Autres discours officiels

[harper=20060206]

[lieu=ottawa]

C’est un grand honneur et une énorme responsabilité d’être assermenté

comme vingt deuxième premier ministre du Canada.

Le changement pacifique de gouvernement que nous vivons aujourd’hui est un

éloquent témoignage pour notre démocratie, et nous devons toujours être

reconnaissants envers les milliers de Canadiens qui ont sacrifié leur vie

pour la défendre.

Et avec cette transition, le moment est venu d’écrire un nouveau chapitre

de l’histoire du Canada.

Le 23 janvier, les électeurs et les électrices du Canada ont opté pour le

changement et je suis heureux de leur présenter aujourd’hui l’équipe

d’hommes et de femmes qui mènera ce changement.

Notre équipe est talentueuse et diversifiée, elle est à l’image du Canada.

Nous allons travailler fort pour tous les Canadiens et Canadiennes.

Le Cabinet que j’ai constitué est plus petit.

Mais il sera plus ciblé et plus efficace.

Et je tiens à remercier M. Derek Burney et son équipe pour le travail

qu’ils ont accompli dernièrement pour réaliser notre transition.

En tant que gouvernement, notre mission est claire.

Nous miserons sur les réalisations communes des Canadiens et des

Canadiennes, d’hier et d’aujourd’hui pour que notre pays reste fort, uni,

indépendant et libre.

Nous allons accroître la confiance des citoyens de tout le pays dans les

institutions publiques en rendant le gouvernement plus responsable et plus

efficace.

Nous allons favoriser la croissance et l’emploi en récompensant le travail

et l’innovation.

Nous allons améliorer la qualité de vie dans nos collectivités en aidant

nos aînés, nos familles et nos enfants.

Et nous allons renforcer le Canada en défendant la sécurité de nos

quartiers, les intérêts de notre pays et notre unité nationale.

Peu après cette cérémonie, notre Cabinet se réunira pour la première fois.

Nous savons qu’il ne sera pas facile de gouverner dans un contexte

minoritaire.

Mais nous avons nos priorités législatives et gouvernementales.

Et nous collaborerons avec les autres afin de trouver des objectifs à

partager et des idées à mettre en commun.

Notre première priorité, ce sera de faire le ménage au gouvernement.

Et nous nous emploierons sans tarder à adopter et à appliquer la Loi

fédérale sur l’imputabilité.

Les travailleurs canadiens ont besoin d’un véritable allégement fiscal,

sur lequel ils peuvent compter.

C’est pourquoi nous allons réduire la charge fiscale, en commençant par la

TPS.

De plus en plus, nos villes et nos collectivités sont menacées par

l’augmentation de la criminalité rattachée aux armes de poing, aux gangs

de rue et aux drogues.

Nous allons mettre en œuvre une réforme en profondeur de notre système de

justice qui protégera nos concitoyens et nos collectivités.

Élever nos enfants en 2006, ce n’est pas facile.

C’est pourquoi nous allons faire en sorte d’accroître le choix en matière

de garde d’enfants en aidant directement les parents financièrement et en

créant davantage de places en garderie.

Enfin, les Canadiens ont payé pour des services de santé de qualité.

Ils méritent d’avoir accès aux soins quand ils en ont besoin. Une garantie

sur les délais d’attente pour les patients leur assurera cet accès.

Nous allons collaborer avec les provinces afin de mettre en place cette

garantie en matière de santé et régler le problème du déséquilibre fiscal.

Nous avons l’intention de respecter les engagements que nous avons pris

envers la population canadienne.

Il y a plusieurs éléments sur lesquels notre programme se rapproche de

celui des autres partis.

Nous allons nous efforcer d’amener les partis à travailler ensemble.

C’est ce que veulent les Canadiens et c’est ce que veut notre

gouvernement.

En terminant, j’aimerais vous parler de certains des choix que j’ai faits

aujourd’hui.

Au cours de la dernière législature, assis face aux banquettes du

gouvernement, j’ai été constamment impressionné par David Emerson.

C’est un homme d’une grande intelligence. Un homme qui a de brillants

antécédents dans le secteur privé et qui est clairement dévoué à la chose

publique.

J’ai demandé à David Emerson de se joindre au nouveau gouvernement, et il

a accepté.

Je lui en suis reconnaissant et je sais que le ministre Emerson compte

servir avec enthousiasme la population de la Colombie-Britannique – et

l’ensemble des Canadiens – au cours de la prochaine législature.

La région de Montréal est la seconde région métropolitaine en population

au Canada, un centre dynamique et cosmopolite connu dans le monde entier.

Montréal est une ville très importante pour le Canada.

Et elle l’est certainement pour mon gouvernement.

Pour cette raison, j’ai demandé à Michael Fortier, un dirigeant

d’entreprise à Montréal, de se joindre à mon Cabinet. Il sera un excellent

porte-parole pour la grande région de Montréal et pour la population du

Québec dans mon gouvernement.

Le ministre Fortier acceptera le poste de sénateur à condition qu’il

démissionne de son poste et soit candidat au Parlement au cours des

prochaines élections fédérales.

J’ajouterais que Peter Mackay a accepté, en plus de son portefeuille et de

ses responsabilités régionales, de servir à titre de ministre responsable

de l’Île-du-Prince-Édouard au sein du gouvernement.

Le ministre Mackay possède, comme vous le savez, de profondes racines dans

la région de l’Atlantique et il connaît très bien l’Île-du-Prince-Édouard

et son gouvernement provincial.

Il servira bien les intérêts des habitants de cette province au sein du

nouveau Cabinet.

Il est maintenant temps que le nouveau gouvernement du Canada se mette au

travail.

Nous allons relever le défi.

Et nous sommes impatients de vous servir.

Merci.

[harper=20060215]

[lieu=ottawa]

Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour cette

cérémonie spéciale.

Nous soulignons aujourd’hui une date historique pour le Canada.

Cette date est historique pour deux raisons importantes.

Premièrement, il y a 41 ans, le premier unifolié rouge et blanc était

hissé sur la colline du Parlement, puis aux quatre coins de ce grand pays,

d’un océan à l’autre et dans le Grand Nord.

Deuxièmement, c’est un grand jour aujourd’hui parce que le gouvernement et

le peuple du Canada prennent officiellement possession du tout premier

drapeau qui a flotté au sommet de la tour de la Paix le 15 février 1965.

J’aimerais tout d’abord offrir mes remerciements les plus sincères à

Madame Elizabeth Hoffman-Lamoureux pour avoir permis de concrétiser ce

moment. Son mari, l’honorable Lucien Lamoureux, un distingué ancien

président de la Chambre des communes, a protégé ce symbole unique et

puissant de notre pays.

Madame Hoffman-Lamoureux, je vous remercie pour votre générosité et, plus

important encore, pour votre empressement à vous joindre à nous

aujourd’hui et faire de cette cérémonie un événement encore plus

significatif.

Depuis 1867, nos drapeaux nationaux ont été présents lors de bon nombre

des moments marquants qu’ont vécus les Canadiens.

Les versions successives du Red Ensign étaient là sur le champ de bataille

quand les Canadiens ont combattu en Europe pendant la Grande Guerre et

ensuite, dans les régions du monde entier pendant la Seconde Guerre

mondiale.

Le nouvel unifolié nous a aidés à accueillir le monde à l’Expo 67, il a

salué les visiteurs aux Jeux olympiques de 1976 et de 1988 et il flottait,

dans toute sa gloire, quand nous sommes entrés dans un nouveau siècle en

l’an 2000.

L’an dernier, il a accompagné les Forces canadiennes qui ont porté secours

aux sinistrés de l’Asie du Sud, de la Nouvelle-Orléans et du Pakistan.

En fait, au cours des quarante dernières années, la feuille d’érable a

orné le revers des délégués du Canada, elle a été portée bien en évidence

sur les uniformes des Canadiens qui ont travaillé à promouvoir les valeurs

et les intérêts canadiens à l’étranger – elle a même fait le tour du globe

lors de missions spatiales.

Notre drapeau, Mesdames et Messieurs, est plus qu’un emblème sur un bout

de tissu. C’est un symbole national, et les symboles – quand ils

représentent le bien – nous rassemblent.

L’un des mes premiers souvenirs est celui des passions suscitées dans mon

quartier de Toronto par le débat sur le drapeau et celui du jour où ma

classe de maternelle a été témoin de la levée du nouveau drapeau sur le

toit de l’école primaire Northlea.

Ce débat vigoureux, quoique profondément démocratique, sur le choix de

notre drapeau il y a plus de 40 ans, portait sur un emblème, et non sur

une destination.

Pour tous ceux qui ont participé au débat, notre drapeau, peu importe le

choix qui a été fait, représente un pays fort, uni, indépendant et libre.

Il nous représente. Et c’est pourquoi nous ressentons une telle fierté

quand nous l’apercevons au pays et à l’étranger.

Notre devoir, le mien comme Premier ministre et le vôtre comme Canadiens,

consiste à faire en sorte que ce drapeau inspire la même fierté aux

générations à venir.

Car bientôt, nous leur demanderons de porter notre drapeau et notre pays

plus haut et plus loin.

En ce Jour du drapeau national du Canada, célébrons ensemble les valeurs

que symbolise notre drapeau.

Renouvelons notre engagement de préserver ces valeurs fondamentales qui

ont fait du Canada le pays admirable qu’il est devenu.

À tous ceux qui sont présents ici aujourd’hui et à tous les Canadiens :

Heureux Jour du drapeau national du Canada!

Merci.

[harper=20060313]

[lieu=ottawa]

Merci de votre accueil chaleureux.

Je suis très heureux de me retrouver aujourd’hui parmi vous.

Je suis très fier de pouvoir rencontrer les membres de nos Forces armées

qui participent à cette mission fondamentale.

Je veux d’abord vous dire à quel point je suis fier du travail que vous

faites.

Vous risquez votre vie pour :

défendre nos intérêts nationaux;

protéger le Canada et le monde contre le terrorisme;

aider le peuple afghan à reconstruire son pays.

Je vous remercie.

Les Canadiens et les Canadiennes vous remercient.

Le peuple afghan vous remercie.

L’intérêt national du Canada

Votre travail est important puisqu’il est dans notre intérêt national que

l’Afghanistan devienne un pays libre, démocratique et paisible.

Avant d’être affranchi du régime des talibans, l’Afghanistan a souvent

servi d’incubateur pour Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes.

Cette réalité nous a touchés de façon tragique le 11 septembre lorsque

deux douzaines de Canadiens ont perdu la vie – soudainement et

gratuitement – dans la destruction du World Trade Center.

Il s’agissait de Canadiens ordinaires – des gens qui avaient des familles,

des partenaires et des enfants, et qui rêvaient d’un avenir meilleur,

comme l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes – des gens qui sont

morts soudainement et sans raison aux mains de fanatiques.

Depuis, Al-Qaïda a fait du Canada une cible pour des attaques terroristes.

Et au-delà de la menace du terrorisme plane la menace des drogues.

Un Afghanistan instable représente une proie facile pour les barons de la

drogue qui le verraient comme une zone protégée pour produire de

l’héroïne, substance qui fait ses propres ravages dans nos rues.

Le Canada est un grand pays, mais pas une île.

Les événements qui surviennent dans des endroits comme l’Afghanistan nous

concernent et présentent une menace pour nous tous au Canada.

Tradition canadienne de leadership

Mais votre travail n’est pas seulement de défendre les intérêts du Canada.

Il consiste aussi à renforcer le leadership international du Canada et à

prendre position dans les dossiers importants au lieu de simplement

critiquer de l’extérieur.

On ne peut pas mener de l’extérieur.

Je veux que le Canada soit un chef de file.

Et je sais que vous voulez être au service d’un pays qui mène, pas d’un

pays qui se contente de suivre.

Et c’est exactement ce que vous faites : vous participez à une opération

de sécurité de l’ONU dirigée par le Canada et qui respecte vraiment trois

traditions canadiennes, c’est-à-dire : faire preuve de leadership dans les dossiers mondiaux;

intervenir; faire le bien lorsque c’est nécessaire. Mission humanitaire

Finalement, il faut souligner le travail humanitaire remarquable que vous

faites. Vous collaborez avec le peuple et le gouvernement d’Afghanistan

afin d’accroître la sécurité des Afghans, de les aider à rebâtir leur pays

et de leur assurer, ainsi qu’à leurs enfants, une meilleure qualité de

vie.

Bien du travail a déjà été accompli.

La reconstruction contribue à réduire la pauvreté.

Des millions de personnes peuvent maintenant voter.

Les femmes jouissent de plus de droits et de possibilités économiques

qu’on aurait pu imaginer sous le régime des talibans. Les enfants afghans

sont retournés à l’école pour apprendre la même chose que les enfants

canadiens.

Ces causes représentent d’importantes victoires pour le peuple afghan et

méritent qu’on les défende.

Défense des valeurs canadiennes

Bien entendu, il n’est peut-être pas toujours facile de promouvoir ces

valeurs canadiennes fondamentales.

Ce n’est jamais facile pour les hommes et les femmes qui se trouvent sur

la ligne de front.

Et il y a peut-être des gens qui ont envie de tout laisser tomber et de

prendre leurs jambes a leur cou.

Mais ce n’est pas votre façon de faire.

Ni la mienne.

Ce n’est pas non plus la façon de faire des Canadiens et des Canadiennes.

Nous ne prenons pas d’engagements pour nous sauver à la première

difficulté.

Ce n’est pas notre façon de faire et ce n’est pas comme cela que nous

allons procéder.

Conclusion

Mes amis, nous avons fait des progrès réels.

Votre travail est fondamental pour le Canada.

Pour le monde libre.

Et pour le peuple afghan.

Alors que vous vous préparez à retourner au travail, sachez que je suis

avec vous.

Votre gouvernement est avec vous.

Et, ce qui compte le plus, c’est que les Canadiens et les Canadiennes sont

avec vous.

Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060323]

[lieu=ottawa]

Je vous remercie de votre accueil chaleureux.

Il est normal que nous soyons ici en ce jour où nous pouvons tous voir le

bon travail que font les employés du gouvernement fédéral.

J’ai demandé cette rencontre parce que je tiens personnellement à

transmettre mon soutien – et celui de notre nouveau gouvernement – à la

fonction publique.

Comme conservateurs, nous croyons dans l’institution qu’est la fonction

publique et dans l’idéal qu’elle représente. Car si nous célébrons le rôle

essentiel que joue le secteur privé et le monde des affaires pour produire

de la richesse, nous comprenons aussi que notre succès en tant que nation

dépend du rôle vital que doit jouer le gouvernement, et en particulier un

gouvernement national, qui reflète les pratiques exemplaires et les idéaux

les plus élevés de la fonction publique.

Il nous faut un gouvernement efficace, capable de prendre des mesures en

faveur des Canadiens moyens qui travaillent et de leur famille. Un

gouvernement fédéral qui travaille de concert avec les provinces. Et un

gouvernement fédéral qui fait avancer et défend les intérêts du Canada sur

la scène internationale.

Comme vous le savez tous, j’ai récemment eu l’occasion de voir en personne

l’action menée en notre nom – et au nom de l’humanité tout entière – par

les fonctionnaires canadiens en Afghanistan, par nos soldats qui

combattent le terrorisme et enlèvent les mines et les explosifs, par nos

agents de développement qui aident et qui enseignent, et par nos

diplomates qui coordonnent ces efforts sur le terrain et de par le monde.

Voilà des exemples héroïques de services publics rendus dans des

conditions extrêmes. Ces exemples soulignent les raisons pour lesquelles

le fonctionnariat n’est pas qu’une simple profession honorable, mais

qu’elle est d’une importance vitale pour le bien-être de notre pays.

Un gouvernement efficace doit pouvoir compter sur des fonctionnaires

efficaces – et c’est pourquoi je suis si fier d’être présent parmi vous

aujourd’hui.

En effet, lorsque je regarde autour de moi, lorsque je compare les défis

qui sont les miens à ceux, par exemple, du président Karzaï, je vois à

quel point nous avons la chance, dans ce pays, d’avoir une fonction

publique moderne, polyvalente et composée de gens comme vous,

professionnels, dévoués et hautement compétents.

Année après année, vous êtes appelés à administrer et à mettre en œuvre

les lois et politiques de portée considérable du gouvernement du Canada et

ce, de façon équitable, impartiale et sage au profit de tous les

Canadiens. Un simple coup d’œil permet de constater l’énorme diversité de

la fonction publique fédérale du Canada, ainsi que l’étendue de votre

expérience et de votre talent.

Vous êtes les douaniers qui gardent nos frontières contre ceux qui

mettraient nos collectivités en danger en apportant des armes ou des

drogues illégales. Vous êtes les infirmières de la santé publique qui

travaillent assidûment tous les jours, 24 heures par jour, pour améliorer

la santé des collectivités canadiennes, souvent dans des endroits

éloignés. Vous êtes le personnel chargé de la comptabilité, des finances

et de la vérification qui se penche sur les comptes, les factures et les

transactions chaque jour afin de garantir que les précieux impôts des

contribuables sont dépensés judicieusement. Et vous êtes les scientifiques

et les inspecteurs agricoles qui protègent l’approvisionnement alimentaire

de la nation. Bref, vous, les quelque 170 000 personnes qui composez la

fonction publique, vous êtes un groupe dévoué et qui a des principes. Vous

servez le pays de mille et une façon qui sont toutes d’une importance

cruciale pour le bien-être des Canadiens.

Voilà pourquoi je tiens aujourd’hui à vous offrir à tous – et à tous ceux

que vous représentez – les plus chaleureux remerciements de mon

gouvernement et d’une nation reconnaissante pour le dur travail que vous

accomplissez avec dévouement et professionnalisme.

Toutefois, l’excellente fonction publique qui est la nôtre aujourd’hui

n’est pas apparue comme par magie et ne peut être tenue pour acquise. Elle

s’est construite sur plusieurs générations, grâce à de bonnes politiques,

à de saines pratiques et à d’honnêtes gens. Mais sa vie a été semée

d’embûches. Les historiens nous disent par exemple qu’au tout début de

notre histoire, dans l’enfance de notre pays, tout n’allait pas pour le

mieux dans notre service civil naissant, comme nous l’appelions alors. Les

nominations politiques et le népotisme sapaient le moral du personnel et

nuisaient à l’image publique de l’institution que beaucoup soupçonnaient

d’être devenue corrompue et le paradis du favoritisme.

Conscients que le système ne fonctionnait pas aussi bien qu’il aurait dû,

les parlementaires ont effectué un certain nombre de réformes, dont :

la création en 1908 de la commission du service civil pour superviser et

réglementer les nominations et les promotions et s’assurer qu’elles

étaient fondées sur le mérite;

et l’adoption en 1918 de la Loi sur le service civil pour clarifier son

mandat et les procédures qu’il devait suivre.

Combinées, ces deux mesures – la création de la Commission du service

civil et la promulgation de la Loi sur le service civil – ont été les

assises de l’organisation hautement professionnelle et impartiale qu’est

aujourd’hui la fonction publique fédérale.

Récemment, le Parlement a voté une loi pour la moderniser et une loi sur

l’emploi dans la fonction publique. Ces deux lois sont tout à fait

révélatrices des modes de délégation des pouvoirs et de l’importance

accordée au mérite dans le recrutement et les promotions.

Si ces mesures ont constitué de grands progrès, il est encore difficile

aujourd’hui de faire en sorte que la fonction publique observe les normes

les plus exigeantes d’intégrité, d’efficacité et d’imputabilité. Nous

savons tous que l’image du gouvernement du Canada a, ces dernières années,

été ternie par diverses révélations très médiatisées de gaspillages et

d’abus, dont la plus importante a été celle du scandale des commandites.

Comme on pouvait s’y attendre, les Canadiens en ont été très fâchés et

nous ont dit – à nous les politiciens – qu’ils voulaient qu’on y remédie.

Je peux leur dire que les fonctionnaires ne l’ont pas moins été et que,

eux aussi, veulent qu’on y remédie.

Soyons clairs, ni moi ni mon gouvernement ne blâmons les fonctionnaires de

ce qui est arrivé.

Certains ont prétendu que vous en aviez la responsabilité. Et ils ont donc

réagi en imposant de plus en plus de règles pour empêcher les

fonctionnaires de prendre et d’exécuter les décisions pour lesquelles ils

sont payés. A mon avis, il ne pouvait pas y avoir d’approche plus erronée.

Vous n’avez pas dépassé la mesure. Ce sont vos maîtres politiques qui l’on

fait.

Le gouvernement n’imposera pas d’autres règlements. Il verra au contraire

s’il peut annuler ceux qui nuisent à votre efficacité. Par des lois et des

mesures connexes prises au sommet, nous fixerons des principes et des

politiques pour renforcer la bonne gouvernance et ainsi :

renforcer l’efficacité et récompenser l’intégrité,

accorder la responsabilité et exiger l’imputabilité.

Nous pourrons donc donner aux Canadiens et aux Canadiennes le gouvernement

propre et honnête qu’ils attendent et méritent. C’est exactement ce que

nous ferons en adoptant très bientôt la Loi fédérale sur l’imputabilité.

Et c’est là notre intention – faire de la Loi fédérale sur l’imputabilité

et du plan d’action dont elle sera assortie, la première priorité de notre

gouvernement au retour du Parlement.

Essentiellement, nous espérons remplacer la culture du « tout m’est dû »

qui caractérisait l’ancien régime par une nouvelle culture de

l’imputabilité et changer ainsi à jamais la façon dont les choses se

passent à Ottawa.

Cette loi aura des effets positifs pour les fonctionnaires fédéraux.

Elle améliorera votre sort en rendant le système plus juste. Par exemple,

nous croyons qu’il n’est pas normal de parachuter des agents politiques

aux postes élevés, qui vous passeraient ainsi devant, alors que vous vous

y étiez préparés depuis des années. Ce n’est pas juste. Et nous allons

mettre un terme à cette pratique.

Dorénavant, les promotions seront déterminées en fonction des compétences

et du rendement, et non des contacts politiques.

Outre les postes essentiels de la fonction publique, nous appliquerons les

principes du mérite aux milliers de nominations ministérielles qui sont

faites chaque année. C’est pourquoi dès le premier jour, nous avons

insisté pour que toutes les nominations soient fondées sur le mérite. Et

c’est pourquoi nous allons officialiser cela en mettant en place une

commission des nominations publiques pour :

établir des critères fondés sur le mérite pour toute nomination à la

tête de conseils, de commissions et d’organismes fédéraux; et

s’assurer que les concours pour les postes soient largement publicisés

et menés de manière équitable.

Comme vous le savez, nous avons déjà pris des mesures pour rendre les

nominations diplomatiques aux professionnels non politiques, chaque fois

que cela convient. Notre nouvelle commission des nominations publiques

fera non seulement en sorte que les gens compétents soient nommés à partir

d’un processus équitable, mais elle veillera aussi à éliminer les postes

faisant l’objet de nominations politiques, chaque fois que cela n’est pas

nécessaire.

Nous savons qu’une organisation aussi importante que la fonction publique

fédérale ne sera jamais parfaite ou à l’abri de mauvaises actions. Grâce à

la Loi fédérale sur l’imputabilité, nous voulons nous assurer que les

fonctionnaires qui dénoncent des comportements contraires à l’éthique ou

illégaux dont ils sont témoins au gouvernement puissent le faire sans être

menacés de représailles.

Ainsi, la Loi permettra :

d’assurer que tous les Canadiens, et pas seulement les fonctionnaires,

qui rapportent des conduites inacceptables du gouvernement sont

protégés,

d’empêcher que le gouvernement ne puisse dispenser de la Loi les

sociétés d’État et d’autres organismes,

de faire en sorte que les dénonciateurs aient accès aux tribunaux et

disposent d’avis juridiques suffisants.

Les éléments de la loi fédérale sur l’imputabilité que je viens de

mentionner auront un impact positif et direct sur la fonction publique.

Mais je sais que plusieurs autres parties sont aussi d’intérêt. Par

exemple :

le renforcement des pouvoirs des agents indépendants du Parlement, y

compris la vérificatrice générale, et le fait que leur nomination soit

basée sur un consensus des partis politiques;

l’examen et la modification des règles de passation de marché afin que

le processus d’approvisionnement du gouvernement soit libre d’ingérence

politique;

la limite des dons aux partis politiques fédéraux et à leurs candidats

de 1 000 $ par an et l’interdiction des contributions des sociétés et

des syndicats;

des mesures destinées à élargir l’accès à l’information, ainsi que de

nombreuses autres propositions qui seront présentées aux parlementaires

sous forme de projet de loi qu’ils pourront commenter;

l’élimination des pseudofiducies. Les ministres auront soit à placer

leurs affaires dans des vraies fiducies, soit à s’en dessaisir.

Comme je l’ai déjà dit, mon gouvernement apprécie à la fois la création de

richesses par le secteur privé et la fonction publique – les deux

suscitent des vocations nobles. Mais ensemble, elles ne font pas bon

ménage.

Nous sommes résolus à mettre fin au syndrome de la porte tournante

qu’empruntaient si souvent par le passé les cabinets de ministres, la

haute fonction publique et l’industrie du lobbying. Nous interdirons aux

titulaires de ces postes de faire du lobbying auprès du gouvernement

fédéral pendant cinq ans après avoir quitté leurs fonctions. Nous

éclaircirons et renforcerons la Loi sur l’enregistrement des lobbyistes et

les pouvoirs du registraire et nous ferons voter une loi sur le code

relatif aux conflits d’intérêt.

Comme vous pouvez le voir, ces changements – et de nombreux autres que

comporte la Loi – modifieront de façon spectaculaire les modes opératoires

de la politique fédérale et du gouvernement de ce pays. Mais pour que cela

fonctionne, nous aurons besoin de votre aide et de votre collaboration

active – puisque vous êtes les experts en ce qui concerne les réalités et

les opérations quotidiennes du gouvernement fédéral.

Le Canada est un pays fort, uni, indépendant et libre.

Ces atouts nous ont en grande partie été donnés par des générations de

fonctionnaires dévoués et loyaux. Mon gouvernement veut que les

institutions fédérales fassent preuve d’efficacité, d’honnêteté et

d’imputabilité, et qu’elles soient largement perçues comme telles. Cela

veut dire que je compte sur vous – les fonctionnaires fédéraux du Canada –

pour nous aider à offrir des services au pays et à faire preuve de

leadership dans le monde entier.

Mon gouvernement et moi sommes impatients de travailler avec vous en vue

d’offrir aux Canadiens et aux Canadiennes l’administration saine, efficace

et imputable qu’ils attendent et méritent.

Merci beaucoup.

[harper=20060328]

[lieu=ottawa]

Merci beaucoup de me donner l’occasion d’être des vôtres aujourd’hui alors

que nous nous préparons en vue d’une nouvelle législature et d’un nouveau

discours du Trône.

Je sais que vous avez tous travaillé très fort…

… et vos efforts ne sont pas passés inaperçus.

Le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour le

changement. Et ils ont demandé à notre parti de diriger ce changement.

Un changement qui rétablira l’imputabilité à Ottawa.

Un changement qui produira des résultats réels pour les familles actives

ordinaires.

Un changement qui nous permettra de bâtir un Canada fort, uni, indépendant

et libre.

Mes amis, voilà tout un défi.

Mais les Canadiennes et les Canadiens nous ont fait confiance et nous

devons nous montrer dignes de cette confiance. Nous allons honorer nos

promesses.

Bien sûr, le changement que veulent les Canadiennes et les Canadiens n’a

pas l’heur de plaire à tout le monde.

Prenons par exemple notre nouvelle opposition officielle.

À entendre les libéraux, on croirait qu’ils ont le droit d’être au

pouvoir.

On croirait que les récentes élections, au cours desquelles 70 % des

Canadiennes et des Canadiens ont demandé un changement, n’ont jamais eu

lieu.

Ou, si elles ont eu lieu, les gens devraient voter de nouveau pour

rectifier la situation.

Eh bien, ces élections ont eu lieu, les Canadiennes et les Canadiens ont

voté pour le changement, et ils ne veulent pas voter de nouveau.

Ils veulent que nous leur donnions du changement, et c’est ce que nous

allons faire.

Donc, qu’est-ce que nous ferons?

C’est facile : nous allons tenir les promesses que nous avons faites aux

Canadiennes et aux Canadiens pendant la campagne électorale.

Premièrement, nous allons remettre de l’ordre à Ottawa.

Les Canadiennes et les Canadiens ordinaires ont été horrifiés par les abus

commis dans le cadre du scandale des commandites.

Ils n’arrivaient tout simplement pas à croire que leurs impôts – l’argent

qu’ils ont si durement gagné – aient été détournés à des fins de politique

partisane. Cela ne se reproduira plus. Nous allons proposer une nouvelle

loi fédérale sur l’imputabilité.

Une loi qui :

durcira les règles qui régissent le lobbying;

donnera plus de pouvoir aux hauts fonctionnaires indépendants du

parlement;

assurera une protection réelle aux dénonciateurs

mettra fin à l’influence des gros capitalistes au sein des partis

politiques grâce à une réforme du financement électoral.

L’époque des réceptions de lobbying à 5 000 $ est révolue.

En d’autres termes, les Canadiennes et les Canadiens se sont donné le

gouvernement efficace et intègre dont ils rêvaient et auquel ils ont

droit.

Et leurs impôts seront utilisés de manière responsable et respectueuse.

Réduction de la TPS

Nous allons ensuite aider les Canadiennes et les Canadiens ordinaires à

joindre les deux bouts en réduisant la TPS de 7 % à 6 %, puis

éventuellement à 5 %.

Nous allons diminuer les impôts, en commençant par la TPS, parce que nous

voulons que les Canadiennes et les Canadiens gardent une plus grande

partie de leur revenu pour les nécessités de la vie.

Qu’il s’agisse d’économiser pour faire instruire leurs enfants;

de réduire le prix d’achats importants comme un véhicule ou un appareil

ménager

ou de réduire le coût d’articles courants.

Ces réductions vont laisser chaque année des centaines de dollars de plus

dans les poches des Canadiennes et des Canadiens.

Nous allons présenter une série de mesures fiscales dans notre budget.

Ces mesures vont se traduire non seulement par une réduction des impôts,

mais encore par un changement dans la façon de les réduire.

Parce que, sous notre gouvernement, tous les foyers sans exception

profiteront de l’allégement des impôts et auront plus d’argent.

Des collectivités plus sûres

Nous allons aussi rendre nos collectivités plus sûres en sévissant contre

le crime.

Les Canadiennes et les Canadiens doivent pouvoir marcher dans le

centre-ville sans s’inquiéter d’être atteints par une balle perdue tirée

par un bandit, ou heurtés par une voiture faisant une embardée au cours

d’une chasse à travers les rues.

Nous allons faire cela – non pas en attaquant les fermiers ou les

chasseurs de canards – mais en donnant à la police et au système

judiciaire les outils dont ils ont besoin pour faire leur travail.

Et nous attaquerons à la source le problème de la criminalité juvénile en

aidant les jeunes à faire les bons choix.

Des familles plus fortes

Nous allons renforcer les familles en accroissant les choix offerts aux

parents en matière de garde d’enfants.

Car nous savons que chaque famille est différente et qu’il n’y a pas

d’approche universelle capable de répondre aux besoins de chacune.

C’est pourquoi nous leur donnerons le choix en remettant aux parents 1 200

$ par année par enfant de moins de 6 ans.

Les libéraux leur offrent un gros zéro! Vous savez, les libéraux veulent

faire croire aux Canadiennes et aux Canadiens que le choix qu’ils ont est

entre notre programme et le leur.

Mais c’est là un faux choix, car leur plan n’est pas du tout un plan.

Après 13 ans, il n’y a jamais eu de places en garderie libérales

gratuites, universellement accessibles et aisément disponibles, comme ils

aiment le prétendre.

Ce qui signifie que, pour les parents, le choix est clair.

Notre gouvernement offre 1 200 $ par an. Les libéraux offrent un gros

zéro. Notre gouvernement a un plan d’incitatifs fiscaux réel pour créer

125 000 places en garderie sur les lieux de travail.

Le plan des libéraux consiste ni plus ni moins qu’à déplacer l’argent

destiné aux services de garde entre politiciens. Notre plan fournit une

aide financière directe. Pas le leur.

Notre plan permettra de créer des places en garderie. Le leur n’en a pas

créé.

Les Canadiennes et les Canadiens veulent un choix réel en matière de garde

d’enfants, et c’est ce que le présent gouvernement leur donnera.

Nous allons aussi donner aux Canadiennes et aux Canadiens les soins de

santé qu’ils ont payés, en travaillant avec les provinces et en créant des

garanties de délais d’attente pour les patients.

Un tel système permettra aux gens de se faire soigner, aux frais de

l’État, dans une autre région s’ils ne peuvent recevoir près de chez eux

les soins médicaux dont ils ont besoin dans des délais raisonnables.

Il s’agit ici d’offrir plus d’options et une plus grande souplesse aux

Canadiennes et aux Canadiens

Nous devons travailler pour bannir à jamais la possibilité que des gens

meurent pendant qu’ils attendent de recevoir un traitement.

Au cours de la campagne électorale et depuis lors, nous avons clairement

signalé que nous prendrions des mesures pour renforcer notre fédération.

Et je peux vous dire que tous les premiers ministres provinciaux partagent

cette volonté avec nous.

En grand nombre, les Québécoises et les Québécois veulent tourner la page

sur ces querelles stériles.

Et nous allons faire en sorte qu’il y en ait encore davantage qui veulent

se joindre à nous en travaillant avec eux, et non contre eux.

Dorénavant, le fédéral ne se conduira plus en patron qui-sait-tout, et le

Québec trouvera en nous un véritable partenaire. Enfin, nous allons

renforcer et sécuriser le Canada.

Nous allons prendre des mesures pour empêcher :

les criminels de faire entrer des armes et des drogues en contrebande au

Canada

et pour neutraliser les terroristes qui pourraient tenter de semer la

peur et la mort dans notre pays.

Nous allons protéger la souveraineté du Canada dans l’Arctique et

renforcer la place du Canada dans le monde au moyen de la stratégie de

défense « Le Canada d’abord » qui vise à réparer les années de négligence

des libéraux.

Nous allons rétablir la capacité du Canada de défendre ses frontières –

pour que ce pays que nous aimons reste fort, uni, indépendant et libre.

Et nous allons montrer le leadership du Canada dans le monde en apportant

une contribution appréciable et appréciée sur la scène internationale.

Comme nous le faisons en Afghanistan, où nos jeunes hommes et femmes

accomplissent un travail admirable.

C’est pourquoi nous soutenons fermement le travail, la souffrance et le

sacrifice de nos jeunes hommes et femmes en uniforme qui servent en

Afghanistan.

En conclusion, mes amis, les Canadiennes et les Canadiens ont été témoins

du passé.

Et ils en ont eu assez.

Il nous appartient donc de réparer le gâchis et de leur assurer un nouvel

avenir prospère.

Nous savons ce que nous avons à faire.

Nous savons ce que nous voulons accomplir.

Et, mes amis, ne vous y trompez pas, les Canadiennes et les Canadiens sont

avec nous.

Les Québécoises et les Québécois sont aussi avec nous en grand nombre.

À nous de faire en sorte qu’il y en ait encore davantage qui veulent se

joindre à nous.

Mais, dans un Parlement minoritaire, nous allons avoir besoin de votre

aide plus que jamais auparavant.

Et nous allons avoir besoin de la participation et de l’appui actifs des

Canadiennes et des Canadiens d’un bout à l’autre du pays.

Qu’ils écrivent à leurs députés, qu’ils communiquent avec eux par

courriel, par télécopieur et par téléphone pour leur dire de mettre le

plan à exécution.

C’est-à-dire notre plan pour bâtir un Canada meilleur, où un Québec fort

pourra occuper la place légitime qui lui revient.

Merci à tous d’être venus aujourd’hui, merci pour le travail que vous avez

fait pour nous mener jusqu’ici et pour l’appui enthousiaste que vous

manifestez pour tout ce que nous cherchons à accomplir.

Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada!

[harper=20060403]

[lieu=ottawa]

Merci de me permettre d’être parmi vous aujourd’hui.

C’est pour moi un honneur d’être en compagnie de professionnels, hommes et

femmes, qui se consacrent à assurer, partout au Canada, la sécurité de nos

rues et de nos quartiers pour nos familles.

En tant que représentants nationaux des agentes et des agents de police

canadiens, vous êtes les premiers à constater les conséquences graves de

l’augmentation des crimes liés aux armes de poing, aux gangs et aux

drogues.

Comme vous le savez, le Canada est un pays formidable.

Et c’est en partie grâce au faible taux de criminalité que nous avons

toujours eu.

En fait, nos collectivités paisibles et respectueuses des lois font partie

intégrante de l’identité et des valeurs traditionnelles canadiennes.

Cependant, les temps changent.

Nos villes changent.

Et les rues et quartiers sécuritaires auxquels les Canadiennes et les

Canadiens se sont habitués dans leur vie de tous les jours sont menacés

par le taux de criminalité croissant.

Les crimes liés aux drogues sont à la hausse.

Les crimes liés aux gangs sont à la hausse.

Et le taux d’homicides est aussi à la hausse.

Au cours des mois et des années passés, les médias ont fait état d’un

nombre croissant de cas de violence liés aux drogues, aux armes à feu et

aux gangs, surtout dans la ville de Toronto.

Ces incidents ne semblent plus limités au supposés « quartiers mal famés »

: ils se sont produits au centre-ville, endroit fréquenté par les

familles, les travailleurs, les étudiants et les touristes.

De toute évidence, cela ne peut plus durer.

Pour protéger la façon de vivre canadienne, nous devons nous attaquer aux

crimes liés aux armes à feu, aux gangs et aux drogues.

Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez de la rhétorique. Ils

veulent qu’on agisse et qu’on le fasse immédiatement.

Et c’est ce que le nouveau gouvernement du Canada compte faire – agir.

Tenir les criminels responsables de leurs actes

Premièrement, nous allons tenir les criminels responsables de leurs actes.

Nous allons imposer des peines minimales obligatoires pour les crimes

sérieux, violents et répétitifs.

Nous ferons en sorte que les sanctions soient proportionnelles à la

gravité des crimes – et que les criminels violents soient incarcérés pour

éviter qu’ils ne récidivent.

Ce gouvernement enverra un message clair aux criminels.

Si vous commettez un crime grave, vous serez sévèrement punis.

C’est pourquoi, au cours de notre mandat, nous allons prendre les mesures

qui suivent.

Nous imposerons des peines minimales obligatoires aux trafiquants de

drogue, aux individus qui commettent des crimes au moyen d’armes, à ceux

qui en commettent pendant une libération conditionnelle et aux

récidivistes.

Nous mettrons fin aux peines d’emprisonnement avec sursis pour les

crimes graves.

Nous abrogerons la « clause de la dernière chance »

Et nous remplacerons la libération d’office par une libération

conditionnelle méritée.

Les libérations conditionnelles ne seront plus accordées automatiquement –

comme c’est souvent le cas à l’heure actuelle.

La libération conditionnelle est un privilège – et elle doit être méritée.

Accroître le nombre de patrouilleurs

Pour durcir le ton avec les criminels, nous aurons besoin d’un plus grand

nombre d’agentes et d’agents de police.

C’est pourquoi nous travaillerons également avec nos partenaires des

autres ordres de gouvernement pour veiller à accroître le nombre de

patrouilleurs.

Il s’agit d’une démarche essentielle étant donné qu’à l’heure actuelle,

nombre de corps policiers sont sous-financés et travaillent à la limite de

leurs capacités.

Cet état de choses a eu des conséquences graves sur la sécurité publique.

Le manque de patrouilles policières mène invariablement à un accroissement

des crimes et de leur gravité.

Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit que c’était inadmissible.

Alors nous allons prendre les mesures que voici :

nous mettrons en place un nouveau programme à coûts partagés avec les

provinces et les municipalités afin d’embaucher des agentes et des

agents de police supplémentaires.

Nous réinvestirons dans les services de maintien de l’ordre de première

ligne les économies réalisées grâce au registre des armes d’épaule

et nous investirons du nouveau financement fédéral dans les priorités en

matière de justice criminelle – notamment les programmes pour les jeunes

à risque.

Mettre en place une stratégie nationale antidrogue

Lorsqu’il est question de drogues, les parents et les agentes et agents de

police sont du même avis : nous en avons déjà assez en circulation.

Cette augmentation de la production et de la distribution des drogues

dures a déjà été bien documentée.

Et si nous légalisons des drogues comme la marijuana, il sera plus facile

pour nos enfants de s’en procurer.

C’est pourquoi mon gouvernement s’oppose à la légalisation des drogues –

en particulier en raison du tort qu’elles peuvent causer à nos villes et

nos communautés en accroissant la dépendance et les crimes.

Nous ferons plutôt en sorte que les drogues ne soient distribuées ni dans

les rues, ni à nos enfants. Nous assainirons nos collectivités :

en faisant en sorte que les producteurs et les trafiquants de marijuana

se voient imposer des peines d’emprisonnement minimales obligatoires et

des amendes appréciables;

en mettant en place une stratégie nationale antidrogue assortie d’une

campagne de sensibilisation pancanadienne visant à inciter nos jeunes à

ne pas en consommer au départ;

en ne déposant pas le projet de loi du gouvernement libéral sur la

décriminalisation de la marijuana.

Durcir le ton avec les délinquants sexuels

Enfin, nous allons durcir le ton avec les délinquants sexuels et ceux qui

s’en prennent à nos enfants.

Et pour ce faire :

nous créerons une banque d’ADN efficace de tous les délinquants

dangereux et les délinquants sexuels reconnus coupables d’un crime;

nous augmenterons de 14 à 16 ans l’âge du consentement à des relations

sexuelles entre jeunes et adultes;

nous mettrons en place une politique de tolérance zéro pour toute forme

de pornographie juvénile.

Conclusion

Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils veulent que notre

nouveau gouvernement protège la façon de vivre qui fait du Canada un si

grand pays.

Ils nous ont également dit qu’ils voulaient pouvoir vivre normalement sans

craindre d’être abattus par une balle perdue tirée par un gangster

Ou heurtés par une voiture volée faisant une embardée pendant une

poursuite à travers les rues.

Ils nous ont dit qu’ils veulent vraiment s’attaquer au problème de la

criminalité

et qu’ils veulent mettre un terme à la violence liée aux gangs, aux armes

de poing et aux drogues.

Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils veulent de l’action –

pas d’autres belles paroles.

Et c’est ce que nous allons faire – travailler en étroite collaboration

avec des organisations comme la vôtre.

Ensemble, nous pouvons nous attaquer aux crimes violents et rendre nos

rues plus sûres – et nous allons le faire.

En terminant, je tiens à vous remercier de votre attention, mais surtout

du travail précieux et souvent dangereux que vous accomplissez en notre

nom à tous.

Je vous souhaite d’avoir des discussions fructueuses et me réjouis à

l’idée de collaborer avec vous à renforcer et à sécuriser le Canada dans

les années à venir.

Merci beaucoup. À la prochaine.

[Harper=20060404]

[lieu=ottawa]

Honorables Sénateurs et Sénatrices,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Mesdames et Messieurs,

À titre de représentante de Sa Majesté la reine Elizabeth II, j’ai

l’honneur de souhaiter la bienvenue aux députés nouvellement élus, à

l’occasion de l’ouverture de la première session de la trente-neuvième

législature du Canada. Les Canadiennes et les Canadiens se réjouissent à

la veille du quatre vingtième anniversaire de Sa Majesté ce mois-ci et

saluent son règne de plus de cinquante ans.

Depuis ma nomination à titre de gouverneure générale du Canada, j’ai eu le

privilège de rencontrer des femmes et des hommes qui renouent chaque jour,

à leur façon, avec ce sentiment d’appartenance à ce vaste espace que nous

avons en partage et où des gens de partout ont trouvé un foyer. Des femmes

et des hommes d’idées, de conviction et d’action. Tous responsables, tous

solidaires et pleinement engagés dans leur quartier, leur ville et leur

pays. Et je suis émue de constater à quel point ce pays est riche de

forces vives.

J’ai été particulièrement impressionnée par la teneur des propos des

jeunes et par l’abondance de leurs idées. Des jeunes qui se cherchent une

place et qui ont soif de se faire entendre. Comme cette nouvelle

génération d’entrepreneurs autochtones qui créent de nouvelles

possibilités. Ou ces jeunes des Forces canadiennes dont les efforts

extraordinaires apportent une promesse d’espoir aux populations affligées.

Plus que jamais, nos jeunes sont non seulement la promesse d’un meilleur

avenir, mais aussi la richesse de notre présent.

J’ai rencontré des gens des deux grandes communautés linguistiques, et je

peux affirmer que notre dualité linguistique est un atout pour le pays. De

même, des artistes canadiens de toutes les disciplines ont réitéré à quel

point l’expression créatrice en disait long sur la santé démocratique

d’une société.

J’ai aussi été à l’écoute de Canadiennes et de Canadiens qui estiment ne

pas avoir souvent voix au chapitre. Des femmes victimes de violence. Des

familles nouvellement arrivées au Canada et qui veulent contribuer à la

société canadienne et à la prospérité collective du pays.

L’écoute de citoyennes et de citoyens de tous les milieux a renforcé ma

conviction déjà profonde que nous habitons un pays de tous les possibles,

où chacune et chacun peut poursuivre librement ses rêves, mais a aussi la

responsabilité de participer à l’édification du pays face aux défis en

perspective.

Bâtir un Canada plus fort

Le 23 janvier, les Canadiens se sont donné un nouveau gouvernement. C’est

un honneur pour celui-ci de se voir confier la conduite des affaires de ce

grand pays.

Le Canada puise sa force dans la diversité exceptionnelle de sa population

et de ses régions. À force de travail ardu et de prévoyance, et grâce à la

providence, nous avons bâti ensemble sur ce vaste territoire l’un des pays

les plus privilégiés de la planète.

Nous avons parcouru un chemin incroyable. Autrefois perçu comme le bout du

monde, notre pays est aujourd’hui à l’avant-garde dans les domaines des

sciences, des affaires, des arts et du sport. Que ce soit sur le podium à

Turin, au cœur des collines accidentées de l’Afghanistan ou dans les

marchés animés de l’Asie, les Canadiens démontrent encore et toujours

qu’ils ont l’étoffe des chefs de file.

Le gouvernement est fier de tout ce que les Canadiens ont accompli, et il

envisage avec enthousiasme les perspectives que l’avenir réserve au pays.

Il sait que les Canadiens peuvent saisir les formidables occasions qui

s’offrent à eux en vue de bâtir un Canada encore plus fort. Toujours à la

poursuite de l’excellence et forts de leurs convictions, les Canadiens

sont déterminés à laisser leur marque, ici au pays et dans le monde

entier.

Afin de bâtir un Canada plus fort, le gouvernement a établi un programme

d’action clair et ciblé. Il assainira les pratiques gouvernementales,

fournira un appui réel aux familles des travailleurs ordinaires et

renforcera la fédération canadienne ainsi que le rôle du Canada sur la

scène internationale.

Une nouvelle feuille de route

Les Canadiens ont opté pour le changement. Ils veulent un gouvernement qui

utilise l’argent des contribuables avec discernement. Un gouvernement qui

place les intérêts des travailleurs ordinaires et de leur famille en tête

de liste. Un gouvernement qui assume la responsabilité de ses actes.

Le gouvernement actuel a reçu le mandat d’apporter les changements que la

population canadienne a réclamés.

Pour changer les choses dans un Parlement minoritaire, il faut travailler

ensemble. À cette fin, le gouvernement mettra l’accent sur les idées et

les buts communs qui aideront les Canadiens à bâtir un Canada plus fort.

Le temps est venu de suivre une nouvelle feuille de route.

Rétablir l’imputabilité au sein du gouvernement

De tous les aspects d’un gouvernement responsable, aucun n’est plus

important que celui d’avoir la confiance des citoyens. Or, la foi des

Canadiens dans les institutions et les pratiques du gouvernement a été

ébranlée. Le nouveau gouvernement fait confiance aux Canadiens et aux

Canadiennes, et il souhaite que ceux-ci fassent de nouveau confiance au

gouvernement. L’heure est à l’imputabilité.

Afin de rétablir cette confiance, la première mesure législative que

présentera le gouvernement sera la Loi fédérale sur l’imputabilité.

Cette loi omnibus et le plan d’action connexe transformeront le régime

actuel de surveillance et de gestion en renforçant les règles et les

institutions qui assurent à la population canadienne transparence et

imputabilité. La Loi interdira les contributions d’organismes et les dons

personnels importants faits aux partis politiques. Elle garantira que les

postes de confiance ne peuvent servir de tremplin pour faire du lobbying

dans le secteur privé. Elle assurera une protection réelle aux

dénonciateurs qui ont le courage d’agir selon leur conscience.

Le gouvernement renforcera l’autonomie des mandataires du Parlement,

notamment celle de la vérificatrice générale, et leur capacité de demander

des comptes au gouvernement. Il garantira davantage de transparence dans

le cadre des nominations, de l’octroi des contrats et des vérifications au

sein des ministères et des sociétés d’État.

Certes, il importe d’avoir en place des mécanismes régulateurs efficaces,

mais ce n’est pas suffisant. La confiance des citoyens se mérite au jour

le jour. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour gagner cette

confiance.

Aider les travailleurs ordinaires et leur famille

Le gouvernement considère que les Canadiens paient trop d’impôts. Grâce à

son plan fiscal, il allégera donc au fil du temps le fardeau fiscal de

tous les Canadiens.

Ainsi, le gouvernement réduira de 1 p. 100 la taxe sur les produits et

services. Cette mesure aidera tous les Canadiens à faire face à la hausse

du coût de la vie et leur laissera plus d’argent dans les poches; elle

contribuera en outre à stimuler l’économie.

Réduire la TPS est le meilleur moyen d’accorder une baisse d’impôt à

l’ensemble de la population, y compris les Canadiens à faible revenu qui

en ont le plus besoin.

Le gouvernement continuera de réduire les impôts de manière responsable,

dans l’intérêt des Canadiens et de l’économie canadienne; il fixera

éventuellement la TPS à 5 p. 100.

S’attaquer au crime

Les Canadiens ont toujours été fiers du faible taux de criminalité au pays

et se sont toujours sentis en sécurité dans les rues des petits villages

comme des grands centres. Ce climat de sécurité est essentiel à la

prospérité des familles et des entreprises.

Malheureusement, nos quartiers paisibles et nos collectivités en santé

sont de plus en plus menacés par la violence armée, les gangs de rue et le

trafic de la drogue.

Le gouvernement veut s’attaquer au crime. Il proposera des modifications

au Code criminel, qui alourdiront les peines pour les délinquants violents

et les récidivistes, en particulier ceux qui commettent des crimes avec

des armes à feu. Il cherchera à prévenir le crime en augmentant la

présence policière dans les rues et en renforçant la sécurité des

frontières.

La prévention du comportement criminel est tout aussi importante; il faut

éviter que celui-ci s’installe. C’est pourquoi le gouvernement travaillera

avec les provinces et les territoires pour aider les collectivités à

offrir des perspectives d’avenir aux jeunes et à mettre fin au cycle de

violence qui détruit tant de vies et de collectivités.

Appuyer les choix en matière de garde d’enfants

C’est sur le socle de la famille que se construira l’avenir du Canada.

L’investissement le plus important que puisse faire le pays est d’aider

les familles à élever leurs enfants.

Le gouvernement reconnaît que toutes les familles canadiennes sont

différentes. Chacune a sa propre réalité, ses propres besoins. Les parents

doivent pouvoir choisir le type de garde qui convient le mieux à leurs

enfants. Le gouvernement aidera donc les parents à concilier travail et

vie familiale en appuyant leurs choix en ce sens au moyen d’une aide

financière directe.

En collaboration avec les provinces et les territoires, les employeurs et

les organismes communautaires sans but lucratif, il encouragera par

ailleurs l’établissement de nouvelles places en garderie.

S’assurer que les Canadiens reçoivent les soins de santé qu’ils ont

financés

Ce sont les impôts versés par les Canadiens qui permettent de financer le

régime public d’assurance santé. Toutefois, ceux-ci doivent souvent

attendre trop longtemps pour recevoir des services essentiels. Cette

situation n’est pas acceptable. Il est temps que les Canadiens reçoivent

les soins de santé qu’ils ont financés.

Le gouvernement fera appel à la collaboration des provinces et des

territoires pour formuler une garantie sur les délais d’attente pour les

services essentiels. Grâce à cette garantie, tous les Canadiens recevront

les traitements médicaux nécessaires dans des délais cliniquement

acceptables.

Un système de soins de santé viable qui permet d’assurer les services en

temps opportun exigera des innovations. Pour la prestation de ces

services, le gouvernement favorisera donc les approches novatrices

conformes aux principes d’un système de santé public universellement

accessible et équitable, lesquels sont formulés dans la Loi canadienne sur

la santé.

Un Canada qui sert les intérêts de tous les Canadiens

Le système fédéral de gouvernement est l’un des grands atouts que possède

le Canada. Les fondateurs du pays ont eu la sagesse de concevoir un

système souple qui ferait place à la diversité et tirerait parti des

points forts des différentes composantes de la fédération.

Pour conserver toute sa force et son efficacité, la fédération canadienne

doit s’adapter aux besoins changeants de la société. S’appuyant sur les

travaux entrepris par la législature précédente, le gouvernement fera

appel à la participation des parlementaires et des citoyens pour l’examen

des enjeux touchant le système électoral et les institutions démocratiques

du Canada. Parallèlement, il cherchera des moyens qui permettraient au

Sénat de mieux refléter les valeurs démocratiques des Canadiens et les

besoins des régions du pays.

Trop souvent, la force de la fédération se trouve compromise par des

querelles de compétences qui brouillent les responsabilités respectives et

empêchent les gouvernements de travailler ensemble dans l’intérêt des

Canadiens.

Le nouveau gouvernement adoptera une nouvelle approche. Il est déterminé à

bâtir une fédération meilleure, dans laquelle les gouvernements uniront

leurs efforts pour aider les Canadiens à réaliser leur potentiel. Pour ce

faire, le gouvernement donnera suite aux préoccupations relatives au

déséquilibre fiscal et s’assurera d’avoir en place des arrangements

fiscaux grâce auxquels tous les gouvernements ont accès aux ressources

dont ils ont besoin pour s’acquitter de leurs responsabilités.

Le gouvernement s’est engagé à favoriser un fédéralisme d’ouverture, qui

reconnaît à un Québec fort et dynamique une place unique au sein d’un

Canada uni. Il travaillera avec le gouvernement et l’Assemblée nationale

du Québec dans un esprit de respect mutuel et de collaboration afin de

favoriser les aspirations des Québécois et des Québécoises.

Dans l’arène internationale, le Canada se fait mieux entendre quand il

parle d’une seule voix, mais cette voix doit nous appartenir à tous. Dans

un monde interdépendant, les décisions sur les enjeux internationaux

touchent non seulement les pays, mais aussi les citoyens, les

collectivités et les régions.

C’est pour cette raison que le gouvernement facilitera la participation

des provinces à l’adoption de positions canadiennes qui ont une incidence

sur des questions de compétence provinciale. Le gouvernement fédéral

reconnaît les responsabilités culturelles particulières du gouvernement du

Québec, et il invitera donc ce dernier à jouer un rôle au sein de

l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la

culture. En misant sur la diversité de l’expérience et du savoir-faire de

chacune des composantes de la fédération canadienne, nous pourrons nous

exprimer d’une voix forte, unie et assurée sur la scène mondiale.

Le Canada – fort, uni, indépendant et libre

À la voix du Canada dans le monde, il faut joindre le geste, tant au pays

qu’à l’étranger. Pour promouvoir nos intérêts dans un monde complexe et

parfois dangereux, il faut faire preuve d’assurance. Il faut aussi faire

preuve d’indépendance dans la défense de la souveraineté du pays et de la

sécurité des citoyens.

Le gouvernement travaillera en collaboration avec nos amis et nos alliés

et adoptera une attitude constructive au sein de la communauté

internationale afin de promouvoir les valeurs et les intérêts que nous

partageons. Dans cette optique, il établira des relations multilatérales

et bilatérales plus solides, notamment avec les États-Unis, notre meilleur

ami et notre plus grand partenaire commercial.

De manière plus générale, le gouvernement est résolu à promouvoir et à

défendre à l’étranger les valeurs qui sont fondamentales pour le Canada :

liberté, démocratie, primauté du droit et droits de la personne. À cet

égard, il fera en sorte que le Canada joue un rôle diplomatique plus

prépondérant, qu’il renforce son appareil militaire et qu’il répartisse de

façon plus judicieuse l’aide accordée à l’échelle internationale.

Tout comme il salue les réalisations de nos anciens combattants, le

gouvernement souscrit sans réserve au rôle vital que jouent maintenant nos

troupes en Afghanistan. Les Canadiens dévoués qui œuvrent en Afghanistan

méritent tout notre appui alors qu’ils risquent leur vie pour défendre les

intérêts nationaux, combattre le terrorisme international et aider le

peuple afghan à repartir à neuf dans un pays libre, démocratique et

paisible.

Conclusion

Le programme d’action clair et ciblé du gouvernement témoigne de

l’engagement qu’il a pris envers les Canadiens et les Canadiennes. Le

gouvernement n’essaiera pas de tout faire à la fois. Il prendra assidûment

des mesures concrètes qui contribueront à la vitalité de la famille, à la

sécurité des collectivités et à la force du pays.

Au cours de cette trente-neuvième législature, le gouvernement présentera

des budgets responsables sur le plan financier et un programme législatif

qui produira les résultats que les Canadiens attendent de leurs élus. Pour

accomplir ce travail, il s’en remettra au soutien et aux conseils d’une

fonction publique dévouée et professionnelle. Pour sa part, il fournira à

la fonction publique le leadership et les outils dont elle a besoin pour

exceller dans le service qu’elle offre aux Canadiens. En reconnaissance du

rôle essentiel des parlementaires, les députés seront invités à examiner

en profondeur certaines lois fédérales importantes, telles la Loi

canadienne sur la protection de l’environnement, la Loi antiterroriste et

la Loi sur les banques. Le gouvernement prendra des dispositions au

Parlement pour présenter des excuses à l’égard de la taxe d’entrée imposée

aux immigrants chinois. D’importants traités internationaux seront en

outre présentés au Parlement pour être mis aux voix.

D’ici la fin de son mandat, et à commencer par les priorités clairement

énoncées aujourd’hui, le gouvernement travaillera sans relâche à atteindre

des résultats concrets. Il fera la promotion d’une économie plus

compétitive et productive. Il cherchera à améliorer les possibilités pour

tous les Canadiens, notamment les Autochtones et les nouveaux immigrants.

Il veillera à accroître la sécurité des aînés. Il prendra des mesures

concrètes pour protéger notre environnement, notamment des mesures pour

réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre.

Le gouvernement reconnaît les difficultés particulières que connaissent

les personnes qui tirent leur subsistance de la terre et des océans, dans

les industries stratégiques que sont les ressources naturelles et

l’agriculture. Il prendra les mesures qui s’imposent pour assurer, après

des années de négligence, un avenir prospère au secteur de l’agriculture.

Le gouvernement répondra aux besoins à court terme, créera des programmes

distincts et plus efficaces de stabilisation du revenu agricole et de

secours en cas de catastrophe, et travaillera avec les producteurs et les

partenaires à assurer la viabilité et la compétitivité à long terme.

L’ensemble de ces mesures vont concourir à assurer au Canada un brillant

avenir.

Grâce aux efforts et à la contribution des membres des deux chambres, le

gouvernement envisage avec enthousiasme de faire fonctionner le Parlement

dans l’intérêt de la population canadienne.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Vous serez appelés à voter les crédits nécessaires pour financer les

services et les dépenses approuvés par le Parlement.

Honorables Sénateurs et Sénatrices, Mesdames et Messieurs les Députés,

Puisse la Divine Providence vous guider dans vos délibérations.

[harper=20060405]

[lieu=ottawa]

Merci, Monsieur le Président, de cette occasion qui m’est offerte de

répondre au discours du Trône, prononcé hier par Son Excellence la

gouverneure générale.

Le contexte du discours du Trône

Monsieur le Président, le 23 janvier 2006, les Canadiennes et les

Canadiens ont voté pour le changement.

Ils ont en grand nombre rejeté treize années de scandales et d’inaction.

Ils ont indiqué clairement qu’ils ne se satisfaisaient plus du statu quo.

Ils ont dit aux politiciens qu’il est temps pour le gouvernement fédéral

de suivre une nouvelle feuille de route et de changer à jamais son mode de

fonctionnement.

Et ils ont demandé à notre parti de prendre la direction de ces

changements attendus depuis si longtemps.

Monsieur le Président, le thème principal de ce discours du Trône est le

vrai changement.

Du changement pour faire le vrai ménage à Ottawa.

Du changement pour offrir de vrais résultats aux travailleurs ordinaires

et à leurs familles.

Du changement pour bâtir un Canada fort, uni, indépendant et libre.

Et nous répondrons à cette demande de vrai changement.

Certains ne veulent toujours pas voir les changements survenir.

J’ai regardé hier le nouveau leader de l’opposition et écouté

attentivement son discours.

Vous savez, j’aime vraiment bien le député du Centre de Toronto.

C’est un homme impressionnant, qui a une grande intelligence et un amour

authentique pour ce pays.

Mais à l’entendre parler, vous croiriez qu’il n’y a pas eu de 23 janvier.

Car si l’honorable député a passé beaucoup de temps à critiquer les plans

du présent gouvernement,

Il a omis de reconnaître publiquement et d’accepter le message que les

Canadiennes et les Canadiens ont transmis à son gouvernement.

Par exemple, il n’a jamais reconnu qu’il y avait eu gaspillage, mauvaise

gestion et corruption, et on ne s’en est jamais excusé.

Il n’y a eu aucune excuse pour la campagne de peur menée par l’honorable

député du parti, parti qui, j’ajouterai, a été le seul à ne baser sa plate

forme que sur ce à quoi il s’opposait.

Pire encore, rien n’indiquait à quel moment les contribuables canadiens –

y compris ceux du Québec – pouvaient s’attendre à retrouver les dizaines

de millions de leurs dollars dilapidés dans le cadre du scandale des

commandites.

L’honorable député semble avoir oublié une chose : si les treize dernières

années ont été bonnes pour les initiés et les amis du Parti libéral qui

ont avancé grâce à l’argent des contribuables.

La vie n’a pas toujours été aussi facile pour les Canadiennes et Canadiens

moyens – dont un grand nombre s’est trouvé à travailler de plus longues

heures, à payer davantage d’impôt, et incapable d’avancer.

Cela, Monsieur le Président, est tout simplement insuffisant.

C’est insuffisant pour le présent gouvernement.

C’est insuffisant pour cette Chambre.

Et c’est certainement insuffisant pour les Canadiennes et les Canadiens

moyens qui travaillent dur, paient leurs impôts et observent les

règlements.

Et c’est certainement insuffisant pour ce pays.

Alors je fais la suggestion qui suit aux députés de l’opposition libérale.

Avant de critiquer,

avant de se plaindre

et avant de critiquer les tentatives réelles :

de faire le ménage a Ottawa,

d’aider les familles qui travaillent fort

et de rendre notre pays plus fort et uni,

dites honnêtement aux Canadiennes et aux Canadiens où sont les millions

manquants.

Dites-leur où ils sont allés et ayez la décence de les rembourser.

Je proposerais donc aux députés de l’opposition que,

avant de blâmer les autres,

avant de se plaindre

et avant de critiquer les honnêtes tentatives :

de nettoyer le gouvernement,

d’aider les familles qui travaillent,

de rendre notre pays plus fort, uni, indépendant et libre,

d’avouer franchement aux Canadiennes et aux Canadiens que des millions ont

été perdus.

De leur dire où ils sont passés et d’avoir la décence de les rembourser.

Les défis à venir

Monsieur le Président, notre gouvernement se tournera vers l’avenir et non

vers le passé.

Et nous mettrons carrément l’accent sur les nombreux défis que doivent

relever les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent alors qu’ils se

débattent :

Pour joindre les deux bouts,

Pour aider leurs enfants à prendre un bon départ dans la vie,

Pour bâtir un Canada for, prospère et uni – qui soit l’envie du monde

entier.

Il y aura des défis : remplacer la culture de la corruption et du « tout

m’est dû » qui a fleuri sous le précédent gouvernement par une culture de

l’imputabilité.

Faire des coupures d’impôts afin que les Canadiennes et les Canadiens

puissent disposer d’un peu plus d’argent pour payer les nécessités de la

vie.

Rendre nos collectivités plus sûres pour que les gens ne soient pas

victimes de crimes violents à la sortie de l’école, dans les magasins ou

au travail.

Aider les familles à composer avec les différentes pressions qui pèsent

sur eux, par exemple celle de trouver un équilibre entre l’éducation de

leurs enfants et la nécessité de gagner sa vie.

Et la tâche difficile de rétablir la réputation du fédéralisme au Québec

et de reconstruire l’influence du Canada dans le monde.

Relever les défis

Ce sont là certains des défis auxquels nous faisons face.

Et nous sommes prêts à nous y atteler.

Nous avons un plan.

Nous avons des priorités.

Et les Canadiennes et les Canadiens sont avec nous.

Le Plan

Monsieur le Président, au cours de la récente élection, nous avons énoncé

nos priorités et un plan destiné au changement.

Les Canadiennes et les Canadiens ont indiqué clairement qu’ils appuient le

changement.

Et ils veulent que nous agissions.

Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez d’un gouvernement sans

orientation, de réunions sans fin et d’une culture politique du tout m’est

dû.

Et ils veulent qu’Ottawa tourne la page.

En se penchant sur les besoins des Canadiennes et des Canadiens ordinaires

et honnêtes, plutôt qu’en permettant à quelques amis du régime de

s’enrichir.

Monsieur le Président, nous avons entendu les Canadiennes et les

Canadiens.

Et nous avons l’intention de réaliser ce que nous avons promis.

En suivant une nouvelle feuille de route – pas une – mais cinq, afin que

nous puissions bâtir un Canada qui fonctionne pour tous les Canadiens et

les Canadiennes et non seulement pour une poignée de privilégiés.

Rendre le gouvernement fédéral plus imputable

Par où commencer?

Eh bien, la première feuille de route que nous avons l’intention de suivre

nous amènera à mettre fin aux 13 années de gaspillage, de mauvaise

gestion, de tergiversations et de corruption qui ont caractérisé le

gouvernement précédent.

Pour régler le problème, nous allons nettoyer le gouvernement fédéral et

le rendre plus imputable et transparent grâce à la nouvelle Loi fédérale

sur l’imputabilité.

La Loi donnera davantage de pouvoirs aux divers agents indépendants du

Parlement, dont la vérificatrice générale.

Ils seront en mesure :

de tenir le gouvernement responsable,

de faire en sorte que les trente et quelques milliards de dollars accordés

par le fédéral sous forme de subventions, de contributions et de contrats

le soient de façon équitable et que les contribuables en aient pour leur

argent.

La Loi fédérale sur l’imputabilité offrira également une vraie protection

aux fonctionnaires et aux autres citoyens qui veulent dénoncer des

comportements illégaux ou non conformes à l’éthique qu’ils observent au

gouvernement fédéral.

Les Canadiennes et les Canadiens pourront mieux examiner les mécanismes

gouvernementaux grâce à des améliorations à la Loi sur l’accès à

l’information.

De plus, nous ferons en sorte que toutes les nominations publiques soient

équitables et fondées sur le mérite et les compétences. À cette fin, nous

créerons une commission des nominations publiques.

En nous inspirant de l’action menée par René Lévesque au Québec il y a

trente ans, nous mettrons fin à l’influence indue des grands contributeurs

aux partis politiques fédéraux :

en interdisant tous les dons des sociétés et des syndicats,

en empêchant les députés et les candidats d’ouvrir des fonds en fiducie

personnels et secrets et

en plafonnant les dons de particuliers à des partis politiques fédéraux à

1000 $ par an. On mettra ainsi fin aux cocktails à 5 000 $ où les grands

donateurs étaient invités à faire du lobbying auprès du Premier ministre.

Nous avons en outre l’intention d’éliminer la culture des lobbyistes

initiés qui a fleuri sous le régime précédent.

– en interdisant à tous les anciens ministres et leurs employés, ainsi

qu’aux fonctionnaires de faire du lobbying pendant cinq ans auprès du

gouvernement fédéral,

– en exigeant un rapport complet des contacts entre les lobbyistes et les

ministres ou les hauts fonctionnaires,

Et en imposant des sanctions sévères en cas de contravention à la Loi sur

l’enregistrement des lobbyistes.

Et nous assainirons le système de passation de marchés du gouvernement

fédéral.

En donnant à la vérificatrice générale le pouvoir d’examiner les

subventions, contributions et contrats fédéraux et de faire le suivi des

subventions accordées.

Coupures d’impôts

Mais nettoyer Ottawa n’est qu’une des nouvelles feuilles de route que nous

devons suivre.

Nous devons tourner la page pour ce qui est des impôts imposés aux

Canadiennes et aux Canadiens.

Depuis quelque temps en vérité, Ottawa taxe trop les Canadiennes et les

Canadiens.

Il enlève trop d’argent à l’économie.

Souvent, il ne contrôle pas ses dépenses.

Et même après que des milliards de dollars aient été gaspillés, mal gérés

ou volés, il en reste encore dans les excédents récoltés par une fiscalité

excessive.

Les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent dur méritent une pause.

Ils travaillent de plus longues heures, paient davantage d’impôts et

économisent moins.

Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez d’être surtaxés.

Et nous sommes d’accord avec eux.

Voilà pourquoi nous devons offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un

allègement fiscal de vaste portée, en commençant par la TPS.

Nous réduirons immédiatement la TPS de 7 % à 6 % – et finalement à 5%.

Tout cela est logique puisque la TPS est la seule taxe que chaque

Canadienne et chaque Canadien doit payer même s’ils ont un salaire très

bas.

Alors une réduction de la TPS profite à tout le monde – notamment les

personnes qui ne gagnent pas suffisamment d’argent pour payer de l’impôt

sur le revenu et qui ne bénéficieraient pas du tout d’une baisse de leur

taux d’imposition personnel.

L’idée est de permettre aux Canadiennes et aux Canadiens d’avoir un peu

plus d’argent pour répondre à leurs besoins essentiels et économiser pour

payer leurs dépenses familiales.

Laisser moi assurer la Chambre que lorsque le gouvernement présentera

l’une ou l’autre des mesures fiscales, chaque famille canadienne s’en

trouvera mieux.

Monsieur le Président, avant de passer à un autre sujet, nous ne devons

pas oublier que treize années de mauvaise gestion, de scandales et

d’inaction ont laissé en bien mauvais état certains segments de notre

économie.

Cela est particulièrement vrai pour ceux qui travaillent dans nos secteurs

des ressources naturelles, comme nos laborieux agriculteurs – dont

beaucoup s’en sortent à peine.

Ces gens méritent d’être aidés et ils le seront.

Ce ne sera pas facile.

Il n’y a pas de remèdes miracle – mais nous sommes résolus à les aider à

récupérer d’années de négligence de la part du gouvernement fédéral et à

offrir un avenir à long terme à leur industrie.

Renforcer les familles

Mais nous n’avons pas fini.

Nous devons aussi suivre une nouvelle feuille de route pour ce qui est de

la façon dont le gouvernement fédéral aide les familles.

Monsieur le Président, la famille canadienne est le fondement sur lequel

notre société est bâtie et elle représente encore ce qu’il y a de mieux

dans ce pays.

Mais il est vrai que beaucoup de familles n’ont jamais subi autant de

pressions qu’aujourd’hui.

Pour les aider, nous allons offrir aux parents un choix réel pour la garde

de leurs enfants de façon à ce qu’ils puissent trouver un meilleur

équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Il s’agit d’aider les parents à payer pour des services qui sont le plus

utiles pour eux et non pour certains bureaucrates ou groupes d’intérêts à

Ottawa.

Nous savons que chaque famille est différente.

Ce qui fonctionne pour l’une ne fonctionne pas nécessairement pour

d’autres.

À cette fin, nous donnerons à chaque famille 1 200 $ par an pour chaque

enfant de moins de six ans.

Elles pourront utiliser cette allocation comme elles l’entendent pour

faire garder leurs enfants.

Ils pourraient choisir une garderie publique ou privée.

Ou l’enfant pourrait être gardé par une voisine.

Ou quelqu’un de la famille.

Ou par n’importe quel autre moyen qui leur convient le mieux.

Nous allons aussi offrir des incitatifs financiers pour aider les

employeurs et les associations communautaires à créer des milliers de

places en garderie, soit sur les lieux de travail ou dans la collectivité.

L’effet conjugué de ces mesures devrait être une bénédiction pour de

nombreux parents canadiens, qui recevront un véritable soutien financier,

au lieu de voir l’argent passer des mains d’un politicien à un autre.

Et il en résultera de nouvelles places bien réelles dans les garderies.

Contrairement à ce qui s’est produit sous le gouvernement antérieur, qui a

dépensé des milliards de dollars en promettant l’accès facile à des places

en garderie gratuites.

Mais ce système et ces places en garderie – gratuites ou pas – ne se sont

jamais manifestées.

Notre gouvernement offre 1 200 $ par année. N’écoutons pas ceux qui

n’offriraient rien aux familles.

Notre gouvernement propose des incitatifs financiers réels pour permettre

l’établissement de 125 000 places dans des garderies sur les lieux de

travail. N’écoutons pas ceux qui veulent se contenter d’élaborer d’autres

études.

Le choix de la Chambre n’en est donc pas vraiment un.

Le plan que nous proposons est un plan véritable qui crée de vraies places

en garderie et profite aux travailleurs ordinaires du Canada.

Monsieur le Président, au cours des dernières années, les universitaires,

les spécialistes, les lobbyistes, les chercheurs, les avocats et autres

politiciens ont reçu énormément de financement au nom de la garde

d’enfants.

Ils ont déjà retiré leur argent du système. Mais maintenant, nous avons

l’intention de mettre de l’avant une mesure législative afin d’aider les

parents, les enfants et les familles directement.

Et c’est le choix que nous avons dans ce Parlement. Les députés peuvent

s’opposer, par un vote, à ce que les parents, les enfants et les familles

reçoivent de l’argent s’ils le souhaitent. Par contre, notre gouvernement

votera pour eux.

Garantir des délais d’attente raisonnables

Monsieur le Président, nous voulons également suivre une nouvelle feuille

de route dans le domaine de la santé.

Les Canadiens s’inquiètent de l’accessibilité des soins de santé.

Ils se demandent pourquoi il faut tant de temps pour obtenir des

interventions salutaires – alors que nous dépensons déjà tant d’argent en

santé dans ce pays.

Dans notre pays, l’État a pris une entente avec ses citoyennes et ses

citoyens.

S’ils paient leurs contributions à un système d’assurance public, ils sont

censés obtenir les traitements médicaux nécessaires lorsqu’ils en ont

besoin.

Eh bien, les Canadiennes et les Canadiennes ont honoré leur part de

l’entente. Ils ont payé leurs impôts. Ils ont payé, encore et encore.

Les Canadiens ont le droit de recevoir des traitements médicaux en temps

opportun.

Et ils ne devraient pas être obligés d’attendre indéfiniment pour obtenir

des soins urgents.

Nous allons donc agir tout de suite pour améliorer les choses – et les

accélérer.

Nous collaborerons avec les gouvernements provinciaux – et non contre eux

– à élaborer une Garantie en matière de délais d’attente pour les

patients.

Pour bien comprendre la façon dont on procéderait, prenons pour exemple la

garantie en matière de délais d’attente annoncée récemment par le

gouvernement du Québec.

Ce plan permettrait aux gens de se faire soigner, aux frais de l’État,

dans des cliniques privées ou des installations publiques d’une autre

région s’ils ne peuvent recevoir localement les soins médicaux dont ils

ont besoin dans des délais cliniquement acceptables.

Il s’agit, à mon sens, d’une nouvelle optique positive en matière de

délais d’attente – qui reflète la nôtre à bien des égards.

Et M. le Président, pour s’assurer que chaque ordre de gouvernement peut

financer les services qu’il doit, nous reconnaissons que nous devons nous

régler le problème du déséquilibre fiscal.

Accroître la sécurité de nos rues

Mais Monsieur le Président, les familles ne vivent pas en vase clos.

Elles vivent en campagne, dans des villages ou dans de grands centres.

Et ce qui arrive dans nos collectivités nous touche tous – pour le

meilleur et pour le pire.

Il est par conséquent important que nos collectivités soient fortes.

Il est capital qu’elles soient des lieux où il fait bon vivre.

Et il est crucial qu’elles soient sécuritaires.

Malheureusement, beaucoup de Canadiens ne s’y sentent pas en sécurité, et

avec raison.

Les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils veulent réellement

s’attaquer au problème de la criminalité.

Et ils veulent mettre un terme à la violence liée aux gangs, aux armes de

poing et aux drogues.

Ils veulent de l’action – pas d’autres belles paroles.

Et c’est ce que nous allons leur donner.

Jour après jour, journaux et téléjournaux déversent leur lot croissant

d’histoires de gangs, de violence armée et de trafic de drogues qui ont

mal tourné.

Et un trop grand nombre de Canadiens sont devenus d’innocentes victimes de

crimes violents – simplement par qu’ils étaient au mauvais endroit au

mauvais moment.

Monsieur le Président, ce n’est pas là une caractéristique du mode de vie

canadien.

Nous avons longtemps été fiers de la sécurité de nos rues – mais nous nous

rendons compte que nous ne pouvons plus tenir pour acquis notre style de

vie paisible et ordonné.

Ils en ont marre de ces gangs qui règlent leurs comptes en plein jour.

Ils n’en peuvent plus de ces fous dangereux au volant qui tirent à bout

portant sur de parfaits innocents dans des rues bondées.

Ils en ont marre des gouvernements qui semblent mieux prendre en compte

les droits des criminels violents que les traumatismes et les souffrances

des victimes.

Et ils en ont franchement marre des gouvernements qui lient les mains des

policiers et des juges au point que ceux ci sont incapables de faire leur

travail.

Ils en ont marre de voir leur qualité de vie se détériorer alors que les

crimes violents se produisent dans leurs collectivités, leurs quartiers et

les écoles que leurs enfants fréquentent.

Ils en ont marre et ils veulent que nous agissions.

Ce qui veut dire qu’il est également temps qu’Ottawa suive une nouvelle

feuille de route lorsqu’il est question d’assurer la sécurité publique.

Et c’est exactement ce que nous avons l’intention de faire – en nous

attaquant au crime.

Pour commencer, nous mettrons fin à la pratique du gouvernement précédent

d’accorder des peines peu sévères pour les crimes graves.

C’est donc dire qu’on imposera des peines obligatoires minimales pour les

crimes répétés, graves ou violents ou ceux pour lesquels on utilise une

arme à feu.

Nous durcirons le ton avec les trafiquants de drogue et les prédateurs

sexuels qui s’en prennent à nos enfants.

Nous mettrons plus d’agentes et d’agents d’application de la loi de

première ligne dans les rues de nos collectivités.

À partir de maintenant, la libération conditionnelle ne sera plus un

droit, mais un privilège mérité.

Et nous arrêterons d’investir des sommes exorbitantes dans un registre

inefficace des armes d’épaule et le réinvestir dans des mesures réelles de

contrôle du crime.

Aussi M. le Président, nous investirons du nouveau financement fédéral

dans les priorités en matière de justice criminelle – notamment les

programmes pour les jeunes à risque.

Restaurer l’unité nationale

Enfin, Monsieur le Président, nous aurons besoin de tourner un certain

nombre d’autres pages pour pouvoir bâtir un Canada meilleur.

Par exemple rendre notre pays plus sécuritaire et renforcer son influence

dans le monde.

Monsieur le Président, le Canada est un grand pays.

C’est pourquoi nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour

qu’il soit plus fort, plus uni et, par-dessous tout, un exemple de

liberté, de démocratie et de valeurs humaines partagées.

Monsieur le Président, le scandale des commandites a terni la réputation

du fédéralisme au Québec. Réparer ce tort est manifestement un défi à

relever pour notre nouveau gouvernement.

Nous allons préconiser une nouvelle approche du fédéralisme, un

fédéralisme d’ouverture :

qui reconnaît les différences qui existent entre nos provinces et nos

territoires – notamment la personnalité unique du Québec;

et qui respecte les pouvoirs accordés à nos partenaires aux termes de

notre constitution.

Après tout, une des plus grandes forces du Canada réside dans le fait

qu’il s’agit d’une fédération.

Et nous reconnaissons que les provinces ont un rôle important à jouer dans

les relations internationales lorsqu’il est question de leurs propres

compétences.

Un bon exemple est notre intention d’inviter le gouvernement du Québec à

participer à l’UNESCO.

Nous avons déjà accru la transparence du processus de nomination des juges

à la Cour suprême – comme en témoigne l’examen de la candidature du juge

Rothstein par un comité de la Chambre des communes.

De plus, nous allons présenter des mesures afin de moderniser le Sénat –

une institution dont la réforme se fait attendre depuis trop longtemps.

Rétablir notre influence à l’étranger

D’autre part, nous allons renforcer la capacité de notre pays :

de défendre notre souveraineté sur notre territoire;

de protéger nos citoyens contre les menaces externes;

d’assumer un rôle de chef de file sur la scène mondiale.

Nous allons adopter une nouvelle politique de défense, « Le Canada d’abord

», qui permettra de réparer les 13 années de négligence volontaire qu’ont

subies nos forces armées et de préserver notre souveraineté de

l’Atlantique jusqu’au Pacifique et à l’Arctique.

Nous sommes toutefois conscients que le Canada n’est pas une île dans

laquelle nous pouvons couler une vie paisible dans un splendide isolement.

C’est la dure leçon que nous ont enseigné deux grandes guerres et que nous

ont rappelé de manière saisissante les événements du 11 Septembre.

Plus récemment, j’ai eu l’occasion de constater par moi-même, dans la

province de Kandahar en Afghanistan, le travail remarquable

qu’accomplissent les troupes canadiennes qui défendent nos valeurs à

l’étranger – souvent au péril de leur vie.

Les Canadiennes et les Canadiens qui se trouvent là-bas offrent des

services d’irrigation aux propriétaires de fermes familiales, d’éducation

aux enfants et de micro-crédit aux femmes.

Il s’agit du travail de nos agents de développement, coordonné par nos

ressources diplomatiques et rendu possible grâce à nos forces de défense

et de sécurité.

Nous voulons que le Canada soit un acteur, au pays et à l’étranger, dans

les grands dossiers de l’heure.

Une nouvelle feuille de route

Voilà donc notre programme, Monsieur le Président.

Un programme de changement audacieux conçu pour tourner la page à Ottawa

et ouvrir un chapitre entièrement nouveau dans l’histoire de notre pays.

Nous voulons changer les choses pour vrai :

en offrant un gouvernement axé sur l’ouverture et l’imputabilité;

en réduisant les impôts;

en s’attaquant au crime;

en donnant aux parents une allocation pour la garde d’enfants;

en assurant des délais d’attente médicalement acceptables;

en renforçant l’unité nationale et en redonnant au Canada sa place dans le

monde.

Voilà ce que nous avions promis.

Et voilà ce que nous avons l’intention d’accomplir.

Il reste qu’il s’agit bel et bien d’un programme ambitieux.

Et qu’il ne sera pas facile de le mettre en œuvre.

Mais l’effort en vaut assurément la peine.

Quand nous aurons atteint notre objectif, nous aurons bâti un Canada

meilleur.

Et un avenir plus certain, où le Québec sera plus fort au sein de notre

fédération.

Nous allons accomplir ce programme dans notre intérêt et dans celui des

nombreuses générations de Canadiens qui viendront après nous.

[harper=20060406]

[lieu=ottawa]

Bonjour Mesdames et Messieurs,

J’aimerais tout d’abord remercier le ministre Thompson de m’avoir invité

ici cet après-midi.

Et j’aimerais lui dire que j’apprécie beaucoup l’énergie et la

détermination dont il a fait preuve jusqu’à présent dans l’exercice de ses

fonctions.

Je suis persuadé que dans les mois qui viennent, le ministre Thompson

continuera de faire avancer, au sein de notre nouveau gouvernement les

questions qui importent aux anciens combattants canadiens.

J’aimerais aussi prendre le temps de remercier les anciens combattants ici

présents, ainsi que les hommes et les femmes qui servent actuellement dans

nos Forces armées canadiennes.

Hier et aujourd’hui, vous incarnez les meilleurs attributs de citoyenneté

et de loyauté à l’égard de notre pays : le courage, la force d’âme et la

bravoure face au danger.

Alors, au nom du gouvernement, je tiens à remercier chacune et chacun

d’entre vous pour vos années au service du Canada tant au pays qu’à

l’étranger.

Comme vous le savez sûrement, j’ai récemment rendu visite à nos troupes

canadiennes en Afghanistan.

Au cours de ma visite, j’ai été profondément ému par la force,

l’enthousiasme et le dévouement dont font preuve ces braves hommes et

femmes lorsqu’ils remplissent leur mission dangereuse mais

extraordinairement importante dans la province de Kandahar.

À Kandahar, le Canada joue un rôle de chef de file dans la mission de

sécurité sanctionnée par l’ONU pour rebâtir ce pays dévasté par la guerre.

Tous les jours, nos soldats font preuve de bravoure pour accroître la

sécurité tout en aidant le peuple afghan à se bâtir un avenir plus

pacifique et démocratique.

Je profite de l’occasion pour remercier, une fois de plus, ces hommes et

ces femmes pour leurs efforts et leur dire que les Canadiennes et les

Canadiens sont fiers de les appuyer et d’appuyer leur mission.

Ce qui m’amène à la question que j’aimerais aborder brièvement avec vous –

l’appui de notre gouvernement à tous nos hommes et nos femmes en uniforme

– en particulier nos anciens combattants.

Parce que de braves hommes et femmes comme vous ont défendu le Canada au

pays comme à l’étranger, notre gouvernement est résolu à vous appuyer

aujourd’hui en adoptant la nouvelle Charte des anciens combattants

Cette Charte prévoira des aides complètes aux personnes blessées ou

incapacitées lorsqu’elles sont au service du Canada.

À l’avenir, lorsque nos militaires quitteront nos Forces, ils peuvent être

assurés que le gouvernement les aidera, ainsi que leurs familles, à faire

la transition vers la vie civile.

L’engagement de nos soldats à l’égard du Canada et leurs loyaux services

leur donnent droit aux meilleurs traitements possibles.

Cette Charte n’est qu’une première démarche en vue d’accorder à nos

anciens combattants le respect et l’appui qu’ils méritent.

Dans les mois à venir, le ministre Thompson et le gouvernement

collaboreront à la mise en oeuvre d’une Déclaration des droits des anciens

combattants qui nous rendra plus aptes à répondre rapidement et

équitablement aux préoccupations de ces derniers.

Par ailleurs, nous comptons créer un poste d’ombudsman pour traiter les

griefs des anciens combattants contre le système.

Voilà, Mesdames et Messieurs, les engagements de notre gouvernement à

l’égard des anciens combattants, et je vous assure que nous travaillerons

avec détermination pour concrétiser ces initiatives.

Merci beaucoup.

[harper=20060406b]

[lieu=ottawa]

Merci, Monsieur le Président, de me permettre de participer au débat

d’aujourd’hui

pour aborder une question d’une importance capitale tant pour ceux qui

travaillent dans ce secteur important de notre économie que pour la

population canadienne.

Car une des affiches brandies en signe de protestation sur la colline hier

portait la mention : « Les agriculteurs nourrissent les villes ».

Alors le futur du secteur agricole canadien est clairement une question

qui nous concerne tous.

Écouter les agriculteurs canadiens

Hier, Monsieur le Président, des milliers d’agriculteurs frustrés se sont

rassemblés sur la colline du Parlement pour informer les députés de cette

Chambre que le statu quo qu’ils ont été obligés de subir pendant trop

longtemps est complètement inadmissible.

Eh bien, je veux leur dire, aujourd’hui, que le nouveau gouvernement du

Canada est d’accord avec eux.

Et que dans les semaines et les mois qui viennent, nous allons prendre des

mesures pour appuyer le secteur agricole canadien.

Car le secteur agricole importe beaucoup à notre gouvernement.

Et nous comprenons très bien les problèmes auxquels les agriculteurs sont

confrontés – en partie parce que plusieurs des membres de notre caucus

viennent des régions rurales.

Dans mon cas, j’ai un lien familial très fort avec le secteur agricole

étant donné que ma mère et mon épouse ont grandi dans une ferme.

Et en fait, nous avons toujours des parents qui travaillent dans le

secteur.

