Jean Chrétien, 1993-2003
Honorables sénateurs et sénatrices, Mesdames et Messieurs les députés.
Mesdames et Messieurs.
Ma femme et moi avons eu la joie d’accueillir Sa Majesté la Reine et le duc d’Edimbourg à leur arrivée au Canada en juin dernier et d’être leurs hôtes pendant leur séjour dans la région de la capitale nationale à l’occasion de la Fête du Canada.
De plus, en tant que Gouverneur général, j’ai visité toutes les provinces ainsi que les territoires. C’est une expérience que je souhaite à tous les Canadiens.
Nos villes et nos villages reflètent la diversité de tous ceux et
celles qui se sont établis dans ce pays. Pourtant, dans nos communautés, qu’elles soient situées sur les côtes ou dans les prairies, dans les régions boisées ou la toundra, on retrouve la même attitude amicale, le même esprit
d’ouverture et la même générosité.
Les gens s’entraident de diverses façons, et ils n’hésitent pas à
donner temps et soutien à leur communauté.
Quand je suis devenu Gouverneur général, j’ai déclaré que j’avais
l’intention de souligner la générosité des Canadiens, surtout des bénévoles. Nous avons donc créé le Prix pour l’entraide, qui reconnaît la générosité des plus dévoués d’entre eux.
Mes fonctions m’amènent à rendre visite à de nombreuses unités des
Forces canadiennes. J’admire le dévouement dont ces hommes et ces
femmes ont fait preuve en tant que gardiens de la paix, leur héroïsme dans les
missions de recherche et de sauvetage et leur promptitude à agir en
cas de catastrophes naturelles, comme les inondations dans les régions du
Saguenay et de la rivière Rouge.
Qu’on me permette de mentionner une autre réalisation dont je tire
grande fierté: la proclamation du 21 Juin, le jour le plus long de l’année,
comme Journée nationale des Autochtones en l’honneur des premiers peuples
du pays.
Ce jour marque l’ouverture d’une nouvelle législature, la dernière
du XXe siècle et la première du XXIe siècle, une législature qui a
une occasion historique unique d’exercer un leadership sur les
questions d’envergure nationale pour assurer l’avenir des
Canadiens. Le 2 juin 1997, les Canadiens ont renouvelé le mandat du
gouvernement. Au cours de cette législature, le gouvernement
remplira les engagements qu’il a pris auprès des Canadiens dans sa
plate-forme électorale. Le Parlement du Canada est la seule
institution dont les membres sont directement élus par tous les
Canadiens. Il a pour mandat de protéger l’intérêt national et de
lui donner une forme concrète. Elu par tous les Canadiens avec la
légitimité que cela lui confère, le gouvernement du Canada, tant au
pays qu’à l’étranger, défendra les valeurs communes auxquelles
adhèrent les Canadiens. Pour gouverner au XXIe siècle, il faut
accepter le fait qu’aucun gouvernement ne peut agir isolément.
Etant donné la complexité des enjeux auxquels nous faisons face
comme citoyens dans le contexte d’une économie mondiale, la
coopération est essentielle à notre réussite comme pays. Plus que
jamais, les Canadiens veulent que leurs gouvernements travaillent
en partenaires. A l’aube d’un nouveau millénaire, devant les défis et les possibilités qu’il nous offre, nous pouvons jeter un regard
sur le dernier siècle de l’histoire canadienne et affirmer sans
contredit que le Canada est vu dans le monde entier, à juste
titre, comme un exemple de réussite extraordinaire. Le Canada
représente le triomphe de l’esprit humain; il rassemble le meilleur
de ce que les hommes et les femmes sont capables de faire.
Vers un nouveau siècle de réalisations canadiennes
Au seuil du XXIe siècle, les Canadiens font face à des
changements dans le domaine de la technologie et de l’information
aussi profonds que ceux de la révolution industrielle. Cela nous
ouvre des perspectives exceptionnelles de croissance et de
développement. Au fur et à mesure que les vieilles contraintes
que nous imposaient le temps et les distances s’estompent, les
individus comme les collectivités peuvent aujourd’hui accomplir des
choses autrefois impensables. Le Canada est prêt. Le succès nous
attend. Nos citoyens ont les qualités requises pour réussir au XXIe
siècle. Nous avons le sens du partage et de l’entraide. Nous sommes
instruits. Nous sommes innovateurs et ouverts aux idées nouvelles.
