos valeurs.
Par opposition à une « puissance douce » qui relègue le Canada aux marges
de l’arène internationale.
Un choix clair entre un pays où Ottawa pratique un fédéralisme
d’ouverture, où les rôles et les responsabilités des différents ordres de
gouvernement sont définis de façon logique et sont appliqués de façon
respectueuse, et un pays où Ottawa pratique un fédéralisme centralisateur
où Ottawa et les provinces sont constamment à couteaux tirés lorsqu’il est
question d’argent et de pouvoir.
Un choix clair entre un pays où chacun est libre de tirer le meilleur
parti de ses choix et de ses possibilités.
Par opposition à un pays où l’État prétend savoir mieux que vous comment
dépenser votre argent et élever votre famille.
Un choix clair entre un pays qui veille à la sécurité de ses rues et de
ses quartiers,
Par opposition à un pays où les rues sont le royaume des fusils, des gangs
et de la drogue.
Et un choix clair entre un pays qui prend des mesures pratiques et
réalistes pour protéger l’environnement.
Par opposition à un pays qui fixe des cibles irréalistes, puis ne fait
absolument rien pour les atteindre.
Devant ces choix de plus en plus clairs, je suis convaincu que les
Canadiennes et les Canadiens choisiront de continuer à bâtir un Canada
plus fort, plus sûr et encore meilleur pour nous tous.
Merci beaucoup et à la prochaine.
[Harper=20070206a]
[lieu=ottawa]
Bon après-midi Mesdames et Messieurs.
Merci beaucoup de m’avoir accueilli si chaleureusement, et merci, Carole
Chouinard, de cette aimable introduction.
Il y a un an jour pour jour, 26 membres de mon Cabinet et moi-même étions
assermentés pour former le nouveau gouvernement du Canada.
Peut-être que c’était l’émotion de la journée ou l’étendue du défi que
nous devions relever, mais je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit-là.
Eh bien, nous voici, douze mois plus tard. Je dois dire que je dors
beaucoup mieux ces jours-ci!
Parce que nous avons réalisé beaucoup de choses au profit des Canadiennes
et des Canadiens au cours de la dernière année, nous pouvons dire
fièrement que nous avons tenu parole et que nous avons livré la
marchandise.
Nous avons commencé à regagner la confiance du public à l’égard du
gouvernement national en déposant la Loi fédérale sur la responsabilité.
Nous avons ciblé les dépenses, remboursé une énorme partie de la dette
nationale et adopté un budget qui offre 20 milliards de dollars en
allégements fiscaux.
Nous avons offert des incitatifs et des allégements fiscaux réels et
concrets – dont bon nombre viennent tout juste d’entrer en vigueur – aux
familles travailleuses de la classe moyenne et aux aînés.
Nous avons offert un choix en matière de garde d’enfants aux personnes qui
savent ce qui convient le mieux aux enfants, c’est-à-dire leurs parents,
grâce à la Prestation universelle pour la garde d’enfants.
Nous avons déposé des projets de loi visant à privilégier d’abord les
droits des victimes et à garder les contrevenants dangereux sous les
verrous.
Nous nous sommes attelés à la tâche plus qu’urgente de reconstruire les
Forces canadiennes et nous avons commencé à rétablir notre rôle de leader
de principe sur la scène internationale.
Nous avons fait les premières démarches en vue de réduire les délais
d’attente des patients et nous avons élaboré un plan réaliste et exhaustif
afin de protéger et d’améliorer notre précieux environnement.
Bref, nous avons honoré les engagements que nous avons pris à l’égard des
Canadiennes et des Canadiens.
Cependant, le leadership ne se limite pas à faire des promesses et à les
tenir.
Encore faut-il réagir aux événements et être à la hauteur de la situation
quand il le faut.
Comme nous l’avons fait pour les fiducies de revenu, la situation
changeante en Afghanistan, et notre motion visant à reconnaître les
Québécoises et les Québécois comme une nation au sein d’un Canada uni.
Toutes nos actions trouvent leur source dans les valeurs et les
aspirations des Canadiennes et des Canadiens.
Toutes nos actions visent à procurer aux Canadiennes et aux Canadiens des
avantages pratiques et concrets.
Et toutes nos actions visent le même but ultime : bâtir un Canada plus
fort, plus sécuritaire et meilleur.
Un Canada qui sert les intérêts de toute la population.
Je veux vous donner aujourd’hui un aperçu détaillé des projets de notre
gouvernement pour l’hiver et le printemps.
D’abord, pour ce qui de renforcer le Canada.
Afin de relever les défis du XXIe siècle, le Canada doit se renforcer dans
quatre dossiers :
les institutions démocratiques;
la fédération;
l’économie et
le rôle dans le monde.
C’est l’engagement du Canada à l’égard de la démocratie qui explique sa
réussite comme pays.
Cependant, la foi que la Canadiennes et les Canadiens ont en notre
démocratie a été ébranlée par les scandales politiques des dernières
années.
L’apathie et le cynisme publics devraient s’estomper comme le souvenir de
ces scandales.
Et je crois que la Loi fédérale sur la responsabilité a déjà fait beaucoup
pour rétablir la confiance de la population canadienne à l’égard de son
gouvernement.
Mais nous devons faire plus encore, et quel meilleur endroit pour
commencer que notre Sénat désuet. Nous devons moderniser la Chambre haute
en fixant enfin des mandats sénatoriaux de durée limitée.
Nous devrions le démocratiser en adoptant notre projet de loi sur les
élections sénatoriales de façon à ce que les Canadiennes et les Canadiens
puissent maintenant choisir leurs représentants au Sénat. La
démocratisation du Sénat s’inscrit simplement dans notre plan de
consolidation de la fédération.
À la fin du XXe siècle, une succession de gouvernements fédéraux a accru,
de façon dramatique, la portée d’Ottawa en matière de finances et de
compétence, ce qui a grandement nui à l’unité nationale et affaibli notre
pays.
Nous avons adopté un style de fédéralisme plus ouvert, le fédéralisme
d’ouverture grâce auquel le Québec a, par exemple, été invité à participer
pleinement aux travaux de l’UNESCO.
Dans notre prochain budget, nous prendrons enfin des mesures afin de
rétablir l’équilibre fiscal au Canada de façon à ce que les provinces et
les territoires disposent des ressources nécessaires pour respecter leurs
obligations à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.
Grâce au budget, les relations fiscales entre les gouvernements
s’appuieront de nouveau sur des principes en offrant un appui et des
transferts fédéraux prévisibles et à long terme.
Nous respecterons leurs compétences, nous nous concentrerons sur les
responsabilités fédérales fondamentales et ferons en sorte que les
programmes fédéraux traitent les Canadiennes et les Canadiens de façon
équitable où qu’ils vivent.
Toutefois, la force d’un pays ne dépend pas seulement de la force de ses
institutions et de ses ententes politiques, mais également d’une économie
florissante.
En novembre dernier, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a dévoilé son
plan pour renforcer notre économie et la rendre plus concurrentielle. Son
plan, Avantage Canada, limitera la croissance du gouvernement tout en
donnant aux particuliers et aux sociétés la liberté nécessaire à la
prospérité dans la conjoncture.
Ce plan s’appuie sur l’engagement que nous avons pris de continuer à
réduire les impôts, à contrôler les dépenses et à rembourser la dette.
Croyez-en ma parole : avec notre budget, nous entreprendrons des mesures
historiques à cet égard.
En particulier, lors du prochain budget, nous intégrerons à un texte de
loi notre « garantie de remboursement d’impôt ».
À l’avenir, lorsque le gouvernement fédéral remboursera la dette
nationale, il devra utiliser les économies d’intérêts réalisées pour
réduire les impôts personnels.
Mais une économie forte ne dépend pas seulement des allégements fiscaux.
La communauté internationale d’investisseurs reconnaît déjà le Canada
comme un grenier de ressources vitales et une superpuissance énergétique
émergente.
Nous ferons des investissements ciblés dans d’autres secteurs clés de
notre économie afin :
de faire du Canada un chef de file mondial en matière de recherche et de
développement;
de donner aux Canadiennes et aux Canadiens l’éducation et la formation
postsecondaires dont ils ont besoin pour réussir et
de bâtir une infrastructure moderne des transports et corridors
commerciaux.
J’ajouterai quelques mots sur l’importance que le gouvernement attache à
ces dossiers.
Grâce à ces investissements supplémentaires, notre gouvernement prend les
engagements les plus longs jamais garantis depuis plus de cinquante ans en
matière d’infrastructures et de corridors commerciaux.
Nous continuerons aussi de défendre nos intérêts dans les secteurs de
l’agriculture et de la foresterie, et nous collaborerons avec les
producteurs pour que leur industrie reste viable et concurrentielle à long
terme.