L’orientation que mon gouvernement a en matière de politique agricole sera

façonnée par les députés et les gens des régions rurales de partout au

pays pour qui ont œuvré dans le secteur toute leur vie.

Nous sommes plus forts grâce à ces membres et, honnêtement, nous

comprenons mieux que l’ancien gouvernement les temps durs auxquels les

exploitants de fermes familiales doivent faire face.

Au cours de la dernière législature, presque chaque fois qu’une question

d’agriculture était soulevée à la Chambre, c’était grâce à nos efforts à

titre d’opposition officielle.

Nous avons défendu les agriculteurs canadiens parce que nous sommes

résolus à conserver ce que le Canada a de mieux et nos traditions.

Et rien, Monsieur le Président, n’est plus important que la ferme

familiale.

La ferme a été un élément essentiel de notre nation.

Et on ne peut pas vraiment parler de la souveraineté d’une nation si on

n’a pas de rôle marqué dans la production de nos denrées alimentaires.

Défendre le secteur agricole canadien

C’est pourquoi mon gouvernement se fera le défenseur d’un secteur agricole

qui offre une sécurité de revenu aux familles qui en dépendent et une

sécurité alimentaires à toutes les familles canadiennes.

Pour ce faire, une des premières mesures que prendra mon gouvernement sera

de verser, aux producteurs d’oléagineux et de céréales en difficulté, les

755 millions de dollars que le gouvernement précédent leur avait promis

sans les leur donner.

Contrairement au gouvernement précédent – qui a fait preuve de négligence

et d’inaction – le nouveau gouvernement du Canada a élaboré un plan réel

pour appuyer les agriculteurs canadiens.

Par exemple, nous voulons réformer le programme actuel insuffisant de

stabilisation du revenu agricole (PCSRA) et mettrons en place un programme

distinct d’aide en cas de catastrophe.

C’est bien simple, le PCSRA actuel ne fonctionne pas – un fait que les

agriculteurs canadiens savent trop bien.

Et c’est pourquoi le gouvernement veut remplacer le PCSRA par un nouveau

programme beaucoup plus simple et sensible aux besoins des agriculteurs.

Le nouveau programme devrait tenir compte, de façon adéquate, des coûts de

production, des revenus du marché et de l’évaluation de l’inventaire.

Nous allons également offrir de l’aide pour faire face aux imprévus en

créant un fonds d’aide en cas de catastrophe qui va au-delà du PCSRA.

Au cours de la dernière campagne électorale, nous avons promis de verser

500 millions de dollars annuels supplémentaires aux programmes d’aide à

l’agriculture.

Une promesse que nous allons honorer.

Et soyons clairs : il s’agira de nouveaux fonds qui viendront s’ajouter à

ceux des programmes agricoles en place, pas de fonds réaffectés.

Notre gouvernement va défendre les agriculteurs qui travaillent dans les

secteurs soumis à la gestion de l’offre.

Et nous ferons en sorte que les industries agricoles qui choisissent de

fonctionner dans un système national de gestion de l’offre demeurent

viables.

Notre gouvernement soutiendra toujours les trois piliers de la gestion de

l’offre et l’objectif qu’elle vise, à savoir l’offre de produits de grande

qualité aux consommateurs, à bon prix et avec un rendement raisonnable

pour le producteur.

Le Canada a besoin d’un système de gestion de l’offre fondé sur trois

piliers, c’est-à-dire une planification efficace de la production, un

revenu aux producteurs fondé sur le marché et des importations prévisibles

pour opérer les systèmes de gestion de l’offre canadienne.

Nous allons également aborder de nouveau une question qui a longtemps été

épineuse pour les producteurs céréaliers de l’Ouest – ne pas avoir la

liberté de prendre leurs propres décisions au chapitre du marketing et des

transports.

Mon gouvernement va permettre aux producteurs de décider eux-mêmes

d’adhérer à la Commission canadienne du blé ou de prendre d’autres

arrangements.

Aucun débat sur l’agriculture dans ce pays serait complet, Monsieur le

Président, sans mentionner la diversification. À long terme en effet, les

agriculteurs canadiens devront chercher de nouveaux débouchés commerciaux.

Et mon gouvernement est déterminé à faciliter cette nécessaire

diversification de l’industrie.

Comme le savent déjà ceux dont la terre est le gagne-pain, la demande de

produits agricoles dans le secteur des combustibles renouvelables, comme

l’éthanol et le biodiésel, croît rapidement.

Mon gouvernement a l’intention de conjuguer les objectifs environnementaux

et les objectifs agricoles en exigeant l’utilisation d’en moyenne 5 pour

cent de carburant renouvelable au Canada d’ici 2010.

Cette démarche contribuera non seulement à réduire les émissions et les

gaz à effet de serre, mais aussi à offrir aux consommateurs une protection

contre le prix croissant de l’essence.

En encourageant la consommation de ces carburants, nous créerons de

nouveaux incitatifs pour des investissements fort nécessaires dans les

régions rurales canadiennes.

Et enfin, Monsieur le Président, mon gouvernement compte sérieusement

promouvoir les questions commerciales canadiennes sur la scène

internationale.

Nous croyons que l’ensemble de notre secteur agricole doit être protégé

non seulement par un libre-échange international fort, mais également par

un commerce équitable.

Afin de nous assurer un libre-échange et un commerce équitable, mon

gouvernement appuiera les systèmes commerciaux fondés sur des règles comme

celui de l’OMC qui, selon nous, sont essentiels pour servir les intérêts

d’un pays exportateur comme le nôtre.

L’avenir de l’agriculture et des produits agroalimentaires canadiens

dépend d’un meilleur accès aux marchés.

À cette fin, nous réduirons progressivement toutes les barrières qui

perturbent le marché ainsi que toutes les subventions à l’exportation.

Conclusion

Pour le dire simplement, le nouveau gouvernement du Canada remuera ciel et

terre pour régler les dossiers qui importent à nos agriculteurs et à nos

collectivités rurales.

Au cours de la dernière campagne électorale, nous nous sommes clairement

engagés à défendre les droits des collectivités canadiennes.

Et défendre les droits des collectivités canadiennes signifie défendre les

droits de toutes les collectivités – qu’elles soient urbaines ou rurales.

Il y a trop longtemps déjà que les personnes au pouvoir ne tiennent pas

compte des intérêts des collectivités rurales.

Et je me trouve ici aujourd’hui, Monsieur le Président, pour dire aux

Canadiennes et aux Canadiens que cette ère de négligence a pris fin le 23

janvier.

On ne fera plus la sourde oreille aux préoccupations du Canada rural.

Les Canadiens des régions rurales qui vivent entre les trois océans auront

un allié à Ottawa.

Je ne dis pas que nous allons remédier du jour au lendemain à une décennie

de négligences, mais dans les semaines, les mois et les années à venir,

mon gouvernement va le leur prouver, non par les simples mots qu’ils ont

désormais l’habitude d’entendre, mais par des actes.

Mon gouvernement, avec notre ministre de l’Agriculture Strahl qui mène la

charge, va donner aux agriculteurs canadiens le respect qui leur a été si

longtemps refusé.

Pour la première fois en 13 ans, Ottawa va écouter les agriculteurs

canadiens et leur offrir ce qu’ils méritent.

Merci.

[harper=20060408]

[lieu=ont]

Bonsoir Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie de votre accueil chaleureux.

C’est pour moi un grand plaisir d’être parmi vous ce soir à l’occasion de

la 10e cérémonie annuelle de remise des prix aux entrepreneurs

sino-canadiens.

Avant de commencer, j’aimerais prendre quelques minutes pour remercier et

féliciter l’Association des entrepreneurs sino-canadiens qui a organisé le

magnifique dîner de gala de ce soir.

En à peine dix ans, l’Association est devenue un organisme de premier plan

sur la scène des affaires torontoises.

Grâce aux séminaires organisés à l’intention des ses gens d’affaires et

entrepreneurs, elle a accompli d’immenses progrès dans la réalisation de

sa mission, qui est :

• d’encourager le lancement de nouvelles entreprises,

• de promouvoir les responsabilités sociales chez les entrepreneurs,

• de reconnaître la contribution des entrepreneurs chinois.

Cette organisation peut être fière de l’immense travail qu’elle a accompli

au fil des ans.

Il y a certes de nombreuses personnes éminentes ici ce soir, mais je

voudrais tout particulièrement remercier les coprésidents de l’événement :

• M. Fred Lai, président de l’Association des entrepreneurs sino-canadiens

• Mme Catherine Swift, présidente-directrice générale de la Fédération

canadienne de l’entreprise indépendante

• et M. Norman Morris, directeur des affaires internationales chez Rogers

Publishing.

Nous célébrons ce soir les réalisations de la communauté des affaires

sino-canadienne, qui est bien connue pour son esprit d’entreprise.

Ce n’est un secret pour personne : dans le monde entier, les Chinoises et

les Chinois sont fameux pour leur éthique de travail.

Chaque communauté où ils se sont installés a grandement profité de leur

dur labeur.

Le Canada ne fait pas exception.

Comme vous le savez, la présence chinoise au Canada remonte avant la

Confédération.

Dès les années 1850, des chercheurs d’or chinois de San Francisco se

rendaient en Colombie-Britannique, attirés par la rumeur de l’or dans la

région de la rivière Fraser.

Animés de l’esprit d’entreprise, ces Chinois allaient être bientôt

rejoints par d’autres qui laissèrent leur famille à la poursuite de

débouchés économique dans un pays situé à l’autre bout du monde.

Presque tous des hommes, ces gens ont travaillé dur pour offrir une

meilleure qualité de vie à leur famille restée à la maison.

Des milliers et des milliers d’entre eux allaient bientôt participer au

projet de construction le plus ambitieux de toute l’histoire du Canada –

la construction du Chemin de fer Canadien Pacifique.

On ne peut trop souligner l’importance de ce projet.

En effet, ce premier chemin de fer transcontinental du Canada allait

consolider notre jeune pays.

Cet exploit n’aurait pu être accompli sans la contribution des

travailleurs chinois qui ont tout sacrifié – quelquefois jusqu’à leur vie.

Vous le savez, les conditions de travail d’alors étaient pénibles.

Mais ces gens ont persévéré – et ils ont finalement construit ce qui

deviendrait le pivot du Canada.

Dans les années qui ont suivi, ces gens et d’autres immigrants chinois se

sont répandus dans tout le pays, pour monter des petites entreprises

commerciales comme des buanderies, des restaurants et des petites

épiceries.

Ces petites entreprises se sont très vite intégrées aux communautés

qu’elles desservaient.

Fidèles à la tradition chinoise du dévouement envers la famille, ces

hommes et ces femmes ont travaillé d’arrache-pied pour offrir une vie

meilleure à leurs enfants.

Et grâce à leur travail acharné et à leur réussite scolaire, leurs enfants

et petits-enfants ont, à leur tour, réussi au-delà des rêves les plus fous

de leurs ancêtres arrivés au Canada au XIXe siècle.

En somme, le Canada ne serait pas le pays qu’il est sans leurs

contributions.

Mais n’oublions pas les contributions des immigrants chinois plus récents.

Dans les années 1980 et 1990, le Canada a bénéficié d’une vague

d’immigrants en provenance de Hong Kong, de Taïwan et de la Chine

continentale qui ont rapidement fait une contribution spéciale à leurs

nouvelles communautés.

Cette contribution a été particulièrement remarquable à Toronto et à

Vancouver.

À Toronto par exemple, des hommes et des femmes comme vous ont contribué à

faire de la ville reine du Canada un centre économique important dont

l’influence se fait sentir dans le monde entier.

Et Vancouver est maintenant devenue la porte d’entrée Asie-Pacifique, non

seulement du Canada, mais aussi de l’Amérique du Nord – en grande partie

grâce à la présence sino-canadienne.

En d’autres termes, vous êtes – en votre qualité de présidents, de PDG et

de propriétaires de petites et moyennes entreprises – le carburant du

moteur économique canadien.

Et vous aidez notre pays à avancer sur la scène internationale.

Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à vous remercier des

contributions importantes que vous faites tous les jours à notre pays.

Le Canada est non seulement plus fort du point de vue économique grâce à

vos efforts, mais également du point de vue culturel.

Et si notre pays est de plus en plus cosmopolite et confiant de sa place

sur la scène internationale, c’est en grande partie grâce à vos efforts.

Cela m’amène à parler d’une question qui intéresse particulièrement mon

gouvernement – réparer les torts historiques causés par la taxe

individuelle et la Loi d’exclusion des Chinois.

Mon parti reconnaît depuis longtemps l’injustice de ces mesures

discriminatoires d’hier.

Maintenant, à titre de gouvernement, nous prendrons les mesures

réparatrices que nous dicte notre conscience.

Tel qu’il l’a promis dans le récent discours du Trône, le nouveau

gouvernement du Canada proposera au Parlement que des excuses officielles

soient présentées aux Chinoises et aux Chinois pour leur avoir imposé une

taxe individuelle. Et en consultation avec la communauté sino-canadienne,

nous tentons de dégager un consensus de réconciliation et de réparation

des torts causés durant cette triste période de notre histoire.

Les Sino-canadiennes et les Sino-canadiens ont fait une contribution

précieuse au Canada. Votre communauté ne mérite donc rien de moins que des

excuses en bonne et due forme pour ce préjudice passé.

Notre gouvernement n’oubliera jamais le rôle important que les

Sino-canadiennes et les Sino-canadiens ont joué dans notre société et

accordera toujours à votre communauté le respect auquel elle a droit.

En terminant, j’aimerais une fois de plus vous remercier de votre

invitation à la remise des prix de ce soir et je tiens à féliciter toutes

les personnes qui ont été honorées.

Je suis persuadé que la contribution des Sino-canadiennes et des

Sino-canadiens ne fera que gagner en force dans les années qui viennent.

Merci beaucoup.

[harper=20060412]

[lieu=tn]

Bon après-midi Mesdames et Messieurs,

Je tiens tout d’abord à vous remercier tous de cet accueil chaleureux à

St. John’s.

Je vous remercie également de m’avoir invité à prendre la parole ici

aujourd’hui.

Où que j’aille dans ce grand pays qui est le nôtre, je suis toujours

impressionné par le très vif intérêt que suscite le débat sur des

questions importantes, non seulement pour les gens d’affaires, mais pour

tout le monde.

La Chambre de commerce de St. John’s ne fait bien sûr pas exception à la

règle, et je voudrais la remercier pour la présentation réfléchie qu’elle

a récemment préparée en vue du budget fédéral.

L’apport de groupes comme le vôtre est important pour notre gouvernement

qui cherche à gérer soigneusement l’argent des contribuables.

C’est important pour vous.

Et c’est important pour moi.

Le gouvernement ne doit jamais commettre l’erreur de penser que l’argent

des contribuables lui appartient.

Ces dollars durement gagnés sont une précieuse ressource qui doit servir à

bâtir un meilleur Canada pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Je vous remercie donc de votre apport.

Je voudrais aussi reconnaître certains visages familiers.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador Danny Williams – qui fait

un travail extraordinaire pour surmonter les problèmes du passé et

s’attacher aux possibilités qui s’offrent. Nous admirons tous la direction

qu’il prend et sa détermination.

Le maire de St. John’s Andy Wells – dont l’image haute en couleurs orne

cette grande ville et qui s’assure que sa voix est entendue dans tout le

pays.

Et en dernier, mais non des moindres, mes collègues au Parlement du

Canada.

Norm Doyle n’a pas pu venir, mais nous avons

du Sénat du Canada, Ethel Cochrane,

le président du caucus du gouvernement pour le Canada atlantique, le

député Fabian Manning,

et le représentant de Terre-Neuve-et-Labrador au cabinet fédéral, le

ministre des Pêches, l’honorable Loyola Hearn.

Merci à vous tous d’être venus cet après-midi.

Je tiens à vous le dire, cela me fait beaucoup de bien d’être de retour à

Terre-Neuve-et-Labrador.

Chaque fois que je visite cette ville et la province, je suis frappé de

voir à quel point elles ont franchi un cap et sont en train de devenir une

plaque tournante de l’économie et des affaires, non seulement au Canada,

mais aussi dans la région atlantique de l’Amérique du Nord.

Le meilleur est encore à venir pour Terre-Neuve-et-Labrador.

Mais vous savez, Terre-Neuve-et-Labrador est plus que son économie.

Cette province est unique.

Son histoire, sa culture, son mode de vie contribuent énormément à faire

du Canada le grand pays qu’il est.

Le 31 mars 1949 ne marque pas seulement le moment de notre histoire où

Terre-Neuve-et-Labrador s’est jointe à la Confédération, mais aussi celui

où notre pays est devenu complet.

C’est pourquoi mon gouvernement est résolu à participer à la construction

d’une Terre-Neuve-et-Labrador plus prospère.

Pendant la campagne électorale, j’ai promis aux gens de

Terre-Neuve-et-Labrador que s’il était élu, notre gouvernement ferait

avancer les dossiers qui leur tiennent à cœur.

Eh bien, maintenant que nous avons ce mandat, nous avons commencé à agir.

C’est pourquoi j’ai été ce matin très heureux d’aller à Gander pour

annoncer la réouverture du bureau de prévisions météorologiques de

Terre-Neuve-et-Labrador.

Comme je l’ai fait remarquer ce matin, des bulletins inexacts ne sont pas

seulement un inconvénient, mais ils présentent un danger réel pour les

milliers d’hommes et de femmes qui travaillent au large des côtes de la

province.

C’est pourquoi notre gouvernement va rouvrir le plus vite possible le

bureau de prévisions météorologiques de Gander.

Et Gander n’est qu’un début.

Dans les semaines, mois et années à venir, nous allons collaborer avec les

membres terre-neuviens de notre gouvernement pour défendre vos intérêts à

Ottawa.

Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens de

toutes les régions de ce grand pays qui est le nôtre ont voté pour une

nouvelle direction et pour le changement.

Et ils ont demandé à notre parti de diriger ce changement.

Le dernier discours du Trône est le prélude aux changements programmés.

Il fait état de l’intention de notre gouvernement d’assainir

l’administration publique en déposant la Loi fédérale sur l’imputabilité,

autrement dit un plan d’action de plus 250 articles qui ont été déposés

hier à la Chambre des communes.

Par ailleurs, le discours du Trône promet un plan réel pour s’attaquer au

crime.

Il fait en outre état de l’engagement que notre gouvernement a pris de

s’occuper des besoins de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens qui

ont de jeunes enfants en proposant une Allocation pour le choix en matière

de garde d’enfants.

Aux termes de notre plan, non seulement nous offrirons aux parents 1 200 $

pour faire garder leurs enfants de la façon la mieux adaptée à leurs

besoins, mais nous chercherons à créer des places en garderie.

Aux termes du discours du Trône, nous nous engageons à régler le problème

des délais d’attente pour des soins médicaux en élaborant avec les

provinces une Garantie de délais d’attente pour les patients pour faire en

sorte que les Canadiennes et les Canadiens obtiennent en temps opportun

les traitements médicaux qu’ils méritent.

Enfin, nous allons offrir un vrai allègement fiscal aux Canadiennes et aux

Canadiens et c’est justement ce sujet que je voudrais aborder aujourd’hui

avec vous.

Notre nouveau gouvernement estime que les Canadiennes et les Canadiens qui

travaillent dur méritent un répit.

En effet, ils travaillent de plus longues heures, dépensent plus d’argent

et économisent moins qu’il y a treize ans.

En somme, les Canadiennes et les Canadiens paient trop d’impôts.

Et notre gouvernement va agir pour réduire les taxes et les impôts. C’est

d’ailleurs là une de nos cinq priorités immédiates.

On ne peut pas dire qu’on a manqué d’argent à Ottawa.

En fait,comme vous le savez tous, c’est tout-à-fait le contraire.

Sous l’ancien gouvernement, des milliards et des milliards de dollars ont

été pris aux Canadiennes et aux Canadiens surtaxés – rien de plus, rien de

moins – pour financer les excédents fédéraux énormes et souvent cachés.

Dans la dernière décennie, quelque 100 milliards de dollars ont été versés

à Ottawa sous formes d’excédents « inattendus ».

Une partie de cette somme a servi à réduire la dette, mais la majorité en

a été consacrée à des dépenses hors budget, non planifiées et mal pensées

– dont littéralement des milliards dans des exemples notoires de

gaspillage, de mauvaise gestion et de scandales.

S’il était resté dans les poches des Canadiennes et des Canadiens, cet

argent aurait pu :

aider les parents à acheter des vêtements et des fournitures scolaires

pour leurs enfants,

aider les propriétaires de petites et moyennes entreprises à investir

davantage dans leurs opérations et créer ainsi d’autres emplois,

permettre d’offrir aux aînés et aux étudiants à court d’argent une petite

aide financière dont ils ont tant besoin.

Simplement dit, cet argent aurait bien servi à aider les Canadiennes et

les Canadiens.

L’ancien gouvernement a-t-il jamais exprimé regret ou honte d’avoir

surtaxé les Canadiennes et les Canadiens?

Pas du tout, il pensait en fait que c’était un sujet de fierté.

Alors que les Canadiennes et les Canadiens ordinaires ne cessaient de

s’appauvrir, l’ancien gouvernement a, en fait, poussé l’audace jusqu’à se

féliciter de les avoir surtaxés.

Retenez bien ceci, Mesdames et Messieurs, cette ère a pris fin le 23

janvier.

Notre gouvernement s’engage à régler le déséquilibre fiscal – et pour nous

ce terme ne se rapporte pas qu’aux relations entre le fédéral et les

provinces.

Nous voulons aussi régler le déséquilibre fiscal actuel entre le

gouvernement fédéral et les particuliers canadiens – l’ensemble de la

population canadienne.

Nous avons un vrai plan qui aboutira à un allègement fiscal pour chaque

famille canadienne.

À cette fin, notre gouvernement commencera par réduire la TPS de 7 % à 6 %

dans le prochain budget, puis à 5 % dans le courant du mandat.

Une réduction de la TPS profitera à tous – y compris à ceux et celles qui

ont des revenus modestes ou faibles – car c’est la taxe fédérale que tout

le monde paie.

La réduction de 1 % de la TPS entraînera immédiatement des

économies annuelles de 4,5 milliards de dollars pour l’ensemble des

Canadiennes et des Canadiens.

Pensez seulement aux économies que nous offrirons aux Canadiennes et aux

Canadiens – surtout à ceux qui gagnent si peu qu’ils ne paient pas d’impôt

sur le revenu.

Ces économies permettront d’aider :

les aînés à payer leurs factures de services publics,

les étudiants à payer leur loyer

et les familles à faible revenu à se nourrir.

Et une fois que notre plan de réduction de la TPS sera entièrement mis en

place, les avantages globaux qu’en tireront les Canadiennes, les Canadiens

et leurs familles seront encore plus importants.

Par exemple, une réduction de la TPS se traduira par des économies

appréciables pour les familles qui achètent de nouvelles maisons ici à

St. John’s.

Dès qu’elle sera pleinement mise en place, notre réduction de la TPS

donnera lieu à des économies de 4 000 $ sur une nouvelle maison d’une

valeur de 200 000 $.

Ou imaginez les économiques réalisées à l’achat d’une mini-fourgonnette.

Une fois que la TPS aura été réduite à 5 %, les économies

moyennes totales se situeraient entre 400 et 500 dollars.

Ce montant suffirait à payer un siège d’auto pour enfant, un nouvel

ensemble de pneus d’hiver ou un autre besoin familial.

Alors vous voyez, si nous honorons notre promesse de réduire la TPS, c’est

pour offrir des résultats réels à l’ensemble de la population canadienne.

Mais la réduction de la TPS n’est que la première d’une série

d’allégements fiscaux que nous offrirons.

Au cours de notre mandat, nous continuerons de réduire les impôts de la

population canadienne.

Nous allons réduire les coûts engagés pour faire des affaires, non

seulement en mettant en œuvre les réductions interrompues à l’impôt des

sociétés, mais aussi en allégeant le fardeau fiscal qui pèse actuellement

sur les petites entreprises.

Les petites entreprises sont essentielles à l’économie canadienne.

En fait, notre croissance économique future dépendra largement de leur

réussite.

Et c’est pourquoi notre gouvernement encouragera les efforts de ces hommes

et de ces femmes en augmentant le seuil du taux d’imposition pour les

petites entreprises.

Comme l’a suggéré cette Chambre de commerce, nous allons augmenter le

seuil d’imposition de son niveau actuel de 300 000 $ à 400 000 $.

Nous réduirons ensuite progressivement jusqu’à 11 % sur cinq ans le taux

qui s’applique à la petite entreprise.

Cette mesure va créer un environnement qui permettra aux petites

entreprises canadiennes d’être florissantes et de croître, ce qui aura

pour effet de créer plus d’emplois dans l’ensemble du pays.

Cela ne s’arrête pas là.

Par exemple, notre gouvernement va aider les familles de jeunes

Canadiennes et Canadiens qui suivent des études postsecondaires en leur

offrant un crédit d’impôt jusqu’à concurrence de 500 $ pour les manuels

scolaires.

En outre, sous notre nouveau gouvernement national, la première tranche de

10 000 dollars d’une bourse d’étude ne sera pas imposée.

Et puis les gens de métier – charpentiers, électriciens, plombiers et

cuisiniers – qui travaillent dur pour le salaire qu’ils gagnent et dont

les coûts du métier sont appréciables.

Nous allons abaisser les barrières financières qu’ils doivent surmonter

pour débuter en adoptant une déduction d’impôt d’un montant maximum de 500

$ pour les outils indispensables au travail de ces hommes et de ces

femmes.

Notre gouvernement va aussi donner un répit aux Canadiennes et aux

Canadiens qui utilisent les transports en commun.

En effet, au cours des deux prochaines années, nous allons adopter un

crédit d’impôt pour leurs cartes de transport mensuelles.

Cette mesure non seulement leur remettra dans la poche des dollars

durement gagnés, mais elle sera aussi favorable à l’environnement

puisqu’elle encourage le recours aux transports en commun.

Nous allons donner aussi un répit aux familles dont les enfants font du

sport en leur offrant un crédit d’impôt d’un montant maximum de 500 $ par

an et par enfant sur les frais d’inscription à des activités sportives.

Ce plan aura deux avantages : il laissera plus d’argents aux Canadiennes

et aux Canadiens qui travaillent fort et il favorisera le bien-être

physique de la jeunesse.

Nous allons aussi offrir aux aînés canadiens un allègement fiscal

tangible.

Les hommes et les femmes qui ont aidé à construire le Canada que nous

connaissons aujourd’hui voient souvent leurs modestes économies fondre

lorsqu’ils reçoivent leurs revenus de retraite.

Nous ferons plus pour les protéger en augmentant la déduction fiscale

fédérale du revenu de retraite de 1 000 $ à 2 000 $ au cours du mandat.

Combinée à la réduction de la TPS, cette mesure va permettre aux aînés de

respirer un peu. Ils y ont bien droit après tous les sacrifices qu’ils ont

faits pour ce pays.

Nous allons réduire les impôts sur les gains en capitaux. Notamment, nous

prendrons le plus rapidement certaines mesures qui concernent tout

particulièrement cette région du Canada.

Nous allons offrir une exemption d’impôt de 500 000 $ lors de la vente

d’une usine de pêches au sein d’une même famille.

En outre, nous allons faciliter les dons aux œuvres de charité en

supprimant l’impôt sur les gains en capitaux sur les actions enregistrées

qui leur sont données.

Une fois cette mesure mise en œuvre, il sera beaucoup plus facile pour les

femmes et les hommes généreux de faire des dons aux œuvres de bienfaisance

de leur choix, ce qui aura pour effet de renforcer toutes les communautés

canadiennes.

Voilà, mesdames et messieurs, les réductions de taxes et d’impôts que nous

avons promises pendant la campagne électorale.

Et ce sont les réductions que notre gouvernement réalisera au cours de son

mandat.

L’allégement fiscal est un élément fondamental de notre programme.

Il s’agit d’une priorité pour notre gouvernement puisque c’est une

priorité pour les travailleurs ordinaires et leurs familles.

Mes amis, l’allègement fiscal ne peut pas profiter à une petite poignée de

privilégiés.

Il doit profiter à tous pour que l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens puissent avoir la chance d’avancer.

C’est pourquoi notre gouvernement prendra des mesures destinées à alléger

le fardeau fiscal de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens –

étudiants, gens de métier, aînés, jeunes familles, gens de la petite

entreprise et usagers des transports en commun.

Voilà l’engagement que nous avons pris envers les Canadiennes et les

Canadiens pendant la campagne électorale et c’est l’engagement que nous

entendons honorer en tant que gouvernement.

Vous le savez toutefois, notre gouvernement est minoritaire.

C’est pourquoi nous devons transmettre clairement le message à tous les

députés du Parlement : les Canadiennes et les Canadiens qui travaillent

fort paient trop d’impôts depuis trop longtemps.

Tout simplement, vous méritez un répit.

Il faut que tous les partis travaillent avec notre gouvernement pour

réduire les impôts payés par les Canadiennes et les Canadiens.

Empêcher la mise en œuvre de ces allègements fiscaux attendus depuis si

longtemps serait franchement inconcevable.

Pour que le Canada soit fort, notre pays doit travailler pour nous tous.

Et c’est exactement pour cela que notre plan d’allègement fiscal a été

conçu.

Pour qu’il devienne réalité, les Canadiennes et les Canadiens tels que

vous devez écrire à vos députés, les appeler, leur envoyer des courriels

pour leur faire savoir qu’il ne s’agit pas seulement de notre priorité,

mais de votre priorité aussi.

En terminant, j’aimerais réitérer ma conviction inébranlable que le

meilleur reste à venir pour Terre-Neuve-et-Labrador et pour toutes les

régions de notre grand pays.

Dans les semaines et les mois qui viennent, notre gouvernement continuera

de faire avancer le Canada.

Ensemble, je suis persuadé que nous pouvons réaliser de grandes choses.

Merci.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060412b]

[lieu=tn]

Bonjour, mesdames et messieurs,

Je suis heureux d’être ici aujourdhui en compagnie de bien des gens

spéciaux.

Je voudrais en particulier nommer :

Le représentant de Terre-Neuve-et-Labrador au cabinet fédéral, le ministre

des pêches, l’honorable Loyola Hearn,

Le député et président du caucus du Canada atlantique, Fabian Manning,

Un jeune homme à qui l’on doit beaucoup pour notre présence ici

aujourd’hui, Aaron Hynes,

Et enfin, mais non le moindre, un homme que j’ai rencontré à st. John’s il

y a deux mois alors que je signais sa pétition – qui, j’en suis sûr, a été

signée par bien d’autres – le président du comité visant à réinstaurer le

centre météorologique de Gander, M. Pat Fwyer.

En décembre dernier, j’ai promis à la population de

Terre-Neuve-et-Labrador de reconnaître et de respecter le fait que leur

région est unique et a de nombreuses caractéristiques qui leur sont

propres.

Terre-Neuve-et-Labrador est une terre d’une beauté majestueuse et

naturelle – une pierre précieuse dans l’Atlantique du nord.

Mais qu’elle soit située dans des eaux très tumultueuses lui suscite des

complications – la province est notamment en proie à des conditions

météorologiques très difficiles.

Bien sûr, les tempêtes terribles et soudaines ne sont rien de nouveau.

Car les gens de Terre-Neuve et du Labrador ont essuyé les forces de mère

nature depuis des générations.

Ce qui est relativement nouveau, c’est la technologie de prévision

météorologique scientifiquement exacte

Une technologie dont, à notre avis, la population de

Terre-Neuve-et-Labrador devrait pouvoir profiter.

Dans une démarche peu clairvoyante, le gouvernement précédent a fermé les

services de prévisions météorologiques du bureau,

Forçant la province à utiliser les bulletins de la Nouvelle-Écosse.

La fermeture a peut-être fait économiser quelques dollars au gouvernement

libéral, mais avec des mauvais résultats pour Terre-Neuve-et-Labrador.

C`est pour cela que j`annonce aujourd`hui notre plan de restaurer la

capacité de prévisions météorologiques au bureau ici à Gander.

Depuis des années, la province a pâti de prévisions météorologiques

inexactes provenant de milliers de kilomètres dans les Maritimes.

De telles prévisions ne sont pas simplement un invoncénient, mais

présentent quelquefois un danger réel pour la sécurité publique.

Sont en particulier affectés par des prévisions inexactes les milliers de

citoyens de Terre-Neuve-et-Labrador qui travaillent au large des côtes.

Ces hommes et ces femmes doivent dans les bonnes journées faire face aux

conditions météorologiques les plus pénibles de l’Atlantique.

Les mauvais jours, les vents déchaînés et les eaux glacées présentent un

grave risque pour leur sécurité.

Voilà une réalité que les gens de Terre-Neuve-et-Labrador ne connaissent

que trop bien.

Voilà pourquoi j’annonce aujourd’hui que l’un des premiers actes de notre

nouveau gouvernement est d’ouvrir à nouveau les services de prévison du

bureau météorologique de Gander.

Les gens de Terre-Neuve et du Labrador méritent mieux que de se faire dire

qu’il tombera cinq centimètres de neige durant la nuit pour se réveiller

avec au moins dix fois plus le lendemain matin.

L’éducation des jeunes de la province ne devrait pas souffrir d’écoles

fermées en raison de tempêtes qui ne se produisent pas.

La vie des hommes et des femmes qui travaillent sur les eaux déjà

tumultueuse de l’Atlantique ne devraient pas être mise en péril par

l’arrivée d’une bourrasque imprévue.

Bref, la population de Terre-Neuve et du Labrador mérite des prévisions

fiables mieux adaptées à la réalité particulière de la météo de cette

province.

C’est l’engagement que j’ai pris à votre égard en décembre.

Maintenant, à titre de Premier ministre, je peux vous dire sans réserve –

« promesse faite, promesse tenue ».

Notre gouvernement s’est engagé à renforcer la sécurité des communautés

canadiennes entre les trois océans.

Et le rétablissement des services de prévision météorologique au bureau de

Gander est simplement une des mesures que nous avons prises en ce sens à

Terre-Neuve-et-Labrador.

Au cours des mois et des années à venir, notre nouveau gouvernement

continuera de se battre pour cette province et les besoins uniques qui

sont les siens,

On examinera notamment la possibilité de faire un meilleur usage du bureau

météorologique de Gander.

Que ce soit :

Pour protéger vos ressources halieutiques dans la plate-forme continentale

ou au-delà;

Pour dispenser de la taxe sur les gains en capitaux les biens de pêche

transférés au sein d’une famille ou

Pour oeuvrer avec la province pour renforcer ses pouvoirs sur les pêches

locales.

Notre gouvernement continuera de défendre les intérêts de

Terre-Neuve-et-Labrador à Ottawa.

Merci beaucoup.

[harper=20060413]

[lieu=alb]

Je vous remercie de m’avoir accueilli si chaleureusement et de m’avoir

permis d’être avec vous aujourd’hui.

Je suis honoré d’être l’officier salué à votre collation des grades ici à

la base des Forces canadiennes de Wainwright.

Il s’agit d’une occasion de réjouissances et de grande fierté pour vos

familles, vos amis et, en particulier, pour vous.

À titre de Premier ministre, je peux vous dire que c’est aussi le cas pour

le Canada.

Histoire militaire du Canada

En répondant à l’appel des forces canadiennes, vous continuez la tradition

qui fait du Canada le pays fort, uni et indépendant qu’il est aujourd’hui,

Mais aussi le puissant vecteur de la liberté, de la démocratie et des

droits de la personne dans un monde dangereux.

Aujourd’hui, vous commencez à rédiger un nouveau chapitre dans l’histoire

des Forces armées canadiennes

les derniers d’une longue liste de soldats canadiens qui ont servi notre

pays avec fierté et honneur au fil des générations.

Au cours de la Première Guerre mondiale, des soldats comme vous ont percé

les lignes allemandes qui semblaient impénétrables pour prendre Vimy.

Et pendant la Deuxième Guerre mondiale, pendant le jour J, l’armée

canadienne a pris la plage de Juno au cours de la bataille de Normandie.

La première armée canadienne a dirigé les forces alliées qui ont libéré

les Pays-Bas du joug des Nazis – un effort pour lequel les citoyens de ce

pays demeurent profondément reconnaissants à ce jour.

Dans ces moments-là et à de nombreuses autres occasions au cours de notre

histoire, ces militaires canadiens n’ont jamais reculé devant l’ennemi.

Par leur ténacité, ils ont montré l’étoffe d’un pays fort, uni,

indépendant et libre.

Que ce soit pour libérer l’Europe des forces totalitaires, sauver leurs

contemporains victimes de catastrophes naturelles,

ou maintenir la paix et défendre la liberté, la démocratie et les droits

de la personne dans le monde entier,

c’est l’héritage qu’ils perpétueront.

Comme des générations avant vous, vous avez répondu à un appel – l’appel

du service militaire.

Et je crois que le service militaire est la carrière la plus noble à

laquelle vous puissiez aspirer, non seulement parce que vous êtes prêts à

mourir pour votre pays, bien que chaque soldat soit prêt à le faire,

mais parce que vous êtes prêts à vivre pour votre pays.

Et le personnel des Forces armées canadiennes reste ce qu’il a toujours

été – tout simplement les meilleurs militaires et les plus motivés au

monde.

Rôle des militaires canadiens en Afghanistan

Récemment, lorsque j’étais en Afghanistan, j’ai pu constater l’action

héroïque de nos troupes

Qui servent le canada, la communauté internationale et le peuple afghan

avec courage et honneur.

Je me suis récemment rendu en Afghanistan, endroit où nombre d’entre vous

iront probablement servir dans un avenir proche.

J’ai rencontré le personnel des Forces canadiennes dans les casernes et

les camps de la province de Kandahar,

et j’ai examiné l’action qu’ils mènent pour libérer la campagne des

terroristes et des trafiquants de drogue et remplacer les champs de mines

par des champs cultivables.

J’ai fait le tour de l’hôpital militaire de la base où l’on offre une

vaste gamme de traitements et de diagnostics non seulement aux militaires,

mais également aux civils afghans.

J’ai vu l’équipe de reconstruction provinciale, qui coordonne les projets

de travaux publics, qui forme le personnel afghan et qui rebâtit la

société civile.

J’ai ouvert notre première ambassade à Kaboul où, avec la coopération de

nos alliés et de la communauté internationale, on planifie des stratégies

comme celle qui permet maintenant à des millions d’adultes afghans de

voter,

aux enfants afghans d’aller à l’école et aux femmes afghanes de jouir des

droits élémentaires de la personne.

Chaque victoire dans ce pays dangereux n’est possible que parce que des

jeunes hommes et des jeunes femmes comme vous défendent nos valeurs en

offrant des services de sécurité et en risquant leur vie.

Ils offrent de l’aide humanitaire, ils font preuve de leadership

international et ils défendent nos intérêts nationaux dans un monde

dangereux.

Voilà le type de forces armées dont l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens peuvent être fiers – celui auquel vous vous joignez.

Je vois que les talibans ont déclaré publiquement qu’ils ne croyaient pas

que nous ayons la peau assez dure pour rester en Afghanistan.

Je crois comprendre que certaines personnes d’ici croient que nos

engagements ne valent pas le sacrifice.

Mais je sais que vous n’êtes pas de cet avis.

Vous êtes des soldats. Des citoyennes et des citoyens. Des chefs de file.

Les chefs de file ne se contentent pas d’être spectateurs.

Les chefs de file ne critiquent pas depuis leur balcon.

Les chefs de file ne prennent pas leurs jambes à leur coup à la première

difficulté.

Les chefs de file défendent les valeurs.

Les chefs de file mènent leur mission à terme.

Les chefs de file réussissent – comme l’ont toujours fait nos militaires

canadiens, qui transmettent cet héritage. Et vous ferez de même.

Conclusion

Pour terminer, je tiens à féliciter tous les diplômés ici présents

aujourd’hui.

Comme les anciens diplômés pourront en témoigner, c’est un honneur d’être

au service de son pays.

Je suis persuadé que, comme les soldats qui vous ont précédés, vous

continuerez de défendre les intérêts et les valeurs du Canada tant au pays

qu’à l’étranger avec courage et détermination.

Comme toute la population canadienne, je me réjouis à l’avance de tout ce

que vous allez accomplir dans les années à venir.

Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060418]

[lieu=cb]

Je vous remercie.

C’est un grand plaisir pour moi d’être de retour en Colombie-Britannique.

J’aimerais tout d’abord remercier le centre familial du centre

communautaire Willingdon, qui a eu l’amabilité de nous laisser utiliser

leurs locaux.

Lieu de rencontre et de socialisation des parents et des familles, le

centre Willingdon contribue non seulement à renforcer les familles, mais

aussi la ville de Burnaby.

J’aimerais aussi signaler la présence d’Helen Ward, présidente de

l’association Kids First.

Kids First est vraiment une organisation remarquable – car elle s’attache

avant tout au bien-être de nos enfants.

Kids First reconnaît en effet que les parents doivent être en mesure de

choisir le type de garde qui convient le mieux à leurs situation et

besoins particuliers.

Dans leur action de bénévolat, Helen et Kids First font exactement cela –

aider les parents à trouver le type de garderie qui répond aux besoins de

leurs enfants.

Que l’enfant soit gardé par un parent ou un voisin, qu’il soit gardé toute

la journée à la maison par le père ou la mère ou qu’il aille en garderie

de jour – Kids First apprécie la valeur de tous les choix qui sont faits.

Merci, Helen, de votre action au sein de Kids First et de nous avoir aidé

à organiser notre table ronde de parents et d’universitaires.

Notre mission

Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont

voté pour le changement.

Et ils ont demandé à notre parti d’en être le maître d’oeuvre.

Nous avons répondu en présentant aux Canadiennes et aux Canadiens un

programme de changement.

Un programme fondé sur de grands principes tels que :

un gouvernement imputable,

la récompense des efforts,

le soutien des familles

et un Canada fort et uni où tout le monde travaille ensemble.

Nous avons un plan et nous avons pris des engagements. Et dans notre

premier discours du Trône, nous avons énoncé cinq priorités immédiates que

nous commencerons à mettre en œuvre dès ce printemps.

Cinq priorités

Nos priorités reflètent ces principes.

Nos priorités sont résumées dans le discours du Trône.

Nous savons ce que nous voulons faire.

Et nous avons un plan pour concrétiser cette volonté.

Nos plans commencent par la Loi fédérale sur l’imputabilité, qui va

permettre d’assainir le gouvernement et qui va obliger les politiciens à

rendre des comptes sur la façon dont ils utilisent votre argent.

Nous poursuivrons en réduisant les impôts de l’ensemble des Canadiennes et

des Canadiens – en commençant par la TPS, qui passera de 7 % à 6 %, et

finalement à 5 %.

Nous nous attaquerons à la criminalité – en particulier celle qui est liée

aux armes de poing, aux gangs et aux drogues, et qui touche tout

particulièrement les villes comme Vancouver.

Nous travaillerons avec les provinces pour établir une Garantie en matière

de délais d’attente pour les patients – qui permettra de donner aux

Canadiennes et aux Canadiens les soins dont ils ont besoin, quand ils en

ont besoin.

Et comme je l’ai dit à Helen Ward et aux autres parents ce matin, nous

offrirons aux familles canadiennes un plan universel pour le choix en

matière de garde d’enfants.

La situation concernant la garde d’enfants

En tant que mari et père de jeunes enfants, je suis particulièrement

sensible aux difficultés que connaissent les jeunes familles.

On travaille plus fort.

On voyage plus longtemps pour aller au travail.

Et les familles d’aujourd’hui ont de plus en plus de mal à joindre les

deux bouts.

Et ces difficultés sont encore plus criantes quand il s’agit de faire

garder les enfants.

La stratégie libérale pour la garde d’enfants

Le gouvernement précédent a longtemps parlé de garde d’enfants.

Et depuis les élections, les libéraux essaient de se donner bonne

conscience.

Mais malgré tous leurs discours, leurs résultats sont bien minces.

Leur programme national de garde d’enfants ne s’est jamais concrétisé.

Les parents n’ont certainement pas eu d’appui financier.

Et après 13 ans de discours, on attend encore ces places gratuites et

universellement accessibles en garderie fédérale.

Où est donc allé tout l’argent consacré à la garde d’enfants?

Pour commencer, dans la poche des politiciens.

Puis dans la poche d’une foule d’universitaires, de chercheurs et de

groupes d’intérêts spéciaux.

Qu’en est-il des parents?

Aucun appui financier direct et aucune nouvelle place.

Mes amis, l’ancienne approche a été un échec.

Et pour les parents qui attendent depuis longtemps des services de garde,

c’est inadmissible.

Comme une mère l’a fait remarquer au cours de la campagne électorale :

« Les libéraux ont promis des services de garde quand ma fille avait

quatre ans et qu’elle était à la prématernelle. Elle a maintenant dix-sept

ans et elle attend qu’ils rompent les promesses qu’ils ont faites au sujet

des études postsecondaires. »

Il est temps de prendre une nouvelle approche.

Une approche qui élimine les intermédiaires bureaucratiques.

Une approche qui appuie directement les parents.

Une approche qui crée des places réelles.

Plan du gouvernement en matière de garde d’enfants

Au cours des treize dernières années, on n’a eu droit qu’à des belles

paroles en matière de garde d’enfants.

Mais la réalité est qu’aucune famille canadienne n’a reçu d’appui

financier direct.

Sous les libéraux, aucune place en garderie n’a été créée.

Cette année, pendant que nous mettons fin graduellement aux ententes de

financement déjà prises avec les provinces, nous avons le temps de mettre

en place un nouveau programme visant à créer des places réelles en

garderie.

Dans l’immédiat nous allons, dès ce printemps, prévoir dans notre premier

budget une allocation familiale en matière de garde d’enfants de 1200 $

par année et par enfant de moins de six ans.

La question qui se pose à l’opposition est simple.

Est-ce qu’ils appuient l’allocation de 1200 $ pour les enfants ou est-ce

qu’ils appuient plutôt le statu quo, c’est-à-dire rien du tout?

La nouvelle approche de la garde d’enfants est en vigueur dès maintenant.

Nous demanderons au Parlement d’approuver une allocation pour le choix en

matière de garde d’enfants.

Une allocation qui fera en sorte que les parents reçoivent directement

1200 $ par an et par enfant de moins de six ans.

Le calcul, mes amis, est très simple.

Un enfant : 1200 $ par année.

Deux enfants : 2400 $ par année.

Trois enfants : 3600 $ par année.

Cette approche n’exige aucune négociation fédérale-provinciale.

Elle n’exige aucun financement à des universitaires, des chercheurs ou des

groupes d’intérêts spéciaux.

Elle élimine les intermédiaires bureaucratiques.

Elle offre un appui réel.

Elle offre aussi un versement direct.

Et elle sera mise en oeuvre dès que le Parlement aura approuvé notre plan.

Notre nouvelle approche donne davantage de choix aux parents.

Elle reconnaît et appuie les deux tiers des parents qui n’envoient pas

leurs enfants dans les garderies en établissements ouvertes de 9 h à 17 h.

Et elle sera renforcée par un plan visant la création de places en

garderie.

Au cours de l’année qui vient, nous consulterons nos collègues du

Parlement pour trouver la meilleure façon de créer des places.

Tout comme nous chercherons des façons de mieux intégrer notre allocation

universelle pour le choix en matière de garde d’enfants aux autres

programmes d’appui aux familles.

Mais je veux être bien clair : notre seul intérêt est d’élaborer un plan

de création de places en garderie qui fonctionne.

Tout comme nous voulons garantir un appui financier direct à chaque

famille canadienne.

Fini les espaces fantômes. Fini les fonds utilisés entièrement par les

bureaucrates et les promoteurs. Nous voulons de vrais services de garde

pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Aller droit au but

Compte tenu des engagements que nous avons pris à l’égard des provinces

pour l’année qui vient, nous disposons d’un peu de temps pour élaborer un

nouveau plan de création de places qui fonctionne.

Notre premier budget permettra d’offrir aux parents canadiens une

allocation universelle pour le choix en matière de garde d’enfants de 1200

$ par enfant de moins de six ans.

Les partis d’opposition appuient-ils notre plan d’offrir aux parents

1200 $ par an et par enfant ou préfèrent-ils le statu quo?

La question de ce printemps est claire.

Et les parents canadiens attendent la réponse des membres de l’opposition.

Les parents connaissent la position du nouveau gouvernement du Canada.

L’engagement que nous avons pris en campagne électorale était clair.

Nous avons été élus pour honorer nos promesses.

Et les Canadiennes et les Canadiens, surtout les parents de jeunes

enfants, veulent que nous respections nos engagements et s’attendent à ce

que nous le fassions.

Et vous pouvez être certains que nous allons nous en remettre à la

population si nous avons à le faire.

Le choix est entre les mains de l’opposition.

Conclusion

Mes amis, au cours de l’année qui vient, nous allons chercher des façons

de mieux intégrer notre nouvelle allocation familiale universelle en

matière de garde d’enfants aux prestations parentales existantes.

Mais soyons clairs, notre nouveau gouvernement national va respecter son

engagement à l’égard des familles canadiennes.

Car ces familles veulent recevoir 1200 $ par an et par enfant et

s’attendent à ce montant.

Et nous allons déposer notre projet au Parlement et le remettre, au

besoin, entre les mains des Canadiennes et des Canadiens.

Mes amis, les parents nous ont dit qu’ils en avaient assez des promesses

vides.

Ils en ont assez des solutions universelles.

Et ils en ont assez que tout le monde, sauf eux, reçoive du financement

pour la garde d’enfants.

Les parents ordinaires – des gens qui travaillent fort, qui paient leurs

impôts et qui respectent les règles – n’ont pas de groupes d’intérêts

spéciaux financés avec les fonds des contribuables.

Ils n’ont pas le temps d’organiser des manifestations.

Et ils ne se rendent certainement pas à Ottawa régulièrement pour des

conférences de presse.

Mais nous savons que les parents ordinaires appuient notre plan.

Et aujourd’hui, j’aimerais leur dire :

Si vous voulez moins de discours et plus d’action dans le dossier de la

garde d’enfants…

Si vous voulez 1200 $ par an et par enfant…

Si vous voulez que le Parlement continue d’offrir des résultats tangibles

aux parents ordinaires qui travaillent, appelez vos députés.

Dites-leur que vous êtes en faveur du choix.

Dites-leur que vous êtes en faveur de l’allocation annuelle de 1200 $ par

enfant.

Et dites-leur que vous appuyez le programme.

Ensemble, nous pouvons faire du choix en matière de garde d’enfant une

réalité.

Concrétisons notre plan.

Merci beaucoup.

[harper=20060419]

[lieu=man]

Merci Vic.

Collègues du Parlement du Canada,

Monsieur le Premier ministre Doer et les membres de l’assemblée

législative,

Monsieur le Maire Katz et les membres du conseil municipal,

Madame Jennifer Jones et autres invités d’honneur,

Monsieur Pierre Blouin et nos commanditaires de MTS Allstream,

Madame la Présidente Jean McClellan et les autres membres de la Chambre de

commerce du Manitoba,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi d’abord de vous dire que je suis très heureux d’être à

Winnipeg aujourd’hui.

Et c’est en grande partie parce que je me trouve dans une pièce en

compagnie des Manitobains remarquables avec qui j’ai l’honneur de

travailler à Ottawa.

Nous avons des députés chevronnés comme Joy Smith et Steven Fletcher ici à

Winnipeg, Vic Toews et Merv Tweed (Inky Mark, Brian Pallister, James

Bezan, Janis Johnson, Terry Stratton) et bien sûr notre tout nouveau

membre du caucus conservateur, de qui nous sommes très fiers, Rod

Bruinooge.

Ils forment une équipe fantastique. Et ils travaillent fort. Pour leurs

électeurs. Pour le Manitoba. Et pour le Canada.

De concert avec leurs collègues de partout au Canada, ils font en sorte

que notre nouveau gouvernement national tienne les promesses qu’il a

faites aux Canadiennes et aux Canadiens.

Notre mission

Nous avons élaboré un plan et pris des engagements.

Et dans notre premier discours du Trône, nous avons énoncé cinq priorités

immédiates que nous concrétiserons dès ce printemps.

Aujourd’hui j’aimerai vous parler de notre engagement à sévir contre les

crimes liés aux armes, aux gangs et aux drogues – engagement que nous

allons respecter.

Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont

voté en faveur du changement.

Et ils nous ont demandé d’en être le maître d’œuvre.

Nous avons répondu en leur présentant un programme de changement.

Du changement qui ramènera l’imputabilité et l’intégrité à Ottawa.

Du changement qui renouvellera le fédéralisme afin de bâtir un Canada qui

répond à nos besoins à tous.

Du changement qui donnera au Canada un rôle plus important sur la scène

internationale.

Et du changement qui fera en sorte que toute la population, et non une

poignée de privilégiés, jouisse des débouchés et de la prospérité.

Bref, un programme qui se démarque des scandales et de l’inaction passés

afin d’offrir imputabilité et orientation au Canada.

Cinq priorités

Comme nous l’avons clairement indiqué dans notre discours du Trône, notre

programme immédiat compte cinq priorités. Pas quinze. Pas cinquante. Cinq.

Nous savons ce que nous voulons faire.

Et nous avons un plan et un point d’ancrage pour le faire.

Notre plan commence avec la Loi fédérale sur l’imputabilité – un programme

visant à assainir le gouvernement et à veiller à ce que les politiciens

fassent preuve d’imputabilité lorsqu’il est question de votre argent.

Nous honorerons notre promesse de réduire les impôts de l’ensemble de la

population canadienne – en commençant par réduire la TPS de 7 % à 6 % et

finalement à 5 %.

Nous collaborerons avec les provinces à l’établissement d’une Garantie en

matière de délais d’attente pour les patients – afin de donner aux

Canadiennes et aux Canadiens les soins de santé dont ils ont besoin au

moment où ils en ont besoin.

Comme je l’ai dit hier aux parents de Vancouver, nous donnerons aux

familles canadiennes le choix universel en matière de garde d’enfants en

leur versant 1200 $ par an et par enfant de moins de six ans.

Et, ce qui importe peut-être le plus est que nous nous efforcerons de

préserver la façon de vivre canadienne en nous attaquant au problème

croissant des crimes liés aux armes de poing, aux gangs et aux drogues.

S’attaquer au crime

C’est ce dont j’aimerais vous parler aujourd’hui.

Le Canada est un grand pays, et c’est en partie grâce au faible taux de

criminalité qu’il a toujours eu.

Les communautés paisibles et respectueuses des lois font partie intégrante

de l’identité et des valeurs traditionnelles canadiennes.

Et rien n’incarne mieux ces valeurs importantes que la Gendarmerie royale

du Canada.

Crée en 1873 par Sir John A. Macdonald, la Police à cheval du Nord-Ouest –

comme on l’appelait à l’époque – a joué un rôle primordial pour faire

régner la loi et l’ordre dans l’Ouest canadien.

Presque partout dans l’Ouest canadien, la loi a été instaurée avant

l’arrivée des colons – une histoire et une expérience qui diffèrent

beaucoup de celles des États-Unis.

Les Canadiennes et les Canadiens ont bien raison d’être fiers de cet

héritage.

Cependant, les temps changent.

Nos communautés changent.

Et les rues et quartiers sécuritaires auxquels les Canadiennes et les

Canadiens en sont venus à s’attendre dans leur vie de tous les jours sont

menacés par le taux croissant de crimes liés aux armes de poing, aux gangs

et aux drogues.

Et comme vous le savez, Winnipeg n’a pas été à l’abri de ce problème

national.

Cette ville – un centre d’excellence culturelle, de passion sportive et

d’œuvres caritatives – est néanmoins aux prises avec beaucoup trop

d’introductions par effraction, de vols de voitures,

de crimes violents, d’homicides et d’autres crimes violents.

Nombreux sont ceux qui ont tenté d’ignorer l’augmentation des crimes liés

aux armes de poing, aux gangs et aux drogues.

Certains ont cherché à en minimiser l’importance.

D’autres sont même allés jusqu’à blâmer entièrement le problème sur «

l’exclusion sociale ».

Cependant, mes amis, prétendre qu’un problème n’existe pas, le banaliser

ou l’excuser ne nous aidera pas à le régler.

En tant que nation, nous avons un choix à faire.

Soit nous faisons face au problème directement, soit nous maintenons le

statu quo et le laissons s’aggraver.

Pour moi, pour les membres du caucus du Manitoba et pour le nouveau

gouvernement du Canada, la réponse est claire : nous allons faire quelque

chose.

Dans le cadre de notre réforme complète de la justice pénale, nous nous

pencherons sur trois dossiers clés ce printemps.

Sous la gouverne du ministre de la Justice Vic Toews, ancien procureur

général respecté de cette province, nous comptons :

– imposer des peines d’emprisonnement minimales obligatoires pour les

crimes graves, répétés et violents,

– mettre fin aux sentences conditionnelles et aux assignations à résidence

– et faire passer de 14 à 16 ans l’âge du consentement à des relations

sexuels entre adolescents et adultes.

Peines minimales obligatoires

En premier lieu, je compte faire en sorte qu’on impose des peines

d’emprisonnement minimales obligatoires :

• aux criminels qui commettent des infractions graves liées au trafic de

drogues et aux armes,

• aux personnes qui commettent des crimes pendant une libération

conditionnelle,

• aux récidivistes et aux criminels violents.

Cette mesure contribuera grandement à combattre l’épidémie d’armes de

poing, de gangs et de drogues qui sévit dans nos rues.

Il est primordial de s’attaquer au crime parce qu’il devient clair que les

crimes de plus en plus nombreux liés aux armes à feu, aux gangs et à la

drogue ne représentent pas une tragique série d’actes attribuables au

hasard.

Le gangstérisme alimente en grande partie le problème de la criminalité.

Et il faudra toute la détermination des gouvernements national et

provinciaux ainsi que des corps de police locaux pour venir à bout de ce

fléau.

La récente découverte de huit hommes assassinés sur une ferme près de

London, en Ontario, nous a rappelé de manière saisissante la réalité

brutale du crime organisé.

Les hommes exécutés auraient appartenu à la redoutable bande de motards

les Bandidos.

Ce crime – que la police a qualifié de « purge interne » – a secoué et

horrifié les Canadiennes et les Canadiens dans tout le pays.

Et avec raison.

Une violence aussi systématique n’a pas sa place dans la société

canadienne.

Et je tiens à préciser que notre gouvernement n’a nullement l’intention

d’assister sans rien faire à la croissance effrénée de la violence du

crime organisé.

À ceux qui voudraient s’adonner au trafic de la drogue pour la revendre à

nos enfants, notre message est clair…

À ceux qui voudraient introduire illégalement des armes à feu dans notre

pays, notre message est clair…

À ceux qui voudraient semer la terreur dans nos quartiers par leurs actes

violents, notre message est clair…

Notre message est clair :

Nous allons fournir à la police et aux procureurs les moyens nécessaires

pour débusquer vos opérations, pour y mettre fin et pour vous jeter en

prison.

Supprimer les condamnations avec sursis

Ensuite, un point qui se rapproche beaucoup du précédent, nous allons

faire le nécessaire pour mettre fin aux condamnations avec sursis.

Il est tout simplement inadmissible de permettre à certains criminels qui

ont été condamnés pour des infractions violentes graves – que ce soient

des agressions sexuelles, des crimes à main armée ou des infractions liées

à la drogue – de purger leur peine à domicile.

Sous le nouveau gouvernement du Canada, les auteurs d’infractions graves

vont devoir purger leur peine là où ils devraient le faire : en prison.

Hausser l’âge du consentement

Enfin, ce printemps, nous prendrons notre première mesure pour protéger

nos enfants.

Nous protégerons notamment les jeunes en faisant passer de

14 à 16 ans l’âge du consentement à des relations sexuelles entre

adolescents et adultes.

Comme vous le savez, cette mesure très attendue nous met au même niveau

que la plupart des pays du monde. Elle est particulièrement importante à

l’ère de l’Internet, où trop de cyberprédateurs s’en prennent aux jeunes.

Les mesures qui viendront ensuite

Ces trois réformes clés du système de justice seront suivies d’autres

mesures, y compris pour lutter contre le fléau du crime organisé.

Une étape à la fois, nous allons créer un système de justice criminelle

qui a comme priorités la sanction des crimes, la primauté des droits de la

victime et la protection d’une société respectueuse des lois.

Nombre d’autres mesures seront prises, dont effectuer de nouveaux

investissements de fonds fédéraux dans la prévention des crimes impliquant

les jeunes à risque.

Ces trois réformes judiciaires clés ne sont que le début de notre plan

visant à réformer le système de justice criminelle dans ce pays.

Sévir contre le crime organisé ne représente toutefois qu’une partie de la

solution au problème des armes à feu, des bandes et des drogues.

On prendra nombre d’autres mesures, dont certaines qui portent sur la

prévention du crime et les jeunes à risque.

Nous sommes conscients du fait que les enfants n’ont pas tous la chance de

naître dans un bon foyer.

Un foyer où les parents leur donnent l’exemple et leur montrent le droit

chemin.

Et il arrive trop souvent – et trop vite – que ces jeunes ont de mauvaises

fréquentations.

Le gouvernement ne peut pas faire en sorte que tous les enfants et toutes

les familles fassent les bons choix.

Mais nous pouvons faciliter ces bons choix. Nous pouvons leur donner plus

d’occasions de faire des choix avisés.

Et c’est précisément ce que nous allons faire avec notre plan de promotion

des choix avisés.

Nous allons investir dans les activités communautaires éducatives,

culturelles et sportives et dans la formation afin d’offrir espoir et

soutien aux jeunes à risque.

Nous allons également mettre en place une stratégie nationale de lutte

antidrogue qui équipera nos jeunes des connaissances dont ils ont besoin

pour rejeter le risque d’adopter un style de vie associé aux drogues.

Quelle est la position de l’opposition?

Mesdames et Messieurs, au cours de la dernière campagne électorale, il a

souvent été question de s’attaquer aux crimes.

Mais pendant 13 ans, les libéraux et les autres partis de l’opposition ont

voté contre toutes les mesures visant à renforcer le système de justice

criminelle et à protéger les Canadiennes et les Canadiens respectueux des

lois.

Alors la question qui se pose à l’opposition est simple. Appuient-ils nos

mesures directes pour rendre plus sévère le système de justice criminelle?

Mesdames et Messieurs, comme vous le voyez, les semaines et les mois à

venir seront remplis d’activité pour le gouvernement.

Nous savons ce que nous voulons accomplir. Et nous avons un plan pour y

parvenir.

Nous avons décidé de nous attaquer aux crimes et nous allons le faire.

Mais comme nous sommes minoritaires, certaines décisions devront être

prises par d’autres partis, notamment sur la question de la criminalité.

Pendant les 13 dernières années, nous avons été assis en face des libéraux

et nous les avons vu opposer – encore et encore – chacune des mesures de

réforme du système de justice criminelle que nous avons proposées, et trop

souvent, ils ont été appuyés par les autres partis d’opposition.

Vous vous rappellerez que pendant que les crimes liés aux gangs, aux armes

de poing et aux drogues devenaient sérieux, la priorité du gouvernement

précédent et de ses alliés était de dépenser des millions de dollars,

année après année, pour un registre des armes d’épaule, c’est-à-dire un

milliard de dollars pour un registre inutile des armes utilisées par les

chasseurs de canards.

Vous vous rappellerez aussi que pendant la campagne, tous les partis se

sont réveillés tout à coup et ont commencé à parler de combattre le crime

et de durcir le ton avec les criminels.

Eh bien, je suis croyant, alors je crois à la conversion. En fait, je

crois même aux conversions de la dernière heure.

Mais j’ai besoin de preuves.

La clarté de notre programme d’action pour s’attaquer aux crimes obligera

les libéraux et les autres à prendre position.

Nous présenterons un projet de loi pour chaque mesure que nous entendons

prendre.

Seront-ils en faveur des peines obligatoires minimales pour les crimes

graves, violents et répétés, notamment les crimes commis avec des armes de

poing?

Vont-ils collaborer avec nous pour mettre fin aux détentions à domicile?

Et vont-ils nous aider à hausser l’âge du consentement pour la protection

des enfants?

Nous savons ce qu’en ce pensent les Canadiennes et les Canadiens.

Ils pensent comme nous.

Maintenant, il est temps pour les membres de l’opposition de dire ce

qu’eux en pensent.

Conclusion

Mesdames et Messieurs, le nouveau gouvernement national du Canada tiendra

sa promesse de protéger les communautés.

Les Canadiennes et les Canadiens ont droit à des rues et à des quartiers

sécuritaires.

Nous avons promis d’agir et nous tiendrons promesse.

Mesdames et Messieurs, au Canada, chaque personne devrait pouvoir vivre

dans une communauté sécuritaire et dynamique.

Quand l’une d’entre elles pâtit, les effets s’en font lentement ressentir

à l’échelle du pays.

Quelle sorte d’esprit communautaire peut régner quand les gens ont peur de

circuler dans la rue?

Quand les voisins se surveillent avec méfiance et inquiétude?

Lorsque des crimes sont commis et que les autorités ferment les yeux?

Ce n’est pas là le Canada dont nous avons hérité, ni le Canada de mon

enfance, et ce n’est pas le Canada dans lequel la génération actuelle

mérite de grandir.

Nous pouvons faire mieux.

Et nous allons faire mieux.

C’est pourquoi notre nouveau gouvernement national prendra des mesures

pour s’attaquer à la criminalité.

C’est là l’engagement que nous avons pris à l’égard des Canadiennes et des

Canadiens pendant la campagne électorale et c’est l’engagement que notre

gouvernement a l’intention d’honorer.

Comme vous le savez, notre gouvernement est toutefois minoritaire.

C’est pourquoi nous avons besoin que ce message soit transmis clairement à

tous les députés du Parlement canadien.

Si vous êtes en faveur des peines minimales obligatoires…

Si vous voulez que cesse la détention à domicile…

Et si vous souhaitez que soit haussé l’âge du consentement…

Appelez votre député et dites-lui d’appuyer le plan d’action.

Honnêtement, après tout ce qui s’est dit au cours de la campagne

électorale, le fait d’entraver la mise en œuvre de ces réformes très

attendues serait inexcusable.

Ensemble, nous pouvons réduire le problème croissant des crimes liés aux

armes à feu, aux gangs et à la drogue,

et nous pouvons protéger le mode de vie canadien.

Alors pour veiller à ce que nos réformes soient concrétisées, les

Canadiennes et les Canadiens comme vous doivent écrire à leur député, leur

téléphoner ou leur envoyer un courriel pour leur dire que ce n’est pas

seulement la priorité du gouvernement, mais aussi la vôtre.

En terminant, j’aimerais réitérer ma conviction inébranlable que le

meilleur est à venir pour Winnipeg et le Manitoba et pour l’ensemble de ce

grand pays.

Dans les semaines et les mois qui viennent, notre gouvernement continuera

de faire avancer le Canada.

Ensemble, je suis persuadé que nous pouvons réaliser de grandes choses.

Merci beaucoup et à la prochaine.

[harper=20060420]

[lieu=que]

Merci Isabelle,

Mesdames et Messieurs les invités d’honneur, les membres de la Chambre de

commerce,

Mesdames et Messieurs,

C’est toujours un plaisir pour moi de revenir à Montréal, et je remercie

la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et en particulier votre

présidente, Isabelle Hudon, pour sa gracieuse invitation.

Mesdames et Messieurs, avant de commencer j’aimerais rendre un hommage

spécial aux députés du Québec qui font partie de notre nouveau

gouvernement national.

Ce sont des hommes et des femmes de qualité et intègres que j’ai l’honneur

d’avoir pour collègues. Ce sont :

les députés Luc Harvey, Jacques Gourdes, Daniel Petit, Steven Blaney et

Christian Paradis,

les sénateurs Pierre Claude Nolin et Andrée Champagne,

le ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités,

Lawrence Cannon,

la ministre de la Coopération internationale et ministre responsable de la

Francophonie et des langues officielles, Josée Verner,

le ministre de l’Industrie, Maxime Bernier,

le ministre du Travail et du Développement économique pour le Québec,

Jean-Pierre Blackburn,

et, en particulier, la personne qui, à ma demande, a interrompu une

carrière lucrative dans le secteur privé pour représenter au Cabinet

fédéral la Grande région de Montréal, Michael Fortier.

Mes amis, Montréal est, sans contredit, une ville importante – pour le

Québec, le Canada et le monde – et, quoi qu’en disent les libéraux – je

suis déterminé à ce que Montréal soit pleinement représentée au sein de

notre gouvernement.

En fait, tous les Canadiens souhaitent être à Montréal à ce moment de

l’année.

La nature retrouve ses couleurs, les terrasses leurs clients, le Canadien

a la fièvre des séries éliminatoires, et les gens ont le goût de faire le

ménage de printemps.

Et ça tombe bien.

Car notre gouvernement a aussi le goût de faire le grand ménage. En fait

nous l’avons commencé la semaine passée en déposant à la Chambre des

Communes la loi fédérale sur l’imputabilité.

Aujourd’hui à Montréal nous nous retrouvons dans un Palais des congrès

moderne, pour discuter de questions d’actualité.

Mais nous sommes aussi en un lieu historique, rassemblés par une

institution honorable.

Quand une cinquantaine d’hommes d’affaires ont fondé le Montreal Committee

of Trade, l’ancêtre de votre association, en 1822, la Confédération

n’existait même pas encore.

Un de nos anciens premiers ministres, Lester Pearson, a déjà dit que le

Canada avait plus de géographie que d’histoire.

Je suis, bien sûr, la dernière personne au monde qui oserait contredire un

ancien premier ministre libéral…

Il n’en demeure pas moins que des changements politiques appréciables sont

survenus à différentes périodes de notre histoire.

Et le 23 janvier de cette année, les Canadiennes et les Canadiens des

quatre coins de ce grand pays qui est le nôtre ont voté pour le

changement.

Et ils ont demandé à notre parti d’en être le maître d’œuvre.

Le grand changement du 23 janvier n’est pas arrivé tout seul

et ce n’est pas un accident.

Ici même, dans ce Palais des congrès, en mars 2006, le nouveau parti

conservateur a tenu son premier congrès national et a défini son programme

de changement.

C’est ici que nous avons adopté un programme politique moderne.

C`est ici que nous sommes devenus l’alternative à un gouvernement dépassé

et discrédité.

Et c’est ici, au cœur de Montréal, que nous sommes devenus la voix d’un

nouveau fédéralisme d’ouverture.

Je suis venu ici aujourd’hui vous dire : oui, sous un nouveau gouvernement

conservateur, bien des choses vont changer.

Nous n’oublions pas que notre slogan au Québec durant la dernière élection

était « changeons pour vrai ».

Et nous allons y donner suite.

Résultats des élections

Il est toutefois important, Mesdames et Messieurs, de prendre un moment

pour penser aux résultats des élections fédérales.

Le clou de la soirée du 23 janvier partout au Canada a été les résultats

que notre parti a obtenus dans la province de Québec.

Écarté au départ par presque tous les observateurs, nous avons obtenu plus

du quart des suffrages au Québec, fait élire les députés remarquables qui

se trouvent ici aujourd’hui et terminé au deuxième rang dans la plupart

des autres circonscriptions.

Comment expliquer ces résultats?

J’aimerais croire, bien sûr, que cela s’explique par mes qualités

personnelles – mon pouvoir de séduction, comme on dit – mais je doute

qu’ils y soient pour quelque chose.

Les Québécoises et les Québécois ont certainement été attirés par des

éléments de notre programme, mais j’en parlerai dans un moment.

Mais cela va encore plus loin. Je crois que la population a compris la

signification réelle de notre slogan – c’est désormais plus que «

Changeons pour vrai ». Le temps est venu d’un nouveau départ vers

l’avenir, le temps est venu de tourner une page de notre histoire.

Je crois que les Québécoises et les Québécois ont voulu davantage que

protester contre un gouvernement sans orientation et une opposition

inutile. Ils veulent tourner la page et sortir de l’ère de la polarisation

politique.

Il se peut que les libéraux fédéraux croient réellement que tout devrait

partir d’Ottawa et que quiconque s’oppose à leur corruption doit être de

mèche avec les séparatistes. Mais les Québécoises et les Québécois n’y

croient tout simplement pas.

Le Bloc croit vraiment que toute la gestion devrait se faire à partir de

Québec, mais qu’eux-mêmes devraient siéger au Parlement fédéral ad vitam

aeternam. Les Québécoises et les Québécois comprennent la contradiction.

La vérité est que les Québécoises et les Québécois ne veulent ni du point

de vue libéral sur le fédéralisme ni de celui du Bloc sur l’indépendance.

Ils ont eu 40 ans pour choisir l’un ou l’autre et ils ne le feront pas.

Les Québécoises et les Québécois veulent un Québec fort dans un bon

Canada. C’est le message que notre gouvernement a entendu. Nous allons

tourner la page. Pas simplement en rejetant la séparation (ce que, comme

gouvernement fédéral, nous rejetons évidemment) mais en changeant le

débat, en changeant le programme et en changeant la fédération.

Mon enfant, mon choix

Laissez-moi vous expliquer pourquoi je cite une des priorités que nous

avons énoncées dans le discours du Trône – la garde d’enfants.

Pour les parents d’aujourd’hui, réconcilier les obligations familiales et

professionnelles est le défi du siècle.

Pour relever le défi, la dernière chose dont les parents ont besoin, c’est

d’être privé de choix.

C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada entend donner un coup de

main à toutes les jeunes familles.

Nous allons verser aux parents une allocation familiale de 1 200 $ par an

pour chaque enfant de moins de six ans.

Et comme il fallait s’y attendre, les bloquistes et les libéraux sont

contre.

Pour les libéraux, c’est le fédéral qui doit décider.

Pour les bloquistes, c’est la province qui doit décider.

Mais notre gouvernement pense que, pour le bien-être des enfants, ce sont

les parents qui doivent décider!

Le gouvernement précédent avait consulté des centaines d’experts pour

concevoir son plan complet.

Nous avons préféré faire confiance à des millions d’experts.

Et ces experts s’appellent Maman et Papa.

Imputabilité

Un autre exemple de priorité énoncée dans le discours du Trône est la

question de l’imputabilité.

Comme je viens de dire, la semaine passée, notre nouveau gouvernement a

déposé son premier projet de loi, la Loi fédérale sur l’imputabilité.

Cette loi nous permettra de faire ce que nous avons promis – le grand

ménage.

Ce n’est pas, comme le Bloc voudrait nous le faire croire, une question de

fédéralisme. C’est simplement une question de gouvernement efficace.

Il n’y a pas de gouvernement efficace sans confiance. Et il n’y a pas de

confiance sans intégrité et imputabilité.

Par exemple, j`ai dit que nous sommes inspirés par les actions de René

Lévesque.

Nous allons réformer le mode de financement des partis politiques fédéraux

selon le modèle instauré par René Lévesque à Québec – non pas parce M.

Lévesque était un souverainiste, mais parce qu’il a assaini le

gouvernement.

Fini les petits secrets, fini les trésors cachés, fini les ristournes aux

amis ou aux caisses du parti, et fini les enveloppes brunes.

Nous allons mettre fin à la culture du « tout m’est dû ».

Et la remplacer par une culture axée sur l’imputabilité.

Il s’agit de la loi anti-corruption la plus sévère et la plus complète de

toute l’histoire canadienne.

Elle contient une série de mesures exhaustives visant à assainir le

gouvernement.

Une fois mise en œuvre, la Loi :

Réduira radicalement le plafond des dons personnels aux partis politiques

tout en interdisant les dons des sociétés et des syndicats,

empêchera les anciens ministres, les employés ministériels et les hauts

fonctionnaires de profiter de la fonction publique en leur interdisant

pendant cinq ans de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral,

protègera les dénonciateurs tout en donnant plus de pouvoirs au directeur

du Registre des lobbyistes, au Commissaire à l’éthique, au commissaire à

l’information et la vérificatrice générale pour qu’ils puissent faire

appliquer des règles claires,

nettoiera les nominations fédérales, les contrats, la publicité, les

sondages et les politiques d’achat,

assujettira pour la première fois à la Loi sur l’accès à l’information

toute une gamme d’institutions fédérales comme les sociétés d’État, les

agents indépendants et les fondations spéciales.

Bref, la Loi fédérale sur l’imputabilité changera à tout jamais la façon

dont on fait des affaires à Ottawa – non seulement pour améliorer l’image

du fédéralisme au Québec après le scandale des commandites (même si c’est

ce qu’elle fera), mais aussi parce que chaque contribuable canadien a le

droit de s’attendre à mieux de la part de son gouvernement fédéral.

Réduire les impôts, l’ultime décentralisation

Il en va de même pour le déséquilibre fiscal.

Comme vous le savez, notre gouvernement reconnaît l’existence d’un

déséquilibre fiscal, mais, comme tous ceux qui participent au débat, nous

avons notre propre définition du déséquilibre fiscal.

Oui, il existe un déséquilibre fiscal entre les ordres de gouvernement –

et j’y viendrai dans un moment.

Mais le déséquilibre fiscal qui est probablement le plus important au

Canada est celui qui existe entre les ordres de gouvernement et les

particuliers et sociétés qui paient trop d’impôts.

Même si, comme le voulaient les libéraux et les bloquistes, nous ramenions

à un seul niveau de gouvernement tous les pouvoirs de taxation, cela ne

règlerait pas réellement le déséquilibre fiscal.

Comme chacun sait, Ottawa taxe trop.

Sous le gouvernement sortant, des milliards et des milliards de dollars

ont été soutirés aux Canadiennes et aux Canadiens par l’imposition

excessive d’impôts, pour financer, ni plus ni moins, d’importants

excédents fédéraux souvent cachés.

Au cours des dix dernières années, environ 100 milliards de dollars en «

excédents inattendus » ont été versés à Ottawa.

Une partie de cet argent a servi à payer la dette, mais la majorité a été

affectée à des dépenses hors budget, non planifiées et irréfléchies,

notamment des milliards de dollars dépensés inutilement, en mauvaise

gestion et dans des scandales.

Entre les mains des Canadiennes et des Canadiens, cet argent aurait permis

:

aux parents d’acheter des vêtements et des fournitures scolaires pour

leurs enfants;

aux propriétaires de petites et de moyennes entreprises d’investir

davantage dans leurs opérations, et par conséquent, de créer de nouveaux

emplois;

aux provinces de respirer un peu mieux en leur accordant des fonds qui

auraient pu aider les aînés et les étudiants à court d’argent.

En bref, cet argent aurait pu servir pour aider tous les Canadiens.

C’est pourquoi nous réduirons les impôts dans le prochain budget fédéral

des dépenses.

Et nous réduirons les impôts pour tous en commençant par une réduction de

la TPS de 1 %.

Les riches, les pauvres, et toutes les catégories intermédiaires. Ceux qui

ont voté pour le Bloc ou le NPD, les Libéraux ou les Conservateurs.

Même ceux qui sont trop jeunes pour voter, mais assez vieux pour

consommer.

Il existe aussi un déséquilibre fiscal entre Ottawa et chaque contribuable

au pays.

Et nous le réglerons en réduisant les impôts et les taxes au cours de

notre mandat – pas seulement la TPS, mais l’impôt des particuliers,

l’impôt des sociétés, l’impôt sur les gains en capital – la gamme complète

des réductions d’impôts nécessaires pour profiter à l’ensemble de la

population canadienne et des entreprises de chez nous.

Déséquilibre fiscal

Mais je veux en revenir pour un instant à la question qui, j’en suis

certain, intéresse particulièrement les Québécoises et les Québécois,

c’est-à-dire le déséquilibre fiscal entre les ordres de gouvernement.

Ce n’est pas la priorité la plus facile que nous aurions pu choisir.

Mais nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre, comme pays et

comme société, de se fermer les yeux et de laisser le problème pourrir.

Comme vous le savez, contrairement a l`ancien gouvernement, nous

reconnaissons l’existence du déséquilibre fiscal.

Parce que c’est un problème réel

Le déséquilibre fiscal influe sur presque toutes les provinces et les

municipalités canadiennes

et nuit au bon fonctionnement de la fédération canadienne.

Lorsqu’un ordre de gouvernement bénéficie d’excédents appréciables en

dépit d’une mauvaise gestion et que les autres ont de la difficulté à

payer les services essentiels sans s’endetter, la question doit être

réglée.

Mais ici au Québec, le déséquilibre fiscal a atteint une importance

considérable.

Il sert à ceux qui soutiennent que la fédération nuit aux intérêts du

Québec.

Ces disputes ont maintenu le Bloc en vie … artificiellement.

Mais dans la nouvelle approche du fédéralisme que je propose, le Québec

aura sa place.

Et le Bloc aura du mal à faire la sienne.

Parce que nous élaborerons, permettez-moi d’être clair à ce sujet, des

propositions spécifiques en matière de déséquilibre fiscal au cours de la

prochaine année. Et laissez-moi vous dire ce que toutes ces propositions

n’incluront pas : elles n’incluront pas d’augmentation des dépenses

fédérales dans des domaines de compétence provinciale exclusive.

Votre nouveau gouvernement national respectera la Constitution canadienne.

Aucune proposition ne sera présentée au Cabinet fédéral s’il ne respecte

pas la division des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et

provinciaux.

Le fédéralisme d’ouverture et le leadership national

Ce qui m’amène à notre point de vue sur le fédéralisme, le fédéralisme

d`ouverture.

Une des forces du Canada est son système de gouvernement fédéral.

Les fondateurs de notre pays ont eu la clairvoyance d’établir un système

fédéral souple afin de permettre la diversité et d’être une source de

force et d’innovation.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est de tirer parti de l’expérience et de

l’expertise que les provinces et les territoires peuvent apporter au

dialogue national.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est le respect des domaines de compétence

provinciale.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est d’encadrer le pouvoir fédéral de

dépenser, dont les libéraux fédéraux ont abusé, se moquant au passage de

tous les Canadiens qui travaillent fort et paient leurs impôts.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est l’établissement de mécanismes formels

pour obtenir la rétroaction des provinces pour l’intégrer au développement

de la position du Canada dans le cadre des négociations internationales ou

avec des organisations qui relèvent de la compétence des provinces.

Le fédéralisme d’ouverture représente une chance de sortir le Québec du

piège de la polarisation.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est d’inviter le Québec à l’UNESCO.

Il est surtout évident qu’il est temps de tourner la page et d’examiner la

question de la présence du Québec à l’UNESCO.

Pour les libéraux, et je cite des candidats à la direction comme Joe Volpe

et Michael Ignatieff, la simple pensée de faire jouer un rôle au Québec à

l’UNESCO est une menace à l’existence même du Canada.

Et pour le Bloc québécois, si le Québec ne peut opposer un veto à la

position du Canada à l’UNESCO, il s’agit d’une humiliation.

Ces positions extrêmes tentent de miner ce qui est simplement un

arrangement sensé – donner au Québec un rôle plus important et coopératif

au sein d’un organisme lorsque ses préoccupations linguistiques et

culturelles sont en jeu.

C’est l’idée même du fédéralisme d’ouverture – un Québec plus fort dans un

Canada meilleur – et c’est ce que le nouveau gouvernement national a

l’intention de concrétiser.

Le fédéralisme d’ouverture ne vise pas à créer des « choux-choux » ni à

attiser les jalousies.

Le temps est venu d’établir de nouvelles relations avec les provinces, des

relations ouvertes, honnêtes et respectueuses.

Certains voudraient retourner en arrière, retourner vers la polarisation,

la confrontation et la corruption.

Ce n’est pas ainsi qu’un fédéralisme d’ouverture fonctionne.

Il faudra collaborer, avec tous les ordres de gouvernement, et être clairs

au sujet du rôle et des responsabilités de chacun.

Il faudra assortir les ressources et les responsabilités.

Il faudra se tourner vers l’avenir et déterminer ce que nous pouvons

accomplir ensemble.

Conclusion

Mesdames et messieurs, en cours de route, il y aura parfois des désaccords

et des déceptions, c’est dans la nature des fédérations.

Toutefois, les solutions raisonnables et honorables sont à notre portée.

Le nouveau gouvernement du Canada a une nouvelle philosophie et une

nouvelle attitude.

Nous sommes prêts à amorcer une nouvelle ère pour aller de l’avant, dans

un Canada fort, uni, indépendant et libre et avec un Québec confiant,

autonome, solidaire et fier.

Le débat politique au Québec est polarisé depuis près de deux générations.

Il a empoisonné la fédération et opposé les centraliseurs et les

séparatistes dans une guerre que personne ne peut remporter, mais que

personne n’est prêt à abandonner.

Mais croyez-en ma parole, les Québécoises et les Québécois veulent passer

à autre chose. Il en va de même pour votre nouveau gouvernement national.

Nous passons à autre chose et nous nous tournons vers l’avenir avec

confiance.

J’ai confiance dans les Canadiens pour s’occuper de leurs enfants et

dépenser leur argent.

J’ai confiance dans notre leadership dans le monde, qui s’exprime en

Afghanistan.

J’ai confiance dans mon équipe de ministres et de députés, pour un

gouvernement intègre, ciblé et efficace.

Et j’ai confiance dans le fédéralisme d’ouverture, car il peut conjuguer

l’épanouissement du Québec et le développement du Canada.

Merci beaucoup. À la prochaine.

[harper=20060421]

[lieu=ottawa]

Invités d’honneur,

Collègues du Parlement du Canada,

Membres de l’Empire Club et du Canadian Club,

Mesdames et Messieurs,

Merci.

Et merci de vos aimables commentaires d’introduction, Monsieur le

Président (William G.) Whittaker.

Je commencerai par me faire l’écho des vœux les plus sincères transmis à

Sa Majesté la reine Elizabeth II, qui célèbre aujourd’hui son 80e

anniversaire.

J’ai eu le privilège de rencontrer Sa Majesté et je l’ai trouvée

chaleureuse, aimable, intelligente et sage.

Sa connaissance du Canada et sa profonde affection pour ce pays et son

peuple m’ont impressionné.

Je sais que nous espérons tous qu’elle puisse régner encore longtemps avec

la dignité et la grâce que nous admirons en elle depuis plus d’un

demi-siècle.

Je suis particulièrement heureux de prendre la parole à cette réunion

mixte des clubs Empire et Canadian, qui sont les tribunes de conférenciers

les plus anciennes et les plus respectées de notre pays.

Tout au long de votre histoire, vous avez accueilli nombre des plus grands

leaders de ce monde – des géants tels que Winston Churchill, Indira

Ghandi, Ronald Reagan, Bill Gates et Margaret Thatcher ainsi que

pratiquement tous les premiers ministres canadiens du siècle dernier.

Et c’est pour moi un privilège de figurer dans cette longue liste, Premier

ministre débutant que je suis.

Nécessité du changement

Mais je ne suis pas ici pour parler d’histoire.

Je suis ici pour parler de changement.

Le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour le

changement.

Et ils ont voté pour que l’on prenne une nouvelle direction.

Et ils ont demandé à mon parti d’en être le maître d’œuvre

et d’offrir au Canada un leadership et une nouvelle direction.

Il n’est pas toujours facile de faire preuve de leadership, surtout

lorsqu’on est minoritaire au Parlement.

Mais je sens chez les Canadiennes et les Canadiens une soif de leadership.

Ils sont fatigués des discours et de l’inaction.

Des promesses qui n’aboutissent à rien.

D’un gouvernement qui sait bien taxer le peuple,

mais qui trop souvent ne donne pas de résultats efficaces.

Notre mission

Par contraste, notre nouveau gouvernement national veut offrir une mission

claire et faire preuve de détermination :

pour instaurer des réformes et rendre le gouvernement responsable de ses

actes,

pour instaurer une plus grande sécurité pour les particuliers et les

collectivités,

pour renouveler le fédéralisme afin que notre pays reste uni, indépendant,

fort et libre,

pour donner au Canada un rôle plus significatif sur la scène mondiale,

pour bâtir un avenir prospère pour l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens et de leurs familles – et non pour une poignée de privilégiés.

Nos réalisations à ce jour

Avec ces objectifs en tête, nous avons dû réagir aux problèmes auxquels

notre gouvernement fait face.

Nous avons dû pourvoir à un poste à la Cour suprême du Canada.

Pour la première fois de notre histoire, nous avons exigé que notre

candidat soit soumis aux questions d’un comité formé de députés du

Parlement.

Il s’agit d’une démarche historique sans précédent pour démocratiser notre

plus haut tribunal et le rendre plus transparent.

Nous avons réagi aux événements survenus sur la scène internationale de

façon à faire avancer les intérêts et les valeurs de notre pays.

Nous avons ainsi été le premier pays occidental à couper l’aide financière

au Hamas, en montrant clairement que le terrorisme n’est pas acceptable.

