Discours du trône, Ottawa, 18 octobre 1977

Pierre Elliott Trudeau, 1968-1979 et 1980-1984

Honorables membres du Sénat,
Membres de la Chambre des Communes,

Il me tardait beaucoup de me retrouver avec vous, ici, en ce Parlement du Canada, en l’année de mon jubilé d’argent.
Chaque fois que je viens dans ce merveilleux pays aux vastes ressources et au possibilités inouïes je me réjouis de ce que les Canadiens aient si bien réussi à établir une vigoureuse démocratie parfaitement adaptée à un peuple fier et libre.

Entourée dans cette Chambre historique des symboles et des
actes de générations de législateurs canadiens, je me rends
bien compte de ce que le Parlement accomplit lorsqu’il
consacre en droit les visions et les idéaux d’une grande
nation.

Lors des dix voyages que nous avons faits ensemble au Canada
en cinq ans, dont sept durant la dernière décennie, le
prince Philip et moi avons rencontré des milliers de
Canadiens, de tous milieux et de tous âges, dans chaque
province et territoire. Mes meilleurs souvenirs de ces
voyages à Travers le pays, je les dois à ces contacts
personnels qui m’ont révélé la force énorme et l’étonnante
diversité du Canada.

Une génération de Canadiens est née et est devenue adulte
durant mon règne. Vous comprendrez sûrement que je
m’intéresse particulièrement à ces jeunes gens qui ont l’âge
de nos enfants. Forts des réalisations de leurs parents et
grands-parents, ils sont libres des préjugés d’autrefois.
Leur souci du prochain, leur sens de la justice, leur
générosité et leur bonne volonté constituent pour nous non
seulement un riche enseignement mais aussi le meilleur et le
plus sûr espoir d’unité et de compréhension entre les
Canadiens de toutes les régions. J’ai hâte d’avoir
l’occasion de faire d’autres rencontres l’an prochain, à
Edmonton, où j’aurai le plaisir d’ouvrir les Jeux du
Commonwealth.

J’ai toujours fort admiré ce que le Canada est devenu : la nouvelle génération me fait envisager avec confiance ce que
le Canada peut devenir.

Alors même que grandissaient ces jeunes gens, au cours du
dernier quart de siècle, la puissance économique et la
position internationale du Canada se sont affirmées
rapidement.

Au sein d’un Commonwealth en pleine évolution, l’influence
du Canada ne cesse de grandir, surtout comme défenseur de la
dignité humaine, de la justice et de la coopération.

Le Canada s’est servi de cette influence accrue afin de
poursuivre des objectifs aussi cruciaux qu’une
redistribution plus équitable des richesses et des chances,
que l’extension de la liberté individuelle, que la
conservation des ressources non renouvelables de la planète
et la réglementation avisée des techniques nucléaires.

La croissance économique soutenue de l’après-guerre a fait
entrer le Canada dans une ère de grande prospérité. La
productivité et le niveau de vie se sont considérablement
élevés, et le pays a pu assurer une meilleure protection
économique aux malades, aux personnes âgées, aux chômeurs et
aux pauvres.

Toutefois cette croissance a engendré de nouveaux problèmes
auxquels l’humanité n’a pas encore trouvé de solution.

Les taux élevés de chômage et d’inflation montrent
clairement que les méthodes économiques d’une époque moins
complexe ne conviennent plus aujourd’hui. Ils font aussi
sentir l’urgence d’agir en profondeur sur les structures des
économies du Canada et des autres pays industrialisés. Plus
encore, ils trahissent un mal que seul peut guérir un
rajustement de nos valeurs et une nouvelle prise de
conscience des bienfaits de la discipline personnelle et du
partage équitable.

La marche de l’évolution exigera une consultation permanente
des Canadiens, afin qu’ils participent à l’appréciation des
problèmes actuels et au choix des stratégies pour l’avenir.
Les publications du Gouvernement, intitulées la Voie à
suivre et Programme de coopération, ont été conçues pour
permettre à tous les canadiens d’exprimer leur opinion sur
la meilleure façon de s’adapter à l’évolution des conditions
économiques.