Nous sommes une société ouverte et démocratique. Nous sommes un
pays bilingue et multiculturel à une époque de mondialisation
croissante. Nous avons appris à composer avec nos différences et
notre diversité, et à en faire des atouts. Notre fédération tire
le meilleur parti possible de ces talents. Elle nous donne la
cohésion nécessaire pour multiplier les atouts dont nous disposons
en conjuguant nos talents, en regroupant nos ressources et en
partageant les risques. Elle nous donne aussi la souplesse requise
pour expérimenter et innover afin d’assurer notre succès dans un
monde en rapide évolution. Le gouvernement tient à reconnaître le
rôle important que joue une fonction publique professionnelle et
non partisane dans une société civile performante. Le Canada est
bien servi par sa fonction publique, ainsi que par les efforts et
le dévouement qu’elle démontre en répondant aux besoins des
citoyens et en travaillant en partenariat avec les gouvernements et
les autres secteurs de la société. Le gouvernement poursuivra le
renouvellement de la fonction publique du Canada afin que ses
membres aient les compétences et le dévouement pour continuer à
bien servir les Canadiens. Nous avons déjà jeté les bases de notre
succès. Ces dernières années, les Canadiens ont fait beaucoup d’efforts
et de sacrifices pour surmonter un grand nombre de difficultés
auxquelles notre pays a fait face. Nous y sommes parvenus, et nous
avons commencé à jeter des bases solides sur lesquelles se fondera
notre réussite au cours du nouveau millénaire. Cette 36e
législature s’ouvre au moment où nous avons mis de l’ordre dans les
finances publiques et où l’économie s’engage dans un cycle de
croissance vigoureuse. Certes, le chômage est encore trop élevé
mais des centaines de milliers d’emplois nouveaux sont créés par le
secteur privé, le taux d’inflation est très bas et les taux
d’intérêt n’ont jamais été aussi faibles depuis plus de trente ans.
Un nombre croissant de sociétés canadiennes vendent aujourd’hui
plus de biens et de services dans le monde entier que jamais
auparavant. Stimuler la création d’emplois et la croissance
économique a toujours été un objectif primordial du gouvernement du
Canada. Il le demeurera. Le gouvernement s’appuiera sur les progrès
réalisés et sur les bases solides établies au cours de ces quatre
dernières années pour renforcer l’économie et augmenter la
confiance. Nous poursuivrons dans cette voie et nous prendrons des
mesures supplémentaires pour encourager les nouveaux
investissements, créer de nouveaux emplois, et générer la richesse
nationale nécessaire pour assurer aux Canadiens un avenir stable et
sûr. Le gouvernement continuera à faire preuve de vigilance et
à gérer avec sagesse les finances du pays. Il s’assurera que le
ratio de la dette au produit intérieur brut diminue de façon
permanente. Il équilibrera le budget au plus tard durant l’année
financière 1998-1999. Au cours de ce mandat, il cherchera à
consacrer la moitié de l’excédent budgétaire à satisfaire les
besoins sociaux et économiques des Canadiens; l’autre moitié, il
l’affectera à la réduction des impôts et de la dette nationale.
Il déposera des projets de loi pour mettre en oeuvre les
changements proposés au Régime de pensions du Canada de même que la
nouvelle prestation aux aînés, afin que le Canada continue d’avoir
un régime public de pensions abordable au XXIe siècle. Au Canada,
un emploi sur trois est tributaire du commerce. Notre prospérité et
notre capacité de créer des emplois sont liées à la manière dont
nous savons exploiter les débouchés à l’étranger. Les missions
commerciales d’équipe Canada ont ouvert une foule de possibilités
nouvelles aux entreprises canadiennes, et démontré les mérites de
la collaboration entre les gouvernements et le secteur privé. Le
gouvernement s’appuiera sur le succès de cette collaboration pour
établir avec les milieux industriels une stratégie destinée à
améliorer notre performance économique internationale, en
élargissant notre base commerciale, et en faisant du Canada un lieu
privilégié pour les investisseurs du monde entier et une
destination touristique recherchée. Le gouvernement du Canada a
regagné sa capacité de répondre aux priorités des Canadiens sans
excéder ses moyens financiers. Il est maintenant en mesure
d’effectuer des investissements stratégiques pour nos enfants, nos
jeunes, notre santé, nos collectivités, ainsi que pour le secteur
du savoir et de la créativité, tout en continuant à assainir la
situation financière du pays. Le gouvernement est résolu à suivre
cette approche équilibrée d’investissement social et de gestion
financière prudente, au moment où il conduit le pays vers une santé
économique renouvelée et durable, et une meilleure cohésion
sociale. Tous ces résultats sont importants. Mais le fait que les
gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent
aujourd’hui de façon nouvelle et plus efficace l’est autant. Notre
fédération se trouve ainsi plus en mesure de répondre aux divers
besoins des Canadiens à travers le pays. Les Canadiens regagnent
confiance en leur avenir et en celui du pays. Ils l’envisagent avec
un optimisme nouveau. Le fait que nous ayons prouvé que notre pays
est capable de se fixer des objectifs ambitieux et de les atteindre
nous incite à nous imposer des objectifs encore plus élevés pour
les années à venir. Il faut que nous allions au-delà de nos
attentes et il incombe au Parlement et au gouvernement d’être à
la hauteur de ce nouvel optimisme.