Nous avons ainsi inscrit les Tigres tamouls dans la liste des

organisations terroristes interdites au Canada, chose qui aurait dû être

faite il y a des années.

Nous avons ainsi dénoncé les mesures anti-démocratiques prises par le

gouvernement du Bélarus, dont l’emprisonnement d’un journaliste canadien

qui ne faisait rien d’autre que son travail.

Je me suis ainsi rendu en Afghanistan pour appuyer directement l’action

vitale qu’y mènent nos soldats, nos diplomates, nos agents de police et

nos travailleurs humanitaires.

Je saisis toutes les occasions qui s’offrent à moi de rappeler aux

Canadiennes et aux Canadiens que nos femmes et nos hommes en uniforme

mènent une action de premier ordre. Ils font preuve de leadership dans une

mission internationale et défendent les valeurs et les intérêts du Canada.

Ces hommes et ces femmes en uniforme méritent donc notre appui

inconditionnel.

Nous avons dû très vite nous pencher sur les défis que doivent surmonter

les agriculteurs du Canada, agriculteurs que les citoyens des villes

tiennent quelquefois pour acquis, mais qui assurent la sécurité

alimentaire de notre nation.

L’un des premiers gestes de notre cabinet a été de leur offrir un

programme d’aide d’urgence de 750 millions de dollars en attendant de

trouver des solutions à long terme.

Et dernière mesure, mais non la moindre, nous avons décidé de réaffirmer

vigoureusement la souveraineté du Canada dans l’Arctique.

Comme le dit le vieux dicton que vous connaissez tous « inutilisation

égale abandon », nous n’allons pas renoncer aux revendications historiques

du Canada sur nos eaux septentrionales.

Nos cinq priorités

Mesdames et Messieurs, au cours de la campagne électorale, nous avons

présenté un plan et pris des engagements.

Dans le discours du Trône, nous avons énoncé cinq priorités immédiates que

nous comptons concrétiser dès ce printemps.

Aujourd’hui, je veux vous parler de la Loi fédérale sur l’imputabilité et

du vrai nettoyage que nous allons faire à Ottawa – c’est une promesse que

nous avons l’intention de tenir.

Bien sûr, le Parlement est désormais en session.

Et tout au long de cette session, nous nous inspirerons des cinq priorités

immédiates énoncées dans le discours du Trône.

Ce sont les priorités que nous avons fait valoir pendant la campagne.

Ce sont les priorités que les Canadiennes et les Canadiens ont choisi en

déposant leur bulletin de vote.

Et ce sont les promesses faites pendant la campagne que nous avons

l’intention de tenir dans les mois à venir.

Ces priorités sont clairement définies, faciles à retenir, assorties de

résultats bien précis et peu nombreuses.

Il y en a cinq. Pas quinze, ni cinquante, mais cinq.

Nous savons ce que nous voulons faire.

Et nous avons un plan et des objectifs clairs pour le faire.

Les Canadiennes et les Canadiens paient trop d’impôts. Voilà pourquoi nous

procéderons à un allègement fiscal pour l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens, en commençant par réduire la TPS de sept à 6 %, et

finalement à 5 %.

La multiplication des crimes liés aux armes à feu, aux gangs et à la

drogue est inacceptable. Voilà pourquoi nous allons travailler à préserver

le mode de vie canadien et à renforcer le système de justice pénale.

Les familles, les parents et les enfants méritent notre appui. Voilà

pourquoi nous remplaçons un programme de garderies qui a subventionné les

politiciens, les chercheurs et les militants par un autre programme qui

aidera financièrement les familles et créera de vraies places en garderie.

Nous travaillerons avec les provinces pour établir une Garantie de délais

d’attente pour les patients et donner ainsi aux Canadiennes et aux

Canadiens les soins de santé dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin.

Et la plus haute de toutes ces priorités sera, après des années de

gaspillage, de mauvaise gestion et de scandales, de nettoyer le

gouvernement à Ottawa.

Accroître l’imputabilité à Ottawa

Chacune de ces priorités est importante. Mais aucune ne l’est autant que

d’assainir la politique et le gouvernement.

Un gouvernement imputable et démocratique est le fondement sur lequel se

bâtit tout le reste.

Les problèmes du passé – fraudes, vols et malversations systémiques – ont

non seulement trompé les contribuables, mais ont aussi terni la réputation

du fédéralisme dans la province de Québec.

Il fallait faire quelque chose.

Nous avons donc commencé le nettoyage la semaine dernière.

Le président du Conseil du Trésor John Baird a déposé notre premier projet

de loi fédérale sur l’imputabilité.

Cette loi changera le système.

Elle ne rendra pas le gouvernement parfait, car les gens ne sont pas

parfaits.

Mais elle offrira aux gouvernements des règles plus strictes et plus

précises à suivre et permettra d’appliquer les correctifs et les sanctions

nécessaires lorsqu’elle ne sera pas respectée.

La Loi fédérale sur l’imputabilité contient une série de mesures

détaillées pour assainir le gouvernement et faire un grand ménage de

printemps à Ottawa.

Une fois mise en œuvre, la Loi :

donnera plus de pouvoir au commissaire à l’éthique, à la vérificatrice

générale et au directeur du registre des lobbyistes,

mettra fin à l’influence de l’argent dans les partis politiques fédéraux,

empêchera les anciens ministres, personnel ministériel et hauts

fonctionnaires d’utiliser leurs relations pour profiter de leur service

public;

offrira une protection blindée aux dénonciateurs;

donnera à la vérificatrice générale le pouvoir de faire le suivi du

financement des subventions et des contributions fédérales,

élargira la portée de la Loi sur l’accès à l’information,

mettra sur pied un bureau indépendant du budget parlementaire,

assainira les marchés, les sondages, l’approvisionnement et les

nominations en établissant une Commission des nominations publiques.

Pour commencer, elle donnera davantage de pouvoirs aux mandataires

indépendants du Parlement.

Le pouvoir de la vérificatrice générale sera étendu. Elle pourra ainsi, en

plus de suivre les milliards de dollars de subventions et contributions

octroyées, vérifier les bénéficiaires. Ce pouvoir aurait permis de

détecter des années avant le scandale des commandites.

Le bureau du registre des lobbyistes sera plus autonome et ne permettra

plus que la fonction publique devienne le tremplin d’une carrière

profitable dans le secteur privé. Entre autres choses, la Loi interdira à

tous les anciens ministres, employés ministériels et hauts fonctionnaires

de faire du lobbying pendant cinq ans auprès du gouvernement fédéral.

Les employés du gouvernement seront soumis à un code beaucoup plus strict

en ce qui concerne les conflits d’intérêt. Le code sera consacré dans la

loi et appliqué par un nouveau commissaire à l’éthique qui aura reçu une

formation judiciaire.

L’accès à l’information sera beaucoup plus étendu. Il couvrira pour la

première fois les activités de toute une série d’agences, de sociétés

d’État et de fondations gouvernementales.

Ces dernières années, le Parlement pouvait difficilement superviser les

mesures financières en raison de prévisions budgétaires grossièrement

inexactes. La Loi fédérale sur l’imputabilité fera en sorte que tous les

députés élus aient en mains des informations exactes et impartiales sur

lesquelles fonder leurs décisions en créant un bureau du budget

parlementaire indépendant.

La Loi assainira la vie politique en mettant fin à l’influence de la haute

finance. Elle interdira les dons des sociétés et des syndicats aux partis

politiques fédéraux, éliminera les fonds de fiducie secrets pour les

politiciens et limitera à 1 000 $ par an les dons des particuliers aux

partis politiques. Il n’y aura plus de réceptions où le Premier ministre

ou d’autres ministres se rendent disponibles pour 5 000 $ par personne.

Nous ne nous débarrasserons pas de ceux qui exposent les malversations,

comme le faisait l’ancien gouvernement. La Loi fédérale sur l’imputabilité

offrira en effet une protection absolue aux dénonciateurs.

Et la Loi assainira la publicité, les contrats, les achats, les sondages

fédéraux et les nominations gouvernementales.

Créer une commission des nominations publiques

Plus précisément, nous nous assurerons que toutes les nominations

fédérales sont nécessaires et que la sélection est équitable et fondée sur

le mérite.

Dans cette optique, nos mesures d’imputabilité comprendront la création

d’une Commission des nominations publique.

Pendant trop longtemps, le choix des candidats à la direction des

commissions, des agences et des sociétés d’État du gouvernement fédéral a

été entaché de favoritisme et de clientélisme.

Soyons bien clairs : les gouvernements devraient pouvoir nommer des gens

qui appuient leur programme – là n’est pas la question – mais ces emplois

devraient être réels, les candidatures nombreuses et les compétences

autres que la simple loyauté au parti.

Dorénavant, les nominations seront toutes examinées par une commission

composée de cinq membres impartiaux.

Son mandat ne sera pas de faire des nominations, mais de s’assurer des

critères objectifs sont établis pour les postes, de même que des processus

appropriés pour le recrutement et la sélection dans l’ensemble des

ministères et agences du gouvernement.

Établir ce cadre sera laborieux, mais ce sera essentiel pour passer de ce

que le juge Gomery appelait la culture du tout m’est dû à une nouvelle

culture de la responsabilité.

C’est pourquoi je suis heureux de pouvoir annoncer aujourd’hui qu’un

éminent canadien a accepté d’assumer le poste de président fondateur de la

Commission des nominations publiques. Cette personne est parmi nous

aujourd’hui et je vous présente M. Gwyn Morgan.

Je ne peux vous dire à quel point j’ai été ravi que Gwyn accepte mon

invitation d’occuper ces fonctions pour le peuple du Canada.

Les gens de son calibre sont rares dans ce pays, ou dans tout autre

d’ailleurs. Comme vous le savez, il a récemment pris sa retraite du poste

de président-directeur général de la société EnCana après une brillante

carrière de 30 ans dans l’exploitation pétrolière.

Gwyn a fait d’EnCana l’une des plus grandes compagnies publiques du Canada

et l’un des plus importants producteurs de gaz naturel sur le continent.

Pendant toute sa carrière, il s’est fait le champion de la transparence et

de l’éthique dans les secteurs privés et publics.

Bref, personne n’est plus qualifié que lui pour surveiller un processus

amélioré, plus transparent et plus professionnel pour les nominations dans

l’ensemble des agences et des ministères fédéraux.

Et qui plus est, il le fera pour un dollar par an.

Gwyn, au nom de la population du Canada, je vous remercie.

On s’oppose à une meilleure imputabilité à Ottawa

Mesdames et Messieurs, nous voulons adopter la Loi fédérale sur

l’imputabilité, mais comme notre gouvernement est minoritaire, nous avons

besoin d’aide pour concrétiser les réformes que la Loi entraînera.

Nous ne nous faisons pas d’illusions. Le Parti libéral fédéral n’appuiera

jamais ces changements. Les libéraux feront tout ce qui est en leur

pouvoir pour les entraver, tant à la Chambre des communes qu’au Sénat,

parce qu’ils banniront à tout jamais leur culture du tout m’est dû.

Nous avons besoin de l’appui des autres partis pour établir une culture de

l’imputabilité, et nous avons besoin que vous, membres du public, leur

disiez que vous voulez que le Parlement adopte la Loi fédérale sur

l’imputabilité.

Mes amis, je tiens à vous rappeler que dans un gouvernement minoritaire,

l’adoption de la Loi fédérale sur l’imputabilité n’est pas un fait

accompli.

Je m’attends à ce que les propositions soient peaufinées au cours du

processus parlementaire et j’espère que les membres du Nouveau Parti

Démocratique et du Bloc Québécois pourront nous faire des suggestions

utiles.

Je remarque toutefois que les membres du gouvernement précédent se sont

montrés particulièrement virulents dans leurs critiques.

Mais leurs plaintes sont assez éparpillées.

Ils affirment parfois que la LFI va trop loin.

Ils affirment ensuite le contraire.

Ils disent tantôt que la Loi couvre trop de points, tantôt qu’elle n’en

couvre pas assez.

Cependant, mes amis, permettez-moi de vous rappeler que cette loi compte

plus de 250 articles.

Et qu’ont-ils tous en commun? Le fait que le Parti libéral n’était pas

prêt à en mettre un seul en place lorsqu’il était au pouvoir.

Et maintenant, certains sénateurs libéraux menacent de retarder le projet

de loi à la Chambre haute.

C’est le comble – des personnes nommées par leurs alliés politiques qui

entravent des projets de loi visant à accroître l’imputabilité du

Parlement.

Ils craignent – semble-t-il – que la LFI soumette le Sénat au même Code

sur les conflits d’intérêt que les Communes et ils n’aiment pas l’idée

qu’on crée un poste de directeur des poursuites publiques indépendant.

Après le scandale des commandites, ce n’est pas surprenant.

Mesdames et Messieurs, le fait que les membres du Parti libéral, tant aux

Communes qu’au Sénat, envisagent d’entraver ou de retarder l’adoption de

la Loi fédérale sur l’imputabilité est intolérable.

Et c’est d’autant plus offensant que la Loi a été élaborée en réponse à

leurs actions.

Des actions qu’ils ont d’abord niées.

Des actions qui ont ensuite été confirmées par une commission d’enquête.

Des actions sur lesquelles le peuple canadien a passé un jugement en

janvier dernier.

À en croire certains membres du gouvernement précédent, le 23 janvier

n’aurait jamais eu lieu.

En fait, on croirait que le scandale des commandites n’a jamais eu lieu.

Pourtant, il a eu lieu.

Et nous devons réagir pour assainir la vie politique et le gouvernement.

Nous devons réagir pour assurer un meilleur respect des lois et des fonds

des contribuables.

Nous devons faire quelque chose pour redorer l’image du fédéralisme dans

la province de Québec.

Maintenant, je peux comprendre pourquoi certains membres du gouvernement

précédent entravent l’adoption de la Loi fédérale sur l’imputabilité.

Elle menace leur façon de collecter des fonds.

Elle menace leur façon de faire des affaires avec les lobbyistes.

Elle menace leur façon de récompenser leurs amis.

Et elle menace la capacité qu’ils ont, à titre de politiciens, de masquer

les erreurs une fois qu’elles ont été commises.

C’est pourquoi ils s’en prendront à la Loi.

C’est pourquoi ils tenteront d’empêcher qu’elle soit adoptée.

Mais nous ne nous laisserons pas abattre,

car les Canadiennes et les Canadiens veulent cette Loi.

Ils en ont assez des pointilleux.

Ils en ont assez des excuses ridicules des politiciens pour justifier leur

incapacité de faire le ménage à Ottawa.

Ils nous disent de mettre notre programme en place et d’adopter la Loi.

Je déclare à M. Graham et à ses collègues qu’ils ont un choix à faire.

Et les Canadiennes et les Canadiens vous ont à l’œil.

C’est aussi simple que cela.

Bâtir un meilleur Canada

Mesdames et Messieurs, le nouveau gouvernement national du Canada tiendra

les engagements qu’il a pris à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.

Les Canadiennes et les Canadiens ont droit à un gouvernement responsable.

Nous montrerons l’exemple et nous honorerons nos promesses.

Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez de l’inaction et des

promesses vides.

Ils veulent qu’on prenne des mesures décisives en matière d’imputabilité.

Qu’on prenne des mesures décisives pour abaisser leurs impôts.

Qu’on prenne des mesures décisives pour lutter comme le crime

et qu’on prenne des mesures décisives pour garder le Canada – notre Canada

– fort, uni, indépendant et libre.

Mes amis, nous savons ce que nous avons à faire.

Nous savons ce que nous voulons réaliser

et nous croyons que les Canadiennes et les Canadiens ordinaires – les gens

qui travaillent fort, qui paient leurs impôts et qui respectent les règles

– sont avec nous.

Mais à titre de gouvernement minoritaire, nous avons besoin de votre aide.

Si vous voulez une meilleure imputabilité et un gouvernement plus sain à

Ottawa, téléphonez à votre député, envoyez-lui des courriels ou rendez-lui

visite pour lui dire de voter en faveur de la Loi fédérale sur

l’imputabilité.

Si vous voulez voir des allégements fiscaux, dites à votre député

d’appuyer la réduction de la TPS et d’alléger le fardeau fiscal de

l’ensemble des Canadiennes et Canadiens.

Et si vous voulez voir des résultats tangibles pour les parents qui

travaillent et des sentences plus sévères pour les criminels, dites à

votre député que vous voulez qu’il nous appuie afin de renforcer les

familles et de rendre nos communautés plus sûres.

Il s’agit là de démarches vitales pour bâtir un Canada meilleur et plus

fort.

Mes amis, votre gouvernement veut faire avancer notre pays en lui donnant

une orientation et un point d’ancrage et en faisant preuve de leadership.

Nous savons que si nous agissons avec conviction et détermination à titre

de nation, le meilleur reste à venir pour Toronto, l’Ontario et toutes les

régions de notre grand pays.

Ensemble, je suis persuadé que nous pouvons réaliser de grandes choses.

Merci.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060427]

[lieu=ottawa]

M. le Président, Honorables Collègues…

L’importance des industries traditionnelles du Canada

Depuis mon retour au Parlement, j’ai consacré énormément de temps aux

questions critiques qui affectent l’industrie canadienne des ressources.

Si la majorité des Canadiennes et des Canadiens sont citadins, notre

réussite économique dépend pourtant en grande partie de nos fermes, de nos

forêts et de nos pêches.

Sans parler de nos mines, de nos rivières et de nos puits de pétrole.

Nos ressources ne sont pas qu’une partie de notre patrimoine.

Ce sont des industries qui créent des emplois.

Des industries qui soutiennent nos communautés.

Des industries vitales pour le mieux-être de notre pays.

Parmi les nombreux problèmes auxquels font face les secteurs de

l’agriculture et des ressources, j’ai, depuis que je suis Premier

ministre, accordé la priorité au conflit du bois d’œuvre.

Comme tous les parlementaires le savent, la résolution de ce conflit est

cruciale.

Pour notre industrie.

Pour les communautés qui dépendent du bois d`oeuvre.

Pour les travailleurs forestiers et leurs familles.

L’entente

Je suis donc heureux de vous annoncer que nous avons conclu une entente

une entente qui mettra enfin un terme à ce conflit.

Je suis heureux d’annoncer que les États-Unis ont accepté les principales

conditions du Canada pour le règlement du conflit du bois d’œuvre.

La position de négociation du Canada était solide. Nos conditions étaient

claires. Et cette entente répond aux attentes.

Le Canada a demandé un accès stable et prévisible au marché américain.

les États-Unis ont convenu d’offrir aux producteurs canadiens l’accès sans

restriction au marché américain dans les conditions actuelles du marché.

Pour être bien clair, avec les prix que commande présentement le marché,

cela veut dire ni quota, ni tarif.

Le Canada a demandé qu’on rembourse les droits de douane prélevés.

les États-Unis ont convenu de rembourser aux producteurs canadiens au

moins quatre milliards de dollars américains de droits.

Pour être clair, notre industrie recevra un minimum de quatre milliards de

dollars américains.

Le Canada a demandé aux États-Unis de tenir compte de différentes

conditions d’exploitation.

Les États-Unis ont consenti à faire preuve de souplesse à l’égard de nos

provinces et de nos régions

Las des disputes juridiques, le Canada a demandé une solution à long

terme.

Les États-Unis ont convenu de conclure une entente de sept ans avec

possibilité de renouvellement.

Le Canada a demandé une exemption pour les producteurs de l’Atlantique.

les États-Unis y ont consenti.

Le Canada a demandé une exemption pour les moulins en bordure de la

frontière du Québec

Les États-Unis y ont consenti.

Enfin, le Canada exprime depuis longtemps aux États-Unis son inquiétude

que d’autres nations obtiennent une part du marché américain au détriment

du Canada.

Les États-Unis ont convenu de prendre des dispositions relatives à un

tiers pays pour couvrir pareille situation.

Un accès stable et prévisible au marché.

Quatre milliards de dollars en remboursement de droits.

La souplesse pour les provinces.

Une entente à long terme.

C’est ce que le Canada voulait.

C’est ce que nous avons obtenu.

Voilà une entente avantageuse pour tous.

Il s’agit là, Chers Collègues, d’une entente avantageuse.

Une entente qui résout ce conflit de longue date et qui nous permet

d’aller de l’avant.

Elle nous permet, par exemple, de nous pencher sur les autres enjeux

auxquels fait face l’industrie forestière canadienne.

Ou sur les autres questions qui influent sur la relation commerciale

canado-américaine.

Ou encore sur la nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour le bois

de sciage nord-américain dans les marchés mondiaux.

Comment nous en sommes arrivés là

L’entente d’aujourd’hui est le résultat d’un engagement intense de la part

de notre gouvernement.

Pour ma part, j’ai profité de tous mes échanges avec le président pour

attirer son attention sur cette question et lui demander d’agir

rapidement.

Nos ministres et nos fonctionnaires sont passés à l`action sans tarder.

Ensemble, ils ont travaillé sans relâche à dégager une entente qui défende

les intérêts nationaux du Canada et qui aide les collectivités et les

travailleurs de chez nous.

J’aimerais en particulier remercier mon collègue qui se trouve être en ce

moment à Washington, l’honorable député de Vancouver-Kingsway, ministre du

Commerce international…

… et aussi l`honorable député de Beauce, le ministre de l’Industrie,

également à Washington.

Je tiens aussi à remercier Michael Wilson, notre ambassadeur aux

États-Unis…

… de même que Claude Carrière, notre chef de mission adjoint à Washington.

Et après avoir consulté nos partenaires provinciaux et de l`industrie, je

suis heureux d’annoncer que la Colombie-Britannique, le Québec et

l’Ontario,

Les provinces qui produisent la presque totalité du bois d’œuvre au

Canada, nous ont donné leur appui.

Le premier ministre Gordon Campbell.

Le premier ministre Jean Charest.

Le premier ministre Dalton McGuinty.

Je les remercie de travailler avec nous.

Merci de défendre si vigoureusement les intérêts des provinces et les

intérêts nationaux du Canada et de les faire avancer.

Tournons-nous vers l’avenir

En terminant, j’aimerais dire que cette entente montre que lorsqu’on se

concentre sur ce qui peut être fait,

lorsque l’on travaille dur à la poursuite de nos objectifs

et lorsqu’on fait passer les intérêts nationaux en premier, on peut

obtenir des résultats.

Croyez-en ma parole, cette entente ne règle pas tous les enjeux de

l’industrie du bois d’œuvre.

C’est toutefois une étape importante.

Et comme je l’ai indiqué, elle nous permettra de donner suite à de

nombreuses autres questions bilatérales cruciales pour nos emplois, nos

familles et nos communautés.

Aujourd`hui, c`est un grand jour.

Je me réjouis de poursuivre nos travaux avec l’industrie, nos provinces et

nos partenaires en vue de consolider le Canada.

Merci!

[harper=20060501]

[lieu=ottawa]

Merci Monsieur le Président.

Le 23 juin 1985, le vol 182 d’Air India entre Montréal et Londres a

explosé près de la côte de l’Irlande.

En tout, 329 passagers et membres de l’équipage, dont plus de 80 enfants,

ont péri dans ce tragique accident.

En janvier de l’année suivante, le Bureau canadien de la sécurité aérienne

a conclu que l’appareil avait été détruit par une bombe.

De toute évidence, il s’agissait d’un acte de terrorisme, d’un crime qui a

fauché la vie de centaines d’innocents.

Les Canadiennes, les Canadiens ainsi que toute la communauté

internationale ont demandé que les auteurs de ces actes soient traduits en

justice.

Malheureusement, pour diverses raisons, cela n’a pas encore été possible.

Et, tristement, cela ne se produira peut-être jamais.

Plus de vingt années ont passé depuis cette terrible tragédie, et bien que

les Canadiennes et les Canadiens ne l’aient pas oubliée, ils sont portés à

croire que les circonstances entourant l’accident sont liées à la

situation politique en Inde.

Mais nous ne devons jamais oublier que la grande majorité des victimes du

vol 182 étaient des citoyennes et des citoyens de notre pays. Des

Canadiennes et des Canadiens.

Ces personnes et leur famille sont venues au Canada, tout comme nos

ancêtres, pour jouir d’une meilleure qualité de vie dans un pays offrant

des possibilités illimitées.

Les vies et les rêves de ces 329 hommes, femmes et enfants, ainsi que ceux

de leurs familles, ont été brisés le 23 juin 1985.

Il est de notre devoir, en tant que Canadiennes et Canadiens, de tout

faire pour faire en sorte qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais.

L’attentat à la bombe commis contre le vol 182 d’Air India a fait l’objet

de nombreuses enquêtes.

Mais pour des raisons qu’eux seuls connaissent vraiment, les gouvernements

précédents n’ont pas lancé d’enquête publique officielle.

Il s’agit là de la première étape qui aurait permis de clore le dossier

pour les familles des victimes, de donner des réponses aux principales

questions en suspens et peut-être de prévenir d’autres actes de

terrorismes contre les Canadiennes et les Canadiens.

Une enquête publique complète est nécessaire.

C’est ce que nous avons promis aux familles.

Et nous allons tenir notre promesse.

Cette enquête sera lancée immédiatement et menée par un Canadien

remarquable, M. John Major, juge à la retraite de la Cour suprême.

Le juge Major a rencontré les familles à Ottawa, Vancouver et Toronto et

ensemble, ils ont établi les modalités détaillées qui suivent.

Il a accepté de présider cette commission, et je suis persuadé qu’il

mènera son enquête sur les faits entourant cette tragédie avec rigueur et

sensibilité.

Monsieur le Président, je tiens à souligner que cette enquête n’est pas

une question de représailles.

Il ne s’agit pas non plus de refaire les procès criminels sur cette

affaire qui se sont déroulés à Vancouver de 2003 à 2005.

Cela ne servirait à rien.

Cette enquête vise plutôt à trouver la réponse à plusieurs questions

importantes soulevées au cours des 20 dernières années au sujet de la pire

tuerie dans l’histoire du Canada.

Cette enquête témoigne de notre compassion collective envers les personnes

que cet acte de terrorisme a privées d’une mère, d’un père, de frères et

sœurs, de parents ou d’amis.

Nous formons le vœu sincère que cette mesure permettra aux personnes

endeuillées de tourner enfin la page.

Cette enquête permettra d’analyser les éléments qui sont apparus depuis

1985 et de les appliquer au contexte actuel. Aujourd’hui plus que jamais,

le gouvernement du Canada doit être prêt à agir pour protéger les

citoyennes et les citoyens contre la menace du terrorisme.

Sous la direction du juge Major, nous espérons qu’une enquête ciblée et

efficace fournira des renseignements qui nous aideront à doter le Canada

des méthodes et des services de police, des systèmes de sécurité dans les

aéroports et des lois antiterroristes les plus efficaces au monde.

En terminant, je tiens à souligner les efforts des familles des victimes

du vol 182 d’Air India en faveur de la tenue d’une enquête publique

complète, et à rendre hommage à leur ténacité.

Certains des conjoints ou des parents des personnes qui ont péri dans

cette tragédie sont eux-mêmes décédés au cours des deux dernières

décennies.

Souvent ce sont leurs enfants ou d’autres membres de leur famille qui ont

ensuite pris le relais.

L’attente a été longue et déchirante, mais leur foi et leur volonté de

connaître la vérité, aussi douloureuse soit-elle, n’ont jamais fléchi. Ils

sont une source d’inspiration pour nous tous.

Monsieur le Président, nous ne pouvons pas changer le passé.

Par contre, nous pouvons aider à assurer un certain apaisement aux

familles qui ont perdu des êtres chers à bord du vol 182.

De plus, en obtenant des réponses et en repérant les failles dans le

système actuel, nous pouvons faire en sorte de sauver des vies.

J’invite tous les députés à appuyer les efforts de notre gouvernement à

cet égard.

Merci.

[harper=20060505]

[lieu=que]

Tout d’abord, j’aimerais remercier le premier ministre Charest et son

gouvernement.

Je tiens également à remercier le ministre Mackay pour son travail durant

les discussions qui font en sorte que nous sommes ici aujourd’hui.

Mais surtout, je tiens à souligner la contribution des ministres et des

députés conservateurs qui ont joué un rôle primordial.

Nous sommes heureux aujourd’hui de compter parmi nous :

la ministre de la région de Québec, Josée Verner,

les ministres Lawrence Cannon, Maxime Bernier, Jean-Pierre Blackburn et

Michael Fortier,

la secrétaire du Premier ministre, Sylvie Boucher,

le secrétaire parlementaire en matière d’agriculture, Jacques Gourde,

le député de Lévis-Bellechasse, Steven Blaney,

le député de Louis-Hébert, Luc Harvey,

le député de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Daniel Petit,

et la sénatrice Andrée Champagne.

Bientôt, nous allons célébrer le 400e anniversaire de la fondation de

Québec.

Je comprends la fierté que ressentent les Québécoises et les Québécois à

la veille de cet évènement historique.

Notre gouvernement fera sa part pour que cet anniversaire soit dignement

célébré et qu’il reste un souvenir vivace,

parce que l’anniversaire de la fondation de Québec

c’est aussi l’anniversaire de la fondation du Canada.

C’est pourquoi je suis toujours impressionné de me trouver ici à

l’Assemblée nationale

le premier Parlement canadien.

En 1792, c’est ici à Québec qu’on a entendu les premières expressions de

notre démocratie parlementaire.

Certains de nos premiers députés parlaient français, d’autres, anglais.

Certains étaient nés ici et s’appelaient déjà Canadiens,

certains venaient de France,

d’autres d’Angleterre, d’Écosse ou d’Irlande.

Mais, avec des accents différents, provenant de cultures différentes

ils disaient la même chose.

Ils disaient : ensemble, nous pouvons

bâtir un grand pays et

donner un meilleur avenir à nos enfants.

À leur façon, ils disaient :

« Il suffit de respecter les différences qui caractérisaient nos vieilles

sociétés et les valeurs que nous avons en commun en tant que jeune pays. »

L’une des forces du Canada est son système de gouvernement.

Les fondateurs de notre pays ont eu la clairvoyance d’établir un système

fédéral souple afin de permettre à des voix fortes et distinctes de se

rassembler dans la poursuite d’objectifs communs et, ce faisant, d’être

une source de force et d’innovation.

Le fédéralisme d’ouverture de notre nouveau gouvernement national consiste

à tirer parti de l’expérience et de l’expertise que les provinces et les

territoires peuvent apporter au dialogue national.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est le respect des domaines de compétence

provinciale.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est tirer parti de l’expertise des provinces

et de l’intégrer aux positions du Canada dans le cadre des négociations

internationales ou au sein d’organisations qui œuvrent dans des domaines

touchant leurs compétences.

Le fédéralisme d’ouverture cherche à sortir le Québec du piège de la

polarisation.

C’est l’idée même du fédéralisme d’ouverture – un Québec plus fort au sein

d’un Canada meilleur – et c’est ce que notre gouvernement a l’intention de

concrétiser.

Le fédéralisme d’ouverture ne vise ni à créer des « chouchous » ni à

attiser les jalousies.

Le temps est venu d’établir de nouvelles relations avec les provinces, des

relations ouvertes, honnêtes et respectueuses.

Certains voudraient retourner en arrière, retourner vers la polarisation,

l’affrontement et la corruption.

Ce n’est pas ainsi qu’un fédéralisme d’ouverture fonctionne.

Il faudra collaborer, avec tous les ordres de gouvernement, et reconnaître

les rôles et les responsabilités de chacun.

Il faudra se tourner vers l’avenir et déterminer ce que nous pouvons

accomplir ensemble.

Il est surtout évident qu’il est temps de tourner la page et d’examiner la

question de la présence du Québec à l’UNESCO.

Pour les libéraux, et je cite des candidats à la direction comme Joe Volpe

et Michael Ignatieff, la simple pensée de faire jouer un rôle au Québec à

l’UNESCO est une menace à l’existence même du Canada.

Et pour le Bloc, si le Québec ne peut opposer un veto à la position du

Canada à l’UNESCO, il s’agit d’une humiliation.

Ces positions extrêmes tentent de miner ce qui est simplement la

reconnaissance d’un rôle plus important et coopératif du Québec au sein

d’un organisme qui se penche souvent sur des dossiers linguistiques et

culturels.

Le fédéralisme d’ouverture, c’est inviter le Québec à prendre sa place à

l’UNESCO et à y exprimer sa voix et, ce faisant, à complémenter les

travaux du Canada au sein de la famille des nations de l’ONU.

Et c’est ce que nous faisons aujourd’hui.

Je suis très fier, au nom du gouvernement du Canada, d’avoir conclu

aujourd’hui, avec le premier ministre Jean Charest, un accord qui

permettra au Québec de participer pleinement à l’action de l’Organisation

des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture.

Cet accord établi un rôle formel pour le Québec à l’UNESCO.

Désormais, le Québec participera pleinement, formellement et directement à

toutes les activités de l’UNESCO, avec la délégation permanente du Canada.

L’accord d’aujourd’hui établit des mécanismes nouveaux et sans précédent

pour assurer au Québec la place et la voix qui lui reviennent à l’UNESCO.

Nous allons aussi explorer des façons innovatrices et des mécanismes par

lesquels l’UNESCO pourrait mieux tirer profit de l’apport des États

fédérés dans ses travaux.

L’accord d’aujourd’hui illustre clairement une nouvelle ère de progrès

dans un Canada fort, uni, indépendant et libre, et avec un Québec

confiant, autonome, solidaire et fier.

Cet accord donne au Québec plus d’ascendant sur les questions touchant sa

langue et sa culture et renforce sa place dans le Canada.

Pour le Québec, pour le Canada, cet accord est un gain historique.

En donnant au Québec un rôle formel à l’UNESCO en collaboration avec le

gouvernement du Canada, cet accord historique ne représente ni la

centralisation, ni la séparation, mais un arrangement qui symbolise notre

vision d’une fédération canadienne à la fois forte et souple.

Cet accord viendra non seulement appuyer l’évolution de notre propre

fédération, mais il permettra aussi de renforcer et d’accroître notre

présence et notre influence dans le monde. Il montre à la communauté des

nations réunies à l’ONU que notre fédéralisme est un atout et une force

pour nous, au pays comme à l’étranger.

Cet accord est bénéfique pour le Québec

et il est bénéfique pour le Canada.

Découlant du fédéralisme d’ouverture, les Engagements de Québec, que j’ai

précisés ici même le 19 décembre dernier, comprenaient une invitation au

gouvernement du Québec à participer à l’UNESCO.

Alors que nous signons aujourd’hui cet accord, cet engagement est

maintenant honoré et nous allons voir très bientôt les avantages

qu’apporte une action commune à l’UNESCO.

Et je pense que vous avez tous et toutes une raison supplémentaire d’être

fiers d’être Québécois et Canadien.

Merci.

[harper=20060508]

[lieu=ottawa]

Merci, Mesdames et Messieurs.

Je vous remercie beaucoup de votre accueil chaleureux.

Et merci, Gord, pour cette aimable introduction.

Comme beaucoup d’entre vous le savez, Gord est l’un des membres fondateurs

de CALU.

Un homme qui, comme nombre d’entre vous, croit à l’esprit d’entreprise et

aux valeurs qu’il incarne – comme le dur labeur, l’innovation et la

réussite.

Il s’agit là de valeurs que nous souhaitons depuis longtemps voir guider

le gouvernement du Canada,

et je vous remercie, Gord, pour votre appui au fil des ans.

Par exemple, lorsque je me suis adressé à votre organisation l’an dernier,

j’ai parlé des torts que des années de scandales libéraux avaient causés.

J’ai parlé de la nécessité de mettre un terme au gaspillage, à la mauvaise

gestion flagrante et à la corruption

Et j’ai aussi parlé du besoin de faire le grand ménage au gouvernement.

Et bien, c’est précisément ce que nous avons entrepris de faire le mois

dernier lorsque nous avons déposé le projet de loi anti-corruption et

réformateur le plus exhaustif de toute l’histoire du Parlement canadien,

la Loi fédérale sur l’imputabilité.

Cette loi réformera complètement les mesures législatives sur le

financement électoral et mettra fin à l’influence de l’argent dans les

partis politiques fédéraux,

en faisant en sorte que seuls les particuliers puissent faire des dons et

que ces dons se limitent à un maximum de 1000 $ par année.

Elle mettra fin au mécanisme de porte tournante qui opère entre les

cabinets de ministres, la bureaucratie et les sociétés de lobbying,

en interdisant aux ministres, à leur personnel et aux hauts fonctionnaires

de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral pendant cinq ans après

leur départ.

Elle assainira les processus de passation de marchés, de sondages,

d’approvisionnements, de publicité et de nomination afin de faire en sorte

qu’ils ne servent pas seulement à récompenser les amis politiques.

Pour veiller à ce que le système reste sain, nous accorderons également

plus de pouvoir aux agents indépendants de surveillance comme la

vérificatrice générale

et nous protégerons les dénonciateurs qui présentent des preuves

d’inconduite.

Enfin, nous allons assurer la transparence du processus budgétaire en

établissant un bureau indépendant du budget parlementaire.

L’idée est de remplacer la culture du tout m’est dû très prisée sous

l’ancien gouvernement

et de donner aux Canadiennes et aux Canadiens un gouvernement sain et

efficace.

Un gouvernement qui rend des comptes.

Un gouvernement qui traite l’argent des contribuables avec respect.

C’est ce pour quoi les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23 janvier

et c’est ce que nous allons leur donner.

À une autre occasion, je vous ai parlé de l’importance de rétablir nos

relations avec les États-Unis.

L’an passé, j’avais aussi promis de rétablir notre relation spéciale aux

plans du commerce et de la sécurité avec notre client le plus important et

voisin immédiat – les États-Unis.

Et nous avons commencé à prendre des mesures, par exemple, en renégociant

et en renouvelant l’accord du NORAD.

Cependant, peut-être que la mesure la plus importante que nous avons prise

a été de conclure une entente pour mettre fin à l’accablant différend du

bois d’œuvre avec les États-Unis qui durait depuis des années.

Cette entente est bonne pour le Canada et les producteurs canadiens. Elle

offre :

le remboursement de plus de 80 % des fonds – plus de 4 milliards de

dollars US – engagés dans des poursuites sans fin,

un accès stable et garanti au marché américain, dont aucun quota ni tarif

dans les conditions actuelles du marché et

une protection contre les exportations de bois bon marché de tiers pays.

Cela montre ce qu’on peut réaliser quand on privilégie la bonne volonté et

le dur labeur au détriment des politiques malhonnêtes et des paroles

creuses.

Le plus important, Mesdames et Messieurs, c’est que je vous ai toujours

dit qu’un gouvernement conservateur aura des priorités économiques

différentes.

Nous accordons de l’importance au secteur privé et à l’esprit

d’entreprise.

Nous croyons que lorsqu’on récompense le dur labeur et l’innovation, on

crée des possibilités.

Nous sommes conscients du fait que les entreprises sont florissantes

lorsque le gouvernement privilégie un milieu qui récompense la réussite.

Le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour ce type de

changement et nous allons le leur donner.

Et la semaine dernière, c’est ce type de changement que le ministre

Flaherty a offert avec son premier budget.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a offert un budget excédentaire,

un budget responsable, un budget conservateur.

Il a offert un budget qui réduit les taxes et les impôts des particuliers,

des familles et des entreprises canadiennes de toutes les tailles.

Le budget commence en réduisant les impôts.

Il permet d’économiser deux dollars de taxes sur chaque dollar de

nouvelles dépenses.

En fait, au cours des deux prochaines années, nous comptons offrir près de

20 milliards de dollars aux particuliers en réduction d’impôts – plus que

dans les quatre derniers budgets fédéraux combinés.

Il réduit la taxe de vente.

Il réduit l’impôt des particuliers.

Il réduit l’impôt des sociétés.

Il réduit les taxes à l’immigration.

Il réduit l’impôt sur le capital et l’impôt sur le gain en capital.

Et caetera. Ce budget prévoit la réduction de 29 différents types de

taxes, rien de moins.

Grâce à nos réductions d’impôts, plus de 650 000 Canadiennes et Canadiens

à faible revenu seront rayés des rôles d’imposition.

Comme vous le savez, nous allons commencer nos réductions en faisant

passer la TPS de 7 % à 6 % à compter du 1er juillet.

Nous réduisons également l’impôt des particuliers non seulement en

augmentation l’exemption personnelle et en assurant des taux peu élevés

aux personnes à faible revenu,

mais aussi en offrant un crédit canadien pour l’emploi qui profiterait en

particulier aux travailleurs de la classe moyenne.

Nous allons donner un répit aux Canadiennes et aux Canadiens travailleurs

en offrant un nouveau crédit canadien pour l’emploi jusqu’à concurrence de

500 $.

Ce montant doublera à 1000 $ en janvier 2007.

Ces réductions se traduiront par de véritables économies pour les

Canadiennes et les Canadiens ordinaires.

Les familles qui gagnent entre 15 000 $ and 30 000 $ par année

économiseront près de 300 $,

tandis que celles qui gagnent entre 45 000 $ et 60 000 $ économiseront

près de 650 $.

Des économies qui leur permettront d’avancer un peu.

Qui leur permettront de payer pour les choses nécessaires

ou d’épargner pour payer les études de leurs enfants.

Pour acheter ce qu’ils veulent.

Après tout, c’est leur argent.

Ils ont travaillé fort pour le gagner.

Alors ils devraient être en mesure d’en garder une plus grande partie. Il

en va de même pour les entreprises.

Nous allons également exploiter le potentiel entrepreneur de notre secteur

de la petite entreprise.

Nous allons hausser le revenu admissible au taux d’imposition de 12 % de

300 000 $ à 400 000 $.

Et ce taux passera de 11, 5 % en 2008 à 11 % en 2009.

Par ailleurs, nous allons réduire l’impôt que paient les sociétés

canadiennes en :

En faisant passer de 21 % à 19 % le taux général d’impôt des sociétés et

ce, d’ici 2010, soit deux ans avant la date prévue,

en éliminant la surtaxe des sociétés

et en se débarrassant complètement de l’impôt fédéral sur le capital.

Vous serez nombreux à constater que le budget contient également des

exonérations appréciables de l’imposition du gain en capital.

Ainsi, jusqu’à concurrence de 500 000 $, les transferts de capitaux

d’entreprises de pêche au sein d’une même famille ne seront plus imposés.

C’était déjà le cas pour les agriculteurs et les exploitants de lots

boisés.

Il n’y aura pas non plus d’impôt sur les gains en capital pour les valeurs

offertes aux œuvres de bienfaisance. À notre avis, cette mesure suscitera

un important apport de fonds aux agences sociales et culturelles.

Et ne croyez pas que j’aie oublié la promesse que nous avons faite pendant

la campagne électorale de permettre des reports plus substantiels de

l’impôt sur le gain en capital.

Nous continuons de nous pencher sur ce dossier pour l’an prochain.

Notre budget contient également de nouvelles initiatives budgétaires,

mais elles sont ciblées dans les domaines de compétence fédérale et nous

sommes déterminés à restaurer le système de gestion des dépenses.

Dans les dépenses, notre budget est ciblé.

Laissez-moi vous dire, Mesdames et Messieurs, que je m’inquiète des taux

d’accroissement des dépenses.

Dans ce budget, ils sont loin des nombres à deux chiffres que nous avons

connus ces dernières années, mais ils augmentent encore au moins au même

rythme que ceux de la croissance économique.

Le ministre Flaherty et le président du Conseil du Trésor, John Baird, se

sont engagés à refondre le système de gestion des dépenses,

qui ne marche plus du tout,

et ils m’ont promis des résultats d’ici le début de l’automne.

Mais déjà nos dépenses sont davantage contrôlées et ciblées.

Nos grandes priorités sont peu nombreuses – il y en a cinq et non quinze

ou cinquante.

Il n’y aura plus de gaspillage d’argent dans des priorités sans cette

changeantes et grandissantes.

Nous savons quoi croire.

Nous savons à quoi nous en tenir.

Et la vaste majorité de nos dépenses sera consacrée à des domaines de

compétences clairement fédéraux.

Assurer la sécurité publique et la surveillance de nos frontières,

rendre plus sévère le système pénal et renflouer l’effectif de la GRC

et, bien sûr, amorcer le long travail de reconstruction de nos forces

armées.

Comme première étape pour régler le déséquilibre fiscal, nous avons

augmenté les transferts aux provinces dans les domaines de leur

compétence.

Déjà, la plupart des provinces s’approche d’une position excédentaire et,

grâce à un gouvernement fédéral moins centralisé,

nous constatons une nette amélioration dans le dossier de l’unité

nationale.

Nos dépenses, quand nous en ferons, reflèteront les priorités réelles des

Canadiennes et des Canadiens ordinaires.

L’an dernier, j’ai également promis de ne pas imposer aux Canadiennes et

aux Canadiens une approche universelle irréfléchie de la garde d’enfants.

L’ancien gouvernement était prêt à verser, au nom de la garde d’enfants,

des milliards de dollars aux bureaucrates, aux militants et autres

politiciens.

Dans notre budget, la majorité de cet argent est versée aux parents.

Tous les parents qui ont des enfants d’âge préscolaire recevront la

nouvelle prestation universelle de 1 200 $ pour la garde d’enfants.

Nous croyons en effet que ce sont les parents, et non les gouvernements,

qui devraient faire le choix en matière de garde d’enfants.

Nous investissons en outre dans notre économie et notre avenir,

particulièrement les jeunes.

Nous finançons davantage les infrastructures publiques qui connaissent

depuis longtemps un navrant déclin dans ce pays.

Et nos investissements dans l’éducation postsecondaire sont appréciables.

Pour ce faire, nous offrirons aux provinces un milliard de dollars

supplémentaires pour l’infrastructure postsecondaire

et nous aiderons les jeunes et leur famille à payer pour leurs études

postsecondaires :

en exemptant de l’impôt fédéral tous les revenus provenant de bourses,

en offrant un nouveau crédit d’impôt pour les manuels scolaires et

en élargissant les critères d’admissibilité des étudiants au Programme

canadien de prêts aux étudiants grâce à une réduction du montant que les

parents doivent débourser.

Nous n’avons pas oublié non plus ceux qui se destinent aux métiers

spécialisés.

En effet, nous adoptons une déduction fiscale d’un montant maximum de 500

$ qui vient s’ajouter au nouveau crédit d’impôt pour l’emploi.

Et nous encourageons les employeurs à recruter des apprentis grâce à un

nouveau crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 2 000 $.

Et voilà.

Mesdames et Messieurs, le 23 janvier les Canadiennes et les Canadiens ont

voté pour le changement.

Et ils ont confié à notre parti le mandat d’en être le maître d’œuvre.

Seulement 100 jours se sont écoulés, mais nous sommes résolus à diriger et

nous sommes résolus à produire des résultats.

Nous avons promis d’assainir le gouvernement.

Nous avons déposé le projet de loi fédérale sur l’imputabilité.

Nous avons promis de réduire les impôts et de mettre le Canada sur la

bonne voie au plan économique.

Voilà les priorités de notre budget.

Nous avons promis de nouer une relation plus mûre avec les États-Unis et

d’appuyer réellement nos hommes et nos femmes en uniforme. C’est ce que

nous faisons.

Nous avons donc bien démarré.

Nous faisons d’autres choses dont, si je suis encore ici l’an prochain,

j’aurai un peu plus de temps de vous parler :

par exemple, de la lutte contre les crimes liés aux armes de poing, aux

gangs et aux drogues et du rétablissement de la sécurité de nos rues.

Et ce dans un esprit de collaboration avec toutes les provinces afin de

créer un Canada fort, uni, indépendant et libre

et avec un Québec confiant, autonome, solidaire et fier.

En attendant, laissez-moi vous rappeler que nous essayons de faire tout

cela dans un Parlement minoritaire.

Et ils sont nombreux, dans ce Parlement, qui, pour leurs propres raisons

politiques, ne veulent pas voir de changement, même positif,

ou, dirais-je, surtout s’ils sont positifs.

Nous aurons de besoin de votre aide – de l’aide de tous ceux et celles qui

sont ici présents, de cette organisation, et de tous ceux et celles que

vous connaissez et qui appuient ce que nous faisons.

Aidez-nous en envoyant des courriels et des lettres aux députés de tous

les partis politiques, ou en leur téléphonant.

Dites-leur que vous en avez assez des scandales, de l’inaction et de

l’indécision.

Dites-leur d’appliquer le plan.

Le plan que nous avons afin d’adopter le budget et de réduire les impôts.

Le plan que nous avons pour faire passer l’entente sur le bois d’œuvre et

rétablir une bonne relation avec les États-Unis.

Le plan que nous avons pour adopter la Loi fédérale sur l’imputabilité et

assainir le gouvernement.

Le plan que nous avons pour bâtir un Canada fort et le faire avancer.

Le plan pour lequel les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23

janvier.

Le plan que nous poursuivons pour que, comme le disait notre slogan de

campagne, nous puissions changer pour vrai.

Merci beaucoup.

[harper=20060512]

[lieu=ont]

Bonjour Mesdames et Messieurs.

Bon matin.

Merci de votre présentation, Raminder, et merci à tous et à toutes d’avoir

pu vous joindre à moi aujourd’hui.

C’est merveilleux de voir autant de visages familiers.

Nous nous sommes rencontrés pour la première fois le 4 janvier…

Un jour glacé d’hiver, ici même à Mississauga…

dans ce même hôtel…

dans cette même salle…

j’avais pris alors plusieurs engagements envers vous.

Des engagements que je vous avais promis de respecter une fois élu Premier

ministre.

Je vous avais dit qu’un nouveau gouvernement conservateur prendrait les

engagements suivants :

• il diminuerait de moitié la taxe d’établissement,

• il créerait une agence fédérale qui aiderait les nouveaux Canadiens à

faire reconnaître leurs titres de compétences,

• il financerait davantage l’établissement des immigrants,

• il lancerait une enquête judiciaire complète sur l’attentat à la bombe

commis contre le vol d’Air India en 1985 et

• il présenterait des excuses officielles pour la taxe d’entrée imposée

aux Chinois.

Mes amis, un peu plus de quatre mois se sont écoulés depuis que j’ai pris

ces engagements envers vous.

Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous confirmer que :

• les frais relatifs au droit de résidence permanente ont été coupés,

• des fonds ont été réservés pour la création d’une nouvelle agence de

reconnaissance des titres de compétences étrangers,

• le budget prévoit plus de trois cent millions de dollars pour le

financement supplémentaire de l’établissement des immigrants,

• l’enquête sur Air India a été mise en place,

• et notre nouveau gouvernement a annoncé dans le discours du Trône que

nous allons présenter des excuses à l’égard de la taxe d’entrée imposée

aux immigrants chinois.

Chers amis, quand nous étions dans l’opposition, nous disions ce que nous

allions faire. Maintenant que nous sommes au pouvoir, nous le faisons.

Nous avons donné rapidement suite à ces promesses parce qu’elles sont

importantes pour vous et elles sont importantes pour l’ensemble des

Canadiennes et des Canadiens.

En fait, elles sont importantes pour tous les citoyens et toutes les

citoyennes de ce grand pays.

Tout le monde est gagnant lorsque les nouveaux venus apportent leurs

compétences et leurs valeurs dans ce pays.

– Leurs compétences dans les technologies, les métiers, la médecine,

l’ingénierie ou les sciences humaines.

– Leurs valeurs que sont le travail acharné, le respect de l’ordre public,

et le dévouement envers leur famille et leurs enfants.

C’est pour cela que notre budget de la semaine passée annonçait la coupure

des frais relatifs au droit de résidence permanente de 50 %.

Ces soi-disant « frais d’utilisation » ne sont rien d’autre qu’un impôt.

Chers amis, les gouvernements conservateurs favorisent l’abaissement des

taxes et des impôts équitables.

C’est pourquoi nous réduisons immédiatement les frais relatifs au droit de

résidence en les faisant passer de 975 $ à 490 $.

Comme nous l’avions promis.

Les immigrants et leur famille auront plus d’argent pour commencer leur

nouvelle vie au Canada.

Mais ce n’est qu’un début.

Nous vous avons dit en janvier que le gouvernement devait faire davantage

pour attirer les travailleurs qualifiés et faire en sorte que leurs

qualifications soient utilisées.

Parce que tous les groupes culturels ont fait – et peuvent faire –

d’importantes contributions à notre économie et notre société.

Parce qu’il est profondément regrettable et tout à fait injuste de

négliger l’expérience, l’éducation et les titres de compétences.

Et parce que le Canada rivalise avec le reste du monde pour attirer chez

lui les meilleurs et les plus brillants.

Voilà pourquoi notre nouveau gouvernement a, dans son premier budget,

réservé des fonds pour créer une agence canadienne qui sera chargée

d’évaluer et de reconnaître les titres de compétences étrangers.

Nous savons combien il est dur de se faire une nouvelle vie dans un

nouveau pays.

Souvent les immigrants tombent dans une étrange toile bureaucratique et

dans une jungle administrative qui leur est inconnue.

Au Canada, il y a 13 instances différentes, 15 professions réglementées et

plus de 400 organismes de réglementation.

Il est donc clair que les nouveaux immigrants ont besoin qu’on leur tende

la main pour pouvoir s’y retrouver dans ce dédale.

L’agence y veillera de concert avec tous nos partenaires – les provinces,

les organismes de réglementation professionnelle, les employeurs et les

immigrants.

– De cette façon, les compétences, la formation et les titres de

compétences des nouveaux venus seront reconnus.

Respectés.

Et récompensés.

Notre objectif commun sera de faire en sorte que ceux et celles qui ont

été formés et qui sont prêts à travailler dans leur domaine de compétences

puissent intégrer plus rapidement le marché du travail.

Parce que nous voulons avoir les meilleurs au monde au Canada.

Et qu’eux veulent venir s’établir ici.

C’est pour cette raison, par exemple, que nous venons d’accorder des

permis de travail aux étudiants étrangers dont les compétences sont utiles

à l’extérieur des campus.

Mais ce ne sont pas là les seules mesures que prévoit notre budget.

Il affecte en outre 307 millions de dollars sur deux ans au titre du

financement supplémentaire de l’établissement.

Cet argent neuf permettra à nos partenaires au sein du système

d’immigration d’aider les nouveaux venus à devenir membres à part entière

de la famille canadienne.

Du soutien pour apprendre l’anglais ou le français langue seconde.

Du soutien aux titres du logement, de l’éducation et de l’emploi.

C’est le moins que nous puissions faire pour des gens qui ont répondu à

notre appel et qui ont choisi le Canada.

Mes amis, le nouveau gouvernement du Canada reconnaît que c’est un

privilège pour nous tous que de vivre dans un pays aussi comblé.

Nous reconnaissons également que nous avons le devoir de partager cette

chance avec d’autres.

Un des moyens les plus généreux de le faire est d’accueillir des orphelins

d’outre-mer chez nous.

C’est précisément ce que font les Canadiennes et les Canadiens.

Des Canadiennes comme Agnes Lee.

La professeure Lee de l’Université McMaster est parmi nous aujourd’hui en

compagnie de sa fille adoptive Kate.

Aggie est arrivée au Canada de Hong Kong à l’âge de 10 ans.

Katie est arrivée au Canada de la Chine à l’âge de 10 mois.

Son nom Chinois signifie « rayon de soleil porte-bonheur », et je crois

savoir pourquoi.

Bébé, elle a été abandonnée à l’orée d’un village en Chine.

Elle ne portait aucune identification – rien qu’une note avec sa date de

naissance.

Quelques mois plus tard, elle a été adoptée par Aggie et son mari Rob

Marsh, qui l’ont ramenée au Canada.

Quel rayon de soleil porte-bonheur en effet.

Mais il a fallu 14 mois avant que Katie n’obtienne la citoyenneté

canadienne.

Pendant cette période, sa famille a dû se rendre aux États-Unis.

Parce que Katie n’avait pas la citoyenneté canadienne, elle a dû faire

prendre ses empreintes digitales à la frontière.

Je suis heureux d’annoncer que Katie est maintenant citoyenne du Canada.

Et comme vous pouvez le voir, sa chance est aussi celle du Canada.

Cependant, l’octroi de la citoyenneté n’aurait pas dû prendre tant de

temps.

C’est pour cela que notre gouvernement s’est engagé à simplifier le

processus d’adoption à l’étranger.

Lundi prochain, nous allons présenter un projet de loi qui simplifiera

l’acquisition de la citoyenneté canadienne pour les enfants nés à

l’étranger et adoptés par des Canadiens.

Les parents comme Aggie et Rob font beaucoup d’efforts et de dépenses pour

accueillir ces enfants dans leur famille.

Ils ouvrent leur cœur et leur foyer pour offrir des possibilités à des

enfants qui viennent souvent de pays démunis ou ravagés par la guerre où

on a perdu le sens de la valeur d’une vie humaine.

J’ai donc le plaisir d’annoncer que notre gouvernement aidera à renforcer

ces familles adoptives en les intégrant pleinement dans la famille

canadienne le plus rapidement possible.

Les parents nous ont demandé de les aider à acquérir la citoyenneté

canadienne pour leurs enfants adoptés à l’étranger.

Et c’est-ce que nous allons faire.

Parce que nous tenons nos promesses envers les nouveaux Canadiens tout

comme nous tenons nos promesses envers l’ensemble des Canadiens.

Nous tenons notre promesse de réduire les impôts.

Nous tenons notre promesse de faire le ménage au gouvernement.

Nous tenons notre promesse d’offrir un choix en matière de garde

d’enfants.

Nous tenons notre promesse de régler le déséquilibre fiscal et d’établir

des garanties sur les délais d’attente pour les services de santé

essentiels.

Nous tenons notre promesse de sévir contre les criminels qui menacent le

mode de vie paisible qui attire au Canada des gens du monde entier.

Parce que les Canadiens en avaient assez de voir où le pays se dirigeait.

Ils voulaient du changement, et c’est-ce que nous leur apportons.

Du changement pour les nouveaux Canadiens et pour l’ensemble des

Canadiens.

Nous avançons jour après jour…

vers un nouveau Canada, un Canada meilleur.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060516]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi,

Mesdames et Messieurs les athlètes olympiques et paralympiques,

Collègues des deux côtés de la Chambre et du Sénat,

Distingués invités,

Canadiennes et Canadiens,

merci de votre accueil chaleureux.

J’apprécie certes les applaudissements, mais nous ne sommes pas ici pour

honorer les politiciens.

Nous sommes ici pour vous honorer, vous, nos athlètes olympiques et

paralympiques.

Pour louer vos efforts extraordinaires.

Votre dévouement.

Et votre esprit sportif.

Vous avez été à Turin.

Vous avez porté la feuille d’érable.

Et vous nous avez tous rendus fiers d’être Canadiennes et Canadiens.

Mais il y a eu tellement d’autres moments merveilleux.

Au total, vos camarades et vous avez remporté 37 médailles pour le Canada.

Un record qui fait la fierté des Canadiennes et des Canadiens de St.

John’s à Victoria.

Et pour beaucoup d’entre vous, il s’agissait d’une première expérience.

D’une occasion d’apprendre.

De participer à la compétition.

De grandir.

Vous êtes l’avenir.

Et les Canadiennes et les Canadiens se réjouissent à la perspective de

voir vos succès et de les partager.

Dans l’ensemble, Équipe Canada a montré que nous pouvons concurrencer les

meilleurs au monde.

Comme dans tous les Jeux olympiques et paralympiques, il y a des moments

que nous n’oublierons jamais en tant que nation.

Comment oublier le sourire joyeux de Cindy Klassen, qui a gagné cinq

médailles, y compris l’or, en patinage de vitesse, devenant ainsi

l’athlète la plus médaillée du Canada?

Et Cindy n’a pas été la seule à remporter plusieurs médailles.

Ou le paralympien Brian McKeever, qui est parmi nous aujourd’hui.

Brian a gagné quatre médailles en ski de fond, y compris des médailles

d’or dans les courses de cinq et dix kilomètres.

Et parlant de skieurs, nous voulons souligner la présence d’une autre

athlète – Jennifer Heil, qui a remporté la première médaille d’or pour le

Canada à Turin.

Le Canada a remporté une autre victoire sur les pentes lorsque Dominique

Maltais s’est emparée du bronze dans la nouvelle discipline olympique de

la planche à neige féminine.

Le Québec a apporté d’autres médailles au Canada lorsque les patineurs sur

courte piste Éric Bédard et Mathieu Turcotte, qui sont parmi nous

aujourd’hui, ont remporté l’argent avec leurs co-équipiers François-Louis

Tremblay et Jonathan Guilmette dans le 5 000 mètre relais.

Vous avez rempli de fierté le Québec et le Canada.

Une victoire dans l’épreuve féminine des bosses.

Pendant les jours et les nuits où les Canadiennes et les Canadiens étaient

rivés à leur écran de télévision, notre équipe féminine de hockey a

complètement dominé la compétition, surpassant les autres équipes.

Et je suis heureux de voir plusieurs membres de cette équipe avec nous

aujourd’hui.

Bien sûr, nous ne pourrons jamais oublier le courage de Todd Nicholson

d’Ottawa, qui a porté le drapeau du Canada aux cérémonies d’ouverture des

Jeux paralympiques.

Bien qu’il ait songé à prendre sa retraite de capitaine de l’équipe

masculine de hockey sur luge, il s’est remis de ses blessures et a mené le

Canada à la médaille d’or.

Ces moments – et de nombreux autres que l’on ne peut plus mentionner,

tellement il y en a – ont témoigné au monde entier du courage et de la

détermination des Canadiennes et des Canadiens.

Ces qualités seront largement étalées lorsque le Canada accueillera le

monde aux jeux de Vancouver-Whistler en 2010.

À ces jeux, le monde ne se contentera pas de voir la performance des

Canadiennes et des Canadiens.

Le monde verra aussi le Canada dans toute sa beauté.

Un pays de gens bien, de paysages magnifiques et dont l’histoire est

glorieuse.

Chers amis, nous avons un grand pays.

Une nation forte, unie, indépendante et libre.

Nos athlètes olympiques et paralympiques représentent ce que le Canada a

de mieux à offrir.

À vous, nos athlètes olympiques et paralympiques, je tiens à adresser des

remerciements chaleureux de la part de toute la population canadienne pour

vos performances remarquables à Turin.

Nous avons hâte de voir d’autres manifestations remarquables de

l’excellence canadienne.

Merci.

[harper=20060517]

[lieu=ottawa]

Merci Monsieur le Président.

Pourquoi votons-nous?

Comme le savent les députés ici présents, au cours de la dernière campagne

électorale, j’ai clairement promis de soumettre les nouveaux traités

internationaux et engagements militaires au vote de la Chambre.

Si j’ai fait cette promesse, c’est qu’avant d’envoyer des diplomates, des

travailleurs humanitaires ou des soldats dans des missions dangereuses à

l’étranger, il est important de pouvoir leur dire que les parlementaires

partagent leurs objectifs et appuient leurs travaux.

C’est l’occasion d’un tel vote.

La semaine dernière le ministre des Affaires étrangères s’est rendu en

Afghanistan.

Pendant que ce dernier était en Afghanistan, le président Karzaï a demandé

que le Canada prolonge son opération de paix et de sécurité dans son pays

au-delà de notre engagement actuel, qui prend fin en février 2007.

Et cette opération de nos forces armées est fondamentalement liée à nos

efforts diplomatiques et humanitaires.

Le président Karzaï et le peuple afghan attendent notre réponse.

Aussi voterons-nous ce soir pour un engagement renouvelé – un vote qui

aurait dû être fait depuis longtemps.

Comme les députés le savent, nos diplomates, nos travailleurs humanitaires

et nos soldats sont déployés depuis cinq ans en Afghanistan.

En dépit du fait que les députés de trois des quatre partis, dont les

libéraux qui les y ont envoyés, ont constamment exprimé leur appui à notre

mission en Afghanistan. Les Canadiennes et les Canadiens sur le terrain –

à Kaboul, à Kandahar au site de l’EPR – n’ont jamais reçu de mandat clair

de ce parlement.

Monsieur le Président, cela n’est pas juste pour les hommes et les femmes

braves qui portent la feuille d’érable.

Ils ont besoin de savoir que le Parlement, leur parlement, les soutient.

Et la demande du président Karzaï est pour nous l’occasion d’expliquer nos

plans à venir et de renouveler notre engagement.

Aussi débattons-nous aujourd’hui.

Et ce soir, nous voterons.

Il est urgent de procéder à cet exercice.

Notre vote doit être rapide.

Un débat long et prolongé sur plusieurs jours placerait nos hommes et nos

femmes sur le terrain dans l’incertitude

et les rendrait vulnérables à des attaques ennemies plus virulentes.

Ils doivent savoir quelle est notre position.

Pour pouvoir vaquer à leurs occupations

et mener l’action que nous, les parlementaires, voulons qu’ils mènent.

Le président Karzaï n’est pas le seul à attendre la décision du Canada.

Nos alliés internationaux et de l’OTAN nous observent.

Eux aussi veulent que nous renouvelions notre engagement.

Comme le savent les députés, les Pays-Bas et le Royaume-Uni – nos deux

principaux partenaires dans le sud de l’Afghanistan – ont récemment

renouvelé leur engagement.

Des engagements de deux et trois ans respectivement.

Les Néerlandais…

les Britanniques…

ont fait leur choix.

Et ce soir, nous faisons le nôtre.

Monsieur le Président, la raison de notre présence en Afghanistan est

claire.

Elle est dans l’intérêt de ce pays.

Nous sommes là-bas sur invitation du gouvernement afghan.

Et nous participons à une opération multinationale sanctionnée par l’ONU.

Notre mission là-bas n’est pas une sorte d’option parmi tant d’autres qui

auraient autant de mérites.

Ce n’est pas un projet fabriqué artificiellement pour tenir nos soldats et

nos diplomates occupés.

Et ce n’est surtout pas le fruit d’une volonté unilatérale de la part du

Canada.

Les événements du 11 septembre 2001 ont été un signal d’alarme.

Non pas seulement pour les Américains, mais pour tous les peuples qui

vivent dans des nations libres et démocratiques.

Deux douzaines de Canadiennes et de Canadiens ont été tués dans les

attaques des tours jumelles – ce sont des citoyens ordinaires comme nous –

avec leurs histoires, leurs familles et leurs rêves.

Et après New York et Washington, ce sont d’autres villes et pays qui ont

été attaquées, notamment Madrid, Bali, Londres, la Turquie et l’Égypte.

Monsieur le Président, nous devons être clairs : le Canada n’est pas à

l’abri de telles attaques.

Et nous ne serons jamais à l’abri tant que nous sommes une société qui

défend la liberté, la démocratie et les droits de la personne.

Il n’est pas surprenant qu’Al-Qaïda ait choisi le Canada, en même temps

que d’autres nations, en vue d’une attaque.

Le même Al-Qaïda qui, de concert avec les talibans, s’est emparé d’un

Afghanistan non démocratique pour en faire un havre où sont planifiées les

attaques terroristes dans le monde entier.

Monsieur le Président, nous ne pouvons tout simplement pas laisser les

talibans reprendre, avec l’appui d’Al-Qaïda ou d’autres éléments

extrémistes semblables, le pouvoir en Afghanistan.

On ne peut pas permettre cela.

La persistance de poches de talibans après la défaite du régime suppose

que notre action dans ce pays n’a jamais été une opération de maintien de

la paix au sens traditionnel.

Al-Qaïda et les talibans ne s’intéressent pas à la paix.

Ils prennent pour cibles des civils, dont des femmes et des enfants, en

cherchant à imposer de nouveau au peuple afghan leur volonté et leur

vision sombre et arriérée de la vie.

Ils promettent à leurs disciples le ciel après la mort, et ils créent

l’enfer sur terre.

Le précédent gouvernement a reconnu cet état de choses.

En fait, le leader de l’opposition officielle n’a jamais hésité à exprimer

son appui pour ses concitoyens en Afghanistan.

Qui, au cours du débat du mois dernier sur notre mission en Afghanistan

déclarait : « Pour commencer, je tiens à me faire l’écho du ministre, qui

a dit à

quel point nous appuyons nos troupes. Nous sommes très fiers d’elles. »

Et à maintes reprises, il a corrigé les informations inexactes qui

circulaient au sujet de notre rôle en Afghanistan :

Je cite : « Nous sommes en Afghanistan parce que les Afghans veulent qui

nous y soyons. Il ne s’agit ni d’une invasion, ni d’une occupation. Il

s’agit d’aider les gens. »

L’appui à la mission a été réitéré le mois dernier à la Chambre par le

député de Vancouver-Sud qui déclarait : « Notre gouvernement a appuyé ce

déploiement. Nous étions d’avis, et nous le sommes toujours, que la

destruction totale des agents et de l’infrastructure d’approvisionnement

et de formation qui font de l’Afghanistan un refuge pour le terrorisme

international sert au mieux l’intérêt national du Canada. »

L’appui à nos troupes a aussi été constamment exprimé par le Bloc

québécois et même par des députés du Nouveau Parti démocratique.

Le député de Sackville-Eastern Shore a fermement déclaré, et je cite : «

j’appuie la mission et la présence de nos troupes en Afghanistan à

l’instar de mon parti. »

Et de renchérir la députée de La Pointe-de-l’Île qui déclarait : «

Pourquoi être en Afghanistan? Parce que c’est une question de solidarité

internationale qui peut engager les Québécois à être là. »

Je peux vous dire, Monsieur le Président, pour en avoir pris directement

connaissance, que nos hommes et nos femmes en Afghanistan sont

reconnaissants aux nombreux députés, de partis si divers, d’avoir appuyé

leurs travaux.

Ensemble, les diplomates, les travailleurs humanitaires et les soldats de

35 pays travaillent avec le gouvernement de l’Afghanistan pour rebâtir le

pays.

Nous offrons nos connaissances.

Une aide financière.

Et la sécurité.

La sécurité qui permet au peuple afghan :

d’instaurer un système de justice.

De développer son économie.

De construire des écoles, des hôpitaux et des systèmes d’irrigation.

Et oui, d’assurer que les droits du peuple afghan sont protégés.

Le droit des femmes d’être traitées comme des êtres humains.

Le droit de regarder, de lire et de dire tout ce qu’on veut.

Le droit de choisir ses leaders par voie électorale.

Aider le peuple afghan à atteindre ces objectifs présente des risques

réels.

Des risques pour les Afghans.

Des risques pour nos alliés.

Et, comme nous le savons tous, des risques pour les Canadiennes et les

Canadiens.

Nous le savons.

Mais les risques ne sont pas propres à cette époque ou à cet endroit.

Il y avait des risques lorsque le Canada est allé dans les Balkans.

À Chypre.

Pendant la crise de Suez.

Et bien sûr en Corée et pendant les deux guerres mondiales.

Les Canadiennes et les Canadiens acceptent les risques lorsque ces

derniers sont au service d’une bonne cause.

Et, Monsieur le Président, de l’avis du gouvernement, l’émergence d’un

Afghanistan stable, sécuritaire, auto-suffisant et démocratique qui ne

servira plus jamais de refuge aux terroristes ou aux trafiquants en vaut

la peine.

Les Canadiennes et les Canadiens, en particulier les jeunes, me demandent

souvent ce que j’ai vu en Afghanistan. Ils veulent connaître le travail

que nous y faisons.

Le travail – leur dis-je – est à la fois sérieux et complexe.

Nous œuvrons de concert avec nos partenaires de l’Afghanistan, de l’ONU,

de l’OTAN et des ONG dans une action internationale intégrée pour appuyer

le rétablissement de ce pays.

Cela n’est possible que grâce aux 27 000 soldats – y compris le personnel

des Forces canadiennes – qui contribuent à stabiliser l’Afghanistan pour

que l’on puisse entreprendre une aide humanitaire et de développement

vitale.

Les défis sont énormes.

Il n’y a pas de remède miracle.

Et le succès ne peut être assuré par les seuls moyens militaires.

En fait, le Canada et ses alliés conviennent tous que nous devons soutenir

simultanément la bonne gouvernance et le développement économique afghan

pour arriver à une reprise durable.

C’est pourquoi nous avons ouvert en 2003 une mission à Kaboul et doublé

récemment son effectif.

Quotidiennement, les Canadiennes et les Canadiens de notre ambassade

travaillent directement avec les Afghans, l’ONU, la Banque mondiale,

l’OTAN et nos autres partenaires pour que la construction de cette nation

soit une réussite.

Cela suppose de faire en sorte que les ressources destinées au

développement soient en place – et distribuées équitablement à la

population afghane.

Monsieur le Président, nos travaux portent fruit.

Dans un peu plus de trois courtes années, douze millions d’Afghans –

hommes et femmes – se sont inscrits pour voter au cours de deux élections

historiques

Près de cinq millions d’enfants ont été inscrits dans les écoles, dont un

tiers de filles.

Près de quatre millions de réfugiés sont rentrés au pays.

Et plus de la moitié des villages afghans ont reçu des subventions pour

leur permettre d’entamer les travaux de reconstruction.

Tout cela dans un pays où, il y a quelques années à peine, il n’y avait

pas d’élections, l’éducation publique était presque inexistante, les

femmes n’avaient aucun droit et l’avenir était sombre.

J’ai été moi-même témoin de ces progrès.

Et j’ai été fier de savoir que le Canada était sur place et qu’il

contribuait à ces progrès.

Les prochaines étapes pour le Canada

Monsieur le Président, en collaboration avec nos alliés et le peuple

afghan, le Canada a réalisé de grandes choses.

Mais il reste beaucoup à faire.

L’Afghanistan demeure le cinquième pays le plus pauvre au monde.

Les Talibans cherchent à revenir au pouvoir.

Et trop de gens doivent s’en remettre au trafic de la drogue pour répondre

aux besoins de leurs familles.

Nous devons prolonger notre mission afin de terminer les travaux entamés

par le gouvernement précédent.

Nous avons besoin d’améliorer les normes de sécurité dans le sud

Afghanistan pour qu’elles soient conformes à celles du nord et de l’ouest

du pays.

Nous devons faire en sorte que les enfants du sud de l’Afghanistan

puissent aller à l’école en toute sécurité

et nous devons faire en sorte que les gens de là-bas puissent obtenir les

choses que nous tenons pour acquises : de l’eau potable, des routes

déminées et des sources d’énergie fiables.

Le fait de stabiliser le sud de l’Afghanistan permettra également au

gouvernement national afghan d’améliorer l’infrastructure démocratique

émergente de ce pays :

une commission des droits de l’homme indépendante,

une force policière professionnelle

et une nouvelle banque centrale.

Canada – un pays parmi plusieurs

Monsieur le Président, notre mission en Afghanistan est un exemple de plus

de la tradition de leadership canadien dans les affaires mondiales.

Une tradition dont nous sommes tous fiers.

Une tradition qui privilégie l’action au détriment des belles paroles.

Les résultats au détriment du processus.

Les principes au détriment des politiques.

Monsieur le Président, les gouvernements alliés qui ont déployé des

missions dans ce pays sont très diversifiés.

Des conservateurs.

Des libéraux.

Des démocrates socialistes.

Des gens et des partis qui seraient naturellement en désaccord sur nombre

de questions politiques de tous les jours – tout comme nous à la Chambre –

mais qui sont tous résolus à :

renforcer la démocratie,

assurer aux femmes l’égalité des droits,

réduire la pauvreté

et protéger le monde libre contre la menace du terrorisme.

Afin d’atteindre ces objectifs, nos alliés conviennent qu’il nous faut

éliminer la menace que posent Al-Qaïda et les talibans et former les

forces de sécurité afghanes afin qu’elles soient en mesure d’assurer

sécurité et stabilité dans leur propre pays.

Rester jusqu’au bout

Par conséquent, Monsieur le Président, notre gouvernement cherche à

obtenir l’aval du Parlement pour reconduire la mission canadienne en

Afghanistan.

Nos hommes et nos femmes ont besoin de savoir que nous avons les mêmes

objectifs qu’eux.

Que nous appuyons leurs efforts

et que nous sommes disposés – malgré les sondages qui tantôt montent,

tantôt baissent – de les appuyer pour les quelques années qui viennent.

Afin qu’ils puissent terminer le travail que le gouvernement précédent a

entamé.

Nous demandons au Parlement de prendre un engagement portant sur trois

volets :

La diplomatie,

le développement

et la défense.

Tous les trois indissociables,

et nous demandons au Parlement d’appuyer les projets suivants :

Premièrement, la construction d’une ambassade canadienne permanente et

sécuritaire à Kaboul qui servira les intérêts du Canada et répondra aux

besoins de l’Afghanistan pendant au moins 15 ans.

Deuxièmement, l’approbation d’une dépense supplémentaire de 310 millions

de dollars au titre de l’aide au développement de l’Afghanistan entre l’an

prochain et 2010-2011.

Ce qui placera la contribution totale du Canada à près d’un milliard de

dollars sur dix ans.

Et en dernier lieu, Monsieur le Président, nous cherchons à reconduire la

mission des Forces canadiennes à Kandahar ainsi que les efforts des

militaires, des diplomates, des travailleurs humanitaires et des agents de

police canadiens au sein de l’EPR pendant 24 mois.

Cette reconduction couvrira la période de février 2007 à 2009.

Prolonger la mission des Forces canadiennes aura des répercussions au

point de vue opérationnel.

Nous assumerons un autre mandat de chef de file de novembre 2007 à mai

2008 ainsi que le leadership global de l’ISAF à compter de février 2008.

Vers la fin de chaque année – 2006, 2007, 2008, les ministres des Affaires

étrangères, de la Coopération internationale et de la Défense nationale

évalueront les résultats avec nos alliés selon les critères établis à la

Conférence de Londres et feront connaître leur évaluation aux

parlementaires.

Alors voilà Monsieur le Président.

Une réaffirmation de l’intention du Canada…

Exprimée par le truchement d’un engagement clair et renouvelé.

Un engagement qui tire parti de nos réalisations passées.

Un engagement conforme aux valeurs canadiennes.

Un engagement qui nous permet de terminer le travail que le gouvernement

précédent a commencé.

Il incombe maintenant à la Chambre de faire ce choix.

Merci.

[harper=20060518]

[lieu=ottawa]

Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Président de la Chambre,

Mesdames et Messieurs les Députés,

Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

Mesdames et Messieurs,

C’est un grand privilège pour moi de souhaiter la bienvenue au Premier

ministre d’Australie, le très honorable John Howard, et à son épouse

Janette.

Comme vous le dira toute personne qui a pris le vol Canada-Australie, nos

deux pays ne sont pas exactement voisins.

Des milliers de kilomètres nous séparent.

Nous sommes dans des hémisphères différents.

De part et d’autre de l’équateur.

Or, malgré les distances qui séparent nos deux pays, nous sommes

remarquablement semblables à bien des égards.

Le Canada et l’Australie ne seraient pas les pays qu’ils sont aujourd’hui

sans les contributions, culturelles et autres, de leurs peuples

autochtones.

Nos premières nations respectives ont été ensuite rejointes par des vagues

d’immigrants – de gens qui sont venus au Canada et en Australie pour avoir

une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

Les deux pays sont caractérisés par leur beauté naturelle et leur milieu

sauvage rude et souvent impitoyable.

La terre, qu’il s’agisse de la sèche cambrousse australienne ou du

bouclier canadien rocheux, a joué un grand rôle pour façonner nos

caractères nationaux respectifs.

À nos deux peuples, elle a donné en héritage l’autonomie et la

détermination.

Du point de vue politique, nous entretenons tous les deux un lien durable

avec la Couronne.

Et un engagement à l’égard du fédéralisme.

Au fil des ans, les Australiens et les Canadiens ont voyagé et vécu

ensemble.

Dans la ville natale du Premier ministre Howard, Sydney, des collectivités

comme Canada Bay et des noms de rue comme la promenade Marceau évoquent

les Canadiennes et les Canadiens qui ont pris la route de l’Australie

après les rébellions dans le Haut et le Bas-Canada.

Toronto dans l’État de New South Wales a été nommé en l’honneur d’Edward «

Ned » Hanlon, l’un des plus grands rameurs du Canada et ancien résident de

Toronto, en Ontario.

Mais le point peut-être le plus important, c’est que nos deux pays ont, à

maintes reprises, collaboré étroitement lorsqu’il a été question de

défendre une juste cause.

Je pense en particulier aux deux Guerres mondiales et à la Guerre de

Corée, où nos troupes se sont battues ensemble pour défendre la liberté et

promouvoir les idéaux que sont la démocratie et les droits de la personne.

Notre engagement commun à l’égard de ces valeurs demeure, à ce jour,

inchangé.

Par exemple, le Canada et l’Australie contribuent activement aux activités

de stabilisation et de maintien de la paix en Afghanistan.

Il est clair que nos deux nations ont beaucoup de choses en commun et bien

des raisons d’être fières.

La liberté.

La démocratie.

La primauté du droit.

Autant de valeurs dont ne peuvent que rêver des millions de personnes dans

le monde.

Des valeurs que nous ne devrions jamais tenir pour acquises.

Des valeurs que les peuples du Canada et d’Australie demandent à leurs

représentants élus de maintenir.

Monsieur le Président, le Premier ministre Howard est un leader de

principe qui voit loin.

Il voit une Australie qui honore son passé tout en se tournant vers

l’avenir.

Il voit une Australie de possibilités économiques pour tous grâce à une

économie florissante – économie florissante qui répond aux besoins de

l’ensemble des Australiennes et des Australiens.

Il voit une Australie qui vaut plus que son pesant d’or sur la scène

internationale.

Et sous son leadership décisif, l’Australie possède maintenant tous ces

attributs.

Aujourd’hui, l’Australie est une nation confiante à la fois fière de ses

symboles historiques nationaux et ouverte aux peuples du monde entier.

L’Australie est aussi une nation prospère.

Sous la gouverne du Premier ministre :

les impôts ont baissé tandis que la productivité s’est accrue,

le taux de chômage a baissé tandis que le PIB a augmenté,

un nombre record de nouveaux emplois ont été créés et de plus en plus

d’Australiennes et d’Australiens sont propriétaires fonciers.

Voilà un bilan économique dont on peut certainement être fier.

Par ailleurs, comme l’a annoncé, le mois dernier, le trésorier Peter

Costello, le gouvernement du Premier ministre Howard a remboursé la dette

nationale nette.

Une réalisation impressionnante quand on songe que la dette nationale

nette de l’Australie s’élevait à près de 100 milliards de dollars lorsque

son gouvernement a été porté au pouvoir en 1996.

Et finalement, grâce au leadership du Premier ministre, l’Australie a

consolidé sa place de leader international.

Qu’il s’agisse de préserver les droits de la personne au Timor oriental,

de prendre part à la lutte mondiale contre le terrorisme ou de manifester

un formidable leadership régional et international lors du tsunami

dévastateur de décembre 2004, l’Australie défend bravement les valeurs qui

lui sont chères :

la démocratie,

les droits de la personne

et un monde plus sûr pour les générations à venir.

Ces valeurs, Monsieur le Président, sont celles de ce gouvernement et de

l’ensemble des Canadiennes et Canadiens.

En terminant, j’aimerais vous dire toute mon admiration pour le Premier

ministre Howard et lui offrir mes plus sincères félicitations pour le

travail remarquable qu’il a accompli depuis son ascension au pouvoir il y

a une dizaine d’années.

Ses réalisations sont admirables.

Pas mal pour quelqu’un qui se dit libéral.

Mais sérieusement, Monsieur le Président, par son leadership, le Premier

ministre Howard fait avancer son pays.

Il bâtit une Australie plus forte pour les citoyennes et les citoyens de

cette nation.

Une Australie qui collabore avec ses alliés, dont le Canada.

Et donc, sans plus tarder Mesdames et Messieurs, j’ai l’immense plaisir de

présenter l’homme qui a toujours été – et sera toujours, j’en suis sûr –

un ami loyal du Canada, le Premier ministre d’Australie, Monsieur John

Howard.

[harper=20060524]

[lieu=ont]

Mesdames et Messieurs les membres de la Chambre de commerce de London,

Mesdames et Messieurs les invités à la table d’honneur,

Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie, David (Gurnham) de cette introduction des plus

généreuses.

Et je vous remercie tous et toutes de votre accueil chaleureux.

Je crois que c’est la première fois que je m’adresse à votre organisation.

Toutefois, au fil des ans, j’ai eu l’occasion de m’adresser aux membres de

chambres de commerce de tout le pays.

Et je suis toujours impressionné par le dévouement de ces organisations

envers leurs collectivités et leur attachement au débat de politiques

publiques.

Alors je vous remercie une fois de plus de votre dévouement et de votre

engagement, et je vous remercie également de m’avoir invité à prononcer

quelques mots aujourd’hui.

C’est ma première visite à London depuis la dernière campagne électorale.

Et je suis particulièrement fier d’être accompagné de deux collègues du

Parlement qui ont également été élus en janvier dernier.

Le premier, un parlementaire d’expérience, le député

d’Elgin-Middlesex-London et membre du Comité de la procédure et des

affaires de la Chambre, Joe Preston.

La deuxième, une nouvelle venue, la députée de Lambton-Kent-Middlesex et

membre du Comité de la Chambre sur les affaires des anciens combattants et

du Comité de la Chambre sur l’industrie, les sciences et la technologie,

Bev Shipley.

Comme vous le savez tous, les quatre derniers mois ont été exigeants,

chargés et stimulants.

Et les choses doivent bien aller. En fait, l’autre jour, m’a femme s’est

précipitée dans mon bureau pour m’annoncer que j’avais battu le record de

longévité de John Turner.

Le pire, c’est qu’elle avait l’air très surprise.

Trève de plaisanteries, la semaine dernière, nous avons souligné nos cent

premiers jours au pouvoir.

Je suis heureux d’annoncer que nous avons réalisé des progrès importants

et que nous avons concrétisé les changements promis au cours de la

campagne.

Comme approche, nous avons choisi d’axer notre programme législatif sur

quelques priorités clés – et de suivre trois objectifs de base :

faire le ménage à Ottawa et responsabiliser le gouvernement fédéral,

changer les priorités fédérales pour offrir des avantages réels et

tangibles aux parents ordinaires qui travaillent et aux petites

entreprises

et renforcer notre pays tant ici qu’à l’étranger.

Lorsque je suis passé à London pendant la dernière campagne électorale,

j’ai parlé des torts causés par des années de scandales sous le

gouvernement précédent.

J’ai aussi parlé du besoin de mettre fin au gaspillage, à la mauvaise

gestion flagrante et à la corruption.

Et du besoin de faire le ménage au gouvernement.

Eh bien, c’est justement ce que nous avons commencé à faire le mois

dernier,

lorsque nous avons déposé la mesure législative réformatrice et

anti-corruption la plus exhaustive de l’histoire du Parlement canadien.

La Loi fédérale sur l’imputabilité.

Il s’agit d’un projet de loi omnibus comportant plus de 200 clauses.

Il réformera les mesures législatives en matière de financement électoral

:

en faisant en sorte que seuls des particuliers puissent faire des dons aux

partis politiques fédéraux et que ces dons se limitent à 1000 $ par année.

Elle mettra fin au mécanisme de portes tournantes entre les cabinets

ministériels, la bureaucratie et les sociétés de lobbying,

en interdisant aux ministres, au personnel ministériel et aux hauts

fonctionnaires de faire du lobbying auprès du gouvernement fédéral pendant

les cinq années suivant leur départ.

Elle assainira les processus de contrats, de sondages, d’achats et de

publicité afin de faire en sorte qu’ils ne servent pas seulement à

récompenser les amis politiques.

Pour que le système reste intègre, nous accorderons également des pouvoirs

accrus aux agents indépendants comme la vérificatrice générale

– qui, j’aimerais ajouter, vient de dévoiler que d’autres millions de

dollars des contribuables ont été dilapidés en étant détournés indûment

vers le registre fédéral des armes à feu.

La Loi fédérale sur l’imputabilité ne rendra pas le gouvernement parfait,

car les gens ne sont pas parfaits.

Mais quand les choses se gâtent sérieusement, la Loi offrira une

protection blindée aux dénonciateurs qui présentent des preuves de fautes.

Nous dresserons des budgets honnêtes et aiderons les membres du Parlement

à faire leur travail en établissant un bureau indépendant du budget

parlementaire.

Notre gouvernement est également toujours résolu à assainir les processus

de nominations à Ottawa.

– Bien que l’opposition se soit récemment opposée à la nomination de Gwyn

Morgan et de son équipe de gestionnaires du secteur privé qui étaient

disposés à assurer une supervision indépendante du processus

– pour 1 $ par année, qui plus est,

nous irons néanmoins de l’avant. Certaines des opérations de la Commission

des nominations publiques sont déjà en place, et notre gouvernement

instaurera les principales mesures en matière d’éthique qui suivent,

avec ou sans l’opposition, nous ne garderons que les postes nécessaires

et ne nommerons que les personnes qualifiées pour les occuper.