Les agriculteurs peuvent s’attendre à d’autres mesures qu’offriront les
nouveaux programmes gouvernementaux de soutien du revenu, surtout face aux
coûts de production.
Nous éliminerons les tracasseries administratives qui pèsent sur les
entreprises, nous réduirons la réglementation inutile et nous stimulerons
la concurrence dans le marché canadien.
Et nous adopterons de nouvelles stratégies pour encourager
l’investissement étranger et multiplier sur les marchés mondiaux les
débouchés offerts aux entrepreneurs et aux produits canadiens.
Le quatrième élément de notre stratégie destinée au renforcement du Canada
consiste à rétablir une politique étrangère énergique qui serve les
valeurs et intérêts canadiens.
L’escalade des conflits régionaux et du terrorisme qui a culminé dans les
attentats du 11 septembre perpétrés à New York et à Washington, ont ouvert
les yeux des Canadiens et du monde à de nouveaux dangers.
Le Canada a besoin d’une armée plus forte et il doit jouer un rôle plus
prépondérant dans le monde afin de protéger son peuple et ses intérêts à
l’étranger.
Voilà pourquoi nous allons continuer à reconstruire les Forces
canadiennes, continuer à lutter contre les talibans, et poursuivre nos
efforts de reconstruction au profit de la population de l’Afghanistan.
Dans les semaines qui viennent, nous présenterons au Parlement un rapport
qui résume l’avancement et les défis de notre mission et nous annoncerons
de nouvelles grandes étapes pour ce pays ravagé par la guerre.
En Afghanistan et ailleurs, nous continuerons de collaborer avec les
Nations Unies et nos alliés pour renforcer la stabilité et la sécurité
internationales, et nous continuerons de parler clairement et ouvertement
sur la scène internationale afin de défendre les valeurs fondamentales du
peuple canadien et de tous les peuples civilisés que sont : la liberté, la
démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.
Nous avons en outre rétabli des relations plus saines avec les États-Unis.
Nous visons avec eux une relation fondée sur le respect mutuel.
Nous avons nos intérêts particuliers. Les Américains ont les leurs. Ils
coïncident souvent, mais pas toujours.
Pour qualifier la relation, l’un de mes prédécesseurs utilisait la
métaphore de la souris qui dort près de l’éléphant.
J’ai toujours trouvé que cette comparaison ne rendait pas justice au
Canada.
La métaphore de l’ours grizzli et du carcajou serait plus juste.
Nous sommes peut-être plus petits, mais non moins farouchement déterminés
à protéger notre territoire.
Notre nouvelle approche porte fruit.
Sur le bois d’œuvre, nous avons finalement conclu une entente qui a permis
le remboursement de plus de 5 milliards de dollars aux producteurs
canadiens et mis fin à un litige coûteux qui menaçait un secteur vital de
notre économie.
Dans toute une gamme de dossiers, je crois que les responsables à
Washington savent maintenant plus clairement ce que veut le Canada et ce
qu’il préconise.
Mais tout comme nos intérêts, nos rapports de voisinage ne s’arrêtent pas
49e parallèle.
C’est pourquoi nous nous efforcerons de rétablir les relations dans
l’ensemble des Amériques, avec nos partenaires du Mexique, des Caraïbes
ainsi que de l’Amérique centrale et du Sud.
Les Canadiennes et les Canadiens n’ont plus à s’excuser de leur
gouvernement.
Par conséquent, nous faisons tous meilleure figure sur la scène
internationale ces jours-ci en jouant le rôle de véritable chef de file.
Et nous continuerons de jouer un rôle de premier plan dans les affaires
internationales et d’améliorer véritablement la vie des peuples
défavorisés et opprimés du monde entier.
À bien des égards, le fait de renforcer le Canada nous permettra de
réaliser notre deuxième grand objectif qui consiste à rendre le pays plus
sûr.
À Toronto, pendant mon enfance, les rues et les quartiers sécuritaires
allaient de soi.
Le Canada était reconnu partout dans le monde comme le royaume de la paix;
les crimes étaient rares.
Mais malheureusement, cette situation a changé.
Depuis quelques années, par exemple, le taux d’homicides, souvent associé
aux gangs, aux armes à feu et aux drogues, est monté en flèche.
Pour rendre le Canada plus sûr, notre gouvernement a déposé un projet de
loi visant à chasser les criminels violents et dangereux de nos rues.
Nous voulons que les crimes graves entraînent des peines sévères.
Nous voulons sévir contre les prédateurs sexuels, les adeptes des courses
de rues, les conducteurs aux facultés affaiblies et les délinquants qui
commettent des crimes au moyen d’une arme à feu.
Nous avons fourni aux forces policières plus d’outils et de ressources
pour qu’ils s’attaquent à la criminalité, et nous armerons les douaniers
qui surveillent la frontière.
Nous avons joué un rôle de premier plan dans la lutte internationale
contre le blanchiment d’argent lié au crime organisé et aux groupes
terroristes.
Et nous avons commencé à travailler avec des groupes communautaires dans
les villes canadiennes pour favoriser la prévention du crime et aider les
jeunes à trouver des débouchés plus positifs que la criminalité et la
drogue.
Au cours des mois à venir, nous poursuivrons nos efforts afin d’édifier un
Canada plus sûr en offrant un appui accru aux victimes.
Nous exercerons des pressions auprès des parlementaires pour qu’ils
prennent leurs responsabilités et qu’ils luttent sérieusement contre la
criminalité.
Au cours de la dernière campagne électorale, les partis d’opposition se
sont targués d’être favorables aux peines d’emprisonnement obligatoires en
cas de crimes commis avec une arme à feu, à l’imposition de l’inversion du
fardeau de la preuve pour les libérations sous caution dans le cas des
crimes perpétrés avec une arme, à l’adoption de mesures sévères contre les
délinquants violents et dangereux.
Et nous aussi nous l’étions. Voilà pourquoi nous avons déposé un projet de
loi portant sur ces trois éléments.
Nous avons l’appui de la population. Les forces policières et les
fonctionnaires, notamment des personnes aussi éloignées de nous sur le
plan idéologique que le premier ministre de l’Ontario et le maire de
Toronto, ont également appuyé ces réformes.
Mais les projets de loi traînent toujours au Parlement en raison de
l’obstructionnisme des partis d’opposition.
Croyez-moi, si une élection a lieu avant que ces projets de loi ne soient
adoptés, l’opposition aura beaucoup d’explications à donner.
Le fait de renforcer et de sécuriser le Canada nous permettra d’atteindre
notre troisième objectif important : faire du Canada un meilleur pays.
Nous avons déjà pris des mesures afin d’améliorer la santé de la
population grâce à des initiatives comme notre nouveau Partenariat
canadien contre le cancer, nous avons versé une aide financière à la
Fondation Rick Hansen qui se consacre à la recherche sur les traumatismes
médullaires, et nous avons pris de nouvelles mesures relativement aux
délais d’attente pour les patients, particulièrement les enfants et les
Autochtones.
D’autres initiatives, portant particulièrement sur les délais d’attente
pour les patients, seront annoncées dans les mois à venir.
Nous déposerons en outre un nouveau projet de loi, la Loi sur les
Canadiens handicapés, et procéderons à la création de nouvelles places en
garderie.
Mais les Canadiennes et les Canadiens ont été clairs : ils veulent que
nous accordions par-dessus tout la priorité à la protection et à
l’amélioration de notre environnement.
Mesdames et Messieurs, le défi fondamental de notre époque est de faire de
réels progrès dans le dossier de la protection environnementale en
préservant les emplois et les niveaux de vie.
Et pour trouver cet équilibre, il faudra des données scientifiques
fiables, un débat rationnel et une volonté politique.
Notre gouvernement comprend que le réchauffement de la planète menace
sérieusement la santé et le bien être des Canadiennes et des Canadiens.
Le dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental des Nations
Unies sur l’évolution du climat a d’ailleurs sonné l’alarme une fois de
plus.
On prévoit que les niveaux élevés d’émissions de gaz à effet de serre
présents dans l’atmosphère exacerberont les changements climatiques, ce
qui pourrait s’avérer catastrophique dans de nombreuses régions du globe.
Mes enfants, les vôtres et tous les enfants méritent de grandir dans un
monde où ils peuvent respirer de l’air pur et boire de l’eau potable.
Ils méritent des terres fertiles qui procureront des cultures saines et
assureront la santé du bétail.
Et ils méritent de grands territoires de nature sauvage, des sanctuaires
qui non seulement préservent notre flore et notre faune précieuses, mais
qui permettent également aux êtres humains de plus en plus urbanisés de
reprendre contact avec la nature.
Mais pour pouvoir offrir cet avenir à nos enfants, nous devons avoir un
plan réaliste, pas que de la rhétorique vide de sens.