Le défi de l’avenir
Le défi de l’avenir consistera à veiller à ce que personne ne
soit oublié dans la marche en avant de notre pays. L’avenir
appartient aux sociétés dont l’économie est saine, à celles qui
investissent dans la connaissance, l’éducation et l’innovation; à
celles dont la population est en bonne santé, dont les enfants sont
bien préparés à faire leur apprentissage, et à celles qui ont
pour objectif d’assurer une qualité de vie élevée à tous leurs
citoyens. Les Canadiens ont établi ces priorités pour cette
nouvelle législature. Ces priorités sont celles du gouvernement.
Pour un Canada plus fort
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se doivent,
à l’égard de tous les Canadiens, d’exercer un leadership
responsable en faveur de l’unité du pays. L’engagement le plus
important du gouvernement est de maintenir l’unité du Canada. Il
n’a pas de plus grand devoir ou responsabilité. Au seuil du XXIe
siècle, l’objectif primordial du gouvernement du Canada est à la
fois simple et ambitieux. Il consiste à renforcer notre pays et
à en assurer l’unité en contribuant à l’entreprise commune de
faire en sorte que le Canada demeure un des pays du monde où il
fait le mieux de vivre. Les valeurs canadiennes d’ouverture, de
tolérance et de partage, les qualités que représente notre
diversité sociale et linguistique ainsi que notre niveau de vie
élevé nous ont particulièrement bien préparés à relever les défis
de l’ère nouvelle dans laquelle nous nous engageons. Les Canadiens
veulent une société fondée sur la justice et la générosité, une
société prospère, une société tolérante où règne une grande
diversité, enfin, une société qui encourage l’excellence et la
créativité. Pour que ces aspirations se réalisent pleinement, il
faudra mobiliser les Canadiens de tous les horizons, ainsi que les
institutions, les entreprises privées, les milieux bénévoles et les
gouvernements. Il faudra de la collaboration et des partenariats.
Il faudra se tendre la main. Les gouvernements fédéral, provinciaux
et territoriaux ont adopté une approche axée sur la collaboration
pour renforcer et moderniser l’union sociale canadienne. Un premier
résultat tangible est la nouvelle prestation nationale pour
enfants. Au cours de leur réunion la semaine dernière, neuf
premiers ministres provinciaux et les deux leaders territoriaux ont
réaffirmé leur désir de collaborer plus étroitement avec le
gouvernement du Canada dans les domaines des soins de santé et de
la politique sociale. Le gouvernement se réjouit de l’intérêt
continu des premiers ministres et des leaders territoriaux à
travailler de concert, et il s’engage à collaborer d’encore plus
près avec eux pour régler ces importantes questions. Comme étape
suivante, les premiers ministres se rencontreront cet automne pour
travailler ensemble sur les questions du chômage chez les jeunes,
des soins médicaux et du renouvellement de la politique sociale.
Pour promouvoir et renforcer notre unité, le gouvernement adoptera
une démarche ouverte et englobante. Toutes les grandes mesures
qu’il prendra serviront à faire du Canada un pays meilleur, et,
de ce fait, plus uni. Le gouvernement abordera son mandat dans un
esprit de collaboration et de partenariat avec tous ses partenaires
de la société canadienne. Le Canada nous offre un espace et des
moyens communs pour réaliser notre potentiel. Nous nous
affaiblirions irrémédiablement et nous connaîtrions un changement
irréversible, si nous cessions de maintenir l’exemple que le Canada
offre au monde. L’avenir de notre pays nous est trop précieux pour
que nous risquions de le compromettre à cause de malentendus.
C’est pourquoi le gouvernement s’assurera que tout débat visant à
remettre en question l’existence même du Canada ou son unité soit
franc et transparent. Il s’emploiera à mieux faire comprendre la
complexité de tout projet de rupture et les difficultés véritables
qui nous attendent si nous brisons les liens que nous avons tissés
en édifiant ensemble notre nation. Et surtout, il montrera que nous
pourrons accomplir beaucoup plus en demeurant ensemble qu’en
rompant ces liens. Le gouvernement travaillera de près avec les
gouvernements provinciaux et territoriaux à bâtir sur ce qu’ont
accompli les neuf premiers ministres et les leaders territoriaux la
semaine dernière à Calgary, dans le but d’en arriver à la
pleine reconnaissance de la diversité propre à la fédération, y
inclus du caractère unique de la société québécoise. Nous nous
inspirerons du respect mutuel qui existe entre les Canadiens pour
créer l’avenir meilleur auquel nous aspirons tous.