Notre but est de remplacer la culture du tout m’est dû que privilégiait le

gouvernement précédent

et d’offrir aux Canadiennes et aux Canadiens un gouvernement intègre et

efficace.

Un gouvernement qui rende des comptes.

Un gouvernement qui traite l’argent des contribuables avec respect.

C’est ce pour quoi les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23

janvier.

Et c’est ce que nous allons leur donner.

Mais ce qui est encore plus important, Mesdames et Messieurs, c’est que

notre gouvernement s’est fixé une série de priorités très différentes de

celles du gouvernement précédent

– priorités qui reflètent les besoins réels des travailleurs ordinaires et

de leurs familles, notamment le besoin d’alléger le fardeau fiscal qui

pèse sur eux.

Mesdames et Messieurs, il ne suffit pas de seulement assainir Ottawa,

– nous devons aussi changer les priorités du gouvernement fédéral afin

qu’il gère l’argent des contribuables avec respect et qu’il l’utilise dans

l’intérêt de ceux qu’il est censé servir, c’est-à-dire les parents qui

travaillent.

Le 23 janvier, le peuple canadien a voté pour ce type de changement.

C’est ce type de changement que le ministre des Finances, Jim Flaherty, a

offert dans son premier budget.

Un budget excédentaire.

Un budget responsable.

Un budget qui réduit l’impôt que paient les particuliers, les familles et

les entreprises de toutes tailles.

Il offre une réduction de taxes de deux dollars pour chaque dollar de

nouvelles dépenses.

Au cours des deux prochaines années, nous offrirons à la population

canadienne des réductions d’impôt de l’ordre de 20 milliards de dollars –

plus que dans les quatre derniers budgets fédéraux combinés.

Nous réduirons les taxes de vente.

Nous réduirons l’impôt sur le revenu des particuliers.

Nous réduirons l’impôt des sociétés.

Nous réduirons les taxes à l’immigration.

Nous réduirons les taxes sur le capital et les gains en capital.

Quelle que soit la taxe, nous y avons pensé.

Ce budget ne contient pas moins de 29 réductions de taxes.

Et plus de 650 000 Canadiennes et Canadiens à faible revenu seront

carrément exempts des rôles d’imposition fédéraux.

Bien entendu, cette année, à la Fête du Canada, la TPS passera de 7 % à 6

% – changement qui profite à toutes les Canadiennes et tous les Canadiens

sans exception.

Nous réduisons également l’impôt sur le revenu des particuliers.

Pas seulement en augmentant le taux personnel d’exemption et en gardant

les taux d’intérêts bas,

mais également en offrant crédit d’impôt à l’emploi qui sera

particulièrement profitable aux travailleurs de la classe moyenne.

Ce crédit d’impôt, d’une valeur maximale de 500 $ devant doubler à 1000 $

en janvier 2007, donnera un répit aux travailleuses et aux travailleurs

canadiens.

Ces réductions se traduiront par des économies réelles pour les

Canadiennes et les Canadiens ordinaires.

Les familles qui gagnent entre 15 000 $ et 30 000 $ par année

économiseront près de 300 $, tandis que celles qui gagnent entre 45 000 $

et 60 000 $ épargneront près de 650 $.

Des fonds qui les aideront à avancer un peu,

qui leur permettront de payer pour les nécessités de la vie

ou de faire des économies pour payer les études de leurs enfants.

De faire ce qu’ils veulent.

Après tout, c’est leur argent.

Ils ont travaillé fort pour le gagner

et ils devraient pouvoir en garder une plus grande partie.

C’est également vrai pour les entreprises.

Nous allons exploiter le potentiel des entrepreneurs de notre secteur des

petites entreprises.

Nous allons, par exemple, faire passer de 300 000 $ à 400 000 $ le taux du

revenu imposable admissible des petites entreprises.

Et ce taux passera de 12 % à 11,5 % en 2008 et à 11 % en 2009.

Le budget allégera le fardeau fiscal qui pèse sur tous les employeurs

canadiens et il prévoit également un certain nombre d’exemptions

importantes au titre de l’impôt sur les gains en capital.

Par exemple, les titres donnés à des œuvres de bienfaisance ne seront pas

assujettis à l’impôt sur les gains en capital

– ce qui se traduira par une injection importante de nouveaux fonds dans

les organismes sociaux et culturels partout au pays.

En fait, il a déjà encouragé le don de 50 millions de dollars en actions à

un organisme caritatif ici en Ontario.

Notre budget comporte aussi de nouvelles initiatives en matière de

dépenses,

Maintenant, permettez-mois de vous dire, Mesdames et Messieurs, que je

suis préoccupé de l’ampleur de la croissance des dépenses fédérales sous

le gouvernement précédent.

Les dépenses de notre budget ont beaucoup baissé comparativement aux

augmentations dans les deux chiffres que nous avons vues ces dernières

années.

Mais les dépenses augmentent tout de même au moins aussi rapidement que la

croissance économique.

Alors le ministre Flaherty et le président du Conseil du Trésor, John

Baird, cherchent des façons de réformer le système de gestion des dépenses

du gouvernement fédéral qui ne fonctionne pas comme il le devrait.

Je me réjouis de recevoir les recommandations au début de l’automne.

Si notre gouvernement devra toutefois faire face à des enjeux au plan des

dépenses, il ne gaspillera pas d’argent pour des priorités sans cesse

changeantes et croissantes.

Nous savons quoi croire.

Nous savons à quoi nous en tenir.

Et nos dépenses sont axées sur des domaines de compétence fédérale.

Comme assurer la sécurité publique et la surveillance de nos frontières.

Rendre plus sévère la justice pénale et accroître les effectifs de la GRC

et rebâtir les Forces armées canadiennes.

Lorsque nous faisons des dépenses, nous voulons le faire en tenant compte

des priorités des Canadiennes et des Canadiens ordinaires.

Nous avons, par exemple, promis de prendre une nouvelle approche de la

garde d’enfants.

Le gouvernement précédent était disposé à transférer des milliards de

dollars à des bureaucrates, à des promoteurs et à d’autres politiciens au

nom de la garde d’enfants.

Aux termes de notre budget, tous les parents qui ont des enfants d’âge

préscolaire recevront directement une Prestation universelle pour la garde

d’enfants de 1 200 $.

Parce que nous croyons que ce sont les parents, et non les gouvernements,

qui devraient exercer leur choix en matière de garde d’enfants.

Nous investissons en outre dans notre économie et dans notre avenir.

Nous investissons davantage dans nos infrastructures publiques et offrons

des crédits d’impôt aux usagers des transports en commun.

Nous offrons aux étudiants de nouveaux crédits pour les revenus de bourses

et les manuels scolaires et proposons un allègement fiscal pour les coûts

des outils assumés par les apprentis et les gens de métier.

Nous donnons aux aînés la possibilité d’économiser sur l’impôt des

retraites privées et nous aidons les parents à assumer les coûts

d’inscription de leurs enfants à des activités sportives.

Ce sont les choses que nous avons promises pendant la campagne électorale

et que nous réalisons maintenant.

Bien entendu, un gouvernement national n’a pas seulement pour rôle

d’offrir des avantages et des services, il doit aussi le faire de façon

responsable et efficace.

Il doit aussi consolider l’héritage laissé par nos fondateurs comme

Macdonald, Cartier et les autres – notre grand pays, le Canada, une nation

qui est forte, unie, indépendante et libre.

Nous prenons d’autres mesures pour régler le déséquilibre fiscal et

promouvoir l’unité nationale, et pour faire en sorte que les Québécoises

et les Québécois, ainsi que les Canadiennes et les Canadiens pansent les

plaies que leur a causées le scandale des commandites.

Comme première étape de nos efforts pour régler le déséquilibre fiscal,

nous avons accru les transferts aux provinces dans leurs domaines de

compétence.

Et, finalement, un certain nombre de provinces se retrouvent avec un

excédent budgétaire.

Grâce à un gouvernement fédéral qui n’a pas de philosophie

centralisatrice,

– Nous voyons déjà une nette amélioration au plan de l’unité nationale, y

compris l’entente qui a donné au Québec un rôle historique à l’UNESCO.

De plus, nous agissons pour rétablir notre relation spéciale au plan du

commerce et de la sécurité avec notre client le plus important et voisin

immédiat – les États-Unis.

Nous travaillons à sévir contre la criminalité liée aux armes à feu, aux

bandes et à la drogue et rétablir la sécurité de nos rues et de nos

quartiers.

Pour cela, nous avons soumis au Parlement des projets de loi destinés à

mettre fin aux peines d’emprisonnement avec sursis pour les crimes graves

– et, pour les infractions graves commises au moyen d’une arme à feu, nous

avons proposé des peines d’emprisonnement obligatoires.

Nous avons renégocié, renouvelé et fait passer au Parlement l’entente sur

le NORAD.

Nous avons en outre conclu une entente qui met fin au différend paralysant

de longue date sur le bois d’œuvre qui nous opposait aux États-Unis.

Mesdames et Messieurs, cette entente est bonne pour le Canada et elle est

bonne pour les producteurs Canadiens.

Aux termes de cette entente :

nous récupérons plus de 80 % des sommes – soit plus de 4 milliards de

dollars – qui avaient été bloquées dans des procès sans fin,

nous avons un accès stable et garanti au marché américain, sans quotas ni

tarifs aux conditions actuelles du marché

et nous sommes protégés des exportations de bois bon marché provenant de

pays tiers et destinées aux États-Unis.

Tout cela montre ce qui peut être réalisé lorsque l’on fait passer la

bonne volonté et le travail acharné avant la politique crasse et les

paroles creuses.

Et c’est la même approche directe que nous adoptons pour d’autres dossiers

internationaux. Par exemple :

nous avons tenu tête au gouvernement du Hamas,

nous avons élaboré une entente internationale efficace sur les changements

climatiques,

nous avons offert une nouvelle aide au Darfour

et nous avons instauré la sécurité et la démocratie à Kandahar, en

Afghanistan.

Et voilà.

Mesdames et messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont

voté pour le changement.

Ils ont donné à notre parti le mandat d’en être le maître d’œuvre.

Un peu plus de 100 jours se sont écoulés depuis.

Et nous sommes déterminés à être des leaders…

…déterminés à tenir nos promesses.

Nous avons promis d’assainir le gouvernement

et nous avons adopté la Loi fédérale sur l’imputabilité.

Nous avons promis de réduire les impôts et d’offrir des avantages aux

familles canadiennes qui travaillent.

Ce sont là les priorités de notre budget.

Nous avons promis de travailler à unifier le pays, à sévir contre le

crime, à nouer une relation plus mûre avec les États-Unis et à jouer un

rôle de leader dans le monde.

Et dans ces dossiers aussi, nous avons fait des progrès.

Nous avons donc fait un bon départ.

Mais la suite ne sera pas facile.

Car nous avons un Parlement minoritaire.

Où les appuis peuvent fluctuer.

Où les positions des partis peuvent changer en un clin d’œil.

Nous avons eu un avertissement la semaine dernière.

Nous avions convenu de voter pour appuyer nos hommes et nos femmes en

uniforme en Afghanistan en prolongeant leur mission – une mission que leur

avait confiée le précédent gouvernement.

Le processus était appuyé par tous les partis, et nous avions le soutien

constant des libéraux et des bloquistes pour une mission qui dure depuis

des années.

Mais le jour du vote, ils ont tourné le dos à nos soldats, juste pour

voter contre le gouvernement.

Cela montre que, dans ce Parlement minoritaire, rien n’est sacré – pas

même nos soldats – et que rien ne doit être tenu pour acquis.

Ainsi, si vous voulez que la Loi fédérale sur l’imputabilité soit adoptée

et que nous fassions des réformes à long terme pour assainir le

gouvernement à Ottawa, vous devez faire savoir à vos députés comment vous

vous sentez.

Si vous pensez que le budget doit être voté, que les Canadiennes et les

Canadiens devraient avoir de réels allègements fiscaux ou que les parents

devraient recevoir un soutien financier pour leurs enfants d’âge

préscolaire,

– et bien dites à vos députés que vous voulez que cela soit fait.

Si vous voulez que notre pays et nos militaires se tiennent debout,

– si vous voulez voir la fin du différend sur le bois d’œuvre et assurer

notre commerce avec les États-Unis,

– ou si vous voulez que les criminels soient punis pour leurs crimes et

que la société en soit protégée,

– vous devez donc faire connaître votre point de vue.

Pour faire en sorte que ce Parlement fonctionne, pour que les mesures

soient réellement adoptées, les Canadiennes et les Canadiens tels que vous

doivent écrire aux députés de tous les partis, les appeler ou leur envoyer

des courriels pour leur faire savoir que ces priorités ne sont pas

seulement les nôtres, mais aussi les vôtres.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060525]

[lieu=cb]

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Le Canada est un grand pays.

Et il l’est en partie parce que le taux de criminalité y a toujours été

bas.

Nous le devons surtout au bon travail de la Gendarmerie royale du Canada.

Fondée en 1873 par Sir John A. Macdonald, la Police à cheval du Nord-Ouest

– comme on l’appelait à l’époque – a contribué à instaurer l’ordre et le

droit dans l’Ouest canadien.

Qu’il ait été question de patrouilleurs à cheval à la frontière ou de

patrouilleurs en hélicoptère au-dessus de la région métropolitaine de

Vancouver, ils ont toujours été là pour les Canadiennes et les Canadiens.

Je remercie les membres de la GRC de nous accueillir ici aujourd’hui.

Et je les remercie de leur service exemplaire à cette nation.

Le faible taux de criminalité auquel nous sommes habitués est dû en grande

partie aux efforts qu’ils déploient,

à leur dévouement,

à leur professionnalisme

et à leur bravoure.

Les agents de la GRC ne peuvent cependant pas changer l’époque dans

laquelle nous vivons.

Les temps changent.

Nos collectivités changent.

Les crimes liés aux armes de poing, aux gangs et à la drogue sévissent

dans nos rues,

Et les agents de la GRC et autres agents chargés de l’application de la

loi ont besoin d’aide et d’appui de leurs supérieurs.

Aide et appui que notre gouvernement est en mesure de leur accorder.

Fini les excuses.

Fini les promesses rompues.

Fini le respect des droits des criminels au détriment de ceux de leurs

victimes.

Nous nous attaquerons aux crimes liés aux armes de poing, aux gangs et à

la drogue.

Nous protégerons notre façon de vivre canadienne.

En fait, nous prenons des mesures importantes à cette fin en déposant un

projet de loi pour :

imposer des peines minimales obligatoires pour les crimes liés aux armes

de poing et

mettre fin aux peines conditionnelles – y compris les assignations à

domicile – pour les crimes graves.

Nous continuerons de suivre notre programme relatif à la sécurité des

collectivités ce printemps en déposant un projet de loi pour faire passer

de 14 à 16 ans l’âge de la protection.

Ce n’est qu’un début.

Et cela signifie, entre autres, sévir contre les courses de rue, activité

imprudente qui cause trop souvent la mort.

La lutte contre les courses de rue a été l’une des causes qu’a défendues

mon ancien collègue et député de Surrey North, le regretté Chuck Cadman.

Un homme altruiste qui a consacré ses années à Ottawa à se battre pour

assurer la sécurité des rues.

Soyons clairs.

Les courses de rue ne consistent pas à amuser les enfants.

C’est une activité imprudente, dangereuse et qui trop souvent cause la

mort.

Chuck, qui est malheureusement décédé l’an dernier, le savait.

Un des événements qui a poussé Chuck à participer au dossier sur les

courses de rue a été le décès tragique d’Irene Thorpe.

Irene, mère de deux enfants et veuve depuis peu, faisait une promenade du

soir à Vancouver lorsqu’elle a été heurtée par un adepte des courses de

rue qui a perdu le contrôle de son véhicule après avoir atteint une

vitesse de 140 km/h.

Cet acte horrible et inimaginable a été commis dans la rue d’une ville.

Une rue où les mères conduisent les enfants à leur pratique de

soccer.

Une rue qu’empruntent les cyclistes pour aller au travail.

Et une rue où les gens se promènent le soir.

L’ampleur de cette tragédie conjuguée à la légèreté de la peine imposée

aux contrevenants a poussé Chuck à agir.

Il est devenu le promoteur infatigable du durcissement des peines imposées

aux adeptes des courses de rue.

En décembre 2002, Chuck a déposé un projet de loi d’initiative

parlementaire en vue de durcir les peines imposées aux adeptes de courses

de rue.

Malheureusement, son projet de loi n’est jamais devenu une loi.

Depuis le décès prématuré de Chuck l’été dernier, son épouse Dona a repris

la cause qui le passionnait tant.

Je voudrais féliciter Dona pour poursuivre les travaux exemplaires de

Chuck et la remercier du dévouement et de l’engagement dont elle a fait

preuve au cours de sa bataille pour sévir contre les courses de rue.

Car les courses de rue sont un problème grave qui font tous les ans de

nouvelles victimes.

Pensez au nombre de décès causés par ces courses en 2006 seulement.

En janvier, trois jeunes hommes ont perdu la vie sur une autoroute de

l’est de Vancouver lorsque leur véhicule s’est retrouvé dans un fossé et

coupé en deux en heurtant une colonne d’alimentation. Un autre passager

est décédé plus tard à l’hôpital.

Le même mois, Tahir Khan de Toronto, qui devait devenir citoyen canadien

quelques jours plus tard, a perdu la vie lorsque son taxi a été percuté

violemment par une voiture qui faisait une course.

Et un homme de Burnaby a été tué lorsqu’il a perdu le contrôle de sa

voiture et blessé les occupants de deux autres voitures qui venaient en

sens inverse et qui se sont retrouvés à l’hôpital le jour de la fête des

Mères.

En deux mots, les courses de rue tuent.

C’est un crime grave pour lequel les peines d’emprisonnement devraient

être sévères.

Voilà pourquoi le nouveau gouvernement du Canada présentera un projet de

loi qui s’attaquera de front aux courses de rue.

Premièrement, nous créerons à ce sujet une nouvelle infraction au Code

criminel.

Grâce à laquelle ce genre de délinquants se verra imposer des peines plus

sévères.

De plus, notre projet de loi imposera des périodes d’interdiction de

conduire à ceux et celles qui sont trouvés coupables de courses de rue.

Et la peine sera de plus en plus sévère après chaque infraction.

Ces mesures correspondent en grande partie à ce que voulait Chuck dans son

projet de loi d’initiative parlementaire.

Parce que, tout comme lui et de si nombreux militants infatigables, notre

gouvernement est résolu à rendre nos rues plus sûres.

Nous sommes engagés à mettre sur pied un système de justice pénale qui

imposera des peines sévères aux auteurs de crimes graves.

Nous voulons des collectivités saines dans lesquelles les Canadiennes et

les Canadiens peuvent s’épanouir.

Dans les semaines et les mois qui viennent, mon gouvernement poursuivra

sans relâche les efforts qu’il déploie pour construire un Canada plus sûr

et plus fort pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.

Merci.

[harper=20060526]

[lieu=ottawa]

Mesdames et Messieurs les membres de la Chambre de commerce de Victoria,

Mesdames et Messieurs les invités de la table d’honneur,

chers Collègues du Parlement du Canada,

Mesdames et Messieurs les députés de l’assemblée législative,

Votre Excellence le maire Alan Lowe,

Mesdames et Messieurs,

C’est toujours pour moi un plaisir de me rendre à Victoria.

Une ville magnifique à cette époque de l’année.

et c’est toujours pour moi un honneur de prendre la parole dans les

chambres de commerce de tout le pays.

Ces organisations sont connues pour leur engagement envers leurs

collectivités et leur attachement au débat des questions publiques. C’est

pourquoi je vous remercie de votre invitation.

Hommage aux militaires

Avant d’aller plus loin, j’aimerais remercier personnellement de leur

présence ici le contre-amiral Roger Girouard, commandant des forces

maritimes du Pacifique et le commandant de la base des Forces canadiennes

d’Esquimault, Mike Williamson.

Depuis que je suis Premier ministre, j’ai eu la chance de rencontrer

certains de nos militaires

les nouveaux diplômés de Wainwright, des officiers de haut rang à Ottawa

et, bien sûr, les soldats du front d’Afghanistan.

Les hommes et les femmes des Forces canadiennes sont les personnes les

plus accomplies de notre nation.

Je suis fier de ce que le Parlement ait récemment voté la prolongation de

la mission du Canada en Afghanistan.

Les hommes et les femmes des Forces canadiennes y font un excellent

travail,

ils aident le peuple afghan à rebâtir son pays et ils protègent les

Canadiennes et les Canadiens du terrorisme mondial,

tout comme ils font un excellent travail ici et d’ailleurs partout où ils

servent dans le monde.

Je transmets donc à l’amiral et au commandant mes remerciements pour

l’action que vous et votre personnel des Forces canadiennes menez pour

nous tous.

Au cours de la dernière campagne électorale fédérale, je suis venu en

Colombie-Britannique et ici même sur l’île.

Les gens de cette province m’ont dit qu’ils en avaient assez de lire au

sujet des scandales, de la mauvaise gestion et de la corruption.

Ils en avaient assez de la culture politique fédérale qui ne sert qu’aux

initiés d’Ottawa plutôt qu’aux gens qui travaillent et à leur famille.

Assez de l’inaction dans les dossiers qui intéressent particulièrement le

peuple de la Colombie-Britannique.

Et partout où je vais, les gens s’inquiètent du système politique fédéral.

Ils pensent que nos institutions et pratiques démocratiques ne sont plus

de notre temps.

Et que les provinces comme la Colombie-Britannique sont insuffisamment

représentées et n’ont pas le poids qu’elles méritent à la Chambre des

communes et au Sénat.

Bien des choses se sont passées depuis décembre et janvier derniers.

Les Canadiennes et les Canadiens sont allés aux urnes.

Nous avons un nouveau gouvernement national à Ottawa.

Et ce gouvernement a commencé à s’atteler aux dossiers qui préoccupaient

les Colombiens-Britanniques durant la campagne.

Et les choses doivent bien aller, car l’autre jour mon épouse a fait

irruption dans mon bureau pour me dire que je venais de battre le record

de longévité de John Turner.

Et ce qui est le plus troublant, elle semblait surprise.

Mais trêve de plaisanterie, les gens de la Colombie-Britannique ont eu

raison d’en avoir d’assez des scandales, de la mauvaise gestion et de la

corruption à Ottawa.

Et c’est pour cela que le premier projet de loi de notre gouvernement est

axé sur l’imputabilité.

Personne ne s’attend à ce que le gouvernement soit parfait, mais les

bornes ont été dépassées avec le programme des commandites.

Dans tout le pays, les Canadiennes et les Canadiens ont dit que nous

devions faire quelque chose – pour changer le système et faire en sorte

qu’un incident de cette ampleur ne se reproduise jamais.

Et c’est exactement ce que nous faisons.

Notre premier acte législatif est la Loi fédérale sur l’imputabilité, un

projet de loi omnibus qui comprend plus de 200 clauses.

Il témoigne de la détermination qui est la nôtre d’assainir Ottawa après

le programme des commandites.

Pour commencer, elle change les modes de financement des partis politiques

dans ce pays.

Jamais plus de dons de la haute finance.

Jamais plus de fonds de fiducie secrets.

Jamais plus de contributions des sociétés et des syndicats.

Les partis politiques seront financés par le peuple et par les électeurs.

Et les partis ne pourront plus compter sur des petits groupes de riches

donateurs pour appuyer leurs opérations et financer leurs campagnes.

La Loi sur l’imputabilité nettoiera les systèmes de contrats, de

publicité, de sondage et d’approvisionnement d’Ottawa – de façon à ce que

les contribuables en aient pour leur argent.

Elle donnera aussi une protection réelle et totale aux dénonciateurs qui

apportent les preuves d’inconduite.

La loi mettra fin au système des portes tournantes dont se servaient les

bureaux des ministres, l’administration et les firmes de lobbying.

Et elle assujettira pour la première fois toute une série d’agences

gouvernementales, de fondations et de sociétés d’État à la surveillance de

la vérificatrice générale et à l’accès à l’information.

Nous allons faire aussi en sorte d’avoir des budgets qui reflètent la

vérité et aider le Parlement à faire son travail en mettant sur pied un

bureau indépendant du budget parlementaire.

Enfin, notre gouvernement est toujours résolu à assainir le processus de

nominations à Ottawa.

Bien sûr, l’opposition a récemment voté contre Gwyn Morgan et son équipe

du secteur privé qui étaient prêts à assurer une surveillance du processus

en toute indépendance,

et en plus pour un dollar par an.

Néanmoins, nous insisterons. Certaines des opérations de la Commission des

nominations publiques sont déjà en place. Avec ou sans l’opposition, notre

gouvernement adoptera les mesures d’éthique fondamentales suivantes :

Nous ne garderons que les postes qui sont nécessaires.

Et nous ne nommerons que des gens compétents à ces postes.

Il s’agit de remplacer la culture du « tout m’est dû » qui était très

prisée par le précédent gouvernement et de donner aux Canadiennes et aux

Canadiens un bon gouvernement, un gouvernement honnête.

Un gouvernement qui soit responsable.

Un gouvernement qui traite avec respect votre argent.

C’est pour cela que les Canadiennes et les Canadiens ont voté le 23

janvier.

Et c’est ce que nous allons leur offrir!

Les gens de la Colombie-Britannique ont également eu raison de demander

qu’Ottawa cible ses priorités de façon à améliorer la situation des

travailleurs et de leurs familles au lieu de chercher à récompenser les

amis du régime.

C’est pourquoi notre gouvernement s’est fixé une série de priorités très

différentes de celles du gouvernement précédent, notamment le besoin

d’alléger le fardeau fiscal.

Les politiciens parlent souvent de déséquilibre fiscal entre Ottawa et les

provinces.

Eh bien, il y a un autre déséquilibre fiscal et il est bien plus

important, c’est celui qui existe entre le gouvernement fédéral et ses

citoyens contribuables.

Année après année, Ottawa roulait sur l’or. Même après le gaspillage, la

mauvaise gestion et les scandales, des excédents de plusieurs milliards de

dollars semblaient encore tomber du ciel.

Ne vous y trompez pas, ces excédents n’avaient qu’une seule raison – des

impôts excessifs.

Le 2 mai, nous nous sommes attachés dans notre budget à régler ce

déséquilibre fiscal en introduisant une série de mesures radicales

d’allègement fiscal.

Vingt-neuf réductions distinctes.

Vingt milliards de dollars sur deux ans.

Plus d’allègements fiscaux que dans les quatre derniers budgets combinés.

Nous avons, évidemment, promis de baisser de 7 % à 6 % la TPS le 1er

juillet,

d’abaisser l’impôt sur le revenu en adoptant un crédit d’impôt à l’emploi

qui passera de 500 $ à 1 000 $ au cours de la prochaine année,

et d’offrir une série d’avantages fiscaux destinés à aider les familles

modernes à faire face à l’augmentation du coût de la vie.

Des crédits d’impôts pour les usagers des transports en commun, pour les

outils des gens de métier et des apprentis, pour les activités sportives

des enfants, pour les revenus des régimes privés des aînés et pour les

coûts des manuels scolaires des étudiants.

En fin de compte, il y aura des baisses d’impôts pour tous les Canadiens

et les Canadiennes.

Et le nom de plus de 650 000 Canadiennes et Canadiens à faible revenu ne

figurera plus sur les registres de l’impôt.

Nous sommes fiers de ce budget.

Car il s’attache à donner des résultats réels pour les travailleurs

ordinaires et leur famille.

Pour la même raison, nous sommes fiers des ressources supplémentaires que

nous consacrons à de nombreux programmes prioritaires, comme la garde

d’enfants.

Nous abandonnons les programmes de garde d’enfants qui enrichissent

essentiellement les militants, les bureaucrates et d’autres ordres de

gouvernement,

en faveur d’un avantage de base qui, dès le 1er juillet sera offert

directement aux familles canadiennes qui ont des enfants d’âge

pré-scolaire.

Parce que ce sont les parents et non les politiciens qui devraient avoir

le choix en matière de garde d’enfants.

Comme je l’ai dit, Mesdames et Messieurs, les Colombiens-Britanniques

m’ont depuis longtemps exprimé le sentiment qu’Ottawa ne tient pas compte

des questions propres à leur province.

Je pense surtout au dossier de l’industrie forestière, votre première

industrie.

Les gens m’ont dit par exemple qu’ils veulent que des mesures soient

prises pour régler les problèmes de l’industrie forestière.

Ils voulaient que l’on règle le différend de longue date sur le bois

d’œuvre.

Et en particulier dans des régions de l’intérieur, ils voulaient davantage

de soutien dans la lutte contre la dendroctone du pin.

Permettez-moi de vous dire…

l’une de mes plus grandes fiertés en tant que Premier ministre a été de

conclure une entente sur le bois d’œuvre.

Cela n’a pas été facile.

Comme les gens d’ici le savent, c’est une question complexe.

Nous avions de nombreuses divergences avec les Américains.

Et pour être franc, il y avait aussi de nombreux désaccords internes entre

les provinces et certains éléments de l’industrie sur la façon dont le

Canada devait procéder.

Mais nous l’avons fait.

Les États-Unis ont accepté nombre de nos exigences, notamment :

Rembourser 4 milliards de dollars retenus dans des procès sans fins,

assurer un accès stable au marché américain, sans tarifs ni droits dans

les conditions actuelles du marché et

offrir nombre d’avancées, dont des protections contre les ventes de bois

de pays tiers aux États-Unis.

L’entente aurait été impossible sans l’exceptionnel leadership de la

Colombie-Britannique.

Le premier ministre Gordon Campbell à Victoria.

Et David Emerson défendant à Ottawa les intérêts de la

Colombie-Britannique.

Je salue leurs efforts.

Notre entente montre que lorsque vous placez le travail acharné avant les

discours creux, vous pouvez obtenir des résultats.

Pour les travailleurs, pour l’industrie et pour les

Colombiens-Britanniques.

Les différends commerciaux ne sont pas la seule menace à l’industrie du

bois d’œuvre.

Il y a aussi la dendroctone du pin qui ravage depuis plus de dix ans les

forêts de la Colombie-Britannique.

J’ai vu les dommages de mes propres yeux.

De vastes forêts saines devenant rouges et mourant.

Le budget 2006 prévoit 200 millions de dollars au cours des deux

prochaines années pour amorcer la lutte contre l’épidémie et aider les

collectivités affectées.

Grâce au leadership provincial et au soutien financier fédéral, je sais

que nous pouvons faire aboutir cet effort commun en Colombie-Britannique.

Tout comme nous pouvons avancer dans le dossier de la porte d’entrée du

pacifique, les Olympiques de Vancouver-Whistler et – en ce qui concerne

l’une des toutes premières décisions du nouveau gouvernement,

régler le problème du terminal Ridley à Prince Rupert.

La Colombie-Britannique et la réforme démocratique

Au début du discours, j’ai mentionné l’Afghanistan.

En ce moment des Canadiennes et des Canadiens collaborent avec le

gouvernement de l’Afghanistan pour stabiliser et rebâtir ce pays et pour y

mettre sur pied des institutions démocratiques.

Et bien que le Canada et l’Afghanistan soient à des années lumières l’un

de l’autre en termes de développement démocratique, nous avons nos propres

défis à relever chez nous.

Comme les Colombiens-Britanniques le font valoir depuis longtemps, nous

devons améliorer le système politique fédéral.

Le moderniser.

Le rendre plus démocratique.

Et pour faire en sorte que les provinces comme la Colombie-Britannique

aient une représentation effective à Ottawa.

Votre province a longtemps été une pionnière de la réforme démocratique.

La Colombie-Britannique a été l’une des premières provinces à accorder le

droit de vote aux femmes.

Et également l’une des premières à tenir des élections multipartites.

Et plus récemment, vous avez tenu un débat vigoureux et un référendum sur

la question de la réforme électorale.

De plus, la Colombie-Britannique a instauré les élections à date fixe.

Et vous appuyez depuis longtemps les changements au Sénat canadien.

Une réforme démocratique sérieuse ne sera pas facile.

Elle ne peut se faire du jour au lendemain.

Et le Canada n’a pas pour l’instant envie d’interminables négociations

constitutionnelles.

Nous pouvons pour autant amorcer les premières étapes d’une réforme.

Des étapes nécessaires.

Pratiques.

Cela peut se faire sans nous paralyser dans des querelles

constitutionnelles.

Nous avons bien commencé en tenant le premier examen parlementaire d’une

nomination à la Cour suprême dans l’histoire du Canada.

Nous l’avons fait parce que les juges font l’objet de nominations

politiques et ont un grand pouvoir.

Les Canadiennes et les Canadiens méritent de savoir qui ils sont.

Et de quelle façon ils comptent interpréter la loi.

J’ai l’impression que les Canadiennes et les Canadiens ont été rassurés en

entendant le juge Marshall Rothstein.

Et après avoir été questionné par des députés élus, celui-ci siège

désormais à la Cour suprême de notre pays.

Conformément à notre intention de procéder à des réformes nécessaires,

pratiques et réalisables de notre système politique fédéral, nous

avancerons sur deux fronts au cours des prochaines semaines.

Premièrement, nous déposerons un projet de loi prévoyant des élections à

date fixe au niveau fédéral.

Comme vous le savez, la Colombie-Britannique – de même que l’Ontario et

Terre-Neuve-et-Labrador – ont choisi cette voie.

Des élections à date fixe empêcheraient les gouvernements de déclarer

soudainement des élections pour obtenir des avantages politiques à court

terme.

Elles permettraient à tous les partis de lutter à armes égales.

Les règles seraient claires pour tout le monde.

Dans notre projet, nous demanderons des élections à date fixe tous les

quatre ans, avec la première à l’automne 2009.

Une telle loi doit évidemment respecter les votes de confiance.

De façon à faire toujours prévaloir la majorité.

Mais des élections à date fixe empêchent les leaders de manipuler le

calendrier simplement pour obtenir des avantages politiques partisans.

Je sais bien que d’après les sondages, nous aurions la majorité si une

élection se tenait aujourd’hui.

Mais les sondages montrent aussi que personne ne veut d’élection inutile.

Aussi, à moins d’être battus ou que l’on nous empêche de gouverner, nous

voulons avancer et faire fonctionner ce Parlement minoritaire au cours des

trois prochaines années.

Deuxièmement, nous amorcerons la réforme du Sénat.

Comme je l’ai dit pendant la campagne, cette institution devrait être

réformée pour mieux refléter les besoins actuels et démocratiques des

régions du Canada.

Une assemblée législative du XXIe siècle ne peut rester dominée par des

personnes nommées, susceptibles de siéger pendant des décennies sans

mandat démocratique et de contrarier les plans du gouvernement élu.

Il y a bien sûr d’autres priorités de réforme démocratique que nous devons

réaliser et que nous réaliserons. Par exemple, comme je l’ai promis

pendant la campagne, donner à la Colombie-Britannique sa juste part des

sièges à la Chambre des communes.

Et voilà.

Mesdames et Messieurs, le 23 janvier, les Canadiennes et les Canadiens ont

voté pour le changement.

Ils ont donné à notre parti le mandat d’apporter ce changement.

Et c’est ce que nous allons leur offrir.

Un peu plus de 100 jours se sont écoulés depuis.

Et nous sommes déterminés à diriger…

…déterminés à tenir nos promesses.

Nous avons promis d’assainir le gouvernement.

Et nous avons présenté la loi fédérale sur l’imputabilité.

Nous avons promis de réduire les impôts et d’offrir des avantages aux

familles canadiennes qui travaillent.

Et ce sont là les priorités de notre budget.

Nous avons promis de nous pencher sur certains des problèmes les plus

critiques auxquels doit faire face la Colombie-Britannique et de procéder

aux réformes démocratiques que cette partie du pays exige depuis

longtemps.

Et nous avançons aussi dans d’autres dossiers.

C’est donc un bon début.

Mais la suite ne sera pas facile.

Car nous avons un Parlement minoritaire.

Dans lequel les appuis peuvent fluctuer.

Les positions des partis peuvent changer du jour au lendemain.

Nous avons eu un avertissement la semaine dernière.

Nous avions convenu d’un vote pour appuyer nos hommes et nos femmes en

uniforme en Afghanistan en prolongeant leur mission.

Le processus était appuyé par tous les partis et nous avions le soutien

constant des libéraux qui avaient en premier envoyé nos troupes sur le

terrain.

Mais, le jour du vote, ils (et les bloquistes) ont changé de position. Ils

ont tourné le dos à nos troupes juste pour pouvoir voter contre le

gouvernement.

Cela montre que dans un Parlement minoritaire, rien n’est sacré – pas même

nos troupes – et que rien ne peut être tenu pour acquis.

Si vous voulez donc faire en sorte que la Loi fédérale sur l’imputabilité

soit votée et que nous fassions les réformes à long terme nécessaires pour

faire le grand ménage du gouvernement à Ottawa, vous devez faire connaître

vos sentiments aux députés.

Si vous pensez que le budget doit être voté, que les Canadiennes et les

Canadiens devraient avoir de réels allègements fiscaux ou que les parents

qui ont des enfants d’âge préscolaire devraient recevoir un soutien,

vous devez dire à vos députés que vous voulez que cela soit fait.

Si vous voulez que l’on donne suite aux préoccupations de la

Colombie-Britannique, que l’on mette fin au différend sur le bois d’œuvre

et que l’on assure nos relations commerciales avec les États-Unis, ou

encore que l’on introduise des réformes démocratiques fondamentales au

Parlement,

vous devez faire connaître votre point de vue.

Pour faire en sorte que le Parlement fonctionne, que les choses soient

réellement accomplies, les Canadiennes et les Canadiens comme vous doivent

écrire aux députés de tous les partis, les appeler ou leur envoyer des

courriels pour leur faire savoir qu’il ne s’agit pas seulement de nos

priorités, mais aussi des vôtres.

Je vous remercie de nouveau de votre invitation et de votre attention.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060602]

[lieu=que]

Bonjour Mesdames et Messieurs.

Merci Gloria (Kovach) de votre aimable introduction.

Je tiens à saluer notre hôte cordial, le maire Gérald Tremblay.

Deux membres de mon caucus du Québec sont ici,

l’honorable Michael Fortier, ministre des Travaux publics et des Services

gouvernementaux,

– le sénateur Pierre-Claude Nolin

– ainsi que deux de mes députés de l’Alberta, James Rajotte et Rahim

Jaffer. Je vous demande de les applaudir.

Je suis très heureux de cette occasion qui m’est offerte de m’adresser de

nouveau à la Fédération canadienne des municipalités.

Nous avons beaucoup de choses à dire.

La dernière fois que je vous ai parlé en juin à St. John’s, j’étais chef

de l’opposition.

Je vous avais communiqué des points de vue sur des questions importantes

auxquelles fait face notre pays.

Je vous avais résumé ma vision de l’avenir.

La façon dont nous renforcerions le Canada.

La façon dont nous gouvernerions le pays.

Et la façon dont nous tournerions la page à Ottawa.

À l’époque, bien sûr, nous n’étions pas le gouvernement.

Nous ne pouvions donc pas tenir ces promesses.

Mais tout cela a changé le 23 janvier.

Les Canadiennes et les Canadiens ont voté pour tourner le dos au passé.

Et ils ont demandé à notre parti de conduire le pays dans l’avenir.

Ils en avaient assez des scandales.

Assez de l’inaction.

Assez d’un gouvernement qui, à leur avis, avait été trop longtemps au

pouvoir.

Ils ont donc effectué un changement.

Et nous ont demandé de former un nouveau gouvernement.

Le changement est ce que nous avons promis aux Canadiennes et aux

Canadiens.

Un changement de direction.

Un changement de style.

Et le changement, c’est ce que nous commençons à offrir.

Je voudrais aujourd’hui vous parler de la façon dont notre projet de

changement vous affectera, vous, les leaders communautaires du Canada.

Si nous travaillons dans différents ordres de gouvernement,

nous devons rendre des comptes aux mêmes contribuables.

Et ces contribuables savent ce qu’ils veulent.

Des services publics de qualité.

La prospérité et une économie forte.

Des rues sûres et des quartiers prospères.

Et tout cela grâce à des impôts modestes et justes.

Vous êtes la ligne de front du gouvernement.

Vous offrez des services essentiels comme ceux de la police, des

ambulances et des pompiers.

Vous faites en sortes que les bus marchent, que les rues soient pavées et

que les parcs et les terrains de jeu soient propres et verts.

Nuit et jour, vous répondez au téléphone.

À des appels de citoyens en colère qui exigent que leur chemin soit

déneigé.

Que quelqu’un fasse taire le chien du voisin.

Qu’une ampoule soit changée dans la rue.

Et vous faites un excellent travail – souvent pour un salaire modeste et

sans reconnaissance.

Mais vous le faites parce que vous vous souciez du bien commun.

Vous vous souciez des collectivités qui sont les vôtres.

Et le Canada n’en est que plus fort.

Mon travail est différent.

Premièrement, je dois faire face aux journalistes.

Qui ont commencé leur carrière dans les hôtels de ville.

J’en profite pour les remercier de leur contribution.

Mais comme vous, je prends les appels.

Des appels exigeant des paiements de transfert.

Des déploiements de troupes.

Ou des ententes commerciales.

Mais en dernière analyse, nous servons les mêmes maîtres.

Et nous sommes jugés par eux.

Comme je l’ai mentionné, nous avons beaucoup de choses à dire.

Sur la façon que nous allons avancer.

En tant que municipalités.

En tant que provinces.

Et ce qui est plus important encore – vous en conviendrez tous – en tant

que pays.

Dans tout gouvernement, tenir les engagements exige un travail d’équipe.

Aux échelons fédéral et provincial, le travail est prévu par la

constitution, par notre système de gouvernement.

Et je suis fier d’être appuyé par un cabinet solide.

Des gens comme Lawrence Cannon, ministre des Transports, de

l’Infrastructure et des Collectivités.

Il fait un travail important, mais je pense que personne n’est plus

qualifié que lui pour le faire.

En plus d’avoir été membre de l’Assemblée nationale du Québec, Lawrence a

été conseiller municipal de Gatineau juste avant l’élection.

À ce titre, il a présidé le conseil des transports local.

Je suis fier de Lawrence qui fait partie de mon équipe à Ottawa.

Au nom des collectivités du Canada, il parle d’une voix forte au cabinet.

Autre ministre dont le rôle est crucial pour les questions qui nous

préoccupent tous est celui des Finances, Jim Flaherty.

L’homme qui tient les cordons de la bourse.

Vous êtes nombreux à le connaître déjà.

Il vous a consulté avant de déposer son budget et il vous a écoutés.

En conséquence, le budget et le grand programme du gouvernement portent

sur d’importantes questions pour les municipalités canadiennes.

En conséquence, le budget prévoit des crédits sans précédents pour les

infrastructures.

Des crédits pour l’établissement des immigrants et l’appui à leur offrir.

Des crédits pour la lutte contre la criminalité.

Des crédits pour l’environnement.

Et des crédits pour le logement abordable.

Vous nous avez demandé un financement stable à long terme.

C’est exactement ce que nous vous avons offert.

Comme vous nous l’avez demandé, les engagements de financement sont

stables et à long terme.

Y compris 16,5 milliards de dollars pour de nouveaux investissements dans

les infrastructures au cours des quatre prochaines années.

Nous avons augmenté le financement pour moderniser nos autoroutes et nos

postes frontières : un total de 2,4 milliards de dollars au cours des cinq

prochaines années.

Nous avons investi près de 600 millions de dollars dans l’initiative de

porte d’entrée du Pacifique,

– pour les routes, les ponts et les ports qui relieront la

Colombie-Britannique – et tout le Canada – aux marchés en croissance

rapide de l’Asie.

Nous avons mis de côté 2 milliards de dollars pour les investissements

stratégiques dans des projets urgents dans des secteurs comme les

autoroutes, le transport en commun, le traitement des eaux usées et

l’atténuation des crues.

Nous renouvelons le Fonds pour l’infrastructure rurale municipale en y

injectant 2,2 milliards de dollars.

Nous honorons en outre l’engagement qui a été pris aux termes du Nouveau

Pacte pour les villes et les collectivités, de conserver le transfert de

la taxe sur l’essence, soit 5 cents par litre, ce qui représente un

montant de cinq millions de dollars sur cinq ans.

Et nous maintenons le rabais de 100 % de la TPS – soit la portion fédérale

de la TVH – en faveur des administrations municipales.

Mais il y a plus.

Une police efficace est extrêmement importante pour vos concitoyens.

Surtout maintenant, en raison des crimes de violence liés aux drogues et

aux gangs qui se multiplient dans nos rues.

D’innocents passants sont tués par balle dans la rue Yonge, il y a des

courses de rue meurtrières à Vancouver,

– des guerres de bandes de motards criminelles en Ontario et au Québec.

Voilà pourquoi nous dépensons 161 millions de dollars pour recruter 1000

nouveaux agents de la GRC et procureurs fédéraux.

Nous prenons en outre des mesures pour mettre fin à la contrebande d’armes

à la frontière et nous investissons

50 millions de dollars dans des programmes destinés à prévenir la

délinquance chez les jeunes.

De plus, pour faire en sortent que les criminels violents ne se retrouvent

plus dans nos rues, nous réformons les règles liées aux peines.

Nous instituons des peines de prison obligatoires et sévères pour les

crimes commis au moyen d’une arme à feu.

Et nous mettons fin aux peines avec sursis – les assignations à résidence

– pour les crimes graves, qui seront sanctionnés par de lourdes peines de

prison.

Notre gouvernement reconnaît que les villes du Canada attirent la grande

majorité des immigrants qui viennent dans notre pays pour saisir des

débouchés économiques et avoir une meilleure vie.

Pour faciliter leur intégration dans la société canadienne, nous avons

réduit de moitié le droit à payer pour obtenir la résidence permanente.

Ils auront ainsi 500 $ de plus dans les poches quand ils commenceront leur

vie au Canada.

Plus de 300 millions de dollars ont en même temps été réservés pour les

organisations qui aident les nouvelles Canadiennes et les nouveaux

Canadiens à s’établir au pays.

Afin de les aider à apprendre les langues officielles du Canada et à

trouver leur place dans notre économie et dans notre société.

Tout cela dans un seul but : assurer que les nouvelles Canadiennes et les

nouveaux Canadiens contribuent pleinement à vos collectivités.

Nous investissons aussi dans le logement abordable pour les collectivités

à la fois urbaines et rurales.

Jusqu’à 800 millions de dollars sont consacrés pour répondre à la demande

croissante de logement abordable dans nos villes.

Et jusqu’à 300 millions de dollars sont prévus pour améliorer les

conditions de logement des Canadiennes et des Canadiens autochtones qui

vivent en dehors des réserves.

Un montant semblable sera destiné aux pénuries aiguës de logement dont

souffrent les Autochtones des réserves,

et les besoins d’eau et de services d’hygiène publique urgents seront pris

en charge par le Fonds pour l’infrastructure municipale rurale.

Ce Fonds vise à faire en sorte que l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens – citadins ou ruraux, autochtones ou non – profitent tous des

avantages que généreront nos investissements dans les infrastructures,

– cela même qui fait de nos collectivités des endroits formidables où

vivre.

Mais ces investissements ne sont pas le souci numéro un de nombre de nos

collectivités – surtout les plus grandes.

Beaucoup se soucient du caractère vivable actuel – et futur – de leurs

villes qui grandissent et dont le rythme devient effréné.

Les embouteillages des autoroutes les enragent et la qualité de l’air les

inquiète.

Je remarque que le rapport des maires des grandes villes demande qu’un

programme national de transport public soit mis en place.

C’est pourquoi nous investissons jusqu’à 1,3 milliard de dollars dans les

réseaux de transport urbains et quelque 1,1 milliard de dollars sur cinq

ans dans un nouveau crédit d’impôt pour les usagers de l’autobus, du métro

et du train léger sur rail.

Cela se traduira pas une réduction du nombre de véhicules sur nos routes,

une baisse des émissions de gaz polluants et un air plus pur.

Mais ce n’est qu’une partie de notre stratégie environnementale.

Le mois dernier, mes ministres de l’Agriculture, des Ressources naturelles

et de l’Environnement ont rencontré leurs homologues provinciaux à Regina.

Je suis heureux de dire qu’ils ont convenu de fixer la cible nationale à 5

% de biocarburant renouvelable dans l’essence canadienne et le diesel

d’ici 2010.

Le développement d’énergie à base de céréales, de maïs et d’autres

végétaux offrira de nouvelles possibilités aux agriculteurs et aux

collectivités rurales qui dépendent de ces cultures, et le carburant plus

propre sera profitable à tout le monde.

Les villes canadiennes sont déjà considérées parmi les plus propres et les

plus saines du monde. Nous sommes déterminés non seulement à ce qu’elles

le restent

– Mais aussi à ce qu’elles s’améliorent.

Et c’est de cela qu’il s’agit dans notre budget et pour notre gouvernement

– des résultats concrets et des améliorations réelles.

Maintenant que nous avons parlé de quelques-unes des principales mesures

que nous avons prises et qui, je sais, vous intéressent, j’aimerais parler

plus généralement des relations financières entre les gouvernements au

Canada.

Bien sûr, dans une fédération parfaitement équilibrée, les différents

ordres de gouvernement ne seraient pas toujours divisés sur la question de

l’argent des contribuables.

Nous aurions tous des responsabilités clairement définies et les

ressources pour les assumer.

J’espère que vous m’inviteriez quand même à vos conférences, mais nous

aurions besoin de trouver d’autres sujets de discussion que les ententes

de financement, les paiements de transfert et le déséquilibre fiscal.

La présente discussion est, cependant, une conséquence directe de la

situation qui s’est développée au cours de la dernière décennie.

– Une décennie pendant laquelle Ottawa a enfin équilibré son budget, mais

en grande partie parce qu’il a transmis le problème aux gouvernements

provinciaux

– qui, à leur tour, ont souvent fait la même chose aux municipalités.

Au cours de la dernière décennie, le gouvernement fédéral a équilibré son

budget en grande partie par des réductions de transferts aux provinces

– Réductions dont les municipalités ont souvent payé la facture.

En même temps, pendant des décennies, mais surtout ces dernières années,

Ottawa s’est mêlé des affaires provinciales et locales.

Dans des domaines où il n’avait pas beaucoup d’expertise.

Quand il a négligé ce qu’il devait faire.

En conséquence, nos rôles et responsabilités dans nos champs de

compétences respectifs sont brouillés.

Nos arrangements budgétaires sont déséquilibrés.

Et nos relations politiques, tendues.

Maintenant qu’Ottawa et la plupart des provinces ont mis de l’ordre dans

leurs affaires,

– Nous devons assurer le financement à long terme et prévisible de tous

les ordres de gouvernement de façon à ce que les réductions massives

qu’ont vues les années 1990 ne se reproduisent plus.

La question du déséquilibre fiscal est claire.

Ottawa baignait dans des excédents budgétaires de plusieurs milliards de

dollars

– même après des exemples extraordinaires de gaspillage, de mauvaise

gestion et de scandales,

– pendant que les provinces et les municipalités accusaient des déficits

dans la prestation de services essentiels.

Notre parti a été le premier à demander que des mesures soient prises pour

régler le déséquilibre fiscal.

C’est pourquoi il y a longtemps que nous avons reconnu que les

municipalités avaient besoin de nouveau financement pour composer avec

leurs déficits croissants au plan de l’infrastructure.

C’est pourquoi nous avons appuyé le remboursement de la TPS aux

municipalités et pourquoi, il y a plusieurs années, nous avons proposé et

appuyé le transfert relatif à la taxe sur l’essence.

Il s’est agi d’étapes importantes, voire même historiques, vers une

meilleure autonomie fiscale des administrations municipales.

En janvier, notre gouvernement conservateur s’est engagé à entamer

immédiatement des consultations avec les provinces, les territoires et les

municipalités pour régler la question du déséquilibre fiscal.

Nous avons réaffirmé notre engagement dans le discours du Trône et l’avons

concrétisé dans le budget de 2006.

Et je suis heureux d’indiquer que nous avons déjà réalisé des progrès

appréciables. Laissez-moi vous dire comment nous avons fait.

Premièrement, grâce à une meilleure intégrité et transparence de nos

documents budgétaires,

– qui seront appuyées par la création d’un bureau indépendant du budget

parlementaire,

– les excédents fédéraux seront choses du passé.

Deuxièmement, si nous devions nous retrouver avec des excédents

budgétaires imprévus, nous avons clairement indiqué que nous sommes

disposés à discuter de formules pour les partager avec les provinces.

Mais, de toute façon, étant donné notre décision d’accorder une marge

fiscale considérable au chapitre de l’impôt des particuliers, de l’impôt

des sociétés et des taxes de consommation, nous ne nous attendons pas à

des excédents fédéraux importants à l’avenir.

Troisièmement, grâce aux meilleurs transferts que nous avons offerts aux

provinces et à cette marge fiscale, les provinces sont maintenant capables

de se retrouver elles-mêmes en situation excédentaire.

En fait, c’est déjà le cas pour la plupart d’entre elles.

Finalement, je devrais aussi mentionner que, non seulement nous faisons

davantage de transferts aux provinces et que nous nous mêlons moins de

leurs affaires,

– nous concentrons aussi nos nouvelles dépenses de programmes dans des

secteurs de compétences clairement fédéraux,

– des secteurs qui ont été longtemps négligés,

– des secteurs tels que les affaires autochtones, la sécurité aux

frontières et nos forces armées.

Le budget 2006 comportait également un guide pour les discussions futures

intitulé Rétablir l’équilibre fiscal au Canada.

Dans le cadre de discussions qui auront lieu cet été et cet automne au

sujet de l’équilibre fiscal, j’ai demandé au ministre Cannon de rencontrer

les représentants des provinces, des territoires et des municipalités afin

d’aborder la question du rôle du fédéral dans l’infrastructure.

Le rôle du fédéral doit être défini par rapport aux projets d’importance

nationale. Le financement fédéral doit être versé à long terme et être

prévisible.

Et nous devons nous assurer que tous les ordres de gouvernement et les

administrations municipales rendent des comptes aux Canadiennes et aux

Canadiens.

J’ai également demandé au ministre Flaherty de rencontrer les membres de

la FCM lorsqu’il préparera le prochain budget fédéral pour veiller à ce

que ce dernier reflète les perspectives des administrations municipales.

Bien entendu, d’un point de vue constitutionnel, le gouvernement fédéral

doit traiter avec les provinces sur de nombreuses questions qui vous

importent.

Mais l’équilibre fiscal n’est pas qu’une question de relations

fédérales-provinciales. Au bout du compte, c’est une question de relations

entre les citoyens et les gouvernements et administrations.

Et les municipalités – généralement représentées par votre fédération –

sont un partenaire important dans ce dialogue.

Mais puisque vous aurez à traiter directement avec les provinces,

permettez-moi de vous dire qu’à mon avis, un modèle de relations

provinciales-municipales existe déjà.

Et c’est ici, dans la province de Québec.

Comme vous le savez tous, le Québec surveille religieusement ses

responsabilités constitutionnelles, dont celles qui se rapportent aux

affaires municipales.

Le gouvernement du premier ministre Charest a presque terminé de régler le

déséquilibre fiscal de la dernière décennie en élaborant une entente de

partenariat d’équilibre budgétaire avec ses propres municipalités.

S’il existe un modèle pour l’avenir des relations intergouvernementales,

je pense qu’il se trouve ici au Québec.

Récemment, le premier ministre Charest a signé l’entente sur un nouveau

partenariat fiscal et financier avec les municipalités.

Le financement des villes du Québec doublera pendant les six ans que

durera cette entente.

L’entente leur offre un financement stable, prévisible et à long terme.

Ainsi, les fonctionnaires et politiciens municipaux pourront mieux

répondre aux besoins de leur clientèle et planifier pour l’avenir.

Comme l’a déclaré le premier ministre Charest, l’entente représente un

changement « en profondeur » des rapports qu’entretient la province avec

les municipalités.

Je crois que Québec est sur la bonne voie.

Et je vous recommande d’insister auprès de vos gouvernements provinciaux

afin qu’ils examinent le modèle québécois avec soin.

D’ici là, nous ferons notre part.

En insistant auprès des provinces pour qu’elles respectent leurs

obligations à l’égard des municipalités et en poursuivant le dialogue avec

les deux ordres de gouvernement.

J’estime que le nouvel esprit de coopération parmi les gouvernements et

les administrations municipales nous aidera à servir les intérêts de

l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens, où qu’ils vivent.

Conclusion

Alors voilà.

Notre gouvernement a été à l’écoute de vos préoccupations. Mieux encore,

nous avons été à l’écoute des préoccupations de vos citoyennes et

citoyens.

Et nous avons commencé à agir.

Nous avons stimulé les dépenses dans les infrastructures.

Nous avons investi dans les transports en commun et le logement abordable.

Nous avons sévi contre le crime pour sécuriser nos rues et nous avons

pris des mesures visant à procurer des revenus stables, prévisibles et à

long terme à tous les ordres du gouvernement.

Nous avons réalisé des progrès importants au cours des quatre derniers

mois, mais il reste beaucoup à faire.

Je vous promets que notre gouvernement continuera d’honorer les

engagements qu’il a pris à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.

Nous continuerons de travailler chaque jour, comme vous le faites, à

offrir des résultats tangibles pour améliorer la situation des personnes

réelles.

Nous traiterons vos contribuables et les miens avec le respect auquel ils

ont droit.

Afin de leur inspirer du respect pour le gouvernement,

Et de mériter la confiance que les Canadiennes et les Canadiens nous ont

accordée.

Ce ne sera pas facile.

En particulier dans un gouvernement minoritaire.

Alors je vous demande de nous aider à atteindre nos objectifs communs.

Merci beaucoup. À la prochaine.

[harper=20060603]

[lieu=ottawa]

Je vous remercie de cet accueil chaleureux.

Et je vous remercie de me donner l’occasion de partager la tribune avec :

le ministre de la Défense nationale, Gordon O’Connor et

le chef d’état-major de la Défense, le général Hillier.

C’est un grand honneur pour moi de pouvoir assister aujourd’hui à la

cérémonie d’assermentation des nouvelles recrues militaires et des

réservistes qui intègrent la Force régulière.

Votre choix de faire partie des Forces canadiennes est aujourd’hui plus

qu’une décision individuelle.

Il signifie que vous continuez une tradition historique et honorable de

service militaire pour le Canada.

Un nouveau chapitre dans l’histoire de générations de Canadiennes et de

Canadiens qui ont protégé leur nation tant au pays qu’à l’étranger.

Il s’agit d’une responsabilité de taille.

Mais vous êtes prêts à l’assumer.

Les Forces canadiennes

Les Canadiennes et les Canadiens tiennent leurs militaires en haute

estime.

Et à juste titre.

Depuis l’établissement de notre Confédération en 1867, le personnel

militaire canadien a servi notre pays avec fierté et honneur.

En temps de guerre comme en temps de paix.

Ils ont combattu avec nos alliés pendant les deux guerres mondiales.

Il se sont battus contre la tyrannie pendant la Guerre froide – tant en

Europe qu’en Corée.

Et ils ont servi dans des zones dangereuses dans le monde entier au cours

de missions de maintien de la paix.

Ils ont souvent fait face à de graves dangers – et ont souvent payé de

leur vie.

Ces hommes et ces femmes ont cependant toujours fait preuve de grande

bravoure.

De sens du devoir.

D’amour de la patrie.

Ils ont montré la force d’âme et le courage nécessaires pour mener à bien

leur mission.

Et c’est à eux que le Canada doit sa force, son unité, son indépendance et

sa liberté.

C’est pourquoi le service militaire est le service le plus important que

quiconque pour rendre à notre nation.

La mission afghane

Un bon exemple de ce fait est la mission actuelle en Afghanistan.

Où le personnel des Forces canadiennes joue un rôle primordial afin

d’aider le peuple afghan à rebâtir son pays ravagé par la guerre.

Et afin de sécuriser le Canada en faisant en sorte que l’Afghanistan ne

puisse plus jamais servir de refuge aux groupes terroristes.

Il n’y a pas si longtemps, j’ai visité l’Afghanistan.

Le dévouement et le courage de nos soldats m’ont inspiré.

Ils protègent également le peuple afghan et les travailleurs humanitaires

afin que ceux-ci puissent poursuivre leurs efforts humanitaires et de

développement essentiels.

Ils soignent les personnes malades, blessées et âgées.

Ils protègent les écoles pour que les enfants puissent recevoir une bonne

éducation.

Ils font en sorte que des élections libres puissent avoir lieu

et que les femmes puissent jouir des droits fondamentaux qui reviennent à

tous les citoyens.

Chaque citoyen afghan vit actuellement de profonds changements.

Des changements qui leur permettront de jouir des libertés que nous,

Canadiennes et Canadiens, tenons pour acquises.

Mais, bien entendu, ce n’est pas tout ce que font les membres des Forces

canadiennes en Afghanistan.

En collaboration avec 35 nations alliées et l’armée et la police

nationales afghanes, ils aident à libérer la campagne afghane des groupes

terroristes et des barons de la drogue.

Ils enlèvent les mines antipersonnel une par une.

Ils protègent les routes et les principales installations publiques et

gouvernementales.

Ils se trouvent à l’un des endroits les plus dangereux au monde et se

tiennent en première ligne pour nous protéger.

Nous vivons dans un monde de danger et ce n’est pas en fermant les yeux

que nous nous en tirerons.

Aujourd’hui, les Canadiennes et les Canadiens ont appris que, avec le

concours du SCRS et de nos services de renseignement, la GRC et la police

de Toronto ont arrêté dix-sept individus et les ont accusés d’infractions

de terrorisme aux termes du Code criminel.

Leur cible aurait été le Canada.

Les institutions canadiennes.

L’économie canadienne.

Le peuple canadien.

Comme ce fut le cas à d’autres moments de notre histoire, nous sommes

ciblés en raison de qui nous sommes.

Et de notre façon de vivre.

De notre société, de notre diversité et de nos valeurs.

Des valeurs comme la liberté, la démocratie et la primauté du droit.

Des valeurs qui font du Canada un grand pays.

Des valeurs que les Canadiennes et les Canadiens chérissent.

Des valeurs que les citoyennes et les citoyens comme vous veulent

défendre.

Je tiens à féliciter les membres de la GRC, du SCRS et des autorités

policières locales pour avoir mené à bien cette opération.

Nous continuerons de les appuyer en renforçant nos lois, nos politiques et

les ressources consacrées à la lutte contre le terrorisme tant au pays

qu’à l’étranger.

Aujourd’hui, les mesures canadiennes de renseignement et de sécurité ont

porté fruit.

Le nouveau gouvernement du Canada poursuivra ses efforts pour assurer la

sécurité nationale de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Et c’est que vous, membres des Forces canadiennes, nous aiderez à faire

avec le concours de la police et des services de renseignement.

Des Forces canadiennes dont on doit être fier

Dimanche, notre pays célébrera la Journée des Forces canadiennes.

Journée où les Canadiennes et les Canadiens montrent à quel point ils sont

fiers des jeunes hommes et des jeunes femmes qui défendent l’honneur de

notre pays,

qui en assurent la sécurité

et qui garantissent aux Canadiennes et aux Canadiens un avenir meilleur et

plus sécuritaire.

C’est là le type de forces armées auquel se joindront les nouvelles

recrues.

Des forces armées qui :

• font preuve de leadership international,

• appuient les efforts humanitaires et

• défendent la sécurité nationale du Canada.

Des forces armées dont nous pouvons être fiers.

C’est pourquoi les Canadiennes et les Canadiens vous appuient.

C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada est entièrement avec

vous.

Et c’est pourquoi nous faisons en sorte que vous disposiez de tout ce dont

vous avez besoin pour faire votre travail.

Conclusion

En terminant, je tiens à vous souhaiter le meilleur des succès au cours de

vos carrières au sein des Forces canadiennes.

Nous vous appuyons

alors que vous servez votre pays,

défendez notre souveraineté,

assurez la sécurité de nos citoyennes et de nos citoyens

et faites la promotion de nos valeurs dans le monde entier.

Ce sera parfois difficile.

Vous irez au bout de vos limites

et montrerez de quoi vous êtes capables.

Mais le jeu en vaudra la chandelle.

En vous regardant aujourd’hui, je constate que vous êtes prêts à relever

le défi.

Merci. Que Dieu soit avec vous dans tout ce que vous vivrez.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060610]

[lieu=ont]

Merci Monsieur le Président.

Mesdames et Messieurs invités à la table d’honneur,

Mesdames et Messieurs les membres de la Chambre de commerce

indo-canadienne,

Mesdames et Messieurs,

Je veux tout d’abord vous remercier de votre accueil chaleureux,

et Merci, Ajit, de votre aimable introduction.

Je suis heureux d’être présent ce soir à votre gala et à votre remise de

prix annuels.

Depuis 29 ans, la Chambre de commerce indo-canadienne défend

vigoureusement vos gens d’affaires et, en fait, toute la communauté

indo-canadienne.

Pour le Canada, vous êtes un grand pont entre notre grand pays et l’une

des régions les plus importantes et à la croissance la plus rapide au

monde aujourd’hui.

Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à féliciter votre

organisation pour le travail exceptionnel qu’elle effectue pour ses

membres, la communauté indo-canadienne et le Canada.

Nous célébrons ce soir les réalisations de femmes et d’hommes

exceptionnels de la communauté d’affaires indo-canadienne. Et je profite

de l’occasion pour mentionner les initiatives que notre nouveau

gouvernement a prises pour appuyer les familles canadiennes, réduire les

impôts et les obstacles à la croissance, et promouvoir les avantages de

l’immigration.

Comme vous le savez, la communauté indo-canadienne a une riche histoire,

remplie d’exemples d’accomplissements tout à fait remarquables par des

gens ordinaires.

Les premiers immigrants de l’Inde sont venus au Canada à la fin du XIXe

siècle, la plupart s’installant sur la côte ouest.

Par rapport aux normes d’aujourd’hui, ces temps-là étaient très durs – et

encore plus pour ces nouveaux venus.

La plupart occupaient des emplois très pénibles

et faisaient tous les jours face à l’adversité.

Mais ils ont persévéré.

Et grâce à leur travail acharné et à leur détermination, ils ont bâti des

communautés florissantes dans des villes telles que Vancouver et Victoria.

Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les attitudes

ont commencé à changer.

Et le Canada a ouvert ses portes à de plus en plus d’immigrants de l’Inde

et de tous les pays du monde.

Quelle que soit l’époque et le lieu, il n’est jamais facile de prendre la

décision de quitter un pays et une culture dans lesquelles sa famille a

vécu pendant des générations.

Mais c’est aussi une occasion qu’ont voulu saisir des millions de gens,

espérant une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs enfants.

Et en quelques générations, l’ambition et l’énergie de ces immigrants ont

apporté la prospérité et le dynamisme à ce grand pays qui est le nôtre

aujourd’hui.

Et cela est particulièrement vrai des contributions faites par les

Indo-Canadiennes et les Indo-Canadiens.

Pour jauger l’ampleur des talents de la communauté indo-canadienne, il

suffit de regarder la liste des lauréats de l’an dernier.

Je pense ainsi aux réalisations de Manjit Minhas, la lauréate du Prix

jeunesse.

À l’âge de 18 ans, Mme Minhas a ouvert en Alberta, sa province natale, sa

première compagnie, Mountain Crest Liquors.

Elle a créé depuis d’autres compagnies.

L’an dernier, les compagnies que possède et exploite Mme Minhas ont

réalisé un chiffre d’affaires de plus de 25 millions de dollars.

C’est un record d’autant plus phénoménal pour quelqu’un dans la vingtaine.

Le lauréat du prix de l’homme d’affaires 2005, Rob Bakshi, est un autre

exemple de l’esprit d’entreprise de ce calibre.

En 1996, M. Bakshi a créé Silent Wireless Enterprises, compagnie qui, dans

sa première année seulement, a réalisé un chiffre d’affaires de 5,6

millions de dollars.

En 2004, ce chiffre avait décuplé et la compagnie était distinguée dans le

magazine Profit comme l’une de celles dont la croissance était la plus

rapide au Canada.

Et ce ne sont que deux exemples dans une liste qui rallonge chaque année.

Or, de tels succès ne devraient surprendre personne.

Ils sont le résultat direct des valeurs fortes qui définissent la

communauté indo-canadienne.

Des valeurs comme :

• le travail acharné,

• des familles fortes,

• et l’excellence dans l’éducation.

J’honore votre engagement envers ces valeurs,

car ces valeurs mêmes servent de fondement de la réussite du Canada en

tant que nation.

Et voilà pourquoi le programme de notre gouvernement national reflète ces

valeurs.

Nous allons :

• diminuer les taxes de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens en

réduisant par exemple la TPS de 7 % à 6 % à partir du 1er juillet et nous

allons adopter un crédit d’impôt à l’emploi qui, de 500 $ passera à 1 000

$ le 1er janvier 2007.

• Nous allons encourager l’éducation postsecondaire en offrant un crédit

d’impôt pour les manuels scolaires et en dispensant tous les revenus de

bourses de l’impôt fédéral.

• Et nous allons appuyer toutes les familles canadiennes en offrant une

prestation universelle de 1200 $ pour le choix en matière de garde pour

tous les enfants de moins de six ans, à partir du 1er juillet.

• Et puisque je parle des familles, laissez-moi aussi vous dire que notre

gouvernement redoublera d’efforts au cours des semaines à venir pour faire

voter une loi qui permettra de lutter contre le fléau de la criminalité

liée aux armes, aux gangs et aux drogues qui sévit dans un trop grand

nombre de nos collectivités.

• Nous allons sévir contre les courses improvisées dans les rues, mettre

fin aux peines avec sursis (ce qu’on appelle « les assignations à

résidences ») pour les crimes graves, en imposant des peines

d’emprisonnement obligatoires pour les crimes commis avec des armes à feu.

Ce sont là les priorités de notre gouvernement tout simplement parce que

ce sont aussi celles des Canadiennes et des Canadiens ordinaires comme

vous.

Notre gouvernement est tout simplement résolu à bâtir un Canada meilleur.

Un Canada plus fort.

Pour nous tous.

Comme on le sait bien dans la communauté indo-canadienne, il ne peut y

avoir un Canada fort sans une économie forte.

– Une économie dans laquelle les hommes et les femmes qui prennent des

risques, qui mettent sur pied des entreprises, qui créent des emplois et

qui favorisent la prospérité sont récompensés et non pénalisés.

Or, ce n’est un secret pour personne que les impôts trop élevés freinent

la réussite des entreprises.

Qu’on soit un nouvel immigrant qui vient d’ouvrir un restaurant ou un

Canadien de la deuxième génération qui gère une société d’informatique de

plusieurs millions de dollars, les impôts élevés sont une entrave.

Ils nuisent à la création de nouveaux emplois.

Ils prennent l’argent des investissements

et ils finissent souvent par financer la bureaucratie.

Les membres de notre gouvernement sont conscients de ce fait, c’est pour

cette raison qu’ils agissent.

Le dernier budget du ministre des Finances, l’honorable Jim Flaherty, vise

particulièrement à aider les entreprises de toutes tailles et à stimuler

la croissance économique.

Il prévoit par exemple :

• la réduction des taux d’impôts des sociétés et l’élimination de la

surtaxe de toutes les sociétés dès janvier prochain,

• la liquidation de l’impôt fédéral sur le capital en 2006 – deux ans plus

tôt que prévu et

• l’accroissement, de 300 000 $ à 400 000 $ le montant du revenu des

petites entreprises admissible au taux d’imposition et l’abaissement du

taux de 12 % à 11 %, au cours des deux prochaines années

fiscales.

Utiliser efficacement l’argent des contribuables et garder les impôts à

des niveaux modestes et un des principes fondamentaux du gouvernement

conservateur.

Et, au fur et à mesure que nos ressources nous le permettront, nous

continuerons d’alléger le fardeau fiscal de ce pays de façon à mieux

concurrencer les meilleurs.

Parce que notre gouvernement est résolu à aider le Canada à réaliser son

plein potentiel économique.

De façon à ce que l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens – qu’il

s’agisse de nouveaux immigrants ou de Canadiennes et de Canadiennes de la

huitième génération (comme mes enfants) – puissent avancer.

Et de bâtir une vie meilleure pour eux et pour leur famille.

C’est l’essence même du Canada.

Une terre de possibilités où chacun – quelle que soit sa race, son

ethnicité ou sa religion – peut réussir.

Où ce que vous faites est plus important que ce que vous êtes.

Où des gens de contextes différents se côtoient dans la vie comme au

travail.

Et où tout le monde comprend que les immigrants ne sont pas seulement

essentiels à notre avenir économique,

mais qu’ils font partie intégrante du passé, du présent et de l’avenir du

Canada!

Ce qui m’amène au dernier sujet dont je veux parler ce soir –

l’immigration.

Comme je l’ai déjà dit, notre gouvernement est un si grand partisan de

l’immigration qu’il redouble d’efforts pour attirer des immigrants

hautement qualifiés et leur faciliter l’intégration dans notre marché du

travail et dans la société canadienne.

L’immigration fait partie de notre histoire et notre avenir en dépend.

Et comme toutes les Canadiennes et tous les Canadiens, ils veulent avoir

l’occasion de travailler dur et d’avancer.

Ils ne cherchent pas de traitement de faveur.

Ils veulent juste être traités équitablement.

Voilà pourquoi, au cours de ses premiers cent jours au pouvoir, notre

nouveau gouvernement national a :

• Réduit de moitié les frais d’immigration imposés par le gouvernement

précédent.

• Cette mesure permettra aux nouvelles Canadiennes et aux nouveaux

Canadiens d’avoir un peu plus d’argent en poche de façon à ce que leur

famille puisse avancer et commencer leur nouvelle vie.

• Nous avons en outre affecté 300 millions de dollars supplémentaires au

budget des services d’établissement des immigrants pour faciliter

l’intégration des nouveaux venus dans la société canadienne.

Nous prenons également des mesures concrètes pour régler la pénurie de

main d’œuvre à laquelle le Canada fait face dans nombre de secteurs clés

de notre économie.

Ces pénuries sont particulièrement irritantes quand on sait que le Canada

compte déjà des millions d’immigrants qui possèdent les compétences et la

formation nécessaires pour faire le travail.

Le problème – vous le connaissez – est que, souvent, ils ne peuvent ni

faire évaluer ni faire reconnaître leurs compétences par les employeurs ou

les organismes professionnels ou de délivrances de licences appropriés.

Par conséquent, ces femmes et ces hommes n’ont d’autre choix que

d’accepter des emplois pour lesquels ils sont très surqualifiés.

Notre gouvernement reconnaît que cet état de choses ralentit non seulement

notre économie, mais qu’il représente également un gaspillage tragique de

potentiel humain.

Et voilà pourquoi nous nous apprêtons à créer une nouvelle agence pour

reconnaître les titres de compétences étrangers.

Cette agence aidera les nouveaux immigrants à se retrouver dans le dédale

bureaucratique en travaillant de concert avec les provinces, les

professionnels, les organismes de délivrance de licences et les

employeurs.

Nous pourrons ainsi faire en sorte que les compétences, la formation et

les titres des nouveaux arrivants soient reconnus, respectés et

récompensés.

Pour ce faire, nous avons mis quelques 18 millions de dollars de côté pour

les deux prochaines années.

C’est un investissement valable.

Un investissement qui – nous l’espérons – rapportera beaucoup aux nouveaux

arrivants.

Un investissement qui assurera notre avenir économique.

Un investissement qui fera du Canada un endroit plus attirant pour les

immigrants hautement qualifiés en provenance de pays comme l’Inde.

Mesdames et Messieurs, notre Canada est fier d’être un carrefour mondial.

Notre histoire a été façonnée par les millions de personnes qui nous ont

précédés.

Tout comme notre avenir dépend des millions de personnes qui nous

succéderont.

Dans cette histoire de notre nation, les contributions de votre communauté

à la vie économique et culturelle du Canada sont – et continuent d’être –

substantielles.

Elles le seront en effet à l’avenir. Notre gouvernement espère conclure

cette année avec l’Inde un accord de promotion et de protection de

l’investissement étranger. Cela devrait encourager le libre-échange entre

nos deux pays et offrir de nouvelles possibilités aux Canadiennes et aux

Canadiens.

La communauté indo-canadienne des affaires aide déjà le moteur économique

du Canada à rouler à plein régime,

– et elle élargit notre horizon alors que nous prenons notre place

concurrentielle sur la scène internationale.

Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à vous remercier pour

ces contributions.

En particulier, je veux offrir mes sincères félicitations à toutes les

lauréates et à tous les lauréats qui seront ce soir honorés.

Votre travail acharné, vos qualités d’entrepreneur et votre détermination

sauront sûrement inspirer une nouvelle génération d’hommes et de femmes

d’affaires indo-canadiens à atteindre des sommets encore plus élevés.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060615]

[lieu=ottawa]

Merci Monsieur le Président,

Je suis fier d’annoncer aujourd’hui que le Canada renforce son appui à la

reconstruction de l’Afghanistan.

Comme je l’ai indiqué le 17 mai lorsque les membres de la Chambre ont voté

pour prolonger la mission canadienne en Afghanistan, notre gouvernement

s’engage à aider à reconstruire cette nation ravagée.

Nous le faisons pour trois raisons.

Premièrement parce que la sûreté et la sécurité nationales des Canadiennes

et des Canadiens est en jeu.

Comme les Nord-Américaines et les Nord-Américains l’ont appris le 11

septembre 2001, le terrorisme est une menace pour nous tous.

Et nous devons l’affronter où qu’il se trouve, tant au pays qu’à

l’étranger.

C’est là une réalité à laquelle nous a ramené, sans l’ombre d’un doute,

l’arrestation récente d’un certain nombre de personnes accusées

d’infractions en vertu de la Loi antiterroriste.

Deuxièmement, nous le faisons parce que nous sommes déterminés à montrer

le leadership du Canada sur la scène internationale afin de regagner la

confiance de nos alliés et de montrer que nous faisons notre part dans les

missions des Nations Unies.

Troisièmement, nous le faisons parce que le peuple et le gouvernement

d’Afghanistan nous ont demandé de l’aide.

Et c’est dans la nature des Canadiennes et des Canadiens de partager la

paix et la prospérité dont ils jouissent chez eux avec des pays ravagés

par la guerre, la pauvreté ou les catastrophes naturelles.

Monsieur le Président, beaucoup de choses ont été accomplies depuis que le

Canada et ses partenaires de la coalition de 35 pays a décidé d’aider le

peuple afghan à stabiliser la sécurité et que 60 nations ont entrepris la

tâche de reconstruire le pays.

Par exemple, au cours des dernières élections, quelque 12 millions

d’Afghanes et d’Afghans se sont inscrits pour voter – la grande majorité

pour la première fois de leur vie.

En outre :

• trois millions cinq cent mille réfugiés ont été réinstallés,

• près de cinq millions d’enfants – dont un tiers de filles – sont

inscrits à l’école primaire,

• cent vingt mille femmes afghanes ont bénéficié de microcrédit pour

mettre sur pied leur propre entreprise,

• de vastes quantités d’armes lourdes, de munitions et de mines ont été

remises, confisquées ou détruites

• et 11 000 villages ont été reconstruits dans les campagnes.

L’engagement financier que le Canada a pris afin d’appuyer ces travaux

d’importance est actuellement à hauteur d’un milliard de dollars sur dix

ans.

Le budget de 2006 prévoit 100 millions de dollars pour l’exercice actuel.

Mais il reste encore beaucoup à faire.

C’est pourquoi je suis heureux de vous annoncer aujourd’hui que nous

ferons une autre contribution à la reconstruction de l’Afghanistan.

À savoir que le Canada versera 15 millions de dollars à la Banque

asiatique de développement afin d’aider l’Afghanistan à reconstruire les

systèmes d’irrigation nationaux endommagés par des années de conflits et

de négligence.

Il s’agit d’une initiative importante.

Depuis des siècles, les Afghanes et les Afghans ont recours à des méthodes

d’irrigation traditionnelles pour produire leur alimentation.

Jusqu’à 80 % de la production agricole dépend de l’irrigation et plus de

la moitié de l’économie nationale dépend de l’agriculture.

Grâce à la contribution du Canada, un certain nombre de systèmes

d’irrigation seront reconstruits.

Ce qui stimulera la production alimentaire.

Et permettra aux agriculteurs de cultiver d’autres choses que le pavot qui

transformé, finit par se retrouver dans nos rues sous la forme de drogues

illégales.

Monsieur le Président, les Canadiennes et les Canadiens devraient être

très fiers de nos travaux pour appuyer la reconstruction de l’Afghanistan.

Ils peuvent être fiers du personnel courageux des Forces canadiennes qui

collabore avec les troupes alliées, la police afghane et les membres de

l’armée nationale afghane pour accroître la sécurité dans ce pays.

Et ils peuvent être fiers de leurs diplomates et de leurs travailleurs

humanitaires qui coopèrent avec le peuple afghan à jeter les bases d’un

Afghanistan pacifique, démocratique et prospère

en offrant de l’eau potable, des routes déminées et des sources d’énergie

fiables,

en construisant davantage d’écoles et d’installations de santé

et en aidant les Afghanes et les Afghans à bâtir l’infrastructure

démocratique de leur pays, par la création d’institutions importantes

comme :

• une commission indépendante des droits de la personne,

• une nouvelle banque centrale et

• une force de police professionnelle.

L’annonce d’aujourd’hui représente une étape de plus dans nos travaux

et une autre étape de notre collaboration avec nos alliés et le peuple

afghan pour établir un Afghanistan pacifique, prospère et démocratique.

Un Afghanistan qui ne servira plus jamais de refuge à des groupes

terroristes internationaux comme Al-Qaïda.

Un Afghanistan qui peut prendre la place qui lui revient dans la

communauté des nations.

Il s’agit d’une mission importante.

Mission à laquelle notre pays est fier de participer.

Merci beaucoup.

[harper=20060616]

[lieu=ont]

Bonjour.

Je suis heureux d’être aujourd’hui à l’Aéroport international Pearson en

compagnie du ministre des Transports, Lawrence Cannon, et du ministre des

Finances, Jim Flaherty.

Je tiens à remercier John Kaldeway, PDG de GTAA, et son personnel qui sont

avec nous aujourd’hui,

– de même que Dwayne Hihn, directeur général de BAX Global, nos hôtes.

Nul besoin de lire les sondages pour savoir que les Canadiennes et les

Canadiens se préoccupent de plus en plus de la sûreté nationale.

Nous en parlons à l’école.

dans les cafés,

à la maison.

Les Canadiennes et les Canadiens ont été témoins des attaques d’Al-Qaïda

et d’autres groupes semblables dans le monde entier.

Des attaques qui ont secoué des nations.

Causé la mort de civils innocents.

Même celle de Canadiennes et de Canadiens.

Nous savons qu’Al-Qaïda a pris le Canada comme cible d’attaques

terroristes.

Et les arrestations récentes dans la région de Toronto ont ramené les

Canadiennes et les Canadiens à cette réalité.

C’est également une préoccupation du nouveau gouvernement du Canada.

C’est pourquoi nous jouons un rôle de premier plan dans la reconstruction

de l’Afghanistan, ancien refuge d’Al-Qaïda.

C’est pourquoi le SCRS, notre agence nationale de renseignement, travaille

activement avec les autres agences du monde entier.

Et c’est pourquoi nous avons, en tant que gouvernement, pris des mesures

proactives pour faire en sorte que diverses organisations terroristes

internationales ne reçoivent plus de financement.

Mais la lutte contre la terreur n’est pas une simple activité des

gouvernements à l’étranger.

Avec les incidents survenus dans le monde entier, nous avons pu constater

que le risque est souvent à l’échelle nationale.

Nous devons donc faire preuve de vigilance.

C’est la raison pour laquelle le nouveau gouvernement du Canada :

• procède à un examen complet des mesures législatives antiterrorisme de

notre pays,

• accroît la sécurité de nos frontières

• et maintenant, prend de nouvelles mesures pour mieux protéger nos

systèmes de transport.

Ces dernières années, les systèmes de transport d’un certain nombre de

pays européens ont été la cible d’attaques parfois réussies de groupes

terroristes.

Nous devons faire plus pour que le Canada puisse prévenir le terrorisme au

pays. Nous devons également être prêts à intervenir en cas d’attaque

terroriste en sol canadien.

C’est pourquoi je suis heureux d’annoncer aujourd’hui que nous lançons

quatre nouvelles initiatives destinées à accroître la sûreté et la

sécurité de divers modes de transports terrestres, aériens et maritimes.

Ce sont des initiatives importantes afin de lutter contre le terrorisme.

Premièrement, nous allons rehausser la sécurité dans les aéroports

canadiens.

Les bagages de passagers et le fret aérien qui circulent dans des

aéroports comme Pearson seront vérifiés encore plus rigoureusement qu’ils

ne le sont maintenant.

Une attention spéciale sera accordée au fret aérien transporté par avion

pour passagers.

Deuxièmement, nous affecterons davantage de ressources aux organismes

responsables de la sécurité du transport aérien au pays.

L’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien est

responsable de la vérification des passagers et des passeports ainsi que

de la protection des voyageurs.

Elle fait déjà un excellent travail, mais cette initiative l’aidera à

s’adapter et à s’améliorer davantage.

Troisièmement, nous rehausserons la protection de notre système

ferroviaire.

Ces mesures accroîtront la sécurité des trains de voyageurs, des trains

légers sur rails, des métros et de leurs stations.

Enfin, nous avons l’intention de rehausser la sécurité portuaire.

Nous aiderons notamment les opérateurs de traversiers nationaux à

sécuriser davantage leurs vaisseaux.

Et grâce au programme de sûreté du transport maritime, nous instaurerons

un système exhaustif pour vérifier les antécédents des travailleurs

portuaires.

Ces nouvelles mesures sont globales et importantes.

Leur coût total sera de plus d’un quart de milliard de dollars sur deux

ans.

C’est de cette façon que nous sortirons vainqueurs de la lutte contre le

terrorisme. En modernisant l’équipement et les procédures, en trouvant les

lacunes et en anticipant les actions des agents de la haine et de la

terreur.

Nous travaillons en étroite coopération avec nos partenaires pour veiller

à ce que toutes les agences et les organisations qui participent à cet

effort coordonnent leurs interventions,

dont les divers services de police et unités de renseignement. Les

récentes arrestations de présumés conspirateurs terroristes à Toronto ont

montré l’efficacité de la coopération interinstitutions.

Ont participé à ces arrestations des équipes intégrées de la sécurité

nationales ou EISN.

Ces équipes comptent le personnel, les ressources et le savoir-faire de la

GRC, du SCRS et des services de police provinciaux et municipaux.

Ensemble, ils témoignent de notre capacité remarquable de reconnaître et

de prévenir des menaces terroristes potentielles.

Nous comptons nous appuyer sur ce genre de réussite.

Mesdames et Messieurs, la situation est claire.

Le Canada peut choisir de ne pas tenir compte du terrorisme – et en subir

les conséquences.

Ou agir – et garder les Canadiennes et les Canadiens en sûreté.

Nous allons agir – dès maintenant.

Les mesures que notre gouvernement annonce aujourd’hui nous aideront à

mieux protéger nos systèmes de transport et à assurer la sécurité des

Canadiennes et des Canadiens.

Merci beaucoup.

[harper=20060619]

[lieu=cb]

Je vous remercie de cet accueil chaleureux.

Je tiens à saluer nos hôtes, le maire Sullivan et le premier ministre

Campbell

et à souhaiter la bienvenue à tous nos invités internationaux, notamment :

– madame la sous-secrétaire Tibaijuka

– et les vice-présidents De Castro et Shein.

Je suis heureux d’avoir l’occasion de m’adresser aux membres de cette

troisième séance du Forum urbain mondial, au cours de laquelle nous

pourrons échanger des idées et planifier des mesures pour assurer la

réussite, la viabilité et la sécurité de nos villes.

Notre gouvernement reconnaît que les villes du Canada attirent de plus en

plus de gens des communautés rurales désireux de saisir des débouchés

économiques.

L’urbanisation est un phénomène fascinant.

L’une des tendances les plus importantes de notre époque est peut-être la

migration massive des gens des régions rurales vers les milieux urbains.

Cet exode se produit dans les pays industrialisés depuis deux siècles.

– Il est maintenant de plus en plus répandu dans les pays en

développement.

Parmi ces millions de personnes qui migrent vers les grandes villes,

nombreux sont ceux qui réalisent leurs rêves et s’offrent, ainsi qu’à

leurs enfants, à leurs familles et à leurs communautés, des vies

meilleures.

Pour les autres, le chemin vers la ville mène à la pauvreté, à

l’itinérance et à la tragédie.

Mais la migration se poursuit, car l’urbanisation est un phénomène

puissant et que l’on ne peut freiner.