Notre gouvernement appuie un effort global concerté visant à s’attaquer
aux changements climatiques, effort auquel doivent participer les plus
grands émetteurs, notamment les États-Unis et la Chine.
Nous ne pouvons toutefois pas demander aux autres d’agir à moins d’être
nous mêmes prêts à déployer des efforts ici, en prenant des mesures
concrètes pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution
atmosphérique.
Après plus d’une décennie d’inaction, le Canada affiche l’un des pires
bilans des pays développés en ce qui a trait à la qualité de l’air et aux
gaz à effet de serre.
Le gouvernement précédent avait fixé des cibles ambitieuses en matière de
réduction des gaz à effet de serre, puis ces émissions ont augmenté de 27
% pendant son mandat.
Résultat : il y a davantage de smog dans nos villes ainsi que de cas
d’asthme et d’autres malaises.
Voilà pourquoi notre gouvernement trace une nouvelle voie dynamique.
Notre programme de réglementation de la qualité de l’air se démarque
radicalement des choix évités par le passé.
Dans les semaines qui viennent, et pour la toute première fois, le nouveau
gouvernement du Canada réglementera les émissions de gaz à effet de serre
produites par les grands secteurs industriels.
Pour la toute première fois, nous réglementerons la pollution
atmosphérique produite par les grandes industries.
Pour la toute première fois, nous réglementerons le rendement énergétique
des automobiles, à compter de 2011.
Et pour la toute première fois, nous établirons des objectifs de
conformité exécutoires à court, à moyen et à long terme.
L’ère de la conformité volontaire est révolue.
Dans notre plan environnemental, nous présenterons aux Canadiennes et aux
Canadiens notre nouvelle Initiative d’écoÉNERGIE renouvelable qui vise à
appuyer l’efficacité énergétique et à favoriser l’offre d’énergie
renouvelable.
Ils constateront que la réglementation prescrit une utilisation accrue
d’éthanol et d’autres combustibles verts.
Ils constateront que des mesures sont prises pour rendre plus abordables
les véhicules à faible consommation de carburant.
Ils constateront une protection améliorée contre les produits chimiques
dangereux grâce à notre nouveau plan de gestion des produits chimiques.
Et ils constateront le soutien accordé à des initiatives de préservation
des milieux sauvages comme le projet de conservation de la forêt pluviale
du Grand Ours en Colombie-Britannique.
Le Budget de 2006 a permis d’exonérer de l’impôt les dons de fonds de
terres écosensibles, et nous compléterons cette mesure au cours des
prochaines semaines par d’importantes initiatives de conservation faisant
appel au secteur privé.
Bref, les Canadiennes et les Canadiens bénéficieront d’un Canada plus
propre, plus vert et plus sain – un Canada meilleur.
En nous voyant mettre en place notre programme au cours des prochains
mois, les Canadiens constateront que le nouveau gouvernement du Canada
représente une rupture fondamentale par rapport au genre de gouvernement
auquel ils ont été habitués la plupart du temps au cours du dernier
demi-siècle.
Ils se rendront compte qu’ils ont des choix clairs à faire à l’égard des
plus importants enjeux qui se posent à notre pays.
Un choix clair à faire entre une action décisive qui contribue à bâtir une
économie vigoureuse, à assurer un gouvernement plus intègre et à produire
des résultats concrets,
Et retourner à une époque caractérisée par les dérives, les scandales et
les paroles creuses.
Un choix clair entre une politique étrangère qui défend activement nos
intérêts nationaux et nos valeurs.
Par opposition à une « puissance douce » qui relègue le Canada aux marges
de l’arène internationale.
Un choix clair entre un pays où Ottawa pratique un fédéralisme
d’ouverture, où les rôles et les responsabilités des différents ordres de
gouvernement sont définis de façon logique et sont appliqués de façon
respectueuse, et un pays où Ottawa pratique un fédéralisme centralisateur
où Ottawa et les provinces sont constamment à couteaux tirés lorsqu’il est
question d’argent et de pouvoir.
Un choix clair entre un pays où chacun est libre de tirer le meilleur
parti de ses choix et de ses possibilités.
Par opposition à un pays où l’État prétend savoir mieux que vous comment
dépenser votre argent et élever votre famille.
Un choix clair entre un pays qui veille à la sécurité de ses rues et de
ses quartiers,
Par opposition à un pays où les rues sont le royaume des fusils, des gangs
et de la drogue.
Et un choix clair entre un pays qui prend des mesures pratiques et
réalistes pour protéger l’environnement.
Par opposition à un pays qui fixe des cibles irréalistes, puis ne fait
absolument rien pour les atteindre.
Devant ces choix de plus en plus clairs, je suis convaincu que les
Canadiennes et les Canadiens choisiront de continuer à bâtir un Canada
plus fort, plus sûr et encore meilleur pour nous tous.
Merci beaucoup et à la prochaine.
[Harper=20070206b]
[lieu=ottawa]
[Discours du Premier ministre à l’occasion du dîner parlementaire du
Conseil canadien pour la défense et la promotion des droits des juifs et
d’Israël]
Bonsoir Mesdames et Messieurs.
Merci Linda pour cette aimable présentation, et merci Mesdames et
Messieurs de cet accueil fort chaleureux.
Je suis ravi de me joindre ce soir aux organismes du CIJA.
Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à vous remercier de
nous aider à renforcer à la fois la société civile canadienne et les liens
d’amitié qui unissent depuis longtemps le Canada et Israël.
Sans parler de votre encouragement à la participation pleine et active de
la communauté juive au processus politique.
C’est donc tout un honneur pour moi de m’adresser de nouveau à vous à
l’occasion de ce rassemblement bisannuel.
Maintenant, mes amis, je serai bref car le message que je souhaite
transmettre est clair, direct et concis.
Les événements de l’an dernier nous ont bien rappelé qu’offrir des mots
d’encouragement à Israël quand cela ne porte pas à conséquence est une
chose. Mais que le faire lorsque la situation l’exige est une toute autre
chose.
Lorsqu’Israël a été attaqué par des groupes terroristes l’été dernier, ce
gouvernement s’est élevé contre eux et contre leurs objectifs, et nous
avons pris la défense de notre ami, l’État d’Israël, au sein de la famille
démocratique des nations.
Nous avons respecté l’engagement que j’avais pris à votre dernier dîner.
Même si ce n’était pas bien vu, nous avons dit la vérité.
Israël pouvait compter sur un ami lorsqu’il en avait besoin, et voilà, mes
amis, la seule chose qui compte réellement.
Parce qu’un conflit entre un État démocratique et des groupes terroristes
qui cherchent à détruire à la fois l’État et sa population n’appelle pas
des demi-mesures, il s’agit d’une question de bien ou de mal.
Mes chers amis, tout comme notre gouvernement soutient le droit d’Israël
de défendre ses frontières et sa population, nous soutenons un avenir
juste et équitable pour le peuple palestinien.
Et je sais que c’est quelque chose que vous soutenez aussi, parce que
chacun de nous présent dans cette salle ce soir respecte au plus haut
point la dignité humaine, et c’est pourquoi le nouveau gouvernement du
Canada appuie la création d’un État palestinien viable et démocratique qui
cohabitera paisiblement aux côtés d’un État d’Israël sûr et prospère.
Cet État fort nécessaire ne se fera toutefois pas dans le sang
d’innocentes victimes de la terreur. Il ne se réalisera que par des
négociations menées de bonne foi par des interlocuteurs sérieux qui
souhaitent véritablement la paix, et nous croyons sincèrement que c’est ce
que veut réellement la majorité des Israéliens et Palestiniens ordinaires.
Voilà pourquoi nous continuerons de nous élever contre les terroristes,
les extrémistes et les fanatiques qui fuient la paix et la stabilité, et
préconisent la violence et le chaos.
Face à de telles menaces, Israël pourra toujours compter sur un ami
indéfectible, le nouveau gouvernement du Canada.
Merci beaucoup.
Thank you.
Shalom.
Que Dieu bénisse le Canada!
[harper=20070209]
[lieu=n-é]
Bon après-midi.
Merci, Peter, de votre aimable introduction.
C’est pour moi un grand plaisir de me trouver ici pour reconnaitre un
homme qui a servi sa province et son pays avec tant de fierté et de
compétence.
Le nombre de dignitaires présents à la cérémonie d’aujourd’hui reflète
bien l’importance de la carrière et de l’héritage de Robert Stanfield.
C’est pour moi un honneur de me trouver en compagnie :
de la lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse, Maryann Francis,
du premier ministre de la province, Rodney MacDonald,
du président de l’administration aéroportuaire, M. Frank Matheson, et,
bien sûr,
de membres de la famille Stanfield.
Je les remercie – ainsi que vous tous – d’avoir pris le temps de venir ici
aujourd’hui.