Les changements qui se produisent actuellement imposent un
fardeau à certains Canadiens, mais le Gouvernement entend
toujours protéger les personnes touchées.

Il a récemment présenté aux provinces de nouveaux projets de
financement qui devraient rendre plus efficaces et plus
souples certains services sociaux, comme la réadaptation des
personnes handicapées, les garderies et les services de
développement communautaires. Ces services seront donc mieux
adaptés à la diversité des conditions et des priorités du
pays. Il est à espérer que la réaction des provinces mène à
la présentation, au cours de la session, d’un projet de loi
révisé sur les services sociaux.

Les privations qu’engendre actuellement le chômage au Canada
sont profondément troublantes. Il n’est ni juste ni
admissible qu’autant d’hommes et de femmes se voient
frustrés de la dignité d’un travail rémunérateur, et qu’ils
soient incapables de s’acquitter de leurs obligations
financières et de faire des projets d’avenir en toute
confiance. Il est intolérable qu’autant de gens soient
frustrés de leur droit à une vie productive et assurée, et
que leurs familles soient accablées de l’injuste fardeau de
l’inquiétude, de l’incertitude et de la privation. Le
chômage constitue actuellement, à l’échelle nationale, un
obstacle très sérieux à la croissance économique.

Tous peuvent constater les avantages des programmes que le
Gouvernement a lancés pour stimuler l’embauche, comme les
programmes d’emploi de jeunes, de travaux communautaires et
de création directe d’emplois. De nouvelles mesures ont
aussi été prises afin d’encourager la mobilité et le
recyclage de la main-d’oeuvre canadienne, et de stimuler la
petite entreprise. Mais il reste encore beaucoup à faire.

Afin de soutenir l’essor industriel et de créer des emplois
dans le secteur privé, le Gouvernement a pris, dans son
budget de mars, certaines initiatives. Il a étendu le crédit
d’impôt à l’investissement dans les régions du
pays où la croissance est la plus lente, afin de raffermir
la politique d’expansion régionale du Gouvernement. Il a en
outre accru les incitations fiscales à la prospection de
ressources énergétiques et aux services ferroviaires. Il a
sensiblement haussé la remise d’impôt sur dividendes afin d’encourager les investissements, doublé le montant
déductible pour les pertes en capital et permis aux
entreprises de rajuster la valeur fixée pour leurs stocks de
façon à contrebalancer en partie les effets de l’inflation.

Un projet de loi sera présenté de nouveau afin de donner
effet à ces réductions fiscales et à ces stimulants de
l’investissement. Mais il est évident que la gravité du
chômage appelle d’autres interventions. On renforcera donc
sensiblement ce projet de loi afin d’activer davantage
l’économie et de créer des emplois. Le ministre des Finances
donnera plus de détails sur la question au cours des débats
qui débuteront demain.

Toutefois, ces encouragements additionnels ne doivent pas
compromettre notre objectif, qui est de réduire
progressivement l’inflation. Le Gouvernement continuera de
faire sa part en veillant de près à ses propres dépenses. Il
prolongera la durée du programme de réglementation des prix
et des revenus jusqu’au début de 1978, afin d’endiguer
encore plus les pressions inflationnistes, mais il devra
alors y mettre fin. On vous demandera d’approuver un projet
de loi modifiant la Loi anti-inflation afin que la levée des
mesures se fasse de façon ordonnée, ainsi qu’un projet de
loi prévoyant la création d’un organisme de surveillance.

Le Gouvernement est persuadé que les négociations
commerciales multilatérales en cours à Genève avantageront
sensiblement le Canada. On multipliera les consultations
avec les provinces et le secteur privé, afin de faire
profiter de ces avantages toutes les régions du pays.

En vue de la conjoncture commerciale qui prévaudra au Canada
dans les années quatre-vingt, le Gouvernement présentera,
durant la session, des mesures pour accroître les
exportations. On adoptera d’autres mesures de soutien à
l’endroit du secteur privé pour qu’il puisse entreprendre
dans d’autres pays des projets mettant en jeu de grosses
mises de fonds.