Investir dans nos enfants
Un pays qui a décidé d’investir dans ses enfants est un pays qui a
foi en l’avenir. Et un pays qui investit dans ses enfants aura un
avenir meilleur. Un de nos objectifs en tant que pays devrait être
de nous assurer que tout est mis en oeuvre pour permettre à tous
les enfants du Canada de réaliser leur potentiel. Nous devons tous
faire en sorte que nos enfants soient capables d’apprendre et de
participer pleinement à la vie de la société. Certes, ce sont les
familles qui sont responsables, au premier chef, d’élever leurs
enfants et de favoriser leur développement. Mais elles ne sont pas
seules à avoir cette responsabilité. Le développement de nos
enfants requiert un effort concerté et un véritable partenariat des
parents, des gouvernements, du secteur privé et des milieux du
bénévolat. Cela exige que l’on mette l’accent sur ce dont ils ont
besoin pour s’épanouir. Les expériences que vivent nos enfants, en
particulier lorsqu’ils sont encore tout jeunes, ont une influence
sur leur santé, sur leur bien-être, ainsi que sur leur capacité
d’apprentissage et d’adaptation pendant toute leur vie. En
investissant dès maintenant dans le bien-être des enfants, nous
améliorerons la santé à long terme de notre société. Une des
priorités du gouvernement est de répondre aux besoins des familles
à faible revenu qui ont des enfants. Les gouvernements fédéral,
provinciaux et territoriaux sont convenus de coopérer à la
recherche de solutions aux problèmes des familles à faible revenu
ayant des enfants. De concert, nous édifions maintenant un régime
de prestation nationale pour enfants complet et efficace. Le
gouvernement a déjà donné la preuve de son souci de réaliser ce
projet en accroissant de 850 millions de dollars par an sa
contribution à la prestation fiscale pour enfants, et les
paiements majorés aux familles commenceront le 1er juillet 1998. Le
gouvernement s’emploiera avec ses partenaires provinciaux et
territoriaux à établir un calendrier commun pour augmenter la
contribution fédérale à la prestation fiscale pour enfants d’au
moins 850 millions de dollars supplémentaires au cours de ce
mandat. Le gouvernement travaillera également avec les provinces et
les territoires à la création d’un cadre national de
réinvestissement qui guidera la réaffectation des épargnes de nos
partenaires à de nouveaux services et prestations à l’intention
des familles à faible revenu ayant des enfants. Nous avons les
moyens d’améliorer la vie de nos enfants. Pour s’épanouir et
demeurer en santé, ceux-ci ont besoin qu’on leur consacre temps et
attention; ils ont aussi besoin de familles épanouies, de
collectivités qui leur apportent soutien et sécurité. En janvier
1997, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont
convenu d’élaborer ensemble le Programme national de l’enfance, une
stratégie complète destinée à améliorer le bien-être de nos
enfants. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux
uniront leurs efforts pour élaborer ce programme élargi à
l’intention des enfants, en établissant notamment des indicateurs
permettant d’en juger le succès. Dans le cadre de ce programme
national, le gouvernement du Canada mettra en oeuvre trois
initiatives nouvelles: Il établira des centres d’excellence
destinés à approfondir notre compréhension du développement et du
bien-être des enfants, et à améliorer notre capacité de répondre
à leurs besoins. Il étendra aux réserves le programme Bon départ
à l’intention des autochtones, afin de permettre à tous les
enfants autochtones de partir du bon pied dans la vie. Il mesurera
la maturité scolaire de nos enfants et fera des rapports
périodiques qui permettront d’évaluer les progrès accomplis pour
leur donner les meilleures chances de départ dans la vie.
Investir dans le domaine de la santé et des soins de qualité
Depuis des décennies, le régime de soins de santé de notre pays est
une source de fierté pour les Canadiens. Il reflète les valeurs
fondamentales les plus chères aux Canadiens. Ce régime de soins de
santé financé par les deniers publics est considéré au Canada et à
l’étranger comme étant indiscutablement le meilleur du monde.
Pourtant, les Canadiens sont de plus en plus inquiets face à la
situation actuelle et à l’avenir de leur régime de soins de
santé. Ils se demandent s’ils continueront à avoir accès aux
meilleurs soins possible lorsqu’ils en auront besoin. Cette
inquiétude a des causes multiples, notamment la rapidité et
l’ampleur de la restructuration entreprise depuis quelques années.