Nous rendons cet après-midi hommage à quelqu’un qui a suscité l’admiration
de toute sa province natale et, en fait, de tout notre grand pays.
Robert Stanfield était un homme d’une dignité tranquille, un gentleman
dans tous les sens du terme.
Il inspirait, non pas par des projets grandioses ou des discours
enflammés, mais par ses idées pratiques et son savoir-vivre.
Il se sentait le plus à l’aise en privé et avec les gens de son entourage,
qui pouvaient ainsi apprécier la sincérité et la force de ses convictions.
C’est à un âge relativement jeune que Bob Stanfield décide de se consacrer
à la vie publique.
Après la Seconde Guerre mondiale, il entre dans l’arène publique avec la
ferme intention de redonner son caractère concurrentiel à la scène
politique de la Nouvelle-Écosse.
Il devient leader du parti conservateur de la Nouvelle-Écosse à un moment
où celui-ci était – depuis des décennies – exclu du pouvoir et n’avait
aucun siège à l’assemblée législative.
Sous la direction de M. Stanfield, le parti se transforme en un puissant
moteur du changement et touche tous les Néo-Écossais.
Il devient premier ministre en 1956 et préside à d’importantes réformes
des administrations municipales, des services de santé et de l’éduction.
Pendant ses onze années en fonctions, il réforme le financement public des
établissements d’enseignement postsecondaire. Il aurait pu ensuite prendre
sa retraite, content d’avoir laissé sa marque dans l’histoire de la
Nouvelle-Écosse, mais il se sent appelé à servir à l’échelle nationale.
Il entre dans la politique fédérale en 1967, où il est pendant neuf ans
leader de la loyale opposition de Sa Majesté.
Et même s’il n’arrive jamais au 24, Sussex, tout en s’y approchant de très
près, « Honest Bob » laisse une marque indélébile dans la politique
canadienne.
En plus de fixer les normes de dignité et de civilité au Parlement, il
fait d’immenses contributions à l’unité nationale.
Par exemple, longtemps avant les autres, Robert Stanfield avait reconnu
que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni.
Alors, afin de reconnaitre tout ce qu’il a fait pour sa province et son
pays, j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que l’Aéroport International
de Halifax s’appellera dorénavant l’Aéroport International Robert L.
Stanfield de Halifax.
Ce nouveau nom est un hommage bien mérité à un grand Néo-Écossais et à un
grand Canadien, quelqu’un qui sera toujours reconnu comme l’un des plus
éminents leaders de la province et, nous le savons tous, comme le meilleur
premier ministre que le Canada n’ait jamais eu.
L’hommage est d’autant plus opportun que l’aéroport connaît aujourd’hui un
essor et une expansion extraordinaires.
Les récentes rénovations du terminal, des zones passagers et des
stationnements ainsi que le projet de nouvel hôtel témoignent de l’avenir
brillant qui attend l’Aéroport international Robert Stanfield comme plaque
tournante et élément vital de l’infrastructure nationale des transports au
Canada.
Trois millions quatre cent mille passagers ont fréquenté l’an dernier
l’aéroport, record qui devrait être de nouveau battu en 2007.
Je félicite les autorités de l’aéroport pour leur saine gestion de cet
atout national.
Grâce à leurs efforts, l’Aéroport International Robert Stanfield demeurera
une porte essentielle sur la Nouvelle-Écosse, le Canada et le monde entier
ainsi qu’un digne hommage au grand homme dont il tire le nom.
Merci beaucoup.
[harper=20070212]
[lieu=que]
Bonjour Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un grand honneur et un immense plaisir de me retrouver ici
à Sherbrooke en Estrie.
Je suis surtout ravi de me retrouver à nouveau en compagnie du premier
ministre Charest dans son comté.
J’aimerais saluer :
Le ministre fédéral de l’Environnement, John Baird,
Son homologue québécois, Claude Béchard, et
Le ministre fédéral des Transports, de l’Infrastructure et des
Collectivités, Lawrence Cannon.
Depuis notre élection, notre nouveau gouvernement pratique un fédéralisme
d’ouverture fondé sur le respect des compétences de chaque ordre de
gouvernement et de l’autonomie des provinces.
Nous nous sommes aussi engagés à rétablir l’équilibre fiscal au sein de la
fédération canadienne.
Et, après un an au pouvoir, nous tenons parole, et les Canadiens et les
Québécois le savent.
Le fédéralisme d’ouverture n’est pas une abstraction.
Le fédéralisme d’ouverture représente ce que l’on peut accomplir lorsqu’on
agit ensemble de vrais résultats.
M. Charest et moi nous sommes souvent rencontrés au cours de la dernière
année.
Nos rencontres ont toujours été cordiales et, surtout, productives.
Nous nous entendons souvent sur ce qui doit être fait et sur les
solutions à privilégier.
Voilà pourquoi le Québec a maintenant une voix à l’UNESCO.
Voilà pourquoi les festivités entourant le 400e anniversaire de la ville
de Québec seront inoubliables.
Voilà pourquoi, partout au Québec, des ponts et des routes sont remis en
état, des aqueducs sont mis à niveau et des aéroports sont agrandis.
Nous voulons travailler en concertation avec les Québécoises et les
Québécois afin de concrétiser leurs aspirations.
L’une de ces aspirations légitimes est la protection de l’environnement
notamment au chapitre de la qualité de l’air et des changements
climatiques.
Non seulement les Québécoises et les Québécois, mais également l’ensemble
des Canadiennes et des Canadiens, se préoccupent des changements
climatiques et de la piètre qualité de l’air. Il nous faut donc agir d’un
océan à l’autre.
Les Québécois et les Canadiens ne veulent plus de débats ou de campagnes
de sensibilisation.
Ils comprennent l’énormité de ce défi à long terme.
Ils veulent que des mesures réelles soient prises.
Le premier ministre Charest et moi-même le comprenons très bien.
Voilà pourquoi je suis heureux d’annoncer la création du programme
écoFiducie Canada. Ce fonds servira à financer, de concert avec les
provinces, des projets majeurs visant à promouvoir l’énergie propre et à
lutter contre les changements climatiques, la pollution atmosphérique et
les émissions de gaz à effet de serre.
Comme nous sommes résolus à appliquer des règlements rigoureux de contrôle
et de réduction des émissions de gaz à effet de serre produites par le
secteur industriel, les initiatives provinciales financées par le biais
d’écoFiducie Canada viendront compléter nos efforts.
Le gouvernement prévoit injecter 1,5 milliard de dollars à l’échelle
nationale dans le cadre de cette initiative, dont près de 350 millions de
dollars iront au Québec. Ces fonds figureront dans notre prochain budget
et serviront à rétablir l’équilibre fiscal. Ils seront versés dès
l’adoption du budget par le Parlement.
Le programme écoFiducie Canada servira également à financer des projets
semblables dans les autres provinces et territoires, et les fonds seront
répartis équitablement.
Je dis bien semblables et non pas identiques. Chaque province a son profil
énergétique et ses priorités.
L’obligation de réduire les émissions de polluants et de gaz à effet de
serre doit être uniforme d’un bout à l’autre du pays, et pour l’ensemble
des industries, mais les solutions doivent être conçues sur mesure.
C’est pourquoi il est essentiel de collaborer étroitement avec les
provinces.
Ici au Québec, il pourrait s’agir notamment de construire une usine-pilote
de production d’éthanol cellulosique, de promouvoir le chauffage thermique
dans le secteur résidentiel ou de mettre au point des technologies visant
à séquestrer les gaz à effet de serre.
L’annonce d’aujourd’hui permet de reconnaitre le rôle de chef de file du
Québec dans ce domaine et d’aider à réaliser des progrès mesurables au
profit de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.
Des résultats concrets, de véritables réductions mesurables, voilà ce que
les Québécois et les Canadiens veulent.
Et c’est exactement ce que nous allons leur donner.
Merci beaucoup.
[harper=20070215]
[lieu=ottawa]
Mesdames et Messieurs,
Chers Étudiants,
Distingués Anciens Combattants.
Merci, Royal Galipeau, de votre aimable présentation.
C’est pour moi un grand plaisir de me trouver ici, à Gloucester, à
l’École secondaire
Lester B. Pearson.
Nous avons deux missions aujourd’hui.
Comme nous l’ont montré les élèves par leurs remarquables
présentations, nous sommes ici pour célébrer le Jour national du
drapeau canadien.
Le 15 février 1965, la feuille d’érable rouge était hissée pour la
toute première fois. Je me souviens moi même de l’avoir regardée,
alors que j’étais à la maternelle.
Ce jour a marqué une fin et un commencement.
Il signifiait la fin du drapeau qui avait symbolisé notre jeune
pays.