Dans le cadre de l’application de sa stratégie alimentaire,
le Gouvernement veillera à coordonner avec les provinces,
les plans d’expansion de l’agriculture, de manière à mieux
utiliser la capacité de production alimentaire du Canada.

Le Gouvernement organise dans ce dessein une conférence
nationale de l’alimentation qui se tiendra bientôt. Cette
conférence rassemblera des représentants des gouvernements,
des producteurs, des consommateurs et de l’industrie de
l’alimentation. Ils tenteront d’établir une entente
nationale dont l’objet serait de régir l’élaboration et la
mise en oeuvre de la stratégie alimentaire du Canada. Le
Gouvernement a aussi pris des mesures pour rendre plus
accessible aux consommateurs l’information sur la valeur
nutritive et le prix des aliments. Il verra à ce que les
producteurs, les transformateurs et les consommateurs soient
bien représentés au sein des organismes de commercialisation
pour en accroître l’efficacité.

Plusieurs mesures ayant pour but d’améliorer le réseau
national de transport vous seront proposées au cours de la
session, entre autres, une nouvelle loi sur les ports pour
accroître l’autonomie locale et assurer en même temps la
protection de l’intérêt national dans son ensemble.

Le Gouvernement entend poursuivre résolument, de concert
avec les provinces, son objectif d’indépendance en matière
d’énergie, plus particulièrement en encourageant les
programmes de prospection et d’économie qui permettront de
réduire notre dépendance de l’étranger pour le pétrole. On
encouragera encore plus la mise au point de techniques
d’économie de l’énergie, ainsi que l’exploitation de sources
d’énergie renouvelables, et de l’énergie solaire.

Certains signes encourageants nous portent à croire que nous
commençons à récolter les fruits des mesures prises, ces
dernières années, afin de stimuler la prospection et
l’exploitation de nos ressources en énergie. En effet, la
recherche de sources de gaz naturel dans l’Ouest du Canada
semble avoir été très fructueuse depuis deux ans, et la
prospection dans la région de la mer de Beaufort et autour
des îles de l’Arctique semble, elle aussi, prometteuse.
Pétro-Canada , de concert avec le secteur privé, étudie
sérieusement la possibilité d’acheminer du gaz naturel aux
marchés du Québec et des provinces de l’Atlantique.

Le projet de gazoduc du Nord favorisera encore plus la
prospection dans la région de l’Arctique. Vous serez appelés
à approuver, par l’adoption d’un projet de loi, l’accord
conclu avec les Etats-Unis sur le pipe-line. Cet accord
capital, point de départ de l’une des plus grandes
entreprises de génie civil de l’histoire, procurera au
Canada des avantages importants: création d’emplois,
investissements, achat de matériaux, et accès plus facile et
plus économique aux réserves de gaz du Nord.

Il vous sera aussi demandé d’adopter un projet de loi sur le
pétrole et le gaz naturel, dont l’objet sera de réglementer
la prospection du pétrole et du gaz sur les terres
administrées par le Gouvernement fédéral et d’établir un
régime de redevances.

Le Gouvernement s’engage à garantir que les projets de mise
en valeur du Nord respecteront le droit des autochtones de
négocier un règlement juste et raisonnable de leurs
revendications territoriales, et celui de collaborer et
d’imprimer une orientation à l’aménagement de la région. Or,
les négociations avec les autochtones se poursuivent. En ce
qui concerne le Yukon, le Gouvernement proposera des mesures
spéciales pour veiller à ce que la construction du pipe-line
ne porte pas atteinte aux droits des autochtones et ne les
empêche pas de participer aux avantages. Quant aux
Territoires du Nord-Ouest, le Gouvernement a chargé un
commissaire de consulter les groupes intéressés et de donner
son avis sur l’allure et l’orientation de l’évolution
constitutionnelle dans cette partie du pays.