Certains nostalgiques trouvent les villes trop grandes, trop peuplées et

trop impersonnelles.

Toutefois, au fil des âges, les grandes villes ont été un symbole des

sociétés florissantes.

Comme l’a fait remarquer la regrettée Jane Jacobs, visionnaire urbaine

canadienne :

– « quels que soient l’époque ou l’endroit où les sociétés ont été

florissantes et prospères plutôt que stagnantes et en déclin, les villes

créatives et viables ont été au cœur du phénomène. »

Il s’agit d’une vérité intemporelle. La santé de nos sociétés et de nos

villes vont de pair.

Et pour les décideurs comme nous, l’enjeu est d’assurer que nos villes

demeurent saines et fortes.

C’est d’autant plus vrai pour le Canada qui, contrairement à son image

traditionnelle, est une nation dont la population vit principalement dans

les grandes villes.

Il y a cent ans, le Canada était surtout une nation rurale d’un peu plus

de 6 millions d’habitantes et d’habitants.

La ville de Vancouver même en comptait moins de 30 000.

Aujourd’hui, 80 % de nos 30 millions de citoyennes et de citoyens

vivent dans des centres urbains. Et le grand Vancouver est notre troisième

ville en importance avec ses 2,2 millions d’habitants.

Les communautés rurales continuent à jouer un rôle important et vital.

Par exemple, le pays compte des dizaines de milliers de fermes familiales.

Bien entendu, les villes et les villages ruraux demeurent des centres

économiques et sociaux vitaux pour les dizaines de milliers de

propriétaires de fermes familiales partout au pays.

Il en va de même pour d’innombrables petites collectivités qui bordent

notre frontière boréale. Ils appuient nos industries des ressources

naturelles – nos mines, nos champs pétroliers et gaziers, nos pêches et

nos forêts.

C’est à ces endroits que s’est façonnée l’identité canadienne.

En quatre siècles seulement, le Canada est passé d’une étendue sauvage à

l’ère de l’information en passant par les révolutions agraire et

industrielle.

Tout a commencé lorsque les premières nations canadiennes ont formé un

partenariat commercial avec les nations européennes les plus puissantes à

la Renaissance, l’Angleterre et la France.

Ensemble, ils ont peuplé la moitié d’un continent, converti ses bassins

hydrographiques en voie de trafic maritime et mis en place les premiers

établissements.

L’industrialisation a amené le chemin de fer et la croissance économique

rapide.

Ont ensuite suivi d’énormes vagues d’immigrants de l’Europe et du monde

entier.

Ils ont préparé les terres à l’agriculture, ont commencé à exploiter le

potentiel extraordinaire des ressources naturelles du pays et jeté les

assises des grandes villes d’aujourd’hui.

Cet amalgame unique de cultures et de géographie a créé l’une des sociétés

les plus diverses, harmonieuses et florissantes sur terre.

Un de mes prédécesseurs a dit : « le Canada a trop de géographie et pas

assez d’histoire. »

Je ne suis pas d’accord. Je crois que si notre histoire est aussi riche,

c’est surtout grâce à notre vaste géographie.

Nos vastes étendues ont inspiré les Canadiennes et les Canadiens à voir

grand.

Le côté sauvage et inexploité de notre pays a engendré le dur labeur et

l’autonomie.

Et la richesse de nos ressources naturelles a appris aux Canadiennes et

aux Canadiens à être généreux et non avides.

Aujourd’hui, les deux tiers d’entre nous habitons dans des villes de 100

000 habitants ou plus.

Et la plupart des gens occupent des emplois postindustriels bien loin du

secteur des ressources.

Mais nous traitons nos villes à peu près comme nos ancêtres traitaient les

frontières.

Nous nous attendons à beaucoup d’elles :

– nous travaillons fort pour les faire progresser et les rendre plus

prospères

– et nous les partageons généreusement avec les nouveaux arrivants du

monde entier.

Je suis heureux de dire que par conséquent, les villes canadiennes sont

généralement reconnues comme parmi les meilleures au monde.

J’ai peut-être l’air de me vanter, mais je ne suis pas le seul à être de

cet avis.

L’an dernier, le magazine The Economist a placé Vancouver, Toronto et ma

ville de Calgary dans sa liste des dix meilleures villes au monde.

Calgary occupe le 10e rang dans la liste.

Toronto, le 9e et Vancouver, le premier.

Trois villes parmi les dix meilleures.

– C’est toute une réalisation

– et tout un défi de les garder dans cette liste.

Comme toutes les ressources renouvelables, elles doivent être exploitées

avec soin pour les générations futures.

Le Canada en est conscient.

Nous reconnaissons l’importance vitale des villes au point de vue

économique et culturel dans le monde moderne.

Et nous savons que l’avenir de notre nation dépend d’une planification

urbaine avisée.

Qu’est-ce que cela comporte?

Les théoriciens ont gaspillé des océans d’encre pour trouver la formule de

« l’urbanisation durable ».

Mais si les décideurs influencent le destin de leurs villes – pour le

meilleur ou pour le pire – en réalité, les villes saines sont bâties de

toutes pièces.

Les quartiers sains jettent les assises de villes saines.

Et les familles saines jettent les assises de quartiers sains.

Les villes saines comptent des groupes bénévoles dans les quartiers au

cœur même de leur organisation politique.

Ils sont communément appelés « ligues communautaires » ou « associations

communautaires ».

Les sociétés philanthropiques et les organismes bénévoles scolaires et

religieux assument des fonctions semblables.

Parmi leurs activités, citons :

– les collectes de fonds pour les projets récréatifs,

– l’organisation d’activités sociales,

– la production de bulletins communautaires,

– la négociation avec les promoteurs immobiliers,

– la protection des enfants,

– la lutte contre la criminalité en collaboration avec la police

– et – bien sûr – l’opposition à la mairie.

Ces activités permettent de dégager les priorités et de trouver le

personnel des administrations locales :

• les hommes et les femmes qui occupent les postes de maires et

d’échevins,

– qui construisent des rues et des trottoirs,

– qui fournissent de l’eau potable et des réseaux de transports en commun,

– qui gèrent les bibliothèques et les sites d’enfouissement

– et qui entretiennent les parcs et les terrains de jeu pour qu’ils soient

propres et verts.

Et, bien sûr, ces éléments contribuent à l’atteinte des objectifs et à la

réussite de nos provinces, de nos territoires et, au bout du compte, de

notre pays.

Les fondateurs de notre confédération ont inscrit les valeurs de « paix,

d’ordre et de bonne gouvernance » dans notre constitution.

Ces valeurs évoquent les compromis et les sacrifices qui sont nécessaires

pour assurer l’harmonie sociale et le progrès économique.

Nous acceptons que les impôts justes, l’exercice responsable de la liberté

personnelle et un engagement à l’égard de la collectivité et du bénévolat

sont des prix modestes à payer pour un pays, et des villes, en santé.

Les villes canadiennes sont-elles parfaites?

Bien sûr que non.

Comme tous les pays, nous faisons face à des problèmes comme la

toxicomanie, l’éclatement de la famille, l’itinérance, la pauvreté et la

criminalité.

Ces problèmes ne sont pas apparus du jour au lendemain. Et nous n’avons

pas de solution rapide et peu coûteuse pour les régler.

Mais le nouveau gouvernement du Canada est déterminé à s’attaquer à ces

problèmes.

C’est pourquoi notre nouveau gouvernement accorde une si haute priorité au

renforcement des villes dès les premiers mois de son mandat. Nous sommes

résolus à faire en sorte que les villes Canadiennes comptent toujours

parmi les meilleurs endroits au monde où vivre, travailler et investir.

Pour le nouveau gouvernement national du Canada, l’un des éléments

essentiels pour renforcer nos villes est de veiller à ce qu’elles

disposent des ressources nécessaires pour servir leurs citoyennes et leurs

citoyens. Cela veut dire s’efforcer à rétablir l’équilibre fiscal et

juridictionnel entre les deux ordres de gouvernement et les

administrations municipales.

Il y a dix ans, notre gouvernement fédéral a finalement enrayé son énorme

déficit budgétaire. Mais pour ce faire, il a réduit les transferts aux

provinces et s’est déchargé de ses responsabilités à leur détriment. Les

provinces ont souvent rendu la pareille à leurs municipalités. En

conséquence, il y a eu une décennie pendant laquelle le gouvernement

fédéral a ramassé d’énormes excédents, quelquefois imprévus.

Alors que les provinces et les municipalités se débattaient pour offrir

des services essentiels sans s’endetter.

Notre gouvernement est résolu à régler ce déséquilibre.

La question du déséquilibre fiscal est claire.

Et je suis heureux d’indiquer que nous avons déjà réalisé des progrès

appréciables.

Nous avons augmenté les transferts et réduit les impôts en donnant ainsi

aux autres ordres de gouvernement davantage de ressources et de marge de

manœuvre fiscale pour qu’ils aient accès aux recettes dont ils ont besoin

pour servir leurs citoyennes et leurs citoyens.

Par exemple, nous avons reconduit deux programmes fiscaux qui nous

tenaient à cœur depuis longtemps.

Combinée au remboursement de la TPS sur les dépenses municipales, la part

de cinq cents par litre de la taxe sur l’essence permettra aux

municipalités canadiennes de recevoir 7,1 milliards de dollars au cours

des quatre prochaines années.

Nous nous attelons en outre au déficit croissant en matière

d’infrastructure.

Le premier budget fédéral prévoit pour la première fois 16,5 milliards de

dollars de financement stable et à long terme pour améliorer

l’infrastructure des collectivités canadiennes.

Et près de 600 millions de dollars seront réservés à la

Colombie-Britannique pour appuyer l’initiative de porte d’entrée

Asie-Pacifique.

Ces fonds permettront de rénover les routes, les ponts et les

installations portuaires qui relient notre économie aux marchés asiatiques

en croissance rapide.

Les routes, les autoroutes et les ponts sont importants pour notre

réussite économique. Mais nous savons tous que les villes doivent être

viables au plan environnemental.

Elles ont besoin d’eau et d’air purs et d’espaces verts.

Les villes Canadiennes sont déjà considérées parmi les plus propres et les

plus saines du monde.

Nous sommes déterminés non seulement à ce qu’elles le restent mais aussi à

ce qu’elles s’améliorent.

Et c’est ce que visent notre budget et notre gouvernement : des résultats

concrets et des améliorations réelles.

Voilà pourquoi notre budget prévoit 2 milliards de dollars

d’investissements pour financer des projets environnementaux tels que le

traitement des eaux usées, l’atténuation des inondations et les transports

en commun.

Et, pour encourager les Canadiennes et les Canadiens à délaisser leur

voiture, notre gouvernement offre en outre de généreux crédits d’impôts

aux usagers des transports en commun.

Ce qui contribuera à décongestionner la circulation et à améliorer la

qualité de l’air.

Nous nous sommes de plus entendus avec les provinces pour fixer un

objectif national de 5 % de biocarburant dans l’essence et le diésel

canadiens d’ici 2010. L’augmentation de biocarburant renouvelable et

propre provenant du maïs ou des céréales est un autre volet de notre

propre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Mais la réussite et la viabilité de nos villes ne suffit pas. Il faut

aussi qu’elles soient sûres.

Les villes du Canada ont la réputation bien méritée de compter parmi les

plus sécuritaires au monde.

Récemment, cette situation a été ternie par la multiplication des crimes

violents liés aux bandes, aux armes à feu et aux drogues. Notre

gouvernement prend la criminalité au sérieux. Une police efficace est

extrêmement importante pour vos concitoyennes et vos concitoyens.

Surtout maintenant, en raison des crimes de violence liés aux drogues et

aux gangs qui se multiplient dans nos rues.

D’innocents passants sont tués par balle dans la rue Yonge, il y a des

courses de rue meurtrières à Vancouver,

des guerres de bandes de motards criminelles en Ontario et au Québec.

Au Parlement, nous avons déposé un projet de loi afin de mettre fin aux

peines avec sursis – qu’on appelle les assignations à résidence – pour les

crimes graves et afin d’appliquer des peines de prison obligatoires pour

les crimes violents commis avec des armes à feu.

Nous venons de présenter un autre projet de loi pour sévir contre les

courses de rue. En effet, ce problème s’empire et fait beaucoup de trop de

victimes innocentes.

Mais nous reconnaissons aussi que la criminalité provient très

généralement des quartiers affligés par le chômage, la pauvreté et les

familles brisées.

Les quartiers défaillants sont comme les États défaillants : ce sont des

terreaux favorables à la criminalité et à la violence.

Voilà pourquoi notre budget offre aussi aux collectivités 50 millions de

dollars pour lancer des initiatives qui donneront aux jeunes d’autres

débouchés que les armes à feu, les bandes et la violence.

Le logement abordable est un autre élément clé d’un environnement urbain

sécuritaire et prospère.

Grâce au dynamisme de l’économie canadienne, les marchés immobiliers de la

plupart de nos grandes villes sont florissants.

L’année passée seulement, le prix moyen d’une maison à grimpé de plus de

30 % à Calgary et de plus de 20 % à Vancouver.

C’est une bonne nouvelle pour ceux qui sont déjà propriétaires, mais pas

nécessairement pour les jeunes, les nouveaux immigrants et les Canadiennes

et Canadiens à faible revenu, qui aspirent à acheter une maison.

Pour que nos ville réussissent et prospèrent, il nous faut trouver des

moyens de fournir des logements adaptés à toutes les bourses.

Nous investissons aussi dans le logement abordable pour les collectivités

à la fois urbaines et rurales.

Notre budget prévoit jusqu’à 1,4 milliard de dollars pour aider les

gouvernements provinciaux et territoriaux à mettre sur le marché des

logements abordables.

Jusqu’à 300 millions de dollars sont tout particulièrement destinés aux

populations autochtones qui quittent de plus en plus les réserves pour

trouver une meilleure vie dans nos villes.

Malheureusement, l’obstacle le plus sérieux que connaît notre monde

moderne est très certainement le terrorisme qui fait planer une sombre

menace sur les villes du monde entier.

Grâce au superbe travail de nos forces de sécurité, le Canada a été

épargné des horreurs subies à New-York, Londres, Madrid et ailleurs.

Mais les arrestations récentes de 17 personnes accusées d’infractions

liées au terrorisme nous rappellent que le potentiel de violence nourrie

par la haine est très réel au Canada. Certains en ont conclu que la

société ouverte et multiculturelle du Canada nous a rendus plus

vulnérables au terrorisme.

À mon avis, c’est exactement l’inverse qui est vrai. Convenablement

nourrie, la diversité du Canada est notre grand atout.

Dans presque toutes les villes de ce pays, vous trouverez un quartier

chinois, italien, français, ou une enclave commerciale et résidentielle

indienne.

Ces quartiers et bien d’autres reflètent la stupéfiante diversité ethnique

du Canada.

Ces quartiers prospèrent parce qu’ils ne sont pas isolés de l’ensemble de

la collectivité.

Au contraire, les boutiques du quartier chinois et les restaurants du

quartier italien attirent tout le monde.

Nous avons évité le ghetto – fléau de la vie urbaine dans bien des

endroits – zone d’exclusion appauvrie propice au crime et au repliement

ethnique.

On peut certes trouver dans n’importe quelle collectivité des apôtres de

la terreur

– des gens qui se servent des symboles culturels ou religieux pour

justifier des crimes violents.

Ils détestent les sociétés ouvertes, pluralistes et démocratiques comme la

nôtre parce qu’ils préconisent exactement le contraire, une société

fermée, homogène et dogmatique.

Mais ils seront rejetés, ainsi que leur vision.

Rejetés par les femmes et les hommes généreux et de bonne volonté qui se

trouvent dans toutes les collectivités, et rejetés avec le plus de force

par les hommes et les femmes de la collectivité même qu’ils prétendent

représenter,

– comme nous avons pu le constater au Canada depuis ces arrestations.

Ce qui définit en effet le Canada – ce pays et ses villes – c’est d’être

une terre de possibilités où tous – quelles que soient leur ethnie ou leur

religion – travaillent, vivent et réussissent ensemble.

Un endroit où votre avenir est plus important que votre origine.

Notre gouvernement fera son possible pour que notre société soit en sûreté

et ne conforte pas le terrorisme.

Et nous le ferons en préservant et en consolidant la diversité culturelle

qui fait notre force.

Mesdames et Messieurs, j’espère que les idées que j’ai échangées avec vous

et celles que vous proposeront d’autres conférenciers, seront utiles pour

relever les défis auxquels nous devons tous faire face au cours des années

à venir.

Et j’espère que vous prendrez note de la réussite du Canada dans la

création d’environnements urbains sains.

Les villes Canadiennes ne sont pas parfaites, mais notre bilan du siècle

dernier nous indique que les Canadiennes et les Canadiens sont de

remarquables bâtisseurs de villes.

Des bâtisseurs de villes attirantes et agréables pour ceux qui sont à la

recherche d’un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leur famille.

Bien sûr, le travail n’est jamais terminé.

C’est pourquoi nous continuerons d’accueillir notre part des millions

d’immigrés du monde,

– nous continuerons d’œuvrer à rendre nos villes plus sécuritaires, plus

propres et plus prospères que jamais.

Pour que le Canada puisse rester ce qu’il a toujours été :

– une terre de possibilités pour tous et un exemple d’espoir montrant au

monde comment des peuples hétérogènes peuvent travailler ensemble pour

créer une société pacifique, ordonnée et bien gouvernée.

Merci beaucoup.

Et bienvenue à Vancouver, en Colombie-Britannique et au Canada.

[harper=20060622]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi.

Mesdames et Messieurs les invités d’honneur,

Chers Collègues des deux côtés de la Chambre des communes et du Sénat.

Chers Canadiennes et Canadiens.

Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui.

Avant de commencer, je voudrais prendre le temps de remercier les

personnes toujours en vie qui ont payé la taxe d’entrée, leurs conjoints

et les membres de leurs familles qui sont venus ici aujourd’hui.

Je sais que nombre d’entre vous ont fait un long voyage pour prendre part

à cette journée importante et nous vous en sommes reconnaissants.

Je tiens également à témoigner ma gratitude à la ministre du Patrimoine

canadien, l’honorable Bev Oda, et à mon secrétaire parlementaire, Jason

Kenney.

Si nous présentons aujourd’hui des excuses aux immigrants d’origine

chinoise, c’est surtout grâce à leur dur labeur et à leur détermination de

nous voir réparer ce tort historique.

Aujourd’hui est une journée importante.

– Une journée qui nous permet de tourner la page d’un triste chapitre de

notre histoire,

– de commencer à apaiser notre conscience nationale

– et de nous tourner vers l’avenir comme une seule nation.

Le Canada est un pays magnifique.

Fort, uni, indépendant et libre.

Une nation :

– prospère,

– diversifiée,

– magnifique

– et juste.

C’est pourquoi tant d’immigrants sont venus chez nous

et pourquoi tant d’autres veulent suivre leur exemple.

Mais à certaines époques de notre histoire, il nous est arrivé, comme aux

autres, de faire des erreurs.

Parfois même graves.

Quand cela se produit, il est nécessaire de l’avouer.

C’est ce que notre gouvernement a fait aujourd’hui en présentant des

excuses officielles à la communauté sino-canadienne pour la taxe d’entrée

qui a été imposée aux Chinoises et aux Chinois.

– Et en exprimant notre chagrin le plus profond pour la loi d’exclusion

des chinois.

Comme je l’ai dit à la Chambre des communes il n’y a pas si longtemps, gar

nar dai doe heem.

Ces mesures étaient honteuses.

Elles ont séparé les familles,

elles ont été la cause de grandes difficultés financières et elles ont

fait preuve de discrimination à l’égard de certaines personnes – pour la

seule et unique raison que celles-ci étaient différentes.

– Des gens qui avaient pris la décision difficile de quitter leurs êtres

chers et leur culture pour aller vivre dans un pays à l’autre bout du

monde.

Un sacrifice extraordinaire à tous points de vue,

sacrifice pour lequel on ne les a ni félicités ni remerciés,

mais plutôt punis.

Ces nouveaux arrivants chinois, fiers et travailleurs, ont dû subir

l’humiliation d’avoir à payer une taxe d’entrée.

Même si la taxe d’entrée remonte à plusieurs décennies,

ses répercussions se font toujours sentir sur la communauté

sino-canadienne.

Une réalité qui m’a été signifiée avec force lorsque j’ai récemment

rencontré, à Vancouver, un groupe de personnes qui s’étaient vu imposer

cette taxe.

Les expériences et les souvenirs dont elles m’ont fait part m’ont

profondément touché.

Leur histoire est faite de

• sacrifice

• de privations et de détermination ainsi que

• de triomphe dans l’adversité.

Ces personnes sont venues au Canada pour travailler fort et avoir une vie

meilleure.

Et, ce faisant, contribuer à la construction d’un Canada plus fort et

meilleur pour nous tous.

Au fil des ans, les sino-canadiennes et les sino-canadiens ont multiplié

les réalisations enviables.

Un fait que me rappelle la Salle des chemins de fer dans laquelle nous

nous trouvons, qui a logé le comité parlementaire responsable des chemins

de fer.

Un endroit particulièrement approprié puisque les travailleurs chinois ont

joué un rôle si important dans la construction des chemins de fer du

Canada.

En particulier celle du Canadien Pacifique.

Entamée en 1881 et terminée quatre ans plus tard, la construction de ce

lien transcontinental a été la structure d’acier qui a soudé notre pays

ailleurs naissant.

On lui doit en grande partie la colonisation de l’Ouest

Et elle a joué un rôle de premier plan dans le développement de l’économie

canadienne.

Bref, le chemin de fer Canadien Pacifique a contribué à façonner le Canada

que nous connaissons aujourd’hui.

Sa construction n’aurait pas été possible sans les efforts de milliers de

travailleurs chinois.

On n’a toutefois pas remercié ces hommes

ni applaudit à leur dur labeur.

Au lieu de cela, le gouvernement d’alors a mis en œuvre la taxe d’entrée

pour tenter de dissuader d’autres Chinoises et Chinois d’immigrer.

Pour tenter de les exclure.

C’était un acte impensable.

Un acte pour lequel les Canadiennes et les Canadiens sont profondément

désolés.

Le Canada est infiniment plus riche grâce aux contributions qu’ont faites

et que continuent de faire les Sino-Canadiennes et les Sino-Canadiens.

De Vancouver à Montréal et au-delà, en passant par Toronto, les

Canadiennes et les Canadiens d’origine chinoise ont renforcé toutes les

collectivités dans lesquelles ils se sont établis.

Votre éthique de travail.

Votre dévouement à la famille et au pays.

Votre esprit d’entrepreneur.

Voilà les qualités qui ont aidé à façonner le Canada par le passé et qui

nous permettront d’avancer au XXIe siècle.

Un pays fort.

Un pays indépendant.

Un pays qui prend avec assurance la place qui lui revient sur la scène

internationale.

Mais avant que nous puissions nous tourner ensemble vers l’avenir en tant

que Canadiennes et Canadiens, nous devons réparer les torts causés par la

taxe d’entrée.

Les excuses d’aujourd’hui – ainsi que les mesures réparatrices

individuelles et collectives – n’effaceront pas les souvenirs douloureux

dont ces mesures passées sont responsables.

Mais elles permettront aux Chinoises et aux Chinois de panser leurs

plaies.

– Elles nous permettront de nous délester du fardeau du passé,

– afin que nous puissions nous unir pour faire avancer le Canada.

J’espère sincèrement que les excuses d’aujourd’hui vous aideront en

quelque sorte à tourner la page et vous donneront le sentiment que justice

a maintenant été faite.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20060622b]

[lieu=ottawa]

Monsieur le Président, je m’adresse aujourd’hui à la Chambre pour

officiellement tourner la page d’un chapitre malheureux de l’histoire

canadienne.

Durant cette période, un groupe de personnes – qui ne cherchaient qu’une

vie meilleure – a été maintes et maintes fois ciblé, et ce, délibérément,

pour des traitements injustes.

Je parle, bien sûr, de la taxe d’entrée imposée aux Chinoises et aux

Chinois qui ont immigré dans ce pays ainsi que des autres mesures

restrictives qui ont suivi.

Le Canada que nous connaissons aujourd’hui ne serait pas ce qu’il est sans

les efforts des travailleuses et des travailleurs chinois qui ont commencé

à arriver au milieu du dix-neuvième siècle.

Presque exclusivement des jeunes hommes, ces immigrants ont pris la

décision difficile de quitter leur famille pour tenter leur chance à

l’autre bout du monde dans un pays qu’ils appelaient la « montagne dorée

».

À partir de 1881, plus de 15 000 de ces pionniers chinois ont été associés

à la plus grande construction de la nation qu’ait connu notre histoire –

je veux parler de la construction du chemin de fer Canadien Pacifique.

Des rives du Saint-Laurent, en passant par les étendues sans fin du

bouclier et des prairies, à travers les majestueuses Rocheuses et les

terrains accidentés de la Colombie-Britannique,

– ce lien transcontinental a été la structure d’acier qui a soudé notre

pays naissant.

Il s’agissait d’un exploit d’ingénierie,

– qui a contribué à la colonisation de l’Ouest, puis au développement de

l’économie canadienne,

– et un exploit accompli essentiellement à la sueur de ces ouvriers

chinois.

les conditions dans lesquelles ces immigrants chinois travaillaient

étaient au mieux très pénibles et quelquefois impossibles :

à peu près un millier d’entre eux ont tragiquement laissé la vie dans la

construction de ce chemin de fer.

Et malgré tout, ces immigrants chinois ont persévéré, contribuant ainsi à

assurer l’avenir du Canada.

Mais dès que le chemin de fer a été terminé, le Canada leur a tourné le

dos.

Tout d’abord, aux termes de la Loi de l’immigration chinoise de 1885, une

taxe d’entrée de 50 $ a été imposée aux Chinoises et aux Chinois pour les

dissuader d’immigrer.

Non content des conséquences de cette taxe, le gouvernement l’a haussée à

100 $ en 1900, puis à 500 $ – soit l’équivalent de deux ans de salaire –

en 1903.

Cette taxe est restée en vigueur jusqu’en 1923, année où le gouvernement a

modifié la Loi de l’immigration chinoise fermant effectivement la porte à

la quasi-totalité des Chinoises et des Chinois jusqu’en 1947.

Le dominion de Terre-Neuve avait une loi semblable en vertu de laquelle

une taxe d’entrée était imposée entre 1906 et 1949, année où cette

province est entrée dans la confédération.

Le gouvernement du Canada reconnaît les stigmates et l’exclusion subies à

cette occasion par les Chinoises et les Chinois.

Nous reconnaissons le coût élevé que représentait cette taxe pour les

nombreux parents restés en Chine et qui n’avaient pu se retrouver,

– ou quelquefois avaient vécu séparés dans l’extrême pauvreté pendant de

nombreuses années.

Nous reconnaissons aussi que le fait de ne pas réellement reconnaître des

injustices historiques a empêché nombre d’entre eux de se sentir

pleinement Canadiennes et Canadiens.

Par conséquent, Monsieur le Président, au nom de tous les Canadiens et du

gouvernement du Canada nous présentons des excuses complètes aux

Canadiennes et aux Canadiens d’origine chinoise pour la taxe d’entrée

– et nous sommes profondément désolés de l’exclusion des immigrants qui a

suivi.

gar nar dai doe heem.

Il ne s’agit pas aujourd’hui de reconnaître notre responsabilité – mais de

nous réconcilier avec ceux qui ont enduré de si grandes difficultés et

avec l’ensemble de la communauté sino-canadienne,

– qui continue d’apporter une si précieuse contribution à notre grand

pays.

Si les tribunaux canadiens ont jugé légaux la taxe d’entrée et

l’interdiction d’immigrer, nous acceptons pleinement la responsabilité

morale de reconnaître ces politiques honteuses de notre passé.

Pendant plus de six décennies, ces mesures financières vexantes visant

exclusivement les Chinoises et les Chinois ont été délibérément appliquées

par l’État canadien.

Il s’est agi d’une grave injustice, injustice que nous avons l’obligation

morale de reconnaître.

Afin de donner plus de poids aux excuses d’aujourd’hui, le gouvernement du

Canada offrira des paiements symboliques aux personnes qui ont été

soumises à la taxe d’entrée et qui sont encore vivantes et aux conjoints

de celles qui sont décédées.

Par ailleurs, nous établirons un fonds pour participer au financement de

projets communautaires visant à reconnaître la portée des mesures de

guerre passées et les restrictions apportées à l’immigration des

communautés ethnoculturelles.

Aucun pays n’est parfait.

Comme tous les autres, le Canada a commis des erreurs par le passé. Nous

en sommes conscients.

Toutefois, le peuple canadien est juste et bon, et il prend des mesures

réparatrices lorsqu’il s’est trompé.

Même si la taxe d’entrée – produit d’une époque profondément différente de

la nôtre – remonte à un passé lointain, nous nous sentons tenus de réparer

ce tort historique pour la simple raison qu’il est en notre devoir de le

faire, ce que nous dicte l’esprit canadien.

En terminant, Monsieur le Président, permettez-moi d’assurer aux membres

de la Chambre que notre gouvernement continuera de s’efforcer de faire en

sorte que pareilles mesures injustes ne soient plus jamais appliquées.

Nous sommes tous responsables de bâtir un pays fermement fondé sur la

notion d’égalité des chances, sans égard à la race ou à l’origine

ethnique.

Les profonds regrets que nous inspirent les mesures racistes de notre

passé stimuleront notre engagement indéfectible à construire un avenir

meilleur pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Je vous remercie.

[harper=20060714]

[lieu=ext]

[pays=RU]

Bonsoir Mesdames et Messieurs.

Je vous remercie beaucoup de votre accueil chaleureux.

Et je remercie spécialement M. Dahdaleh pour sa généreuse introduction.

J’aimerais débuter en saluant quelques personnes qui se trouvent ici ce

soir :

• le haut-commissaire canadien intérimaire à Londres,

Guy Saint-Jacques. Je crois savoir qu’il a donné une

superbe réception en l’honneur de la fête du Canada à

Trafalgar Square cette année,

• le haut-commissaire de Sa Majesté au Canada, David Reddaway

• et votre ministre d’État à l’énergie, Malcolm Wicks.

Mesdames et Messieurs, je prononce aujourd’hui ma première allocution

devant un auditoire de gens d’affaires à l’extérieur du Canada depuis mon

élection comme Premier ministre.

Et quel meilleur choix que votre organisation distinguée

puisque que la Chambre de commerce Canada-R.-U. fait la promotion du

commerce entre nos deux pays depuis près de

90 ans

et puisque le lien commercial entre nos pays remonte à la fondation même

du Canada.

En fait, deux siècles avant notre Confédération en 1867, la majeure partie

du Canada appartenait à une corporation londonienne, la puissante

Compagnie de la Baie d’Hudson, qui l’exploitait et le gouvernait.

Notre coparrain ce soir, le Canada Club, doit sa fondation en 1810 aux

commerçants de fourrures de la Compagnie du Nord-Ouest, principal

concurrent et partenaire éventuel de la Hbc.

Toutefois, les affaires ne constituent qu’une facette de notre histoire

commune.

Notre histoire a été façonnée par nombre d’expériences communes, de

valeurs partagées et de liens familiaux anciens.

Dans mon cas, la famille Harper a pu retracer ses ancêtres connus au nord

de l’Angleterre et au sud de l’Écosse au

XVIIe siècle.

Liens historiques

Mais un bien meilleur orateur que moi – ou que tout autre Harper des 400

dernières années – a un jour décrit en ces termes les relations

Canada-R.-U. :

Les liens qui unissent le Canada à sa mère patrie sont plus souples que

l’élastique, plus forts que l’acier et plus serrés que tout matériau connu

des scientifiques.

…le Canada comble l’écart entre l’ancien et le nouveau monde et unit le

monde avec un nouveau lien de camaraderie. [traduction libre]

L’orateur, vous l’aurez probablement deviné, n’était nul autre que

l’incomparable Winston Churchill.

Ces paroles ont été prononcées à Ottawa, en 1929, à l’occasion d’une

visite de l’ensemble de ce qu’il appelait « le grand dominion ».

Il a prononcé 16 allocutions dans 9 villes.

Chaque allocution a été prononcée à guichet fermé et saluée d’ovations

debout répétées.

Pendant cette visite, M. Churchill a rappelé aux Canadiennes et aux

Canadiens ce qu’ils devaient à la Grande-Bretagne. Selon lui, au cœur de

notre relation se trouve :

« le cercle doré de la Couronne qui nous lie tous ensemble au passé

glorieux qui nous ramène aux Tudor, aux Plantagenet, à la Grande Charte,

au bref d’habeas corpus, aux pétitions de droits et à la common law

anglaise…

…toutes ces pierres de gué considérables que les peuples britanniques ont

façonnées et forgées pour la joie, la paix et la gloire de l’humanité. »

[traduction libre]

Combien il avait raison.

C’est ce que la Grande-Bretagne a donné au Canada et bien plus encore. Par

exemple :

• la démocratie parlementaire,

• un engagement à l’égard des libertés fondamentales,

• la révolution industrielle et

• l’esprit d’entreprise et l’économie de marché libre.

Sans parler de Shakespeare, de Dickens, de Kipling, de Lewis et de

Chesterton.

Bien sûr, nous n’avons pas accepté tout notre héritage britannique.

Les taux de participation au rugby et au soccer ne sont certainement pas

aussi élevés qu’au hockey.

Et le principe du cricket continue d’échapper aux Canadiennes et aux

Canadiens.

Mais sérieusement, une grande partie de ce que le Canada est aujourd’hui

s’explique par le fait que nous avons été une colonie de l’empire

britannique.

Je sais qu’il est de mauvais ton ces jours-ci de parler du colonialisme en

termes positifs.

Et bien entendu, aucune partie du monde n’a été épargnée des excès de

l’impérialisme.

Mais dans le contexte canadien, les actions de l’empire britannique ont

été en grande partie bienveillantes et, occasionnellement, brillantes.

Les dispositions magnanimes de l’Acte de Québec de 1774 assuraient la

survie de la langue et de la culture françaises au Canada – pour le plus

grand bénéfice de notre pays.

Et les traités négociés avec les peuples autochtones de notre pays, s’ils

étaient loin d’être parfaits, ont compté parmi les plus justes et les plus

généreux de l’époque.

Le génie de la gouvernance dont a fait preuve notre mère patrie alors

explique sans doute en partie la raison pour laquelle la quête

d’indépendance du Canada a été si longue, si patiente et si pacifique.

Et cela explique aussi pourquoi notre reine est toujours notre reine et

pourquoi notre « lien de camaraderie » demeure aussi fort à ce jour qu’il

l’était à l’époque de M. Churchill.

Alliés éternels

Ce lien, Mesdames et Messieurs, a été forgé aux bons comme aux mauvais

jours.

Parfois dans les flammes de la guerre.

Lorsque le sang des Britanniques a coulé, celui des Canadiens a coulé.

Une génération de nos jeunes hommes partage l’éternité avec leurs

homologues britanniques dans les champs de France.

Une autre génération de Britanniques et de Canadiens a combattu, côte à

côte, le fascisme nazi.

Tandis qu’une autre a aidé nos cousins américains à résister à la menace

du communisme soviétique.

Et depuis ce bref moment illusoire où nous avons pensé être témoins de «

la fin de l’histoire », nous nous sommes alliés dans un nouveau conflit

mondial.

Il s’agit d’un conflit sans frontières.

Un conflit qui se passe tant au pays qu’à l’étranger.

Un conflit dans lequel l’agresseur ne défend aucune cause, mais dans

lequel il cherche néanmoins à imposer sa volonté.

Par des actes terroristes destructeurs.

Par le massacre de personnes innocentes.

Et par la perversion de leur foi.

Alors, une fois de plus, nous devons faire face, comme disait Churchill, à

« des groupes de bandits qui cherchent à assombrir la lumière du monde. »

Et une fois de plus, nous devons nous en remettre à nos valeurs, exploiter

nos ressources et faire preuve d’une volonté inébranlable pour les

vaincre.

Cette guerre contre les terroristes ne sera pas facile à mener.

Elle ne sera pas non plus courte.

Mais elle doit être gagnée.

Et le nouveau gouvernement national du Canada est absolument déterminé,

une fois de plus, à travailler en étroite collaboration avec ses alliés

britanniques pour rester jusqu’au bout et gagner la bataille.

Le nouvelle politique étrangère et de défense du Canada

Mesdames et Messieurs, au cours de la campagne électorale de l’hiver

dernier, j’ai précisé très clairement la position de mon parti en matière

de défense nationale,

– de politique étrangère

– et de lutte contre le terrorisme.

Nous avons promis de rebâtir les forces armées longtemps négligées du

Canada,

de réaffirmer la souveraineté canadienne dans nos territoires arctiques

et de reprendre le modeste rôle de leadership que nous avions sur la scène

internationale.

Et c’est exactement ce que nous faisons depuis que les Canadiennes et les

Canadiens nous ont accordé leur confiance le 23 janvier.

L’une des premières mesures que j’ai prises comme Premier ministre a été

de rendre visite à nos soldats dans le sud de l’Afghanistan, soldats qui

travaillent en étroite collaboration avec les forces britanniques dans les

provinces de Kandahar et de Helmand.

Ensemble, ils combattent les talibans et aident le gouvernement afghan à

reprendre le contrôle de ces régions.

Et ils aident le peuple afghan a reconstruire son pays ravagé par la

guerre.

Le Canada, comme la Grande-Bretagne, s’est engagé à poursuivre cette

mission pendant au moins deux ans de plus.

Et nous nous sommes engagés à faire notre devoir pour assurer la paix et

la sécurité mondiales à long terme.

Voilà pourquoi mon gouvernement a augmenté les dépenses en matière de

défense de deux milliards de livres et demi (plus de

5 milliards) dans son premier budget.

Nous accroissons les Forces canadiennes en recrutant et en formant 23 000

nouveaux soldats réguliers et réservistes

et nous leur offrons les outils dont ils ont besoin pour mener à bien

leurs missions.

Le mois dernier, nous avons lancé un nouveau programme important

d’approvisionnement militaire.

Nous ferons l’acquisition de nouveaux navires de transport, d’un nouveau

groupe de camions militaires, d’hélicoptères

à transport moyen et lourd et de grands aéronefs de transport stratégique

et tactique.

Toutes ces acquisitions feront en sorte que les Forces canadiennes soient

plus nombreuses, plus fortes et plus en mesure d’intervenir rapidement en

cas de menaces au pays et à l’étranger.

Sécurité nationale

Comme vous le savez trop bien, la menace terroriste ne vient pas que de

l’extérieur.

Les Canadiennes et les Canadiens ont été choqués et consternés par les

attentats dans le métro de Londres qui ont coïncidé avec le Sommet du G8

de l’an dernier.

Nous prenons aussi cette menace très au sérieux.

Et nous prenons des mesures pour la contrer.

Premièrement, en accroissant les ressources humaines et financières

nécessaires pour rehausser la sécurité nationale.

Notre premier budget consacre trois quarts de milliards de livres (près de

1,5 milliard de dollars) à améliorer l’intervention en cas d’urgence et la

sécurité de nos frontières et de nos systèmes de transport.

Nous comblons les lacunes et les écarts et travaillons d’arrache-pied pour

anticiper les actions des agents de la haine et de la terreur.

Deuxièmement, nous travaillons en étroite collaboration avec nos alliés

internationaux pour infiltrer les réseaux terroristes mondiaux.

Nous échangeons des renseignements et coordonnons des enquêtes.

Par exemple, l’arrestation, le mois dernier, de 17 personnes dans la

région de Toronto a marqué le point culminant d’une enquête de deux ans au

cours de laquelle nous avons échangé des renseignements avec les autorités

du Royaume-Uni et des

États-Unis.

L’enquête et les arrestations effectuées au Canada ont donné lieu à

d’autres arrestations en Grande-Bretagne.

Nous avons également joué un rôle de chef de file dans les efforts

internationaux pour couper le financement du terrorisme.

La semaine dernière, Toronto a été nommé le quartier général permanent du

Groupe Egmont, qui représente des services de renseignement financier de

101 pays.

Mais notre meilleure arme contre le terrorisme, nous la devons également à

notre héritage britannique – notre société ouverte et démocratique et,

plus précisément, notre appréciation de la diversité culturelle.

Il est vrai, bien sûr, que les apôtres de la terreur utilisent les

symboles de la culture ou de la foi pour justifier les crimes de violence.

Ils détestent les sociétés ouvertes, diversifiées et démocratiques comme

la nôtre parce qu’ils veulent tout le contraire : des sociétés fermées,

homogènes et dogmatiques.

Mais ils seront rejetés, ainsi que leur vision. Rejetés par les hommes et

les femmes généreux et de bonne volonté dans toutes les collectivités.

Et, ce qui compte le plus, c’est qu’ils seront rejetés par les hommes et

les femmes des collectivités mêmes qu’ils disent représenter.

Fait que nous avons déjà observé au Canada depuis les arrestations

récentes.

Car quel que soit leur héritage religieux, ethnique ou culturel, les

Canadiennes et les Canadiens reconnaissent que notre pays est une terre

remplie de promesses.

Où tous ceux qui ont la volonté de réussir peuvent bâtir un avenir

brillant pour eux et leur famille. Un pays où vos contributions comptent

plus que vos origines.

Mesdames et Messieurs, notre gouvernement fera tout ce qui est en son

pouvoir pour faire en sorte que notre société soit sécuritaire et que le

terrorisme ne soit pas toléré au Canada.

Et nous le ferons en préservant et en consolidant les valeurs que nous

avons hérité de vous,

– la liberté, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du

droit,

– les valeurs sur lesquelles le Canada est fondé, les valeurs qui unissent

l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens et les valeurs qui garderont

nos deux pays forts et sécuritaires.

Commerce entre le Canada et le R.-U.

Et bien sûr, tout pays fort et sécuritaire s’appuie sur une économie forte

et stable.

Et grâce à notre budget équilibré,

– nos réductions de taxes et d’impôts,

– la réduction de la dette,

– nos ressources naturelles très en demande,

– notre économie compétitive,

– la propreté et la sécurité de nos villes

– et notre population hautement qualifiée,

– le Canada est un pays extraordinaire où faire des affaires.

Comme il l’a montré avec son premier budget, le nouveau gouvernement

national du Canada préconise les budgets équilibrés,

– les taux d’intérêts bas,

– la réduction de la dette,

– les impôts moins élevés,

– une union économique plus forte

– et une économie ouverte et concurrentielle.

Nous prenons appui sur des bases solides.

Les fondements de notre économie sont solides.

Le Canada est maintenant l’un des pays du monde industrialisé où il est le

plus avantageux de faire des affaires.

Nos ressources naturelles sont très en demande.

Nos villes sont propres et sécuritaires – et nos politiques

environnementales et de justice pénale visent à les rendre encore plus

propres et plus sûres.

Notre population travaille dur, elle est très compétente et elle a une

vision globale.

Bref, le Canada est l’endroit idéal pour faire des affaires.

Mais je n’ai pas besoin de vous le dire.

Les investissements britanniques au Canada ont doublé depuis 1999, passant

de sept à 14 milliards de livres (soit de

15 à 30 milliards de dollars).

Une nouvelle superpuissance énergétique

Les investisseurs britanniques ont ciblé principalement notre secteur

énergétique prospère.

Ils ont reconnu l’émergence du Canada comme une puissance énergétique à

l’échelle internationale – une « superpuissance énergétique » que notre

gouvernement a l’intention de bâtir.

Je n’exagère pas.

Nous sommes actuellement le cinquième producteur d’énergie au monde.

Nous sommes respectivement au troisième et au septième rang en ce qui

concerne la production mondiale de gaz et de pétrole.

Nous produisons plus d’hydroélectricité que tout autre pays au monde.

Et nous sommes le plus grand fournisseur d’uranium.

Mais ce n’est qu’un début.

Notre gouvernement fait de nouveaux investissements dans les sources

d’énergie renouvelables comme les biocarburants.

Et un océan de sable imprégné de pétrole gît sous la fondrière du nord de

l’Alberta – ma province d’origine.

Les sables bitumineux sont le deuxième gisement mondial après celui de

l’Arabie saoudite, plus important que ceux de l’Iraq, de l’Iran ou de la

Russie.

Extraire le bitume, en retirer le pétrole et le convertir en pétrole

synthétique brut est un défi monumental.

L’entreprise exige d’immenses capitaux, une technologie faramineuse et une

armée d’ouvriers spécialisés.

En deux mots, c’est une entreprise de proportions épiques, égale à la

construction des pyramides ou de la Grande Muraille de Chine.

Mais en plus grand.

D’ici 2015, notre production de pétrole devrait atteindre près de quatre

milliards de barils par jour

dont les deux tiers proviendront des sables bitumineux.

Le Canada est déjà aujourd’hui le seul pays ne faisant pas partie de l’

OPEPl’OPEP capable d’accroître sa production.

Et soyons clair : nous sommes un producteur stable et fiable dans un monde

explosif et imprévisible.

Nous croyons dans le libre échange de produits énergétiques fondé sur les

principes d’un marché concurrentiel et non sur des stratégies de monopoles

égoïstes.

Voilà pourquoi les décideurs de Washington – sans parler des investisseurs

de Houston et de New York – parlent du même souffle du Canada et de la

sécurité énergétique continentale.

Voilà pourquoi, il y a quatre ans, le Canada a devancé les Saoudiens,

devenant pour les États-Unis le plus grand fournisseur de produits

pétroliers.

Et voilà pourquoi les analystes de l’industrie recommandent le Canada «

qui jouit, en matière d’investissements énergétiques, de la meilleure

situation au monde. »

Les entreprises britanniques sont déjà de grands acteurs dans le secteur

canadien de l’énergie.

BP, qui est ici depuis cinquante ans, est déjà l’un de nos plus grands

producteurs de gaz naturel et elle a un intérêt important dans le prochain

grand projet gazier

– le delta du fleuve Mackenzie dans les Territoires du Nord-Ouest.

Le groupe BG a déjà fait d’immenses investissements dans la vallée du

fleuve Mackenzie.

Il y a des billions de pieds cubes de gaz dans la région et nous espérons

que l’immense pipeline nécessaire pour l’acheminer sur les marchés

méridionaux verra enfin le jour.

L’an dernier, les entreprises britanniques ont investi près de trois

milliards de livres (soit plus de 6 milliards de dollars) dans nos

secteurs de l’énergie et des métaux.

Et je pense que nous verrons ces investissements grandir davantage lorsque

l’on connaîtra la stature du Canada comme étant la plus grande réserve

énergétique de l’Ouest.

Le commerce entre le Canada et le Royaume-Uni

Bien sûr, le secteur de l’énergie n’est pas la seule source des

investissements britanniques.

Il y a déjà quelque 650 compagnies britanniques et leurs filiales opérant

au Canada. Vous employez plus de 70 000 personnes dans 20 industries

différentes.

L’an dernier, les exportations britanniques au Canada ont approché les

cinq milliards de livres (soit 10 milliards de dollars).

Et même si vous ne faites pas d’affaires chez nous, il y a des chances que

vous y passiez vos vacances.

Ainsi, nous avons accueilli l’an dernier près d’un million de visiteurs

provenant du Royaume-Uni.

Et nous espérons vous voir très nombreux aux Jeux olympiques d’hiver de

2010 qui auront lieu à Vancouver et Whistler, en Colombie-Britannique.

En Grande-Bretagne, le Canada n’a pas la présence qu’il souhaiterait

avoir, mais il progresse.

Je suis content de voir tous ces blackberrys.

Vous savez qu’ils sont faits au Canada.

Le producteur ontarien, Research in Motion, a récemment reçu de Whitehall

des approbations de sécurité et a commencé à vendre ses merveilleuses

petites machines à plusieurs ministères.

Il y a bien des chances que la carte vidéo de votre écran d’ordinateur ait

été faite par ATI Technologies de Toronto.

L’un de nos héros nationaux est la compagnie Bombardier dont le siège est

au Québec. Elle produit des avions et des wagons de train.

Et croyez-le ou non, mais Bombardier est le plus grand employeur à temps

plein d’Irlande du Nord.

Autrement dit, nous ne sommes plus seulement des scieurs de bois et des

porteurs d’eau.

Bien que nous nous y connaissions toujours très bien dans ces choses-là

aussi. Le grand plateau de granit appelé le bouclier canadien regorge de

métaux précieux.

Nous sommes depuis longtemps un grand producteur de nickel, d’or, de

cuivre, de potasse, de charbon et de ciment.

Mais vous serez peut-être étonnés d’apprendre que le Canada est

aujourd’hui le troisième producteur de diamants au monde.

Il y a dix ans, les diamants canadiens n’étaient qu’un rêve de

prospecteur.

Il y a aujourd’hui trois mines en exploitation et deux autres verront

bientôt le jour.

Et, selon les prévisions de la Banque Royale, les diamants permettront

d’injecter plus de 30 milliards de livres (soit près de 70 milliards de

dollars) dans l’économie canadienne au cours des 25 prochaines années.

Le bouclier contient en outre le tiers de l’uranium mondial.

Il n’y a pas aujourd’hui de biens aussi précieux que celui-ci dans le

secteur des ressources.

Son prix a atteint un sommet depuis trois décennies.

Il y a aujourd’hui près de 200 nouveaux réacteurs projetés, planifiés ou

en construction dans le monde.

Et comme vous le savez, la Grande-Bretagne est l’un des pays qui envisage

d’accroître ses capacités nucléaires.

Et rappelez-vous que le Canada n’est pas seulement un producteur

d’uranium.

Nous sommes aussi à la fine pointe de la technologie avec nos réacteurs

CANDU et nous sommes les leaders mondiaux pour la gestion sécuritaire des

déchets de combustibles.

Voilà une autre raison de voir dans le Canada une superpuissance

énergétique et un candidat idéal pour les investissements britanniques.

Je sais que ces dernières années, la Grande-Bretagne s’est tournée avec

succès vers l’Union européenne.

Mais ce qui fait depuis des siècles la réussite de l’entreprise

britannique, c’est sa capacité de flairer les débouchés et de les

exploiter sans tarder.

Une autre chose que nous avons apprise de vous.

Pardonnez-moi de vous le rappeler aujourd’hui, mais le monde s’en vient

chez nous à grands pas.

Et nous voulons que la Grande-Bretagne fasse autant partie de notre avenir

que de notre passé.

Conclusion

Pour terminer, Mesdames et Messieurs, je n’ai aucun doute que les « liens

de camaraderie » dont parlait M. Churchill au début du XXe siècle seront

tout aussi forts durant le XXIe.

La « petite île » et le « grand dominion » sont éternellement liés par la

langue, la culture, l’économie et les valeurs.

Voilà pourquoi nos rapports commerciaux sont si forts et si fructueux et

qu’ils ne peuvent que se resserrer à l’avenir.

Voilà pourquoi nos troupes servent encore côte à côte – cette fois-ci en

Afghanistan – pour défendre la liberté et bâtir la démocratie.

Voilà pourquoi nos services secrets travaillent main dans la main pour

garder nos pays sûrs et sécuritaires.

Et voilà pourquoi c’est pour moi un honneur de m’adresser aujourd’hui à

vos organisations.

Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada et que Dieu sauve la reine.

[harper=20060725]

[lieu=ont]

Bonjour à tous et à toutes et merci de vous joindre à nous ce matin.

Avant de commencer, j’aimerais prendre le temps de saluer les invités

distingués qui se trouvent parmi nous aujourd’hui :

Mike McCarthy, ancien vice-président de la Société canadienne de

l’hémophilie,

John Plater, président du groupe de travail sur l’hépatite C et le VIH de

la Société canadienne de l’hémophilie et

Joey Haché, ardent défenseur du dédommagement pour toutes les victimes.

J’aimerais remercier ces trois hommes pour leur travail acharné et leur

dévouement au fil des ans.

Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à leurs

efforts.

J’aimerais également féliciter Tony Clement pour son excellente gestion du

dossier depuis qu’il est devenu ministre de la Santé

ainsi que son secrétaire parlementaire, Steven Fletcher, qui s’est fait le

défenseur du dédommagement pour tous depuis son arrivée à Ottawa en 2004.

Je suis en outre heureux de voir qu’il y a des députés :

le député de Cambridge, Gary Goodyear,

le député de Kitchener-Conestoga, Harold Albrecht, et

le député de Halton, Garth Turner.

J’ai le grand plaisir d’être avec vous aujourd’hui pour annoncer une

entente qui nous rapproche de la fin d’un chapitre troublant de l’histoire

récente du Canada.

Un chapitre dans lequel des milliers d’hommes et de femmes ordinaires ont

contracté – bien malgré eux – l’hépatite C, terrible maladie pour laquelle

il n’existe aucun traitement.

À cause de produits sanguins contaminés, ces Canadiennes et ces Canadiens

ont été contraints de vivre dans la douleur et la souffrance.

Malheureusement, nombre des personnes infectées nous ont quittés.

Chacun de ces décès représente une tragédie canadienne.

Ces hommes et ces femmes avaient des espoirs, des rêves, des aspirations –

et des familles.

Nous ne pouvons malheureusement pas changer le passé.

Et aucune action ni aucune parole n’effacera jamais la douleur et la

souffrance qu’ont endurées les victimes.

Nous pouvons toutefois faire en sorte que toutes les personnes ayant

contracté cette terrible maladie soient traitées équitablement et avec

compassion.

Nous dédommagerons ainsi les hommes et les femmes qui avaient contracté la

maladie avant 1986 et après 1990 et qui n’étaient pas couverts par les

arrangements pris par le précédent gouvernement.

C’était d’ailleurs une des principales recommandations de la Commission

Krever qui s’est penchée sur la question du sang contaminé.

Le juge Krever a été clair dans son rapport – on ne devrait faire aucune

distinction entre les personnes ayant contracté la maladie entre 1986 et

1990 et celles qui ont été infectées avant et après cette période.

Son raisonnement était simple : toutes les personnes devraient être

dédommagées également puisque qu’elles sont toutes des victimes qui ont

souffert.

Notre parti a toujours été d’accord avec cette conclusion.

Et maintenant que nous formons le gouvernement, nous prenons des mesures

en ce sens.

C’est pourquoi je suis aujourd’hui ravi d’annoncer que le nouveau

gouvernement du Canada a convenu des éléments fondamentaux d’un règlement

pour toutes les personnes ayant contracté l’hépatite C par le système

d’approvisionnement en sang avant le 1er janvier 1986 et après le 1er

juillet 1990.

Aux termes de cette entente, nous honorerons l’engagement que nous avons

pris de dédommager toutes les personnes ayant contracté l’hépatite C par

du sang contaminé, quelle que soit la date de leur infection.

L’entente annoncée aujourd’hui jettera les bases d’un règlement définitif

avec ce groupe de victimes laissées pour compte.

Lorsqu’on aura convenu d’un règlement définitif et qu’on l’aura fait

approuver par les tribunaux, le nouveau gouvernement du Canada versera

près d’un milliard de dollars dans un fonds de règlement spécial visant

uniquement à dédommager les personnes infectées avant le 1er janvier 1986

et après le 1er juillet 1990.

Le montant que chaque personne recevra sera déterminé en fonction de

divers facteurs relatifs au progrès de la maladie.

On dédommagera également les ayants cause des victimes qui, tragiquement,

ne sont plus parmi nous.

Bien que ce dédommagement ne puisse effacer la douleur et la souffrance

des victimes ou les souvenirs douloureux de ceux qui ont perdu des êtres

chers à cause de cette maladie, les membres de notre gouvernement espèrent

très sincèrement qu’il leur permettra de tourner la page.

Le dédommagement annoncé aujourd’hui sera versé :

dès que l’on aura mis la dernière main à l’entente définitive entre le

gouvernement et l’avocat des plaignants qui participent aux recours

collectifs dans cette affaire,

dès que les tribunaux de quatre provinces jugent acceptable l’entente

approuvée

et dès qu’une structure administrative aura été établie afin d’assurer un

traitement juste et efficace des réclamations des personnes admissibles.

Ces étapes ne se réaliseront pas du jour au lendemain, j’en conviens.

Mais soyez assurés que notre gouvernement fera tout ce qui est en son

pouvoir pour veiller à ce que ces questions soient réglées aussi

rapidement que possible,

Car ces hommes et ces femmes ont assez attendu.

Merci.

[harper=20060812]

[lieu=nuna]

Good morning. Bonjour. Ublakut.

Je vous remercie de votre accueil chaleureux.

Et je vous remercie, Paul (Okalik), de cette introduction des plus

généreuses.

Monsieur le Leader territorial,

Monsieur le Commissaire Hanson,

Monsieur le Ministre O’Connor,

Monsieur le Colonel Whitecrosse,

Monsieur le Maire Sheutiapik.

Mesdames et Messieurs les Aînés,

Mesdames et Messieurs les Citoyennes et les Citoyens d’Iqaluit,

Je suis très heureux d’être à Iqaluit, la plus jeune capitale du Canada.

Votre ville est la première que je visiterai au cours de ma première

visite dans le Nord depuis mon entrée en fonctions.

Pendant les prochains jours, je m’arrêterai à deux autres endroits au

Nunavut : d’abord à la base militaire d’Alert, à l’extrémité nord du

Canada, puis à la nouvelle mine de diamants Jericho dans l’ouest du

territoire.

Je me rendrai aussi dans les capitales du Yukon et des Territoires du Nord

Ouest, soit à Whitehorse et à Yellowknife.

Je suis particulièrement ravi de me trouver ici pour la Journée des Forces

canadiennes afin de pouvoir observer de très près la marine, l’armée de

terre et la force aérienne en action à l’occasion du lancement de

l’Opération Lancaster.

C’est toujours un honneur pour moi de rencontrer de nouveau nos membres

des Forces armées, hommes et femmes.

D’un océan à l’autre et dans le monde entier, les troupes canadiennes font

un travail indispensable pour notre pays.

En effet, ils défendent notre souveraineté, protègent nos intérêts et

luttent pour la démocratie, la liberté et la primauté du droit.

À titre de Premier ministre, l’une de mes premières initiatives a été de

rendre visite à nos braves soldats déployés en Afghanistan.

Comme vous le savez, ils accomplissent un travail incroyable et ce, dans

des conditions extrêmement difficiles et dangereuses.

Je me suis également donné comme priorité de rencontrer les nouvelles

recrues au terme de leur entraînement aux bases des Forces canadiennes

Wainwright et Ottawa.

Et au cours de mon récent voyage en Europe et au Sommet du G8, en Russie,

je me suis rendu au monument commémoratif du Canada à Vimy, en France,

pour rendre personnellement hommage aux soldats canadiens morts au combat.

À chaque arrêt, j’ai été témoin d’exemples passés et présents de

persévérance, de bravoure et de dévouement à l’égard de notre pays.

Sachez que le nouveau gouvernement du Canada est très fier de ses

militaires.

Et à cet égard, nous vous appuyons sans réserve et vous soutiendrons dans

toutes vos prochaines missions.

L’Opération Lancaster est une mission très importante.

Elle témoigne de l’engagement de notre nouveau gouvernement à défendre la

souveraineté du Canada sur notre territoire arctique.

Il s’agit d’un engagement que j’ai pris en décembre dernier lorsque j’ai

promis de m’assurer que tous les pays respectent la compétence du Canada à

l’égard des îles, des cours d’eau et des ressources dans l’Extrême

Arctique.

Cependant, il faut plus que des belles paroles pour défendre notre

souveraineté dans l’Arctique.

Il faut une présence canadienne troupes sur le terrain, dans les airs et

en mer ainsi qu’un gouvernement reconnu à l’échelle internationale pour

respecter ses engagements.

D’où l’importance cruciale de tels exercices.

Et c’est pourquoi nous sommes parfaitement clairs et francs dans toutes

nos déclarations en matière de politique étrangère.

Si nous voulons que les autres pays nous prennent au sérieux, nous devons

dire ce que nous pensons et être sincères dans nos affirmations.

Et je suis ici aujourd’hui pour vous dire très clairement ceci : la

frontière canadienne de l’Arctique est incontestable.

Elle s’étend de l’extrême nord du Labrador et remonte la côte est de l’île

d’Ellesmere jusqu’à Alert.

Puis, elle trace le périmètre ouest des îles Reine-Elizabeth jusqu’à la

mer de Beaufort.

De là, elle longe les côtes des Territoires du Nord Ouest et du Yukon

jusqu’à la frontière canado-américaine, en Alaska.

Tout le long de la frontière, notre zone s’étend à 200 milles dans les

eaux environnantes, tout comme le long de nos côtes donnant sur l’océan

Atlantique et l’océan Pacifique.

Pas plus. Pas moins.

La souveraineté du Canada dans l’Arctique est profondément ancrée dans

l’histoire.

Il y a près de cent ans, en 1909, une plaque a été installée sur l’île

Melville par le réputé marin québécois Joseph Bernier, capitaine du navire

du gouvernement canadien, l’Arctic.

Cette plaque proclamait, au sol pour la première fois, la souveraineté du

Canada dans tout l’archipel arctique.

Puis, des années 1920 jusqu’aux années 1940, le grand navigateur canadien

Henry Larsen a patrouillé nos eaux arctiques à bord de la célèbre goélette

de la GRC, la St. Roch..

Les nombreux voyages effectués par Larsen ont confirmé le principe premier

de la souveraineté de l’Arctique : il fallait l’utiliser sans quoi on le

perdrait.

Dans les années 1980, le gouvernement conservateur de l’ancien Premier

ministre Brian Mulroney a réussi à faire reconnaître notre territoire

arctique en vertu des lois internationales.

Le Canada figure parmi les 150 pays, dont la plupart des pays européens,

la Russie, l’Inde et la Chine, qui ont ratifié la Convention des Nations

Unies sur le droit de la mer.

Seul un petit nombre de petits pays n’y ont pas encore adhéré.

J’ai été très clair lorsque j’ai soutenu que le Canada compte faire

respecter ses droits en vertu de la Convention des Nations Unies sur le

droit de la mer.

Et aujourd’hui, je demande à tous les pays d’adhérer au traité et de se

joindre au Canada et au reste du monde pour respecter la primauté du droit

et de la mer.

Mesdames et Messieurs, les gouvernements canadiens manquent depuis trop

longtemps à leur obligation d’affirmer rigoureusement notre souveraineté

dans l’Arctique.

Ils n’ont pu fournir les ressources nécessaires pour surveiller,

patrouiller et protéger efficacement nos eaux septentrionales.

Par conséquent, des navires étrangers franchissent peut être régulièrement

notre territoire sans permission.

Chaque incursion représente une menace potentielle pour la sûreté et la

sécurité des Canadiennes et des Canadiens.

Nous devons toujours savoir qui sont ces navires et pour quelle raison ils

franchissent notre territoire.

Nous devons être certains que tout navire qui mouille dans nos eaux

respecte nos lois et nos règlements, particulièrement ceux qui visent à

protéger le fragile environnement de l’Arctique.

Notre nouveau gouvernement n’acceptera aucun compromis.

Nous avons d’ailleurs déjà commencé à prendre les mesures nécessaires à

cet égard.

Ce mois-ci, pour la première fois de notre histoire, notre gouvernement a

amorcé des vols de surveillance au-dessus des eaux de l’Arctique pour

détecter toute pollution.

Dans le cadre de l’exercice militaire que nous entreprenons aujourd’hui,

la Marine canadienne se rendra plus loin au nord qu’elle n’y est allée

depuis plusieurs décennies.

Entre temps, nous examinons la possibilité de construire un port en eau

profonde dans l’Arctique qui permettra à la Marine de couvrir encore plus

de territoire.

Nous sommes déterminés à augmenter la présence de l’armée dans le Nord en

créant un nouveau centre d’entraînement arctique et en revitalisant les

Rangers canadiens.

De nouveaux drones d’observation longue portée sans pilote patrouilleront

continuellement l’Arctique.

Enfin, nous explorons également des technologies qui permettraient au

Canada d’assurer une surveillance sous-marine, notamment des capteurs

acoustiques et de détecteurs de mouvement pour repérer les sous-marins et

les navires qui pénètrent dans les eaux arctiques canadiennes.

Certains membres de l’opposition soutiennent qu’il est coûteux et inutile

d’accorder autant d’importance à la souveraineté du Canada dans

l’Arctique.

Certains se sont même rendus dans le Nord et ont affirmé que nos plans de

dépenses là-bas sont du gaspillage.

À cela, je réponds que la première obligation d’un gouvernement est de

défendre l’intégrité de ses frontières.

Et cette responsabilité aura de plus en plus d’importance, car les

ressources du Nord, en particulier le pétrole et le gaz, deviendront

encore plus précieuses.

Les technologies utilisées pour le transport et l’exploitation des

ressources dans le Nord sont de plus en plus sophistiquées, mais aussi de

plus en plus abordables.

De surcroît, le passage du Nord-Ouest est de plus en plus accessible

chaque année. Certains scientifiques prédisent même que d’ici dix ans, il

sera praticable toute l’année.

Bref, le potentiel économique et stratégique du développement des

ressources du Nord est de plus en plus précieux et vital pour notre

nation..

Et, croyez-en ma parole, nous ne sommes pas les seuls à le savoir.

Jamais le besoin d’affirmer notre souveraineté dans l’Arctique et de

prendre les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité de notre

territoire n’a été aussi impératif.

Le Nord a le plein potentiel de jouer un rôle d’envergure dans le

développement économique et social du Canada.

Il attire non seulement l’attention de la communauté internationale, les

investissements de capitaux et les personnes, mais il stimule également le

développement commercial et économique.

Le gouvernement du Canada a donc l’énorme responsabilité de veiller à ce

que le développement se fasse selon notre volonté.

En particulier, nous devons nous assurer que l’écosystème unique de la

région et les traditions culturelles des peuples autochtones qui

l’habitent seront respectés et protégés.

C’est ce que nous avons promis, et nous allons tenir parole.

Certes, nous voulons que le monde sache que le Nord canadien sera le

théâtre de développements exceptionnels, mais il ne faut pas se méprendre

:

nous sommes ici au Nunavut, « notre terre ». Comme le Yukon, les

Territoires du Nord-Ouest et toutes les îles de l’Arctique.

Et je vous donne ma parole que nous utiliserons tous les outils à notre

disposition pour assurer notre souveraineté sur « notre terre », y compris

les hommes et les femmes des Forces armées qui lancent aujourd’hui

l’Opération Lancaster à Iqaluit.

Je vous en donne ma parole.

Thank you, merci, Nakuqmiit.

Que Dieu bénisse « notre terre » du Nord et protège nos foyers et nos

droits!

[harper=20060817]

[lieu=tno]

Merci beaucoup et merci de cet accueil chaleureux de Yellowknife.

Et merci, Monsieur Handley, de votre généreuse introduction.

Yellowknife marque la dernière étape de ma visite dans le Nord canadien en

tant que Premier ministre.

J’ai fait des milliers de kilomètres, traversé trois fuseaux horaires et

visité une plus grande partie de notre merveilleux pays que bien des

Canadiennes et des Canadiens le feront au cours de leur vie.

J’ai été à Whitehorse, dans le Yukon, qui a été établie depuis des

générations; à Iqaluit, une nouvelle capitale au Canada; à Jericho, la

dernière mine de diamant; et à Alert, au-delà de laquelle il n’y a plus de

vie humaine.

Et je termine mon voyage de retour à Yellowknife, ville florissante – dont

l’avenir brillant peut être un modèle pour tout le Nord.

Au cours des dernières années, la ville a enregistré quelques-uns des taux

de croissance économique et d’emploi les plus élevés de tout le Canada.

Manifestement, les mines Diavik et Ekati ont grandement contribué à votre

succès, mais il ne faut pas oublier l’exploration pétrolière et gazière,

la recherche d’autres minéraux solides, la taille et le polissage de

diamants et la récente explosion du tourisme axé sur les aurores boréales.

Vous avez une population jeune et de plus en plus instruite. Vous disposez

de nouvelles mines à différentes étapes de leur conception et de leur

développement.

Vous avez, en outre, réglé la plupart des revendications territoriales en

suspens dans votre territoire.

Yellowknife et les Territoires du Nord-Ouest sont donc prêts à mener le

Nord vers une nouvelle ère.

Une ère de croissance économique rapide, de conditions sociales améliorées

et d’autonomie croissante face à Ottawa.

Cette visite a été le point fort de mon été.

Elle m’a permis de voir certains des endroits et de rencontrer certaines

des personnes qui représentent l’avenir du Nord.

Elle m’a aussi permis d’attirer vers le Nord l’attention des Canadiennes

et des Canadiens qui habitent le sud du pays.

De les amener à songer à l’importance pour nous tous du développement

économique et social du Nord et de la souveraineté dans l’Arctique.

L’idée que la plupart des gens du Sud se font du Grand Nord tient plus du

roman que de l’expérience pratique.

Enfants, nous avons tous été bercés par les récits fabuleux d’explorateurs

de l’Arctique comme Hudson, Franklin, Frobisher et Amundsen,

Et par les histoires fantastiques que nous ont racontées des écrivains

comme Pierre Berton, Farley Mowat, Jack London et Robert Service.

Nous avons perçu le Nord à travers les peintures de Lawren Harris et

Frederick Varley et à travers les sculptures inuites.

Tout cela – et le dur climat auquel l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens doit faire face une partie de l’année – a contribué à bien

enraciner le Nord dans l’âme canadienne.

Nous vivons dans un pays nordique et nous nous percevons comme des gens du

Nord.

Mais il s’agit surtout d’une vision du Nord tel qu’il était et non tel

qu’il est ou tel qu’il pourrait être.

Il est temps de songer à un nouveau Nord, un Nord fort, prospère et

affranchi des politiques gouvernementales paternalistes du passé.

Voilà la raison de ma présence ici aujourd’hui.

Je suis venu écouter.

Je suis venu apprendre.

Je suis venu entamer un dialogue avec les dirigeants communautaires

désireux de bâtir le nouveau Nord.

Et je suis venu défendre votre cause à Ottawa et partout au Canada.

Par le passé, le Nord – et surtout son peuple autochtone – a manqué nombre

de bonnes occasions.

Mais je ne suis pas devenu Premier ministre pour revenir sur le passé.

Je veux que notre nation se tourne vers l’avenir.

Car je crois que maintenant, c’est enfin le tour du Nord.

Ses ressources n’ont jamais été plus en demande.

Les prix des produits du Nord n’ont jamais été aussi élevés.

Et les gens du Nord n’ont jamais été aussi unis dans leur désir de trouver

de vrais emplois et de réaliser de vrais progrès du point de vue

économique.

Ils veulent exploiter le potentiel extraordinaire de leur région.

Ils veulent jouir des mêmes possibilités que les autres Canadiennes et

Canadiens.

Ils veulent avoir des chances égales d’avancement.

Ils veulent de bons emplois et des rues sûres.

Un environnement propre et sain.

Et des vies meilleures pour leurs collectivités et leurs familles.

Vous avez la chance d’avoir une nouvelle génération de dirigeants

communautaires qui reconnaissent qu’il est grand temps de faire des

changements et que le Nord doit saisir cette chance.

Ils comprennent que le développement économique et le développement social

vont de pair.

Et que la croissance n’est pas incompatible avec la préservation des

traditions culturelles et la protection de l’environnement.

Le nouveau gouvernement du Canada le comprend aussi.

Et nous travaillons de concert avec les gens du Nord pour atteindre ces

objectifs.

Nous utilisons nos Forces armées, dont les Rangers canadiens, pour

affirmer la souveraineté du Canada dans l’Arctique et pour préserver la

force et la liberté du Grand Nord.

Nous collaborons avec nos partenaires territoriaux afin de développer les

vastes ressources naturelles de la région en vue de créer des emplois et

de favoriser la prospérité au profit des gens du Nord et de l’ensemble des

Canadiennes et des Canadiens.

Nous travaillons aussi de concert avec les collectivités du Nord pour

rehausser le niveau de vie de façon à ce que tout le monde ait accès à de

bonnes écoles, à des logements adéquats et à des soins de santé de

qualité.

Commençons d’abord par parler de souveraineté.

En décembre dernier, j’ai promis d’affirmer la compétence du Canada sur

les îles, les cours d’eau et les ressources de l’Extrême-Arctique.

Mais il faut plus que des belles paroles pour défendre la souveraineté.

Il faut une présence canadienne sur le terrain, dans les airs et en mer

ainsi qu’un gouvernement reconnu à l’échelle internationale pour respecter

ses engagements.

C’est ce genre de gouvernement que j’entends diriger.

Nous avons promis de sécuriser notre frontière septentrionale.

C’est d’ailleurs exactement ce que nous avons l’intention de faire.

Et comme je l’ai déjà dit, la frontière s’étend de l’extrême nord du

Labrador et remonte la côte est de l’île d’Ellesmere jusqu’à Alert,

jusqu’au périmètre de l’archipel arctique, la mer de Beaufort et la

frontière avec l’Alaska.

Et comme je le dis à tout le monde, y compris à nos amis américains, notre

souveraineté s’étend, comme pour l’Atlantique et le Pacifique, à 200

milles dans les eaux de l’océan Arctique.

Ni plus, ni moins.

Notre gouvernement a déjà commencé à confirmer ses paroles par des actes.

Pour la première fois, nous avons effectué ce mois-ci des vols de

surveillance de la pollution dans nos eaux arctiques.

Ce mois-ci également, nous avons mené des exercices militaires dans

l’Ouest et l’Est de l’Arctique dans des zones septentrionales que n’avait

pas patrouillées la marine canadienne depuis des décennies.

Et nous avons tenus nos engagements, à savoir :

De construire un port en eau profonde dans l’Arctique qui permettra à la

Marine de couvrir encore plus de territoire.

D’étendre la présence de l’armée dans le Nord en créant un nouveau centre

d’entraînement arctique et en revitalisant les Rangers canadiens.

De procéder à une surveillance aérienne permanente dans tout l’Arctique.

Et de nous doter d’une capacité de surveillance sous-marine afin de

détecter les sous-marins et les navires qui pénètrent dans nos eaux

arctiques.

Bref, le nouveau gouvernement du Canada comprend le premier principe de la

souveraineté dans l’Arctique : faire valoir cette souveraineté ou la

perdre. Et nous n’avons pas l’intention de la perdre.

Il revient à Ottawa de protéger la souveraineté du Canada.

J’aimerais maintenant parler de la façon dont Ottawa et les territoires

peuvent travailler ensemble à libérer le trésor de ressources qui se

trouve dans le Nord.

Et de la façon d’utiliser ce trésor comme tremplin afin de créer une

économie diversifiée et dynamique dans cette région.

Il y a 30 ans, nombre de gens du Nord étaient d’accord avec le juge Thomas

Berger.

Il a conclu dans sa fameuse enquête sur le gazoduc de la vallée du

Mackenzie que le Nord n’était pas prêt pour le développement à grande

échelle.

On ne disposait ni des compétences, ni de l’infrastructure. Les

revendications territoriales n’étaient pas réglées et les protections

environnementales n’étaient pas encore en place.

Et, en rétrospective, on n’était pas prêt, d’un point de vue économique,

pour des méga-projets énergétiques comme le gazoduc du Mackenzie.

C’était l’époque. Mais les temps ont changé.

Les prix augmentent. Il en va de même pour la demande.

On estime que le Canada dispose de réserves potentielles de pétrole pour

cent ans, mais seulement de réserves assurées pour huit ans.

Nous avons besoin d’accroître la production et la livrabilité.

Et la grande majorité des gens du Nord est plus que prête à concrétiser ce

projet.

Ils reconnaissent que le gazoduc de la vallée du Mackenzie a le potentiel

de transformer le Nord en ce que certains qualifient « de prochaine

Alberta ».

Où les emplois sont nombreux.

Où vos entrepreneurs peuvent créer de nouvelles entreprises qui servent la

région et bien au-delà.

Où vos gouvernements peuvent réaliser une indépendance financière encore

plus grande.

Et où le développement des ressources peut engendrer la création d’une

économie plus vaste et plus solide axée sur le tourisme, la fabrication

locale, la production d’artisanat et la science et la technologie du Nord.

De façon à ce que les familles et les collectivités puissent grandir et

prospérer à long terme et non seulement le temps que durera une mine ou un

champ pétrolier.

Mais soyons clairs : le projet de gazoduc de la vallée du Mackenzie est

loin d’être chose faite.

Il est menacé par la concurrence que lui oppose le projet de gazoduc de

l’Alaska.

Par les coûts exorbitants de la main d’œuvre et des matériaux.

Par l’émergence de gaz naturel liquide importé comme alternative viable au

gaz de l’Arctique pour le marché nord-américain.

Et par ceux qui se concentrent tellement sur leurs propres questions et

préoccupations qu’ils risquent de saborder une occasion historique pour

l’ensemble du Nord de progresser.

Bref, il s’agit pour le Nord d’une occasion qui passe tous les mille ans,

mais aussi d’une occasion pour laquelle les gens du Nord doivent être

prêts à se battre.

Mesdames et Messieurs, je vois le gazoduc comme un symbole.

Si le projet est mené à bien, il signalera aux investisseurs du monde

entier que le Nord canadien est enfin arrivé à maturité. Il signalera en

particulier que les Territoires du Nord-Ouest sont enfin arrivés à

maturité.

Au cours d’une allocution que j’ai prononcée à Londres le mois dernier,

j’ai décrit le Canada comme une superpuissance énergétique émergente.

Une partie de cette énergie se trouve dans le delta du Mackenzie, mais il

en reste encore beaucoup plus à découvrir dans l’Arctique de l’Est et

l’Extrême-Arctique.

J’ai aussi parlé aux investisseurs britanniques de nos autres atouts

énergétiques, par exemple l’uranium et l’énergie hydroélectrique,

ainsi que de notre industrie naissante du diamant de même que l’or,

l’argent, le nickel et les autres métaux précieux incrustés dans le

Bouclier canadien.

Dans un monde changeant et imprévisible, les investisseurs cherchent des

producteurs stables et fiables de ces produits.

Des endroits où les politiques gouvernementales sont fondées sur les

principes du libre marché, non sur des stratégies politiques

égocentriques.

Afin que le Canada soit en mesure de recueillir du capital

d’investissements international, ces principes doivent être respectés par

les gouvernements national, provinciaux et territoriaux ainsi que par les

administrations municipales

pour que les gens du Nord et l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens

puissent profiter des emplois, de la prospérité et des progrès qui

découlent du développement des ressources.

Mesdames et Messieurs, le groupe d’examen conjoint du projet de gazoduc de

la vallée du Mackenzie a annoncé le mois dernier qu’il avait besoin de

cinq mois supplémentaires pour entendre le point de vue de tous ceux qui

veulent faire valoir leur opinion.

Qu’il en soit ainsi. Après 30 ans, je suppose que le projet peut attendre

encore cinq mois.

Le processus réglementaire doit être respecté.

Mais nous devrions profiter de l’occasion pour nous poser des questions

difficiles.

Pourquoi, par exemple, faut-il tant de temps pour faire approuver des

projets d’exploitation des ressources dans le Nord?

On me dit qu’il faut environ trois ans pour faire approuver une mine au

Nunavut comparativement à environ neuf mois au Québec.

Nous devons aussi nous demander pourquoi, 30 ans après qu’il ait été

proposé, nous ne savons toujours pas quand le projet de gazoduc de la

vallée du Mackenzie sera approuvé et même s’il le sera.

La réponse à ces questions se trouve, en partie, à Ottawa.

Pendant des années, Ottawa a pris autant de mesures pour nuire au

développement du Nord que pour le faciliter.

Et lorsqu’il a permis des développements, Ottawa a ramassé presque toutes

les recettes.

C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada a toujours dit que le

transfert des responsabilités et le partage des recettes de l’exploitation

des ressources vont de pair.

Si Ottawa est prêt à donner aux territoires plus de responsabilités et

plus de contrôle sur leurs destinées,

les territoires auront, de toute évidence, besoin de plus de revenus pour

honorer leurs nouvelles obligations.

Cela est conforme à notre nouvelle approche du fédéralisme fiscal.

Dans notre premier budget, nous avons promis de rétablir l’équilibre

fiscal au Canada,

de nous concentrer sur nos responsabilités fédérales et laisser les

gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux gérer leurs

compétences.

Tout cela afin de mettre un terme aux excédents budgétaires gigantesques

qu’Ottawa a amassés année après année,

et afin de faire en sorte qu’ils disposent des ressources dont ils ont

besoin pour respecter leurs obligations.

Les membres de mon gouvernement veulent vous aider à atteindre cet

objectif.

Nous sommes résolus à renouveler et à renforcer la formule de financement

des territoires et la péréquation.

Et une nouvelle entente sur le partage des recettes de l’exploitation des

ressources ne peut être dissociée de ces négociations.

Mais laissez-moi vous rappeler une fois de plus que

rien de tout cela ne se produira à moins que le Nord ne bâtisse une

économie de marché ouverte et concurrentielle dans laquelle l’industrie

des ressources peut être florissante.

Rien de cela ne se produira à moins que ne se réalisent des projets tels

que le gazoduc de la vallée du Mackenzie parce que, sans eux, aucun

paiement de transfert ne donnera au Nord l’avenir qu’il mérite.

Bien entendu, le Nord ne se limite pas à ses ressources naturelles.

En fait, sa plus grande ressource est sa population.

Au cours de ma visite au nord du 60e parallèle, j’ai vu autant, sinon

plus, de diversité que dans les métropoles du sud du Canada.

Les Dénés, les Inuits, les Anglais, les Inuvialuits, les Français, les

Métis et nombre d’autres groupes ethniques sont représentés dans les

collectivités dispersées le long de la frontière septentrionale du Canada.

Nous sommes tous, d’abord et avant tout, canadiens, mais le génie de notre

pays fait en sorte que nous réussissons à trouver des moyens de vivre et

de travailler ensemble tout en gardant nos langues, nos façons de vivre,

nos croyances et nos traditions ancestrales.

Nous sommes vraiment choyés de vivre dans un pays comme le nôtre. Notre

diversité est notre richesse.

Mais comme dans toutes les nations, nous avons un certain bagage

historique.

Et dans l’histoire canadienne, ce sont les peuples autochtones qui ont le

plus souffert.

Les membres de mon gouvernement le reconnaissent. Il en va de même pour la

grande majorité des Canadiennes et des Canadiens.

Et la seule solution est de travailler ensemble vers un avenir meilleur.

Nous souhaitons sincèrement trouver des solutions pratiques aux problèmes

qui affligent les collectivités autochtones.

Afin de faire en sorte que les Premières Nations canadiennes soient des

partenaires à part entière dans notre économie et notre société globales

tout en conservant la sagesse des anciennes cultures autochtones qui

rehaussent tant la culture canadienne contemporaine.

Les défis sont nombreux, mais nous avons déjà commencé à y faire face.

Nous avons promis de consacrer 300 millions de dollars au logement

abordable dans le Nord, montant dont la majorité profitera aux peuples

autochtones.

Nous avons entrepris des réformes du système de justice pénale qui

traiteront des graves problèmes que connaissent les collectivités du Nord.

Nous prenons des mesures pour assainir les sites industriels contaminés

dans le Nord, dont la mine Giant ici à Yellowknife.

Et nous travaillons avec tous les intervenants au développement des

ressources du Nord afin de faire en sorte que les peuples autochtones

soient des partenaires à part entière et des bénéficiaires égaux de

l’avenir du nouveau Nord.

Mesdames et Messieurs, j’aimerais vous laisser sur un extrait de l’hymne

canadien non officiel de Stan Rogers – le passage du Nord-Ouest.

Je crois que cette grande chanson capture l’esprit de la vision de notre

gouvernement pour le Nord.

Ne vous inquiétez pas, je n’essaierai pas de chanter comme Stan. Je vais

me contenter de le citer. Il évoquait une image obsédante lorsqu’il

chantait :

« La main de Franklin … traçant une chaude ligne sur une terre aussi

sauvage… à travers le passage du Nord-Ouest jusqu’à la mer (de Beaufort).

»

La « chaude ligne » que nous tracerons de part et d’autre du Nord est la

frontière incontestable du territoire souverain du Canada.

Alors les autres nations sauront clairement où commence et où se termine

notre souveraineté dans l’Arctique et quelles sont les ressources et les

voies maritimes que nous revendiquons.

Mais notre vision consiste aussi à réaliser l’immense promesse du Nord.

Réaliser aujourd’hui le potentiel de progrès et de prospérité que les

anciens explorateurs ne pouvaient qu’imaginer.

Nous nous réjouissons à l’avance du jour où la souveraineté du Canada dans

le Nord sera reconnue et respectée par toutes les nations du monde.

Un jour où l’économie du Nord bourdonnera d’activité et attirera de

nouvelles personnes de tout le Canada et du monde entier.

Et un jour où toutes les collectivités du Nord jouiront de la même qualité

de vie et des mêmes possibilités économiques que les collectivités du sud.

Si je me fie à ce que j’ai vu et entendu dans le Nord ces derniers jours,

je crois que ce jour est plus près que jamais auparavant.

Je vous remercie de votre accueil et de votre attention.

Merci et que Dieu bénisse le Canada – et le Grand Nord libre et fort.

[harper=20060830]

[lieu=sask]

Bonjour Mesdames et Messieurs.

Merci, Monsieur le Commissaire Zachiardelli, de votre généreuse

introduction.

C’est pour moi un honneur de me trouver aujourd’hui dans cette

institution.

Comme vous le savez tous, la Division dépôt de la Gendarmerie royale du

Canada est le centre exclusif de formation du meilleur organisme

d’application de la loi au monde.

C’est aussi le siège historique de la Police à cheval du Nord-Ouest qui

est venu instaurer la primauté du droit dans l’ouest du Canada, il y a de

cela plus de 130 ans.

Le Dépôt, c’est tout cela, mais beaucoup plus encore.

C’est, de façon tout à fait concrète, le dépositaire central des valeurs

canadiennes.

À la toute première page du manuel de formation des cadets de la GRC, les

nouvelles recrues prennent connaissance de leur mission, et je cite :

« maintenir la paix, assurer le respect de la loi et offrir un service de

qualité de concert avec les collectivités qu’elle sert. »

Source d’inspiration, ces mots reprennent l’engagement à la paix, à

l’ordre et au bon gouvernement que les pères fondateurs du Canada ont

inscrit dans la Constitution.

Voilà les valeurs inculquées à des générations de recrues qui sont passées

par ces murs avant d’aller « assurer le respect de la loi » dans toutes

les collectivités du pays.

Elles – et vous – êtes des icones nationales et des modèles qui, en

paroles et en actes, défendez les valeurs fondamentales de notre nation.

C’est dire à quel point cette institution est importante pour notre pays.

Investir dans le Dépôt

Et voilà pourquoi le ministre Day et moi-même sommes ici aujourd’hui.

Pour affirmer que le nouveau gouvernement du Canada honore l’engagement

qu’il a pris de faire des investissements substantiels dans l’avenir de la

GRC.

Dans le budget 2006, nous avons prévu 161 millions de dollars de nouveaux

crédits pour engager 1000 agents de la GRC et procureurs fédéraux.

J’ai aujourd’hui le plaisir d’annoncer la première mesure que nous avons

prise pour atteindre cet objectif :

au cours des deux prochaines années, l’effectif total de la GRC sera

renforcé par plus 600 nouveaux agents à temps plein et près de 400

employés de soutien.

En outre, je suis heureux d’annoncer que, pour pouvoir former ces agents,

nous tenons la promesse que nous avons prise aux termes du budget

d’investir dans l’agrandissement et la rénovation du Dépôt.

Je suis sûr que les cadettes et cadets qui sont ici avec nous connaissent

bien l’histoire passionnante de l’institution.

Et qu’ils sont probablement trop polis pour dire que l’endroit a besoin

d’un grand ménage.

En fait, le Dépôt est la plus vieille institution d’enseignement

postsecondaire de la ville de Regina.

Et comme dans le cas de tous les vieux bâtiments, il faut qu’il soit

rénové à un moment donné.

Vous avez besoin de nouvelles installations

et de plus d’espace.

Les nouveaux bâtiments comprendront entre autres un réfectoire, des

dortoirs et des salles de cours, ainsi qu’une salle de tir.

Une partie de la somme prévue servira à mener une grande campagne de

recrutement

et à offrir un programme renforcé de formation sur le terrain dans le

cadre duquel les diplômés seront, pour leur première affectation,

accompagnés d’agents expérimentés.

Au cours du programme de formation intensive de 22 semaines, les cadets

apprendront non seulement les techniques de pointe, mais aussi à défendre

les valeurs exemplaires de la GRC que sont :

• l’intégrité,

• l’honnêteté,

• le professionnalisme,

• la compassion,

• le respect et

• la responsabilité.