Le « Red Ensign », comme nous l’appelions, combinait la feuille
d’érable et plusieurs autres symboles, dont le drapeau de l’Union
royale, drapeau des co-fondateurs britanniques de notre pays.
À l’aube de notre deuxième siècle d’indépendance, nombre de
personnes estimaient qu’il était temps pour nous d’adopter un
nouveau drapeau. C’est à ce moment que la feuille d’érable rouge a
vu le jour.
Nous marquons aujourd’hui le quarante-deuxième anniversaire de notre
drapeau en réunissant des anciens combattants et des jeunes, parce
qu’un drapeau symbolise bien plus que notre pays.
En effet, le drapeau nous identifie lorsque nous voyageons à
l’étranger.
Il accueille les visiteurs quand ils arrivent dans notre pays.
Il orne fièrement nos édifices publics, nombre d’entreprises et même
de résidences, et il est hissé partout où sont stationnées les
Forces canadiennes, d’Alert en Extrême-Arctique jusqu’aux plaines
poussiéreuses de l’Afghanistan.
Toutefois, quel que soit le symbole qu’il représente, un drapeau
tisse également un lien avec notre histoire et nos valeurs. Voilà
pourquoi la présence des anciens combattants aujourd’hui est si
opportune. Et voilà pourquoi le Jour du drapeau est tout indiqué
pour annoncer un événement important dans l’histoire canadienne.
Le 6 juin 1944, Jour J, une force alliée massive débarque sur les
plages de Normandie et entreprend l’invasion de la forteresse de
l’Europe qui permet de libérer le continent de la tyrannie du
fascisme.
Cette journée-là, 15 000 membres de l’armée canadienne, des
centaines de membres de l’Aviation royale du Canada et les membres
d’équipage de 60 navires de la Marine royale du Canada participent
au débarquement.
La troisième division d’infanterie canadienne et la deuxième
division de brigade blindée débarquent sur une vaste étendue de
sable ayant pour nom de code « plage Juno ».
Les soldats canadiens étaient issus de régiments de tout le pays :
le régiment North Shore du Nouveau-Brunswick,
le régiment de la Chaudière du Québec,
les Queen’s Own Rifles of Canada de Toronto,
les 1st Hussars de London,
les Royal Winnipeg Rifles et le Fort Garry Horse du Manitoba,
les Royal Regina Rifles, et
le Canadian Scottish Regiment de Victoria.
En cette journée historique, nulle plage normande n’était mieux
défendue que Juno.
Malgré ce champ meurtrier de mines, d’artillerie et de
mitraillettes, les Canadiens se sont précipités sur la plage et ont
eu raison de l’ennemi.
Leurs combats acharnés leur ont permis de pénétrer en France, plus
loin que toute autre division alliée.
Ce fut un brillant exploit militaire, exploit qui a rendu les
Canadiennes et les Canadiens aussi fiers que celui de la
retentissante victoire à Vimy, 27 ans auparavant.
Les Canadiens qui ont pris d’assaut la plage Juno, et tous ceux qui
se sont battus lors de la deuxième guerre mondiale, ont affermi
notre réputation mondiale en tant que pays capable de former des
militaires courageux et très qualifiés.
Un pays qui s’est porté à la défense d’une juste cause, comme il le
fait toujours aujourd’hui.
Un pays qui croit profondément en la liberté, la démocratie, les
droits de la personne et la primauté du droit, tant pour son peuple
que pour ceux du monde entier.
Certains de ces grands Canadiens de la Deuxième Guerre mondiale se
trouvent parmi nous aujourd’hui.
Je suis à la fois touché et honoré d’être en leur présence.
Et je suis fier d’annoncer aujourd’hui que notre nouveau
gouvernement appuiera leur demande de financement pour le maintien
et l’opération du centre de la plage Juno en France.
Je vous demanderais d’applaudir ceux et celles qui le méritent
vraiment. Ceux et celles sans qui ce centre n’existerait pas : les
membres de l’Association du centre de la plage Juno. Des partenaires
des secteurs public et privé ont généreusement appuyé le projet.
J’aimerais tout particulièrement souligner le rôle qu’a joué le
président de l’Association du centre de la plage Juno et ancien
combattant du Jour J, le lieutenant Garth Webb.
Ouvert en 2003, le centre abrite un musée qui rend hommage aux
contributions qu’on fait les Canadiens à la libération de l’Europe.
Y compris les Canadiens qui ont débarqué en Normandie et les1 074
qui ont perdu la vie ou ont été blessés ce jour-là.
Le centre de la plage Juno immortalise leur sacrifice, et peut-on
penser à meilleur moment pour reconnaître ce sacrifice, alors que
des Canadiennes et des Canadiens remplissent, une fois de plus, la
même mission, en sol étranger, dans des conditions dangereuses.
Nous ne les oublierons pas.
Merci beaucoup et à la prochaine.
[harper=20070216]
[lieu=ottawa]
Bonjour Mesdames et Messieurs.
Merci beaucoup Jake Epp de cette présentation des plus généreuses.
Je suis ravi de me joindre à vous et à vos partenaires pour
l’ouverture officielle du centre de distribution d’aide médicale de
Partenaires canadiens pour la santé internationale.
Ce centre est réellement impressionnant. Son immensité et la
complexité de ses systèmes d’inventaire et de sécurité témoignent de
l’efficacité et du professionnalisme des activités de l’organisme.
J’espère que les gens comprendront qu’il s’agit de bien plus qu’un
simple entrepôt à la fine pointe de la technologie.
Toutes ces palettes remplies de produits médicaux et pharmaceutiques
représentent la santé et l’espoir de dizaines de milliers d’enfants
et d’adultes dans les pays en voie de développement.
Elles représentent également la foi, l’humanisme et le dévouement
des gens qui ont créé et appuyé l’organisme, des gens comme Jake Epp
et son président, John Kelsall.
Et, bien entendu, elles représentent l’immense générosité des
douzaines d’entreprises et de particuliers canadiens qui ont offert
ces produits et recueilli des fonds pour remplir cet entrepôt.
Songez à certaines des personnes qui participent à cette entreprise.
Des PDG et des directeurs de grandes sociétés qui œuvrent dans le
domaine de la santé et qui se livrent habituellement à une
concurrence féroce. Or, ils sont aujourd’hui rassemblés pour une
noble cause.
Et pensons aussi aux donateurs modestes, aux petites entreprises,
aux congrégations religieuses, aux groupes communautaires et aux
particuliers. Ils ne peuvent peut être pas faire de contributions
aussi appréciables, mais ils ont été touchés par l’insondable
souffrance qu’ils voient dans les pays en développement et ils
veulent participer.
En somme, ils représentent le dévouement profond qui a toujours
caractérisé la société canadienne à travers son histoire.
Il semble encore que le Canada veuille à tout prix partager les
bienfaits de notre grand pays avec les gens moins fortunés de la
planète.
Au cours des deux dernières décennies, Partenaires canadiens pour la
santé internationale a offert une aide médicale de plus de 200
millions de dollars dans 116 pays.
Cette année, je constate avec satisfaction que l’organisation
concentrera ses efforts sur l’Afghanistan.
Où le Canada, nos alliés de l’OTAN et les Nations Unies se sont
réunis pour rebâtir un pays ravagé par des décennies de guerre.
Nos soldats ont réalisé des progrès importants l’an dernier pour
sécuriser de vastes régions de la province de Kandahar.
Cette année, en vue de consolider ces gains, nous devrons procéder à
des efforts de reconstruction, d’aide humanitaire et de
développement dans ces régions.
La prestation de services de santé de base sera essentielle à notre
réussite.
PCSI et ses donateurs ont fait une importante contribution à cette
mission en 2004.
La contribution encore plus importante de cette année complémentera
les efforts que déploient à un moment crucial nos soldats, nos
diplomates, nos travailleurs humanitaires et nos agents de police
civils.
Des produits d’une valeur approximative d’un million de dollars –
analgésiques, antibiotiques, antifongiques, antiviraux et
fournitures diverses essentielles telles que gants, masques,
matériels de suture et seringues – ont déjà été livrés au centre.
Son but est de faire cette année des envois dont la valeur pourrait
atteindre
4 millions de dollars à l’Afghanistan.
Les besoins sont énormes. L’espérance de vie des Afghans est en
moyenne de 45 ans – j’ai déjà dépassé cet âge – et c’est à peine la
moitié de celle des Canadiennes et des Canadiens.
Les efforts de ce type d’organisation appuient ceux du gouvernement
du Canada. L’Afghanistan est le pays à qui nous offrons le plus
d’aide humanitaire.
L’ACDI, les Affaires étrangères et les Forces canadiennes
participent à au moins 126 projets de reconstruction et d’aide
humanitaire dans la seule province de Kandahar.