L’influence de l’économie sur la vie quotidienne des
Canadiens est telle que le manque de stabilité et d’équité à
ce niveau suffirait à faire naître des sentiments
d’aliénation, d’hostilité et de dissension. Dans le contexte
du débat actuel sur l’unité nationale, il est donc impérieux
d’empêcher que les injustices économiques ne viennent
envenimer davantage les sentiments d’inégalité linguistique
ou culturelle. Inversement, il ne fait aucun doute que
l’incertitude qui règne au Québec nuit à l’économie.

Rares sont les pays aussi comblés que le Canada, où règnent
une telle liberté et une telle abondance. Peut-être, après
tout, n’y a-t-il que les gens venus de contrées moins
fortunées pour apprécier pleinement le bonheur de vivre dans
un pays que la nature favorise tant et que la diversité
culturelle enrichit.

Même au milieu de l’abondance, il y a des Canadiens qui
savent qu’ils ne reçoivent pas leur juste part. Pour ne
citer qu’un exemple, dans ces régions des provinces de
l’Atlantique où le chômage sévit particulièrement, certains
se considèrent comme un groupe d’exclus qui ne peuvent voir
l’abondance que de loin. Beaucoup de Canadiens de l’Ouest
ont largement contribué à l’essor du Canada, pourtant ils
croient qu’ils ne sont guère écoutés. Bien des Québécois
pensent que le Canada ne leur donne pas, à l’heure actuelle,
la possibilité de réaliser leurs aspirations légitimes. Il y
a aussi, dans tout le pays des autochtones à la recherche
d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

Ce mécontentement qui se manifeste au milieu de l’abondance
ne peut prendre sa source que dans l’esprit de l’homme, et
c’est de là aussi que devra venir l’unité de la nation. Une
volonté plus ferme d’écouter ceux qui nous entourent et de
comprendre leurs besoins, une générosité accrue entre les
personnes et entre les régions, un désir plus grand de se
renoncer pour donner une chance aux autres, voilà autant
d’éléments qui sont du domaine de l’esprit. Tous sont
essentiels à l’unité du pays. Les gouvernements, il va sans
dire, ont la double responsabilité de favoriser l’unité et
d’y contribuer par leurs paroles et par leurs actes. Les
Canadiens, je crois, commencent à prendre conscience de la
gravité du problème de l’unité. Ils reconnaissent la
nécessité de faire un effort nouveau et sincère de
compréhension mutuelle et de partage.

Le Gouvernement se voue à la redécouverte du sens de
l’unité. I1 cherche une réponse auprès de tous ceux qui
s’intéressent au Canada et qui ont quelque idée de la façon
d’y rendre la vie encore meilleure. Notamment, il est
disposé à travailler avec les gouvernements des provinces,
qui ont manifestement tout intérêt à améliorer l’existence
au Canada.

Le Gouvernement a créé dernièrement le Groupe de travail sur
l’unité canadienne, lequel a déjà commencé à recueillir des
opinions dans toutes les régions du pays. Ce groupe devrait
permettre aux Canadiens de participer plus activement au
débat, de contribuer davantage à façonner le nouveau visage
du pays.

Plus tard au cours de la session, le Gouvernement soumettra
au Parlement et de ce fait, au peuple canadien, un ensemble
de propositions qui ont trait à la Constitution du Canada et
qui devraient être particulièrement importantes pour
l’avenir du pays. Ces propositions porteront notamment sur
l’essence de la fédération canadienne et sur ses objectifs, sur certaines libertés et certains droits fondamentaux dont
tous les Canadiens devraient jouir, puisqu’ils sont
indispensables à la survie du Canada comme société libre et
démocratique, et sur certains éléments de la formule
fédérative canadienne qui importent à son bon fonctionnement
.

Le Gouvernement espère que ces propositions susciteront la
mise en place d’un mécanisme de révision constitutionnelle,
auquel participeront tous les gouvernements du Canada et qui
permettra aux Canadiens en général d’exprimer leur opinion
sur le genre de pays qu’ils veulent à présent et pour
l’avenir. Nous pouvons avoir confiance que sortira de cette
révision un nouveau fédéralisme, susceptible de recevoir
l’assentiment et l’adhésion de tous les Canadiens.