Le gouvernement du Canada reconnaît que cette restructuration a été
difficile pour les Canadiens. Il a donc décidé d’accroître son aide
financière aux provinces par rapport aux niveaux budgétés. Il
déposera un projet de loi portant à 12,5 milliards de dollars les
paiements en espèces annuels garantis, aux provinces et aux
territoires, dans le cadre du Transfert canadien en matière de
santé et de programmes sociaux. Un des objectifs de notre pays doit
être de continuer à assurer à tous les citoyens l’accès aux
meilleurs soins de santé possible et de mettre à leur disposition
les outils nécessaires pour jouir d’une bonne santé au seuil du
XXIe siècle. Les Canadiens ont le droit d’attendre de leurs
gouvernements qu’ils collaborent dans l’harmonie afin de mieux
atteindre les objectifs communs des Canadiens et de satisfaire leur
désir de disposer d’un meilleur régime de santé. Le gouvernement
est fermement résolu à maintenir un système de soins de santé
complet et administré par le secteur public, qui assurera aux
Canadiens de toutes les régions du pays un accès universel à des
soins de haute qualité. Le gouvernement a un rôle de premier plan
à jouer pour protéger et renforcer l’assurance-maladie. Il a
également un rôle constructif à jouer avec les provinces et les
autres parties intéressées. Il assumera ce rôle dans un esprit
d’ouverture, de pragmatisme et d’innovation. Nous pouvons prendre
des mesures pour guider les efforts de tous les gouvernements, et
nous le ferons. Préparer le Canada en vue du XXIe siècle suppose
notamment de nous assurer que le régime d’assurance-maladie est
adapté aux besoins de l’avenir. Cela veut dire répondre aux défis
nouveaux. En collaboration avec ses partenaires, le gouvernement
prendra les mesures suivantes: Il appuiera les Canadiens dans leurs
efforts pour répondre aux besoins croissants de soins à domicile
et de soins communautaires. Il établira un plan national, un
calendrier et un cadre financier afin d’assurer à la population
canadienne un meilleur accès aux médicaments indispensables. IL
améliorera la qualité et l’efficacité des services de santé partout
au Canada en établissant le Fonds de transition pour les sciences
de la santé afin d’aider les gouvernements provinciaux à innover
dans le domaine des soins primaires, et à intégrer davantage la
prestation des services de santé et des soins à domicile et
l’assurance-médicaments. Les Canadiens reconnaissent que leur santé
dépend de beaucoup plus que des soins médicaux. La situation
sociale et économique contribue également à déterminer la qualité
de la santé. Nous devons, en tant que pays, intensifier nos efforts
pour promouvoir des modes de vie sains. Le gouvernement oeuvrera
dans ce sens par le truchement d’un programme destiné à
promouvoir la santé. On mettra également l’accent sur les facteurs
qui déterminent la santé de la population d’un pays, dont l’égalité
des chances économiques et sociales offertes à tous les citoyens.
Certains des problèmes de santé les plus pressants se trouvent
actuellement dans les collectivités autochtones. Le gouvernement
travaillera de concert avec d’autres partenaires et avec les
collectivités autochtones: A élaborer de nouvelles initiatives pour
faire face à l’augmentation rapide des cas de tuberculose et de
diabète dans les communautés autochtones; à accroître la
recherche et la diffusion de renseignements sur la santé axés sur
les besoins des peuples autochtones, grâce à la création d’un
institut sur la santé des autochtones. Pour répondre à d’autres
besoins pressants dans le domaine de la santé, le gouvernement
étendra l’initiative canadienne de lutte contre le cancer du sein,
renouvellera la Stratégie nationale de lutte contre le sida et
doublera les ressources affectées à la Stratégie de prévention du
tabagisme. A cet égard il mettra particulièrement l’accent sur les
programmes communautaires destinés à éviter que les jeunes
Canadiens ne commencent à fumer et à encourager les fumeurs à
cesser de fumer. Le gouvernement collaborera avec ses partenaires
provinciaux et avec d’autres parties intéressées à l’amélioration
des systèmes canadiens d’information sur la santé en vue de rendre
plus efficaces les décisions touchant la santé et les soins partout
au Canada.
Vivre en sécurité dans nos collectivités
Une des marques distinctives de l’identité canadienne est le fait
que nous vivons en sécurité dans nos collectivités. Même si le taux
de criminalité rapporté a diminué au cours des quatre dernière
années, il est encore trop élevé. Le gouvernement s’engage à
faire en sorte que le Canada soit un endroit où les Canadiens se
sentent en sécurité chez eux et dans la rue. Vivre en toute
sécurité suppose une solide prévention du crime et l’utilisation
des moyens juridiques conventionnels. Les gouvernements du monde
entier sont en train de mettre au point des programmes
communautaires de prévention. Le gouvernement aidera à protéger
le droit des Canadiens de se sentir en sécurité dans leurs
collectivités, en travaillant avec les autres gouvernements, le
secteur privé et les organismes bénévoles. Il augmentera à 30
millions de dollars par année le financement des mesures
communautaires de prévention du crime. Il élaborera des solutions
de rechange à l’incarcération des contrevenants non violents à
risque peu élevé, telles que des réformes aux modes de
détermination des peines et des programmes communautaires de
déjudiciarisation, et d’autres formes de sanctions. Il intégrera
les systèmes de diffusion de l’information de tous les partenaires
de l’appareil de justice pénale.