Mentionnons l’aide sanitaire et médicale, notamment 350 000 vaccins
contre la polio, les services aux mères et la construction
d’infrastructures.
Ces programmes sont malheureusement et toujours la cible des
talibans.
En automne dernier, ils ont, par exemple, attaqué la seule clinique
en service dans le district de Panjwayi, enlevant le pharmacien et
essayant de tuer le seul médecin.
Il nous faut donc sécuriser ces zones pour pouvoir offrir les
services médicaux dont la population a un besoin urgent.
C’est comme cela que nous réussirons à l’échelle du pays.
En améliorant la santé des simples citoyens, nous les rendrons
beaucoup moins vulnérables à l’intimidation des talibans.
Et nous leur redonnerons espoir quant à l’avenir de leur pays.
Améliorer la santé publique et susciter l’espoir est une tâche
difficile et de longue haleine.
Mais lorsque les besoins sont grands et que la cause est juste, les
Canadiennes et les Canadiens sont toujours présents.
Et nous continuerons de l’être,
car c’est notre façon de faire.
Et c’est ce que vous faites en appuyant de vos dons les Partenaires
canadiens pour la santé internationale.
Félicitations à tous et à toutes pour l’inauguration de ce grand
centre.
Merci beaucoup.
Puisse Dieu préserver la gloire et la liberté de notre patrie!
[harper=20070220]
[lieu=ottawa]
Bonjour.
Au nom du gouvernement du Canada, j’ai l’immense plaisir d’accueillir Bill
Gates à Ottawa.
En plus de remporter un énorme succès dans le monde des affaires, Bill
Gates est l’un des plus grands philanthropes de l’histoire.
Par leur fondation, Bill et son épouse Melinda ont versé des milliards de
dollars à diverses causes dans le monde entier et, ce faisant, ont touché
un nombre incalculable de vies.
Bien que la fondation Gates soit active dans divers domaines, elle est
surtout reconnue pour les fonds qu’elle verse aux initiatives mondiales en
matière de santé.
Et c’est une telle initiative qui nous réunit aujourd’hui.
Je n’ai certainement pas besoin de vous dire que la pandémie mondiale de
VIH/sida est l’une des pires crises que le monde n’ait jamais vécues.
Quarante millions de personnes infectées, plus de vingt-cinq millions de
morts, et des millions d’orphelins et d’orphelines.
Bien que l’objectif soit de trouver un traitement, nous devons également
prendre des mesures préventives pour stopper la propagation de cette
maladie.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer l’Initiative canadienne de vaccin
contre le VIH.
Cet effort conjoint entre notre nouveau gouvernement et la fondation de
Bill et Melinda Gates contribuera aux efforts mondiaux visant à concevoir
des vaccins sécuritaires, efficaces, abordables et mondialement
accessibles contre le VIH.
Les avantages de l’Initiative canadienne avec la fondation Gates seront
nombreux.
Ce partenariat nous permettra :
d’accélérer la découverte d’un vaccin;
de construire des locaux pour fabriquer des vaccins en vue d’essais
cliniques;
d’accélérer l’essai clinique des vaccins expérimentaux;
d’améliorer l’accès au vaccin; et
de coordonner les activités des chercheurs canadiens et internationaux
afin de veiller à ce que la contribution canadienne à l’Entreprise
mondiale pour un vaccin contre le VIH soit la plus efficace possible .
Mesdames et Messieurs, il ne fait aucun doute que le développement d’un
vaccin efficace contre le VIH représente l’un des plus grands défis
scientifiques de notre époque.
Et le canada saura le relever.
Parce qu’il est un leader mondial.
Grâce à cette initiative et en partenariat avec la fondation Gates, le
Canada offrira les ressources nécessaires pour atteindre cet objectif
louable, épargnant ainsi à des millions de personnes les horreurs du
VIH/sida.
Merci.
[harper=20070223]
lieu=yukon]
Merci et bon après-midi.
Merci, Larry Smith, président du conseil des Jeux du Canada, de cette
aimable introduction.
Même si le mercure est bien en-dessous de zéro, vous pouvez toujours
compter recevoir un accueil chaleureux à Whitehorse.
Au cours des deux prochaines semaines, cette ville sera l’hôte de l’un des
événements sportifs amateurs les plus importants au Canada.
Les Jeux d’hiver du Canada sont la célébration de nos idéaux sportifs
nationaux :
la compétition de haut niveau,
l’esprit sportif, et
la poursuite de l’excellence.
Les Jeux du Canada incarnent ces idéaux depuis 40 ans,
tout comme les milliers de jeunes athlètes d’ici qui ont participé à ces
jeux depuis leur première édition, en 1967, à Québec, dans le cadre des
fêtes du centenaire du Canada.
Certains d’entre eux ont même représenté le pays au cours de compétitions
internationales, notamment aux Jeux olympiques.
Parmi ces héros canadiens, on compte :
Catriona LeMay Doan,
Brian Orser, et
Rob Boyd.
Sans oublier les légendaires Gaétan Boucher et Sylvie Daigle en patinage
de vitesse.
Vos jeux perpétueront cette belle tradition.
Une nouvelle génération d’athlètes canadiens de calibre mondial émergera
des compétitions tenues ici à Whitehorse.
Nous sommes tous impatients de vous voir repousser un peu plus loin les
limites de l’excellence athlétique et, par le fait même, démontrer les
sommets que les athlètes canadiens peuvent atteindre.
Debout sur la scène, la présence des organisateurs et des bénévoles,
l’énergie dans l’air et les visages des meilleurs jeunes athlètes de notre
pays me disent que ces jeux seront les plus excitants jamais tenus.
C’est donc avec grand plaisir que je déclare les Jeux d’hiver du Canada
2007 officiellement ouverts.
[harper=20070226]
[lieu=ottawa]
Bonjour Mesdames et Messieurs,
Madame la Ministre,
Monsieur l’Ambassadeur,
Chers Collègues,
Membres de la communauté afghano-canadienne,
Je vous remercie de votre présence.
Et je tiens à souligner la présence de Chris Alexander et de James
Appathurai.
Au cours des prochains jours, ils s’adresseront aux journalistes et à des
comités parlementaires.
J’exhorte l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens à écouter
attentivement ce qu’ils ont à dire.
Ces deux hommes connaissent bien le pays et ses habitants, ils savent
quels sont les défis à relever, et ils comprennent les différents enjeux,
pour la région comme pour toute la communauté internationale.
Comme Chris Alexander l’a dit il y a quelques mois, et je cite : «
l’Afghanistan est loin de chez nous, mais les questions que nous soulevons
ici – bâtir la démocratie, réduire la pauvreté, lutter contre le
terrorisme, célébrer le pluralisme – touchent le monde entier. »
Le nouveau gouvernement du Canada se rallie totalement à cet exposé de la
situation.
L’engagement du Canada en Afghanistan et les sacrifices qu’il nous a
coûtés servent les valeurs et les intérêts canadiens à plus d’un niveau.
Notre action ne s’inscrit pas strictement dans un plan d’aide à
l’étranger, même si cet aspect entre en ligne de compte, bien sûr.
Ce n’est pas non plus une simple question de faire notre devoir vis-à-vis
de nos alliés au sein de l’ONU et de l’OTAN.
Il va sans dire que nous voulons nous montrer à la hauteur de nos valeurs
fondamentales – liberté, démocratie, respect des droits de la personne,
primauté du droit -, mais notre engagement va plus loin que ça aussi.
En effet, comme Chris l’a fréquemment rappelé, c’est la sécurité de toute
la communauté internationale qui dépend de la réussite des efforts
déployés en Afghanistan.
Et si nous échouons en Afghanistan, si ce pays retombe dans l’anarchie et
redevient un repère pour les extrémistes et les terroristes, le monde
deviendra plus dangereux.
C’est en Afghanistan que se cristallisent les défis à relever pour assurer
la sécurité internationale de l’après-guerre froide.
Il faut y mettre en place un ordre nouveau qui nous permettra de triompher
partout de l’extrémisme et du terrorisme.
Ce n’est manifestement pas pour demain que l’Afghanistan va accéder à la
sécurité, à la démocratie et à une économie viable. Cela dit, grâce à un
effort concerté, multilatéral et diversifié, cet objectif est réalisable.
Nous continuerons d’appuyer les soldats des Forces canadiennes, ces hommes
et ces femmes qui travaillent avec bravoure et vaillance à accroître la
sécurité et la stabilité dans cette région difficile entre toutes qu’est
le Sud.
Grâce à leurs efforts, la paix fragile qui règne dans la majeure partie
du pays s’étend maintenant à de grandes parties de la province de
Kandahar.
Le moment est venu de consolider nos acquis au profit de la
reconstruction. Le peuple afghan souffre depuis si longtemps qu’il a
désespérément besoin de se trouver des raisons d’espérer un avenir
meilleur pour les familles et les communautés.