La question des droits linguistiques a un rapport étroit
avec celle de l’unité nationale; c’est pourquoi le
Gouvernement a accueilli avec satisfaction l’historique
déclaration sur la langue, approuvée lors de la réunion des
premiers ministres des provinces à Saint Andrews, au mois
d’août. Il est d’avis que cette importante initiative peut
et devrait devenir un élément fondamental de notre
constitution, et il a récemment demandé aux provinces d’en
examiner la possibilité.

A la suite de consultations avec les provinces, le
Gouvernement amendera le code criminel de façon à garantir
le droit des accusés à un procès dans la langue officielle
de leur choix.

L’adhésion au principe du gouvernement ouvert est aussi un
moyen de poursuivre cet objectif, qui est d’accroître les
droits et les libertés des Canadiens. L’adoption de la Loi
sur les droits de la personne, la création récente de la
Commission des droits de la personne et la nomination du
Commissaire à la protection de la vie privée son autant
d’exemples de cette adhésion. Dans cette perspective, le
Gouvernement est impatient de connaître les vues du
Parlement sur les propositions concernant l’accès du public
aux documents officiels. Pour nous rapprocher encore de cet
idéal d’un gouvernement ouvert, on vous demandera
d’approuver la création de la charge de protecteur du
citoyen, dont la tâche consistera à recevoir les plaintes
portant sur des décisions administratives fédérales.

En outre, le Gouvernement proposera de modifier la Loi sur
les langues officielles, afin d’en définir les dispositions
touchant la langue de travail des fonctionnaires fédéraux,
de renforcer le rôle du Commissaire aux langues officielles
et de clarifier celui des tribunaux eu égard à la protection
de l’égalité de statut des langues officielles, dans les
domaines de compétence fédérale.

On annoncera une politique d’ensemble à l’égard des
minorités de l’une ou l’autre langue officielle, et des
dispositions seront prises pour en assurer l’application
intégrante dans les organismes fédéraux. Au cours des
prochains mois, le Gouvernement proposera des mesures
précises qu’il faudra prendre en collaboration avec les
provinces, et cherchera à aider celles-ci à réaliser les
plans qu’elles auront conçus pour permettre à plus de
Canadiens d’étudier dans la langue officielle de leur choix.

On juge souvent l’unité des Canadiens à la façon dont le
Gouvernement fédéral et les provinces travaillent ensemble
pour le bien du citoyen. C’est pourquoi le Gouvernement a
récemment nommé un ministre d’Etat chargé des Relations
fédérales-provinciales; il espère ainsi voir se multiplier
les efforts pour favoriser l’harmonie et la coopération
entre les gouvernements du Canada.

Les changements économiques auxquels il doit s’adapter et le
besoin pressant de favoriser l’harmonie linguistique et
culturelle montrent à l’évidence que le Canada entre dans
une ère nouvelle.

Cette ère nouvelle verra ou s’aggraver les tensions, les
différends et les affrontements, ou s’accroître le désir de
liberté, de coopération et d’unité. Ce choix, au fond, est
quotidien et il est l’affaire de chacun.

Ceux qui sont conscients de la situation reconnaissent que
le Canada est actuellement appelé à prendre des décisions
d’une importance capitale et que le moment est venu de
redécouvrir la force et les possibilités d’une société libre
et vigilante.

Cette redécouverte devrait amener les Canadiens à se vouer
les uns aux autres, tout comme je veux aujourd’hui réitérer
mon engagement envers ce peuple et ce pays que je suis fière
de servir.

Membres de la Chambre des communes,

Vous serez appelés à étudier les propositions relatives au
budget et à approuver les dépenses nécessaires à
l’administration des services et des programmes du
Gouvernement .

Honorables membres du Sénat.

Membres de la Chambre des Communes.

Que Dieu vous bénisse et vous inspire dans vos délibérations
et vos décisions.

[Texte électronique établi par Denis Monière (Université de Montréal) 1999]

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