Offrir des possibilités aux jeunes Canadiens
La génération actuelle de jeunes Canadiens est la plus instruite de
notre histoire. Ils vivent dans un pays bien placé pour profiter
des possibilités qu’offre la nouvelle économie. Pourtant, le niveau
de chômage des Canadiens de 18 à 25 ans est inacceptable. Les
gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux agiront face à
ce problème, et les premiers ministres et les leaders territoriaux
s’y attaqueront à leur réunion de l’automne. Pour préserver
l’avenir de notre société, notre défi immédiat est d’assurer une
insertion réussie des jeunes dans le monde du travail, de faire en
sorte que les jeunes qui veulent continuer à apprendre aient
accès à l’éducation, et qu’une seconde chance soit offerte à
ceux qui ont trouvé difficile de se faire une place dans le monde
du travail. Il est dans l’intérêt de tous les Canadiens que ce défi
soit relevé avec succès. Aucun secteur de la société, aucun
gouvernement ne possède toutes les solutions. Il faut que nous
travaillions de concert, chacun dans son domaine de compétence,
pour relever le défi que nous nous sommes fixé. Le gouvernement se
réjouit du fait que le secteur privé ait pris des mesures telles
qu’Avantage Carrière et la création d’un conseil d’entreprises sur
la place des jeunes dans l’économie; il l’encourage à continuer
dans ce sens. Le gouvernement est résolu à travailler avec les
autres gouvernements, le secteur privé, les collectivités et les
citoyens pour fournir aux jeunes les outils pour faire face à
l’avenir. Assurer le plus grand accès possible à l’éducation
postsecondaire est un rôle important pour tous les gouvernements.
Les Canadiens s’inquiètent de l’augmentation du coût de
l’enseignement supérieur et des dettes que cela impose aux
étudiants. Dans son budget de février 1997, le gouvernement a pris
des mesures importantes pour faire face à ce problème. Il
continuera de réduire les obstacles l’éducation postsecondaire en
apportant d’autres modifications au Programme canadien de prêts aux
étudiants, en augmentant l’aide aux étudiants ayant des personnes
à charge, et en créant des bourses qui encourageront l’excellence
et aideront les Canadiens à revenu faible ou modeste à
fréquenter le collège ou l’université. La gouvernement trouve
inacceptable que des milliers d’emplois demeurent vacants dans les
secteurs à croissance élevée de notre économie, alors même que
des jeunes Canadiens sont au chômage. La gouvernement collaborera
avec les provinces, les universités et les collèges, le secteur de
la haute technologie et les autres secteurs en croissance rapide
pour établir de meilleures prévisions du nombre et des types
d’emplois disponibles, et pour élaborer un plan assurant que les
Canadiens soient éduqués adéquatement pour combler ces postes.
Trois facteurs jouent un rôle important pour l’insertion dans le
monde du travail: un bon niveau d’instruction, la possibilité de
trouver un premier emploi, et la présence de mentors qui aident les
jeunes à s’établir. La gouvernement consacrera plus de ressources
à l’aide aux jeunes afin de faciliter leur insertion dans le
monde du travail et de la rendre productive. Les programmes de
stage, en particulier, ont donné d’excellents résultats dans ce
domaine. Ces programmes seront étendus et étoffés, et le
financement accru pour les emplois d’été des étudiants sera
maintenu. Un programme pancanadien de mentorat sera créé en
partenariat avec les gouvernements provinciaux et le secteur privé.
Pour aider les jeunes Canadiens qui ont besoin de prendre un second
départ, le gouvernement élaborera et étoffera les programmes
communautaires destinés aux jeunes qui ont le plus de difficultés
à se tailler une place dans le monde du travail, à cause de
leur peu d’instruction et de compétences. Ces programmes donneront
lieu à l’établissement de centres polyvalents pour les jeunes
Autochtones. Ces centres apporteront une aide socioculturelle
ciblée, et ils fourniront plus de possibilités d’emploi et
d’apprentissage aux jeunes Autochtones vivant en milieu urbain. Le
gouvernement continuera à soutenir les efforts des particuliers,
des collectivités et des autres gouvernements pour accroître la
capacité d’apprentissage permanent des Canadiens.