Et c’est justement dans cette perspective que s’inscrit notre annonce
d’aujourd’hui.
En mai dernier, nous avons obtenu du Parlement l’autorisation d’accroître
de 310 millions de dollars le budget d’aide au développement de
l’Afghanistan pour en porter le total à un milliard de dollars jusqu’en
2011.
Aujourd’hui, notre nouveau gouvernement annonce le versement de sommes
majeures additionnelles en fiducie à l’accélération du processus de
reconstruction et de développement en Afghanistan.
Ces fonds serviront d’abord et avant tout à appuyer les programmes
nationaux qui donnent déjà de bons résultats :
promotion du développement rural et incitation à une participation
collective à la sélection et à la conception des projets;
versement des salaires aux professeurs, aux travailleurs de la santé et
aux membres des forces policières, afin de garantir la prestation des
services gouvernementaux essentiels et
prêt de petites sommes destinées à permettre aux simples citoyens afghans
de démarrer une entreprise qui les aidera à soutenir leur famille et à
bâtir leur communauté.
L’initiative que nous annonçons aujourd’hui va favoriser aussi la
croissance économique en contribuant à la construction d’un axe routier
qui va faciliter les échanges transfrontaliers.
Elle permettra aussi :
de poursuivre les opérations de déminage et
de bâtir l’infrastructure afin de lutter contre le trafic de stupéfiants.
Notre gouvernement entend de cette façon consolider et renforcer nos
acquis, et ceux de nos alliés, au chapitre de la sécurité en Afghanistan.
Ces acquis feront l’objet d’un rapport d’étape signé par les ministres des
Affaires étrangères, de la Défense et de la Coopération internationale qui
sera déposé en Chambre cet après-midi par le ministre MacKay.
Ce rapport est l’aboutissement de l’engagement que nous avons pris au
printemps dernier – lorsque la Chambre a voté en faveur d’une prolongation
de la durée de notre mission – de tenir les Canadiennes et les Canadiens
informés de la situation.
Il donne une image exacte de ce que nous avons accompli à ce jour aussi
bien que des défis qui nous attendent.
Nous croyons que les Canadiennes et les Canadiens conviendront avec nous
que le moment est venu pour nos soldats, nos travailleurs humanitaires,
nos policiers civils et nos diplomates de redoubler d’efforts afin de
reconstruire l’infrastructure matérielle, socioéconomique et
gouvernementale qui placera l’Afghanistan, et pour longtemps, sur la voie
de la paix et de la prospérité.
Ce volet de notre mission n’est pas moins difficile ni moins important que
l’aspect sécurité. Et notre réussite à cet égard n’est pas moins
essentielle au redressement à long terme de l’Afghanistan et à la
stabilité internationale.
Comme je l’ai dit lors de mon discours devant l’assemblée générale de
l’ONU l’automne dernier, le Canada et l’ONU agissent de pair en
Afghanistan.
Le défi de l’ONU est notre défi.
Avec le concours de Chris Alexander, un Canadien qui veille sur place au
nom de l’ONU à la bonne marche des opérations, avec l’aide de nos soldats,
qui continuent d’ouvrir de nouvelles zones de sécurité dans la province de
Kandahar, et forts d’un engagement plus profond que jamais à la cause de
la reconstruction et du développement de ce pays, nous avons tous et
toutes, je crois, de très bonnes raisons de nous montrer optimistes quant
aux progrès qui pourront être réalisés au cours de la prochaine année.
Merci beaucoup.
[harper=20070306]
[lieu=ottawa]
[Le Premier ministre Harper annonce un financement pour l’Ontario dans le
cadre de l’écoFiducie
L’investissement donnera de véritables résultats au profit des Canadiennes
et des Canadiens
6 mars 2007
Toronto (Ontario)]
Le Premier ministre Stephen Harper, en compagnie du Premier ministre de
l’Ontario Dalton McGuinty, a annoncé aujourd’hui que le nouveau
gouvernement du Canada compte verser 586,2 millions de dollars à l’Ontario
dans le cadre de la nouvelle écoFiducie Canada afin d’appuyer des projets
qui permettront de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de
serre et la pollution atmosphérique.
« Notre nouveau gouvernement investit pour protéger les Canadiennes et les
Canadiens des conséquences des changements climatiques, de la pollution
atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre, a déclaré le
Premier ministre. Grâce à l’annonce d’aujourd’hui, notre gouvernement
reconnaît les projets ambitieux de l’Ontario à ce chapitre et aide la
province à faire des progrès mesurables au profit de l’ensemble des
Canadiennes et des Canadiens ».
« Les Canadiens savent qu’une économie durable est une économie saine et
qu’une croissance sans pollution favorise une croissance soutenue, a
déclaré le Premier ministre McGuinty. Ce nouveau financement est un bel
exemple de ce que nous pouvons accomplir, ensemble, pour que nos enfants
et nos petits enfants continuent de jouir de toutes les occasions qui
s’offrent à eux et pour leur garantir une qualité de vie insurpassable ».
En appuyant des projets comme celui d’accroître l’offre d’électricité
propre et renouvelable de l’Ontario, ce financement dans le cadre de
l’écoFiducie Canada mènera à une réduction concrète des émissions de gaz à
effet de serre. Les fonds aideront en outre la province à fermer
progressivement les centrales au charbon encore en opération. L’Ontario
prévoit que leur fermeture permettra de réduire les émissions de dioxyde
de carbone d’au plus 30 millions de tonnes.
Le gouvernement de l’Ontario a indiqué qu’il réservera des fonds pour
réaliser des projets axés sur l’énergie propre, notamment en investissant
rapidement dans la construction d’un réseau d’électricité est-ouest avec
le Manitoba, ce qui permettra d’importer de l’énergie hydroélectrique
propre.
L’écoFiducie Canada pour la qualité de l’air et les changements
climatiques permettra à chaque province et territoire de mettre au point
des technologies, des systèmes d’économie d’énergie et d’autres projets
qui donneront de véritables résultats. Le gouvernement du Canada
collaborera avec l’ensemble des provinces et des territoires pour
exploiter pleinement ce nouveau fonds national.
Le nouveau gouvernement du Canada prend déjà des mesures concrètes pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution
atmosphérique en s’engageant à mettre en œuvre une réglementation
rigoureuse touchant tous les secteurs industriels ainsi qu’à lancer de
nouvelles initiatives dans les secteurs de l’énergie et du transport. Les
initiatives provinciales financées par l’écoFiducie Canada renforceront
ces efforts.
L’écoFiducie Canada sera créée en utilisant les excédents prévus dans le
budget 2006-2007. Les ressources consacrées à cette initiative s’élèveront
à 1,5 milliard de dollars de nouveaux crédits répartis à l’échelle
nationale. Cette somme figurera dans le prochain budget et servira à
financer l’une des mesures prises pour rétablir l’équilibre fiscal. Elle
sera disponible dès que le Parlement aura approuvé le budget.
[harper=20070306b]
[lieu=ont]
Le Premier ministre Stephen Harper a annoncé aujourd’hui un investissement
maximum de 962 millions de dollars en partenariat avec la province de
l’Ontario et de cinq municipalités, ce qui portera à près de 4,5 milliards
de dollars la valeur totale des projets d’infrastructure des transports en
commun et des autoroutes dans la région du Grand Toronto (RGT).
L’annonce d’aujourd’hui fait suite à l’initiative ÇA ROULE, nouveau plan
d’action à long terme du gouvernement fédéral sur les transports dans la
RGT. Le plan vise à réduire les embouteillages, à améliorer la qualité de
l’environnement et à renforcer la croissance économique dans l’une des
régions qui croît le plus rapidement au Canada.
« ÇA ROULE vise la circulation fluide des passagers, des véhicules et des
marchandises dans la RGT », a déclaré le Premier ministre. « Il s’agit de
réduire les temps de déplacement, d’améliorer l’économie et d’assainir
l’air. »
« L’annonce d’aujourd’hui est une bonne nouvelle pour l’économie et
l’environnement de l’Ontario, et le parfait exemple de ce que l’on peut
accomplir en collaboration pour bâtir ce que l’on a de plus fort – la
population » , a déclaré de son côté le premier ministre McGuinty. «
Ensemble, les Ontariennes et les Ontariens travaillent à une croissance
écologique, une croissance durable. »
Les projets de transport urbain dont le financement a été annoncé
aujourd’hui comprennent :
le prolongement de la partie nord de la ligne de métro Spadina vers le
Vaughan Corporate Centre, les gouvernements fédéral et provincial
engageant chacun une somme maximale de 1,3 milliard de dollars;
la mise en œuvre du projet AcceleRide de Brampton, les deux gouvernements
engageant chacun une somme maximale de 190 millions de dollars;
la construction d’une voie express pour les autobus à Mississauga, les
deux gouvernements engageant chacun une somme maximale de 173 millions de
dollars;
l’amélioration du réseau express VIVA de York, les deux gouvernements
engageant chacun une somme maximale de 170 millions de dollars et
le financement d’un réseau express dans la municipalité régionale de
Durham.