Et vous serez affectés dans toutes les collectivités du Canada, prêts à

répondre aux défis que présente l’application de la loi dans notre monde

d’aujourd’hui et capables de le faire.

Nous demandons énormément aux jeunes femmes et aux jeunes hommes qui

portent la tunique rouge.

Nous leur demandons de protéger les Canadiennes et les Canadiens

respectueux de la loi du fléau de plus en plus terrible de la criminalité

liée aux armes à feu, aux gangs et aux drogues.

Nous vous demandons de surveiller et de prévenir, au pays comme à

l’étranger, les complots terroristes et d’en faire enquête.

Nous vous demandons de participer aux efforts internationaux de maintien

de la paix, parfois dans des circonstances très difficiles et dangereuses.

Nous vous demandons d’intervenir dans des disputes de famille délicates,

de venir en aide à des enfants maltraités et de désamorcer des conflits

communautaires.

C’est pourquoi le nouveau gouvernement du Canada ne ménage aucune dépense

pour faire en sorte que la GRC dispose de personnel et d’installations

pour accomplir la mission qui lui est confiée.

C’est également la raison pour laquelle nous travaillons avec les

provinces pour ajouter 2 500 autres agents de police de première ligne

dans nos rues.

La criminalité au Canada – problèmes et solutions

Nul n’est besoin d’être criminologue pour savoir que les crimes graves, en

particulier ceux qui se rapportent aux armes de poing, aux gangs et aux

drogues, sont en hausse au Canada.

Et ils menacent la façon de vivre canadienne.

Vous le savez.

Et je l’entends sans arrêt lorsque je parcours le pays.

Nous aurons besoin d’une GRC forte, qui travaille en partenariat avec des

forces policières locales solides et ce, avec le concours d’un

gouvernement fédéral déterminé à s’attaquer au crime pour inverser cette

tendance.

En plus d’investir dans le Dépôt et d’accroître le nombre d’agents de la

GRC, le nouveau gouvernement du Canada renforce le système judiciaire.

Car rien n’est plus frustrant pour la police et les procureurs de voir

leurs condamnations difficilement obtenues être assorties de peines

dérisoires et inefficaces.

C’est pourquoi nous avons déjà déposé un projet de loi pour imposer de

nouvelles peines minimales obligatoires et sanctionner ainsi les crimes

graves commis au moyen d’une arme à feu.

Nous avons également déposé un projet de loi pour restreindre le recours

aux peines conditionnelles de façon à ce que les grands criminels purgent

leurs sentences en prison, comme il se doit.

Et un autre projet de loi vise à sévir contre les courses de rues, qui ont

fait trop de victimes innocentes.

Enfin, nous avons déposé un projet de loi pour hausser l’âge de la

protection.

Cette mesure aidera à protéger les enfants des prédateurs sexuels, dont

les cybercriminels, qui présentent un tout nouveau défi pour les membres

de la GRC.

Plus de policiers.

Des lois plus sévères.

Des peines plus longues.

Voilà ce qui forme notre plan d’action pour s’attaquer au crime.

Mais ce n’est pas tout…

Les solutions communautaires

La triste réalité est que tous les enfants ne naissent pas dans des foyers

stables et aimants ou qu’ils ne grandissent pas dans des collectivités

saines et prospères.

Les gouvernements ne peuvent réglementer le comportement de chaque enfant

ou de chaque famille, mais ils peuvent prendre des mesures afin de

favoriser les collectivités saines.

C’est la raison pour laquelle notre gouvernement investit dans les

programmes communautaires éducatifs, culturels, sportifs et professionnels

destinés aux jeunes.

Afin de leur apprendre des compétences, de leur donner des possibilités et

de leur donner un autre choix que les gangs, les armes de poing et les

drogues.

Afin de leur montrer qu’il existe une meilleure façon, une façon

canadienne, représentée par les valeurs des institutions les plus

appréciées de notre pays, dont la GRC.

Conclusion

C’est par ces mots que je terminerai, jeunes recrues ici rassemblées.

En plus de toutes les autres choses que l’on demande de vous lorsque vous

devenez des agentes et des agents de police à part entière, j’aimerais

vous demander une chose de plus :

soyez très très fiers de vous-mêmes, de l’uniforme que vous portez et des

valeurs que vous représentez, car vous êtes le symbole même de tout ce que

la société canadienne a de bon à offrir, tout ce qui est vrai, fort et

libre.

Merci. Que Dieu bénisse le Canada!

[harper=20060907]

[lieu=ottawa]

Bonjour.

Je tiens tout d’abord à remercier les sénatrices et les sénateurs de

m’avoir permis de prendre aujourd’hui la parole sur la question de la

réforme du Sénat.

Je crois savoir que c’est la première fois qu’un Premier ministre en

fonctions s’adresse à un comité sénatorial.

Ce qui souligne l’importance que j’accorde à la réforme du Sénat.

Comme nous avons peu de temps

et que notre sujet est important

je m’en tiendrai à l’essentiel.

Importance de la réforme du Sénat

Comme tous ceux et celles qui sont ici présents le savent, promettre la

réforme du Sénat est désormais un rite de passage pour tous ceux qui

aspirent à devenir chef de parti et Premier ministre.

Ces promesses sont habituellement faites dans l’Ouest canadien.

Et ces déclarations d’intentions sont généralement bien accueillies par

les militants du parti, les éditorialistes et le commun des mortels.

Mais une fois l’élection passée, la réforme du Sénat descend au bas de la

liste des priorités du gouvernement.

Rien n’est fait.

Et la vie continue.

Honorables Sénatrices et Sénateurs, il faut que ça cesse.

Car le Sénat se doit de changer.

Et nous serons les auteurs de ce changement.

Le gouvernement ne veut pas d’autre rapport.

Nous voulons de l’action.

De l’action pour honorer les engagements pris envers les Canadiennes et

les Canadiens au cours de la récente élection fédérale.

Comme vous le savez tous, j’ai promis au cours de la campagne électorale

que si nous étions élus, nous procéderions à la réforme du Sénat.

Et je suis venu ici aujourd’hui pour réitérer personnellement l’engagement

que j’ai pris de faire réformer cette institution.

Sa réforme le rendra plus démocratique,

plus responsable

et plus conforme aux attentes des Canadiennes et des Canadiens qui, comme

nous le savons tous, ne sont pas du tout satisfaits du statu quo.

Reconnaître l’importance du Sénat

Honorables Sénatrices et Sénateurs, je crois à la réforme du Sénat parce

que je crois aux principes qui sous-tendent la Chambre haute.

Le Canada a besoin d’une chambre haute qui fournisse un second avis

sérieux et efficace.

Le Canada a besoin d’une chambre haute qui donne la parole à nos diverses

régions.

Mais le Canada a aussi besoin d’une chambre haute qui ait une légitimité

démocratique.

Et j’espère que nous pourrons collaborer dans cette voie.

Projet de loi S-4 : une réforme modeste

L’adoption du projet de loi S-4 par cet organisme aboutirait à une réforme

modeste, mais positive.

Le projet de loi S-4 n’envisage pas de réforme complète du Sénat.

Mais il représente un changement positif…

…en limitant à huit ans le mandat des sénateurs…

…mandat d’une durée à peu près équivalente à celui de deux gouvernements

majoritaires consécutifs.

Il s’agit, je crois, d’une proposition juste.

Et qui ne heurte pas le bon sens du peuple canadien.

Le fait que les sénateurs puissent être nommés – et ils le sont

quelquefois – pour des mandats de 15, de 30, voire de 45 ans n’est tout

simplement pas acceptable pour la collectivité canadienne du XXIe siècle.

Et cette pratique n’existe presque plus dans les démocraties occidentales

modernes.

Nous devons donc agir.

Le gouvernement croit que le projet de loi S-4 est réalisable grâce à

l’action du Parlement même.

Et les sénateurs savent que le Rapport Molgat-Cosgrove de 1984 sur la

réforme du Sénat proposait non seulement semblable recommandation

concernant les limites du mandat…

…mais faisait même valoir que pareil changement pouvait se faire sans

recourir à la formule générale de modification.

Comme vous le savez, le rapport Molgat-Cosgrove proposait un mandat

légèrement plus long : 9 ans plutôt que les 8 ans avancés dans le projet

de loi S-4.

Comme vous le savez, le rapport Molgat-Cosgrove proposait un mandat

légèrement plus long : 9 ans plutôt que les 8 ans avancés dans le projet

de loi S-4.

Je crois que le rapport Beaudoin-Dobbie proposait, quant à lui, un mandat

de 6 ans.

Et le gouvernement peut faire preuve de souplesse en acceptant de modifier

quelques détails du projet de loi S-4…

pour adopter un mandat de 6 ans, de 8 ans ou de 9 ans.

Il s’agit essentiellement

d’avoir des mandats fixes limités et non fondés sur le critère dépassé de

l’âge.

J’ai eu l’occasion d’examiner avec soin vos délibérations sur ce projet de

loi.

Certains ont dit qu’il allait trop loin, d’autres, pas assez.

Mais nous pouvons tous tomber d’accord sur un point : il va quelque part.

Il propose quelque chose de raisonnable et de réalisable.

Et lorsque vous reprendrez vos audiences à la fin du mois, je vous

demanderais, Mesdames les Sénatrices et Messieurs les Sénateurs, de

trouver une conclusion fructueuse à vos délibérations sur le projet de loi

S-4, car le Sénat se doit de changer.

Et les Canadiennes et les Canadiens suivront de près le dossier pour voir

si le Sénat actuel participera à ce processus de changement.

Prochaines étapes

Comme je l’ai déjà dit, le projet de loi S-4 est une réforme modeste.

Il faut en faire davantage..

Et le gouvernement s’est engagé à y procéder.

Pour honorer l’engagement qu’il a pris de rendre le Sénat plus efficace et

démocratique, le gouvernement présentera, de préférence cet automne, un

projet de loi sur les élections sénatoriales.

Ce projet de loi montrera une fois de plus à quel point le gouvernement

prend la réforme du Sénat au sérieux.

Il montrera en outre aux Canadiennes et aux Canadiens que le Sénat est en

train de changer.

Conclusion

En terminant, j’aimerais vous lire une citation d’un livre que j’ai étudié

récemment. À la page 206, l’auteur écrit, et je cite :

« Il est probable qu’aucune autre question d’ordre publique n’ait autant

fait l’unanimité que celle de la réforme du Sénat. » [Traduction libre]

Il s’agit d’une citation de Robert MacKay,

tirée de son livre The Unreformed Senate of Canada,

publié en 1926.

Honorables Sénatrices et Sénateurs, l’institution qu’est le Sénat du

Canada se doit de réellement changer.

Et j’espère que vous vous joindrez à nous, au gouvernement et au peuple

canadien, en vous associant de façon constructive à ce changement.

L’adoption du projet de loi S-4 serait une avancée modeste.

Et après cela, nous poursuivrons sur cette lancée en faisant d’autres

propositions.

Dans le cadre du plan que nous avons élaboré pour donner aux Canadiennes

et aux Canadiens l’institution responsable et démocratique qu’ils désirent

– et qu’ils méritent.

Merci.

[harper=20060911]

[lieu=ottawa]

Bonsoir.

Il y a aujourd’hui 5 ans que se produisaient les terribles événements du

11 septembre 2001.

Je m’adresse à vous depuis le Hall d’honneur du Parlement canadien.

Je me trouve avec des Canadiennes et des Canadiens dont les vies ont été

touchées par le 11 septembre de façons inimaginables pour la plupart

d’entre nous.

Des hommes et des femmes qui ont perdu des êtres chers dans les attentats

du World Trade Centre.

Tanja Tomasevic, qui a perdu son conjoint, Vladimir,

Danny Eisen, qui a perdu son cousin, Danny, et

Maureen et Erica Basnicki, qui ont perdu respectivement leur conjoint et

leur père, Ken.

Je leur ai demandé de se joindre à moi, car aujourd’hui, les mots ne

suffisent pas.

Alors que nous rendons hommage aux 24 Canadiennes et Canadiens qui ont

perdu la vie en ce triste jour,

leur famille nous rappelle qu’il s’agissait de personnes réelles avec des

vies réelles.

Des vies qui ont été écourtées – exprès – par un acte terroriste

meurtrier.

Comme la plupart des Canadiennes et des Canadiens, je garde un souvenir

vivace de ce matin-là.

Alors que mon épouse Laureen et moi regardions la deuxième tour

s’effondrer à la télévision,

et que nous commencions à nous rendre compte de la gravité de l’événement,

je me suis tourné vers elle et je lui ai dit que cela allait changer le

cours de l’histoire.

Et c’est ce qui est arrivé.

Dans les années qui ont suivi, la terreur a frappé :

Bali, en Indonésie

Madrid, en Espagne

Londres, en Grande-Bretagne

Et dans plusieurs pays, dont le Canada, les forces de sécurité ont réussi

à déjouer des présumés complots terroristes avant leur exécution.

Les cibles et les tactiques étaient différentes dans chaque cas,

mais l’objectif est toujours le même.

Tuer, blesser et terrifier le plus de personnes possibles.

Non pas pour une cause idéaliste, mais simplement au nom d’une idéologie

de haine.

Et si cette guerre de terreur a montré certaines des pires atrocités dont

l’humanité est capable,

elle a aussi montré la grandeur et la générosité d’un grand nombre de gens

ordinaires.

Générosité dont tout le monde a pu être témoin lorsque les Canadiennes et

les Canadiens ont accueilli à bras ouverts les milliers de voyageurs dont

les avions ont été détournés le 11 septembre.

Et en raison de cette guerre de terreur, les gens du monde entier se sont

rassemblés afin d’offrir à toute l’humanité une meilleure vision de

l’avenir.

Pour que cette vision s’impose, il faut affronter la menace du terrorisme.

C’est pourquoi, faisant preuve d’une unité et d’une détermination jamais

vues…

les pays membres des Nations Unies ont lancé leur mission en Afghanistan…

pour aller jusqu’à la source de la terreur du 11 septembre et mettre fin,

une fois pour toutes,

au régime brutal qui maltraitait son propre peuple tout en choyant les

terroristes.

Voilà pourquoi j’ai invité les familles de soldats canadiens qui servent

actuellement en Afghanistan.

Et je tiens à remercier

Raquel Hounsell et

Janice Shaw…

d’être parmi nous aujourd’hui.

Leurs époux sont présentement en Afghanistan, en train de servir leur

pays.

Et le capitaine Edward Kosierb et son épouse Judy, dont le fils est aussi

en Afghanistan.

Leur présence aujourd’hui nous rappelle que des gens réels,

des femmes et des hommes canadiens qui ont une famille et des enfants

s’avancent courageusement pour faire de cette partie de la planète un

monde meilleur.

Et c’est la perspective d’un monde meilleur qui pousse nos soldats à

mettre leur vie en péril.

Chaque jour, des Canadiennes et des Canadiens posent des actes courageux

dans le désert et les montagnes du sud de l’Afghanistan.

Ce sont les récits que l’on n’entend pas

les innombrables actes de courage et de sacrifice qui sont posés chaque

jour sur le champ de bataille.

Et dans les villes et les villages où les Canadiennes et les Canadiens

reconstruisent l’infrastructure fondamentale de cette nation brisée.

Grâce à leurs efforts, les talibans fuient au lieu d’attaquer.

Les femmes jouissent maintenant des droits fondamentaux en tant qu’être

humains,

les enfants ont la possibilité d’aller à l’école

et de nombreuses familles afghanes – mais pas toutes encore – commencent à

rebâtir leur vie.

Car le Canada a toujours accepté ses responsabilités dans le monde

au cours des deux guerres mondiales en Europe et

de la Corée jusqu’aux Balkans,

le Canada a agi à la demande des Nations Unies.

Et comme l’illustrent si clairement les événements du 11 septembre,

où qu’elles soient,

les horreurs de notre monde ne disparaîtront pas si nous faisons la sourde

oreille.

Et on ne peut y mettre fin sans que certains d’entre nous soient prêts à

faire des sacrifices et à prendre des risques énormes.

Je vous demanderais donc ce soir,

de garder dans vos prières et vos pensées

les victimes du 11 septembre et leur famille

et tous les gens ordinaires qui ont péri ou perdu des êtres chers à cause

d’autres actes de terreur.

Je vous demanderais aussi de garder dans vos prières et vos pensées le

personnel et les familles des gens extraordinaires

qui, en Afghanistan et ailleurs, risquent leur vie pour bâtir un monde

meilleur et plus sûr pour nous tous.

Bonne soirée.

[harper=20060920]

[lieu=ext]

[pays=usa]

Bonsoir Mesdames et Messieurs,

Merci, Barbara, de votre aimable introduction.

Et merci à vous tous et toutes de votre accueil chaleureux.

Je voudrais tout d’abord saluer la présence de quelques personnes.

Premièrement, je suis ravi de voir l’ambassadeur du Canada à Washington,

l’honorable Michael Wilson.

Et je voudrais aussi saluer notre ancien consul général à New-York, Pamela

Wallin.

Pamela est originaire de la Saskatchewan, d’où viennent tant de

Canadiennes et de Canadiens exceptionnels. Elle a apporté un peu de sa

province à la « Big Apple », qui n’en est désormais que plus riche.

Au nom des Canadiennes et des Canadiens, je tiens à remercier Pamela

d’avoir si brillamment représenté notre pays.

Nous annoncerons prochainement son successeur.

C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à ce cercle prestigieux. Je

remarque qu’au cours des cent dernières années, vous avez accueilli

certains des plus éminents hommes et femmes d’État.

En tant que Premier ministre depuis moins d’un an, cette invitation est

pour moi un grand honneur.

Commémoration du 11 septembre

Comme vous ne le savez que trop bien, il y a neuf jours, nous marquions le

cinquième anniversaire du 11 septembre.

Ce jour-là, des Américains, des Canadiens et des gens du monde entier

regardaient avec incrédulité et horreur les deux tours jumelles du World

Trade Centre s’effriter et s’écrouler sous les attaques des terroristes.

Les auteurs de ces actes meurtriers pensaient que la force et la volonté

de la ville s’effriteraient et s’écrouleraient elles aussi.

Quelle erreur!

Car la population de New-York – cette ville incomparable et invincible – a

montré qu’elle était plus forte même que le béton et l’acier des tours

jumelles.

Vous vous êtes interrompus pour vous rappeler ceux et celles qui avaient

péri, et vous rappeler les sacrifices déchirants et l’héroïsme manifesté

par un si grand nombre de personnes ce jour-là.

Et puis vous vous êtes remis à l’œuvre, fiers, déterminés et forts.

N’oublions jamais que si nous avons vu, ce 11 septembre, le pire de ce

dont l’humanité était capable, nous avons aussi été témoins d’innombrables

actes extraordinaires de courage et de compassion.

Je pense en particulier à vos courageux policiers, pompiers et autres

hommes et femmes des services d’urgence.

Le Canada a, lui aussi, apporté son aide.

Ce jour-là, les Canadiennes et les Canadiens ont ouvert leurs bras et

leurs foyers à 33 000 passagers dont le vol avait été détourné.

C’était une façon de dire à New-York et au reste du pays que vous n’étiez

pas seuls et que les liens qui nous rassemblent en tant que voisins dans

les moments difficiles sont les plus forts de tous.

Ce jour-la, des immeubles qui étaient à la fois le symbole et une partie

vitale de notre économie mondiale ont été détruits par des agents de la

plus dangereuse menace qui pèse sur la sécurité mondiale.

Et depuis, nous avons réalisé comme jamais auparavant que tous nos défis,

qu’ils soient d’ordre économique, social et politique, sont vraiment de

portée mondiale.

Pourquoi donc, Mesdames et Messieurs, dans un monde agité et incertain,

alors que notre économie et notre sécurité dépendent de développements qui

se produisent dans des terres lointaines, pourquoi – dis-je –

devrions-nous porter notre attention et nos énergies sur le Canada ?

Parce que le Canada est l’opposé d’un monde agité et incertain – c’est un

pays stable et une force du bien – qui a beaucoup à apporter dans ces

temps chaotiques et éprouvants. Et ne vous y trompez pas, le Canada a

l’intention d’apporter sa contribution.

Permettez-moi donc de mettre en relief trois qualités que le Canada a à

offrir face aux difficultés mondiales :

premièrement, une économie forte et robuste et en particulier un secteur

de l’énergie qui est en train de devenir l’un des plus importants du

monde,

deuxièmement, un solide partenariat dans la construction d’une Amérique du

Nord prospère, concurrentielle et sûre et

troisièmement, une volonté commune de faire valoir, dans le monde entier

et de concert avec nos alliés démocratiques, les valeurs et intérêts qui

sont les nôtres.

Le Canada, économie robuste et superpuissance énergétique

Premièrement, le Canada a une économie solide, basée sur les principes

durables du marché libre. Nous sommes en tête des pays du G-7 pour le

rendement économique et fiscal. Et c’est une superpuissance énergétique

émergente, le seul producteur stable et en plein essor de cette

marchandise rare, dans un monde instable.

La faiblesse de l’inflation, la croissance solide et l’un des taux de

chômage les plus bas en trente ans n’expliquent pas à eux seuls la force

économique du Canada.

Au printemps dernier, notre gouvernement conservateur a déposé le neuvième

budget équilibré consécutif.

Cette année et la suivante, nous devrions avoir le PIB le plus haut du G7.

Cela fait 27 trimestres consécutifs que notre compte courant est

excédentaire.

Au plan actuariel, notre régime de retraites est bon pour les 70

prochaines années.

Et nous avons réduit de façon spectaculaire la dette du gouvernement – qui

est descendue à 35 % du PIB – la plus basse du G7 et encore en baisse.

Ce gouvernement a recours à une administration financière solide pour

améliorer notre position concurrentielle.

Nous avons réduit les impôts des particuliers et des sociétés tout en

maintenant un budget équilibré; en fait le taux d’imposition des sociétés

est désormais plus bas ici qu’aux États-Unis.

Aux termes de notre dernier budget, nous avons accéléré les réductions du

taux d’imposition des sociétés qui avaient été retardées par le

gouvernement précédent. Cela nous a permis de passer à l’élimination

complète de la taxe fédérale sur le capital.

Le Canada est de retour : notre situation économique est la meilleure de

tous les pays du G7.

Mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous accélérerons le rythme de ce

cercle vertueux.

Nous continuerons de rembourser la dette.

Nous continuerons de réduire les impôts des particuliers et des sociétés.

Nous continuerons de faire des investissements intelligents tout en gérant

efficacement les dépenses fédérales. Nous examinerons ces dépenses et en

resserrerons la gestion à long terme.

Ces mesures rendront notre économie encore plus forte, ce qui fera du

Canada une destination encore plus intéressante de l’investissement

étranger direct, investissement étranger que nous accueillerons à bras

ouverts.

Bien sûr, la réussite économique du Canada s’explique aussi par l’essor

extraordinaire de notre secteur de l’énergie.

Dans un récent discours à Londres, j’ai qualifié le Canada de «

superpuissance énergétique » émergente.

Normalement, les Canadiens n’aiment pas se vanter de leur domination dans

quoi que ce soit – à part le hockey, bien sûr. C’est pourquoi, je me

contenterai de vous citer des statistiques.

Nous sommes déjà au cinquième rang mondial pour la production totale

d’énergie.

Au septième rang pour la production de pétrole.

Au troisième rang, pour la production de gaz.

Au deuxième rang pour la production hydroélectrique.

Et au premier rang, pour la production d’uranium.

Nous sommes le plus gros fournisseur d’énergie des États-Unis.

Nous sommes le plus gros fournisseur de pétrole, de gaz naturel,

d’électricité et d’uranium de l’Amérique.

La production des sables bitumineux de l’Alberta – les secondes réserves

établies de la planète – s’établit à plus d’un million de barils par jour

et atteindra les quatre millions d’ici 2015.

On sous-estime quelquefois ce que cela implique en termes non seulement

économiques mais aussi de sécurité pour notre continent.

Alors que la sécurité énergétique nous inquiète de plus en plus, que les

événements politiques mondiaux peuvent perturber l’offre mondiale ou le

comportement des grands producteurs,

le plus grand fournisseur d’énergie des États-Unis et son plus grand

partenaire commercial, une vieille démocratie qui croit dans le marché

libre et le respect des contrats.

Notre économie fore et robuste, avec son énorme potentiel, offre

d’extraordinaires possibilités pour les entreprises américaines et elle

est un élément crucial de la sécurité énergétique du continent.

Instauration d’un partenariat continental

Deuxièmement, le Canada est résolu à établir un partenariat solide, de

façon à instaurer une Amérique du Nord prospère, concurrentielle et sûre.

Ce qui m’amène à mon deuxième thème, l’engagement que le Canada a pris

envers un continent nord-américain prospère et sûr.

Nos pays s’adaptent tous deux à la mondialisation de l’économie. Nous

constatons la montée de la Chine, de l’Inde, du Brésil et des autres pays.

Nous voyons se renforcer l’intégration économique européenne.

Compte tenu de la profonde intégration de nos propres économies, ces

difficultés et possibilités mondiales appellent une réaction continentale.

Nous avions une longueur d’avance en 1988 lorsque le Premier ministre

Mulroney et le Président Reagan ont signé le Traité de libre-échange.

Aujourd’hui, le Canada et les États-Unis, ainsi que notre troisième

partenaire de l’ALENA, le Mexique, doivent agir pour positionner nos

forces complémentaires dans un Partenariat nord-américain pour la sécurité

et la prospérité.

Au printemps dernier à Cancun, les présidents Bush et Fox et moi-même

avons développé davantage ce partenariat dans les domaines de la

concurrence, de l’harmonisation de la réglementation, de la gestion des

crises et des frontières intelligentes et sûres.

Nous resserrons notre coopération dans des domaines qui vont de la

surveillance électronique du fret et des normes relatives aux pipelines

jusqu’au renouvellement récent de notre traité historique du NORAD.

Mais notre partenariat dans tous ces dossiers dépend de façon cruciale du

maintien de frontières sûres et efficaces.

Notre frontière ne doit pas être perçue comme une barrière où la sécurité

d’une nation commence et l’autre finit. Cela ne correspond pas à la

réalité.

Nous entretenons la relation commerciale la plus importante dans

l’histoire de l’humanité.

Imaginez l’intensité du lien de nos deux économies. Par exemple, le

corridor Detroit-Windsor, point névralgique de notre industrie automobile

intégrée et frontière la plus traversée au monde. En effet, 10 000 camions

empruntent tous les jours le pont Ambassador.

Environ 300 000 de nos citoyens et plus d’un milliard et demi de dollars

de biens et services passent chaque jour cette frontière, plus que dans

tous les pays de l’Union européenne combinés.

Voilà pourquoi nos deux gouvernements prennent des mesures pour mettre fin

au différend du bois d’œuvre qui a empoisonné notre relation commerciale.

Le Canada fait également sa part pour assurer une meilleure sécurité de

notre côté de la frontière.

Depuis le 11 septembre, le Canada a déployé des efforts importants au plan

de la sécurité nationale pour veiller à ce que les terroristes ne viennent

pas au Canada, qu’ils n’y trouvent pas refuge et qu’ils n’y passent pas en

transit.

Nous avons accru les ressources financières et le personnel de première

ligne afin de renforcer notre sécurité.

Dans notre budget le plus récent, nous avons prévu 1,5 milliard de dollars

afin d’améliorer la protection civile et la sécurité de nos frontières et

de nos systèmes de transport en commun, en plus des milliards déjà

investis depuis les attentats du 11 septembre.

Nous avons fait des investissements considérables pour améliorer la

formation des agents des services frontaliers, les armer et leur fournir

une technologie de pointe tout en nous efforçant de hâter le passage aux

frontières des personnes qui voyagent fréquemment ou des marchandises

fiables et sécuritaires.

Si le Canada et les États-Unis investissent tous les deux fortement dans

la sécurité frontalière, nous ne pouvons tout de même pas laisser des

mesures, aussi bien intentionnées soient-elles, nuire à nos liens vitaux

parce qu’elles n’ont pas été suffisamment raisonnées ou qu’elles sont mal

mises en œuvre.

Prenons par exemple l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère

occidental. Cette loi adoptée par le Congrès exige que, dans moins d’un an

et demi, tous les Américains et les Canadiens soient munis de passeports

ou de documents sécuritaires équivalents pour entrer aux États-Unis – même

ceux qui ne s’y trouvent que quelques heures pour faire des achats,

participer à un tournoi de base-ball ou aller travailler tous les jours.

Nous sommes très préoccupés de l’incidence potentielle de l’Initiative sur

l’économie et les collectivités frontalières de nos deux pays. Vous

devriez l’être tout autant.

De notre point de vue, l’Initiative menace de nous diviser précisément au

moment où nous devrions collaborer étroitement sur les enjeux d’économie

et de sécurité mondiales.

Je ne remets pas en question le fait que les membres du Congrès souhaitent

une meilleure sécurité frontalière.

Mais assurons-nous que l’Initiative fonctionne avant de la mettre en œuvre

et prenons le temps de faire les choses comme il faut.

Et vous, hommes et femmes d’affaires aux États-Unis, qui connaissez

l’incidence que pourraient avoir sur le commerce et le tourisme des

perturbations aux frontières ou sur les chaînes d’approvisionnement

étroitement intégrées, vous jouerez un rôle vital pour veiller à ce que

l’Initiative ne soit mise en œuvre que de façon pragmatique et dans des

délais réalistes.

Promouvoir les valeurs communes dans le monde

Le troisième point que j’aimerais aborder ce soir est la volonté du Canada

de jouer un grand rôle dans les dossiers mondiaux dont il faut s’occuper.

Nous cherchons à collaborer avec nos alliés démocratiques pour faire

avancer nos valeurs et intérêts communs.

Enfin, je veux que l’on comprenne bien que nous sommes déterminés à ce que

le rôle du Canada dans le monde ne se limite pas à ce continent. Notre

besoin de prospérité et de sécurité, nos valeurs de liberté, de

démocratie, de respect des droits de la personne et de primauté du droit

sont, de l’avis de notre gouvernement, non seulement un héritage que nous

partageons, mais elles relèvent aussi du destin commun à l’humanité.

Alors que nous travaillons tous ensemble à assurer la sécurité et la

prospérité de l’Amérique du Nord, nous devons aussi veiller à créer un

monde plus stable et plus juste.

Le Canada collabore étroitement avec ses alliés démocratiques, y compris

les États-Unis, afin d’infiltrer les réseaux terroristes.

Nous assumons un rôle de chef de file dans l’action internationale menée

pour mettre fin au financement du terrorisme.

Toronto sera le nouveau quartier général du Groupe Egmont, qui réunit 101

des unités de renseignement financier du monde pour dépister le

blanchiment d’argent terroriste.

Lorsque le Canada et les États-Unis ont récemment renouvelé le traité du

NORAD, nous y avons ajouté, pour la première fois, une fonction d’alerte

pour les approches maritimes de notre continent comme pour les approches

aériennes et spatiales.

Notre coopération au plan de la sécurité ne se limite pas à ces mesures.

Le Canada assume ses responsabilités dans la lutte internationale contre

le terrorisme.

Notre nouveau gouvernement a récemment investi des milliards de dollars

dans la défense afin de veiller à ce que les Forces canadiennes disposent

de l’équipement dont elles ont besoin pour collaborer avec la communauté

internationale partout où l’on a besoin de nos services.

La Défense a, par exemple, fait l’acquisition d’un nouvel aéronef

stratégique et tactique, de nouveaux hélicoptères et de nouveaux navires

d’approvisionnement, et ce n’est qu’un début.

Après que 24 Canadiennes et Canadiens aient perdu la vie le 11 septembre,

nous avons également pris conscience que la sécurité nationale et la

sécurité mondiales sont indissociables.

Voilà pourquoi le Canada est depuis le début en Afghanistan. Aujourd’hui,

nous comptons 2 300 soldats sur le terrain dans la province de Kandahar,

la plus difficile du pays.

Et nous accusons des pertes réelles. C’est déchirant, mais la défense d’un

monde plus pacifique et démocratique est une tradition de longue date dans

nos deux pays.

Près de 120 000 Canadiennes et Canadiens sont morts au nom de la liberté

sur les champs de bataille d’Europe et du Pacifique, coût terrible de

notre participation aux deux guerres mondiales et à la guerre de Corée.

Le Canada ne s’est pas esquivé. En fait, il a pris part aux deux guerres

mondiales avant les États-Unis.

Cet été, je me suis rendu sur le site du monument commémoratif du Canada à

Vimy, au nord-ouest de la France, théâtre de quelques-unes des plus

terribles batailles de la Première Guerre mondiale.

Pour les Canadiennes et les Canadiens, ce monument commémorant une

victoire dont le coût humain a été exorbitant est plus qu’un monument à la

victoire ou au carnage de la guerre.

Érigé dans une nation moderne, démocratique, pacifique et prospère, il

nous rappelle plutôt les principes constants sur lesquels notre pays est

fondé, les aspirations que nous avons pour les autres peuples et les

actions que nous sommes prêts à entreprendre pour faire de notre monde un

monde meilleur.

Et ces actions ne se limitent pas – et c’est normal – à la sécurité. En

Afghanistan et à bien d’autres endroits, nous faisons la promotion de la

liberté des hommes, des droits des femmes et de l’éducation des enfants,

nous construisons des routes et des infrastructures d’irrigation, nous

luttons contre la maladie et nous protégeons l’environnement.

Différents mais unis

Mesdames et Messieurs, je vous dirai en terminant qu’il est normal que

nous, en tant que nations, ne soyons pas toujours d’accord sur les mesures

à prendre et les priorités à établir.

Mais ces différences ne doivent jamais dissimuler les valeurs et intérêts

vitaux que nous partageons.

Nous avons nos différences et elles sont réelles.

Vos pères fondateurs ont demandé la vie, la liberté et la poursuite du

bonheur tandis que notre constitution a souscrit aux objectifs plus

modestes de paix, d’ordre et de bonne gouvernance. (En passant, nous avons

habituellement droit à deux sur trois.)

Nous avons tous les deux une économie de marché dynamique, mais votre

approche de la politique sociale diffère de la nôtre. Par exemple, notre

système universel de soins de santé a l’aval de tous les partis politiques

au Canada.

Nos deux pays ont été façonnés par des vagues d’immigration successives.

Mais si les États-Unis ont souvent mis l’accent sur le grand creuset

culturel que constitue une même citoyenneté, le Canada a activement

favorisé deux langues nationales et un patrimoine multiculturel.

Nous défendrons notre souveraineté sur tout notre territoire, y compris

les îles, les voies navigables et les ressources de l’Extrême-Arctique,

même si elle se heurte aux revendications américaines.

Au Canada, le hockey est presque une religion – du moins pour les

personnes sensées – plutôt que de passer après le golf et la course

automobile. Et nous jouons au football sur un terrain plus vaste, avec 12

joueurs, et nous faisons un botté de dégagement au troisième essai (au cas

où).

Mais toutes ces différences, grandes et petites, ne nous divisent pas de

façon fondamentale.

La relation entre le Canada et les États-Unis montre au monde à quel point

deux pays peuvent être proches l’un de l’autre, à leur avantage mutuel,

sans perdre ce qui les rend uniques.

Alors, continuons de célébrer nos identités nationales distinctes tout en

entretenant nos liens communs et nos convictions partagées.

Que la frontière qui définit nos pays ne divise jamais nos peuples.

Merci beaucoup et à la prochaine.

[harper=20060921]

[lieu=ext]

[pays=usa]

Monsieur le Secrétaire général,

Distingués Délégués,

Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un honneur, à titre de Premier ministre du Canada, de vous

parler aujourd’hui des enjeux importants auxquels nous faisons face en

tant que membres des Nations Unies.

Les Nations Unies sont nées d’une combinaison des besoins de stabilité et

de sécurité propres à toutes les nations et des idéaux auxquels nous

devrions tous aspirer, à savoir la liberté, la démocratie, les droits de

la personne et la primauté du droit.

Nos responsabilités au sein de l’organisation sont aussi diverses

qu’importantes. Je ne peux toutes les mentionner ni donner à chacune

d’elles le crédit qu’elle mérite.

Pour être efficace, le Canada ne peut diluer ses efforts dans l’ensemble

de ces dossiers. Nous devons concentrer nos ressources considérables, mais

limitées dans les secteurs où nous pouvons changer les choses.

Permettez–moi donc d’aborder un sujet précis et essentiel où se

conjuguent l’intérêt commun et une fin noble, à savoir la mission en

Afghanistan.

Peu après les attaques du 11 septembre 2001, les Nations Unies ont reconnu

qu’en prônant le terrorisme, le régime taliban était une menace à la paix

et à la sécurité mondiales.

Kofi Annan, notre distingué secrétaire général, que nous remercions de ses

dix années de loyaux services, a expliqué en peu de mots la raison pour

laquelle nous devons combattre le terrorisme.

Le terrorisme, a-t-il dit « est une attaque directe contre les valeurs

essentielles que défendent les Nations Unies : la primauté du droit, la

protection des civils, le respect mutuel entre les peuples de confessions

et de cultures différentes; et le règlement pacifique des conflits. »

Voilà pourquoi nous avons, au sein des Nations Unies, la responsabilité de

vaincre le terrorisme. Voilà pourquoi, unanimes et déterminées, les

Nations Unies ont assumé leurs responsabilités et joué leur rôle. Et voilà

pourquoi le Canada, qui a perdu 24 de ses ressortissants dans les attaques

du 11 septembre, a répondu à l’appel.

Et nous sommes là. La mission d’assistance des Nations Unies en

Afghanistan est la plus importante mission politique spéciale de

l’organisation.

Et c’est aussi – et de loin – l’engagement le plus important et le plus

vaste du Canada à l’étranger.

Ainsi, la mission de l’ONU est la mission du Canada.

Il y au moins 19 agences de l’ONU présentes en Afghanistan. Elles oeuvrent

inlassablement à aider le peuple afghan et son gouvernement national à se

débarrasser des auteurs d’actes de terrorisme et à bâtir une démocratie et

une société sûres.

Parallèlement, environ 20 000 soldats – dont plus de quelque 2 500

Canadiens – provenant de 37 pays participent à l’action militaire menée

pour stabiliser l’Afghanistan et pour éliminer une fois pour toutes, les

dernières traces du régime taliban.

Toutes nos actions en Afghanistan – civiles et militaires – sont menées en

conformité avec le mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Bref, nous sommes tous solidaires, de concert avec le gouvernement

démocratiquement élu d’Afghanistan et sous l’égide de l’organisation qui

représente notre volonté collective.

Mais soyons réalistes. Les défis auxquels nous faisons face dans ce pays

sont énormes. Il n’y a pas de remède miracle.

De plus, la réussite ne peut venir que des seules mesures militaires. Nous

le reconnaissons tous. La réussite exige aussi une contribution civile

forte et inébranlable. Des éducateurs, des ingénieurs, des conseillers en

élections, une aide directe et une assistance technique. La liste est

longue, mais ces contributions sont essentielles.

Voilà pourquoi le Canada prend part à des travaux tels que la

reconstruction des écoles de fillettes, détruites par les talibans ivres

de haine.

Voilà pourquoi nous avons augmenté au printemps dernier notre aide au

développement, portant la contribution totale du Canada à près d’un

milliard de dollars sur dix ans, afin d’aider le peuple d’Afghanistan.

Ces deux actions – reconstruction d’une société éclatée et environnement

sécuritaire stable – vont de pair.

Nous faisons des progrès – de cela nous n’en doutons pas. J’en veux pour

preuve les 5 millions de réfugiés rapatriés, les 5 millions d’écoliers et

plus et les 10 millions d’électeurs pour divers scrutins démocratiques.

Plus d’un quart des sièges de l’assemblée législative de l’Afghanistan

sont désormais occupés par des femmes – ce qui est remarquable dans une

nation où il y a encore peu d’années les filles n’avaient pas le droit

d’aller à l’école et les femmes n’avaient aucun droit quel qu’il soit.

Le succès de cette mission, qui procure à la fois la sécurité et le

développement, est essentiel à la sécurité, au gagne-pain et à l’avenir

même du peuple afghan – mais il est aussi vital à la santé et à l’avenir

de notre organisation.

Rappelons-nous que le gouvernement démocratiquement élu d’Afghanistan –

qui est dirigé par le Président Karzaï – a demandé l’aide des Nations

Unies et de ses États membres dans la lutte qu’il mène contre la terreur,

l’intimidation, la violence et l’oppression.

Nous avons répondu. Mais les progrès que nous avons réalisés en

Afghanistan ne sont pas irréversibles. Pas encore.

Des soldats, diplomates et coopérants canadiens sont en première ligne

pour assurer l’avenir de l’Afghanistan. Les Canadiennes et les Canadiens

sont extrêmement fiers du rôle de leader qu’ils ont joué, mais ils

pleurent aussi les pertes qu’ils ont subies.

Nous sommes tout à fait conscients du fait que la mission de l’ONU n’est

pas terminée. Nous ne nous faisons aucune illusion sur les difficultés qui

nous attendent. Ces difficultés ne nous effraient pas, ce qui nous

effraie, c’est l’absenté de volonté commune au sein de cette organisation.

Après tout, si nous trahissons le peuple afghan, c’est nous-mêmes que nous

trahirons. Car il s’agit de la plus forte mission des Nations Unies et

celle qui nous met donc le plus à l’épreuve. Notre volonté commune et

notre crédibilité seront jugées. Nous ne pouvons pas nous permettre

d’échouer. Nous réussirons.

Les Nations Unies font également face à d’autres défis.

En Haïti, par exemple.

Le Canada a joué un rôle important dans ce pays en y envoyant des troupes,

des policiers et des coopérants canadiens afin d’appuyer l’action des

Nations Unies visant à rétablir la stabilité et à instaurer la démocratie.

Et nous offrons à ce pays une aide de 100 millions de dollars par année

pour son développement économique.

Toutefois, ensemble, nous devons faire en sorte que notre force

multinationale permette la stabilité et le progrès, et qu’elle donne au

gouvernement d’Haïti la capacité de venir en aide à ses citoyens, les plus

démunis de l’Hémisphère occidental.

Le Darfour présente aussi un défi important alors que les efforts

multinationaux déployés pour assurer la sécurité passent de l’Union

africaine aux Nations Unies. Il remet en question le principe que cette

assemblée a avalisé l’an dernier – la responsabilité de protéger.

Les Nations Unies ont autorisé là-bas une mission au mandat solide? Mais

le gouvernement du Soudan l’acceptera-t-elle?

Au Moyen-Orient, le Canada s’est joint à la communauté internationale dans

la reconstruction du Liban. Mais la FINUL assurera-t-elle la sécurité à la

frontière septentrionale d’Israël et conduira-t-elle à un processus de

paix dans la région?

La prolifération nucléaire nous menace tous. Sommes-nous prêts à faire en

sorte que les décisions prises par le Conseil de sécurité soient

pleinement appliquées? Agirons-nous pour stopper les activités qui n’ont

d’autres fins que l’acquisition d’armes nucléaires?

Voilà certaines des épreuves auxquelles le monde entier doit faire face.

Mais il y en a aussi propres à cette organisation.

Le nouveau Conseil des droits de l’homme deviendra-t-il une tribune où ces

droits passeront vraiment avant les manœuvres politiques? Ou aura-t-il le

même sort que l’organisation qui l’a précédé et a failli à sa tâche?

Mais je dois vous le dire, les toutes premières indications montrent qu’il

n’y a pas eu beaucoup de changements. On n’a pas encore tourné la page.

Et que fera-t-on pour faire avancer la réforme de l’administration de

l’ONU?

Plus tôt cette année, on a donné au nouveau gouvernement du Canada le

mandat de faire en sorte que notre gouvernement national rende davantage

de comptes, pour faire en sorte que les contribuables en aient pour leur

argent, et que l’on poursuive un programme clair et ciblé qui donne des

résultats concrets.

Les Nations Unies ne devraient accepter rien de moins. Cette organisation

doit rendre davantage de comptes et devenir efficace. La réforme de

l’administration doit se poursuivre et à un rythme accéléré.

Les contribuables des nations membres – et parmi eux, les contribuables

canadiens – font des contributions financières significatives à cette

organisation. Ils ont donc le droit de s’attendre à des mécanismes de

contrôle plus stricts et plus impartiaux, à des rapports plus précis sur

la façon dans les fonds sont dépensés et à des pratiques de recrutement et

de promotion fondées sur le mérite.

Je viens de décrire les épreuves par lesquelles cette organisation sera

jugée.

Le Canada veut que ce jugement soit positif.

Nous étions présents lorsque les Nations Unies ont été crées, motivés, à

l’instar des autres, par un besoin pressant de dégager un nouveau

consensus international dans un monde dévasté par la guerre.

Et à l’instar des autres, nous avons été motivés par notre propre intérêt

pragmatique et de nobles aspirations pour l’humanité toute entière.

Plus de 60 ans après, la formule est toujours la même.

Il est toujours difficile de rassembler les nations pour bâtir un monde

meilleur, de forger un consensus sur des objectifs communs et de trouver

la volonté politique de traduire ces décisions en actes.

Lorsque ces objectifs ont été atteints, le Canada a toujours été là avec

vous – dans la guerre contre le fascisme, pendant la Guerre froide, dans

les dizaines de missions de paix commanditées par l’ONU et, dernièrement,

dans les engagements militaires dans les Balkans et le Golfe persique.

Aujourd’hui, l’Afghanistan est en tête de liste des défis que nous devons

relever collectivement et qui nous appelle à bâtir la paix dans une nation

qui ne la connaît pas encore et où les progrès exigent toute une gamme de

capacités déployées par toute une gamme de nos États membres.

Mon plus cher espoir est que nous puissions déclarer avec fierté aux

leaders de demain : nous, les Nations Unies, avons pris cette

responsabilité en Afghanistan, nous avons été à la hauteur des attentes et

nous avons relevé le défi fermement, collectivement et avec succès.

Dans cette entreprise et les autres dont j’ai parlé, le Canada sera

toujours là avec vous.

Merci.

[harper=20060927]

[lieu=ottawa]

Je vous remercie de votre accueil chaleureux.

Et merci de votre aimable introduction, ambassadrice Moszczenska.

Je suis heureux d’être accompagné cet après-midi par le premier ministre

Bernard Lord – dont c’est d’ailleurs aujourd’hui l’anniversaire – et par

le premier ministre du Québec, Jean Charest.

Nous sommes tous ravis de cette occasion qui nous est donnée de visiter

l’ambassade et de remercier chacun et chacune d’entre vous du travail

acharné que vous accomplissez au nom du Canada.

Notre personnel des ambassades et des missions du monde entier joue un

rôle crucial :

il représente les intérêts du Canada à l’étranger,

il fait la promotion des valeurs canadiennes telles que la liberté, la

démocratie et la primauté du droit

et parfois, sa tâche la plus importante est de venir en aide aux

Canadiennes et aux Canadiens en difficulté.

Au cours des événements survenus cet été au Moyen-Orient, nous avons pu

constater la capacité de réaction des diplomates canadiens en temps de

crise.

Je sais que vous êtes nombreux dans cette pièce à avoir pris part

directement à l’évacuation de ressortissants canadiens au Liban et à

Chypre.

Ayant moi-même modestement participé à cette difficile opération, je peux

vous dire que vos efforts ont été grandement appréciés.

Au nom de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens, je vous remercie du

professionnalisme, du travail acharné et du dévouement dont vous faites

preuve pour votre pays.

Nous marquons aujourd’hui à Bucarest une occasion bien spéciale avec

l’inauguration de la nouvelle chancellerie – symbole des liens solides qui

unissent le Canada et la Roumanie.

Je ne veux pas parler de briques et de mortier ou, en l’occurrence, de

cuivre et de verre, mais de l’engagement envers ce pays et ce peuple que

symbolise cet édifice.

Le Canada a bénéficié de l’apport des milliers de Roumaines et de Roumains

qui se sont installés au Canada à la recherche d’une nouvelle vie, plus

démocratique, libre et prospère.

Avec détermination et courage, le peuple roumain, a transformé son propre

pays – la démocratie prend désormais le relais d’années de tyrannie.

Dans l’intérêt de la paix et de la sécurité collectives, le Canada est

fier d’avoir invité tous les alliés de l’OTAN à ratifier l’accession de la

Roumanie à ce traité important.

Et alors que des centaines de soldats roumains se battent côte à côte avec

nos hommes et nos femmes en Afghanistan,

nous, Canadiennes et Canadiens, sommes fiers d’avoir la Roumanie à nos

côtés pour aider ce pays à passer d’État défaillant à démocratie

naissante.

Mais nous ne devons pas oublier l’aspect culturel, qui est la raison pour

laquelle nous sommes à Bucarest.

Le Canada a été ravi d’appuyer la candidature de la Roumanie lorsque

celle-ci a proposé d’être l’hôte du sommet de la Francophonie.

C’est en effet l’occasion idéale pour tous les pays membres de dialoguer

dans la langue de Molière.

Pour terminer, je tiens à remercier nos hôtes roumains pour l’excellente

organisation qui caractérisera, j’en suis sûr, cet important sommet.

Et encore merci à vous tous et à vous toutes pour l’action que vous menez

afin de resserrer la coopération entre nos deux pays.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada!

[harper=20060928]

[lieu=ottawa]

Monsieur le Secrétaire général, Chers Collègues,

À titre de chef du nouveau gouvernement du Canada, je suis très fier de

présenter aujourd’hui les hommages de mes concitoyennes et de mes

concitoyens à la grande famille de la Francophonie.

Je veux remercier nos hôtes roumains, en particulier le Président Basescu,

pour leur hospitalité.

Je salue aussi notre secrétaire général qui anime l’Organisation

internationale de la Francophonie avec tant de talent qu’il en vient à la

personnifier.

Et j`aimerais aussi souligner la présence du premier ministre du Québec,

Jean Charest, et du premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord.

Au Président, au secrétaire général et à tous les participants à ce

Sommet, je veux, d’emblée, réaffirmer le ferme engagement de tout le

Canada à l’égard de la Francophonie internationale.

Certains parmi vous savez sans doute que le parti que je dirige trouve ses

origines dans les formations politiques qui ont créé la confédération

canadienne en 1867.

Je le mentionne pour souligner que le respect du caractère francophone du

Canada fait partie des principes fondateurs de mon parti et de mon pays.

Et aujourd’hui, comme Premier ministre canadien, j’ai l’intention de

veiller à ce que la personnalité bilingue et multiculturelle du Canada

soit reflétée fidèlement sur la scène internationale.

Il n’est pas étonnant que nous ayons été les premiers à ratifier la jeune

Convention sur la diversité culturelle.

À ce titre, la Francophonie a joué un rôle majeur dans l’adoption d’une

convention à l’UNESCO faisant de la diversité culturelle un cadre de

référence incontournable.

Et vous pouvez aussi compter sur mon appui indéfectible aux objectifs de

la Francophonie internationale.

Cet engagement nous est inspiré, à nous Canadiennes et Canadiens, par la

nature même de notre pays et par notre histoire.

Le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, que nous

célébrerons en 2008, au moment où je serai l’hôte du prochain Sommet, en

partenariat avec le premier ministre Charest, rappelle que la langue

française est la langue fondatrice du Canada.

Mais la survivance du français en terre d’Amérique du Nord depuis quatre

siècles n’est pas un accident de l’histoire.

Si l’on parle encore français au Canada aujourd’hui, c’est grâce au

courage, à la ténacité, et à la créativité de générations de francophones

qui ont enraciné et nourri dans le Nouveau Monde des valeurs et des

espoirs venus de l’ancien continent.

En 1609, un an après la fondation de Québec, l’écrivain français Marc

Lescarbot écrivait : « Ne devront aller en Canada que des gens avides de

grandes entreprises, désireux d’obtenir un renom honorable par des actions

extraordinairement belles et de difficile exécution. »

À travers les âges, sur tous les continents, des communautés d’hommes et

de femmes ont réalisé, en français, « des actions extraordinairement

belles et de difficile exécution. »

C’est notre héritage commun et une source de fierté. Cela doit aussi

devenir une richesse partagée et un motif d’espoir.

La Francophonie doit aussi contribuer à réduire les tensions et les

conflits qui nous affectent.

L’OIF doit devenir un partenaire important dans les efforts de paix et de

réconciliation.

C’est le principal message qu’a exprimé, à Saint-Boniface, la ministre

canadienne responsable de la Francophonie, Josée Verner, qui a présidé la

Conférence sur la prévention des conflits et la sécurité humaine.

Cela a été une étape importante pour notre organisation.

Aujourd’hui, je vous invite à entériner la Déclaration de Saint-Boniface

et à demander au secrétaire général de définir un programme d’action pour

sa mise en œuvre.

La semaine dernière, devant l’Assemblée générale des Nations Unies, j’ai

eu l’occasion d’évoquer les engagements du Canada sur la scène

internationale.

Ces engagements s’exercent naturellement au sein de la Francophonie.

En Haïti, par exemple, nous avons pris acte il y a dix ans.

La communauté internationale a stabilisé la situation militaire dans le

pays, mais ne l’a pas aidé à reconstruire ses institutions, ce qui a

contribué à sa rechute.

Nous croyons que l’appui aux pays en crise doit s’inscrire dans la durée.

C’est pourquoi nous travaillons présentement à rétablir la sécurité et la

stabilité en Haïti.

Cent policiers civils canadiens travaillent aujourd’hui au sein de la

mission de Nations Unies en Haïti.

Haïti est maintenant le plus important bénéficiaire de l’aide canadienne

dans les Amériques, à hauteur de plus de 500 millions de dollars sur cinq

ans.

Mais la tâche est énorme et englobe la réforme judiciaire, la

reconstruction sociale et économique, et surtout, la réconciliation

nationale et le renforcement des institutions démocratiques.

L’OIF fait aussi sa part en Haïti.

Ensemble, je sais que nous réussirons. Nous devons réussir.

Ce pays a trop souffert pendant trop longtemps.

À la frontière de l’espace francophone, nous sommes témoins de la terrible

crise du Darfour où le désir de paix et le besoin de stabilité du

continent africain sont mis à l’épreuve, malgré les efforts remarquables

déployés par l’Union africaine.

Nous sommes d’ailleurs le troisième plus important contributeur à la

mission de l’Union africaine au Soudan et nous sommes sur le terrain

depuis longtemps.

Le Canada contribue à la lutte contre la violence sexuelle et la violence

faite aux femmes.

Nous voulons promouvoir la réforme de la justice, recréer un cadre de

sécurité, réduire le trafic d’armes et renforcer les institutions de

gouvernance et de vie communautaire.

Le gouvernement du Soudan devra passer le flambeau de la mission de

l’Union africain au Soudan aux Nations Unies dès la nouvelle année et avec

un commandement africain.

La Francophonie est aussi interpellée par le drame soudanais parce que la

crise traverse les frontières.

Le Tchad et la République démocratique du Congo ont besoin d’un voisin en

paix et la RDC doit pouvoir effectuer sa transition démocratique sans

distraction extérieure.

Nous devons tous agir pour sauver une population désespérée.

Telle est la responsabilité de protéger.

Les événements dramatiques qui se sont déroulés au Moyen-Orient ont par

ailleurs donné lieu à un mouvement de solidarité que je salue au sein de

la Francophonie

Le Canada a pour sa part créé un fonds d’aide humanitaire de plus de 30

millions de dollars afin de répondre efficacement aux besoins d’aide, de

reconstruction et de stabilisation au Liban.

Je profite de l’occasion pour remercier Chypre, qui va bientôt se joindre

officiellement à nous, pour son aide inestimable dans le rapatriement des

ressortissants canadiens au Liban.

Les engagements pris par la communauté internationale pour la

reconstruction de ce pays doivent être respectés et l’aide promise doit

être acheminée dans les meilleurs délais.

Mais n’oublions pas qu’à long terme, l’objectif reste l’instauration d’une

paix juste et durable pour tous les pays du Moyen-Orient.

La Francophonie doit faire sa part en faveur de l’apaisement des tensions

dans la région.

Je note aussi avec satisfaction qu’une douzaine de membres, membres

associés ou pays observateurs de l’OIF sont présents en Afghanistan.

La semaine dernière j’ai reçu le Président Karzaï au Canada.

Il nous a parlé de la lutte qu’il mène contre la terreur, l’intimidation,

la violence et l’oppression.

Sa visite a permis de démontrer à la population canadienne l’importance de

notre mission en Afghanistan pour la paix et la sécurité du monde.

Mais les mesures militaires ne suffisent pas.

L’avenir dépend tout autant de la contribution d’éducateurs, d’ingénieurs

et de conseiller en élections.

Voilà pourquoi nous avons porté notre aide au développement en Afghanistan

à près d’un milliard de dollars sur dix ans.

Les soldats qui donnent leur vie au champ d’honneur en Afghanistan se

sacrifient pour nous tous.

Et nous demeurons résolus à construire un avenir meilleur pour le peuple

afghan.

Voilà pourquoi je suis heureux que l’éducation soit au cœur de ce Sommet.

C’est une priorité pour la Francophonie et c’est pour le Canada un des

piliers de notre politique de coopération internationale.

Nous savons tous que les nouvelles technologies de l’information et de la

communication révolutionnent nos vies et démocratisent la connaissance par

sa transmission au plus grand nombre.

Alors que nous fêtons l’année Senghor, cet homme d’État, cet écrivain et

ce pédagogue percevait la Francophonie comme un « idéal qui anime des

peuples en marche vers une solidarité de l’esprit ».

À cette solidarité de l’esprit s’ajoute dorénavant celle de l’action.

Nous vivons à l’heure de la réforme des institutions multilatérales.

L’OIF a entrepris sa propre réforme en vue d’une gestion plus efficace.

Nous encourageons le secrétaire général dans ses efforts.

Il peut compter sur l’appui du Canada.

Monsieur le Président, Chers Collègues,

Dans deux ans, la mairesse Boucher, le premier ministre Charest et

moi-même aurons le plaisir de vous accueillir dans la ville de Québec à

l’occasion du 400e anniversaire de sa fondation.

Rares sont les villes nord-américaines qui peuvent célébrer un tel passé.

C’est une date historique pour le Canada tout entier et pour l’Amérique du

Nord.

C’est à partir de cette date que nous avons véritablement commencé à

devenir ce que nous sommes aujourd’hui.

Car la fondation de Québec marque aussi la fondation de l’État canadien.

De Terre-Neuve à la Colombie-Britannique, les Canadiennes et les Canadiens

célèbreront cette grande fête. Nous espérons que vous vous joindrez à

nous.

On dit chez nous que chaque être doit avoir deux villes dans son cœur : la

sienne et Québec.

Vous me pardonnerez de répéter cet adage ici, dans la belle ville de

Bucarest.

Je vous remercie.

[harper=20061005]

[lieu=ottawa]

Monsieur le Président,

Monsieur l’Ambassadeur Wilkins,

Mesdames et Messieurs les Représentants du centre Woodrow- Wilson

Chers Collègues du Parlement du Canada

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

Merci, Gwyn Morgan – vous qui êtes une des personnes les plus accomplies,

talentueuses et patriotiques que cette ville ou toute autre ville

canadienne ait jamais connue.

Quel délice que de me trouver dans ma ville d’adoption, parmi tant de

partisans, d’amis et de membres de la famille, au début d’un week-end pour

lequel j’aurai bien des raisons d’être reconnaissant.

Je suis spécialement honoré de recevoir le prix Woodrow-Wilson pour les

services publics. La liste des lauréats précédents compte les noms de

personnes que j’admire et que je respecte depuis longtemps.

Pour quelqu’un qui occupe les fonctions de Premier ministre du Canada

depuis seulement huit mois, je ne suis pas certain d’avoir déjà mérité

cette reconnaissance. Cependant, je suis fier de l’équipe avec laquelle je

travaille, les hommes et les femmes qui ont créé le nouveau Parti

conservateur du Canada, et de ce qu’ils ont été capables d’accomplir dans

un laps de temps assez court.

Pendant ces huit mois, j’ai observé une chose en particulier. Si vous

dites aux Canadiennes et aux Canadiens ce que vous comptez faire et que

vous honorez vos promesses, ils vous respectent.

Depuis les élections, c’est exactement ce que nous avons fait : nous avons

expliqué ce qui, selon nous, importe pour le Canada, et nous avons ensuite

concrétisé notre vision.

Nous avons dit que l’esprit d’entreprise de ce pays a besoin d’être

exploité et que les Canadiennes et les Canadiens méritent d’être

récompensés pour leur dur labeur.

Voilà pourquoi nous avons affirmé que nous comptions mieux gérer l’argent

des contribuables, limiter les dépenses et réduire les impôts. En plus

d’avoir effectué le plus important remboursement de la dette de l’histoire

canadienne, nous honorons ces promesses.

Nous avons dit que les familles saines et prospères sont la pierre

angulaire d’une société de possibilités. Nous avons également dit que nous

ferions en sorte que les programmes gouvernementaux offrent aux parents

qui travaillent des avantages directs réels.

Et en remplaçant, par exemple, les versements aux groupes d’intérêts et

aux bureaucrates par des paiements directs aux parents et aux enfants,

nous honorons nos promesses en matière de garde d’enfants.

Nous avons dit que nous voulions renforcer le système de justice pénale.

En déposant des mesures législatives pour mettre fin aux assignations à

domicile, imposer des peines d’emprisonnement obligatoires pour les crimes

graves et mieux protéger nos enfants contre les prédateurs sexuels, nous

honorons nos promesses.

Nous avons dit que la confiance du public à l’égard du gouvernement avait

été sévèrement ébranlée et que des changements devaient être apportés au

système pour qu’Ottawa soit plus responsable face aux Canadiennes et aux

Canadiens. Nous honorons nos promesses.

Nous avons déposé le projet de loi fédérale sur la responsabilité, série

de réformes gouvernementales la plus imposante de l’histoire canadienne.

Nous l’avons fait adopter à la Chambre des communes en trois mois.

Maintenant, il stagne au Sénat depuis près de quatre mois déjà, ce qui

montre, une fois de plus, pourquoi la prochaine phase de notre programme

de responsabilité doit s’attacher à apporter des changements fondamentaux

à cette institution terriblement dépassée qu’est le Sénat du Canada.

Cela étant dit, les mesures que je viens d’énumérer ne sont qu’un début.

Ce soir, je veux vous parler d’un de mes projets à long terme, si les

Canadiennes et les Canadiens m’en donnent l’occasion.

Cet objectif est de faire du Canada un chef de file sur la scène

internationale. Nous voulons faire en sorte que notre pays soit en mesure

de préserver notre identité et notre souveraineté, de protéger nos

intérêts cruciaux et de défendre nos valeurs les plus importantes dans le

monde.

Si j’ai été frappé par une chose pendant ma courte période au pouvoir,

c’est à quel point les affaires étrangères jouent maintenant un rôle

essentiel dans tout ce que nous faisons.

Le monde est en train de devenir un village. Et presque tous les enjeux

importants auxquels nous devons faire face, qu’il soit question

d’économie, d’environnement, de sécurité, de santé ou d’énergie pour n’en

nommer que quelques-uns, comportent une dimension internationale

importante, pour ne pas dire vitale.

J’ai dit que j’admirais beaucoup de personnes qui se sont vues décerner le

prix Woodrow-Wilson, mais la personne dont j’ai le plus envie de parler,

c’est bien Woodrow Wilson lui-même.

Je vais oublier pour un instant qu’il s’agissait d’un démocrate et du père

de l’impôt sur le revenu.

Woodrow Wilson était aussi un homme extraordinairement accompli. Un

universitaire et un gouverneur d’État qui s’est élevé au poste de

Président des États-Unis, seul docteur à jamais y accéder.

Il est surtout célèbre pour ses « quatorze points », « le programme pour

la paix dans le monde », comme il l’appelait, et sa promotion de la

première organisation multilatérale mondiale, la Société des Nations.

Il a exhorté les États-Unis à jouer un rôle de chef de file sur la scène

internationale et le peuple américain à contribuer à rendre le monde

sécuritaire pour la démocratie. Aujourd’hui, il est facile d’oublier quel

contraste cela représentait avec la position historique isolée des

États-Unis en matière de politique étrangère.

Le Canada, pour sa part, n’a jamais eu le luxe ou l’illusion de

l’isolationnisme.

Si nous ne figurons pas parmi les puissances mondiales, nous jouons depuis

longtemps un rôle d’importance et d’influence dans les organismes

mondiaux.

Notre place au sein du Commonwealth entretient les liens de l’Empire

britannique mondial dont nous avons longtemps et fièrement fait partie.

Notre position au sein de la Francophonie reflète nos liens culturels et

historiques avec la France, qui demeure un pays d`influence avec une

visibilité mondiale.

Nous faisons partie de l’alliance militaire la plus importante au monde,

l’OTAN, en raison de notre rôle disproportionné dans les luttes contre le

fascisme et le communisme.

Nous avons pris les devants pour créer l’ALENA, notre immense bloc

commercial continental.

Et peut-être que tous ces éléments expliquent pourquoi nous avons une

place à la table du G8, l’un des organismes les plus exclusifs au monde.

Tout cela montre que les Canadiennes et les Canadiens ont toujours voulu

un gouvernement qui joue un rôle dans le monde.

Cependant, dans un monde changeant, dangereux et de plus en plus petit,

notre gouvernement se doit de jouer un rôle.

Je crois, par ailleurs, que les Canadiennes et les Canadiens veulent qu’il

s’agisse d’un rôle important, d’un rôle clair, confiant et influent.

Comme fiers citoyennes et citoyens, ils ne veulent pas d’un Canada qui se

contente de suivre. Ils veulent un chef de file.

Ils veulent un Canada qui ne se contente pas de critiquer, mais qui fait

une contribution.

Ils veulent un Canada qui reflète leurs valeurs et leurs intérêts et qui

se démarque.

En tant que Canadiennes et Canadiens, avons-nous le désir et la capacité

de réaliser tout cela?

Jetez un coup d’œil autour de vous : nous nous trouvons parmi des

Canadiennes et des Canadiens à la tête de sociétés qui font des affaires

aux quatre coins de la planète. Et nous ne sommes que dans une seule

région de notre grand pays.

Alors, pendant aussi longtemps que j’aurai le privilège d’être Premier

ministre, j’ai l’intention de faire du Canada un chef de file.

Et si notre gouvernement réussit à atteindre cet objectif, alors peut-être

qu’un jour, je mériterai ce prix prestigieux.

Pour atteindre pareil objectif, il faudra plus qu’une participation dans

les divers organismes multilatéraux dont je viens tout juste de parler.

Les gouvernements précédents ont tous été membres de ces organismes, mais

ils n’ont pas toujours été des chefs de file.

Nous devons avoir mieux. En tant que pays, nous devons aussi être guidés

par des valeurs et des intérêts que nous sommes prêts à défendre. Et nous

devons avoir la capacité d’agir en fonction de ces priorités.

Nous devons être résolus à protéger nos intérêts vitaux et être en mesure

de le faire, à promouvoir nos valeurs de liberté, de démocratie, de droits

de la personne et de primauté du droit, et à préserver l’équilibre et la

justice dans les tribunes internationales auxquelles nous avons voix.

Voilà la direction que prend notre gouvernement. Permettez-moi de faire un

court bilan.

Premièrement, le sommet de l’ALENA à Cancun nous a permis d’entamer des

discussions franches avec notre plus important allié, client et voisin,

les États-Unis d’Amérique, et de commencer à régler des questions.

Le jeu en a valu la chandelle puisque nous avons réussi à dégager une

entente historique sur le bois d’œuvre et à mieux faire apprécier aux

États-Unis la contribution canadienne à la sécurité énergétique

continentale.

Nous avons également eu droit à d’aimables mots de gratitude de la part de

la secrétaire d’État Condoleeza Rice à l’occasion du 5e anniversaire des

attentats du 11 septembre et, tout récemment, un sursis du Congrès sur

leur projet de passeport.

Ensuite, le sommet du G8 en Russie nous a donné l’occasion de parler au

reste du monde du potentiel phénoménal du Canada comme producteur

d’énergie et de ressources naturelles.

Avant d’aller au sommet, je suis passé par Londres pour parler d’énergie

aux investisseurs britanniques, en particulier des sables bitumineux, et

de les informer de ce que vous savez tous depuis longtemps : que le Canada

est le seul producteur mondial en croissance de cette ressource vitale

dont le gouvernement est fiable et sécuritaire.

Comme je l’ai mentionné, le Canada est une superpuissance énergétique

émergente.

C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canada jouera de plus en plus

un rôle de chef de file et qu’il sera secondé par l’Alberta.

Toutefois, ici en Alberta, où l’on sent presque cette puissance

énergétique, il est primordial de comprendre que cette puissance engendre

des responsabilités.

Compte tenu des enjeux environnementaux que présente la production

énergétique, l’Alberta doit également devenir un chef de file dans le

domaine de la production d’énergie respectueuse de l’environnement.

Lorsque je suis revenu du Royaume-Uni, je me suis arrêté à Chypre pour

faire une contribution symbolique à la plus grande évacuation de

ressortissants canadiens de notre histoire. Le Canada a fini par pouvoir

procéder à l’évacuation d’un aussi grand nombre de ressortissants que les

grandes puissances qui disposent de beaucoup plus de ressources militaires

que nous et ce, avec la même diligence que ces dernières.

Ces manœuvres ont témoigné de la coordination et des résultats dont la

fonction publique du Canada est vraiment capable, capacités dont elle a

également fait preuve lorsqu’on a réussi à déjouer un complot terroriste à

Toronto plus tôt cette année.

J’ai également pris quelques jours cet été pour visiter le Nord. Ce voyage

avait deux objectifs.

Je voulais encourager les habitants du Nord à profiter des emplois et de

la prospérité qui découleront du développement des ressources énergétiques

du secteur privé.

Cependant, en visitant Alert et en observant l’Opération Lancaster, j’ai

également voulu souligner l’engagement de notre gouvernement à

reconstruire nos forces armées et à affirmer la souveraineté du Canada,

c’est-à-dire à réaffirmer notre souveraineté dans l’ensemble de notre

territoire, y compris les îles et les voies navigables de notre Arctique.

Pour affirmer notre souveraineté, il faut être présent. Permettez-moi de

vous assurer que nous avons l’intention de l’être.

Au Sommet de la Francophonie, nous avons été en mesure de souligner notre

appui à la Convention des Nations Unies pour la diversité culturelle,

document qui reflète l’histoire unique et l’identité éclectique de ce

pays.

Lorsque nous avons parlé de la situation au Moyen-Orient, nous avons

encore été en mesure de démontrer que loin d’arrêter nos positions

internationales en fonction des vues d’autrui, nous sommes fidèles à nos

principes et tentons de dégager un consensus.

Et permettez moi de parler brièvement de la façon dont notre ministre des

Pêches, l’honorable Loyola Hearn, s’est comporté à cet égard lors des

réunions de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest. En

effet, en maintenant une position ferme et en affirmant clairement que

nous sommes prêts à agir, il a réussi à réaliser de véritables progrès

vers notre objectif de mettre fin à la surpêche internationale au large

des Grands Bancs.

Mais je me dois de mentionner une chose en particulier. Ma visite aux

Nations Unies.

À cette assemblée, j’ai parlé de notre rôle dans la mission où nos

intérêts en matière de sécurité, nos valeurs et nos capacités se

rejoignent sans ambages.

L’Afghanistan.

Il y a cinq ans, ce pays depuis longtemps affligé, était dirigé par les

talibans – tyrans cruels déterminés à anéantir tout vestige de la

civilisation.

Les hommes vivaient dans l’oppression, les femmes, dans l’asservissement

et les enfants, dans l’ignorance.

Certains diront peut être que ce n’est pas le problème du Canada.

Eh bien, au contraire. Et le 11 septembre 2001 a brisé toute illusion en

ce sens – le jour où l’on a compris que les talibans avaient été complices

de ces horribles attaques contre d’innocents civils sur ce continent, y

compris contre des citoyennes et des citoyens de notre pays.

Le Canada et ses alliés se sont joints à la mission des Nations Unies afin

de neutraliser les talibans à la source et de les éliminer une fois pour

toutes.

La mission se déroule sur plusieurs plans.

Nous apportons une certaine sécurité au peuple afghan.

Nous les aidons à reconstruire et à développer leur pays.

Nous travaillons avec eux afin de jeter les bases d’une démocratie durable

et nous participons à tous les aspects de cette mission.

Une démocratie a été instaurée. Des élections présidentielles,

parlementaires et provinciales ont eu lieu, et les femmes détiennent

maintenant un quart des sièges au Parlement.

L’économie est florissante. Le produit intérieur brut a doublé depuis les

cinq dernières années.

De plus en plus d’enfants vont à l’école. En 2001, seuls 700 000 enfants y

allaient, et que des garçons.

Aujourd’hui, 7 millions de jeunes fréquentent l’école, dont le tiers sont

des filles.

La reconstruction progresse. Grâce à l’aide apportée par le Canada, plus

de 13 000 collectivités ont entrepris ou terminé la construction de

nouvelles écoles, de nouvelles installations médicales ainsi que de

systèmes de distribution d’eau, d’égouts et de réseaux électriques.

Nous savons tous cependant que ce ne fut pas chose facile. Et ce ne le

sera pas. Les Forces canadiennes dirigent les opérations dans la province

de Kandahar, le bastion des talibans, les plus résistants de tout le pays.

Ces hommes et ces femmes canadiens qui servent là-bas sont les meilleurs

que nous avons à offrir. Ils sont partis volontairement, en sachant qu’ils

ne reviendraient pas. Et lorsque je suis allé rendre visite à nos troupes

en Afghanistan, j’ai constaté – comme tous en sont témoins, sur le terrain

– à quel point nos militaires sont dévoués, professionnels, compétents et

courageux.

Nous avons vu à quel point les Canadiennes et les Canadiens sont fiers de

nos soldats et de leurs familles.

Et nous avons également constaté à quel point il est difficile de

supporter le chagrin des pertes subies.

Mais, Mesdames et Messieurs, c’est le prix du leadership.

C’est aussi le prix que nous devons consentir pour créer un monde

meilleur. J’ai récemment rencontré les dirigeants de la Lettonie et de la

Roumanie. De tout temps, ces nations étaient destinées à un avenir que

nous croyions sans espoir, un avenir d’oppression et de stagnation.

Mais nous n’avons jamais cessé de nous opposer à l’empire soviétique, et

elles n’ont jamais perdu espoir. Et aujourd’hui, ces deux pays vivent au

sein de démocraties dynamiques, et servent avec nous en Afghanistan.

Lorsque je me tourne vers l’avenir, dans une dizaine d’années environ, je

nourris encore beaucoup d’espoir pour ce pays et sa place dans le monde.

Mais cela n’arrivera pas à moins que des pays comme le Canada se lèvent,

fassent des sacrifices et jouent un rôle de premier plan.

Ce n’est pas nouveau pour ce pays. C’est ainsi qu’il a été construit. Nous

n’avons formé ce pays par les services que nous utilisons, mais pas les

sacrifices que nous avons faits. Ou plus précisément par les sacrifices,

petits et grands, de nos aînés.

Cet été, Laureen et moi nous sommes rendus sur la crête de Vimy dans le

Nord de la France, qui fut le théâtre de certains des pires combats de la

Première Guerre mondiale. C’est là que repose son grand-oncle, James

Teskey, et littéralement des milliers de jeunes hommes comme lui.

La plupart d’entre eux sont morts dans les premiers jours, au cours d’une

bataille dans laquelle les Canadiens, que l’on considérait comme des

colons venant d’un trou perdu, ont mené le dernier assaut victorieux.

Cependant, ce monument sur la crête de Vimy est plus qu’un simple monument

commémorant une victoire ou le carnage de la guerre.

Érigé dans une nation moderne, démocratique, prospère et pacifique, il

nous rappelle les valeurs fondamentales sur lesquelles notre pays est

fondé, les aspirations que nous partageons avec d’autres peuples et les

actions que nous sommes prêts à entreprendre pour vivre dans un monde

meilleur.

En terminant, j’aimerais de nouveau remercier le Centre Woodrow-Wilson

pour cette récompense et promettre de poser des actes qui me rendront

vraiment digne de cet honneur.

J’ai eu le privilège d’être le chef d’une circonscription, le chef d’un

parti politique et, enfin, le chef d’un gouvernement.

Mais nous ne serons dignes de cet honneur que si nous dirigeons un pays et

que nous le faisons en comprenant que toutes les nations du monde sont

unies, pour le meilleur ou le pire, dans un avenir commun.

Nous mènerons le Canada vers un monde meilleur.

Nous établirons les relations et trouverons les capacités qui nous

permettront de préserver notre souveraineté, de protéger nos intérêts et

de défendre nos valeurs – tout comme Woodrow Wilson l’a souhaité pour

toutes nos nations.

Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20061010]

[lieu=ottawa]

Bonjour.

J’ai le plaisir d’être accompagné de quelques collègues :

Gary Lunn, de la Colombie-Britannique, ministre des Ressources naturelles,

Rona Ambrose, ministre de l’Environnement,

Tony Clement, ministre de la Santé,

et Lawrence Cannon, ministre des Transports, de l’Infrastructure et des

Collectivités.

Nous sommes ici ce matin pour parler de l’environnement.

Depuis qu’il est au pouvoir, le nouveau gouvernement du Canada a pris un

certain nombre d’initiatives importantes dans ce dossier, notamment :

réduire les émissions de mercure;

réduire les émissions de substances toxiques par les fonderies de métaux

communs;

offrir de nouveaux incitatifs fiscaux pour la mise en réserve des terres

écosensibles ;

financer le développement de combustibles renouvelables;

offrir un nouveau financement pour l’infrastructure des transports en

commun et des crédits d’impôt aux personnes qui utilisent les transports

en commun.

Toutes ces mesures ont ceci de commun :

elles sont axées sur des résultats réalistes par la création d’un

écosystème plus sain à long terme pour notre génération et les générations

futures.

Entre leur travail et leurs responsabilités familiales, les simples

citoyens subissent déjà assez de pressions sans avoir à se préoccuper de

la qualité de leur environnement et de ses effets sur leur santé.

Cependant, chaque année qui passe, les Canadiens se préoccupent de plus en

plus de cette question, plus précisément de la qualité de l’air qu’ils

respirent.

Malheureusement, ils ont raison de s’inquiéter.

Prenons l’un des indicateurs de la piètre qualité de l’air – le smog.

Ces dernières années, le nombre de journées de smog au Canada et la

gravité de celles-ci ont augmenté.

Cela est tout à fait inacceptable pour notre gouvernement.

La mauvaise qualité de l’air n’est pas qu’un irritant mineur que nous

devons subir.

C’est un grave problème qui présente un risque croissant pour la santé et

le bien-être des Canadiennes et des Canadiens.

Si nous ne nous attaquons pas à la pollution atmosphérique dès

aujourd’hui,

la qualité de l’air que nous respirons continuera à se dégrader.

Voilà pourquoi nous devons agir.

Par le passé, les politiciens à Ottawa passaient plus de temps à parler

d’environnement qu’à s’attaquer aux problèmes pressants comme la pollution

de l’air.

Mais notre nouveau gouvernement préconise une nouvelle approche.

Une approche qui remplacera les discours creux par des résultats.

Une approche qui nous fera passer des manchettes à court terme aux progrès

à long terme.

Une approche qui permettra d’agir face aux enjeux environnementaux.

Voilà pourquoi je suis ici aujourd’hui dans la région métropolitaine de

Vancouver.

Je suis fier d’annoncer que la semaine prochaine,

quand le Parlement reprendra ses travaux, notre gouvernement présentera la

Loi canadienne sur la qualité de l’air.

Cette loi sera le point de départ de la première approche exhaustive.

Elle visera à s’attaquer à la pollution atmosphérique et aux gaz à effet

de serre et, ce faisant, à améliorer la qualité de l’air et à donner suite

à la question du changement climatique.

En mettant l’accent sur une protection et une application accrues, cette

approche sera un point de départ fondamental par rapport à l’approche du

gouvernement précédent.

Si elle est adoptée, la Loi canadienne sur la qualité de l’air nous

permettra de :

remplacer la conformité volontaire par une réglementation stricte au sein

de l’industrie;

remplacer le système actuel, ad hoc et mal adapté, par des normes claires,

cohérentes et exhaustives et

mettre en place une approche globale qui ne traite pas les questions des

émissions de gaz à effet de serre et des polluants comme des cas isolés.

Bref, cette loi permettra de mettre en place le cadre requis pour

améliorer l’air que nous respirons tous.

La Loi canadienne sur la qualité de l’air n’a pas été improvisée à la hâte

lors d’une conférence de presse.

Elle n’a pas été rédigée lors d’une rencontre internationale dans un lieu

exotique.

Et nous n’allons certainement pas engager un comédien pour en faire la

promotion.

C’est un plan sérieux, propre au Canada, qui produira à long terme de

véritables résultats.

Au cours des semaines et des mois qui viennent, notre gouvernement :

tiendra d’importantes consultations avec l’industrie, les provinces et

les territoires;

établira un cadre réglementaire;

mettra les nouvelles technologies à profit

et ira de l’avant pour atteindre nos objectifs.

Ne nous leurrons pas.

Nous connaissons notre destination.

Notre gouvernement remplacera les belles paroles par l’action au plan de

la réduction des polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre.

Comme je l’ai déjà dit, la Loi canadienne sur la qualité de l’air est une

autre mesure prise par le nouveau gouvernement du Canada pour améliorer la

qualité de notre environnement.

Depuis que nous sommes au pouvoir, nous avons pris les mesures suivantes :

réduire les émissions de mercure;

réduire les émissions de substances toxiques par les fonderies de métaux

communs;

offrir de nouveaux incitatifs fiscaux pour la mise en réserve des terres

écosensibles;

dégager de nouveaux crédits pour le développement des carburants

renouvelables;

offrir un nouveau financement pour l’infrastructure des transports en

commun et des crédits d’impôt aux personnes qui les utilisent.

Toutes ces mesures ont ceci en commun – elles sont axées sur des résultats

réalistes par la création d’un écosystème plus sain, à long terme, pour

notre génération et pour les générations futures.

Bien entendu, certains diront que cela ne suffit pas.

Que ces mesures ne vont pas assez loin ou ne sont pas assez radicales.

Mais c’est ce qu’ils ont dit quant le Traité sur les pluies acides a été

signé en 1991.

En fait, c’est ce qu’ils disent d’une façon générale au sujet du dernier

gouvernement conservateur – jusqu’à ce que, plus tôt cette année, ils

aient finalement reconnu que c’est le plus écologique de toute l’histoire

du Canada.

Et, comme l’histoire le montrera une fois de plus, la politique

environnementale fonctionne uniquement quand elle est axée sur des

résultats réalistes à long terme

des résultats qui protégeront notre grand pays, pour nos enfants et nos

petits-enfants.

Et c’est exactement ce que fera la Loi canadienne sur la qualité de l’air.

Merci beaucoup.

Je vais maintenant répondre à vos questions.

[harper=20061011]

[lieu=cb]

Merci, David (Emerson), de votre aimable introduction.

Je salue le ministre (Lawrence) Cannon et le premier ministre (Gordon)

Campbell.

Et je remercie notre hôte le capitaine Gordon Houston, président-directeur

général du port de Vancouver.

Je salue aussi les consuls qui représentent les partenaires commerciaux du

Canada dans la région du Pacifique.

Ainsi que tous les représentants du gouvernement provincial et de

l’industrie.

Je sais que certains d’entre vous ont fait un long voyage pour venir ici

et je les en remercie.

Mesdames et Messieurs,

C’est vraiment un jour historique, un jour qui pendant des décennies

paiera des dividendes à Vancouver, à la Colombie-Britannique et à

l’ensemble du Canada.

Au-delà de cette porte, à travers le bras de mer Burrard et le détroit de

Georgie et au-delà de l’île de Vancouver et de l’océan Pacifique s’étend

un acteur clé de notre destinée économique.

Les nouveaux titans de l’économie mondiale – la Chine, le Japon, la Corée

du Sud, l’Inde et l’Indonésie – sont parmi nos marchés de demain.

Notre pays est dans une position unique pour profiter de la croissance

spectaculaire que connaît la région de l’Asie-Pacifique.

Notre avantage concurrentiel fondamental est la géographie. Nos ports sur

le pacifique sont beaucoup plus près de l’Asie que ceux des États-Unis.

Pour les porte-conteneurs rapides, le voyage à Shanghai, par exemple,

prend presque deux jours de moins de Vancouver que de Los Angeles.

Et facilement trois jours de moins de Prince Rupert.

Or, en dépit de cet avantage et des économies énormes que cela pourrait

représenter pour les navires cargo, le Canada ne traite aujourd’hui que 9

% du trafic de conteneurs de la côte ouest.

Et même si nous avons d’excellents réseaux ferroviaires, routiers et

aériens qui relient la côte à la plupart des grands marchés américains,

seuls 9 % de notre trafic de conteneurs desservent aujourd’hui ces

marchés.

Cela est tout à fait insuffisant.

Le Canada devrait être au croisement de l’immense économie américaine et

des économies asiatiques en plein essor.

Nous pouvons et devons faire mieux.

Voilà pourquoi le nouveau gouvernement du Canada annonce aujourd’hui qu’il

procédera immédiatement au projet de porte et de corridor de

l’Asie-Pacifique, un immense effort qui associera tous les paliers de

gouvernement et le secteur privé.

Les gouvernements des quatre provinces de l’Ouest – qui sont tous

représentés ici – seront nos partenaires clés dans cette entreprise

nationale.

Je pense que nous attendons tous depuis longtemps ce jour.

Nous prenons donc immédiatement des mesures pour lancer douze projets

distincts dans les secteurs de l’infrastructure, de la technologie des

transports et de la sécurité des frontières.

Ces projets couvrent tous les éléments de la porte avec cinq grands

secteurs d’investissements :

Premièrement, tous les grands ports commerciaux, de Rupert à Roberts Bank

feront l’objet d’expansions et d’améliorations majeures; deuxièmement, des

ponts et des routes reliant les ports aux systèmes d’autoroutes nationaux

et transnationaux seront construits ou rénovés; troisièmement, l’autoroute

transcanadienne sera jumelée au parc national Banff; quatrièmement, un

centre de filtrage des conteneurs sera installé dans le port de Prince

Rupert.

Enfin, un système de pointe de gestion de la circulation sera élaboré

pour la région du Lower Mainland de façon à déplacer les conteneurs plus

rapidement et plus efficacement.

Le secteur privé s’est engagé à faire, entre 2004 et 2010, des

investissements en capital de plus de 3 milliards de dollars dans des

projets liés à la porte d’entrée et au corridor.

Grâce à nos efforts concertés, la capacité de circulation des conteneurs

dans nos ports du Pacifique devrait passer de 2 millions par année à 7

millions d’ici 2020.

Cette mesure devrait hausser la part canadienne du marché du conteneur de

la côte ouest à 14 % et grandement accroître le volume de circulation de

conteneurs américains au Canada.

Ce que j’ai annoncé aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, n’est qu’un début.

Le fait d’améliorer nos liens de transport et de commerce internationaux

créera davantage d’occasions d’affaires et d’emplois tant pour les gens de

la Colombie-Britannique que pour l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens.

Cela nous permettra également de redonner au Canada son rôle de concurrent

sérieux et de leader des affaires dans le monde entier.

Je crois fermement que l’Initiative de la porte d’entrée et du corridor de

l’Asie-Pacifique nous aidera grandement à atteindre cet objectif.

Merci beaucoup. Je répondrai maintenant à vos questions.

[harper=20061012]

[lieu=ont]

Bonjour.

J’aimerais commencer par remercier la Toronto Police Association et son

président, Dave Wilson, de nous avoir accueillis aujourd’hui à leur

administration centrale.

Je tiens en outre à remercier de leur présence Tony Cannavino, président

de l’Association canadienne des policiers, Steve Sullivan, président du

Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes et Joe Wamback,

fondateur de la Canadian Crime Victims Foundation et bien sûr les nombreux

agents de police, les victimes et les citoyens.

Pendant des années, l’une des caractéristiques de notre pays a été son

faible taux de criminalité.

La sécurité relative de grandes villes comme Toronto par rapport à leurs

consœurs américaines nous différenciait et nous rendait fiers à juste

titre.

Bref, la sécurité de nos rues faisait partie du mode de vie canadien –

c’était une caractéristique qui nous définissait, presque un droit dont

nous héritions à la naissance et que nous chérissions.

Mais l’augmentation de la criminalité liée aux armes à feu, aux gangs et

aux drogues nous a fait voir qu’on ne peut plus tenir cette

caractéristique pour acquise – et les Canadiennes et les Canadiennes

veulent que des mesures soient prises.

En entrant en fonctions, le nouveau gouvernement du Canada s’est engagé à

lutter contre la criminalité.

Et c’est exactement ce que nous avons fait.