Investir dans le savoir et la créativité
La révolution dans les domaines du savoir et de l’information
transforme tous les secteurs de l’économie, depuis celui des
ressources jusqu’à celui des services. Le Canada est bien placé
pour s’imposer comme chef de file au sein de l’économie mondiale du
XXIe siècle, qui sera axée sur les connaissances. Il possède les
talents, les ressources, la technologie et les institutions
nécessaires. Si nous réussissons à mobiliser nos ressources, nos
citoyens seront en mesure de se tailler une place dans l’économie
mondiale fondée sur le savoir. Nous stimulerons ainsi la création
constante d’emplois et la croissance soutenue de notre niveau de
vie au XXIe siècle. Le gouvernement est résolu à faire plus pour
soutenir ceux qui innovent et prennent des risques, et pour attirer
plus d’investissements étrangers au Canada dans les industries
fondées sur le savoir. Nous formerons des partenariats créateurs
entre le secteur privé et le secteur public afin d’accélérer
l’adoption de technologies innovatrices dans tous les domaines. A
l’aide de stratégies de croissance ciblées, nous développerons les
secteurs fortement tributaires du savoir où nous sommes forts et où
les possibilités de croissance et de leadership mondial sont les
plus élevés, comme, par exemple, l’aérospatiale, les produits
biopharmaceutiques, la biotechnologie en agriculture et dans les
pêches, les technologies de l’environnement, de l’information et
des télécommunications. En particulier, le gouvernement accroîtra
sensiblement les ressources destinées à aider les petites et
moyennes entreprises à développer et à commercialiser de
nouvelles technologies. Le gouvernement explorera des politiques et
des mesures innovatrices destinées à élargir les possibilités des
Canadiens des communautés rurales. Il adaptera ses programmes afin
de refléter les réalités socio-économiques des milieux ruraux du
Canada. Il redoublera d’efforts afin que les communautés rurales et
toutes les régions du Canada profitent des avantages de l’économie
mondiale fondée sur le savoir. Les gouvernements ont un rôle
capital à jouer pour appuyer la science, la technologie et la
création du savoir. La dotation par le gouvernement du Canada de la
Fondation canadienne pour l’innovation, en partenariat avec le
secteur privé, les provinces et les universités, contribue à la
mise sur pied d’un système national d’innovation de pointe. Tous
les gouvernements doivent accroître leur aide à la recherche
effectuée dans les universités. L’appui au savoir va au-delà de
l’aide à la recherche universitaire. En soutenant davantage les
arts, on permet à la culture canadienne d’atteindre des publics
au pays et à l’étranger. Nos films, nos livres, nos périodiques,
nos pièces de théâtre, nos vidéos, notre musique et nos productions
multimédias nous parlent de nous en même temps qu’ils font
connaître la créativité canadienne dans le monde. Par conséquent,
le gouvernement du Canada accroîtra son soutien au Conseil des
Arts, et il s’emploiera particulièrement à aider la culture au
pays et à promouvoir le commerce des produits et services
culturels et éducatifs canadiens à l’étranger. Nous mettrons
l’infrastructure de l’information et du savoir à la portée de
tous les Canadiens d’ici l’an 2000, ce qui fera du Canada le pays
le plus branché du monde. Les citoyens, les écoles, les
bibliothèques, les petites et grandes entreprises, les
collectivités rurales et autochtones, les institutions publiques et
tous les paliers de gouvernement auront ainsi de nouvelles
occasions d’apprendre de communiquer entre eux, de faire des
affaires et de développer leur vie sociale et économique. Par
exemple, nous augmenterons la capacité des milieux bénévoles à
engager des Canadiens en leur facilitant l’accès aux moyens
techniques nécessaires pour qu’ils jouent un rôle plus important
dans la société canadienne. Un pays branché, c’est beaucoup plus
qu’un réseau de fils, de câbles et d’ordinateurs. C’est un pays où
les citoyens ont accès aux compétences et aux connaissances dont
ils ont besoin pour profiter de l’infrastructure du savoir et de
l’information qui évolue si rapidement. C’est aussi un pays dont
les citoyens sont reliés les uns aux autres. Le gouvernement
continuera, de concert avec les provinces, à donner une plus
grande mobilité aux personnes handicapées et assurer leur
intégration dans la vie sociale et économique du pays. Le
gouvernement mettra aussi de l’avant des mesures pour renforcer les
réseaux reliant les Canadiens entre eux et pour accroître la
connaissance de notre pays et la compréhension entre Canadiens.
Ces mesures incluront le renforcement des programmes d’échange de
jeunes Canadiens.
Accroître les possibilités offertes aux communautés autochtones
Il y a des milliers d’années, les peuples autochtones ont commencé
à fonder les premières collectivités du Canada. Aujourd’hui, en
renforçant nos communautés autochtones, nous renforçons la
diversité qui fait du Canada un pays unique au monde. Le
gouvernement va développer avec les peuples autochtones des
rapports fondés sur les principes du partenariat, de la
transparence, de la prévisibilité et de la responsabilité; appuyer
l’édification de communautés autochtones fortes, qui donneront à
leurs membres de meilleures conditions de vie et de meilleures
possibilités; renforcer la capacité des communautés autochtones de
bien se gouverner. A ces fins, le gouvernement s’est engagé à
répondre aussitôt que possible au rapport de la Commission royale
sur les peuples autochtones.