En plus d’investir de concert avec le gouvernement du Canada dans ces
réseaux de transport en commun, la province de l’Ontario a convenu aux
termes de l’annonce d’aujourd’hui de financer trois grands projets
d’autoroutes sur la 407, la 404 et la 7.
ÇA ROULE permettra de renforcer les atouts concurrentiels de l’Ontario et
d’attirer les entreprises dans la RGT en créant un système de transport à
la circulation fluide et offrant un accès amélioré aux autoroutes et
autres options de transport public.
Le rôle de la province dans ces partenariats découle de l’engagement
qu’elle a pris à l’égard des infrastructures aux termes de l’initiative
Transports-Action Ontario annoncée pour la première fois dans le budget
2006 et prévoyant un important investissement ponctuel de 838 millions de
dollars dans les réseaux de transport en commun. Dans le cadre de cette
même initiative, le gouvernement de l’Ontario a fait un investissement
supplémentaire de 400 millions de dollars, crédits dont peuvent se servir
les municipalités de la province pour améliorer la voirie et les ponts.
Les investissements dans les autoroutes et le transport en commun sont
importants pour faciliter la circulation des passagers et des marchandises
dans la RGT. L’expansion du réseau de transport favorisera l’économie,
notamment dans les secteurs manufacturiers, agricoles, touristiques et
commerciaux.
* * *
Notes d’information sur le programme ça roule
ÇA ROULE est une initiative du nouveau gouvernement du Canada pour réduire
les embouteillages, améliorer la qualité de l’environnement et renforcer
l’économie dans la grande région de Toronto.
ÇA ROULE porte sur des projets clés d’infrastructures des transports à
financer et qui seront construits à court ou à moyen terme. Dans la
plupart des cas, leurs coûts seraient partagés par les trois ordres de
gouvernement.
Les projets couverts par cette initiative ont été choisis après
consultation de la province de l’Ontario, des maires de la région du Grand
Toronto, des présidents régionaux, de conseillers municipaux et de divers
groupes communautaires.
ÇA ROULE a été mis sur pied pour améliorer la qualité de vie des familles
et aider les entreprises à être plus efficaces en permettant aux gens et
aux marchandises de circuler plus facilement dans la plus grande région
métropolitaine du Canada.
L’initiative porte sur trois grands volets :
RÉDUIRE LES TEMPS DE TRANSPORT
En investissant dans l’infrastructure des transports, le gouvernement du
Canada contribue à créer un système de transport à circulation fluide et à
prix abordable, qui permettra de réduire les embouteillages et les temps
de transport.
ASSAINIR L’AIR
Les projets de transport prévus dans cette initiative contribueront à
réduire les émissions de gaz à effet de serre et encourageront les gens à
délaisser la voiture en faveur des transports en commun.
STIMULER L’ÉCONOMIE
Dans l’économie mondiale hautement concurrentielle d’aujourd’hui, les
projets semblables à ceux qui ont été sélectionnés dans le cadre de ÇA
ROULE pourraient aider les entreprises locales à accroître leur
productivité et leur efficience en assurant la livraison des marchandises
en temps opportun.
Les projets d’infrastructure annoncés dans le cadre de l’initiative ÇA
ROULE comprennent :
Ligne de métro reliant Toronto à York
La ligne actuelle Spadina sera prolongée de 8,6 kilomètres en passant par
l’université York jusqu’au Vaughan Corporate Centre.
Le gouvernement du Canada engage un montant maximum de 697 millions de
dollars des coûts admissibles. Dans le cadre d’un fonds fiduciaire, la
province de l’Ontario a déjà offert 670 millions de dollars pour ce
projet. La ville de Toronto et la municipalité régionale de York ont déjà
engagé leur contribution et assumeront les coûts restants.
Le fédéral s’engage à financer ce projet à condition que soit mené un
contrôle préalable, qu’une entente de négociation soit négociée et que le
promoteur respecte les conditions des ministres fédéraux des Finances et
des Transports, de l’Infrastructure et des collectivités.
Outre le financement offert par les trois ordres de gouvernement, la ville
de Toronto et la municipalité régionale de York envisageront d’autres
sources de financement et d’approvisionnements, tels que des partenariats
publics-privés.
Le projet devrait être achevé d’ici 2015.
AcceleRide de Brampton
Le projet prévoit la construction d’un service d’autobus express (SAE) qui
empruntera les principaux corridors de transports de Brampton et reliera
le centre-ville au nord et à l’ouest, de même que la ville de Mississauga
et la municipalité régionale de York. Le gouvernement du Canada s’engage à
verser une somme maximale de 95 millions de dollars, la province de
l’Ontario ayant déjà offert l’équivalent. La ville de Brampton assumera
les coûts restants.
Le projet sera construit en deux phases, la première qui devrait être
terminée d’ici 2010, et le tout, en 2021.
Voie réservée aux autobus à Mississauga
Une voie réservée aux autobus sera construite pour relier les
collectivités qui longent l’autoroute 403 et le corridor Eglinton entre
Oakville et Toronto. Onze stations seront construites le long de ce
trajet.
Le gouvernement du Canada s’engage à verser une somme maximale de 83
millions de dollars, la province de l’Ontario ayant déjà offert 88
millions. La ville de Mississauga et la commission des transports de
l’Ontario assumeront les coûts restants.
Le projet devrait être achevé d’ici 2012.
Partie 1 de la Phase II du projet VIVA dans la région de York
Le réseau express régional VIVA sera amélioré par la construction d’une
voie rapide réservée aux autobus le long de la rue Yonge, de la station de
métro Finch au centre Richmond Hill et le long de l’autoroute 7, du centre
Markham à la rue Yonge.
Le gouvernement s’engage à verser jusqu’à 85 millions de dollars des coûts
admissibles.
Le fédéral s’engage à financer les projets aux conditions suivantes : une
contribution équivalente de la province de l’Ontario, un contrôle
préalable, la négociation d’une entente de contribution et l’engagement
pris par le promoteur de respecter les conditions des ministres fédéraux
des Finances et des Transports, de l’Infrastructure et des collectivités.
Le projet devrait être achevé d’ici 2010.
Projet de réseau express dans la région de Durham
Un financement sera accordé à la municipalité régionale de Durham pour
qu’elle raffine sa stratégie de transport urbain et ses plans de mise en
œuvre du réseau express d’autobus. Il s’agira notamment de montrer comment
s’adapter à la croissance urbaine, d’évaluer les options possibles, de
voir comment elles peuvent s’intégrer à d’autres services, de faire des
projections détaillées de fréquentation et de mener des analyses de
rentabilité.
Le gouvernement du Canada s’engage à verser une somme maximale de 2,5
millions avec une contribution équivalente de la province de l’Ontario.
Les travaux devraient commencer cette année.
Les projets d’infrastructures d’autoroutes annoncés aujourd’hui dans le
cadre de l’initiative ÇA ROULE comprennent notamment :
Le prolongement de l’autoroute 407 Est jusqu’à l’autoroute 35/115
L’autoroute 407 sera prolongée de 67 kilomètres vers l’est à partir du
chemin Brock à Pickering jusqu’à l’autoroute 35/115 à Clarington. Il y
aura deux voies de raccordement nord-sud à l’autoroute 401 : l’une à
partir d’Ajax/Whitby, l’autre à partir d’Oshawa/Clarington. On prévoit
aussi une nouvelle voie réservée aux transports en commun.
La province de l’Ontario doit déterminer les modes de financement et
d’exécution du projet, qui devrait être terminé d’ici 2013.
Élargissement de l’autoroute 7 dans la région de Durham
L’autoroute 7, dans la municipalité régionale de Durham, sera élargie
entre le chemin Brock et l’autoroute 12. Ces travaux devraient rendre la
circulation plus fluide dans cette région en pleine croissance de la RGT
et améliorer les voies de raccordement à l’autoroute 407.
La province de l’Ontario financera ce projet d’une valeur de 55 millions
de dollars.
Les travaux devraient commencer en 2009 et se terminer d’ici 2012.
Prolongement de l’autoroute 404
Ce projet prévoit le prolongement de l’autoroute 404 nord entre Green Lane
et le chemin Ravenshoe. Ces travaux pourraient réduire les temps de
déplacement, appuyer le développement économique, absorber le trafic des
banlieues et des routes locales dans la municipalité régionale de York.
La province de l’Ontario, qui est responsable du projet, y engage 250
millions de dollars.
Les travaux devraient être terminés d’ici 2012