Nous avons présenté :

une loi qui imposerait des peines obligatoires de prison pour les crimes

commis au moyen d’une arme à feu,

une loi qui mettrait fin aux assignations à résidence pour les crimes

graves,

une loi qui rehausserait l’âge de la protection pour le faire passer de 14

à 16 ans afin de préserver nos enfants des prédateurs sexuels et

une loi qui sévirait contre les courses de rues.

Mais nous pouvons et devons faire plus. Et je suis ici aujourd’hui pour

vous annoncer que nous ferons plus.

Lorsque le Parlement reprendra ses travaux la semaine prochaine, le

nouveau gouvernement du Canada déposera une loi qui touchera directement

les grands criminels, les criminels endurcis et les récidivistes.

En quelques mots, nous voulons imposer des conditions plus strictes aux

récidivistes afin de les empêcher de commettre des infractions à

répétition.

Nous ferons en sorte que les criminels vraiment dangereux soient envoyés

en prison pendant une période indéfinie.

Et nous faciliterons les désignations de délinquants dangereux pour que

ceux-ci purgent des peines de durée indéterminée.

Pour ce faire :

Premièrement, nous arrêterons de donner aux délinquants violents ou

sexuels le bénéfice du doute en renversant sur eux le fardeau de la

preuve.

Jusqu’à maintenant, c’est à la Couronne qu’il incombait de prouver

pourquoi un prédateur sexuel récidiviste ou un délinquant violent devait

être déclaré un danger pour la société et enfermé définitivement.

Nous croyons qu’il incombe aux délinquants inculpés d’une troisième

infraction avec violence ou sexuelle de prouver qu’ils ne devraient pas

être déclarés délinquants dangereux.

S’ils ne peuvent le faire, ils seront emprisonnés pendant une période de

temps indéterminée – et ils ne seront pas admissibles à la libération

conditionnelle avant que 7 ans ne se soient écoulés.

Deuxièmement, notre loi assujettira les criminels inculpés à des contrôles

plus serrés en faisant passer de 12 à 24 mois la durée maximum des

engagements de ne pas troubler l’ordre public.

L’engagement de ne pas troubler l’ordre public est une sorte de contrat

passé entre les criminels inculpés et la collectivité.

Il énonce les conditions de comportement acceptable pour les criminels

libérés et leur impose des restrictions.

En contrôlant davantage les criminels inculpés à leur libération, nous

espérons faciliter leur réintégration dans la collectivité.

Troisièmement, en plus de ces réformes législatives, nous investirons dans

le Système national de repérage afin de suivre plus facilement les

délinquants susceptibles d’être dangereux.

Ce système permet de suivre les délinquants susceptibles d’être dangereux

grâce à une collaboration entre agences et aux rapports présentenciels.

Le renforcement du Système national de repérage permettra aux agences

d’application de la loi de mieux suivre les délinquants à haut risque.

Et il permettra de leur imposer des peines appropriées s’ils commettent de

nouveau des infractions.

Le dépôt, la semaine prochaine, de la loi concernant les délinquants

dangereux constituera une autre étape de notre programme pour lutter

contre la criminalité et protéger le mode vie canadien.

Ce projet de loi imposera des conditions plus strictes aux délinquants

violents et aux prédateurs sexuels récidivistes en les empêchant de

commettre des crimes à répétition.

Dans tout le pays, les Canadiennes et les Canadiens nous ont dit qu’ils

voulaient que des mesures soient prises pour lutter contre la criminalité.

Et c’est ce que nous faisons.

Mais nous ne pouvons pas le faire seuls.

Nous avons besoin de l’appui des députés de l’opposition pour adopter

cette loi et les autres tout aussi importantes que nous avons présentées

pour lutter contre la criminalité.

Franchement, l’opposition a fait beaucoup de bruit en faveur de ces

mesures pendant la campagne électorale, mais depuis elle laisse traîner

les choses en longueur.

Alors, si vous voulez nous aider à protéger nos rues contre les

délinquants dangereux ou prendre des mesures sévères contre la criminalité

liée aux armes à feu ou mettre fin aux assignations à résidence ou

rehausser l’âge de la protection ou régler le problème des courses de rue

appelez votre député,

envoyez-lui une lettre et

dites-lui de se rallier à nous et de faire adopter cette loi le plus

rapidement possible au Parlement.

Pour que nos rues soient sûres.

Pour que nos collectivités soient sûres.

Et pour faire en sorte que nos familles et nos enfants soient protégés des

prédateurs sexuels et des délinquants violents récidivistes.

Ensemble, nous pouvons contribuer à préserver et à protéger notre mode de

vie canadien.

Merci.

Je répondrai maintenant à vos questions.

[harper=20061018]

[lieu=ottawa]

Monsieur le Président Weinstein,

Monsieur le Vice-Président Dimant,

Mesdames et Messieurs les Membres du B’nai Brith,

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

Je vous remercie, Ralph et Frank, de cette aimable introduction et merci à

tous pour cet accueil chaleureux.

Je suis ravi de me trouver ici ce soir à la remise de prix annuelle du

B’nai Brith.

C’est pour moi un honneur de m’adresser aux membres d’une organisation si

distinguée.

Au Canada, le B’nai Brith est en œuvre depuis plus de 130 ans.

Et au cours de ces années, non seulement a-t-il servi de tribune

importante à la communauté juive, mais il a également été un ardent

défenseur des valeurs qui importent aux Canadiennes et aux Canadiens :

l’égalité des chances, le respect universel des droits de la personne et

la démocratie pour tous.

Je remercie ceux et celles qui, au fil des ans, se sont associés au B’nai

Brith et qui ont apporté une contribution si marquée et durable à notre

pays. Je les remercie d’avance pour leur contribution future.

Permettez-moi de parler de notre pays et de notre avenir.

Mesdames et Messieurs, depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau

gouvernement du Canada a suivi un programme ciblé et dynamique.

Nous avons réduit les impôts, nous nous sommes attaqués à la criminalité

et avons déposé un projet de loi exhaustif sur la responsabilité.

Demain, nous progresserons dans une nouvelle direction, nous prendrons une

première étape historique, lorsque nous déposerons le projet de Loi

canadienne sur la qualité de l’air premier cadre réglementaire national

pour le contrôle et la réduction à long terme de la pollution

atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre.

Cependant, je crois qu’au gouvernement, nous avons tous été surpris du

nombre d’heures que nous avons consacré aux relations internationales

depuis notre arrivée au pouvoir.

Je parle ici, bien entendu, de questions aussi variées que l’entente sur

le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis, la défense de notre

souveraineté dans l’Arctique et la prolongation de notre participation à

la mission des Nations Unies en Afghanistan.

Dans ces dossiers, notre nouveau gouvernement a vigoureusement défendu et

mis de l’avant nos valeurs et nos intérêts nationaux sur la scène

internationale.

Cependant, comme vous le savez tous, l’une des questions de politique

étrangère les plus importantes et épineuses auxquelles notre nouveau

gouvernement a dû faire face a été celle de la situation au Moyen-Orient.

Notre approche de cette région du monde a été, comme toutes nos approches,

guidée par nos valeurs : la liberté, la démocratie, les droits de la

personne, la primauté du droit et une opposition sans compromis au

terrorisme.

Ces valeurs, mes amis, ne datent pas d’hier.

Il s’agit de valeurs fondamentales que notre nation a toujours défendues.

L’État d’Israël, nation démocratique, a été attaqué par le Hezbollah,

organisation terroriste. En fait, une organisation terroriste illégale et

inscrite sur une liste au Canada.

Nous luttons contre les terroristes en Afghanistan. Nous avons arrêté de

présumés terroristes ici à Toronto.

Par conséquent, lorsqu’il est question d’un conflit entre Israël et une

organisation terroriste, notre pays et notre gouvernement ne peuvent

rester neutres.

Mesdames et Messieurs, j’ai affirmé que cette position s’appuyait sur les

valeurs que nous avons longtemps défendues comme pays.

Quand j’étais enfant, j’ai eu la chance d’être le plus influencé par mon

père, et l’un des événements marquants de la vie de mon père a été la

Deuxième Guerre mondiale.

Il était trop jeune pour s’enrôler, mais assez vieux pour en avoir tiré

des leçons.

Le monde n’était pas prêt à comprendre l’ampleur de la menace du fascisme,

trop disposé à l’excuser, trop aveugle pour voir ce qu’elle signifiait

pour nous tous.

Comme vous le savez, cet été, nous avons fait l’objet d’attaques sans

merci de la part de l’opposition pour la position que nous avons prise

dans le conflit au Moyen-Orient.

Je comprends pourquoi.

Je comprends que, avec les manchettes, le bruit du combat, les images de

destruction et la souffrance d’innocents, il est parfois difficile de

dégager les vrais enjeux.

Le fait est que ceux qui ont lancé des attaques contre Israël, et ceux qui

appuient pareilles attaques, ne cherchent pas qu’à s’assurer du pouvoir, à

changer certaines frontière ou à réparer des injustices.

Ils cherchent ce qu’ils, et ce que d’autres comme eux, ont toujours

cherché : la destruction d’Israël et celle du peuple juif.

Pourquoi? Il existe des milliers de rationalisations compliquées, mais une

seule raison bien simple. C’est que les Juifs sont différents. Ils ne

sont pas comme eux.

Et parce qu’Israël est différent et seul dans une partie du monde très

complexe. Il est trop facile d’adhérer aux rationalisations et d’ignorer

la vérité.

Et il est trop facile de ne pas tenir compte de ce qu’implique cette

vérité au sens large, ce qui est ressorti comme une évidence au cours de

la Deuxième Guerre mondiale.

Que ceux qui cherchent à détruire les Juifs chercheront aussi, au bout du

compte et pour la même raison, à nous détruire tous.

Voilà pourquoi le nouveau gouvernement du Canada a réagi aussi rapidement

et s’est prononcé aussi clairement au sujet des événements survenus

récemment au Moyen-Orient. Tout comme nous l’avons fait dans le contexte

du terrorisme en Afghanistan.

Voilà pourquoi nous avons été la première nation autre qu’Israël à avoir

coupé le financement au gouvernement du Hamas.

Voilà pourquoi nous avons appuyé le droit d’Israël de se défendre

vigoureusement et efficacement contre le Hezbollah.

Et voilà pourquoi nous nous opposons à la résolution à sens unique

proposée au Sommet de la Francophonie. Elle était injuste. Elle n’était

pas équitable. Elle était non conforme aux valeurs canadiennes.

Maintenant, mes amis, dans le même esprit de vérité et d’ouverture que

nous permet l’amitié, je dois également vous dire que je cherche aussi à

faire en sorte que le peuple palestinien jouisse d’un avenir juste et

équitable.

Les questions de respect de la dignité humaine et celles de donner aux

gens la possibilité de bâtir leur communauté et de réaliser leurs propres

rêves pour autant qu’ils respectent les droits et la dignité d’autrui sont

des valeurs que nous avons en commun.

Notre gouvernement croit en une solution à laquelle participent deux États

dans un Israël sécuritaire, démocratique et prospère vivant côte à côte

avec un État palestinien viable, démocratique et pacifique.

Nous croyons en la nécessité d’une paix juste et durable.

L’Égypte et la Jordanie ont pris des mesures courageuses il y a nombre

d’années pour faire la paix avec Israël. Ils comprennent les avantages de

la paix.

Nous croyons qu’il est plus que temps que les autres États de la région

suivent leur exemple.

Au bout du compte, c’est la seule façon pour tout le monde de progresser.

Et j’ai besoin de croire que c’est ce que désirent vraiment la plupart des

Palestiniennes et des Palestiniens ordinaires, tout comme la plupart des

Israéliennes et des Israéliens et le reste de la population dans la

région.

La mère veut la paix et la sécurité pour son nouveau-né. Le père souhaite

un avenir heureux pour sa famille et sa collectivité.

Le jeune adulte cherche la liberté, les possibilités et la chance

d’avancer.

Mis à part les terroristes, les extrémistes et les fanatiques, qui se

réveille chaque matin en souhaitant que la vie publique de sa collectivité

ou de son pays ne soit qu’un cycle interminable de haine, de violence,

d’oppression et de corruption?

Cependant, au bout du compte, c’est tout ce que nous allons pouvoir jamais

réaliser. C’est pourquoi nous devons faire preuve de vigilance en ce qui

les concerne.

Je ne prétends pas être un expert en matière de politique israélienne,

mais il me semble que le gouvernement israélien au pouvoir ne veut pas

être où il se trouve en ce moment.

Il n’a pas été élu pour faire la guerre, mais bien la paix.

C’est là une grande tragédie puisque le premier ministre Olmert et le

premier ministre Sharon avant lui ont cherché à obtenir un mandat pour

changer les anciennes façons de faire et progresser et non pour se perdre

une fois de plus dans le même litige pour le même territoire.

Ils ont tous les deux dit qu’Israël est prêt à faire les mêmes compromis

douloureux pour la paix.

C’est de ce type de leadership, de vision et d’engagement dont nous avons

besoin et que nous en sommes venu à attendre du grand État d’Israël.

Mes conversations avec le premier ministre m’ont convaincu qu’il aspire

toujours à trouver une paix véritable pour son peuple et ses voisins.

Et je lui ai assuré que c’était aussi ce que voulait le Canada.

Et en tant qu’autre démocratie qui préfère la paix, comme toutes les

vraies démocraties, Israël peut compter sur l’amitié, l’appui et

l’encouragement inébranlables du Canada.

Mesdames et Messieurs, j’ai promis de ne pas parler longtemps ce soir.

Alors permettez-moi de vous dire que depuis les quelques mois que nous

sommes au pouvoir, nous avons été guidés par nos valeurs et nos intérêts

sans équivoque lorsque nous avons traité les questions de politique

étrangère au Moyen-Orient et ailleurs.

Je l’ai fait, par exemple, au Sommet du G8. Dans l’allocution que j’ai

prononcée devant l’Assemblée générale des Nations Unis. Et plus récemment

au Sommet de la Francophonie.

Certains ont prétendu qu’il s’agissait d’un nouveau tournant radical au

chapitre des affaires étrangères.

Ce n’est tout simplement pas le cas.

Au lieu de prendre un nouveau tournant, nous rétablissons le rôle

traditionnel véritable du Canada : celui de chef de file de principe dans

les affaires mondiales.

Un pays dont la position est ferme.

Un pays qui défend les justes causes.

Et un pays qui investit dans les outils de la diplomatie : l’aide

internationale, les renseignements et les capacités militaires.

Mes amis, il s’agit d’un rôle que nous avons joué à maintes et maintes

reprises au cours de notre histoire.

Un rôle dont nous devrions être fiers, en tant que Canadiennes et

Canadiens.

Un rôle qui restera le nôtre.

Je vous remercie et vous souhaite une agréable fin de soirée.

Shalom et que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20061019]

[lieu=ont]

Bon après-midi Mesdames et Messieurs,

Merci, Beth, de votre aimable introduction.

Et merci aux 10 000 hommes et femmes d’affaires indépendants, membres de

l’Insurance Brokers Association of Ontario; les consommateurs de cette

province ont accès à une vaste gamme de services liés aux assurances à des

primes concurrentielles.

Au sein des petites et grandes communautés, les courtiers d’assurance

aident les particuliers et les entreprises à obtenir la protection et les

services dont ils ont besoin lorsqu’ils présentent une réclamation.

Je sais également qu’en tant que professionnels respectés au sein de vos

communautés, bon nombre d’entre vous jouez également un rôle dans des

entreprises locales à but lucratif, des organisations sportives et des

organismes de bienfaisance (et même au sein de partis politiques).

Et c’est pourquoi je suis particulièrement ravi d’être parmi vous

aujourd’hui.

Pour des décideurs comme moi, l’un des plus grands défis auxquels nous

sommes confrontés est de nous assurer de ne pas perdre de vue les réalités

de la vie.

De ne pas oublier la situation globale.

Avec tous les revirements qui se produisent en politique, les pressions

des médias, des bureaucrates et des groupes d’intérêts, vous pouvez vous

imaginer qu’il est facile pour nous, politiciens, et particulièrement ceux

sur la scène fédérale, de nous écarter de nos objectifs.

Et c’est pourquoi il est important de sortir d’Ottawa et de venir à des

endroits comme Niagara Falls, pour que l’on nous rappelle les questions

qui touchent les contribuables canadiens et leurs familles ainsi que les

valeurs qui font de notre pays une nation formidable,

notamment :

le travail acharné et une saine gestion des dépenses;

une volonté de prendre des risques et de saisir au vol les occasions qui

se présentent;

un engagement à faire des études;

une compréhension de l’importance de la famille et de la collectivité.

Voilà des valeurs qui ont permis de faire du Canada l’une des nations les

plus prospères et les plus pacifiques de la planète.

Et c’est ce dont je tiens à vous parler aujourd’hui.

La performance solide et durable de l’économie canadienne, ainsi que la

reviviscence de la force et de la sécurité canadiennes sur la scène

nationale et internationale.

Je suis très fier de dire que nous sommes en tête du G7 au chapitre de la

performance économique et financière.

Pour les investisseurs internationaux, notre plus important atout est

l’énergie.

Et c’est simple : nous sommes le seul pays démocratique et stable dont la

capacité d’exportation énergétique augmente.

Comme je l’ai déjà mentionné, le Canada est une superpuissance énergétique

émergeante.

Ce ne sont pas là de simples prétentions.

Nous occupons déjà le cinquième rang mondial sur le plan de la production

totale d’énergie.

Le septième rang pour ce qui est de la production globale de pétrole, le

troisième au chapitre de la production de gaz.

Le deuxième dans la production hydroélectrique.

Le premier dans la production d’uranium.

C’est nous qui exportons la plus grande quantité d’énergie vers l’économie

la plus forte dans le monde, les États-Unis.

Nous sommes déjà le plus important fournisseur de pétrole, de gaz naturel,

d’électricité et d’uranium en Amérique.

L’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta, qui possède la deuxième

plus importante réserve avérée de pétrole de la planète, s’élève

maintenant à plus d’un million de barils par jour, et devrait atteindre

quatre millions de barils d’ici 2015.

Comme vous le savez, la sécurité énergétique préoccupe de plus en plus les

pays du monde, notamment notre plus gros partenaire commercial du sud.

Ses sources traditionnelles de pétrole s’assèchent ou sont menacées par

l’instabilité politique.

Chaque fois qu’un gouvernement quelque part se soustrait arbitrairement à

ses ententes sur l’exploitation des ressources, nationalise un champ de

pétrole ou se sert de l’énergie comme arme politique, les réserves du

Canada deviennent stables, sûres et fiables.

Nous sommes une démocratie durable qui croit aux marchés libres et aux

contrats exécutoires.

Cependant, la production énergétique entraîne également des

responsabilités, notamment sur le plan de l’environnement.

Aujourd’hui, nous déposerons au Parlement la première loi canadienne sur

la qualité de l’air. Il s’agit du premier plan national à long terme

visant à réglementer, à contrôler et à réduire tant la pollution

atmosphérique que les émissions de gaz à effet de serre.

Ce plan permettra au Canada d’être un chef de file en matière de

développement énergétique propre.

Et la demande pour nos ressources – pas seulement l’énergie, mais aussi la

vaste richesse minérale du Bouclier canadien – ira en augmentant à mesure

que les géants économiques que sont l’Inde et la Chine poursuivent leur

course vers l’industrialisation.

Le potentiel de croissance économique du Canada à long terme est

stupéfiant.

Bien entendu, nous avons aussi des défis de taille à relever, comme les

gens de cette région le savent bien.

Pour les fabricants canadiens, l’industrialisation des pays asiatiques a

entraîné une vive concurrence de la part des entreprises établies dans les

pays à faibles salaires.

C’est pourquoi il est primordial d’assurer la solidité des composantes

fondamentales de notre économie.

Nous avons maintenu de faibles taux d’inflation, une croissance solide et

les taux de chômage les moins élevés des trois dernières décennies.

Grâce à nos acquis, nous pouvons maintenant diriger notre attention vers

des défis particuliers.

Le nouveau gouvernement du Canada est déterminé à exploiter nos forces

économiques inhérentes avec des politiques fondées sur le bon sens. Nous

sommes en train de :

réduire le fardeau fiscal,

cibler nos dépenses,

rembourser la dette et

investir dans des domaines importants comme l’éducation et

l’infrastructure.

Le printemps dernier, le gouvernement du Canada a présenté le neuvième

budget équilibré de suite.

Le mois dernier, nous avons utilisé l’excédent budgétaire de 13,2

milliards de dollars pour effectuer l’une des plus importantes réductions

de la dette de l’histoire canadienne.

Nous pouvons ainsi réduire nos versements d’intérêt de près de 650

millions de dollars par année, et nous sommes en voie de réduire le

rapport de la dette fédérale au PIB de 35 % à 25 % d’ici sept ans.

Le Canada affiche la dette nette la moins élevée des pays du G7, et

presque tous ces pays se dirigent vers un endettement encore plus grand –

contrairement au Canada.

J’aimerais pouvoir dire que les taux d’imposition du Canada sont aussi les

plus bas parmi les pays du G7, mais en vérité, nous avons du rattrapage à

faire.

Notre premier budget a entamé le processus. Nous avons réduit les impôts

des particuliers et des sociétés tout en maintenant un budget équilibré.

Ce budget comprenait 29 mesures de réduction fiscale représentant 20

milliards de dollars sur le deux prochaines années, soit plus

d’allégements fiscaux que dans les quatre derniers budgets réunis.

Comme nous l’avions promis, nous avons réduit la TPS de 7 % à

6 % le 1er juillet dernier. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes

peuvent ainsi profiter de réductions fiscales.

Nos baisses d’impôt sur le revenu permettront à plus de 650 000

Canadiennes et Canadiens à faible revenu de ne plus payer d’impôt.

Par ailleurs, nos nouveaux crédits d’impôt relatifs au transport en

commun, aux programmes d’activité physique pour les enfants, aux outils

des gens de métier, aux livres d’étudiants ainsi qu’aux revenus d’emploi

et de pension aideront à préserver l’environnement et à améliorer la santé

publique, tout en apportant un allégement fiscal dont ont besoin et

méritent les usagers des transports en commun, les travailleurs, les

étudiants et les personnes âgées.

Dans notre budget, nous avons accéléré les réductions du taux d’imposition

des sociétés qui avaient été retardées par le gouvernement précédent,

diminué le taux et le seuil d’imposition des PME et procédé à

l’élimination complète de la taxe fédérale sur le capital.

Grâce à toutes ces mesures, le fardeau fiscal d’Ottawa représente une part

encore plus restreinte de l’économie canadienne.

Sous le gouvernement précédent, les dépenses de programme fédérales ont

augmenté en moyenne de 8,3 % par an au cours des cinq années avant notre

arrivée au pouvoir.

Cette façon de faire n’est tout simplement pas viable, et ce n’est pas le

signe d’une bonne gestion de l’argent des contribuables.

Nous prévoyons réduire cette proportion de moitié d’ici l’an prochain, en

partie grâce aux milliards de dollars économisés en supprimant des

activités non nécessaires, inefficaces ou qui n’en offraient pas pour leur

argent.

Ces mesures nous ont permis de faire des investissements importants dans

l’infrastructure, la garde d’enfants, l’enseignement postsecondaire, la

justice pénale, la défense et autres.

Par exemple, nous avons créé la Prestation universelle pour la garde

d’enfants. Ce programme réoriente les dépenses du gouvernement aux dépens

des lobbyistes, chercheurs et prétendus experts en services de garde.

Et il consacre des ressources supplémentaires aux vrais spécialistes en

matière d’enfants, c’est-à-dire maman et papa.

Bref, mesdames et messieurs, le Canada est de retour : notre situation

économique est la meilleure de tous les pays du G7.

Mais nous ne nous arrêterons pas là. Nous allons accélérer le rythme de ce

cercle vertueux.

Nous continuerons de rembourser la dette.

Nous continuerons de réduire les impôts des particuliers et des sociétés.

Nous continuerons de bien gérer les dépenses et d’investir dans les

priorités.

Ces mesures rendront notre économie encore plus forte, ce qui fera du

Canada une destination encore plus attrayante pour l’investissement

étranger direct, investissement que nous accueillerons avec enthousiasme.

Et elles contribueront à améliorer notre prestige, notre importance et

notre influence sur l’économie mondiale, ce qui sera bénéfique pour le

Canada ainsi que pour le monde.

Les fondations de la position enviable que nous occupons ont été jetées il

y a vingt ans – lorsque l’Accord de libre-échange entre le Canada et les

États-Unis a été signé en 1988, menant notre pays vers la prospérité qu’il

connaît aujourd’hui.

Mais les répercussions sont encore plus importantes. Plusieurs d’entre

vous se rappelleront l’intensité du débat sur le libre-échange cette

année-là.

Une bataille épique de nature philosophique opposant ceux qui croyaient

bâtir l’économie en élargissant les activités du gouvernement et ceux qui

croyaient y parvenir grâce à la libéralisation des marchés.

L’élection de 1988 a non seulement ratifié l’Accord de libre-échange, elle

a effectivement renversé la politique du statu quo en matière économique,

qui régnait au Canada depuis les années 1960.

Elle a donné le signal que les Canadiennes et les Canadiens étaient prêts

à soutenir la concurrence mondiale.

Que nous étions prêts à mettre de l’ordre dans nos finances publiques.

Et que l’État ne dépérirait pas ni ne disparaîtrait et qu’il était devenu

plus ciblé et efficace.

Ce moment a été décisif pour l’histoire de notre pays et il nous a apporté

les avantages dont nous bénéficions aujourd’hui.

Un pays où les Canadiennes et les Canadiens sont non seulement fiers de

leur pays mais aussi confiants en son avenir.

Un pays où nous voulons et pouvons soutenir la concurrence des plus

grandes puissances dans tous les domaines de l’activité humaine.

Et nous sommes préparés à assumer un rôle de leader pour instaurer la paix

et la prospérité dans les pays parmi les plus démunis, les plus instables

et les plus confrontés à la violence.

Nos besoins de prospérité et de sécurité, nos valeurs que sont la liberté,

la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit sont,

selon mon gouvernement, non seulement un patrimoine que nous partageons,

mais la destinée commune de l’humanité.

Tout comme nous avons décidé en 1988 de travailler pour bâtir une Amérique

du Nord plus sûre et plus prospère, nous devons maintenant travailler pour

bâtir un monde plus stable et plus équitable.

C’est pourquoi le Canada collabore étroitement avec ses alliés

démocratiques dans la lutte mondiale contre le terrorisme.

C’est pourquoi il a adopté un rôle de leadership dans l’effort

international pour empêcher le financement des terroristes; en fait, ces

efforts seront basés à Toronto.

C’est pourquoi nous investissons dans de nouvelles capacités de défense,

pour veiller à ce que les Forces canadiennes disposent de l’équipement

dont elles ont besoin pour collaborer avec la communauté internationale

partout où l’on a besoin de nos services.

C’est pourquoi au cours des cinq dernières années nos militaires, nos

spécialistes du développement et nos diplomates ont participé à la mission

des Nations Unies en Afghanistan, et qu’ils ont adopté un rôle de

leadership dans un des pays les plus pauvres, les plus désespérés et les

plus dangereux du monde, pour s’assurer qu’ils n’attaqueront jamais

l’Amérique du Nord, et qu’ils deviendront sûrs, démocratiques et prospères

pour tous leurs habitants.

Mesdames et messieurs, je ne suis pas convaincu que toutes les personnes

présentes dans cette salle, et certainement pas tous les Canadiens, sont

d’accord avec tout ce que notre gouvernement a fait ou s’est engagé à

faire.

Certains nous ont critiqués, par exemple, pour les différentes initiatives

que nous avons entreprises pour combattre le crime, notamment pour

éliminer les assignations à résidence dans le cas de crimes graves, sévir

contre les courses de rue, proposer des peines d’emprisonnement

obligatoires pour les infractions mettant en jeu les armes à feu, ou faire

passer l’âge de consentement de 14 à 16 ans afin de protéger les

adolescents contre les prédateurs sexuels.

Cette semaine, quand le ministre de la Justice, Vic Toews, a déposé une

nouvelle loi sur les criminels endurcis qui accorderait aux tribunaux

l’option de donner des peines d’emprisonnement de durée indéterminée aux

criminels condamnés à trois reprises pour une infraction grave avec

violence, l’opposition nous a accusé de ne pas respecter les droits des

criminels.

Eh bien, ils ont droit à leurs opinions, mais les Canadiennes et les

Canadiens nous ont demandé de protéger nos rues et notre société, et

c’est ce que nous ferons.

Mais en général, les commentaires que je reçois, même de ceux qui sont en

désaccord avec certains aspects de notre programme, indiquent que les gens

apprécient que le Canada ait enfin un gouvernement qui tient ses

engagements.

Cela dit bien ce que cela veut dire.

Dans la lettre que m’a fait parvenir votre directeur général,

Randy Carroll, pour m’inviter à prendre la parole à cette convention, il a

mentionné que votre Association est extrêmement reconnaissante envers

notre gouvernement pour la position qu’il a prise pendant la campagne

électorale en ce qui concerne la vente de polices d’assurance par les

institutions bancaires.

Je répondrais qu’il n’est pas nécessaire d’être reconnaissant.

Nous avons pris un engagement et nous l’avons tenu. C’est aussi simple que

cela.

Et, au meilleur de notre capacité, c’est ce les Canadiennes et les

Canadiens peuvent attendre de nous, tant et aussi longtemps qu’ils nous

confieront la responsabilité de diriger ce grand pays.

Merci beaucoup.

Que Dieu bénisse le Canada.

[harper=20061023]

[lieu=ottawa]

Bonsoir, Mesdames et Messieurs.

Namasté.

Avant de commencer, je voudrais remercier Deepak de son aimable

introduction.

Comme beaucoup d’entre vous le savez, Deepak remplit brillamment ses

fonctions de secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères.

Depuis qu’il assume ses nouvelles fonctions, Deepak a, entre autres, joué

un rôle de premier plan pour aider le Canada à resserrer ses relations

avec l’Inde, qui est la démocratie la plus peuplée du monde et une

puissance économique émergente.

Il s’est aussi beaucoup intéressé aux questions touchant l’Afrique,

continent où il est né.

Au pays même, Deepak joue un rôle important pour jeter des ponts entre le

nouveau gouvernement du Canada et la communauté indo-canadienne.

Cette action a valu à Deepak plusieurs honneurs dont un prix d’excellence

de la communauté indo-canadienne des affaires.

Le mois prochain, la revue Desi lui rendra honneur en lui décernant le

prix du mérite à Toronto.

Mais plus important encore, c’est grâce à lui que nous sommes rassemblés

pour la septième célébration annuelle du Diwali sur la colline du

Parlement.

Saluez donc Deepak.

Mes Amis, c’est pour moi un grand honneur de me joindre à vous ce soir.

Comme vous le savez bien, le Diwali ou le festival des lumières, est l’une

des grandes fêtes hindoues.

Chaque année, elle est célébrée dans le monde entier par des centaines de

millions de gens.

On ne saurait surestimer l’importance du Diwali, dont le festival

symbolise le plus éternel de tous les thèmes.

Le renouveau de la vie.

Et le triomphe du bien sur le mal.

Alors que vous êtes rassemblés avec les êtres qui vous sont chers pour

célébrer cette joyeuse occasion, sachez que les pensées du nouveau

gouvernement du Canada sont avec vous.

Je profite de cette occasion pour souhaiter aux Musulmans du Canada une

joyeuse et spirituelle Aïd moubârak.

Je crois que l’événement de ce soir a deux buts.

Il va sans dire que nous sommes ici tout d’abord pour célébrer le grand

festival du Diwali.

Mais nous sommes ici pour une autre raison.

Nous sommes ici pour célébrer l’une des plus grandes forces de notre pays

– son attachement au pluralisme.

Depuis sa naissance, le Canada rassemble des individus d’ethnies et de

religions diverses venus ici dans la quête d’un but commun – bâtir un pays

pacifique et prospère profondément attaché au principe de l’égalité des

chances.

La contribution de la collectivité indo-canadienne à cette entreprise est

particulièrement notoire.

Animés d’un engagement inébranlable au travail et à la famille, les

Indo-Canadiennes et les Indo-Canadiens contribuent à bâtir un Canada fort

et meilleur pour nous tous.

Un pays dans lequel vos objectifs importent davantage que votre origine.

Un pays uni et respecté à l’étranger.

Un pays qui a pris un engagement indéfectible envers la liberté, la

démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit pour

l’ensemble du monde.

Bref, un pays dont nous pouvons tous être très fiers.

Pour terminer, je tiens une fois de plus à vous souhaiter un Diwali des

plus agréables et des plus mémorables.

Namasté.

Merci.

[harper=20061025]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi, Mesdames et Messieurs.

Merci, Madame la ministre, de votre aimable introduction.

Et merci, Rahim, de tout le travail que vous avez accompli pour organiser

cette journée.

Votre Altesse, chers Invités et chers Collègues, je vous souhaite la

bienvenue.

Ce jour était attendu depuis bien longtemps.

Au nom du nouveau gouvernement du Canada, j’ai le grand plaisir d’annoncer

que notre pays s’associe avec Son Altesse l’Aga Khan, pour créer le Centre

mondial du pluralisme.

En plus de faire une contribution substantielle au fonds de dotation du

Centre, le gouvernement a l’intention de conclure un contrat de bail par

lequel les anciens bâtiments du musée de la guerre abriteront le siège

mondial du Centre.

C’est, d’une certaine façon, transformer le métal des épées en charrues.

Ce bel édifice patrimonial est situé sur l’historique promenade Sussex.

Entre autres voisins, mentionnons les ambassades de plusieurs des pays les

plus importants du monde, les résidences du Premier ministre et de la

gouverneure générale, notre magnifique Musée des beaux-arts, la Monnaie

Royale Canadienne et, ce qui est on ne peut plus approprié, l’immeuble

prochainement terminé de la Délégation de l’Imam ismaélien.

Je pense que je peux parler au nom de tous ces voisins en accueillant le

Centre mondial du pluralisme dans notre quartier.

Je peux aussi parler au nom de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens

en accueillant le centre dans notre pays.

C’est pour nous un honneur que Son Altesse, le leader des musulmans

ismaéliens du monde entier et l’un des philanthropes les plus réputés de

la planète, ait choisi le Canada comme siège de cette institution

mondiale.

Un honneur en effet, mais pas une surprise.

L’Aga Khan a en effet qualifié le Canada de la « plus grande réussite de

société pluraliste de la planète. »

Les Canadiennes et les Canadiens en sont fiers, Votre Altesse. Le

pluralisme n’est pas seulement pour nous une ambition ou un idéal.

C’est pour nous une réalité.

Le pluralisme est le principe qui nous rassemble en tant que communautés

diverses.

Il est essentiel à notre société civile et à notre prospérité économique.

Il découle de nos valeurs fondamentales que sont la liberté, la démocratie

et la primauté du droit.

Des générations d’immigrants venus du monde entier ont ici trouvé la paix

et la prospérité.

Ils ont trouvé l’égalité des chances, la mise en valeur des différences et

l’ouverture au changement.

Ils ont trouvé un pays où vos objectifs et vos réalisations comptent

davantage que vos origines ou vos fréquentations.

Un pays où des gens provenant d’une multitude de bagages culturels se sont

rassemblés pour créer l’une des sociétés les plus diverses, les plus

harmonieuses et les plus florissantes de la terre.

Tout comme le Canada, la plupart des nations du monde sont composées de

peuples d’ethnies, de cultures et de religions diverses.

Mais beaucoup trop d’entre elles sont soumises à des régimes qui arrivent

à l’hégémonie politique en favorisant la division et les conflits entre

les différentes communautés.

Ils jouent la carte du favoritisme, récompensant certains groupes et en

laissant de côté ou en punissant d’autres.

Leurs politiques alimentent l’instabilité et les conflits. Poussée à

l’extrême, cette conduite peut engendrer des guerres civiles ou même des

génocides.

Les sociétés pluralistes florissantes favorisent l’égale participation de

tous les peuples à la vie politique, économique et socioculturelle.

Le pluralisme permet aux gens de conserver leur héritage culturel,

linguistique et religieux dans un cadre de citoyenneté partagée.

Il commence dans les communautés de base, avec des familles saines et des

quartiers sains.

Les enfants de différents bagages culturels se font des amis dans les

cours de récréation et les terrains de sport, et leurs parents nouent des

liens au sein de groupes communautaires et d’associations d’affaires.

Le maintien des traditions ethno-culturelles qui enrichissent notre

société est le droit de tous au sein des familles, des congrégations

religieuses et des associations culturelles et il n’enlève en rien à la

citoyenneté canadienne commune qui est la nôtre.

Accueillir le Centre mondial du pluralisme ne peut que compléter les

efforts que nous déployons pour faire avancer les valeurs de la liberté,

de la démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit et

en faire la destinée commune de tous les peuples du monde.

Je crois fermement que le Canada a beaucoup à apporter aux autres pays

dans l’action qu’ils mènent pour trouver et préserver l’harmonie entre les

divers groupes culturels.

Cette institution servira à la communauté mondiale de centre international

d’excellence pour l’étude, la pratique et l’enseignement du pluralisme.

Elle exportera dans d’autres pays les modèles de pluralisme réussis.

La décision du Canada d’appuyer cette nouvelle institution fait suite à la

collaboration fructueuse que notre pays entretient depuis plus de deux

décennies avec le réseau du développement de l’Aga Khan.

Nous collaborons à des projets menés dont le monde entier, y compris en

Afghanistan, où le Canada finance le développement communautaire et

intégré dans quatre provinces.

Le Centre mondial du pluralisme ne fera qu’approfondir et enrichir notre

partenariat dans cette région et ailleurs dans le monde.

Et maintenant, j’ai l’immense honneur de donner la parole à l’un des plus

grands philanthropes du monde, un homme qui a voué sa vie à la promotion

de la paix, un messager d’espoir et de bonne volonté pour l’humanité, Son

Altesse l’Aga Khan.

[harper=20061026]

[lieu=ottawa]

J’ai été ravi de rencontrer le Président désigné Felipe Calderón

aujourd’hui. C’est un homme de principe, ce que je respecte énormément,

et qui a une vision politique et économique du Mexique très réaliste.

M. Calderón va diriger un pays qui a fait de grands progrès pour renforcer

ses institutions démocratiques tout comme sa prospérité économique.

Le Mexique et le Canada partagent un continent, mais M. Calderón et moi,

nous sommes convaincus que nous pouvons faire davantage.

Nos discussions d’aujourd’hui ont porté sur des questions très importantes

pour nos deux pays. Par exemple, comment renforcer l’Accord de libre

échange nord-américain auquel nous sommes parties avec les États-Unis.

Dans le cadre de cet accord, le Mexique est un important partenaire

commercial et investisseur pour le Canada.

Nous avons parlé des moyens de stimuler les échanges commerciaux entre nos

deux pays.

Nous avons discuté de la façon dont nous pourrions utiliser le partenariat

entre le Canada et le Mexique pour améliorer nos relations bilatérales

stratégiques, en particulier dans des domaines comme la compétitivité

économique, le logement, le secteur agro-industriel et l’énergie.

M. Calderón et moi avons aussi parlé de la sécurité nationale et

frontalière. Nous avons tous deux reconnu que des frontières sécuritaires

non seulement protègent nos citoyens, mais font de l’Amérique du Nord un

continent plus sûr et plus viable au plan économique.

Voilà pourquoi le Canada soutient fermement le partenariat pour la

sécurité et la prospérité, accord trilatéral entre le Canada, le Mexique

et les États-Unis.

Lors de leur dernière rencontre à Cancun, nos trois pays se sont entendus

pour travailler sur cinq priorités : la compétitivité de l’Amérique du

Nord, les pandémies humaines, la sécurité énergétique, la gestion des

situations d’urgence et la sécurité des frontières. Je crois que M.

Calderón va poursuivre l’excellent travail réalisé par M. Fox dans ces

domaines.

Le Canada va continuer à élaborer des stratégies communes avec le Mexique

sur d’autres questions hémisphériques et mondiales de première importance.

Je me réjouis à la perspective de travailler avec le gouvernement mexicain

de M. Calderón.

Ensemble, nous allons renforcer les relations politiques bilatérales et le

partenariat commercial et ensemble nous allons rendre nos économies plus

fortes.

Je vous remercie et je vous cède la parole, Monsieur le Président désigné.

Bienvenue au Canada. Nous sommes très heureux que vous soyez ici. Et

encore une fois, félicitations pour votre victoire.

Je me réjouis à la perspective de vous revoir au Canada en 2007 pour la

réunion annuelle des dirigeants de l’ALENA.

[harper=20061027]

[lieu=ottawa]

Distingués invités,

Distingués membre de la Chambre de commerce d’Oakville,

Mesdames et Messieurs.

Je vous remercie de cet accueil chaleureux.

Et merci, Stephen, de cette aimable introduction.

Mesdames et Messieurs, je ne peux vous dire à quel point je suis ravi de

me trouver ici avec vous.

Je suis Premier ministre depuis près de huit mois et, pendant cette courte

période, j’ai appris une chose importante.

À Ottawa, tout le monde veut que vous leur accordiez du temps.

Les bureaucrates veulent que vos journées se résument à des séances

d’information stratégique.

Les diplomates étrangers veulent que vous rencontriez chaque dignitaire

qui met le pied dans la capitale.

Et dans un barrage apparemment infini, les lobbyistes vous sollicitent

pour « un quart d’heure à peine ».

S’il les laissait faire, le Premier ministre du Canada ne passerait son

temps qu’à assister à des réunions en rafales à Ottawa, avec pour seule

pause ce théâtre fabriqué qu’est la période de questions.

Voilà pourquoi je me réjouis autant de me trouver à Oakville avec vous

aujourd’hui…

Pour pouvoir quitter la Colline du Parlement…

et rencontrer des contribuables canadiens.

Ce n’est pas la première fois que je m’absente d’Ottawa ces dernières

semaines…

À Calgary, juste avant l’Action de grâces, j’ai rencontré les employés

d’un fabricant de mobilier de bureau spécialisé innovateur et en pleine

expansion.

Peu après, je me suis rendu à Vancouver où j’ai rencontré un groupe

d’étudiants Canado-Coréens.

Une association communautaire les récompensait de leur rendement

académique en leur offrant des bourses d’études.

Et la semaine dernière, à Niagara Falls, j’ai pris part à un déjeuner

organisé par l’association des courtiers en assurance de l’Ontario.

Certains d’entre vous y étaient peut-être.

Les groupes étaient différents,

mais leurs préoccupations étaient les mêmes.

Ils ne se préoccupaient ni des politiques, ni des sondages, ni des

processus.

En fait, leurs attentes face à leurs gouvernements et à leurs leaders sont

très simples :

énoncez clairement vos positions;

gérez le gouvernement honnêtement et convenablement

et, par-dessus tout, donnez des résultats. Honorez vos promesses.

Je l’avoue, j’ai eu affaire à quelques clients exigeants,

mais tout comme vous, ils ont le droit de l’être.

Vous avez le droit de vous attendre à des résultats concrets.

Parce qu’après tout, c’est de votre argent dont il s’agit et vous l’avez

durement gagné.

Vous avez également droit à un gouvernement qui énonce clairement et

franchement en quoi il croit.

Et, si je puis me permettre, que c’est l’un des secteurs dans lequel le

nouveau gouvernement du Canada a apporté des améliorations.

Vous vous doutez évidemment qu’à titre de politicien, j’ai rencontré, une

journée ou une autre, des gens qui ne sont pas d’accord avec tout ce que

notre gouvernement fait.

Mais ils s’entendent tous sur un point : « au moins, vous dites clairement

qui vous êtes et quelles sont vos positions. »

Nous avons toujours eu comme priorité de dire à la population canadienne

quelle était notre position dans les dossiers qui leur tiennent à cœur.

Des dossiers comme :

la responsabilité,

la lutte contre la criminalité,

la protection de l’environnement et

la santé économique.

Le mois dernier, j’ai clairement énoncé que nous ferions de ces quatre

dossiers notre priorité au cours de la session parlementaire d’automne.

À ce jour, nous avons réalisé des progrès considérables.

Par exemple, nos priorités économiques et financières sont claires. Nous :

remboursons la dette;

axons nos dépenses sur nos priorités et en surveillons la croissance;

investissons dans les moteurs de croissance à long terme comme

l’éducation, la recherche et l’infrastructure;

réduisons l’impôt des familles, des sociétés et des particuliers.

Au chapitre de l’environnement, nous avons déposé la première Loi

canadienne sur la qualité de l’air.

Il s’agit d’une mesure législative complexe, de grande portée et ayant des

répercussions à long terme.

Je vous donnerai cependant la version abrégée et vous montrerai en quoi

elle diffère du plan du gouvernement précédent, le présumé plan de Kyoto.

En premier lieu, cette mesure législative vise la pollution atmosphérique

et les gaz à effet de serre.

Le plan précédent ne touchait pas du tout la question de la pollution

atmosphérique, ni celle du smog, principale préoccupation des Canadiennes

et des Canadiens en fait de qualité de l’air.

Deuxièmement, cette mesure législative vise la réduction des émissions au

pays.

Le plan précédent était fondé sur l’achat de présumé « crédits d’air chaud

».

En d’autres termes, il consistait à envoyer l’argent de vos impôts à

l’étranger sans voir la moindre amélioration environnementale au Canada.

Troisièmement, cette mesure législative fixera des cibles obligatoires

dans l’industrie contrairement aux normes volontaires des libéraux.

Il s’agit donc de différences très marquées.

Aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, j’aimerais attirer votre attention sur

deux autres priorités, la lutte contre la criminalité et la

responsabilité, car il s’agit de questions auxquelles l’opposition

libérale fait obstruction.

Comme nous le savons tous, la sécurité des rues a longtemps caractérisé

notre grand pays.

Pendant longtemps, nous avons été fiers, à juste titre, de voir que la

criminalité était beaucoup moins répandue à des endroits comme Toronto que

dans les villes américaines.

Malheureusement, les temps changent et nos collectivités aussi.

Le taux de crimes liés aux armes à feu, aux gangs et aux drogues est à la

hausse au Canada et la grande région de Toronto en est la plus consciente.

En tant que politiciens, nous avons un choix.

Nous pouvons ne pas tenir compte du problème ou peut-être l’excuser.

Ou nous pouvons agir pour le régler.

Aux dernières élections, les Canadiennes et les Canadiens ont clairement

indiqué qu’ils voulaient qu’on agisse.

Et tous les partis, par seulement le nôtre, ont promis de s’attaquer au

crime.

Voilà pourquoi, depuis le printemps, nous avons déposé des lois qui

permettent :

de mettre fin aux peines d’emprisonnement avec sursis, qu’on appelle «

assignations à résidence », pour les crimes graves;

d’imposer des peines d’emprisonnement obligatoires pour les crimes commis

au moyen d’armes à feu;

de durcir les lois relatives à la lutte contre les courses de rues;

de hausser de 14 à 16 ans l’âge de protection pour lutter contre les

prédateurs sexuels et

de permettre l’incarcération des délinquants les plus violents,

récidivistes et dangereux du pays.

La position de notre gouvernement est claire : des collectivités sûres ne

devraient pas être le luxe de quelques-uns, mais une réalité pour tous.

C’est ce que nous nous sommes engagés à faire et c’est ce que le public

nous a demandé.

Tous les partis ont affirmé qu’ils séviraient contre la criminalité,

Mais que s’est-il passé? Nous sommes presque au début de novembre et les

mesures législatives ont à peine progressé.

Et, cette semaine, l’opposition a voté pour que le premier projet de loi

soit dilué.

Pas au Parlement même, mais bien au cours d’une réunion de comité, ils ont

voté pour rayer du projet de loi toutes les infractions contre les biens,

même les graves.

Les trois partis de l’opposition ont essentiellement voté pour permettre

aux criminels, par exemple, d’entrer chez vous par effraction ou de voler

votre voiture, de purger leur peine à domicile.

Ce n’est pas ce pour quoi les Canadiennes et les Canadiens ont voté.

Ce n’est pas ce qu’ils veulent.

Et ce n’est certainement pas la position que les partis de l’opposition

ont dit défendre au cours de la dernière campagne électorale.

Je lance un appel aux partis de l’opposition afin qu’ils arrêtent de

retarder et de diluer les projets de loi qui visent à protéger nos

collectivités comme ils l’ont promis lors de la dernière campagne

électorale. Qu’ils tiennent parole!

Ce qui nous amène, Mesdames et Messieurs, à la responsabilité, autre sujet

important au cours de la dernière campagne.

Vous vous souviendrez que nous avons eu droit à une série sans précédent

d’enquêtes, de cafouillis et de scandales.

Cela a laissé des traces, surtout au Québec où l’image du fédéralisme a

été ternie au point d’insuffler une nouvelle énergie au mouvement

séparatiste.

Comme nous l’avons indiqué pendant notre campagne, et de façon bien

détaillée, nous avons déposé la série de mesures anti-corruption et de

réforme la plus exhaustive de l’histoire canadienne : la Loi sur la

responsabilité fédérale.

L’objectif de cette loi est sans équivoque : elle vise à changer la façon

de faire les choses à Ottawa…

car, franchement, Ottawa a besoin de changement.

Ainsi, la Loi fédérale sur la responsabilité :

resserre les règles sur le lobbying;

met fin à la pratique qui favorise la nomination de personnel politique à

des postes dans la fonction publique;

met fin à l’influence de l’argent des compagnies et des syndicats et

élimine les dons importants

et crée un poste unique de commissaire à l’éthique et aux conflits

d’intérêts pour lequel une expérience judiciaire est nécessaire.

Et sachez, Mesdames et Messieurs, que tous ces changements ont reçu, au

printemps dernier, l’aval des parlementaires après trois mois de débats.

En fait, aucun député n’a voté contre cette mesure législative.

Mais cette semaine, les propositions dont je viens de parler ont été

renversées par les libéraux qui ont voté pour :

restreindre les enquêtes sur les infractions aux règles électorales et aux

règles concernant le lobbying;

donner un accès politique et partisan spécial à des postes non partisans

du gouvernement;

rétablir les dons importants aux partis politiques et, ce qui est encore

plus notoire pour;

créer pour le Sénat un poste de commissaire à l’éthique aux pouvoirs

dilués.

De quelle façon? Eh bien, ils l’on fait au Sénat.

Exactement.

Après avoir fait traîner la Loi sur la responsabilité pendant plus de

quatre mois au Sénat, les libéraux essaient de renverser les grandes

réformes anti-corruption en se servant de leur majorité de sénateurs non

élus au sein de cette institution non démocratique et désuète.

Mesdames et Messieurs, ce n’est pas pour cela que la Chambre a voté.

Ce n’est pas pour cela que les Canadiennes et les Canadiens ont voté.

Ce n’est pas cela que veulent les Canadiennes et les Canadiens.

Je lance un appel au Sénat libéral afin qu’il arrête de se livrer à des

petits jeux, qu’il adopte la Loi fédérale sur la responsabilité et qu’ils

donnent aux Canadiennes et aux Canadiens le changement pour lequel ils ont

voté.

Et puisqu’on en parle, je voudrais vous dire qu’il n’y a pas d’exemple qui

illustre mieux la nécessité d’une réforme du Sénat.

En fait, le Sénat bloque – depuis cinq mois – notre projet de raccourcir –

de 45 à 8 ans – le mandat des sénateurs!

C’est une autre raison pour laquelle, si le Sénat doit exister, ses

membres devraient être élus par le peuple qu’ils sont censés représenter.

Voilà!

Mesdames et Messieurs, plus tôt cette année, les Canadiennes et les

Canadiens ont voté pour le changement

et ils ont demandé à notre parti d’en être le maître d’œuvre.

Nous sommes déterminés à honorer notre promesse.

Déterminés à offrir les résultats attendus.

Nous avons promis de réduire les impôts, de rembourser la dette et

d’offrir des avantages aux familles canadiennes qui travaillent.

Nous avons promis de mettre en œuvre une loi exhaustive sur la qualité de

l’air.

Nous avons promis de sévir contre le crime.

Nous avons promis de nettoyer le gouvernement et d’adopter la Loi fédérale

sur la responsabilité.

Et nous avons réalisé ce que nous avons promis.

Nous ne nous attendons pas à ce que l’opposition soit toujours d’accord

avec nous – mais nous nous attendons à ce qu’elle soit franche.

Si l’opposition n’est pas d’accord avec nous, elle doit le faire valoir

ouvertement plutôt que dans des réunions de comité et au sein d’un Sénat

non élu et plutôt qu’en faisant constamment obstruction au vote

démocratique.

Et ne vous contentez pas de dire aux Canadiennes et aux Canadiens que vous

n’aimez pas notre gouvernement ou notre parti, ils le savent déjà. Ils

savent que les partis sont en concurrence les uns avec les autres.

Dites au peuple canadien pourquoi vous vous opposez à la responsabilité,

pourquoi vous vous opposez au renforcement des mesures anti-crime – et

expliquez-leur pourquoi vous ne leur en avez pas parlé pendant la campagne

électorale.

Vous savez, je remarque que, pour certains politiciens de l’opposition,

cela montre qu’il faudrait de nouvelles élections.

Eh bien, ils peuvent imposer une élection n’importe quand. Mais nous ne

devrions pas avoir d’élections pour faire adopter ce pour quoi les

Canadiennes et les Canadiens ont déjà voté – ce que veulent les

Canadiennes et les Canadiens.

Mesdames et Messieurs, c’est là mon message d’aujourd’hui. Dans un

Parlement minoritaire, où chaque vote compte, vous devez rappeler à vos

députés ce que vous voulez, ce pour quoi vous avez voté. Ce n’est qu’alors

qu’ils abandonneront leurs jeux et travailleront sur les dossiers en

cours.

Si vous voulez donc des rues et des collectivités sécuritaires, si vous

voulez sévir contre les criminels et mettre fin à l’absurdité des

assignations à résidence pour les crimes graves, vous devez faire

connaître votre point de vue à vos représentants élus.

Si vous voulez faire adopter la Loi fédérale sur la responsabilité et

procéder à des réformes à long terme pour nettoyer le gouvernement à

Ottawa, vous devez le faire savoir à vos députés.

Afin que le Parlement fonctionne.

Que les projets de loi soient réellement adoptés.

Que les lois changent.

Les Canadiennes et les Canadiens comme vous devez envoyer des lettres, des

coups de téléphone et des courriels aux députés de tous les partis pour

leur faire savoir que ce ne sont pas seulement nos priorités, mais aussi

les vôtres.

Merci de m’avoir invité.

Que Dieu bénisse le Canada!

[Harper=20061208a]

[lieu=Ottawa]

Bonsoir Mesdames et Messieurs, les garçons et les filles.

Merci Adrian et Danièle de cette introduction.

Et merci à vous, Marcel de m’avoir invité, ainsi que ma famille, à ce

magnifique événement.

Je suis très heureux de me joindre aujourd’hui à vous sur la Colline du

Parlement alors que l’on s’apprête à allumer les lumières de Noël dans

tout le Canada.

Dans quelques minutes, la capitale nationale baignera dans l’éclat de

centaines de milliers de lumières.

Et je suis fier de le dire : un tiers de ces lumières sont conformes aux

normes environnementales.

Grâce aux Lumières de Noël au Canada, des sites importants de la région de

la capitale nationale – dont la Colline du Parlement, Rideau Hall et 24

Sussex – brilleront de tous leurs feux tout au long des fêtes.

Il en ira de même dans les capitales provinciales et territoriales.

De St. John’s à Iqaluit et à Victoria, les lumières annonceront que la

période de Noël a commencé au Canada.

Pendant les fêtes, les Canadiennes et les Canadiens seront séduits par les

lumières dans toutes nos capitales.

Ce sera l’occasion de se rassembler pour chanter des chansons de Noël,

faire du patin et exprimer cette camaraderie qui nous rapproche un peu

plus les uns des autres en cette période de l’année.

Nous aurons – je l’espère – au moins quelques jours pour nous reposer de

nos vies trépidantes et réfléchir sur la chance que nous avons de vivre

dans le meilleur pays du monde.

Cette chance, nous la devons aux générations de Canadiennes et de

Canadiens qui ont travaillé si dur et qui ont fait des sacrifices immenses

– et je pense ici à nos hommes, nos femmes et nos familles des forces

canadiennes – pour bâtir notre pays et le garder fort, uni, démocratique

et libre.

Dans cet esprit de fêtes, permettez-moi de vous transmettre les meilleurs

vœux de Laureen, de notre famille et les miens.

Quelle que soit la façon dont vous célébrez Noël – en allant à des

réceptions, en échangeant des cadeaux avec parents et amis, en allant à

l’église ou en aidant des voisins moins fortunés –

Laureen et notre famille vous souhaitons, ainsi qu’aux êtres qui vous sont

chers, un très joyeux Noël et une année 2007 heureuse et prospère.

Merci beaucoup et que Dieu bénisse le Canada!

[Harper=20061208b]

[lieu=Ottawa]

Bonjour Mesdames et Messieurs,

J’ai le grand plaisir d’être ici aujourd’hui en compagnie des ministres

Ambrose et Clement et du secrétaire parlementaire Warawa afin d’annoncer

une autre initiative majeure de notre nouveau gouvernement visant à

protéger et à améliorer notre environnement.

Avant de commencer, je tiens à présenter des personnes très importantes

qui sont avec nous aujourd’hui.

Stephen Samis, président de l’Alliance pour la prévention des maladies

chroniques au Canada;

Ken Kyle, directeur des services publics de la Société canadienne du

cancer;

et le Dr John service, président de l’Alliance canadienne pour la maladie

mentale et la santé mentale.

Ce sont tous des intervenants clés dans cette nouvelle initiative que nous

annonçons aujourd’hui.

Enfin, j’aimerais remercier la Dre Virginia Salares, qui vient tout juste

de me faire visiter une maison modèle exempte de produits toxiques

destinée aux personnes souffrant de sensibilité aigue aux produits

chimiques.

L’annonce que nous faisons aujourd’hui les intéressera particulièrement.

Quand nous avons pris le pouvoir, nous avons promis de remplacer les

belles paroles par des mesures concrètes, des mesures pratiques,

réalistes, qui produisent des résultats – parce que ce sont les résultats

qui comptent.

C’est pourquoi nous avons agi rapidement pour améliorer le transport en

commun dans notre premier budget, établi de nouvelles normes concernant

l’utilisation de carburant renouvelable,nous sommes attaqués à la

libération de mercure dans l’environnement.

Et avons fixé des cibles afin de réduire la pollution atmosphérique et les

émissions de gaz à effet de serre pour la toute première fois au Canada,

en adoptant notre Loi sur la qualité de l’air.

Et toutes ces initiatives témoignent de notre engagement d’offrir à

l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens un environnement sain.

Et aujourd’hui, nous dévoilons le prochain volet majeur de notre programme

environnemental, le nouveau plan de gestion des produits chimiques du

Canada.

Le nouveau plan de gestion des produits chimiques du Canada, que j’annonce

aujourd’hui, prévoit des mesures réalistes et exécutoires qui amélioreront

considérablement la protection des Canadiennes et des Canadiens contre les

produits chimiques dangereux.

En fait, il fera du Canada un chef de file mondial pour la mise à l’essai

et la règlementation de produits chimiques utilisés dans des milliers de

produits industriels et de consommation.

Maintenant, les produits chimiques sont, bien sûr, présents dans

l’environnement naturel. Ils sont présents dans ce que nous mangeons, ce

que nous buvons et ce que nous respirons.

Mais la plupart sont inoffensifs. Lorsque les volumes et les combinaisons

sont corrects, ils forment les composantes de la vie.

Et nos scientifiques, nos ingénieurs et nos machinistes les manipulent

pour améliorer notre qualité de vie, augmenter la production alimentaire,

guérir des maladies et nous offrir bon nombre des conforts et des

commodités de la vie moderne.

Mais certains de ces produits sont foncièrement dangereux et peuvent le

demeurer longtemps; ils doivent être bien gérés et réglementés.

Au cours des quatre prochaines années, nous allons renforcer la

règlementation et accélérer l’évaluation des risques pour des milliers de

produits chimiques.

Voilà de quoi traite notre plan de gestion des produits chimiques.

Notre plan nécessitera un investissement de fonds publics considérable

mais, à long terme, il permettra de faire des économies en réduisant les

dépenses de santé publique et de décontamination des sols et de l’eau.

Bien que le Canada ait toujours fait preuve de responsabilité dans la

gestion des produits chimiques, je suis fier d’affirmer que nous

deviendrons un leader mondial à la suite de cette annonce d’aujourd’hui.

Depuis 1994, de nouvelles substances chimiques produites ou importées au

pays ont fait l’objet d’une évaluation rigoureuse par les scientifiques du

gouvernement fédéral, mais quelque 23 000 produits dont nous avons hérité

n’ont pas été soumis à de telles évaluations.

Tous les pays développés sont confrontés au même problème, et tous se sont

engagés à gérer les produits chimiques de façon sécuritaire d’ici 2020.

Le Canada est devenu le premier pays du monde à catégoriser entièrement

les produits chimiques existants.

Nous dépassons l’Amérique et l’Europe, et notre nouveau gouvernement est

déterminé à maintenir notre pays au premier plan de la protection de la

santé et de l’environnement.

Notre plan de gestion des produits chimiques représente la prochaine étape

de ce processus.

Les ministres Ambrose et Clement ont travaillé très fort pour élaborer ce

plan, je les invite à vous en parler plus en détail.

[Harper=20061218]

[lieu=Ottawa]

Bon après-midi.

Avant de commencer, j’aimerais reconnaître certains invités spéciaux qui

sont ici aujourd’hui :

Je tiens à remercier tous ceux et celles qui sont ici présents à

l’occasion de cette importante annonce.

Et en particulier, le ministre Cannon pour l’excellent travail qu’il a

fait dans ce dossier.

Comme il est le ministre responsable du Québec, cette affaire lui tenait à

cœur depuis bien longtemps.

Et notre présence ici aujourd’hui est due en grande partie aux efforts

qu’il a déployés.

Je remercie en outre le député de Lotbinière–Chutes-de-la-Chaudière qui a

réussi se libérer, malgré un emploi du temps très chargé.

Depuis son élection, Jacques accomplit un excellent travail à titre de

secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture.

Et enfin, je tiens bien évidemment à remercier le président du Comité des

11 000 acres, Marcel Denis.

Le plaidoyer passionné fait par Marcel au fil des ans en faveur des

agriculteurs de Mirabel est vraiment remarquable.

J’aimerais aussi remercier le président de l’Union des producteurs

agricoles du Québec, Laurent Pellerin,

Le président de la Fédération UPA Outaouais–Laurentides, Richard Maheu,

Et enfin le maire de Mirabel, Hubert Meilleur

Mesdames et Messieurs, c’est un plaisir d’être parmi vous aujourd’hui afin

de corriger une injustice historique.

Le 27 mars 1969, le gouvernement fédéral a commis un acte horrible pour la

population de Sainte-Scholastique.

Ottawa a annoncé que leurs terres allaient être expropriées pour permettre

la construction du plus grand aéroport du monde.

Près de cent mille acres des meilleures terres agricoles de la province ne

seraient plus productives.

Sans aucune consultation. Sans aucune considération. Sans aucun choix.

C’était fait dans ce qu’ils disaient « l’intérêt national ».

C’était à l’époque du gouvernement omniprésent et centralisateur.

Ils avaient de grandes idées.

Pour de grands projets.

Qui coûtaient beaucoup d’argent.

Et entraînaient de lourds impôts.

Et une lourde dette.

Mais ça leur était égal. À cette époque, Ottawa prenait ce qu’il voulait.

Cette décision a touché des milliers de personnes.

Des familles ont perdu leur foyer.

Des agriculteurs ont perdu leur gagne-pain.

Et une communauté québécoise qui avait travaillé dur pendant des

générations ne comptait plus.

Et tout ça pour quoi ?

En quelques années seulement, il était clair que Montréal n’avait pas

besoin d’un aéroport de cette taille.

L’aéroport de Dorval existait et, ironiquement, a été rebaptisé du nom du

premier ministre qui a conçu Mirabel.

Je ne dis pas que le projet de Mirabel était une erreur totale.

Il fallait un aéroport pour le fret et un endroit où Bombardier pourrait

construire ses avions.

Mais il suffisait de 6 000 acres.

Et quand les agriculteurs de la région ont demandé pourquoi on ne leur

revendait pas le reste de leurs terres, le gouvernement a répondu «

Oubliez ça », nous en aurons peut-être besoin un jour.

Mais ca n’a jamais été le cas, et les terres n’ont jamais été rendues aux

agriculteurs.

Jusqu’à ce que le premier ministre Brian Mulroney prenne le pouvoir à

Ottawa.

En l’espace d’un an, il a rendu aux agriculteurs 80 % de leurs terres.

Plus tard, les Conservateurs ont permis aux agriculteurs de louer la

majeure partie des terres restantes.

C’était certainement de la bonne volonté, mais ce n’était pas vraiment ce

que voulaient les producteurs.

C’est ce que j’ai constaté quand j’ai visité cette région en novembre

2004.

J’ai rencontré des hommes et des femmes qui souffrent toujours de la

décision prise par Ottawa il y a 35 ans.

Ils ont dit : Donnez-nous une chance de réclamer ce qui nous a été enlevé.

Depuis ce jour, j’ai décidé de me battre pour les agriculteurs de Mirabel.

De terminer ce que mon prédécesseur conservateur avait commencé.

Le même mois, nous avons soumis une motion demandant au gouvernement

libéral précédent d’agir comme il se doit et de vendre les terres

inutilement expropriées.

Le 25 novembre, j’ai présenté la motion suivante : « Que la Chambre

demande au gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent pour

revendre les 11 000 acres de terres arables aux familles et aux

agriculteurs qui ont été expropriés de leurs terres pour la construction

de l’aéroport de Mirabel ».

Les libéraux fédéraux – y compris les députés et ministres du Québéc ont

tous dit « non ».

Mais c’est du passe.

Il y a un nouveau gouvernement à Ottawa.

Un gouvernement qui veut changer les choses – pour vrai avec des gens

comme le ministre Cannon qui est avec nous aujourd’hui.

Lawrence a mené la charge – et il a livré la marchandise.

Voilà pourquoi j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que notre nouveau

gouvernement va permettre aux agriculteurs de Mirabel de racheter les

terres qu’ils louent pour le moment.

In allowing the farmers of Mirabel to reacquire their land, we are

correcting an error of history and looking toward the future.

Nous tenons parole et nous livrons la marchandise.

Un comité de transition sera formé afin d’assurer un consensus acceptable

sur le programme de vente.

L’annonce d’aujourd’hui donne enfin aux agriculteurs de Mirabel la

possibilité de posséder la terre sur laquelle ils travaillent depuis tant

d’années.

Pour certains, la possibilité de posséder la terre qui appartient à leur

famille depuis des générations.

Et la possibilité de tourner la page et de regarder vers l’avenir.

Merci.

[Harper=20070104]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi,

Il ya un an, la population canadienne a voté pour le changement.

Et au cours de la dernière année, le nouveau gouvernement l’a réalisé en

offrant des résultats aux familles et aux contribuables.

Les résultats parlent d’eux-mêmes :

• de nouvelles normes sont désormais en place pour assurer la

responsabilité politique;

• les réductions d’impôt sont généralisées;

• des mesures sont prises pour renforcer le système de justice;

• diverses initiatives pratiques et réalistes ont été entreprises pour

assainir et protéger l’environnement.

Aujourd’hui, au moment où nous entamons la deuxième année de notre mandat,

notre gouvernement est honnête,

notre économie est vigoureuse,

notre pays est uni, et

le Canada joue de nouveau un rôle de leader dans les affaires mondiales.

Mais notre action est loin d’être achevée.

La population canadienne veut nous voir continuer d’avancer,

continuer de renforcer notre grand pays, et

continuer de tenir parole.

C’est la raison pour laquelle nous concentrons déjà nos efforts sur

l’élaboration du prochain budget.

Grâce à notre budget de 2007, nous ferons du Canada un pays encore plus

dynamique :

• en axant les dépenses fédérales sur les résultats;

• en allégeant encore le fardeau fiscal des particuliers et des familles

et

• en rétablissant l’équilibre fiscal au sein de la fédération.

Mais ce n’est qu’un début. En effet, en cette deuxième année au pouvoir,

nous continuerons également :

• d’assurer la sécurité dans nos lieux publics et nos collectivités;

• de faire en sorte que les institutions politiques canadiennes soient

démocratiques et rendent compte de leurs actes, et

• de défendre les intérêts et les valeurs du Canada sur la scène

internationale.

De plus, nous prendrons d’autres mesures dans le dossier de

l’environnement.

Des mesures qui renforcent les initiatives existantes concernant notamment

les biocarburants et le Plan de gestion des produits chimiques.

Des mesures qui entraîneront des améliorations dans les dossiers de la

qualité de l’air et de la lutte contre les changements climatiques.

Ne nous trompons pas – nous allons mener à bien ce dossier.

C’est ce à quoi s’engage l’ensemble de notre gouvernement, engagement dont

témoigne le nouveau comité permanent du Cabinet voué à l’environnement et

à la sécurité énergétique.

Depuis le début de notre mandat, nous avons mis en œuvre notre programme,

car nous connaissons les valeurs et les intérêts que nous défendons.

Nos priorités sont claires.

Et notre équipe est dynamique, unie et engagée.

C’est la raison pour laquelle j’ai si hâte de travailler avec ma nouvelle

équipe ministérielle, qui comprend les nouveaux membres assermentés

aujourd’hui à la résidence de la Gouverneure générale.

Ensemble, nous ferons du Canada un pays plus vigoureux et plus

sécuritaire, un pays meilleur pour l’ensemble de la population canadienne.

Un pays qui répond aux besoins de tous.

Je vous remercie du temps que vous m’avez accordé. Je répondrai

maintenant à quelques questions.

[Harper=20070111]

[lieu=ottawa]

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux de me trouver à l’hôpital pour enfants dans le but

d’annoncer le lancement d’une très importante initiative en matière de

soins de santé.

Mais avant de commencer, j’aimerais souligner la présence d’invités de

marque.

La présidente et PDG de l’Hôpital pour enfants, Mary Jo Haddad;

le chirurgien en chef de l’hôpital, le Dr James Wright;

le chirurgien en chef de l’hôpital pour enfants de la

Colombie-Britannique, le Dr Geoffrey Blair;

la PDG de l’Association canadienne des centres de santé pédiatrique,

Elaine Orbinne, et

la vice-présidente de Sick Kids International, Cathy Seguin.

Chacune de ces personnes a joué un rôle dans l’élaboration du projet que

j’annonce aujourd’hui.

Tout comme notre ministre de la Santé, Tony Clement, qui a travaillé fort

dans ce dossier au cours de la dernière année.

J’aimerais également souligner la présence de Mike Wallace, député de

Burlington.

Je tiens enfin à remercier l’organisme Sick Kids de nous accueillir.

Cet hôpital est véritablement l’un des meilleurs établissements de soins

de santé au Canada, qui jouit d’une renommée mondiale et qui est à la fine

pointe de la médecine pédiatrique depuis sa fondation en 1875.

On ne compte plus les Canadiennes et les Canadiens qui ont bénéficié du

savoir-faire et de la compassion du personnel de cet établissement.

J’ai moi-même bénéficié de leurs bons soins lorsque j’étais enfant.

Maintenant, en tant que parent, je sais qu’il n’y a rien de plus déchirant

que la souffrance d’un enfant.

Parce que leurs vies sont si précieuses.

Parce qu’ils représentent notre avenir.

Nos enfants méritent les meilleurs soins médicaux possibles dans les

meilleurs délais possibles.

Malheureusement, en dépit des plus grands efforts de nos médecins, nombre

d’enfants ne reçoivent pas les soins nécessaires en temps opportun.

Il leur arrive trop souvent d’entendre les mots qui hantent tout le

système de soins de santé canadien : « Désolé, vous allez devoir attendre.

»

Par conséquent, les enfants et leurs parents peuvent se retrouver dans des

listes d’attentes pendant des semaines, voire même des mois, ce qui peut

aggraver leur état, prolonger leur souffrance et, parfois, finir en

tragédie.

Nos enfants méritent mieux que cela, et le nouveau gouvernement du Canada

est déterminé à améliorer la situation.

Partout où je suis allé au cours de la dernière campagne électorale, j’ai

entendu les mêmes préoccupations.

« Les délais d’attente sont trop longs. »

« Nous avons peur que nos êtres chers ne puissent pas recevoir les soins

dont ils ont besoin. »

Certes, le problème ne peut être réglé du jour au lendemain, mais on peut

améliorer la situation.

C’est exactement ce que fait notre gouvernement.

Et en moins d’un an, nous sommes bien avancés.

Aujourd’hui, j’annonce que notre gouvernement réalise un autre progrès en

finançant un projet pilote de garantie des délais d’attente en pédiatrie.

Dans le cadre de ce projet de 15 mois, on mettra au point le premier

système pancanadien d’information sur les délais d’attente.

Ce système nous permettra de recueillir des données sur six spécialités

chirurgicales majeures.

Dans un deuxième temps, on élaborera un plan pour les enfants dont le

traitement ne peut attendre.

Finalement, l’initiative d’aujourd’hui aboutira à une garantie de délais

d’attente pour toutes les chirurgies pédiatriques.

Il y a 16 excellents hôpitaux pour enfants dans les villes canadiennes.

Et comme peut en témoigner tout parent qui y a amené ses enfants, la

qualité des soins y est sans égale.

Quelquefois cependant, ce qu’il y a de mieux n’est pas encore suffisant.

Aux termes des mesures annoncées aujourd’hui, nous nous apprêtons à offrir

à ces hôpitaux les outils dont ils ont besoin pour offrir des services

encore meilleurs.

Car « des soins excellents » sont « des soins offerts en temps opportun ».

Je le répète : améliorer l’accès aux services médicalement nécessaires est

un engagement de longue date de notre gouvernement.

Et nous annonçons aujourd’hui le quatrième projet pilote de garantie de

délais d’attente depuis que nous sommes entrés en fonctions.

En moins d’un an, le Ministre Clement a réalisé des progrès considérables.

Ses collaborateurs et lui-même travaillent avec les provinces, les

territoires, les professionnels de la santé et d’autres intervenants, afin

de faire en sorte que l’ensemble de la population reçoive les traitements

dont elle a besoin dans des délais cliniquement acceptables.

Notre gouvernement reconnaît que les soins de santé sont de compétence

provinciale.

Alors notre rôle n’est pas de dicter une conduite, mais bien de collaborer

avec les provinces à l’élaboration d’une garantie de délais d’attente pour

les patients.

En février, le ministre Clement sera l’hôte d’une conférence avec ses

homologues provinciaux et territoriaux afin de présenter les progrès

accomplis à ce jour.

Je suis heureux d’annoncer que toutes les administrations s’orientent dans

la même direction.

Elles partagent toutes l’engagement que nous avons pris de réduire les

délais d’attente, car la santé et le bien-être des Canadiennes et des

Canadiens dépendent du succès de mesures que nous prenons.

Merci.

[Harper=20070119]

[lieu=ottawa]

Bonjour.

Je vous remercie David de votre aimable introduction.

Je remercie également le Collège Pearson de nous accueillir aujourd’hui

dans ses superbes locaux.

Je tiens à dire combien je suis impressionné par votre beau campus et vos

étudiants visiblement exceptionnels.

Je sais que le Collège Pearson accorde énormément d’importance à

l’enseignement du développement durable.

Alors il me semble à propos de me trouver ici aujourd’hui pour annoncer

une autre initiative environnementale pratique et axée sur les résultats.

Mais avant de commencer, j’aimerais vous remercier d’avoir pris le temps

de venir ici.

Le simple nombre d’invités de marque qui se trouvent parmi nous témoigne

de l’importance de l’annonce d’aujourd’hui.

Malheureusement, comme je dispose de peu de temps, je ne peux souligner

leur présence à tous.

J’aimerais tout de même saluer :

le président de l’Association des produits forestiers du Canada, Avrim

Lazar,

le président et directeur de Clean Current, Glen Darou, ainsi que les

autres partenaires qui ont contribué au projet de démonstration de

l’énergie marémotrice de Race Rocks,

notre ministre des Ressources naturelles et député de la circonscription

de Saanich-Gulf Islands, Gary Lunn – Gary a également accompli un travail

formidable comme représentant de la C.-B. et de l’île à Ottawa – et

le nouveau ministre de l’Environnement, John Baird, qui a, bien sûr,

magistralement piloté notre loi fétiche sur la responsabilité fédérale au

Parlement l’an dernier.

Le nouveau gouvernement du Canada prend ses responsabilités

environnementales très au sérieux.

Voilà pourquoi nous avons agi de façon aussi décisive en axant toutes nos

initiatives sur des résultats réalistes.

Depuis son arrivée au pouvoir, notre gouvernement a, par exemple,

déposé un projet de loi sur la qualité de l’air, plan le plus ambitieux de

l’histoire canadienne pour réglementer et réduire les émissions de

polluants atmosphériques et les gaz à effet de serre,

fait du Canada un chef de file mondial dans l’évaluation et la

réglementation des produits chimiques potentiellement dangereux grâce à

son plan de gestion des produits chimiques,

pris des mesures afin de réduire la quantité de mercure émise dans notre

environnement ainsi que les substances toxiques émanant des fonderies de

métaux de base,

a fait des investissements considérables dans l’infrastructure des

transports en commun et instauré un crédit d’impôt personnel pour en

récompenser les usagers.

Si nous avons accompli de grandes choses, nous sommes conscients qu’il

nous reste toujours beaucoup à faire.

Voilà pourquoi nous entreprenons trois nouvelles initiatives

écoénergétiques.

Ces initiatives :

encourageront les Canadiennes et les Canadiens à utiliser l’énergie de

façon plus efficace,

réduiront les émissions de polluants atmosphériques et de gaz provenant

des sources d’énergie conventionnelles et

augmenteront l’offre d’énergie propre au Canada.

Il y a deux jours, le ministre Lunn a annoncé notre Initiative de

technologie écoénergétique, qui appuiera les producteurs d’énergie

canadiens dans les efforts qu’ils déploient pour réduire les émissions.

Et nous présentons aujourd’hui notre Initiative d’écoénergie renouvelable,

qui nous permettra de faire des investissements considérables dans de

nouvelles technologies énergétiques durables.

Parce que le Canada est non seulement riche d’énergies conventionnelles

produites par le pétrole, le gaz, le charbon et l’uranium,

mais il possède aussi en abondance des sources d’énergies naturelles et

renouvelables.

Les vents puissants qui balaient notre terre,

les eaux tumultueuses de nos rivières

et les marées des océans Pacifique, Arctique et Atlantique.

Le potentiel de ces sources d’énergies naturelles et non polluantes est

sans limite.

l’Initiative d’écoénergie renouvelable aidera les scientifiques et les

entrepreneurs à exploiter les forces naturelles qui nous entourent.

La première composante de l’Initiative, Écoénergie renouvelable, stimulera

notre offre d’électricité propre grâce à de généreux incitatifs.

La deuxième composante, Chauffage renouvelable, permettra d’encourager les

technologies de chauffage et de conditionnement de l’air renouvelables

dans les immeubles à bureaux et les logements.

Les incitatifs annoncés aujourd’hui devraient stimuler la production

d’énergie canadienne renouvelable jusqu’à concurrence de 4 000 mégawatts

par an.

En termes de réductions de gaz à effet de serre, cela équivaut à retirer

un millions de voitures de la circulation.

Voilà des mesures pratiques et réalisables sur les changements

climatiques.

Disons simplement que l’initiative d’écoénergie renouvelable vise à

utiliser notre environnement dans le but de le protéger.

Un air plus pur.

Moins d’émissions de gaz à effet de serre.

Et un meilleur avenir pour un Canada plus vert et plus sain.

Notre initiative d’écoénergie définitive sera annoncée ce week-end par le

ministre Lunn.

Il vous en précisera les détails, mais je peux dire que cette initiative

d’écoénergie efficace est la dernière mesure adoptée dans ce dossier par

notre gouvernement.

L’exploitation du pouvoir cinétique de la nature…

par la réduction des émissions provenant de sources d’énergies

conventionnelles

et par la mise sur pied de technologies et d’infrastructures qui réduisent

la consommation d’énergie

permettra de créer un écosystème plus sain pour les générations

d’aujourd’hui et de demain.

Merci.

[Harper=20070126]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi.

Je souhaite annoncer que le gouvernement du Canada a conclu une entente

avec M. Arar concernant ses recours juridiques.

À la suite de cette entente, je lui ai écrit ce qui suit :

« Au nom du gouvernement du Canada, je tiens à vous présenter mes excuses

à vous, à Monia Mazigh et à votre famille pour le rôle que les

responsables canadiens ont pu jouer dans la terrible épreuve que vous avez

vécue en 2002 et en 2003.

Bien que les événements soient survenus sous l’ancienne administration, je

vous prie de croire que ce gouvernement fera tout en son pouvoir pour

donner suite aux préoccupations exprimées par le Commissaire O’connor.

Je crois qu’en arrivant à un règlement négocié, nous avons fait en sorte

que vous et votre famille soyez équitablement dédommagés.

J’espère sincèrement que ces propos et ces mesures vous aideront, vous et

votre famille, dans les efforts que vous déployez pour commencer un

nouveau chapitre de votre vie. »

Comme je l’ai déjà dit, nous ne pouvons revenir en arrière et corriger

l’injustice faite à M. Arar.

Nous pouvons cependant apporter des changements à nos politiques pour

réduire les risques qu’une telle chose ne se reproduise.

• À cette fin, le nouveau gouvernement du Canada a accepté les 23

recommandations contenues dans le premier rapport du Commissaire O’Connor;

• le gouvernement a écrit aux gouvernements syrien et américain pour

dénoncer officiellement le traitement dont M. Arar a fait l’objet;

• le Canada a retiré le nom de M. Arar de sa liste des personnes

surveillées et

• nous avons précisément demandé que les États-Unis modifient leurs

dossiers en conséquence.

Certes, je comprends que les États-Unis aient demandé au Canada de ne pas

faire de pressions pour qu’ils modifient leurs dossiers sur M. Arar.

Le Canada comprend, apprécie et partage pleinement les préoccupations des

États-Unis en matière de sécurité.

Toutefois, le présent gouvernement – le nouveau gouvernement du Canada – a

tous les droits de se porter à la défense de ses citoyens lorsqu’il estime

qu’ils sont injustement traités par un autre pays.

Voilà pourquoi le ministre Day a fait pression pour que le nom de M. Arar

soit retiré de la liste des personnes sous surveillance et que celui-ci

soit réhabilité.

Comme Premier ministre, j’ai pleinement appuyé le ministre Day dans cette

démarche.

Se tournant vers l’avenir, le gouvernement espère bien mettre en œuvre les

recommandations du Commissaire O’Connor tout en assurant la sécurité de

l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Merci.

[Harper=20070126b]

[lieu=que]

Mme la Ministre Verner,

M. le Ministre Després,

Mme la Mairesse Boucher,

Chers amis de la ville de Québec,

Je connais assez mon histoire du Canada pour savoir que le Carnaval de

Québec n’est pas une bonne occasion de faire de longs discours politiques.

En plus, il fait froid!

Mais j’ai voulu venir ici avec ma famille comme Premier ministre du Canada

pour souligner cette tradition si spéciale.

En effet, depuis 113 ans, la population de Québec et de la région célèbre

avec enthousiasme les joies de l’hiver. Les Québécoises et les Québécois

invitent le monde entier au Carnaval afin de fêter ensemble la solidarité

et la fierté.

Au nom du nouveau gouvernement du Canada et de ma famille, je veux vous

souhaiter à tous et à toutes un joyeux Carnaval.

Merci beaucoup et à la prochaine.

[harper=20070202]

[lieu=ottawa]

Bonjour.

Je suis très heureux d’être au centre de réhabilitation de l’hôpital

d’Ottawa pour annoncer une très importante initiative de recherche sur la

santé.

Mais avant de commencer, je voudrais vous présenter quelques personnes

distinguées :

Tout d’abord, celle qui a eu l’amabilité de me présenter, Steven Fletcher.

Steven, qui est secrétaire parlementaire du ministre de la Santé, n’est

pas seulement un ardent défenseur de la recherche sur les lésions de la

moelle épinière, mais aussi une source d’inspiration pour tous et en

particulier pour ses collègues de la Chambre des communes;

Puis notre ministre de la Santé, l’honorable Tony Clement, qui, comme

beaucoup le savent déjà, s’est occupé de façon remarquable de ce grand

dossier.

Et enfin, un homme réputé et respecté par l’ensemble des Canadiennes et

des Canadiens, M. Rick Hansen.

C’est toujours pour moi un honneur de m’entretenir avec Rick. Paralysé de

la taille jusqu’aux pieds depuis l’âge de 15 ans, il a décidé de consacrer

sa vie à dissiper les fausses idées que véhicule la société sur les

capacités des personnes atteintes de lésions de la moelle épinière.

À cette fin, il a commencé, le 31 mars 1985, un périple extraordinaire à

partir du centre commercial d’Oakridge à Vancouver.

Au cours des deux années suivantes, Rick allait parcourir en chaise

roulante une incroyable randonnée de 40 000 kilomètres dans 34 pays.

Par ce légendaire périple au tour du monde de l’homme en mouvement, il

allait attirer l’attention du monde entier et recueillir des millions pour

la recherche sur les lésions de la moelle épinière.

Fidèle à lui-même, malgré cet incroyable exploit, Rick n’était pas encore

satisfait. Il voulait faire plus. Et il l’a fait.

Au fil des ans, la fondation Rick Hansen a recueilli des millions de

dollars pour la recherche et les programmes destinés à rendre les

collectivités plus accessibles à ceux et celles qui sont atteints de ces

lésions.

Grâce à son leadership et à ses efforts inlassables, Rick Hansen a changé

la vie de plus de quarante mille Canadiennes et Canadiens atteints d’une

lésion de la moelle épinière.

Disons simplement que Rick Hansen est un véritable héros Canadien.

Voilà pourquoi c’est pour moi un tel honneur de partager la scène avec lui

pour commémorer le 20e anniversaire du tour du monde l’homme en mouvement

et je suis fier d’annoncer une contribution de notre gouvernement au

réseau d’application de recherche sur les traumatismes médullaires.

Conçue par des chercheurs et des cliniciens de premier plan, cette

initiative permettra de créer un réseau national.

Elle permettra d’accélérer l’application de découvertes novatrices en

avantages pratiques pour ceux et celles qui souffrent d’une lésion de la

moelle épinière.

Bref, Rick Hansen est un véritable héros canadien.

Voilà pourquoi je suis si honoré de partager la scène avec lui pour

commémorer le

20e anniversaire du Tour du monde l’Homme en mouvement en annonçant une

contribution au Réseau d’application de recherche sur les lésions de la

moelle épinière.

Élaborée par des chercheurs et des cliniciens de renommée, cette

initiative créera un réseau national dont le mandat sera de hâter

l’application pratique de découvertes novatrices au profit des Canadiennes

et des Canadiens atteints de lésions de la moelle épinière.

Puisque notre but ultime est de faire en sorte que les personnes atteintes

de ces lésions puissent remarcher, la majeure partie du financement que

j’annonce aujourd’hui servira à trouver des façons de réduire les cas de

paralysie permanente.

Grâce à cette initiative, des travaux de recherche seront menés afin de

déterminer les soins d’urgence et de courte durée, et les techniques de

réhabilitation les plus efficaces.

On fera des investissements ciblés afin d’accroître la mobilité des

personnes déjà atteintes de lésions de la moelle épinière, de réduire les

complications médicales et de faire en sorte qu’elles soient plus en

mesure de fonctionner et d’être indépendantes.

Nous devons aussi faire en sorte que l’ensemble des Canadiennes et des

Canadiens atteints de lésions de la moelle épinière tirent parti de ces

avantages, pas seulement ceux qui vivent dans les grands centres.

À cette fin, l’initiative d’aujourd’hui permettra la mise en œuvre de

pratiques exemplaires validées dans les collectivités canadiennes.

Que l’on vive à Corner Brook, Sault Ste Marie ou Regina, on devrait

pouvoir bénéficier des meilleures pratiques possibles.

Afin de favoriser de meilleurs traitements, cette initiative permettra

également la mise en œuvre d’un registre national.

Ce registre de données pertinentes sera un outil indispensable pour

optimiser les ressources en place de façon à ce que les personnes

atteintes de lésions de la moelle épinière puissent recevoir des

traitements en temps opportun.

Finalement, afin de veiller à ce que le Canada demeure à la fine pointe de

la recherche dans ce domaine, l’initiative d’aujourd’hui permettra de

mettre en place l’infrastructure nécessaire.