Regard vers l’extérieur
La réputation du Canada à titre de citoyen du monde responsable,
engagé et dévoué est une caractéristique fondamentale de notre
identité et une source de fierté pour les Canadiens. Le Canada, en
effet, contribue à édifier la paix et la compréhension partout
dans le monde; il concilie les divergences, trouve des terrains
d’entente et partage les traits communs qui unissent la grande
famille humaine. C’est là l’héritage de l’ancien premier ministre
Lester B. Pearson, lauréat du prix Nobel, dont on aurait célébré le
centenaire cette année. Les Canadiens veulent que leur gouvernement
transmette ce legs et lui donne un souffle nouveau au moment où le
monde s’apprête à entrer dans le prochain siècle. Rien n’illustre
mieux notre fidélité à ce legs que le rôle de chef de file joué
par le Canada depuis 1994 dans la croisade internationale contre
les mines antipersonnel. Cette initiative canadienne, audacieuse
à l’origine, a débouché sur un large consensus international qui
s’amplifie et qui aboutira à la signature d’un traité
international à Ottawa, en décembre prochain. Le patrimoine
naturel riche et diversifié de notre pays est une source de fierté
nationale et un objet d’admiration à l’échelle internationale. La
population canadienne est à la fois la bénéficiaire et la
gardienne d’un pays qui recèle 9% de l’eau douce de la terre,
10% de ses forêts et 25% de ses terres humides. Nous
tirons grand plaisir de notre magnifique environnement mais nous
nous inquiétons de son avenir. Entretenir ce qui est en bon état et
améliorer ce qui a été détérioré exige un effort constant. Le
gouvernement fera cet effort. Le gouvernement s’est engagé à
travailler sur la scène internationale pour promouvoir le
développement durable et pour trouver des solutions pratiques aux
problèmes d’environnement mondiaux comme l’émission des gaz à
effet de serre et les produits chimiques toxiques. Il continuera de
traiter le problème international sérieux de la surpêche. Il est
résolu à prendre des mesures nationales pour réduire la part du
Canada dans ces problèmes. Dans le même esprit d’internationalisme
propre au Canada, le gouvernement prendra les mesures suivantes: Il
fera la promotion des valeurs canadiennes sur la scène mondiale en
coopérant avec les pays qui partagent ses vues afin de revivifier
les Nations Unies et d’autres grandes institutions multilatérales.
Il travaillera directement avec d’autres pays pour mettre en valeur
et promouvoir les droits de la personne, l’édification de la paix
et la démocratie. Il détruira les stocks de mines antipersonnel du
ministère de la Défense nationale préalablement à la signature du
traité d’Ottawa, en décembre, pour poursuivre son oeuvre de chef de
file et manifester son engagement en faveur d’une interdiction
mondiale. Et le Canada continuera de militer pour l’adoption d’une
stratégie internationale connexe destinée à aider les victimes de
mines antipersonnel
a se rétablir et les populations civiles à
déminer et reconquérir leurs terres. Il poursuivra son travail de
réforme des forces armées canadiennes. Il poursuivra sa campagne de
libéralisation du commerce. L’élimination des barrières
commerciales au Canada même et ailleurs dans le monde ouvre des
marchés pour les biens et services canadiens et est la meilleure
occasion d’accroître notre prospérité.
Célébration du nouveau millénaire
Le début du nouveau millénaire donnera aux Canadiens une occasion
historique de célébrer leurs réalisations et de souligner leurs
espoirs pour l’avenir. Ce sera une occasion sans égale de montrer
à nous-mêmes et au reste du monde la richesse de notre diversité,
la force des valeurs canadiennes et l’avenir prometteur que nous
réserve le XXIe siècle. Le gouvernement aidera à former des
partenariats entre les gouvernements, les collectivités et les
citoyens en vue de célébrer le nouveau millénaire. De nombreux
Canadiens ont des idées et des suggestions originales de projets du
millénaire. Les parlementaires de tous les partis se verront offrir
l’occasion de suggérer des activités pour souligner le nouveau
millénaire.
Sur la voie du XXIe siècle
Il y a près de cent ans, sir Wilfrid Laurier déclarait que le XXIe
siècle serait celui du Canada et de son développement. Il avait
raison. Aujourd’hui, nous avons la chance d’atteindre au XXIe
siècle un succès qui dépassera largement ce que Laurier aurait
jamais pu imaginer. Pour y arriver, il y a encore du travail à
faire, travail que personne ne peut faire seul. Nous devons tous
assumer la responsabilité de notre collectivité et de notre pays.
Notre plus grande responsabilité consiste à forger un nouvel
esprit de partage et de respect mutuel en vue du prochain siècle.
En travaillant ensemble, en respectant l’atout qu’est notre
diversité, nous garantirons notre avenir et nous bâtirons un pays
plus fort. Nous nous assurerons que les perspectives économiques
soient solides, nos enfants bien préparés, nos vies saines et nos
communautés fortes. Chaque génération peut choisir le genre de
société qu’elle veut laisser à ses enfants. A l’aube du nouveau
millénaire, le meilleur héritage que nous puissions léguer sera un
souffle dynamique qui fera du Canada un endroit meilleur, un pays
plus fort, à l’avenir prometteur et riche de promesses pour sa
jeunesse. En travaillant tous ensemble, nous y parviendrons.
[Texte électronique établi par Denis Monière (Université de Montréal) 1999]