Le réseau de recherche sur les lésions de la moelle épinière sera avant

tout axé sur les avantages immédiats, mais il aidera aussi à accélérer les

percées scientifiques vers un traitement.

C’est un objectif ambitieux.

Mais compte tenu du talent et de la détermination des chercheurs

canadiens, notre gouvernement a l’assurance qu’un jour, ce sera possible.

Le nouveau gouvernement du Canada est fier d’appuyer les efforts de la

Fondation Rick Hansen afin d’améliorer sensiblement et immédiatement la

vie des Canadiennes et des Canadiens atteints de traumatismes de la moelle

épinière.

Chaque jour, grâce à leur persévérance et à leur courage, ces hommes, ces

femmes et ces enfants changent les idées fausses que véhicule la société

sur leurs capacités.

Et si des barrières existent toujours, ces Canadiennes et ces Canadiens

témoignent de ce qu’il est possible d’accomplir lorsque l’on fait preuve

de détermination.

Grâce à l’annonce faite aujourd’hui, j’espère sincèrement pouvoir lever

les derniers obstacles afin que les personnes atteintes de lésions de la

moelle épinière puissent faire des contributions encore plus importantes à

notre société.

Merci beaucoup.

[harper=20070206]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi Mesdames et Messieurs.

Merci beaucoup de m’avoir accueilli si chaleureusement, et merci, Carole

Chouinard, de cette aimable introduction.

Il y a un an jour pour jour, 26 membres de mon Cabinet et moi-même étions

assermentés pour former le nouveau gouvernement du Canada.

Peut-être que c’était l’émotion de la journée ou l’étendue du défi que

nous devions relever, mais je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit-là.

Eh bien, nous voici, douze mois plus tard. Je dois dire que je dors

beaucoup mieux ces jours-ci!

Parce que nous avons réalisé beaucoup de choses au profit des Canadiennes

et des Canadiens au cours de la dernière année, nous pouvons dire

fièrement que nous avons tenu parole et que nous avons livré la

marchandise.

Nous avons commencé à regagner la confiance du public à l’égard du

gouvernement national en déposant la Loi fédérale sur la responsabilité.

Nous avons ciblé les dépenses, remboursé une énorme partie de la dette

nationale et adopté un budget qui offre 20 milliards de dollars en

allégements fiscaux.

Nous avons offert des incitatifs et des allégements fiscaux réels et

concrets – dont bon nombre viennent tout juste d’entrer en vigueur – aux

familles travailleuses de la classe moyenne et aux aînés.

Nous avons offert un choix en matière de garde d’enfants aux personnes qui

savent ce qui convient le mieux aux enfants, c’est-à-dire leurs parents,

grâce à la Prestation universelle pour la garde d’enfants.

Nous avons déposé des projets de loi visant à privilégier d’abord les

droits des victimes et à garder les contrevenants dangereux sous les

verrous.

Nous nous sommes attelés à la tâche plus qu’urgente de reconstruire les

Forces canadiennes et nous avons commencé à rétablir notre rôle de leader

de principe sur la scène internationale.

Nous avons fait les premières démarches en vue de réduire les délais

d’attente des patients et nous avons élaboré un plan réaliste et exhaustif

afin de protéger et d’améliorer notre précieux environnement.

Bref, nous avons honoré les engagements que nous avons pris à l’égard des

Canadiennes et des Canadiens.

Cependant, le leadership ne se limite pas à faire des promesses et à les

tenir.

Encore faut-il réagir aux événements et être à la hauteur de la situation

quand il le faut.

Comme nous l’avons fait pour les fiducies de revenu, la situation

changeante en Afghanistan, et notre motion visant à reconnaître les

Québécoises et les Québécois comme une nation au sein d’un Canada uni.

Toutes nos actions trouvent leur source dans les valeurs et les

aspirations des Canadiennes et des Canadiens.

Toutes nos actions visent à procurer aux Canadiennes et aux Canadiens des

avantages pratiques et concrets.

Et toutes nos actions visent le même but ultime : bâtir un Canada plus

fort, plus sécuritaire et meilleur.

Un Canada qui sert les intérêts de toute la population.

Je veux vous donner aujourd’hui un aperçu détaillé des projets de notre

gouvernement pour l’hiver et le printemps.

D’abord, pour ce qui de renforcer le Canada.

Afin de relever les défis du XXIe siècle, le Canada doit se renforcer dans

quatre dossiers :

les institutions démocratiques;

la fédération;

l’économie et

le rôle dans le monde.

C’est l’engagement du Canada à l’égard de la démocratie qui explique sa

réussite comme pays.

Cependant, la foi que la Canadiennes et les Canadiens ont en notre

démocratie a été ébranlée par les scandales politiques des dernières

années.

L’apathie et le cynisme publics devraient s’estomper comme le souvenir de

ces scandales.

Et je crois que la Loi fédérale sur la responsabilité a déjà fait beaucoup

pour rétablir la confiance de la population canadienne à l’égard de son

gouvernement.

Mais nous devons faire plus encore, et quel meilleur endroit pour

commencer que notre Sénat désuet. Nous devons moderniser la Chambre haute

en fixant enfin des mandats sénatoriaux de durée limitée.

Nous devrions le démocratiser en adoptant notre projet de loi sur les

élections sénatoriales de façon à ce que les Canadiennes et les Canadiens

puissent maintenant choisir leurs représentants au Sénat. La

démocratisation du Sénat s’inscrit simplement dans notre plan de

consolidation de la fédération.

À la fin du XXe siècle, une succession de gouvernements fédéraux a accru,

de façon dramatique, la portée d’Ottawa en matière de finances et de

compétence, ce qui a grandement nui à l’unité nationale et affaibli notre

pays.

Nous avons adopté un style de fédéralisme plus ouvert, le fédéralisme

d’ouverture grâce auquel le Québec a, par exemple, été invité à participer

pleinement aux travaux de l’UNESCO.

Dans notre prochain budget, nous prendrons enfin des mesures afin de

rétablir l’équilibre fiscal au Canada de façon à ce que les provinces et

les territoires disposent des ressources nécessaires pour respecter leurs

obligations à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.

Grâce au budget, les relations fiscales entre les gouvernements

s’appuieront de nouveau sur des principes en offrant un appui et des

transferts fédéraux prévisibles et à long terme.

Nous respecterons leurs compétences, nous nous concentrerons sur les

responsabilités fédérales fondamentales et ferons en sorte que les

programmes fédéraux traitent les Canadiennes et les Canadiens de façon

équitable où qu’ils vivent.

Toutefois, la force d’un pays ne dépend pas seulement de la force de ses

institutions et de ses ententes politiques, mais également d’une économie

florissante.

En novembre dernier, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a dévoilé son

plan pour renforcer notre économie et la rendre plus concurrentielle. Son

plan, Avantage Canada, limitera la croissance du gouvernement tout en

donnant aux particuliers et aux sociétés la liberté nécessaire à la

prospérité dans la conjoncture.

Ce plan s’appuie sur l’engagement que nous avons pris de continuer à

réduire les impôts, à contrôler les dépenses et à rembourser la dette.

Croyez-en ma parole : avec notre budget, nous entreprendrons des mesures

historiques à cet égard.

En particulier, lors du prochain budget, nous intégrerons à un texte de

loi notre « garantie de remboursement d’impôt ».

À l’avenir, lorsque le gouvernement fédéral remboursera la dette

nationale, il devra utiliser les économies d’intérêts réalisées pour

réduire les impôts personnels.

Mais une économie forte ne dépend pas seulement des allégements fiscaux.

La communauté internationale d’investisseurs reconnaît déjà le Canada

comme un grenier de ressources vitales et une superpuissance énergétique

émergente.

Nous ferons des investissements ciblés dans d’autres secteurs clés de

notre économie afin :

de faire du Canada un chef de file mondial en matière de recherche et de

développement;

de donner aux Canadiennes et aux Canadiens l’éducation et la formation

postsecondaires dont ils ont besoin pour réussir et

de bâtir une infrastructure moderne des transports et corridors

commerciaux.

J’ajouterai quelques mots sur l’importance que le gouvernement attache à

ces dossiers.

Grâce à ces investissements supplémentaires, notre gouvernement prend les

engagements les plus longs jamais garantis depuis plus de cinquante ans en

matière d’infrastructures et de corridors commerciaux.

Nous continuerons aussi de défendre nos intérêts dans les secteurs de

l’agriculture et de la foresterie, et nous collaborerons avec les

producteurs pour que leur industrie reste viable et concurrentielle à long

terme.

Les agriculteurs peuvent s’attendre à d’autres mesures qu’offriront les

nouveaux programmes gouvernementaux de soutien du revenu, surtout face aux

coûts de production.

Nous éliminerons les tracasseries administratives qui pèsent sur les

entreprises, nous réduirons la réglementation inutile et nous stimulerons

la concurrence dans le marché canadien.

Et nous adopterons de nouvelles stratégies pour encourager

l’investissement étranger et multiplier sur les marchés mondiaux les

débouchés offerts aux entrepreneurs et aux produits canadiens.

Le quatrième élément de notre stratégie destinée au renforcement du Canada

consiste à rétablir une politique étrangère énergique qui serve les

valeurs et intérêts canadiens.

L’escalade des conflits régionaux et du terrorisme qui a culminé dans les

attentats du 11 septembre perpétrés à New York et à Washington, ont ouvert

les yeux des Canadiens et du monde à de nouveaux dangers.

Le Canada a besoin d’une armée plus forte et il doit jouer un rôle plus

prépondérant dans le monde afin de protéger son peuple et ses intérêts à

l’étranger.

Voilà pourquoi nous allons continuer à reconstruire les Forces

canadiennes, continuer à lutter contre les talibans, et poursuivre nos

efforts de reconstruction au profit de la population de l’Afghanistan.

Dans les semaines qui viennent, nous présenterons au Parlement un rapport

qui résume l’avancement et les défis de notre mission et nous annoncerons

de nouvelles grandes étapes pour ce pays ravagé par la guerre.

En Afghanistan et ailleurs, nous continuerons de collaborer avec les

Nations Unies et nos alliés pour renforcer la stabilité et la sécurité

internationales, et nous continuerons de parler clairement et ouvertement

sur la scène internationale afin de défendre les valeurs fondamentales du

peuple canadien et de tous les peuples civilisés que sont : la liberté, la

démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.

Nous avons en outre rétabli des relations plus saines avec les États-Unis.

Nous visons avec eux une relation fondée sur le respect mutuel.

Nous avons nos intérêts particuliers. Les Américains ont les leurs. Ils

coïncident souvent, mais pas toujours.

Pour qualifier la relation, l’un de mes prédécesseurs utilisait la

métaphore de la souris qui dort près de l’éléphant.

J’ai toujours trouvé que cette comparaison ne rendait pas justice au

Canada.

La métaphore de l’ours grizzli et du carcajou serait plus juste.

Nous sommes peut-être plus petits, mais non moins farouchement déterminés

à protéger notre territoire.

Notre nouvelle approche porte fruit.

Sur le bois d’œuvre, nous avons finalement conclu une entente qui a permis

le remboursement de plus de 5 milliards de dollars aux producteurs

canadiens et mis fin à un litige coûteux qui menaçait un secteur vital de

notre économie.

Dans toute une gamme de dossiers, je crois que les responsables à

Washington savent maintenant plus clairement ce que veut le Canada et ce

qu’il préconise.

Mais tout comme nos intérêts, nos rapports de voisinage ne s’arrêtent pas

49e parallèle.

C’est pourquoi nous nous efforcerons de rétablir les relations dans

l’ensemble des Amériques, avec nos partenaires du Mexique, des Caraïbes

ainsi que de l’Amérique centrale et du Sud.

Les Canadiennes et les Canadiens n’ont plus à s’excuser de leur

gouvernement.

Par conséquent, nous faisons tous meilleure figure sur la scène

internationale ces jours-ci en jouant le rôle de véritable chef de file.

Et nous continuerons de jouer un rôle de premier plan dans les affaires

internationales et d’améliorer véritablement la vie des peuples

défavorisés et opprimés du monde entier.

À bien des égards, le fait de renforcer le Canada nous permettra de

réaliser notre deuxième grand objectif qui consiste à rendre le pays plus

sûr.

À Toronto, pendant mon enfance, les rues et les quartiers sécuritaires

allaient de soi.

Le Canada était reconnu partout dans le monde comme le royaume de la paix;

les crimes étaient rares.

Mais malheureusement, cette situation a changé.

Depuis quelques années, par exemple, le taux d’homicides, souvent associé

aux gangs, aux armes à feu et aux drogues, est monté en flèche.

Pour rendre le Canada plus sûr, notre gouvernement a déposé un projet de

loi visant à chasser les criminels violents et dangereux de nos rues.

Nous voulons que les crimes graves entraînent des peines sévères.

Nous voulons sévir contre les prédateurs sexuels, les adeptes des courses

de rues, les conducteurs aux facultés affaiblies et les délinquants qui

commettent des crimes au moyen d’une arme à feu.

Nous avons fourni aux forces policières plus d’outils et de ressources

pour qu’ils s’attaquent à la criminalité, et nous armerons les douaniers

qui surveillent la frontière.

Nous avons joué un rôle de premier plan dans la lutte internationale

contre le blanchiment d’argent lié au crime organisé et aux groupes

terroristes.

Et nous avons commencé à travailler avec des groupes communautaires dans

les villes canadiennes pour favoriser la prévention du crime et aider les

jeunes à trouver des débouchés plus positifs que la criminalité et la

drogue.

Au cours des mois à venir, nous poursuivrons nos efforts afin d’édifier un

Canada plus sûr en offrant un appui accru aux victimes.

Nous exercerons des pressions auprès des parlementaires pour qu’ils

prennent leurs responsabilités et qu’ils luttent sérieusement contre la

criminalité.

Au cours de la dernière campagne électorale, les partis d’opposition se

sont targués d’être favorables aux peines d’emprisonnement obligatoires en

cas de crimes commis avec une arme à feu, à l’imposition de l’inversion du

fardeau de la preuve pour les libérations sous caution dans le cas des

crimes perpétrés avec une arme, à l’adoption de mesures sévères contre les

délinquants violents et dangereux.

Et nous aussi nous l’étions. Voilà pourquoi nous avons déposé un projet de

loi portant sur ces trois éléments.

Nous avons l’appui de la population. Les forces policières et les

fonctionnaires, notamment des personnes aussi éloignées de nous sur le

plan idéologique que le premier ministre de l’Ontario et le maire de

Toronto, ont également appuyé ces réformes.

Mais les projets de loi traînent toujours au Parlement en raison de

l’obstructionnisme des partis d’opposition.

Croyez-moi, si une élection a lieu avant que ces projets de loi ne soient

adoptés, l’opposition aura beaucoup d’explications à donner.

Le fait de renforcer et de sécuriser le Canada nous permettra d’atteindre

notre troisième objectif important : faire du Canada un meilleur pays.

Nous avons déjà pris des mesures afin d’améliorer la santé de la

population grâce à des initiatives comme notre nouveau Partenariat

canadien contre le cancer, nous avons versé une aide financière à la

Fondation Rick Hansen qui se consacre à la recherche sur les traumatismes

médullaires, et nous avons pris de nouvelles mesures relativement aux

délais d’attente pour les patients, particulièrement les enfants et les

Autochtones.

D’autres initiatives, portant particulièrement sur les délais d’attente

pour les patients, seront annoncées dans les mois à venir.

Nous déposerons en outre un nouveau projet de loi, la Loi sur les

Canadiens handicapés, et procéderons à la création de nouvelles places en

garderie.

Mais les Canadiennes et les Canadiens ont été clairs : ils veulent que

nous accordions par-dessus tout la priorité à la protection et à

l’amélioration de notre environnement.

Mesdames et Messieurs, le défi fondamental de notre époque est de faire de

réels progrès dans le dossier de la protection environnementale en

préservant les emplois et les niveaux de vie.

Et pour trouver cet équilibre, il faudra des données scientifiques

fiables, un débat rationnel et une volonté politique.

Notre gouvernement comprend que le réchauffement de la planète menace

sérieusement la santé et le bien être des Canadiennes et des Canadiens.

Le dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental des Nations

Unies sur l’évolution du climat a d’ailleurs sonné l’alarme une fois de

plus.

On prévoit que les niveaux élevés d’émissions de gaz à effet de serre

présents dans l’atmosphère exacerberont les changements climatiques, ce

qui pourrait s’avérer catastrophique dans de nombreuses régions du globe.

Mes enfants, les vôtres et tous les enfants méritent de grandir dans un

monde où ils peuvent respirer de l’air pur et boire de l’eau potable.

Ils méritent des terres fertiles qui procureront des cultures saines et

assureront la santé du bétail.

Et ils méritent de grands territoires de nature sauvage, des sanctuaires

qui non seulement préservent notre flore et notre faune précieuses, mais

qui permettent également aux êtres humains de plus en plus urbanisés de

reprendre contact avec la nature.

Mais pour pouvoir offrir cet avenir à nos enfants, nous devons avoir un

plan réaliste, pas que de la rhétorique vide de sens.

Notre gouvernement appuie un effort global concerté visant à s’attaquer

aux changements climatiques, effort auquel doivent participer les plus

grands émetteurs, notamment les États-Unis et la Chine.

Nous ne pouvons toutefois pas demander aux autres d’agir à moins d’être

nous mêmes prêts à déployer des efforts ici, en prenant des mesures

concrètes pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution

atmosphérique.

Après plus d’une décennie d’inaction, le Canada affiche l’un des pires

bilans des pays développés en ce qui a trait à la qualité de l’air et aux

gaz à effet de serre.

Le gouvernement précédent avait fixé des cibles ambitieuses en matière de

réduction des gaz à effet de serre, puis ces émissions ont augmenté de 27

% pendant son mandat.

Résultat : il y a davantage de smog dans nos villes ainsi que de cas

d’asthme et d’autres malaises.

Voilà pourquoi notre gouvernement trace une nouvelle voie dynamique.

Notre programme de réglementation de la qualité de l’air se démarque

radicalement des choix évités par le passé.

Dans les semaines qui viennent, et pour la toute première fois, le nouveau

gouvernement du Canada réglementera les émissions de gaz à effet de serre

produites par les grands secteurs industriels.

Pour la toute première fois, nous réglementerons la pollution

atmosphérique produite par les grandes industries.

Pour la toute première fois, nous réglementerons le rendement énergétique

des automobiles, à compter de 2011.

Et pour la toute première fois, nous établirons des objectifs de

conformité exécutoires à court, à moyen et à long terme.

L’ère de la conformité volontaire est révolue.

Dans notre plan environnemental, nous présenterons aux Canadiennes et aux

Canadiens notre nouvelle Initiative d’écoÉNERGIE renouvelable qui vise à

appuyer l’efficacité énergétique et à favoriser l’offre d’énergie

renouvelable.

Ils constateront que la réglementation prescrit une utilisation accrue

d’éthanol et d’autres combustibles verts.

Ils constateront que des mesures sont prises pour rendre plus abordables

les véhicules à faible consommation de carburant.

Ils constateront une protection améliorée contre les produits chimiques

dangereux grâce à notre nouveau plan de gestion des produits chimiques.

Et ils constateront le soutien accordé à des initiatives de préservation

des milieux sauvages comme le projet de conservation de la forêt pluviale

du Grand Ours en Colombie-Britannique.

Le Budget de 2006 a permis d’exonérer de l’impôt les dons de fonds de

terres écosensibles, et nous compléterons cette mesure au cours des

prochaines semaines par d’importantes initiatives de conservation faisant

appel au secteur privé.

Bref, les Canadiennes et les Canadiens bénéficieront d’un Canada plus

propre, plus vert et plus sain – un Canada meilleur.

En nous voyant mettre en place notre programme au cours des prochains

mois, les Canadiens constateront que le nouveau gouvernement du Canada

représente une rupture fondamentale par rapport au genre de gouvernement

auquel ils ont été habitués la plupart du temps au cours du dernier

demi-siècle.

Ils se rendront compte qu’ils ont des choix clairs à faire à l’égard des

plus importants enjeux qui se posent à notre pays.

Un choix clair à faire entre une action décisive qui contribue à bâtir une

économie vigoureuse, à assurer un gouvernement plus intègre et à produire

des résultats concrets,

Et retourner à une époque caractérisée par les dérives, les scandales et

les paroles creuses.

Un choix clair entre une politique étrangère qui défend activement nos

intérêts nationaux et nos valeurs.

Par opposition à une « puissance douce » qui relègue le Canada aux marges

de l’arène internationale.

Un choix clair entre un pays où Ottawa pratique un fédéralisme

d’ouverture, où les rôles et les responsabilités des différents ordres de

gouvernement sont définis de façon logique et sont appliqués de façon

respectueuse, et un pays où Ottawa pratique un fédéralisme centralisateur

où Ottawa et les provinces sont constamment à couteaux tirés lorsqu’il est

question d’argent et de pouvoir.

Un choix clair entre un pays où chacun est libre de tirer le meilleur

parti de ses choix et de ses possibilités.

Par opposition à un pays où l’État prétend savoir mieux que vous comment

dépenser votre argent et élever votre famille.

Un choix clair entre un pays qui veille à la sécurité de ses rues et de

ses quartiers,

Par opposition à un pays où les rues sont le royaume des fusils, des gangs

et de la drogue.

Et un choix clair entre un pays qui prend des mesures pratiques et

réalistes pour protéger l’environnement.

Par opposition à un pays qui fixe des cibles irréalistes, puis ne fait

absolument rien pour les atteindre.

Devant ces choix de plus en plus clairs, je suis convaincu que les

Canadiennes et les Canadiens choisiront de continuer à bâtir un Canada

plus fort, plus sûr et encore meilleur pour nous tous.

Merci beaucoup et à la prochaine.

[Harper=20070206a]

[lieu=ottawa]

Bon après-midi Mesdames et Messieurs.

Merci beaucoup de m’avoir accueilli si chaleureusement, et merci, Carole

Chouinard, de cette aimable introduction.

Il y a un an jour pour jour, 26 membres de mon Cabinet et moi-même étions

assermentés pour former le nouveau gouvernement du Canada.

Peut-être que c’était l’émotion de la journée ou l’étendue du défi que

nous devions relever, mais je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit-là.

Eh bien, nous voici, douze mois plus tard. Je dois dire que je dors

beaucoup mieux ces jours-ci!

Parce que nous avons réalisé beaucoup de choses au profit des Canadiennes

et des Canadiens au cours de la dernière année, nous pouvons dire

fièrement que nous avons tenu parole et que nous avons livré la

marchandise.

Nous avons commencé à regagner la confiance du public à l’égard du

gouvernement national en déposant la Loi fédérale sur la responsabilité.

Nous avons ciblé les dépenses, remboursé une énorme partie de la dette

nationale et adopté un budget qui offre 20 milliards de dollars en

allégements fiscaux.

Nous avons offert des incitatifs et des allégements fiscaux réels et

concrets – dont bon nombre viennent tout juste d’entrer en vigueur – aux

familles travailleuses de la classe moyenne et aux aînés.

Nous avons offert un choix en matière de garde d’enfants aux personnes qui

savent ce qui convient le mieux aux enfants, c’est-à-dire leurs parents,

grâce à la Prestation universelle pour la garde d’enfants.

Nous avons déposé des projets de loi visant à privilégier d’abord les

droits des victimes et à garder les contrevenants dangereux sous les

verrous.

Nous nous sommes attelés à la tâche plus qu’urgente de reconstruire les

Forces canadiennes et nous avons commencé à rétablir notre rôle de leader

de principe sur la scène internationale.

Nous avons fait les premières démarches en vue de réduire les délais

d’attente des patients et nous avons élaboré un plan réaliste et exhaustif

afin de protéger et d’améliorer notre précieux environnement.

Bref, nous avons honoré les engagements que nous avons pris à l’égard des

Canadiennes et des Canadiens.

Cependant, le leadership ne se limite pas à faire des promesses et à les

tenir.

Encore faut-il réagir aux événements et être à la hauteur de la situation

quand il le faut.

Comme nous l’avons fait pour les fiducies de revenu, la situation

changeante en Afghanistan, et notre motion visant à reconnaître les

Québécoises et les Québécois comme une nation au sein d’un Canada uni.

Toutes nos actions trouvent leur source dans les valeurs et les

aspirations des Canadiennes et des Canadiens.

Toutes nos actions visent à procurer aux Canadiennes et aux Canadiens des

avantages pratiques et concrets.

Et toutes nos actions visent le même but ultime : bâtir un Canada plus

fort, plus sécuritaire et meilleur.

Un Canada qui sert les intérêts de toute la population.

Je veux vous donner aujourd’hui un aperçu détaillé des projets de notre

gouvernement pour l’hiver et le printemps.

D’abord, pour ce qui de renforcer le Canada.

Afin de relever les défis du XXIe siècle, le Canada doit se renforcer dans

quatre dossiers :

les institutions démocratiques;

la fédération;

l’économie et

le rôle dans le monde.

C’est l’engagement du Canada à l’égard de la démocratie qui explique sa

réussite comme pays.

Cependant, la foi que la Canadiennes et les Canadiens ont en notre

démocratie a été ébranlée par les scandales politiques des dernières

années.

L’apathie et le cynisme publics devraient s’estomper comme le souvenir de

ces scandales.

Et je crois que la Loi fédérale sur la responsabilité a déjà fait beaucoup

pour rétablir la confiance de la population canadienne à l’égard de son

gouvernement.

Mais nous devons faire plus encore, et quel meilleur endroit pour

commencer que notre Sénat désuet. Nous devons moderniser la Chambre haute

en fixant enfin des mandats sénatoriaux de durée limitée.

Nous devrions le démocratiser en adoptant notre projet de loi sur les

élections sénatoriales de façon à ce que les Canadiennes et les Canadiens

puissent maintenant choisir leurs représentants au Sénat. La

démocratisation du Sénat s’inscrit simplement dans notre plan de

consolidation de la fédération.

À la fin du XXe siècle, une succession de gouvernements fédéraux a accru,

de façon dramatique, la portée d’Ottawa en matière de finances et de

compétence, ce qui a grandement nui à l’unité nationale et affaibli notre

pays.

Nous avons adopté un style de fédéralisme plus ouvert, le fédéralisme

d’ouverture grâce auquel le Québec a, par exemple, été invité à participer

pleinement aux travaux de l’UNESCO.

Dans notre prochain budget, nous prendrons enfin des mesures afin de

rétablir l’équilibre fiscal au Canada de façon à ce que les provinces et

les territoires disposent des ressources nécessaires pour respecter leurs

obligations à l’égard des Canadiennes et des Canadiens.

Grâce au budget, les relations fiscales entre les gouvernements

s’appuieront de nouveau sur des principes en offrant un appui et des

transferts fédéraux prévisibles et à long terme.

Nous respecterons leurs compétences, nous nous concentrerons sur les

responsabilités fédérales fondamentales et ferons en sorte que les

programmes fédéraux traitent les Canadiennes et les Canadiens de façon

équitable où qu’ils vivent.

Toutefois, la force d’un pays ne dépend pas seulement de la force de ses

institutions et de ses ententes politiques, mais également d’une économie

florissante.

En novembre dernier, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a dévoilé son

plan pour renforcer notre économie et la rendre plus concurrentielle. Son

plan, Avantage Canada, limitera la croissance du gouvernement tout en

donnant aux particuliers et aux sociétés la liberté nécessaire à la

prospérité dans la conjoncture.

Ce plan s’appuie sur l’engagement que nous avons pris de continuer à

réduire les impôts, à contrôler les dépenses et à rembourser la dette.

Croyez-en ma parole : avec notre budget, nous entreprendrons des mesures

historiques à cet égard.

En particulier, lors du prochain budget, nous intégrerons à un texte de

loi notre « garantie de remboursement d’impôt ».

À l’avenir, lorsque le gouvernement fédéral remboursera la dette

nationale, il devra utiliser les économies d’intérêts réalisées pour

réduire les impôts personnels.

Mais une économie forte ne dépend pas seulement des allégements fiscaux.

La communauté internationale d’investisseurs reconnaît déjà le Canada

comme un grenier de ressources vitales et une superpuissance énergétique

émergente.

Nous ferons des investissements ciblés dans d’autres secteurs clés de

notre économie afin :

de faire du Canada un chef de file mondial en matière de recherche et de

développement;

de donner aux Canadiennes et aux Canadiens l’éducation et la formation

postsecondaires dont ils ont besoin pour réussir et

de bâtir une infrastructure moderne des transports et corridors

commerciaux.

J’ajouterai quelques mots sur l’importance que le gouvernement attache à

ces dossiers.

Grâce à ces investissements supplémentaires, notre gouvernement prend les

engagements les plus longs jamais garantis depuis plus de cinquante ans en

matière d’infrastructures et de corridors commerciaux.

Nous continuerons aussi de défendre nos intérêts dans les secteurs de

l’agriculture et de la foresterie, et nous collaborerons avec les

producteurs pour que leur industrie reste viable et concurrentielle à long

terme.

Les agriculteurs peuvent s’attendre à d’autres mesures qu’offriront les

nouveaux programmes gouvernementaux de soutien du revenu, surtout face aux

coûts de production.

Nous éliminerons les tracasseries administratives qui pèsent sur les

entreprises, nous réduirons la réglementation inutile et nous stimulerons

la concurrence dans le marché canadien.

Et nous adopterons de nouvelles stratégies pour encourager

l’investissement étranger et multiplier sur les marchés mondiaux les

débouchés offerts aux entrepreneurs et aux produits canadiens.

Le quatrième élément de notre stratégie destinée au renforcement du Canada

consiste à rétablir une politique étrangère énergique qui serve les

valeurs et intérêts canadiens.

L’escalade des conflits régionaux et du terrorisme qui a culminé dans les

attentats du 11 septembre perpétrés à New York et à Washington, ont ouvert

les yeux des Canadiens et du monde à de nouveaux dangers.

Le Canada a besoin d’une armée plus forte et il doit jouer un rôle plus

prépondérant dans le monde afin de protéger son peuple et ses intérêts à

l’étranger.

Voilà pourquoi nous allons continuer à reconstruire les Forces

canadiennes, continuer à lutter contre les talibans, et poursuivre nos

efforts de reconstruction au profit de la population de l’Afghanistan.

Dans les semaines qui viennent, nous présenterons au Parlement un rapport

qui résume l’avancement et les défis de notre mission et nous annoncerons

de nouvelles grandes étapes pour ce pays ravagé par la guerre.

En Afghanistan et ailleurs, nous continuerons de collaborer avec les

Nations Unies et nos alliés pour renforcer la stabilité et la sécurité

internationales, et nous continuerons de parler clairement et ouvertement

sur la scène internationale afin de défendre les valeurs fondamentales du

peuple canadien et de tous les peuples civilisés que sont : la liberté, la

démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit.

Nous avons en outre rétabli des relations plus saines avec les États-Unis.

Nous visons avec eux une relation fondée sur le respect mutuel.

Nous avons nos intérêts particuliers. Les Américains ont les leurs. Ils

coïncident souvent, mais pas toujours.

Pour qualifier la relation, l’un de mes prédécesseurs utilisait la

métaphore de la souris qui dort près de l’éléphant.

J’ai toujours trouvé que cette comparaison ne rendait pas justice au

Canada.

La métaphore de l’ours grizzli et du carcajou serait plus juste.

Nous sommes peut-être plus petits, mais non moins farouchement déterminés

à protéger notre territoire.

Notre nouvelle approche porte fruit.

Sur le bois d’œuvre, nous avons finalement conclu une entente qui a permis

le remboursement de plus de 5 milliards de dollars aux producteurs

canadiens et mis fin à un litige coûteux qui menaçait un secteur vital de

notre économie.

Dans toute une gamme de dossiers, je crois que les responsables à

Washington savent maintenant plus clairement ce que veut le Canada et ce

qu’il préconise.

Mais tout comme nos intérêts, nos rapports de voisinage ne s’arrêtent pas

49e parallèle.

C’est pourquoi nous nous efforcerons de rétablir les relations dans

l’ensemble des Amériques, avec nos partenaires du Mexique, des Caraïbes

ainsi que de l’Amérique centrale et du Sud.

Les Canadiennes et les Canadiens n’ont plus à s’excuser de leur

gouvernement.

Par conséquent, nous faisons tous meilleure figure sur la scène

internationale ces jours-ci en jouant le rôle de véritable chef de file.

Et nous continuerons de jouer un rôle de premier plan dans les affaires

internationales et d’améliorer véritablement la vie des peuples

défavorisés et opprimés du monde entier.

À bien des égards, le fait de renforcer le Canada nous permettra de

réaliser notre deuxième grand objectif qui consiste à rendre le pays plus

sûr.

À Toronto, pendant mon enfance, les rues et les quartiers sécuritaires

allaient de soi.

Le Canada était reconnu partout dans le monde comme le royaume de la paix;

les crimes étaient rares.

Mais malheureusement, cette situation a changé.

Depuis quelques années, par exemple, le taux d’homicides, souvent associé

aux gangs, aux armes à feu et aux drogues, est monté en flèche.

Pour rendre le Canada plus sûr, notre gouvernement a déposé un projet de

loi visant à chasser les criminels violents et dangereux de nos rues.

Nous voulons que les crimes graves entraînent des peines sévères.

Nous voulons sévir contre les prédateurs sexuels, les adeptes des courses

de rues, les conducteurs aux facultés affaiblies et les délinquants qui

commettent des crimes au moyen d’une arme à feu.

Nous avons fourni aux forces policières plus d’outils et de ressources

pour qu’ils s’attaquent à la criminalité, et nous armerons les douaniers

qui surveillent la frontière.

Nous avons joué un rôle de premier plan dans la lutte internationale

contre le blanchiment d’argent lié au crime organisé et aux groupes

terroristes.

Et nous avons commencé à travailler avec des groupes communautaires dans

les villes canadiennes pour favoriser la prévention du crime et aider les

jeunes à trouver des débouchés plus positifs que la criminalité et la

drogue.

Au cours des mois à venir, nous poursuivrons nos efforts afin d’édifier un

Canada plus sûr en offrant un appui accru aux victimes.

Nous exercerons des pressions auprès des parlementaires pour qu’ils

prennent leurs responsabilités et qu’ils luttent sérieusement contre la

criminalité.

Au cours de la dernière campagne électorale, les partis d’opposition se

sont targués d’être favorables aux peines d’emprisonnement obligatoires en

cas de crimes commis avec une arme à feu, à l’imposition de l’inversion du

fardeau de la preuve pour les libérations sous caution dans le cas des

crimes perpétrés avec une arme, à l’adoption de mesures sévères contre les

délinquants violents et dangereux.

Et nous aussi nous l’étions. Voilà pourquoi nous avons déposé un projet de

loi portant sur ces trois éléments.

Nous avons l’appui de la population. Les forces policières et les

fonctionnaires, notamment des personnes aussi éloignées de nous sur le

plan idéologique que le premier ministre de l’Ontario et le maire de

Toronto, ont également appuyé ces réformes.

Mais les projets de loi traînent toujours au Parlement en raison de

l’obstructionnisme des partis d’opposition.

Croyez-moi, si une élection a lieu avant que ces projets de loi ne soient

adoptés, l’opposition aura beaucoup d’explications à donner.

Le fait de renforcer et de sécuriser le Canada nous permettra d’atteindre

notre troisième objectif important : faire du Canada un meilleur pays.

Nous avons déjà pris des mesures afin d’améliorer la santé de la

population grâce à des initiatives comme notre nouveau Partenariat

canadien contre le cancer, nous avons versé une aide financière à la

Fondation Rick Hansen qui se consacre à la recherche sur les traumatismes

médullaires, et nous avons pris de nouvelles mesures relativement aux

délais d’attente pour les patients, particulièrement les enfants et les

Autochtones.

D’autres initiatives, portant particulièrement sur les délais d’attente

pour les patients, seront annoncées dans les mois à venir.

Nous déposerons en outre un nouveau projet de loi, la Loi sur les

Canadiens handicapés, et procéderons à la création de nouvelles places en

garderie.

Mais les Canadiennes et les Canadiens ont été clairs : ils veulent que

nous accordions par-dessus tout la priorité à la protection et à

l’amélioration de notre environnement.

Mesdames et Messieurs, le défi fondamental de notre époque est de faire de

réels progrès dans le dossier de la protection environnementale en

préservant les emplois et les niveaux de vie.

Et pour trouver cet équilibre, il faudra des données scientifiques

fiables, un débat rationnel et une volonté politique.

Notre gouvernement comprend que le réchauffement de la planète menace

sérieusement la santé et le bien être des Canadiennes et des Canadiens.

Le dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental des Nations

Unies sur l’évolution du climat a d’ailleurs sonné l’alarme une fois de

plus.

On prévoit que les niveaux élevés d’émissions de gaz à effet de serre

présents dans l’atmosphère exacerberont les changements climatiques, ce

qui pourrait s’avérer catastrophique dans de nombreuses régions du globe.

Mes enfants, les vôtres et tous les enfants méritent de grandir dans un

monde où ils peuvent respirer de l’air pur et boire de l’eau potable.

Ils méritent des terres fertiles qui procureront des cultures saines et

assureront la santé du bétail.

Et ils méritent de grands territoires de nature sauvage, des sanctuaires

qui non seulement préservent notre flore et notre faune précieuses, mais

qui permettent également aux êtres humains de plus en plus urbanisés de

reprendre contact avec la nature.

Mais pour pouvoir offrir cet avenir à nos enfants, nous devons avoir un

plan réaliste, pas que de la rhétorique vide de sens.

Notre gouvernement appuie un effort global concerté visant à s’attaquer

aux changements climatiques, effort auquel doivent participer les plus

grands émetteurs, notamment les États-Unis et la Chine.

Nous ne pouvons toutefois pas demander aux autres d’agir à moins d’être

nous mêmes prêts à déployer des efforts ici, en prenant des mesures

concrètes pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution

atmosphérique.

Après plus d’une décennie d’inaction, le Canada affiche l’un des pires

bilans des pays développés en ce qui a trait à la qualité de l’air et aux

gaz à effet de serre.

Le gouvernement précédent avait fixé des cibles ambitieuses en matière de

réduction des gaz à effet de serre, puis ces émissions ont augmenté de 27

% pendant son mandat.

Résultat : il y a davantage de smog dans nos villes ainsi que de cas

d’asthme et d’autres malaises.

Voilà pourquoi notre gouvernement trace une nouvelle voie dynamique.

Notre programme de réglementation de la qualité de l’air se démarque

radicalement des choix évités par le passé.

Dans les semaines qui viennent, et pour la toute première fois, le nouveau

gouvernement du Canada réglementera les émissions de gaz à effet de serre

produites par les grands secteurs industriels.

Pour la toute première fois, nous réglementerons la pollution

atmosphérique produite par les grandes industries.

Pour la toute première fois, nous réglementerons le rendement énergétique

des automobiles, à compter de 2011.

Et pour la toute première fois, nous établirons des objectifs de

conformité exécutoires à court, à moyen et à long terme.

L’ère de la conformité volontaire est révolue.

Dans notre plan environnemental, nous présenterons aux Canadiennes et aux

Canadiens notre nouvelle Initiative d’écoÉNERGIE renouvelable qui vise à

appuyer l’efficacité énergétique et à favoriser l’offre d’énergie

renouvelable.

Ils constateront que la réglementation prescrit une utilisation accrue

d’éthanol et d’autres combustibles verts.

Ils constateront que des mesures sont prises pour rendre plus abordables

les véhicules à faible consommation de carburant.

Ils constateront une protection améliorée contre les produits chimiques

dangereux grâce à notre nouveau plan de gestion des produits chimiques.

Et ils constateront le soutien accordé à des initiatives de préservation

des milieux sauvages comme le projet de conservation de la forêt pluviale

du Grand Ours en Colombie-Britannique.

Le Budget de 2006 a permis d’exonérer de l’impôt les dons de fonds de

terres écosensibles, et nous compléterons cette mesure au cours des

prochaines semaines par d’importantes initiatives de conservation faisant

appel au secteur privé.

Bref, les Canadiennes et les Canadiens bénéficieront d’un Canada plus

propre, plus vert et plus sain – un Canada meilleur.

En nous voyant mettre en place notre programme au cours des prochains

mois, les Canadiens constateront que le nouveau gouvernement du Canada

représente une rupture fondamentale par rapport au genre de gouvernement

auquel ils ont été habitués la plupart du temps au cours du dernier

demi-siècle.

Ils se rendront compte qu’ils ont des choix clairs à faire à l’égard des

plus importants enjeux qui se posent à notre pays.

Un choix clair à faire entre une action décisive qui contribue à bâtir une

économie vigoureuse, à assurer un gouvernement plus intègre et à produire

des résultats concrets,

Et retourner à une époque caractérisée par les dérives, les scandales et

les paroles creuses.

Un choix clair entre une politique étrangère qui défend activement nos

intérêts nationaux et nos valeurs.

Par opposition à une « puissance douce » qui relègue le Canada aux marges

de l’arène internationale.

Un choix clair entre un pays où Ottawa pratique un fédéralisme

d’ouverture, où les rôles et les responsabilités des différents ordres de

gouvernement sont définis de façon logique et sont appliqués de façon

respectueuse, et un pays où Ottawa pratique un fédéralisme centralisateur

où Ottawa et les provinces sont constamment à couteaux tirés lorsqu’il est

question d’argent et de pouvoir.

Un choix clair entre un pays où chacun est libre de tirer le meilleur

parti de ses choix et de ses possibilités.

Par opposition à un pays où l’État prétend savoir mieux que vous comment

dépenser votre argent et élever votre famille.

Un choix clair entre un pays qui veille à la sécurité de ses rues et de

ses quartiers,

Par opposition à un pays où les rues sont le royaume des fusils, des gangs

et de la drogue.

Et un choix clair entre un pays qui prend des mesures pratiques et

réalistes pour protéger l’environnement.

Par opposition à un pays qui fixe des cibles irréalistes, puis ne fait

absolument rien pour les atteindre.

Devant ces choix de plus en plus clairs, je suis convaincu que les

Canadiennes et les Canadiens choisiront de continuer à bâtir un Canada

plus fort, plus sûr et encore meilleur pour nous tous.

Merci beaucoup et à la prochaine.

[Harper=20070206b]

[lieu=ottawa]

[Discours du Premier ministre à l’occasion du dîner parlementaire du

Conseil canadien pour la défense et la promotion des droits des juifs et

d’Israël]

Bonsoir Mesdames et Messieurs.

Merci Linda pour cette aimable présentation, et merci Mesdames et

Messieurs de cet accueil fort chaleureux.

Je suis ravi de me joindre ce soir aux organismes du CIJA.

Au nom du nouveau gouvernement du Canada, je tiens à vous remercier de

nous aider à renforcer à la fois la société civile canadienne et les liens

d’amitié qui unissent depuis longtemps le Canada et Israël.

Sans parler de votre encouragement à la participation pleine et active de

la communauté juive au processus politique.

C’est donc tout un honneur pour moi de m’adresser de nouveau à vous à

l’occasion de ce rassemblement bisannuel.

Maintenant, mes amis, je serai bref car le message que je souhaite

transmettre est clair, direct et concis.

Les événements de l’an dernier nous ont bien rappelé qu’offrir des mots

d’encouragement à Israël quand cela ne porte pas à conséquence est une

chose. Mais que le faire lorsque la situation l’exige est une toute autre

chose.

Lorsqu’Israël a été attaqué par des groupes terroristes l’été dernier, ce

gouvernement s’est élevé contre eux et contre leurs objectifs, et nous

avons pris la défense de notre ami, l’État d’Israël, au sein de la famille

démocratique des nations.

Nous avons respecté l’engagement que j’avais pris à votre dernier dîner.

Même si ce n’était pas bien vu, nous avons dit la vérité.

Israël pouvait compter sur un ami lorsqu’il en avait besoin, et voilà, mes

amis, la seule chose qui compte réellement.

Parce qu’un conflit entre un État démocratique et des groupes terroristes

qui cherchent à détruire à la fois l’État et sa population n’appelle pas

des demi-mesures, il s’agit d’une question de bien ou de mal.

Mes chers amis, tout comme notre gouvernement soutient le droit d’Israël

de défendre ses frontières et sa population, nous soutenons un avenir

juste et équitable pour le peuple palestinien.

Et je sais que c’est quelque chose que vous soutenez aussi, parce que

chacun de nous présent dans cette salle ce soir respecte au plus haut

point la dignité humaine, et c’est pourquoi le nouveau gouvernement du

Canada appuie la création d’un État palestinien viable et démocratique qui

cohabitera paisiblement aux côtés d’un État d’Israël sûr et prospère.

Cet État fort nécessaire ne se fera toutefois pas dans le sang

d’innocentes victimes de la terreur. Il ne se réalisera que par des

négociations menées de bonne foi par des interlocuteurs sérieux qui

souhaitent véritablement la paix, et nous croyons sincèrement que c’est ce

que veut réellement la majorité des Israéliens et Palestiniens ordinaires.

Voilà pourquoi nous continuerons de nous élever contre les terroristes,

les extrémistes et les fanatiques qui fuient la paix et la stabilité, et

préconisent la violence et le chaos.

Face à de telles menaces, Israël pourra toujours compter sur un ami

indéfectible, le nouveau gouvernement du Canada.

Merci beaucoup.

Thank you.

Shalom.

Que Dieu bénisse le Canada!

[harper=20070209]

[lieu=n-é]

Bon après-midi.

Merci, Peter, de votre aimable introduction.

C’est pour moi un grand plaisir de me trouver ici pour reconnaitre un

homme qui a servi sa province et son pays avec tant de fierté et de

compétence.

Le nombre de dignitaires présents à la cérémonie d’aujourd’hui reflète

bien l’importance de la carrière et de l’héritage de Robert Stanfield.

C’est pour moi un honneur de me trouver en compagnie :

de la lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse, Maryann Francis,

du premier ministre de la province, Rodney MacDonald,

du président de l’administration aéroportuaire, M. Frank Matheson, et,

bien sûr,

de membres de la famille Stanfield.

Je les remercie – ainsi que vous tous – d’avoir pris le temps de venir ici

aujourd’hui.

Nous rendons cet après-midi hommage à quelqu’un qui a suscité l’admiration

de toute sa province natale et, en fait, de tout notre grand pays.

Robert Stanfield était un homme d’une dignité tranquille, un gentleman

dans tous les sens du terme.

Il inspirait, non pas par des projets grandioses ou des discours

enflammés, mais par ses idées pratiques et son savoir-vivre.

Il se sentait le plus à l’aise en privé et avec les gens de son entourage,

qui pouvaient ainsi apprécier la sincérité et la force de ses convictions.

C’est à un âge relativement jeune que Bob Stanfield décide de se consacrer

à la vie publique.

Après la Seconde Guerre mondiale, il entre dans l’arène publique avec la

ferme intention de redonner son caractère concurrentiel à la scène

politique de la Nouvelle-Écosse.

Il devient leader du parti conservateur de la Nouvelle-Écosse à un moment

où celui-ci était – depuis des décennies – exclu du pouvoir et n’avait

aucun siège à l’assemblée législative.

Sous la direction de M. Stanfield, le parti se transforme en un puissant

moteur du changement et touche tous les Néo-Écossais.

Il devient premier ministre en 1956 et préside à d’importantes réformes

des administrations municipales, des services de santé et de l’éduction.

Pendant ses onze années en fonctions, il réforme le financement public des

établissements d’enseignement postsecondaire. Il aurait pu ensuite prendre

sa retraite, content d’avoir laissé sa marque dans l’histoire de la

Nouvelle-Écosse, mais il se sent appelé à servir à l’échelle nationale.

Il entre dans la politique fédérale en 1967, où il est pendant neuf ans

leader de la loyale opposition de Sa Majesté.

Et même s’il n’arrive jamais au 24, Sussex, tout en s’y approchant de très

près, « Honest Bob » laisse une marque indélébile dans la politique

canadienne.

En plus de fixer les normes de dignité et de civilité au Parlement, il

fait d’immenses contributions à l’unité nationale.

Par exemple, longtemps avant les autres, Robert Stanfield avait reconnu

que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni.

Alors, afin de reconnaitre tout ce qu’il a fait pour sa province et son

pays, j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que l’Aéroport International

de Halifax s’appellera dorénavant l’Aéroport International Robert L.

Stanfield de Halifax.

Ce nouveau nom est un hommage bien mérité à un grand Néo-Écossais et à un

grand Canadien, quelqu’un qui sera toujours reconnu comme l’un des plus

éminents leaders de la province et, nous le savons tous, comme le meilleur

premier ministre que le Canada n’ait jamais eu.

L’hommage est d’autant plus opportun que l’aéroport connaît aujourd’hui un

essor et une expansion extraordinaires.

Les récentes rénovations du terminal, des zones passagers et des

stationnements ainsi que le projet de nouvel hôtel témoignent de l’avenir

brillant qui attend l’Aéroport international Robert Stanfield comme plaque

tournante et élément vital de l’infrastructure nationale des transports au

Canada.

Trois millions quatre cent mille passagers ont fréquenté l’an dernier

l’aéroport, record qui devrait être de nouveau battu en 2007.

Je félicite les autorités de l’aéroport pour leur saine gestion de cet

atout national.

Grâce à leurs efforts, l’Aéroport International Robert Stanfield demeurera

une porte essentielle sur la Nouvelle-Écosse, le Canada et le monde entier

ainsi qu’un digne hommage au grand homme dont il tire le nom.

Merci beaucoup.

[harper=20070212]

[lieu=que]

Bonjour Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un grand honneur et un immense plaisir de me retrouver ici

à Sherbrooke en Estrie.

Je suis surtout ravi de me retrouver à nouveau en compagnie du premier

ministre Charest dans son comté.

J’aimerais saluer :

Le ministre fédéral de l’Environnement, John Baird,

Son homologue québécois, Claude Béchard, et

Le ministre fédéral des Transports, de l’Infrastructure et des

Collectivités, Lawrence Cannon.

Depuis notre élection, notre nouveau gouvernement pratique un fédéralisme

d’ouverture fondé sur le respect des compétences de chaque ordre de

gouvernement et de l’autonomie des provinces.

Nous nous sommes aussi engagés à rétablir l’équilibre fiscal au sein de la

fédération canadienne.

Et, après un an au pouvoir, nous tenons parole, et les Canadiens et les

Québécois le savent.

Le fédéralisme d’ouverture n’est pas une abstraction.

Le fédéralisme d’ouverture représente ce que l’on peut accomplir lorsqu’on

agit ensemble de vrais résultats.

M. Charest et moi nous sommes souvent rencontrés au cours de la dernière

année.

Nos rencontres ont toujours été cordiales et, surtout, productives.

Nous nous entendons souvent sur ce qui doit être fait et sur les

solutions à privilégier.

Voilà pourquoi le Québec a maintenant une voix à l’UNESCO.

Voilà pourquoi les festivités entourant le 400e anniversaire de la ville

de Québec seront inoubliables.

Voilà pourquoi, partout au Québec, des ponts et des routes sont remis en

état, des aqueducs sont mis à niveau et des aéroports sont agrandis.

Nous voulons travailler en concertation avec les Québécoises et les

Québécois afin de concrétiser leurs aspirations.

L’une de ces aspirations légitimes est la protection de l’environnement

notamment au chapitre de la qualité de l’air et des changements

climatiques.

Non seulement les Québécoises et les Québécois, mais également l’ensemble

des Canadiennes et des Canadiens, se préoccupent des changements

climatiques et de la piètre qualité de l’air. Il nous faut donc agir d’un

océan à l’autre.

Les Québécois et les Canadiens ne veulent plus de débats ou de campagnes

de sensibilisation.

Ils comprennent l’énormité de ce défi à long terme.

Ils veulent que des mesures réelles soient prises.

Le premier ministre Charest et moi-même le comprenons très bien.

Voilà pourquoi je suis heureux d’annoncer la création du programme

écoFiducie Canada. Ce fonds servira à financer, de concert avec les

provinces, des projets majeurs visant à promouvoir l’énergie propre et à

lutter contre les changements climatiques, la pollution atmosphérique et

les émissions de gaz à effet de serre.

Comme nous sommes résolus à appliquer des règlements rigoureux de contrôle

et de réduction des émissions de gaz à effet de serre produites par le

secteur industriel, les initiatives provinciales financées par le biais

d’écoFiducie Canada viendront compléter nos efforts.

Le gouvernement prévoit injecter 1,5 milliard de dollars à l’échelle

nationale dans le cadre de cette initiative, dont près de 350 millions de

dollars iront au Québec. Ces fonds figureront dans notre prochain budget

et serviront à rétablir l’équilibre fiscal. Ils seront versés dès

l’adoption du budget par le Parlement.

Le programme écoFiducie Canada servira également à financer des projets

semblables dans les autres provinces et territoires, et les fonds seront

répartis équitablement.

Je dis bien semblables et non pas identiques. Chaque province a son profil

énergétique et ses priorités.

L’obligation de réduire les émissions de polluants et de gaz à effet de

serre doit être uniforme d’un bout à l’autre du pays, et pour l’ensemble

des industries, mais les solutions doivent être conçues sur mesure.

C’est pourquoi il est essentiel de collaborer étroitement avec les

provinces.

Ici au Québec, il pourrait s’agir notamment de construire une usine-pilote

de production d’éthanol cellulosique, de promouvoir le chauffage thermique

dans le secteur résidentiel ou de mettre au point des technologies visant

à séquestrer les gaz à effet de serre.

L’annonce d’aujourd’hui permet de reconnaitre le rôle de chef de file du

Québec dans ce domaine et d’aider à réaliser des progrès mesurables au

profit de l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Des résultats concrets, de véritables réductions mesurables, voilà ce que

les Québécois et les Canadiens veulent.

Et c’est exactement ce que nous allons leur donner.

Merci beaucoup.

[harper=20070215]

[lieu=ottawa]

Mesdames et Messieurs,

Chers Étudiants,

Distingués Anciens Combattants.

Merci, Royal Galipeau, de votre aimable présentation.

C’est pour moi un grand plaisir de me trouver ici, à Gloucester, à

l’École secondaire

Lester B. Pearson.

Nous avons deux missions aujourd’hui.

Comme nous l’ont montré les élèves par leurs remarquables

présentations, nous sommes ici pour célébrer le Jour national du

drapeau canadien.

Le 15 février 1965, la feuille d’érable rouge était hissée pour la

toute première fois. Je me souviens moi même de l’avoir regardée,

alors que j’étais à la maternelle.

Ce jour a marqué une fin et un commencement.

Il signifiait la fin du drapeau qui avait symbolisé notre jeune

pays.

Le « Red Ensign », comme nous l’appelions, combinait la feuille

d’érable et plusieurs autres symboles, dont le drapeau de l’Union

royale, drapeau des co-fondateurs britanniques de notre pays.

À l’aube de notre deuxième siècle d’indépendance, nombre de

personnes estimaient qu’il était temps pour nous d’adopter un

nouveau drapeau. C’est à ce moment que la feuille d’érable rouge a

vu le jour.

Nous marquons aujourd’hui le quarante-deuxième anniversaire de notre

drapeau en réunissant des anciens combattants et des jeunes, parce

qu’un drapeau symbolise bien plus que notre pays.

En effet, le drapeau nous identifie lorsque nous voyageons à

l’étranger.

Il accueille les visiteurs quand ils arrivent dans notre pays.

Il orne fièrement nos édifices publics, nombre d’entreprises et même

de résidences, et il est hissé partout où sont stationnées les

Forces canadiennes, d’Alert en Extrême-Arctique jusqu’aux plaines

poussiéreuses de l’Afghanistan.

Toutefois, quel que soit le symbole qu’il représente, un drapeau

tisse également un lien avec notre histoire et nos valeurs. Voilà

pourquoi la présence des anciens combattants aujourd’hui est si

opportune. Et voilà pourquoi le Jour du drapeau est tout indiqué

pour annoncer un événement important dans l’histoire canadienne.

Le 6 juin 1944, Jour J, une force alliée massive débarque sur les

plages de Normandie et entreprend l’invasion de la forteresse de

l’Europe qui permet de libérer le continent de la tyrannie du

fascisme.

Cette journée-là, 15 000 membres de l’armée canadienne, des

centaines de membres de l’Aviation royale du Canada et les membres

d’équipage de 60 navires de la Marine royale du Canada participent

au débarquement.

La troisième division d’infanterie canadienne et la deuxième

division de brigade blindée débarquent sur une vaste étendue de

sable ayant pour nom de code « plage Juno ».

Les soldats canadiens étaient issus de régiments de tout le pays :

le régiment North Shore du Nouveau-Brunswick,

le régiment de la Chaudière du Québec,

les Queen’s Own Rifles of Canada de Toronto,

les 1st Hussars de London,

les Royal Winnipeg Rifles et le Fort Garry Horse du Manitoba,

les Royal Regina Rifles, et

le Canadian Scottish Regiment de Victoria.

En cette journée historique, nulle plage normande n’était mieux

défendue que Juno.

Malgré ce champ meurtrier de mines, d’artillerie et de

mitraillettes, les Canadiens se sont précipités sur la plage et ont

eu raison de l’ennemi.

Leurs combats acharnés leur ont permis de pénétrer en France, plus

loin que toute autre division alliée.

Ce fut un brillant exploit militaire, exploit qui a rendu les

Canadiennes et les Canadiens aussi fiers que celui de la

retentissante victoire à Vimy, 27 ans auparavant.

Les Canadiens qui ont pris d’assaut la plage Juno, et tous ceux qui

se sont battus lors de la deuxième guerre mondiale, ont affermi

notre réputation mondiale en tant que pays capable de former des

militaires courageux et très qualifiés.

Un pays qui s’est porté à la défense d’une juste cause, comme il le

fait toujours aujourd’hui.

Un pays qui croit profondément en la liberté, la démocratie, les

droits de la personne et la primauté du droit, tant pour son peuple

que pour ceux du monde entier.

Certains de ces grands Canadiens de la Deuxième Guerre mondiale se

trouvent parmi nous aujourd’hui.

Je suis à la fois touché et honoré d’être en leur présence.

Et je suis fier d’annoncer aujourd’hui que notre nouveau

gouvernement appuiera leur demande de financement pour le maintien

et l’opération du centre de la plage Juno en France.

Je vous demanderais d’applaudir ceux et celles qui le méritent

vraiment. Ceux et celles sans qui ce centre n’existerait pas : les

membres de l’Association du centre de la plage Juno. Des partenaires

des secteurs public et privé ont généreusement appuyé le projet.

J’aimerais tout particulièrement souligner le rôle qu’a joué le

président de l’Association du centre de la plage Juno et ancien

combattant du Jour J, le lieutenant Garth Webb.

Ouvert en 2003, le centre abrite un musée qui rend hommage aux

contributions qu’on fait les Canadiens à la libération de l’Europe.

Y compris les Canadiens qui ont débarqué en Normandie et les1 074

qui ont perdu la vie ou ont été blessés ce jour-là.

Le centre de la plage Juno immortalise leur sacrifice, et peut-on

penser à meilleur moment pour reconnaître ce sacrifice, alors que

des Canadiennes et des Canadiens remplissent, une fois de plus, la

même mission, en sol étranger, dans des conditions dangereuses.

Nous ne les oublierons pas.

Merci beaucoup et à la prochaine.

[harper=20070216]

[lieu=ottawa]

Bonjour Mesdames et Messieurs.

Merci beaucoup Jake Epp de cette présentation des plus généreuses.

Je suis ravi de me joindre à vous et à vos partenaires pour

l’ouverture officielle du centre de distribution d’aide médicale de

Partenaires canadiens pour la santé internationale.

Ce centre est réellement impressionnant. Son immensité et la

complexité de ses systèmes d’inventaire et de sécurité témoignent de

l’efficacité et du professionnalisme des activités de l’organisme.

J’espère que les gens comprendront qu’il s’agit de bien plus qu’un

simple entrepôt à la fine pointe de la technologie.

Toutes ces palettes remplies de produits médicaux et pharmaceutiques

représentent la santé et l’espoir de dizaines de milliers d’enfants

et d’adultes dans les pays en voie de développement.

Elles représentent également la foi, l’humanisme et le dévouement

des gens qui ont créé et appuyé l’organisme, des gens comme Jake Epp

et son président, John Kelsall.

Et, bien entendu, elles représentent l’immense générosité des

douzaines d’entreprises et de particuliers canadiens qui ont offert

ces produits et recueilli des fonds pour remplir cet entrepôt.

Songez à certaines des personnes qui participent à cette entreprise.

Des PDG et des directeurs de grandes sociétés qui œuvrent dans le

domaine de la santé et qui se livrent habituellement à une

concurrence féroce. Or, ils sont aujourd’hui rassemblés pour une

noble cause.

Et pensons aussi aux donateurs modestes, aux petites entreprises,

aux congrégations religieuses, aux groupes communautaires et aux

particuliers. Ils ne peuvent peut être pas faire de contributions

aussi appréciables, mais ils ont été touchés par l’insondable

souffrance qu’ils voient dans les pays en développement et ils

veulent participer.

En somme, ils représentent le dévouement profond qui a toujours

caractérisé la société canadienne à travers son histoire.

Il semble encore que le Canada veuille à tout prix partager les

bienfaits de notre grand pays avec les gens moins fortunés de la

planète.

Au cours des deux dernières décennies, Partenaires canadiens pour la

santé internationale a offert une aide médicale de plus de 200

millions de dollars dans 116 pays.

Cette année, je constate avec satisfaction que l’organisation

concentrera ses efforts sur l’Afghanistan.

Où le Canada, nos alliés de l’OTAN et les Nations Unies se sont

réunis pour rebâtir un pays ravagé par des décennies de guerre.

Nos soldats ont réalisé des progrès importants l’an dernier pour

sécuriser de vastes régions de la province de Kandahar.

Cette année, en vue de consolider ces gains, nous devrons procéder à

des efforts de reconstruction, d’aide humanitaire et de

développement dans ces régions.

La prestation de services de santé de base sera essentielle à notre

réussite.

PCSI et ses donateurs ont fait une importante contribution à cette

mission en 2004.

La contribution encore plus importante de cette année complémentera

les efforts que déploient à un moment crucial nos soldats, nos

diplomates, nos travailleurs humanitaires et nos agents de police

civils.

Des produits d’une valeur approximative d’un million de dollars –

analgésiques, antibiotiques, antifongiques, antiviraux et

fournitures diverses essentielles telles que gants, masques,

matériels de suture et seringues – ont déjà été livrés au centre.

Son but est de faire cette année des envois dont la valeur pourrait

atteindre

4 millions de dollars à l’Afghanistan.

Les besoins sont énormes. L’espérance de vie des Afghans est en

moyenne de 45 ans – j’ai déjà dépassé cet âge – et c’est à peine la

moitié de celle des Canadiennes et des Canadiens.

Les efforts de ce type d’organisation appuient ceux du gouvernement

du Canada. L’Afghanistan est le pays à qui nous offrons le plus

d’aide humanitaire.

L’ACDI, les Affaires étrangères et les Forces canadiennes

participent à au moins 126 projets de reconstruction et d’aide

humanitaire dans la seule province de Kandahar.

Mentionnons l’aide sanitaire et médicale, notamment 350 000 vaccins

contre la polio, les services aux mères et la construction

d’infrastructures.

Ces programmes sont malheureusement et toujours la cible des

talibans.

En automne dernier, ils ont, par exemple, attaqué la seule clinique

en service dans le district de Panjwayi, enlevant le pharmacien et

essayant de tuer le seul médecin.

Il nous faut donc sécuriser ces zones pour pouvoir offrir les

services médicaux dont la population a un besoin urgent.

C’est comme cela que nous réussirons à l’échelle du pays.

En améliorant la santé des simples citoyens, nous les rendrons

beaucoup moins vulnérables à l’intimidation des talibans.

Et nous leur redonnerons espoir quant à l’avenir de leur pays.

Améliorer la santé publique et susciter l’espoir est une tâche

difficile et de longue haleine.

Mais lorsque les besoins sont grands et que la cause est juste, les

Canadiennes et les Canadiens sont toujours présents.

Et nous continuerons de l’être,

car c’est notre façon de faire.

Et c’est ce que vous faites en appuyant de vos dons les Partenaires

canadiens pour la santé internationale.

Félicitations à tous et à toutes pour l’inauguration de ce grand

centre.

Merci beaucoup.

Puisse Dieu préserver la gloire et la liberté de notre patrie!

[harper=20070220]

[lieu=ottawa]

Bonjour.

Au nom du gouvernement du Canada, j’ai l’immense plaisir d’accueillir Bill

Gates à Ottawa.

En plus de remporter un énorme succès dans le monde des affaires, Bill

Gates est l’un des plus grands philanthropes de l’histoire.

Par leur fondation, Bill et son épouse Melinda ont versé des milliards de

dollars à diverses causes dans le monde entier et, ce faisant, ont touché

un nombre incalculable de vies.

Bien que la fondation Gates soit active dans divers domaines, elle est

surtout reconnue pour les fonds qu’elle verse aux initiatives mondiales en

matière de santé.

Et c’est une telle initiative qui nous réunit aujourd’hui.

Je n’ai certainement pas besoin de vous dire que la pandémie mondiale de

VIH/sida est l’une des pires crises que le monde n’ait jamais vécues.

Quarante millions de personnes infectées, plus de vingt-cinq millions de

morts, et des millions d’orphelins et d’orphelines.

Bien que l’objectif soit de trouver un traitement, nous devons également

prendre des mesures préventives pour stopper la propagation de cette

maladie.

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer l’Initiative canadienne de vaccin

contre le VIH.

Cet effort conjoint entre notre nouveau gouvernement et la fondation de

Bill et Melinda Gates contribuera aux efforts mondiaux visant à concevoir

des vaccins sécuritaires, efficaces, abordables et mondialement

accessibles contre le VIH.

Les avantages de l’Initiative canadienne avec la fondation Gates seront

nombreux.

Ce partenariat nous permettra :

d’accélérer la découverte d’un vaccin;

de construire des locaux pour fabriquer des vaccins en vue d’essais

cliniques;

d’accélérer l’essai clinique des vaccins expérimentaux;

d’améliorer l’accès au vaccin; et

de coordonner les activités des chercheurs canadiens et internationaux

afin de veiller à ce que la contribution canadienne à l’Entreprise

mondiale pour un vaccin contre le VIH soit la plus efficace possible .

Mesdames et Messieurs, il ne fait aucun doute que le développement d’un

vaccin efficace contre le VIH représente l’un des plus grands défis

scientifiques de notre époque.

Et le canada saura le relever.

Parce qu’il est un leader mondial.

Grâce à cette initiative et en partenariat avec la fondation Gates, le

Canada offrira les ressources nécessaires pour atteindre cet objectif

louable, épargnant ainsi à des millions de personnes les horreurs du

VIH/sida.

Merci.

[harper=20070223]

lieu=yukon]

Merci et bon après-midi.

Merci, Larry Smith, président du conseil des Jeux du Canada, de cette

aimable introduction.

Même si le mercure est bien en-dessous de zéro, vous pouvez toujours

compter recevoir un accueil chaleureux à Whitehorse.

Au cours des deux prochaines semaines, cette ville sera l’hôte de l’un des

événements sportifs amateurs les plus importants au Canada.

Les Jeux d’hiver du Canada sont la célébration de nos idéaux sportifs

nationaux :

la compétition de haut niveau,

l’esprit sportif, et

la poursuite de l’excellence.

Les Jeux du Canada incarnent ces idéaux depuis 40 ans,

tout comme les milliers de jeunes athlètes d’ici qui ont participé à ces

jeux depuis leur première édition, en 1967, à Québec, dans le cadre des

fêtes du centenaire du Canada.

Certains d’entre eux ont même représenté le pays au cours de compétitions

internationales, notamment aux Jeux olympiques.

Parmi ces héros canadiens, on compte :

Catriona LeMay Doan,

Brian Orser, et

Rob Boyd.

Sans oublier les légendaires Gaétan Boucher et Sylvie Daigle en patinage

de vitesse.

Vos jeux perpétueront cette belle tradition.

Une nouvelle génération d’athlètes canadiens de calibre mondial émergera

des compétitions tenues ici à Whitehorse.

Nous sommes tous impatients de vous voir repousser un peu plus loin les

limites de l’excellence athlétique et, par le fait même, démontrer les

sommets que les athlètes canadiens peuvent atteindre.

Debout sur la scène, la présence des organisateurs et des bénévoles,

l’énergie dans l’air et les visages des meilleurs jeunes athlètes de notre

pays me disent que ces jeux seront les plus excitants jamais tenus.

C’est donc avec grand plaisir que je déclare les Jeux d’hiver du Canada

2007 officiellement ouverts.

[harper=20070226]

[lieu=ottawa]

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Madame la Ministre,

Monsieur l’Ambassadeur,

Chers Collègues,

Membres de la communauté afghano-canadienne,

Je vous remercie de votre présence.

Et je tiens à souligner la présence de Chris Alexander et de James

Appathurai.

Au cours des prochains jours, ils s’adresseront aux journalistes et à des

comités parlementaires.

J’exhorte l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens à écouter

attentivement ce qu’ils ont à dire.

Ces deux hommes connaissent bien le pays et ses habitants, ils savent

quels sont les défis à relever, et ils comprennent les différents enjeux,

pour la région comme pour toute la communauté internationale.

Comme Chris Alexander l’a dit il y a quelques mois, et je cite : «

l’Afghanistan est loin de chez nous, mais les questions que nous soulevons

ici – bâtir la démocratie, réduire la pauvreté, lutter contre le

terrorisme, célébrer le pluralisme – touchent le monde entier. »

Le nouveau gouvernement du Canada se rallie totalement à cet exposé de la

situation.

L’engagement du Canada en Afghanistan et les sacrifices qu’il nous a

coûtés servent les valeurs et les intérêts canadiens à plus d’un niveau.

Notre action ne s’inscrit pas strictement dans un plan d’aide à

l’étranger, même si cet aspect entre en ligne de compte, bien sûr.

Ce n’est pas non plus une simple question de faire notre devoir vis-à-vis

de nos alliés au sein de l’ONU et de l’OTAN.

Il va sans dire que nous voulons nous montrer à la hauteur de nos valeurs

fondamentales – liberté, démocratie, respect des droits de la personne,

primauté du droit -, mais notre engagement va plus loin que ça aussi.

En effet, comme Chris l’a fréquemment rappelé, c’est la sécurité de toute

la communauté internationale qui dépend de la réussite des efforts

déployés en Afghanistan.

Et si nous échouons en Afghanistan, si ce pays retombe dans l’anarchie et

redevient un repère pour les extrémistes et les terroristes, le monde

deviendra plus dangereux.

C’est en Afghanistan que se cristallisent les défis à relever pour assurer

la sécurité internationale de l’après-guerre froide.

Il faut y mettre en place un ordre nouveau qui nous permettra de triompher

partout de l’extrémisme et du terrorisme.

Ce n’est manifestement pas pour demain que l’Afghanistan va accéder à la

sécurité, à la démocratie et à une économie viable. Cela dit, grâce à un

effort concerté, multilatéral et diversifié, cet objectif est réalisable.

Nous continuerons d’appuyer les soldats des Forces canadiennes, ces hommes

et ces femmes qui travaillent avec bravoure et vaillance à accroître la

sécurité et la stabilité dans cette région difficile entre toutes qu’est

le Sud.

Grâce à leurs efforts, la paix fragile qui règne dans la majeure partie

du pays s’étend maintenant à de grandes parties de la province de

Kandahar.

Le moment est venu de consolider nos acquis au profit de la

reconstruction. Le peuple afghan souffre depuis si longtemps qu’il a

désespérément besoin de se trouver des raisons d’espérer un avenir

meilleur pour les familles et les communautés.

Et c’est justement dans cette perspective que s’inscrit notre annonce

d’aujourd’hui.

En mai dernier, nous avons obtenu du Parlement l’autorisation d’accroître

de 310 millions de dollars le budget d’aide au développement de

l’Afghanistan pour en porter le total à un milliard de dollars jusqu’en

2011.

Aujourd’hui, notre nouveau gouvernement annonce le versement de sommes

majeures additionnelles en fiducie à l’accélération du processus de

reconstruction et de développement en Afghanistan.

Ces fonds serviront d’abord et avant tout à appuyer les programmes

nationaux qui donnent déjà de bons résultats :

promotion du développement rural et incitation à une participation

collective à la sélection et à la conception des projets;

versement des salaires aux professeurs, aux travailleurs de la santé et

aux membres des forces policières, afin de garantir la prestation des

services gouvernementaux essentiels et

prêt de petites sommes destinées à permettre aux simples citoyens afghans

de démarrer une entreprise qui les aidera à soutenir leur famille et à

bâtir leur communauté.

L’initiative que nous annonçons aujourd’hui va favoriser aussi la

croissance économique en contribuant à la construction d’un axe routier

qui va faciliter les échanges transfrontaliers.

Elle permettra aussi :

de poursuivre les opérations de déminage et

de bâtir l’infrastructure afin de lutter contre le trafic de stupéfiants.

Notre gouvernement entend de cette façon consolider et renforcer nos

acquis, et ceux de nos alliés, au chapitre de la sécurité en Afghanistan.

Ces acquis feront l’objet d’un rapport d’étape signé par les ministres des

Affaires étrangères, de la Défense et de la Coopération internationale qui

sera déposé en Chambre cet après-midi par le ministre MacKay.

Ce rapport est l’aboutissement de l’engagement que nous avons pris au

printemps dernier – lorsque la Chambre a voté en faveur d’une prolongation

de la durée de notre mission – de tenir les Canadiennes et les Canadiens

informés de la situation.

Il donne une image exacte de ce que nous avons accompli à ce jour aussi

bien que des défis qui nous attendent.

Nous croyons que les Canadiennes et les Canadiens conviendront avec nous

que le moment est venu pour nos soldats, nos travailleurs humanitaires,

nos policiers civils et nos diplomates de redoubler d’efforts afin de

reconstruire l’infrastructure matérielle, socioéconomique et

gouvernementale qui placera l’Afghanistan, et pour longtemps, sur la voie

de la paix et de la prospérité.

Ce volet de notre mission n’est pas moins difficile ni moins important que

l’aspect sécurité. Et notre réussite à cet égard n’est pas moins

essentielle au redressement à long terme de l’Afghanistan et à la

stabilité internationale.

Comme je l’ai dit lors de mon discours devant l’assemblée générale de

l’ONU l’automne dernier, le Canada et l’ONU agissent de pair en

Afghanistan.

Le défi de l’ONU est notre défi.

Avec le concours de Chris Alexander, un Canadien qui veille sur place au

nom de l’ONU à la bonne marche des opérations, avec l’aide de nos soldats,

qui continuent d’ouvrir de nouvelles zones de sécurité dans la province de

Kandahar, et forts d’un engagement plus profond que jamais à la cause de

la reconstruction et du développement de ce pays, nous avons tous et

toutes, je crois, de très bonnes raisons de nous montrer optimistes quant

aux progrès qui pourront être réalisés au cours de la prochaine année.

Merci beaucoup.

[harper=20070306]

[lieu=ottawa]

[Le Premier ministre Harper annonce un financement pour l’Ontario dans le

cadre de l’écoFiducie

L’investissement donnera de véritables résultats au profit des Canadiennes

et des Canadiens

6 mars 2007

Toronto (Ontario)]

Le Premier ministre Stephen Harper, en compagnie du Premier ministre de

l’Ontario Dalton McGuinty, a annoncé aujourd’hui que le nouveau

gouvernement du Canada compte verser 586,2 millions de dollars à l’Ontario

dans le cadre de la nouvelle écoFiducie Canada afin d’appuyer des projets

qui permettront de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de

serre et la pollution atmosphérique.

« Notre nouveau gouvernement investit pour protéger les Canadiennes et les

Canadiens des conséquences des changements climatiques, de la pollution

atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre, a déclaré le

Premier ministre. Grâce à l’annonce d’aujourd’hui, notre gouvernement

reconnaît les projets ambitieux de l’Ontario à ce chapitre et aide la

province à faire des progrès mesurables au profit de l’ensemble des

Canadiennes et des Canadiens ».

« Les Canadiens savent qu’une économie durable est une économie saine et

qu’une croissance sans pollution favorise une croissance soutenue, a

déclaré le Premier ministre McGuinty. Ce nouveau financement est un bel

exemple de ce que nous pouvons accomplir, ensemble, pour que nos enfants

et nos petits enfants continuent de jouir de toutes les occasions qui

s’offrent à eux et pour leur garantir une qualité de vie insurpassable ».

En appuyant des projets comme celui d’accroître l’offre d’électricité

propre et renouvelable de l’Ontario, ce financement dans le cadre de

l’écoFiducie Canada mènera à une réduction concrète des émissions de gaz à

effet de serre. Les fonds aideront en outre la province à fermer

progressivement les centrales au charbon encore en opération. L’Ontario

prévoit que leur fermeture permettra de réduire les émissions de dioxyde

de carbone d’au plus 30 millions de tonnes.

Le gouvernement de l’Ontario a indiqué qu’il réservera des fonds pour

réaliser des projets axés sur l’énergie propre, notamment en investissant

rapidement dans la construction d’un réseau d’électricité est-ouest avec

le Manitoba, ce qui permettra d’importer de l’énergie hydroélectrique

propre.

L’écoFiducie Canada pour la qualité de l’air et les changements

climatiques permettra à chaque province et territoire de mettre au point

des technologies, des systèmes d’économie d’énergie et d’autres projets

qui donneront de véritables résultats. Le gouvernement du Canada

collaborera avec l’ensemble des provinces et des territoires pour

exploiter pleinement ce nouveau fonds national.

Le nouveau gouvernement du Canada prend déjà des mesures concrètes pour

réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution

atmosphérique en s’engageant à mettre en œuvre une réglementation

rigoureuse touchant tous les secteurs industriels ainsi qu’à lancer de

nouvelles initiatives dans les secteurs de l’énergie et du transport. Les

initiatives provinciales financées par l’écoFiducie Canada renforceront

ces efforts.

L’écoFiducie Canada sera créée en utilisant les excédents prévus dans le

budget 2006-2007. Les ressources consacrées à cette initiative s’élèveront

à 1,5 milliard de dollars de nouveaux crédits répartis à l’échelle

nationale. Cette somme figurera dans le prochain budget et servira à

financer l’une des mesures prises pour rétablir l’équilibre fiscal. Elle

sera disponible dès que le Parlement aura approuvé le budget.

[harper=20070306b]

[lieu=ont]

Le Premier ministre Stephen Harper a annoncé aujourd’hui un investissement

maximum de 962 millions de dollars en partenariat avec la province de

l’Ontario et de cinq municipalités, ce qui portera à près de 4,5 milliards

de dollars la valeur totale des projets d’infrastructure des transports en

commun et des autoroutes dans la région du Grand Toronto (RGT).

L’annonce d’aujourd’hui fait suite à l’initiative ÇA ROULE, nouveau plan

d’action à long terme du gouvernement fédéral sur les transports dans la

RGT. Le plan vise à réduire les embouteillages, à améliorer la qualité de

l’environnement et à renforcer la croissance économique dans l’une des

régions qui croît le plus rapidement au Canada.

« ÇA ROULE vise la circulation fluide des passagers, des véhicules et des

marchandises dans la RGT », a déclaré le Premier ministre. « Il s’agit de

réduire les temps de déplacement, d’améliorer l’économie et d’assainir

l’air. »

« L’annonce d’aujourd’hui est une bonne nouvelle pour l’économie et

l’environnement de l’Ontario, et le parfait exemple de ce que l’on peut

accomplir en collaboration pour bâtir ce que l’on a de plus fort – la

population » , a déclaré de son côté le premier ministre McGuinty. «

Ensemble, les Ontariennes et les Ontariens travaillent à une croissance

écologique, une croissance durable. »

Les projets de transport urbain dont le financement a été annoncé

aujourd’hui comprennent :

le prolongement de la partie nord de la ligne de métro Spadina vers le

Vaughan Corporate Centre, les gouvernements fédéral et provincial

engageant chacun une somme maximale de 1,3 milliard de dollars;

la mise en œuvre du projet AcceleRide de Brampton, les deux gouvernements

engageant chacun une somme maximale de 190 millions de dollars;

la construction d’une voie express pour les autobus à Mississauga, les

deux gouvernements engageant chacun une somme maximale de 173 millions de

dollars;

l’amélioration du réseau express VIVA de York, les deux gouvernements

engageant chacun une somme maximale de 170 millions de dollars et

le financement d’un réseau express dans la municipalité régionale de

Durham.

En plus d’investir de concert avec le gouvernement du Canada dans ces

réseaux de transport en commun, la province de l’Ontario a convenu aux

termes de l’annonce d’aujourd’hui de financer trois grands projets

d’autoroutes sur la 407, la 404 et la 7.

ÇA ROULE permettra de renforcer les atouts concurrentiels de l’Ontario et

d’attirer les entreprises dans la RGT en créant un système de transport à

la circulation fluide et offrant un accès amélioré aux autoroutes et

autres options de transport public.

Le rôle de la province dans ces partenariats découle de l’engagement

qu’elle a pris à l’égard des infrastructures aux termes de l’initiative

Transports-Action Ontario annoncée pour la première fois dans le budget

2006 et prévoyant un important investissement ponctuel de 838 millions de

dollars dans les réseaux de transport en commun. Dans le cadre de cette

même initiative, le gouvernement de l’Ontario a fait un investissement

supplémentaire de 400 millions de dollars, crédits dont peuvent se servir

les municipalités de la province pour améliorer la voirie et les ponts.

Les investissements dans les autoroutes et le transport en commun sont

importants pour faciliter la circulation des passagers et des marchandises

dans la RGT. L’expansion du réseau de transport favorisera l’économie,

notamment dans les secteurs manufacturiers, agricoles, touristiques et

commerciaux.

* * *

Notes d’information sur le programme ça roule

ÇA ROULE est une initiative du nouveau gouvernement du Canada pour réduire

les embouteillages, améliorer la qualité de l’environnement et renforcer

l’économie dans la grande région de Toronto.

ÇA ROULE porte sur des projets clés d’infrastructures des transports à

financer et qui seront construits à court ou à moyen terme. Dans la

plupart des cas, leurs coûts seraient partagés par les trois ordres de

gouvernement.

Les projets couverts par cette initiative ont été choisis après

consultation de la province de l’Ontario, des maires de la région du Grand

Toronto, des présidents régionaux, de conseillers municipaux et de divers

groupes communautaires.

ÇA ROULE a été mis sur pied pour améliorer la qualité de vie des familles

et aider les entreprises à être plus efficaces en permettant aux gens et

aux marchandises de circuler plus facilement dans la plus grande région

métropolitaine du Canada.

L’initiative porte sur trois grands volets :

RÉDUIRE LES TEMPS DE TRANSPORT

En investissant dans l’infrastructure des transports, le gouvernement du

Canada contribue à créer un système de transport à circulation fluide et à

prix abordable, qui permettra de réduire les embouteillages et les temps

de transport.

ASSAINIR L’AIR

Les projets de transport prévus dans cette initiative contribueront à

réduire les émissions de gaz à effet de serre et encourageront les gens à

délaisser la voiture en faveur des transports en commun.

STIMULER L’ÉCONOMIE

Dans l’économie mondiale hautement concurrentielle d’aujourd’hui, les

projets semblables à ceux qui ont été sélectionnés dans le cadre de ÇA

ROULE pourraient aider les entreprises locales à accroître leur

productivité et leur efficience en assurant la livraison des marchandises

en temps opportun.

Les projets d’infrastructure annoncés dans le cadre de l’initiative ÇA

ROULE comprennent :

Ligne de métro reliant Toronto à York

La ligne actuelle Spadina sera prolongée de 8,6 kilomètres en passant par

l’université York jusqu’au Vaughan Corporate Centre.

Le gouvernement du Canada engage un montant maximum de 697 millions de

dollars des coûts admissibles. Dans le cadre d’un fonds fiduciaire, la

province de l’Ontario a déjà offert 670 millions de dollars pour ce

projet. La ville de Toronto et la municipalité régionale de York ont déjà

engagé leur contribution et assumeront les coûts restants.

Le fédéral s’engage à financer ce projet à condition que soit mené un

contrôle préalable, qu’une entente de négociation soit négociée et que le

promoteur respecte les conditions des ministres fédéraux des Finances et

des Transports, de l’Infrastructure et des collectivités.

Outre le financement offert par les trois ordres de gouvernement, la ville

de Toronto et la municipalité régionale de York envisageront d’autres

sources de financement et d’approvisionnements, tels que des partenariats

publics-privés.

Le projet devrait être achevé d’ici 2015.

AcceleRide de Brampton

Le projet prévoit la construction d’un service d’autobus express (SAE) qui

empruntera les principaux corridors de transports de Brampton et reliera

le centre-ville au nord et à l’ouest, de même que la ville de Mississauga

et la municipalité régionale de York. Le gouvernement du Canada s’engage à

verser une somme maximale de 95 millions de dollars, la province de

l’Ontario ayant déjà offert l’équivalent. La ville de Brampton assumera

les coûts restants.

Le projet sera construit en deux phases, la première qui devrait être

terminée d’ici 2010, et le tout, en 2021.

Voie réservée aux autobus à Mississauga

Une voie réservée aux autobus sera construite pour relier les

collectivités qui longent l’autoroute 403 et le corridor Eglinton entre

Oakville et Toronto. Onze stations seront construites le long de ce

trajet.

Le gouvernement du Canada s’engage à verser une somme maximale de 83

millions de dollars, la province de l’Ontario ayant déjà offert 88

millions. La ville de Mississauga et la commission des transports de

l’Ontario assumeront les coûts restants.

Le projet devrait être achevé d’ici 2012.

Partie 1 de la Phase II du projet VIVA dans la région de York

Le réseau express régional VIVA sera amélioré par la construction d’une

voie rapide réservée aux autobus le long de la rue Yonge, de la station de

métro Finch au centre Richmond Hill et le long de l’autoroute 7, du centre

Markham à la rue Yonge.

Le gouvernement s’engage à verser jusqu’à 85 millions de dollars des coûts

admissibles.

Le fédéral s’engage à financer les projets aux conditions suivantes : une

contribution équivalente de la province de l’Ontario, un contrôle

préalable, la négociation d’une entente de contribution et l’engagement

pris par le promoteur de respecter les conditions des ministres fédéraux

des Finances et des Transports, de l’Infrastructure et des collectivités.

Le projet devrait être achevé d’ici 2010.

Projet de réseau express dans la région de Durham

Un financement sera accordé à la municipalité régionale de Durham pour

qu’elle raffine sa stratégie de transport urbain et ses plans de mise en

œuvre du réseau express d’autobus. Il s’agira notamment de montrer comment

s’adapter à la croissance urbaine, d’évaluer les options possibles, de

voir comment elles peuvent s’intégrer à d’autres services, de faire des

projections détaillées de fréquentation et de mener des analyses de

rentabilité.

Le gouvernement du Canada s’engage à verser une somme maximale de 2,5

millions avec une contribution équivalente de la province de l’Ontario.

Les travaux devraient commencer cette année.

Les projets d’infrastructures d’autoroutes annoncés aujourd’hui dans le

cadre de l’initiative ÇA ROULE comprennent notamment :

Le prolongement de l’autoroute 407 Est jusqu’à l’autoroute 35/115

L’autoroute 407 sera prolongée de 67 kilomètres vers l’est à partir du

chemin Brock à Pickering jusqu’à l’autoroute 35/115 à Clarington. Il y

aura deux voies de raccordement nord-sud à l’autoroute 401 : l’une à

partir d’Ajax/Whitby, l’autre à partir d’Oshawa/Clarington. On prévoit

aussi une nouvelle voie réservée aux transports en commun.

La province de l’Ontario doit déterminer les modes de financement et

d’exécution du projet, qui devrait être terminé d’ici 2013.

Élargissement de l’autoroute 7 dans la région de Durham

L’autoroute 7, dans la municipalité régionale de Durham, sera élargie

entre le chemin Brock et l’autoroute 12. Ces travaux devraient rendre la

circulation plus fluide dans cette région en pleine croissance de la RGT

et améliorer les voies de raccordement à l’autoroute 407.

La province de l’Ontario financera ce projet d’une valeur de 55 millions

de dollars.

Les travaux devraient commencer en 2009 et se terminer d’ici 2012.

Prolongement de l’autoroute 404

Ce projet prévoit le prolongement de l’autoroute 404 nord entre Green Lane

et le chemin Ravenshoe. Ces travaux pourraient réduire les temps de

déplacement, appuyer le développement économique, absorber le trafic des

banlieues et des routes locales dans la municipalité régionale de York.

La province de l’Ontario, qui est responsable du projet, y engage 250

millions de dollars.

Les travaux devraient être terminés d’ici 2012

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